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4.20.2023

Des archéologues péruviens découvrent un bain cérémoniel inca vieux de 500 ans

Des archéologues des Andes péruviennes ont découvert un complexe balnéaire inca construit il y a un demi-millénaire.

Des archéologues péruviens découvrent un bain cérémoniel inca vieux de 500 ans 
Des archéologues travaillent dans les vestiges d'une ancienne salle de bains cérémonielle inca, découverte dans un secteur connu sous le nom d'Inkawasi (Maison de l'Inca), sur le site archéologique Huanuco Pampa, à Huanuco.. Photo : ministère de la Culture du Pérou/Handout

Trouvé près de la "Maison de l'Inca" dans la zone archéologique de Huanuco Pampa au centre du Pérou, les archéologues locaux pensent que le bain a peut-être servi à des fins religieuses pour les membres de haut rang de l'empire Inca, qui s'étendait il y a 500 ans du sud de l'Équateur à le centre du Chili.


L'importance du bain rituel

Luis Paredes Sanchez, chef de projet à Huanuco Pampa, a déclaré que la structure était similaire à "des espaces hiérarchiques, restreints et sacrés au sein des centres administratifs incas, car plutôt que d'avoir une fonction utilitaire ou hygiénique, ils servaient également à des fonctions religieuses et au culte des ancêtres."

Le bain finement sculpté fait en moyenne environ deux mètres de profondeur, avec des piscines et des déversoirs indépendants et un passage central acheminant l'eau dans un conduit de drainage qui divise la pièce en deux petites plates-formes, ou "bancs" pour l'Inca, a déclaré le ministère péruvien de la Culture.

 
Photo : ministère de la Culture du Pérou/Handout

Le site archéologique de Huanuco Pampa fait partie du projet Qhapaq Nan, un réseau routier complexe de 25 000 kilomètres qui reliait l'Équateur, la Colombie, le Pérou, la Bolivie et l'Argentine. Ce système routier a été déclaré site du patrimoine mondial en 2014.

Le Pérou abrite des centaines de sites archéologiques à travers le pays, dont la citadelle de Machu Picchu dans la capitale inca de Cusco, et les lignes de Nasca, des dessins gigantesques tracés dans la région désertique côtière d'Ica il y a 1500 ans.

 

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3.17.2016

De l'ADN ancien étudié pour éclaircir le mystère du Machu Picchu

Perché sur la crête d'une montagne des Andes péruviennes à plus de 2400m de haut, le Machu Picchu est une merveille visuelle et un chef-d'œuvre technique. "C'est à couper le souffle" rapporte Brenda Bradley, professeur agrégé en anthropologie à Georges Washington University.

Machu Picchu se situe dans les Andes au Pérou. Il a été construit au 15ème siècle et abandonné plus tard. (Photo credit: Sophie Muir)

Les incas ont bâti ce site du 15ème siècle sans mortier, assemblant les blocs de pierre si étroitement que l'on ne peut faire insérer une feuille de papier entre eux.

La conception du site comprend des terrasses de culture pour augmenter l'espace de plantation et protéger des inondations.

Mais, en dépit du fait que c'est l'un des plus importants sites archéologiques au monde, les origines de Machu Picchu demeurent un mystère.

Les incas n'ont laissé aucune données sur la raison pour laquelle ils ont bâti le site où sur la façon dont ils l'ont utilisé avant de l'abandonner au début du 16ème siècle.

"Il y a un vieux débat concernant la fonction du Machu Picchu, car le site est unique et très inhabituel pour un site inca" rapporte le Dr Bradley, "c'est trop grand pour être une implantation locale. Et c'est trop petit et pas la bonne structure pour être un centre administratif de l'Empire Inca".

Aussi, le Dr Bradley et une équipe de recherche vont analyser pour la première fois les génomes de restes squelettiques de plus de 170 individus enterrés sur le site. Parmi les autres membres de l'équipe, il y a Lars Fehren-Schmitz de l'Université de Californie à Santa Cruz, Richard Burger et Lucy Salazar de l'Université de Yale.

En séquençant l'ancien ADN des squelettes, les chercheurs espèrent mieux comprendre le rôle fonctionnel de Machu Picchu et ses résidents, ainsi que les modèles de la diversité, de la migration et de la diaspora du travail dans l'Empire Inca (le plus grand dans l'Amérique précolombienne).

L'explorateur de Yale, Hiram Bingham, avait lancé une étude sur "la cité perdue des incas" au cours de l'été 1911. Son travail comprenait les fouilles du Machu Picchu et la collecte d'ossements humains et autres objets, comme les céramiques et les bijoux, pour les ramener aux Etats-Unis.

Les artéfacts sont restés au Musée Peabody de Yale jusqu'en 2012, lorsque, après des années de négociation, les ossements et reliques furent rendues au Pérou.

Le Centre International Pérou-Université de Yale pour l'Etude de Machu Picchu et de la Culture Inca abrite dorénavant ces ossements et reliques. Le musée, à Cusco, est à environ 70km de Machu Picchu et expose plus de 360 objets provenant des fouilles originales du Dr Bingham.

Avant de retourner les squelettes dans leur pays d'origine, le Dr Bradley et ses collègues se sont hâtés de recueillir les échantillons d'ADN des anciens ossements. Ensuite, les chercheurs utiliseront des méthodes de pointe pour séquencer l'ADN nucléaire, mitochondrial et le chromosome Y dans les échantillons.

Le Dr Fehren-Schmitz mènera les analyse préliminaires, et le Dr Bradley tentera de reproduire les résultats dans son laboratoire. "Avec de l'ancien ADN humain, il faut toujours faire attention à la contamination" ajoute Bradley, "si l'on reproduit l'expérience dans un laboratoire différent avec des chercheurs différents, et que l'on trouve le même résultat," alors c'est parfait.

Les chercheurs compareront alors les résultats de l'analyse génétique avec d'anciennes données de Machu Picchu afin d'apporter une meilleure compréhension du site.

L'hypothèse qui prévaut parmi les chercheurs est que le Machu Picchu était une sorte de "retraite royale", où ce serait rendu l'empereur inca Pachacuti et où il aurait tenu des réunions diplomatiques.

L'archéologue indique que les gens qui résidaient sur le site étaient des artisans spécialisés provenant de différentes régions de l'empire. "Ce devait être des gens très qualifiés venant de loin pour jouer des rôles spécifiques. C'est ce que nous estimons" ajoute le Dr Bradley, "nous allons pouvoir maintenant regarder l'ADN pour voir si cela est vrai".

"Les analyses génétiques permettront de tester cette hypothèse en montrant les relations entre ces gens, s'ils étaient de la même lignée ancestrale et s'ils venaient des mêmes lieux" rapporte le Dr Fehren-Schmitz qui a analysé les génomes de nombreuses populations différentes en Amérique du Sud.

Ces informations permettront aussi d'aider à placer le site de Machu Picchu dans le contexte plus large de l'Empire Inca. "Je suis intéressé par les processus locaux et sur la façon dont augmente la diversité génétique avec la complexité et le changement social" ajoute-t-il, "l'une des choses qui rend Machu Picchu si intéressant est l'idée que les gens qui y sont enterrés ne reflètent pas la population locale".

Pour les chercheurs, la richesse des données génomiques qu'ils prévoient de collecter devrait aussi apporter une vision intéressante sur la façon dont le colonialisme a affecté les gens vivant dans les Andes. En effet, les squelettes de Machu Picchu représentent une population d'avant la conquête espagnole qu'ils pourront comparer aux gênes d'ADN post-coloniaux. "Le colonialisme a introduit la maladie et a probablement anéanti beaucoup de diversité génétique" dit le Dr Bradley, "c'est là une opportunité de pouvoir observer la diversité génétique avant que cela ne soit arrivé".


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7.01.2014

25 Quipus découverts par les archéologues sur un site Inca

Un ensemble de 25 quipus bien conservés ont été découverts dans le complexe archéologique d'Incahuasi, au sud de Lima.

Quipu. Source photo: ACHAMAN GUAÑOC

Selon Alejandro Chu, archéologue responsable du site, il s'agit d'une découverte importante car les quipus ont été trouvés dans des entrepôts, ou kallancas, et non pas dans un contexte funéraire comme dans la plupart des découvertes jusqu'à présent: "cela nous laisse à penser qu'ils étaient utilisés pour des raisons administratives".

D'après l'archéologue péruvien, ces objets, utilisés par l'empire Inca et des sociétés plus anciennes dans la région des Andes, ont différentes tailles et ils ont plusieurs cordes nouées de différentes couleurs.

Le site d'Incahuasi (qui veut dire "maison de l'Inca" en quechua) est à une trentaine de kilomètres au sud de l'autoroute Cañete-Lunahua.C'est la cité la plus importante et stratégique bâtit par les Incas dans la vallée de Lunahuana.

  (Photo: Andina/Hector Vinces)

Les quipus

N'ayant pas de langue écrite, les Incas ont conçu cet outil pour enregistrer les mouvements de populations et de biens.

Un quipu est globalement un groupe de cordelettes en laine et coton attachées ensemble.

Les cordelettes sont teintes de différentes couleurs, elles sont réunies selon de nombreuses manières, et elles comprennent un grand nombre de nœuds.

Ensemble, le type de laine, les couleurs, les nœuds et les jointures conservent des informations qui étaient autrefois lisibles par plusieurs sociétés d'Amérique du Sud.

Nombre de ces quipus furent détruits par les conquistadores Espagnols au 16ème siècle, mais environ 200 d'entre eux, pas plus anciens que 650 après JC, ont été trouvés.

Bien que les archéologues ne soient pas tous d'accord sur la fonction de ces cordelettes à nœuds,  ils conviennent que les quipus constituent un système original de consignation de données.

Relecture par Marion Juglin
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12.26.2013

Un canal Inca de 16 mètres de long découvert à Sacsayhuaman près de Cuzco


Les archéologues travaillant à Cusco ont annoncé une nouvelle découverte: un canal Inca que les serviteurs utilisaient pour les dirigeants de l'empire au cours de la fête du soleil (Inti Raymi).

Archaeologists believe servants brought water from the canal to the Inca during the Inti Raymi festival. Source: El Comercio

Le canal a été découvert dans le complexe archéologique de Sacsayhuaman, au-dessus de la ville de Cusco.

Il y a deux mois, les archéologues ont commencé à fouiller une zone proche du secteur de Calispuquio à Sacsayhuaman lorsqu'ils ont remarqué que l'eau s'infiltrait dans le sol.

Ce qu'ils ont découvert était un canal long de 16 mètres, mesurant 15 centimètres de large (d'après les photos, il semblerait que cela soit plutôt 150cm...) et un mètre de profondeur.

Le canal se situe dans le parking visiteurs et zone d'accès au parc archéologique, mais il n'a pas été endommagé par les véhicules car il se trouve un mètre et demi sous terre.
La gestion du parc prévoit le transfert immédiat de la zone d'accès pour les visiteurs.

Ce canal Inca aurait apporté l'eau d'une source située dans le quartier de Rinconada, sur la bordure nord de Sacsayhuaman.

Forteresse de Sacsayhuaman

Le directeur du parc de Sacsayhuaman, Oscar Montufar, a déclaré que le canal était utilisé par les serviteurs pour s'approvisionner en eau pendant l'Inti Raymi, la plus importante cérémonie religieuse de l'empire rendant hommage à Inti, le dieu du soleil.

Il devait également être utilisé pour remplir les salles de bains des jeunes lauréats pour la cérémonie d'initiation Warachikuy.

D'après Montufar, le canal est mentionné dans les chroniques de l'Espagnol Juan Polo de Ondegardo y Zárate, publié en 1571, et son utilisation aurait été poursuivie au cours de l'époque coloniale.
Relecture par Marion Juglin

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12.22.2013

A-t-on découvert le tombeau de l'empereur Inca Atahualpa ?


Lorsque le dernier empereur Inca Atahualpa a été capturé par Francisco Pizarro et ses hommes, il a offert à ses ravisseurs une salle remplie de trésor s'ils le laissaient sain et sauf.
Les Espagnols, finalement, exécutèrent Atahualpa et ne reçurent jamais la rançon.

  ...ressemblant à un mur pavé, une rue antique ou une place penchant  à 60 degrés, peut-être le toit d'une plus grande structure...

Cependant, la légende soutient que le Général Inca Rumiñawi avait déjà commencé le déplacement d'une énorme cargaison de trésors en or, vers la prison de Cajamarca où Atahualpa était retenu, lorsqu'il apprit la mort de son empereur.
Il aurait alors fait cacher le trésor ou bien l'aurait jeté d'une falaise pour ne pas qu'il tombe entre les mains des conquérants.

Les chasseurs de trésor et les archéologues le recherche depuis en vain...


Aujourd'hui, quelques explorateurs en Equateur pensent être proches de le trouver...

Une équipe internationale de chercheurs travaillant dans le parc national de Llanganates en Equateur étudient un site qui, selon la légende locale, serait le dernier lieu de repos du dernier Inca, Atahualpa.
Et certains espèrent que le trésor caché par Rumiñawi soit enterré avec l'empereur.

Les chercheurs ont découvert une grande structure sur le site qui mesure 80 mètres de haut et 80 mètres de large. Ils ont  aussi trouvé un certain nombre d'objets façonnés, dont des outils.

Le fait que le site soit relativement important, et la découverte de ce qui ressemble à des outils surdimensionnés a fait dire à quelques passionnées qu'il s'agissait de "La cité perdue des géants"...

Pour l'archéologue Benoit Duverneuil  "ceci pourrait être l'une des plus grandes découvertes archéologiques" et d'ajouter "ce serait énorme. Nous n'avons pas de structures de ce type et de cette taille dans cette partie du monde. Mais cela doit être confirmé"...

L'archéologue a décrit la structure nouvellement découverte comme "ressemblant à un mur pavé, une rue antique ou une place penchant  à 60 degrés, peut-être le toit d'une plus grande structure."

Plusieurs pierres ont été parfaitement alignées, ont des tranchants et semblent avoir été taillées par l'homme. Mais il y a toujours une possibilité que cela soit une formation de roche naturelle très peu commune...

D'autres pensent que le site est antérieur à Atahualpa  de 2.000 ans: ils se basent sur la présence des outils remontant à 500 avant JC.

Les chercheurs pensent que des sacrifices humains ont pu avoir lieu sur la surface inclinée, qui pourrait avoir été créé avec cet angle d'inclinaison pour que les têtes des victimes puissent rouler une fois tranchées.

Le gouvernement équatorien a été avisé de l'existence du site et on s'attend à ce qu'une expédition officielle ait lieu dans un proche avenir.

Relecture par Marion Juglin

10.24.2013

De nouveaux alignements astronomiques découverts à Machu Picchu


Une équipe péruvienne et polonaise a examiné un bâtiment jusqu'ici non fouillé sur le site Inca de Machu Picchu. Il a été constaté que la structure était alignée astronomiquement selon le professeur Mariusz Ziółkowski, chef du Centre de recherche précolombienne à l'Université de Varsovie.

 Vue sur les montagnes environnantes depuis Machu Picchu. Image: MachuPicchu360

L'équipe a utilisé des scanners laser 3D pour modéliser et étudier le bâtiment, nommé "El Mirador" (le point de vue). Ils ont pu ainsi obtenir des emplacements et des alignements précis.

"Malgré les difficultés du terrain, nous avons réussi à effectuer des analyses laser 3D, que nous avons ensuite utilisé pour préparer un modèle précis de ce complexe incroyable," a déclaré le professeur Ziółkowski.

Les résultats des analyses préliminaires indiquent qu'il s'agit d'un dispositif, utilisé probablement par un petit groupe de prêtres incas astronomes, pour des observations précises de la position des astres sur l'horizon, en s'aidant des sommets de la montagne Yanantin.

Les Incas étaient connus pour leurs connaissances en astronomie; ils notaient les mouvements des cieux afin de planifier leurs calendriers agricoles et religieux.


Une importance archéoastronomique.

Les chercheurs polonais qui ont travaillé à Machu Picchu depuis 2008, ont mis l'accent sur l'importance archéoastronomique du site. Ils ont présenté leurs conclusions à la Conférence internationale de la Société Européenne pour l'Astronomie dans La Culture à Athènes en Septembre 2013.

El Mirador, a été construit en blocs de pierres et a été identifié dans une partie inaccessible du parc national de Machu Picchu par le directeur du parc, l'anthropologue Fernando Astete Victoria.
Il a donc invité l'équipe polonaise à travailler avec l'équipe péruvienne pour approfondir l'étude du site avec les dernières technologies.

Il sont pu ainsi dévoiler un nouveau modèle d'alignement, Est-Ouest, différent des centres cérémoniels incas orientés Nord-Sud.

Des recherches antérieures menées par l'équipe polonaise avaient démontré qu'Intimachay au Machu Picchu était un observatoire astronomique beaucoup plus complexe et plus précis que ce que l'on croyait.

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Mise à jour 04/10/14:

 La traduction exacte du mot de qechua "Intihuatana" est "pour attacher le soleil", mais il est généralement traduit par "poteau d'attache du Soleil". Elle se composait d'une colonne de pierre au-dessus d'un bloc de pierre. Les historiens pensent que les Incas l'utilisaient pour effectuer des cérémonies pour attacher le soleil alors que le solstice d'hiver approchait et que le soleil semblait disparaître un peu plus chaque jour. Il s'agit du seul Intihuatana encore intacte, car il n'a jamais été retrouvé par les Espagnols.

Une des ouvertures étudiées par les chercheurs.

Image depuis l'ouverture

9.09.2013

Une momie Inca découverte dans le Sud du Pérou


Une fouille archéologique dans le sud du Pérou, co-parrainée par l'Institut pour la recherche sur le terrain (IFR) et l'Universidad Privada de Tacna, a donné lieu à quelques trouvailles intéressantes pour les archéologues travaillant sur le site.

(Photo: El Comercio/Dante Piaggio)

Les scientifiques ont découvert une vingtaine de corps sur le site funéraire, ainsi qu'un certain nombre de poteries bien conservées.

Parmi les corps retrouvés, sur le complexe funéraire de Moqi ,il y avait un homme d'âge moyen qui, d'après les chercheurs, serait Inca.

Les autres corps appartenaient à un groupe local différent de la population Inca. Toutefois, la présence de poteries incas, ainsi que d'objets en argile faits par la population locale, a conduit les chercheurs à penser que les habitants de Moqi ont certainement eu des contacts et des relations commerciales avec les Incas.

Les archéologues ont pu identifier l'homme d'âge moyen comme ethniquement inca en raison de l'os supplémentaire distinctif dans son crâne, communément appelé "l'os Inca" ou os épactal. Ce genre de formation osseuse était unique aux incas; cela indique aux scientifiques que l'homme pouvait être un représentant officiel de l'empire Inca vivant dans la région.

Dre Colleen Zori, co-directeur des fouilles, s'est inquiétée de la possibilité de vols d'objets sur le site par des pillards, pour les revendre sur le marché noir des antiquités: "les objets que nous avons trouvés ne valent pas beaucoup d'argent sur le marché, mais ils ont une immense valeur scientifique" Nous n'avons trouvé qu'un peu de cuivre, et rien en argent ou en or".

Les chercheurs espèrent pouvoir prélever des échantillons afin de faire des tests supplémentaires lorsqu'ils seront de retour aux Etats-Unis.


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7.10.2012

Une mine de Cinabre pré-Inca découverte à Trujillo


Le cinabre utilisé par les Moche pour peindre des tatouages ​​sur la peau quelques il y a 1600 ans a pu être été exploité localement, selon les conclusions récentes de l'archéologue Regulo Franco.

 Archéologues près de l'entré de la mine pré-hispanique près de la colline sacrée Campana

 En 2006, Franco et son équipe d'archéologues ont découvert la tombe de la Señora de Cao sur le site d'El Brujo dans la côte Nord du Pérou: une jeune mère, probablement une dirigeante, enterrée vers l'an 400 dans 26 couches de tissu fin et flanquée de lances sculptées et de clubs comme signes de puissance. D'après des vases trouvés dans la tombe, on pense qu'elle serait décédée à la suite d'un accouchement, peut-être d'une éclampsie.
Une des caractéristiques uniques, c'est que, en plus d'être ornée de scintillants anneaux dans le nez, de couronnes et de colliers, sa peau a été délicatement tatouée avec des dessins de serpents, de poissons et d'autres figures. D'où son surnom de Lady tatouée.

La momie tatouée d'El Brujo

Franco pensait tout d'abord que les tatouages ​​avaient été faits avec du cinabre ramené de régions beaucoup plus loin au sud, comme les hauts plateaux andins de Huancavelica. Mais la découverte ce mois-ci d'une mine pré-inca près de Trujillo le conduit maintenant à croire que le sulfure de mercure ou cinabre a été obtenu localement.

La mine, contenant des cristaux de malachite, du minerai de mercure et du sulfure de mercure, est accessible à partir du versant ouest du Cerro Portachuelo, dans la zone protégée du Cerro Campana, une colline considérée comme sacrée par les Moche.

L'entrée de la mine comprend une première ouverture d'environ 7 mètres avant le début d'un tunnel. Les archéologues ont trouvé des tessons et des fragments d'os qui indiqueraient que la mine a été utilisée par les Moche. La mine n'a pas été explorée plus loin en raison des gaz nocifs.

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7.08.2012

Théorie: l'empreinte des Incas sur l'Île de Pâques ?

 Dernière mise à jour: 08/07/2012

Située la plus à l'est de toute l’Océanie, l'Ile de Pâques est célèbre pour ses vestiges mégalithiques des Rapanui. Le patrimoine archéologique comprend environ 900 statues de pierre, les moaïs, de 4 m de hauteur en moyenne, et près de 300 terrasses empierrées au pied de ces statues, les ahû.


Cependant, d'après Jean Hervé Daude, chercheur indépendant, "de nouveaux éléments laissent entrevoir que des Incas seraient allés jusqu'à l'Île de Pâques, permettant ainsi de lever le voile sur plusieurs des grands mystères de l'île."

Ainsi, pense-t-il que si la culture Pascuan est autant différenciée de la culture polynésienne c’est qu’elle a pu profiter d'un contact avec une autre culture:  la culture inca. Cela aurait pu se faire lors du passage de l’Inca Tupac, explorateur avide de nouvelles terres.
Il serait parti avec son armée ainsi que des Orejones: une troupe d’élite portant un turban autour de la tête et se laissant allonger les lobes des oreilles. Un certain nombre d'entre eux seraient restés sur l'île de Pâques, impressionnant de leur culture les Pascuans, notamment en architecture monumentale.

Tout porterait à croire qu’on leur doit la vaste majorité des constructions monumentales de l’Île ; avec l'aides des polynésiens, ils auraient été les constructeurs des tupa, des ahu, des moaï et de leur pukao. Ils seraient aussi, sur l’Île de Pâques, à l’origine du travail de l'obsidienne, de l’observation des mouvements du Soleil, de la Lune et des étoiles, du culte de l’Homme-oiseau et de Makemake, l’utilisation de la peinture pour colorer les moaï et décorer des plafonds de grottes, les représentations totémiques d’animaux sud-américains sous forme de masques, de peintures rupestres ou de pétroglyphes, etc...

Ces apports culturels impliquent une implantation incas sur une période de temps nécessairement longue.

Les Orejones et leurs descendants seraient donc, d'après Jean Hervé Daude, à l’origine de l’essor de l'ile dans une grande variété de domaines culturels et en un très court laps de temps.
Les Pascuans d’origine polynésienne auraient donc eu à composer avec la présence d’Incas sur leur Île.  

Ainsi, deux peuples se sont côtoyés sur l’Île : les « Petites oreilles », d’origine polynésienne, et les « Longues oreilles », d’origine inca.

Avec le temps, les descendants des Orejones auraient vu leur pouvoir diminuer jusqu'à un point où les Pascuans d’origine polynésienne auraient repris le contrôle de l’Île. Seuls les vestiges incaïques étant une trace de leur passé sur l'Île.

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Mise à jour du 08/07/2012:

6.01.2012

Une importante chambre funéraire découverte à Pachacamac

Une équipe d'archéologues de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) a découvert un tombeau spectaculaire contenant plus de quatre-vingts squelettes d'âges différent au Pérou.

Des corps dispersés de périodes ultérieures ont été trouvés; ils dissimulaient une énorme chambre funéraire de 20M². Image : Université libre de Bruxelles

Cette découverte, provisoirement datée de près de 1000 ans, a été faite sur le site de Pachacamac, qui est actuellement à l'étude pour obtenir le statut de patrimoine mondial de l'UNESCO. Pachacamac est situé sur la côte Pacifique, à environ trente kilomètres de Lima, et est l'un des plus grands sites pré-hispaniques d'Amérique du Sud.

Le professeur Peter Eeckhout, sous les auspices de l'ULB, a effectué les fouilles sur le site au cours des 20 dernières années. La saison 2012 a entraîné des découvertes particulièrement remarquables.

L'équipe du Projet Ychsma  a entrepris d'enregistrer et de fouiller une série d'installations de stockage Incas (15e-16e c. Après JC), ainsi qu'un cimetière plus ancien qui avait été détecté au cours de travaux d'exploration en 2004.
C'est à cet endroit, juste en face du Temple de Pachacamac, que la découverte la plus importante a été faite: des sépultures dispersées de périodes tardives cachant une énorme chambre funéraire de 20m². Par miracle, elle a survécu au pillage de l'époque coloniale (qui a été particulièrement intense sur ce site) et est complètement intacte.


Les restes de plus de 70 squelettes et momies

Le tombeau est de forme ovale, creusé dans la terre et recouvert d'un toit de roseaux supporté par des troncs d'arbres taillés et sculptés. Une douzaine de nouveau-nés et de jeunes enfants ont été enterrés autour du périmètre, leurs têtes orientées vers la tombe.
La chambre principale est séparé en deux sections par un mur de briques de boue. A l'intérieur des chambres, les archéologues ont découvert les restes de plus de 70 squelettes et momies (dont beaucoup sont encore conservées dans leur enveloppe), le tout dans la position fœtale caractéristique.
Les sépultures concernent des individus des deux sexes et de tous âges. Elles sont souvent accompagnés de récipients en céramique, d'animaux (chiens, cochons d'Inde), d'objets en cuivre et en alliage d'or, de masques (ou des fausses têtes) en bois peint, de calebasses, etc...
Ces objets sont actuellement en cours de restauration et d'analyse.

Les bébés et les jeunes nourrissons étaient particulièrement nombreux.
L'équipe d'anthropologues physiques, sous la direction du Dr Lawrence Owens (Université de Londres), ont supposé la possibilité d'une relation génétique entre la plupart des individus, sur la base de certains traits morphologiques notés sur les squelettes.
Certaines personnes ont subi des blessures mortelles, des traumatismes physiques ou des maladies graves.


Une présence importante de la maladie dans les squelettes de Pachacamac.

Des travaux antérieurs menés par le Projet Ychsma ont révélé la présence de maladie dans les squelettes. Cela suggère que les personnes touchées, comme en témoigne des sources incas, se sont rendues sur le site à la recherche d'un remède: une sorte de Lourdes préhispanique.

Le professeur Eeckhout et ses collègues sont en train d'effectuer des analyses de laboratoire visant à répondre à de nombreuses questions qui ont surgi au sujet de cette découverte, et comment la replacer dans le contexte plus large du site et de la période en question: les nourrissons ont-ils été sacrifiés ? Les corps ont-ils tous été enterrés à la même période comme une sorte de sépulture commune, ou est-ce que la chambre a été réutilisée sur de plus longues périodes de temps un peu comme une crypte ? Les individus provenaient-ils de Pachacamac ou de plus loin ? Ont-ils appartenu à la même famille ou à un groupe plus large de parenté ? Quelle a été la cause de leur mort ...?

Les objets trouvés dans la tombe ont permis de la dater, par leur style, à environ 1000 après JC. Mais il faudra une confirmation radiométrique.

Source:
  • Past Horizons: "New Archaeological discoveries in Peru"

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6.16.2011

Des centaines de tombes Incas découvertes au Pérou

Des archéologues péruviens ont recensé 370 tombes incas situées à plus de 3200m d'altitude dans la cordillère des Andes, au sud du Pérou.

Certaines des tombes découvertes ont encore les restes du défunt situés à l'intérieur de paniers faits de cordes tressées. (voir image ci-dessous)


"Il y a des styles de sépulture différents. Nous avons des tombes qui sont quadrangulaires, d'autres circulaires, d'autres encore en terrasses dans les parois rocheuses. Nous en avons même certaines qui sont dans des trous, et aussi quelques unes dans les sols en pierre," explique Jorge Atauconcha, directeur de la zone archéologique de Chumbivilcas.

"Ces individus avaient une caractéristique funéraire: ils utilisaient des paniers  faits de corde; celles-ci étaient tissés en fonction du volume du défunt, " ajoute Atauconcha.

Les experts estiment que le site devrait produire encore plus de tombes et d'artefacts. Cependant, le terrain est assez difficile à explorer.

"Les travailleurs du ministère de la Culture sont actuellement en cours de recensement. Nous avons 372 tombes qui sont situées à la droite du bassin de l'Chinisiri et des rivières Kerone ", at-il ajouté.

Les experts ont daté le site entre 1400 et 1500 après JC.


Source:
  • Andina: "Hundreds of Inca tombs discovered in Peru"

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6.03.2011

Equateur: découverte de forteresses Incas vieilles de 500 ans

Des forteresses Incas, construites il y a 500 ans,  ont été découvertes le long d'un volcan éteint dans le nord de l'Equateur, révélant des preuves d'une guerre menée par les Incas, juste avant l'arrivée des conquistadors espagnols dans les Andes.


«Nous voyons là la preuve d'une frontière pré-colombienne, ou limite, qui devait existait entre les forteresses Incas et les forteresses des habitants de l'Equateur," a déclaré le directeur du projet, Samuel Connell, de Foothill College en Californie.

L'équipe a identifié ce qu'ils pensent être 20 forteresses bâties par les Incas et deux forts construits par les Otavalos de l’Équateur. Quant au volcan, il s'agit du Pambamarca.
 
«Nous savons qu'il y a beaucoup, beaucoup de forteresses dans le nord de l'Equateur qui n'ont pas été identifiées d'une manière ou d'une autre", explique Tchad Gifford, de l'Université Columbia, qui est aussi directeur de projet.
 
Ces découvertes suggèrent qu'il y a du vrai dans les histoires rapportées par les chroniqueurs espagnols lorsqu'ils ont pénétré dans l'Amérique du Sud au cours du 16ème et 17ème siècle.
Selon ces récits, le souverain Inca Huayna Capac a cherché à conquérir les Otavalos. Avec l'aide d'une «armée très puissante», il espérait une victoire rapide, mais a finit par s'empêtrer dans une lutte de 17 ans.
«Trouvant que leurs forces n'étaient pas suffisantes pour faire face aux incas sur un champ de bataille ouvert, les Otavalos se sont retirés et ont créé une très grande forteresse», écrit le missionnaire espagnol Bernabé Cobo au 17ème siècle dans son livre "Histoire de l'Empire Inca".
Plus loin on peut lire aussi: "L'Inca a ordonné à ses hommes d'y mettre le siège et de la bombarder en permanence, mais les hommes à l'intérieur ont si bravement résisté qu'ils ont forcé l'Inca à lever le siège, car il avait perdu beaucoup d'hommes."
Enfin, après de nombreuses batailles , les Incas ont réussi à chasser les Otavalos de leurs bastions et à les poursuivre jusque sur ​​les rives d'un lac.
Cobo écrit aussi que «l'Inca a ordonné à ses hommes de couper la gorge des ennemis sans pitié lorsqu'ils les attrapaient et de jeter les corps dans le lac; après cela, l'eau du lac est devenu si sombre avec le sang versé qu'il a reçu son nom actuel: Yahuarcocha, ce qui signifie lac de sang. "

Les forteresses Incas qui viennent d'être découvertes sont construites en pierre, elles contiennent des plates-formes appelées ushnus, et sont situées sur les crêtes à environ 3.000 mètres d'altitude. Les soldats qui y vivaient s'y sont clairement installés pour livrer bataille.

"Le site de Quitoloma a bien plus de 100 structures pour les personnes vivant à l'intérieur", a déclaré Connell. "Ces structures sont remplis d'armes Inca, comme si elles étaient sur le point d'attaquer"

Les deux forts Otavalos, par comparaison, sont fabriqués à partir d'un matériel volcanique résistant appelé cangahua. Ce sont des forteresses importantes avec des personnes susceptibles d'avoir vécu à l'intérieur et l'extérieur de leurs murs. «Il y en a moins chez eux, mais ils sont beaucoup plus grand," précise M. Gifford.

Des fouilles supplémentaires doivent être faites pour démêler toute l'histoire de ces forteresses, mais jusqu'à présent, l'équipe n'a trouvé aucune preuve d'un conflit ayant amené à la destruction des sites Otavalos. "Nous voyons des implantations en continu dans le secteur, ce qui va à l'encontre de cette idée d'un lac de sang," explique Connell.

La poterie Otavalo a continué à être utilisée dans la région, ce qui suggère que leur culture existait encore, du moins à un certain niveau. "Il se pourrait que certains Otavalos ont décidé après plusieurs années de résistance et de guerre de simplement déposer les armes ou de devenir alliés avec les incas", suppose Connell.

Au cours des décennies après la guerre, un grand nombre d'espagnol pénètreront dans l'Equateur et le Pérou. La variole ravagera la population locale,  et les Incas se trouveront à lutter contre un ennemi équipé de la poudre à canon . Face à ces pressions ils se replièrent, après que leur dernier bastion à Vilcabamba ne tombe en 1572.


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