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6.06.2018

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou


Certains des lignes découvertes remontent à la culture Nazca, cependant, plusieurs anciennes lignes et géoglyphes remonteraient entre 500 et 200 avant l'ère commune fournissant un aperçu crucial sur la culture Paracas et Topara.

De nouvelles lignes de Nazca découvertes au Pérou
La plupart des lignes de Nazca nouvellement découvertes sont trop faibles pour être visibles à l’œil nu, elles le deviennent lorsqu'elles sont capturées à basse altitude par un drone.

Alors que la culture Paracas s'est développée dans cette région entre 1200 et 100 avant l'ère commune, la culture Topara aurait envahi les lieux depuis le nord en 150 avant notre ère.

Ces deux cultures ont coexisté pendant une ou plusieurs générations, à la fois sur la péninsule de Paracas et dans la vallée voisine d'Ica. Leurs interactions ont joué un rôle clé dans le développement de la culture Nazca et les traditions céramiques et textiles.

D'après le ministre péruvien de la culture, l'archéologue Johny Isla, restaurateur en chef et protecteur des lignes de Nazca: "cela signifie que c'est une tradition de pus de mille ans qui précède les célèbres géoglyphes de la culture Nazca, ce qui ouvre la porte à de nouvelles hypothèses sur leur fonction et signification".


"Citoyenne scientifique" bénévole de l'initiative GlobalXplorer, fondée par la gagnante du prix TED 2016, et archéologue spatiale, Sarah Parcak avait tout d'abord signalé des sites de pillage potentiels dans la région et partagé les données avec des archéologues péruviens. Elle avait en 2011, découvert 17 pyramides grâces aux images satellites infrarouges.



Une équipe au sol péruvienne a examiné les sites ciblés avec le soutien du Sustainable Preservation Initiative et financé pour les analyses photographiques aériennes et de drones par le National Geographic Society.

L'étude des drones a ainsi révélé de nombreuses nouvelles lignes et nouveaux géoglyphes qui se réduisaient à de faibles dépressions dans le sol.


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11.27.2017

Un nouveau géoglyphe découvert dans le désert de Nazca au Pérou

Un "dessin" géant d'une orque a été découvert sur le site des célèbres géoglyphes de Nazca. Cela pourrait être la plus ancienne image enregistrée à ce jour sur le site.

En 2013, des scientifiques ont découvert ce qu'ils pensaient être une énorme représentation d'une créature marine à environ 400 kilomètres de Lima.

Le géoglyphe de l'orque dans le sud du Pérou. Photo  Institut Archéologique Allemand 

Des chercheurs de la Commission pour l'Archéologie des Cultures Non-Européennes (KAAK) de l'Institut Archéologique Allemand ont collaboré sur le projet avec d'autres partenaires, dont des membres de l'Institut Andin des Etudes Archéologiques (INDEA).

Après quatre années d'analyses, de travail de restauration et de débat, ils ont confirmé que c'était une orque. "Peut-être que c'est le plus ancien géoglyphe de la période Nasca" rapporte Markus Reindel, archéologue du KAAK, et directeur du projet Nasca Palpa.


Le géoglyphe fait environ 60 mètres de long.


Il y en a environ 1500 autres dans la région, dont la plupart remontent entre 200 et 600 après JC. En plus d'être probablement le plus ancien, l'orque soulève plusieurs questions, dont celle-ci: "pourquoi un mammifère marin a été dessiné au milieu du désert péruvien ?".

Le géoglyphe comprend aussi de mystérieux symboles et une "tête trophée"; pour les archéologues, cela indique que l'image avait une fonction religieuse.

Des parties de l'image ont été faites en relief négatif, ce qui signifie que des zones de sol exposées  forment les lignes réelles au lieu d'utiliser des piles de pierres. Ce style est plus représentatif des anciens géoglyphes Nazca.

Mais d'autres parties ont une forme en relief positif, ce qui est plutôt du type Paracas, une culture distincte et plus ancienne.

Les tests de sol du géoglyphe de l'orque donnent une date potentielle jusqu'à 200 avant JC. Il est donc concevable qu'il ait été conçu non seulement par les Nazca, mais aussi par les Paracas, qui ont créé des géoglyphes dans ce style entre 800 et 200 avant JC.

Les lignes de Nazca ont été redécouvertes il y a à peu près cent ans dans un désert du sud du Pérou. Les plus grands font plus de 300m de long. Leur but est toujours un mystère.

Certains archéologues pensent qu'ils avaient une fonction religieuse (leur taille colossale serait ainsi visible des déités depuis le ciel), d'autres se demandent s'ils n'étaient pas des outils à des fins astronomiques. Ainsi, la géographe Maria Reiche, qui avait passé sa vie à étudier les lignes de Nazca, pensait que ces dessins représentaient des constellations.


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2.16.2017

Des centaines de géoglyphes sous la forêt amazonienne

La forêt tropicale amazonienne a été transformée il y a plus de deux mille ans par les anciennes populations qui ont construit des centaines de grands et mystérieux ouvrages en terre.

Découverts par des experts brésiliens et anglais, ils apportent de nouveaux éléments sur la façon dont les peuples indigènes vivaient an Amazonie avant l'arrivée des européens dans la région.

Des centaines de géoglyphes sous la forêt amazonienne
Credit: Jenny Watling

Les enceintes abandonnées, dans l'état d'Acre dans l'ouest brésilien de l'Amazonie, étaient masquées depuis des siècles par les arbres. C'est la déforestation moderne qui a permis de découvrir plus de 450 de ces grands géoglyphes géométriques.

La fonction de ces mystérieux sites reste encore très peu comprise; il y a peu de chances qu'ils aient pu être des villages car les archéologues n'ont découvert que très peu d'artéfacts lors des fouilles. De plus, leur disposition suggère qu'ils n'ont pas été construits à des fins défensives.

On pense qu'ils étaient utilisés uniquement de façon sporadique, peut-être comme lieux de rassemblement rituel.


Les structures sont des enceintes fermées qui occupent environ 13000km².


Leur découverte conteste les hypothèses selon lesquelles l'écosystème de la forêt tropicale n'a pas été perturbé par les hommes.

L'étude a été menée par Jennifer Watling, chercheuse postdoctorale au Musée d'Archéologie et d'Ethnographie de l'Université de São Paulo, alors qu'elle étudiait pour un doctorat à l'Université d'Exeter: "le fait que ces sites soient restés cachés pendant des siècles sous la forêt tropicale mature remet en question l'idée que les forêts amazoniennes sont des écosystèmes vierges. Nous avons immédiatement voulu savoir si la région était déjà boisée lorsque les géoglyphes ont été construits, et jusqu'à quel point les hommes ont pu avoir un impact sur le paysage en bâtissant les ouvrages en terre".
Des centaines de géoglyphes sous la forêt amazonienne
Credit: Jenny Watling

A l'aide de techniques de pointe, les membres de l'équipe ont pu reconstruire 6000 ans d'histoire concernant la végétation et le feu autour des sites de géoglyphes. Ils ont découvert que les hommes ont modifié fortement les forêts de bambou depuis des millénaires et qu'ils ont aménagé de petites clairières provisoires pour construire les géoglyphes.

Au lieu de brûler de grandes étendues de forêt, que ce soit pour la construction de géoglyphes ou pour les pratiques agricoles, ils ont transformé leur environnement en se concentrant sur des arbres économiquement utile, comme le palmier, créant une sorte de "supermarché préhistorique" des produits forestiers utiles.


L'équipe a aussi trouvé des indices laissant penser que la biodiversité de certaines forêts de l'Acre pourrait avoir un important héritage de ces anciennes pratiques d'agroforesterie.


D'après le Dr Watling, "malgré le grand nombre et la densité des sites de géoglyphes dans la région, nous sommes certains que les forêts de l'Acre n'ont jamais été défrichées de façon aussi extensive qu'elles ne l'ont été ces dernières années. Notre preuve que les forêts amazoniennes ont été gérées par des peuples autochtones bien avant l'arrivée des européens ne doit pas servir de justification pour l'utilisation destructrice et non durable du sol pratiqué aujourd'hui. Cela devrait plutôt servir à mettre en évidence l'ingéniosité des anciens régimes de subsistance qui n'ont pas conduit à la dégradation des forêts, et l'importance de la connaissance des peuples indigènes pour trouver des alternatives plus durables pour l'utilisation des terres".

L'étude a impliqué des chercheurs des universités d'Exeter, Reading et Swansea, São Paulo, Belémet Acre. La recherche a été financée par l'Arts and Humanities Research Council, le National Geographic et le NERC Radiocarbon Facility.

Pour mener à bien l'étude, l'équipe a extrait des échantillons de sol d'une série de fosses creusées à l'intérieur et à l'extérieur des géoglyphes. A partir de ces échantillons, ils ont analysé les phytolithes (des microfossiles micrométriques de cellules végétales) afin de reconstruire l'ancienne végétation; des charbons pour évaluer la quantité de forêt ancienne brûlée et des isotopes stables de carbone pour connaitre l'ouverture de la végétation dans le passé.

Relecture par Digitarium.fr
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12.08.2014

Plus de 50 géoglyphes découverts au Kazakhstan

Plus de 50 géoglyphes de différentes tailles et formes, dont un immense swastika, ont été découverts au nord du Kazakhstan en Asie Centrale.

Ces grandes structures, qui sont la plupart du temps des monticules de terre, rappellent l'art paysager très connu dans la région de Nazca au Pérou.



Photo credit: Image copyright DigitalGlobe, courtesy Google Earth, via Live Science 
 
Découverts grâce à l'utilisation de Google Earth, ces géoglyphes ont différentes formes géométriques, comprenant des carrés, des cercles, des croix et des swastikas. Leur diamètre varie de 90 à 400 mètres.

S'ils sont difficiles à voir au sol, ils sont facilement repérables depuis le ciel.

Au cours de l'année dernière, une expédition archéologique de l'Université Kostanay du Kazakhstan, en collaboration avec l'Université de Vilnius en Lituanie, a étudié ces géoglyphes.

L'équipe, qui a mené des fouilles archéologiques, des relevés au radar à pénétration de sol, des photographies aériennes et des datations, a présenté ses résultats à la réunion annuelle de l'European Association of Archaeologists à Istanbul.

Beaucoup de géoglyphes ont été faits en tertres de terre, bien que l'un d'eux, un swastika, était fait en bois.
[Images: copyright DigitalGlobe, via Google Earth]

Les fouilles archéologiques ont mis au jour les restes de structures et de foyers sur les sites des géoglyphes, ce qui suggère que des rituels y avaient lieu, d'après l'archéologue Irina Shevnina et Andrew Logvin, de l'Université de Kostanay.

D'anciennes tribus ont pu utiliser les géoglyphes pour marquer la propriété du territoire, supposent les chercheurs. "Pour le moment, nous ne pouvons dire qu'une seule chose: les géoglyphes ont été construits par un ancien peuple. Par qui et dans quel but, cela reste un mystère" ajoutent Shevnina et Logvin.

La raison pour laquelle les constructeurs ont utilisés des formes géométriques est aussi un mystère, même si le swastika est un ancien symbole à travers l'Europe et l'Asie.

[Images: copyright DigitalGlobe, via Google Earth]

Les Géoglyphes dans le monde.

Bien que les Lignes de Nazca soient les géoglyphes les plus célèbres au monde, les recherches archéologiques ont montré qu'ils ont été construits dans de nombreuses régions autour du monde par différentes cultures.

Ainsi, au Moyen Orient, les archéologues ont trouvé des milliers de structures en forme de roue, facilement identifiables depuis le ciel, mais difficiles à voir au sol.

Récemment en Russie, les archéologues ont mis au jour un géoglyphe en forme d'élan qui serait plus ancien que les Lignes de Nazca.

D'anciens géoglyphes ont aussi été observés dans de nombreux autres pays, dont le Royaume Uni, le Brésil et même le sud-ouest des Etats-Unis.

L'utilisation de Google Earth, ces dernières années, a aidé les chercheurs professionnels, mais aussi amateurs, à détecter et étudier ces structures énigmatiques.

Relecture par Marion Juglin
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12.01.2014

Un géoglyphe Wari découvert dans le sud du Pérou

Des archéologues menant des investigations, dans la région d'Arequipa au Pérou, ont découvert un grand géoglyphe fin 2013.

Source:   (Photo: Peru21)

Le géoglyphe mesure approximativement 60 mètres sur 40 mètres et se trouve dans la province de Caylloma.

Ces investigations archéologiques ont été menées à la demande du "Consorcio Angostura – Siguas", une entreprise agro-industrielle qui gère des projets d'irrigation dans la région.

L'entreprise a demandé cette étude afin de recevoir un certificat du Ministère de la Culture mentionnant qu'il n'y avait pas de sites archéologique dans cette zone, ce qui leur permettait d'y continuer leur projet d'irrigation.

Les spécialistes estiment que le géoglyphe a été créé par des membres de la culture Wari, entre 1200 et 1300 après JC.

Il a été surnommé "Gross Munsa" et il est le seul géoglyphe connu dans l'Arequipa.

Les fouilles ont aussi révélé divers objets qui devraient permettre de mieux connaitre les pratiques et la culture des Wari.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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3.22.2012

Quand la déforestation dévoile des géoglyphes en Amazonie...

Merci à Pierre qui m'a fait passé l'info...

Après des découvertes archéologiques stupéfiantes dans la région ces dernières années, des travaux de terrassement sur le terrain de M. Araújo, éleveur de 62 ans, ainsi que sur des centaines d'autres dans les environs, dévoilent des structures très anciennes; elles pourraient bouleverser la compréhension conventionnelle de la plus grande forêt tropicale humide au monde.

Des géoglyphes, dessins géométriques gravés dans le sol, sont devenus particulièrement bien visibles avec la déforestation de l' Amazonie.


La déforestation qui a dépouillé l'Amazone depuis les années 1970 a ainsi exposé un secret longtemps caché sous l'épaisse forêt: des formes géométriques parfaitement conçues couvrant des centaines de mètres de diamètre.


Un Nasca brésilien ?

Alceu Ranzi, un savant brésilien qui a aidé à découvrir ces carrés, octogones, cercles, rectangles et autres ovales qui composent ces sculptures terrestres, a déclaré que ces géoglyphes, révélés par le déboisement, sont aussi importants que les célèbres lignes de Nazca dans le sud du Pérou: "Ce qui m'a impressionné le plus au sujet de ces géoglyphes était leur précision géométrique, et la façon dont on les a fait émerger de la forêt".
M. Ranzi, paléontologue, avait découvert les géoglyphes dans les années 1970 et, des années plus tard, a fait des relevés par avion.

Pour certains spécialistes de l'histoire humaine en Amazonie, les géoglyphes de l'Etat brésilien d'Acre, ainsi que d'autres sites archéologiques, suggèrent que les forêts de l'Amazonie occidentale, auparavant considérées comme inhabitables pour des sociétés sophistiquées, en partie à cause de la qualité de leurs sols, n'étaient pas aussi "vierges" que le prétendraient certains écologistes.

Il se pourrait bien, en effet, que ces parties de l'Amazonie aient été l'habitat, pendant des siècles, de grandes populations vivant dans des dizaines de villes reliées par des réseaux routiers, explique l'écrivain américain Charles C. Mann (auteur de "1491," un livre révolutionnaire sur le continent américain avant l'arrivée de Christophe Colomb). D'après lui, des parties de l'Amazonie étant "beaucoup plus peuplée qu'on ne le pensait,"et "ces gens ont volontairement modifié leur environnement de façon durable."


Quand il y avait de vastes plaines en Amazonie...

Avec de longues étendues d'habitations humaines, les forêts colossales d'Amérique du Sud ont pu avoir une superficie beaucoup plus restreinte à certains moments, avec de grandes zones vides ressemblant à la savane. Ces révélations sont délicates dans un contexte politique chargé de débattre du déboisement de certaines parties des forêts.

Les scientifiques eux-mêmes s'opposent à un brûlage en masse des forêts, même si les recherches donnent à penser que l'Amazonie fut l'objet d'agriculture intensive par le passé.

D'après William Woods, géographe à l'Université du Kansas, qui fait partie d'une équipe étudiant les géoglyphes d'Acre, "Si l'on veut recréer l'Amazonie précolombienne, la plupart des forêts doivent être enlevées et remplacées par des habitats et des cultures intensives. Je sais que cela passera mal auprès des fervents écologistes...mais que peut-on dire d'autre ?".

Bien que les chercheurs reconstituent l'histoire écologique de l'Amazonie, le mystère entoure encore aujourd'hui les origines des géoglyphes et des personnes qui les ont faites. Jusqu'à présent, 290 de ces formes ont été trouvées dans l'état d'Acre. Il y en aussi environ 70 en Bolivie et 30 dans les Etats brésiliens d'Amazonas et de Rondônia.

Artéfact précolombien découvert près d'un géoglyphe dans l'état d'Acre.


Mais peu d'attention scientifique avait été accordée à ses structures jusqu'à ce que M. Ranzi les étudie dans les années 1990, puis que les chercheurs brésiliens, finlandais et américains n'aient commencé à trouver de plus en plus de géoglyphes à l'aide de l'imagerie satellitaire à haute résolution et de petits avions survolant l'Amazonie.


Des structures qui auraient une importance religieuse.

Denise Schaan, archéologue à l'Université fédérale du Pará au Brésil et qui dirige actuellement la recherche sur les géoglyphes, a procédé à des tests au radiocarbone; ainsi, leurs constructions remontent de 1000 à 2000 ans, et certains pourraient avoir été reconstruits à plusieurs reprises au cours de cette période.

Les chercheurs, en s'interrogeant sur la profondeur de 6 mètres de quelques-unes des tranchées, ont d'abord pensé que ce structures étaient utilisées pour se défendre contre des attaques. Mais la théorie a été abandonnée face au manque de signes de peuplement humain à l'intérieur et autour des géoglyphes: pas de vestiges de pieux d'habitations ou de déchets, pas de modification des sols pour l'agriculture...
Les chercheurs pensent aujourd'hui que ces géoglyphes avaient une importance cérémonielle, semblable, peut-être, aux cathédrales médiévales en Europe. Ce rôle spirituel, a déclaré William Balée, anthropologue à l'Université Tulane, pouvait impliquer "la géométrie et le gigantisme."

En attendant, ces géoglyphes, situés à la croisée des chemins entre les cultures andines et amazoniennes, restent encore une énigme.
 Ils ont peu à voir avec les autres colonies pré-colombiennes découvertes ailleurs en Amazonie. De grandes lacunes persistent également en ce qui concerne les peuples autochtones de cette partie de l'Amazonie, après que des milliers d'entre eux aient été réduits en esclavage, tués ou forcés à quitter leurs terres pendant le boom du caoutchouc qui a commencé à la fin du 19e siècle.
 
Pour les scientifiques et les chercheurs du Brésil, rapporte Mme Schaan, ces structures sont "l'une des découvertes les plus importantes de notre temps."
Malheureusement, le repeuplement de cette partie de l'Amazonie menace la survie des géoglyphes, après avoir été cachés pendant des siècles. Les forêts recouvrent encore une grande partie de l'état d'Acre, mais dans les zones défrichées où les géoglyphes sont trouvés, des chemins de terre en traversent déjà quelques-uns. Des gens vivent dans des cabanes en bois à l'intérieur des géoglyphes, et des poteaux électriques en parsèment d'autres.

Tiago Juruá, auteur d'un livre sur la protection des sites archéologiques, explique que "le défi consiste maintenant à faire de nouvelles découvertes dans les forêts qui sont encore en place, avec l'espoir qu'elles ne risquent pas la destruction."

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9.15.2011

Moyen Orient: comme à Nazca, des centaines de géoglyphes visibles du ciel


Ces structures s'étendent de la Syrie à l'Arabie saoudite, peuvent être vu en hauteur mais pas du sol, et sont quasiment inconnues du grand public.

Il s'agit de la version du Moyen-Orient des lignes de Nazca, des anciens géoglyphes ou dessins qui couvrent les déserts du sud du Pérou.


Des roues de pierre par centaines.

Grâce à la technologie des nouveaux satellites cartographes et d'un programme de photographie aérienne en Jordanie, les chercheurs en ont découvert un grand nombre comme jamais auparavant. Ils ont ainsi dépassé le millier.

Désigné par les archéologues comme des «roues», ces structures en pierre ont une grande variété de modèles, avec, comme base commune, un cercle avec des rayons à l'intérieur.
Les chercheurs estiment qu'elles remontent à l'Antiquité, il y a au moins 2.000 ans. Ces structures se retrouvent souvent dans des champs de lave et vont de 25 mètres à 70 mètres de diamètre.

"Rien qu'en Jordanie nous avons des structures en pierre qui sont beaucoup plus nombreuses que les lignes de Nazca, sur une zone bien plus vaste", a déclaré David Kennedy, un professeur de lettres classiques et d'histoire ancienne à l'Université d'Australie occidentale. Ses dernières recherches révèlent que ces roues font partie d'une variété de  paysages de pierres que l'on peut définir en 3 catégories:
- Les cerfs-volants (structures de pierre utilisées pour canaliser et tuer des animaux: voyez à ce sujet l'article du 21/04/11)
- Les pendentifs (lignes de cairns qui partent des sépultures),
- Les murs, les mystérieuses structures qui serpentent à travers le paysage jusqu'à plusieurs centaines de mètres et qui n'ont pas d'utilisation pratique apparente.


Des tracés repérés du ciel depuis les années 1920

Les études de son équipe font partie d'un projet à long terme de reconnaissance aérienne qui se penche sur les sites archéologiques à travers la Jordanie.
Kennedy et ses collègues sont perplexes quant à l'explication de l'utilité de ces structures et quant à leur signification.

D'abord spécialisé en archéologie romaine, Kennedy a été fasciné par ces structures lorsque, en tant qu'étudiant, il a lu les comptes rendus des pilotes de la Royal Air Force survolant ces régions dans les années 1920. En effet, en 1927, le Lieutenant Percy Maitland publie un compte rendu sur les ruines dans le journal Antiquity. Il a rapporté les rencontrer plus souvent dans les  "pays de lave" et a ajouté que les structures de pierre sont connues des bédouins comme les «œuvres des hommes vieux».

Kennedy et son équipe ont étudié les structures à l'aide de photographies aériennes et Google Earth , car ces "roues" sont difficiles à distinguer au niveau du sol. Les dessins on sûrement dû être plus clair lors de leur construction: "Les gens ont sans doute marché dessus pendant des siècles, des millénaires, sans avoir idée de ce que la forme avait pu être."


Des structures pour l'heure inexpliquées

Quel était leur utilité ? Jusqu'ici, aucune des roues n'a fait l'objet de fouilles, ce qui rend leur datation, et la compréhension de leur but, difficile.

Les archéologues qui les avaient étudié avant l'ère Google Earth ont supposé qu'elles pouvaient être les vestiges de maisons ou de cimetières. Mais Kennedy pense qu'aucune de ces explications n'est plausible: "Il semble y avoir une certaine continuité culturelle globale dans cette zone; ici les gens sentaient qu'il y avait un besoin de construire des structures qui étaient circulaires."
Certaines de ces roues ont été retrouvées isolées tandis que d'autres sont regroupées. À un endroit, près de l'oasis d'Azraq, des centaines d'entre elles peuvent être trouvées et rassemblées dans une douzaine de groupes. "Certaines de ces collections autour d'Azraq sont vraiment remarquables", ajoute Kennedy.

En Arabie saoudite, l'équipe a trouvé des styles de roues qui sont assez différentes: certaines structures sont même rectangulaires; d'autres sont circulaires, mais contiennent deux rayons formant une barre souvent alignée dans la direction du soleil levant et couchant.

En Jordanie et en Syrie, ces structures présentent des rayons plus nombreux et ne semblent pas être alignés sur des phénomènes astronomiques. "En regardant un grand nombre d'entre eux, sur un certain nombre d'années, je n'ai pas été frappé par un motif  se répétant dans la manière dont les rayons ont été aménagés", explique Kennedy.

Les chercheurs ont remarqué que les roues se retrouvent souvent au-dessus des structures en "cerfs-volants", qui peuvent remonter jusqu'à 9000, mais jamais l'inverse. Pour Kennedy, "Cela suggère que les roues sont plus récentes que les cerfs-volants".


Des roues ? que dis-je, des géoglyphes...

Amelia Sparavigna, professeur de physique au Politecnico di Torino en Italie, pense que ces structures peuvent être appelées géoglyphes de la même manière que les lignes de Nazca. «Si nous définissons un géoglyphe «comme un large signe sur le sol d'origine artificielle, les cercles de pierres sont donc des géoglyphes».
La fonction des roues peut aussi être mise en parallèle avec les dessins énigmatiques dans le désert de Nazca. "Si l'on considère, plus généralement, les cercles de pierres comme des lieux de culte des ancêtres, ou des lieux pour des rituels liés à des événements astronomiques ou saisonniers, ils pourraient avoir la même fonction  que les géoglyphes d'Amérique du Sud. La conception est différente, mais la fonction pourrait être le même, " ajoute-t-elle.

Pour l'heure, la signification de ces roues reste toujours un mystère.

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Article sur les structures en cerf-volants en Syrie: