Affichage des articles dont le libellé est Culture Wari. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Culture Wari. Afficher tous les articles

7.25.2015

Des tombes remplies de dizaines de momies trouvées au Pérou

Des dizaines de tombes remplies d'une quarantaine de momies chacune ont été trouvées près d'un centre cérémoniel vieux de 1200 ans au Pérou, dans la vallée du Cotahuasi.

Jusqu'à présent, les archéologues ont fouillé sept tombes contenant au moins 171 momies sur le site appelé Tenahaha.

Les momies ont été enterrées avec une grande variété de biens funéraires, dont des céramiques finement décorées.(Credit: Willy Yépez Álvarez and Justin Jennings.)

Les tombes sont situées sur de petites collines encadrant le site. "Les morts, susceptibles de dépasser le millier, dominaient les vivants" écrit l'archéologue Justin Jennings, conservateur au Royal Ontario Museum de Toronto, dans un livre qu'il a publié: "Tenahaha and the Wari State: A View of the Middle Horizon from the Cotahuasi Valley"  (University of Alabama Press, 2015).

Avant leur rigidité cadavérique, les momies ont eu leurs genoux ramenés au niveau des épaules et leurs bras croisés le long de leur poitrine. Les corps ont ensuite été liés avec une corde et enveloppés dans des couches de textiles.
Les momies vont des nouveaux-nés aux vieux adultes, et quelques unes des plus jeunes momies (comme les nourrissons) sont enterrés dans des jarres.

Les vivants, eux, semblent avoir vécu dans des villages près de Tenahaha.


Des morceaux de momies

Les restes momifiés étaient dans un mauvais état en raison des dommages causés par l'eau et les rongeurs. De plus, les chercheurs ont trouvé certaines momies volontairement brisées et leurs ossements dispersés entre les tombes.

Dans l'une d'elles, les scientifiques ont trouvé presque 400 restes humains isolés, dont des dents, des mains et des pieds. "Bien que beaucoup de ces individus ont été brisés, d'autres ont été laissé intacts" écrit Jennings dans son livre. De même pour les bien funéraires, certain ont été écrasés, alors que d'autres ont été laissés intact.

Comprendre la destruction sélective des momies et des artéfacts est un défi. "Dans les Andes, la mort est tout un processus, ce n'est pas le simple d'enterrer quelqu'un et puis d'en avoir fini" explique Jennings. Par exemple, le fait d'avoir brisé et déplacé les momies a pu leur permettre d'affirmer leur sens de l'égalité et de la communauté.

"La rupture du corps, devenu un anathème pour de nombreux groupe plus tard dans les Andes, a pu être un puissant symbole de communauté" écrit-t-il. Cependant, alors que cette idée explique pourquoi certaines momies ont été brisées, cela n'explique pas pourquoi d'autres momies ont été laissées intactes, ajoute Jennings.


Une terre en changement

Les analyses des poteries et les datations au radiocarbone indiquent que le site a été occupé entre 800 et 1000 après JC. Plus tard, les Incas rebâtiront une partie du site.

Tenahaha, avec ses chambres de stockage, ses enceintes en plein air pour festoyer et les tombes pour enterrer les morts a pu aider les villages de la Vallée du Cotahuasi à échanger pacifiquement dans une période délicate au Pérou.

Les céramiques avec des visages heureux font parties des découvertes particulièrement intéressantes. Les poteries trouvées dans d'autres parties du Pérou montrent plutôt des images de trophées de guerre... (Credit: Justin Jennings.)

Les recherches archéologiques indiquent que les villages dans la vallée étaient largement autonomes, chacun avait ses propres dirigeants. Les recherches ont aussi montré qu'entre 800 et 1000 après JC, le Pérou traversait une période tumultueuse de changements, avec une augmentation de la population, une expansion de l'agriculture et l'apparition de différentes classes sociales.

Sur les sites de la côte du Pérou, les archéologues ont trouvé des preuves de violence avec beaucoup d'individus ayant souffert de traumatismes crâniens.
Dans certaines régions du Pérou, les scientifiques ont trouvé des poteries avec des dessins montrant des dents en crocs et des crânes trophées (qui ont pu être ramenés d'une bataille).

A Tanahaha, cependant, il y a peu d'éléments révélant de la violence entre les hommes, et les poteries du site sont décorées avec ce qui ressemble à des gens souriants ou des "visages heureux".
Tanahaha a pu servir de "terrain neutre" où les gens pouvaient se rencontrer, enterrer leurs morts et festoyer.

En tant que tel, le site a pu aider à alléger les tensions causées par le monde en changement. "C'était une grande période de changement; et l'un des moyens que les hommes utilisent pur y réagir, dans le monde, est la violence" explique Jenning, "ce que nous suggérons est que Tanahaha était un lieu qui répondait à ces changements, sans passer par la violence, pour faire face à cette période de changement culturel radical".

Les fouilles du site ont été faites entre 2004 et 2007 et comprenait une équipe de plus de 30 personnes du Pérou, Canada, Suède et Etats-Unis.

Source:

Derniers articles sur le Pérou:

4.02.2015

Un ancien temple Wari mis au jour au Pérou

Une équipe internationale d'archéologues a découvert un ancien temple Wari construit en forme de "D", dans la basse vallée Vitor au sud du Pérou.

L'équipe était sous la direction du Dr Maria Lozada, de l'Université de Chicago, du Dr Hans Barnard du Cotsen Institute of Archaeology de l'UCLA et Lic Augusto Cardona Roasas du Centro de Investigationes Arqueologicas Arequipa au Pérou.

Une vue du chantier de fouilles

"Nous avons identifié une vaste influence Wari, et leur possible présence à Vitor, comprenant un temple en forme de "D" et plusieurs céramiques de style Wari" écrivent Lozada et ses collègues à propose des découvertes sur le site.

Ils ont aussi trouvé une "forte présence des populations locales" indiquant un mélange de culture locale et d'influence Wari sur le site.

Les fouilles ont lieu à 40 km environ à l'ouest de la ville moderne d'Arequipa. L'équipe a mis au jour plusieurs restes de céramiques et de textiles sur le site, ainsi que les restes d'un squelette trouvé dans un cimetière local de la culture Ramada.

Se concentrant sur les éléments mis au jour concernant les périodes d'occupation de l'Intermédiaire Ancien (200 avant EC - 800 après EC) et de l'Horizon Moyen (500-1000 après EC), les scientifiques espèrent pouvoir répondre à la question concernant le degré d'incorporation de la culture locale Ramada à l'Empire Wari, ainsi que le rôle et l'influence de la culture Wari dans cette région des Andes.

La civilisation Wari, ou Huari, a prospéré dans le sud des Andes et les zones côtières de ce qui est aujourd'hui le Pérou, de 500 à 1000 après JC (période de l'Horizon Moyen).
Elle s'est étendue jusqu'à couvrir la plupart des hautes terres et côtes du Pérou, établissant des centres administratifs, développant une technologie d'agriculture en terrasse et un vaste réseau routier. 

Certains de leurs centres ont servi de base, plus tard, pour la civilisation Inca.


En 2015, l'équipe prévoit de continuer les fouilles dans le temple en forme de "D" sous la direction de Lic Augusto Cardona, ainsi que de continuer les études sous la direction de Dr Hans Barnard.

De plus, il devraient mener des analyses des matériaux mis au jour dans le temple et sur d'autres précédemment trouvés dans le cimetière Ramada entre 2012 et 2014. Les analyses comprendront l'examen des restes du squelette, des céramiques et des textiles.

Une vidéo du chantier de fouilles:

Vitor Archaeological Project . 


Source:

Derniers articles sur la culture Wari:

12.01.2014

Un géoglyphe Wari découvert dans le sud du Pérou

Des archéologues menant des investigations, dans la région d'Arequipa au Pérou, ont découvert un grand géoglyphe fin 2013.

Source:   (Photo: Peru21)

Le géoglyphe mesure approximativement 60 mètres sur 40 mètres et se trouve dans la province de Caylloma.

Ces investigations archéologiques ont été menées à la demande du "Consorcio Angostura – Siguas", une entreprise agro-industrielle qui gère des projets d'irrigation dans la région.

L'entreprise a demandé cette étude afin de recevoir un certificat du Ministère de la Culture mentionnant qu'il n'y avait pas de sites archéologique dans cette zone, ce qui leur permettait d'y continuer leur projet d'irrigation.

Les spécialistes estiment que le géoglyphe a été créé par des membres de la culture Wari, entre 1200 et 1300 après JC.

Il a été surnommé "Gross Munsa" et il est le seul géoglyphe connu dans l'Arequipa.

Les fouilles ont aussi révélé divers objets qui devraient permettre de mieux connaitre les pratiques et la culture des Wari.

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur le Pérou:

9.15.2014

De nouvelles découvertes sur le complexe archéologique de Wari au Pérou

Des galeries souterraines, des mausolées, des tables astronomiques et des restes humains ont été trouvés sur le site archéologique de Wari (ou Huari) dans la région d'Ayacucho, dans les Andes centrales péruviennes.
C'est ce que rapporte Jose Ochatoma, archéologue en chef du projet de fouille.

 Photo: ANDINA

Les travaux de recherche ont été menés dans les secteurs de Monqachayuq et Vegachayuq Moqo, où furent trouvés les vestiges mentionnés ci-dessus.

D'après Ochatoma, de tels restes proviennent de la culture Wari, le premier empire Andin qui aurait posé les jalons de la domination Inca.

 Photo: ANDINA

Aussi, l'archéologue péruvien souligne l'importance de ce projet et des récentes découvertes faites dans cette zone couvrant plus de 2000 hectares.

La culture Wari, dont Ayacucho est le coeur, se situe sur les hauts plateaux du centre-sud du Pérou.

C'est l'un des premiers empires du Pérou qui avait des quartiers, des palaces, des maisons et des temples au cours de la période de l'Horizon Moyen (600 à 1000 après JC)

 Photo: ANDINA

Source:

Derniers articles sur la culture Wari: