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2.07.2021

Découverte de la plus ancienne peinture rupestre de 45500 ans en Indonésie

Dans une vallée reculée d'une île indonésienne, se trouve une grotte décorée de ce qui pourrait être l'art figuratif le plus ancien jamais vu jusqu'ici.

La représentation d'un cochon sauvage, surlignée et remplie de pigment aux teintes de mûrier, remonte à au moins 45 500 ans, selon une étude publiée dans Science Advances

                                                                                Photo: Maxime Aubert

La découverte a été faite au fond d'une grotte appelée Leang Tedongnge en décembre 2017, lors d'une étude archéologique menée par Basran Burhan, un étudiant diplômé de l'Université Griffith et co-auteur de la nouvelle recherche. 

L'animal peint ressemble au cochon verruqueux, une espèce vivant encore aujourd'hui sur l'île de Célèbes (Sulawesi) où se trouve la grotte. 

 

Célèbes était déjà considéré par certains experts comme le site du plus ancien art rupestre figuratif connu au monde.

Une scène captivante ailleurs sur l'île, qui présente des hybrides homme-animal, a été datée d'au moins 43900 ans, et trouvée par la même équipe dans une étude de 2019.

Ces exemples d'art rupestre, ainsi qu'une autre représentation de cochon repérée dans une grotte plus au sud par Adhi Agus Oktavhiana, étudiant diplômé de l'Université Griffith et co-auteur de l'étude, font allusion aux riches cultures vivant sur les îles indonésiennes.

Ces découvertes ouvrent également un débat sur la question de savoir si les artistes auraient pu être des homo sapiens ou des membres d'une autre espèce humaine éteinte. 

Le site de Leang Tedongnge n'est qu'à environ 65 km de Makassar, une ville animée d'environ 1,5 million d'habitants. Mais la grotte est restée pratiquement intacte car elle est difficile d'accès.  

                            L'entrée de la grotte Leang Tedongnge sur l'île de Sulawesi en Indonésie. Photo: AA Oktaviana


«Pour y arriver, il faut faire une randonnée difficile le long d'un sentier forestier accidenté qui serpente à travers un terrain montagneux et se termine par un passage étroit dans une grotte, qui est la seule entrée de la vallée», a rapporté Adam Brumm, également archéologue à l'Université Griffith et co- auteur de l'étude, «La vallée n'est accessible que pendant la saison sèche; pendant la saison des pluies, le fond de celle-ci est complètement inondé et les habitants doivent se déplacer en pirogue. » 

Le Dr Brumm a remercié les scientifiques locaux et d'autres d'avoir rendu possible la découverte sur le site de la grotte. Après avoir découvert la peinture de porc, l'équipe a utilisé la datation par les séries de l'uranium pour déterminer son âge minimum, arrivant à 45 500 ans. Mais il est possible que la peinture elle-même ait des milliers d'années de plus car la technique évalue uniquement l'âge d'un gisement minéral, le spéléothème, qui s'est formé sur les parois de la grotte. 

 

La question de savoir qui a réalisé les peintures est encore entourée de mystère. 

Des restes de squelettes humains vieux de 45 500 ans n'ont jamais été retrouvés à Sulawesi, il n'est donc pas évident que les artistes furent des humains anatomiquement modernes. 

Les îles qui s'appellent aujourd'hui l'Indonésie ont été habitées par différents hominidés, la famille élargie à laquelle appartiennent les humains, pendant de longues périodes. Certains de ces restes d'hominidés datent de «plus d'un million d'années», a déclaré Rasmi Shoocongdej, archéologue à l'Université de Silpakorn en Thaïlande qui n'a pas participé à l'étude. 

Le Dr Brumm et ses collègues supposent que les peintres étaient des humains modernes, «étant donné la sophistication de ces premières œuvres de représentation». En outre, les peintures anciennes partagent des caractéristiques avec l'art préhistorique réalisé par des humains ailleurs dans le monde, y compris la présence d'empreintes de mains et l'utilisation de la «perspective tordue», dans laquelle les animaux sont peints à la fois de profil et de face. 

Le Dr Brumm pense que ce n'est qu'une question de temps avant que des restes humains de cet âge ne soient découverts dans les fouilles archéologiques de la région. 

 

João Zilhão, archéologue à l’université de Barcelone qui n’a pas participé à l’étude, conteste l’hypothèse de l’équipe selon laquelle les humains modernes ont créé les peintures. 

En tant que co-auteur d'une étude de 2018 suggérant que les néandertaliens ont laissé de l'art non figuratif sur les murs des grottes espagnoles, il pense qu'une autre espèce humaine éteinte a pu créer les images. «Un humain anatomiquement moderne est une définition anatomique», dit-il. «Cela n'a rien à voir avec la cognition, l'intelligence ou le comportement. Il n'y a aucune preuve de l'anatomie des personnes qui ont fait ce genre de choses.» 

S'il est facile de se concentrer sur l'affirmation selon laquelle il s'agit des images préhistoriques les plus anciennes faites par des personnes, Margaret Conkey, professeure émérite à l'Université de Californie à Berkeley, a déclaré que cela éclipsait les «implications beaucoup plus larges» de la découverte. 

Ce qui ressortait de l'étude de son point de vue était sa «contribution importante à la compréhension de la façon dont les humains peuvent rester en relation les uns avec les autres» dans la préhistoire de Sulawesi, et «comment ils créent des mondes sociaux à travers des manifestations matérielles et visuelles».

Le Dr Brumm et ses collègues s'attendent à trouver des images à Sulawesi avec des âges encore plus avancés: «Nous pensons qu'il existe un art rupestre beaucoup plus ancien et d'autres preuves de l'habitat humain à Sulawesi et sur d'autres îles de la partie de l'est de l'Indonésie connue sous le nom d'archipel wallacé, porte d'entrée du continent australien».

Malheureusement, le temps presse: l’art rupestre de l’Indonésie se détériore rapidement, ce qui donne à penser que nombre des plus anciennes peintures de la planète risquent de s’évanouir avant d’être redécouvertes. «Nous avons documenté ce phénomène dans presque tous les sites d'art rupestre de la région, et le suivi par nos collègues de l'agence locale du patrimoine culturel suggère que l'exfoliation de l'art se produit à un rythme alarmant», a déclaré le Dr Brumm. "C'est très inquiétant, et étant donné la situation actuelle, le résultat final sera probablement la destruction éventuelle de cet art indonésien de la période glaciaire, peut-être même de notre vivant." 

 

Source:

 

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10.12.2016

De nouveaux fossiles éclairent l'origine des Hobbits de l'île de Florès

Des chercheurs de l'Université de Griffith font partie de l'équipe internationale de scientifiques qui a annoncé la découverte des ancêtres de l'Homo Floresiensis, la mystérieuse espèce humaine ressemblant à des pygmées et découverte il y a plus de dix ans sur l'île indonésiennes de Florès.

 De nouveaux fossiles éclairent l'origine des Hobbits de l'île de Florès
Mandibule MM4 de Mata Menge. Photo Van den Bergh et al. 2016.

En septembre 2003, le squelette partiel d'une femme adulte primitive avait été mise au jour à Liang Bua, une grotte calcaire à l'ouest de Florès.

Connu sous l’appellation LB1, ce squelette est le plus curieux à avoir été découvert jusqu'ici. Étonnamment petit, seulement un mètre de haut, et avec un cerveau plus petit que celui d'un chimpanzé, ce minuscule individu vécut et mourut il y a environ 70000 ans....


Aujourd'hui, des restes fossilisés d'hominidés similaires en taille mais qui sont au moins dix fois plus vieux, ont été trouvés à Mata Menge, un site à ciel ouvert dans les prairies à 70km à l'est de Liang Bua, en Indonésie.

Un fragment de mâchoire inférieure d'un hominidé et plusieurs dents isolées ont été trouvés dans une couche de grès déposée par un ruisseau de bord de lac il y a près de 700000 ans.

Le Dr Adam Brumm du Centre de Recherche sur l'Evolution Humaine de l'Université de Griffith  rapporte que cette nouvelle découverte est une percée encore plus étonnante dans notre compréhension de l'origine des "Hobbits".

"Nous avons déterré des fossiles d'au moins trois individus, dont deux enfants, ainsi que des outils en pierre qui sont presque identiques à ceux faits par le plus jeune Homo Floresiensis" dit le Dr Brumm, archéologue qui a commencé les fouilles à Mata Menge en 2004 avec ses collègues du Geology Museum and Geological Survey Institute in Bandung en Indonésie, "Il y a une similarité frappante dans la taille et la forme entre les hominidés de Mata Menge et le hobbit de Liang Bua, ce qui est surprenant étant donné que les premiers sont plus vieux de plusieurs centaines de milliers d'années."
Les fossiles d’hominidés découverts à Mata Menge comprennent 6 dents et un fragment de mâchoire inférieure. Image: S. Hayes

Cela suggère que les individus de Mata Menge appartenaient à une population d'anciens hominidés ressemblant aux hobbits et qu'ils furent à l'origine de l'Homo Floresiensis.

Il pourrait même y avoir eu une très ancienne forme de hobbits, ce qui voudrait dire que ces espèces ont existé beaucoup plus longtemps qu'on ne le supposait.

Depuis que les premiers ossements du hobbit ont été trouvés, les scientifiques ont du mal à classer l'espèce Homo Floresiensis précédemment inconnue dans l'arbre des hominidés. On suppose que ces créatures ont évolué à partir d'une branche archaïque d'hominidés qui exista bien avant l'émergence de notre propre espèce en Afrique il y a quelques 200000 ans.


Deux hypothèses sur l'origine d'Homo Floresiensis.


Cependant, les experts étaient divisés sur le membre du groupe d'hominidés qui a engendré l'Homme de Florès. L'anatomie particulière d'Homo Floresiensis avait ainsi conduit à deux hypothèses étonnantes.

La première des hypothèses est que les hobbits descendent de l'Homo Erectus asiatique, ou Homme de Java, un ancien hominidé qui a atteint l'île de Java à l'ouest de Florès il y a environ 1,5 million d'années, et qui est similaire en hauteur aux hommes modernes. Un petit groupe de ces hominidés aurait alors échoué à Florès et diminué en taille avec le temps.

Ce serait un cas unique d'hominidés se conformant à la "Loi de l'Île", selon laquelle des mammifères isolés sur un île, limités en nourriture et sans prédateur, deviennent plus petits s'ils étaient grands (nanisme) ou plus grand s'ils étaient petit (gigantisme).

La seconde théorie estime que l'Homo Floresiensis est une branche d'un précurseur plus ancien, comme Homo Habilis ou même d'un australopithèque simiesque, précurseur des hominidés primitifs et actuellement connu d'après des données d'anciens fossiles trouvés en Afrique.


Toutes ces spéculations concernant l'origine d'Homo Floresiensis étaient dans l'impasse jusqu'à la découverte de ces derniers fossiles.


"Alors que seulement une poignées de fossiles ont été trouvés à Mata Menge jusqu'ici, les caractéristiques des dents impliquent fortement une parenté avec l'Homo Erectus" ajoute le Dr Brumm, "cela donne du poids à la théorie selon laquelle le Hobbit était une version naine de l'Homme de Java, qui finit en quelques sorte abandonné sur l'île."

Le fait qu'ils ont été trouvés avec des fossiles d'éléphants pygmées disparus (stegodon) et de rats géants, supporte aussi l'idée d'un groupe isolé d'Homo Erectus subissant un important changement d'évolution en raison de la Loi de l'Île (ou loi de Foster).

En attendant que des fossiles d'hominidés plus complets soient trouvés, le Dr Brumm estime que le mystère de l'apparition des hobbits n'est toujours pas résolu de façon convaincante. "Nous nous attendions à une réponse simple" ajoute-t-il, "nous ne l'avons pas eue: personne ne pensait que l'ancêtre du hobbit ressemblerait lui-même à un hobbit. Je ne pense pas qu'Homo Floresiensis était un Homo Erectus nain, mais pour identifier le bon ancêtre ils nous faut plus de données fossiles".

La présence de fossiles provenant de plusieurs individus à Mate Menge, cependant, suggère que d'autres restes de squelettes peuvent être trouvés, et l'équipe recherche maintenant des fonds pour élargir le champ des fouilles sur le site mais aussi à d'autres lieux à fossiles sur l'île.

"Mate Menge est une mise d'or" dit le Dr Brumm, "je m'attends à ce que de prochaines fouilles de ce site finissent par donner un crâne d’hominidé, ce qui nous permettra finalement de mettre un visage et un nom à l'ancêtre du hobbit. Nous saurons alors comment cette expérimentation dans l'évolution humaine a commencé."


Source:

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5.06.2016

Le "Hobbit" de Florès: la controverse continue

Une étude menée en France a conclu, en se basant sur l'examen d'un crâne d'un spécimen attribué à Homo Floresiensis, que les caractéristiques crâniennes ne correspondaient pas avec celles de l'homme moderne, Homo Sapiens.

Révision de quelques caractères internes de LB1 © Antoine Balzeau-CNRS/MNHN

Antoine Balzeau du Muséum National d'Histoire Naturelle, ainsi que Philippe Charlier de l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)/Université Paris-Descartes, ont mené une étude médicale sur le crâne Liang Bua  (LB1), considéré comme étant l'holotype (spécimen de référence ayant servi à la description d'une nouvelle espèce) d'Homo Floresiensis. Ils ont utilisé la microtomographie à rayons X (micro-CT) sur l'épaisseur de la voûte crânienne et sur la configuration structurelle crânienne.

Ils ont constaté que le crâne ne partageait pas de traits communs avec les hommes modernes, mais qu'il avait des traits plus caractéristiques d'un ancien hominidé comme Homo Erectus, une espèce disparue qui serait la première espèce humaine à sortir d'Afrique*.

Homo Floresiensis, communément appelé le "Hobbit" en raison de sa petite taille et de ses pieds caractéristiques et que l'on pensait être une probable espèce humaine éteinte, a fait sensation dans les médias en 2003 après sa découverte sur l’île indonésienne de Florès. Il avait été mis au jour une équipe d'archéologues australo-indonésiens cherchant des traces de la migration humaine originale d'Homo Sapiens d'Asie vers l'Australie.

Les restent consistent en des squelettes partiels de neufs individus, dont un crâne complet, appelé LB1. 

A ce jour, l'affaire reste ancrée dans la controverse et le débat scientifique,

Un individu "Hobbit" devait faire à peine 1.1m de haut, avait un petit cerveau, plus proche de celui d'un ancien hominidé. Le plus troublant a été de découvrir que les restes dataient d'une période relativement récente (probablement 12000 ans).
La grotte où ont été retrouvés les restes d'Homo floresiensis en 2003, Lian Bua, Flores, Indonésie.  Rosino, Wikimedia Commons

A côté des restes de squelettes ont été récupérés des outils en pierre datant de 94000 à 13000 ans.

Certains scientifiques ont suggéré après examen que le "Hobbit" était un homme moderne ayant souffert de microcéphalie et de maladie, entraînant ces singularités physiques.

D'autres études, cependant, étaient contre cette hypothèse. Cette dernière étude apporte de nouvelles découvertes suggérant que ces fossiles ne présentent pas de caractéristiques pathologiques et sont bien ceux d'une espèce humaine éteinte.

L'étude a été publiée dans le  Journal of Human Evolution.

*Homo Erectus: depuis 1991, Bernard Wood, a proposé de désigner sous le nom d'Homo ergaster le groupe africain de fossiles d’Homo erectus. Dans cette optique, Homo erectus était désormais considéré comme exclusivement eurasiatique.

Sources:

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6.18.2010

Indonésie: découverte d'anciennes céramiques chinoises

Un étudiant du Département d'Archéologie de l'Université Gadjah Mada, à Yogyakarta, à découvert d'anciens objets dans le complexe du temple Dieng situé entre Banjarnegara et Wonosobo, le centre de Java.


Ces objets trouvés lors d'une recherche menée en Juin 2010, sont des terres cuites fabriquées par des Chinois de la dynastie Tang autour du 9ème siècle et des verreries cassées persannes.


La découverte complète les témoignages historiques montrant le lien entre l'ancien Royaume de Mataram avec la Chine ainsi que le Moyen-Orient par les voies commerciales.
Il s'agit de la première découverte importante qui permet de révéler la situation économique dans l'ancien Royaume de Mataram.


"Nous faisons les fouilles et l'identification de deux sites à l'intérieur du complexe du temple Dieng", a déclaré le chef de l'équipe de recherche, le Dr Mahirta. "Les fouilles ont lieu sur un sol intact. Grâce celles-ci, nous avons trouvé des fragments de certains objets tels d'anciennes céramiques, similaires à celles découvertes sur un naufrage en Belitung, des morceaux de terre cuite façonnés en pièces de monnaie, d'anciens verres de Perse, et du charbon, qui a permis de dater tous ces artefacts."


"Des dizaines de poteries brunes et jaunes, ajoute Mahirta, ont été faites en Chine du Nord à l'époque de la dynastie Tang."


Entre-temps, basée sur l'analyse d'anciens verres, il est conclu que les marchandises étaient originaires de Perse, se référant à leurs couleurs particulières de bleu et de vert. Ces verres brisés sont aussi considérés comme les plus anciens de ces découvertes.
Les résultats prouvent que les routes commerciales du Moyen-Orient, au neuvième siècle, passaient par la route de la soie à partir de l'Inde, le détroit de Malacca, la côte orientale de Sumatra, la côte nord de Java et Maluku. A cette époque,  les marchands achetaient des épices en provenance d'Indonésie.


Pendant ce temps, un archéologue de l'Université nationale de Singapour, le professeur John Norman Miksick, a expliqué que les données concernant les routes commerciales terrestres du IXe siècle, sont encore rares: "Ce n'est que depuis ces 15 dernières années que de nouveaux éléments historiques terrestres ont été trouvés; et Dieng en fait partie."

Selon Miksick, les efforts pour découvrir des preuves historiques, concernant en particulier les productions en terre cuite dans la Dynastie Tang, ont été menés à travers différentes fouilles.
Toutefois, des données précises ont été difficiles à être prises en compte car les chercheurs sont éparpillés sur différents sites de fouilles.

Le plateau de Dieng, d'après le le professeur Inayati Adrisiyanti de l'Université Gadjah Madan'est connu que comme place pour les temples.
Cependant, ces découvertes soulignent les activités économiques de la population locale au neuvième siècle.

Source:

1.31.2007

Homo Floresiensis serait bien une espèce distincte !

MAJ 14/09/17 Homo Floresiensis serait bien une espèce distincte !
Une image tri-dimensionnelle virtuelle du cerveau de l'Homme de Flores dont le squelette a été découvert en 2003 en Indonésie renforce la thèse controversée d'une nouvelle espèce humaine.
Une équipe d'anthropologues de la "Florida State University" dirigée par Dean Falk (Photo ci-dessous) a reconstitué, virtuellement, l'intérieur détaillé d'une boite crânienne à partir de dix crânes humains normaux et de neuf provenant de personnes ayant souffert de microcéphalie.

Ces chercheurs ont ensuite recréé l'intérieur d'une boite crânienne d'un nain et de celui de l' "Homo Floresiensis" - du nom de l' île indonésienne de Flores où les ossements ont été découverts : au final, le cerveau du petit homme de Flores posséderait "toutes les caractéristiques structurelles cérébrales d'un cerveau humain normal".

Homo floresiensis représenterait donc bien une espèce distincte des Homo sapiens...

Sources:


Informations supplémentaires:
Ouvrages de Dean Falk:

 *** *** ***
Dernières actualités:

10/02/2007: Les recherches dans la grotte où a été découverte le "Hobbit" vont reprendre en cours d'année.

BBC video:

10/03/2007: Dr Mike Gagan will be getting into more than one of the world's most exciting archaeological digs when he abseils down to an ancient graveyard on the Indonesian island of Flores in June...
  • The Camberra times: "Surviving the Hobbit wars"

19/04/2007: Les petits hommes archaïques de Florès, qui ont cohabité il y a encore 12.000 ans avec des hommes modernes sur l'île indonésienne éponyme, auraient bien été victimes, à l'instar de certaines espèces animales, du phénomène de "nanisme insulaire" d'après l'Australien, Peter Brown et ses collègues indonésiens.
  • TSR.ch: "Indonésie: les hommes de Florès, victimes du "nanisme insulaire", selon une étude"

23/09/2007:"'L'analyse de trois os d'un poignet renforce la théorie selon laquelle le "hobbit" appartient bien à une nouvelle espèce d'hominidé (...); c'est ainsi que le trapézoïde, un os de la deuxième rangée du carpe, a une forme en botte chez l'humain et en coin chez le "hobbit". Chez celui-ci, les os du poignet ont une forme plus proche de ceux des grands singes que de ceux de l'homme."
  • Nouvel Obs: "Trois os du poignet scellent le sort du "hobbit" comme un nouvel hominidé"