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5.02.2018

Une étude archéologique sur les inégalités sociales

Les origines des inégalités sociales pourraient se trouver dans les restes d'anciennes sociétés agricoles eurasiennes, d'après un article publié dans le journal Nature.

Intitulé "Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesopotamia" (Des disparités de richesse post-néolithiques plus importantes en Eurasie qu'en Amérique du Nord et en Mésopotamie), il inclue les recherche d'Anna Prentiss, professeur au Département d'Anthropologie à l'Université de Montana.

Prentiss ainsi que le professeur émérite d'anthropologie Tom Foor de la même université, ont fourni des données de site archéologiques provenant de Bridge River, en Colombie Britannique, et Ozette dans l'état de Washington.

Une étude archéologique sur les inégalités sociales
Fouilles sur le site de Bridge River en Colombie Britannique. Photo: Courtesy of Anna Prentiss

Au fur et à mesure que les peuples sont devenus des peuples agricoles et sédentaires, les riches sont devenus plus riches: les anciens fermiers qui pouvaient se payer des bœufs, du bétail et d'autres gros animaux augmentaient leur production agricole. Cela a fourni des opportunités significatives pour amasser et transmettre la richesse.

Le degré d'inégalité basée sur la richesse des ménages serait devenu beaucoup plus élevé dans les contextes eurasiens du Vieux Monde, selon l'étude de la taille des maisons. "De hauts degrés d'inégalités n'ont pas contribué à la stabilité à long terme dans les sociétés anciennes," rapporte Prentiss, "C'est quelque chose qui devrait nous préoccuper étant donné le degré élevé d'inégalité dans notre propre société".

L'étude est basée sur des données rassemblées par une équipe de recherche qui a étudié 63 sites archéologiques à travers quatre continents, datant entre 9000 avant JC et 1500 après JC.

C'est l'une des premières études à utiliser des données archéologiques pour mesurer l'inégalité entre les ménages d'après des sites de l'ancien et du nouveau monde.


Prentiss a aussi ajouté sa recherche dans un livre intitulé "The Last House at Bridge River.". Le livre explore l'histoire des peuples indigènes vivant dans le nord ouest du pacifique au cours de la période  du commerce de la fourrure. Le site archéologie de Bridge River contient 80 fondations de maison et 8000 ossements d'animaux et 12000 artéfacts originaire de la seule période du commerce des fourrures.

Le lien vers l'article sur ces découvertes: Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesoamerica


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12.03.2015

Les graines d'un légume disparu retrouvées dans un pot en argile au bout de 800 ans

MAJ 17/12/16
Grâce à des graines découvertes dans un ancien pot, les étudiants de l'Université mennonite canadienne ont fait revivre une variété de courge éteinte.

Gete Okosomin
La courge Gete-okosomin squash, bien qu'éteinte, est réapparue grâce à des graines vieilles de 800 ans. Photo: Taylor/Seedkeeping Tumblr.

Les graines, vieilles de 850 ans d'après les tests au radiocarbone, et perdues depuis des générations se sont avérées être encore viables.

C'est au cours d'une fouille archéologique dans le Wisconsin, terre des Premières Nations (peuples autochtones canadiens), que les archéologues ont découvert les semences traditionnelles, oubliées à l'intérieur "d'un récipient en argile grand comme une balle de tennis" rapporte Brian Etkin, coordinateur du Garden of Learning.

Les graines d'un légume disparu retrouvées dans un pot en argile au bout de 800 ans
 Une fouille archéologique dans la réserve Menemonee dans le Wisconsin a mis au jour un pot en argile. Image : igmur.com

Après les avoir cultivées avec soin, les étudiants ont pu faire repousser le légume et l'utiliser pour préparer une fête de la moisson.

Le nom scientifique de cette courge est cucurbita maxima, mais elle a été surnommée Gete Okosomin, ce qui signifie "ancienne grosse courge"en Anishinaabe, une langue amérindienne du Canada.

Les graines ont été trouvées dans la réserve Menominee près de Green Bay, dans le Wisconsin en 2008, et ont été lentement diffusées auprès de différents jardiniers au Canada et aux Etats-Unis.

"Cette courge est représentative d'une tribu d'une grande communauté, et la nourriture est un droit de citoyenneté" a ajouté Etkin.

D'après Owen Taylor qui a réussi à faire pousser la Gete Okosomin en Pennsylvanie cet été "elle est délicieuse avec des notes de melon, une texture terrible, et de la chair abondante. Nous sommes prêts à l'ajouter à notre menu de Thanksgiving."

Merci a Audric pour l'info !

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Image : igmur.com

3.22.2010

Amérique du Nord: l'étude de poteries dévoilent le rôle pacificateur des femmes

Depuis l'époque des Croisades jusqu'à nos jours, les réfugiés de guerre ont eu du mal à s'intégrer dans leurs nouvelles communautés.
Elles sont souvent économiquement pauvres et socialement isolées, ce qui entraîne une multiplication des conflits, de violences systématiques et de la guerre, au sein et entre les Communautés.

Aujourd'hui, le chercheur Todd Vanpool de l'University of Missouri pense que les poteries trouvées dans le sud-ouest de l'Amérique du Nord viennent d'une religion pacifique de femmes dans un contexte de violence, au 13ème siècle. Ces femmes ont cherché à trouver un moyen d'intégrer de nouveaux réfugiés immigrés et d'empêcher la généralisation de la guerre qui a décimé les communautés au nord.

D'abord découvert en 1930 en Arizona, la poterie Salado a créé un débat parmi les archéologues. Selon VanPool, la tradition Salado est un mouvement populaire contre la violence.


Le mystère de l'origine de la poterie et sa signification était connu comme «le problème Salado." Cette poterie du Sud-Ouest a été trouvé entre les trois grandes aires culturelles du Sud-Ouest ancien: les Pueblos ancestraux dans le nord de l'Arizona et le Nouveau-Mexique, le Mogollon du Sud du Nouveau Mexique et l'Hohokam de l'Arizona centrale et méridionale; toutes avec différentes traditions religieuses.
Même si la poterie a été trouvé dans trois aires culturelles différentes, elle communiquait les mêmes messages religieux.

De plus, elle était enterrée aussi bien avec l'élite que la population ordinaire et était peinte de motifs géométriques complexes, ou d'animaux tels des serpents à cornes.

Plutôt que de célébrer les élites locales, les symboles dans la poterie Salado soulignent la fécondité et la coopération.

«À mon avis, le fait que la nouvelle religion se reflète uniquement dans la poterie, une activité qui n'est généralement pas pratiquée par les hommes, donne à penser que c'était un mouvement qui a aidé à rassembler les femmes et à diminuer la concurrence entre elles», explique VanPool, assistant du Professeur d'anthropologie au MU College of Arts and Science.
«Les femmes dans la région ont pu provenir de différentes ethnies, mais leur participation au même système religieux auraient aidé à diminuer les conflits et a fourni un moyen de relier les différents groupes ethniques».

La poterie salado date du 13ème au 15ème siècle où il y avait un conflit majeur politique et culturel dans le Sud-Ouest américain.Des exécutions brutales, du cannibalisme probable, ont contraint des milliers de personnes à abandonner leurs régions d'origine et à s'installer dans les régions de l'Arizona et du Nouveau-Mexique.
Une autre forme de conflit est apparue après que les femmes réfugiées et leurs enfants soient arrivés dans leur nouvelle patrie.

«Le conflit a été désamorcé par l'action directe des femmes qui ont cherché à diminuer les tensions qui menaçaient de détruire leurs communautés», ajoute VanPool.
«La montée de la tradition Salado a permis aux communautés menacées de se stabiliser sur une grande partie de l'Arizona et du Nouveau-Mexique, modifiant le cours de la préhistoire du Sud-Ouest. Étant donné que le système Salado a duré de 1275 à environ 1450, il était certainement couronné de succès. "

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1.28.2007

Le peuplement des Amériques: la théorie du Détroit de Béring ne suffit plus...

La théorie classique des premiers arrivants en Amérique est celle du passage sur le pont de terre entre l'Asie et l'Alaska, le détroit de Béring, il y a 12.000 ans à la fin de la dernière ère glaciaire.
Ils auraient traversé, ce qui est aujourd'hui le Canada, vers le sud dans un corridor sans glace pour ensuite coloniser le continent.

Cependant, Michael Collins, de la "University of Texas at Austin", a mis en évidence des traces de peuplement beaucoup plus anciennes, pouvant remonter jusqu'à 14.000 ans, sur le continent.

Le site de Monte Verde au Sud du Chili contient des artefacts vieux de plus de mille ans que la culture Clovis, alors censée être la première sur le continent.

Si les Clovis n'étaient pas les premiers... qui furent donc les colonisateurs de l'Amérique ?
D'après Michael Collins, il y aurait en fait plusieurs sources notamment asiatiques et européennes.

Sources:
  • MySa.com: "Bering land bridge theory disputed"
  • Université Of Texas at Austin: "Archeologist makes the case for burying dominant theory of first Americans"

Informations supplémentaires:

Publication de Michael Collins:

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