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6.10.2015

La mission archéologique franco-marocaine d’Igîlîz reçoit le Grand Prix d’Archéologie 2015


La Fondation Simone et Cino del Duca, créée en 1975,  œuvre en France et à l’étranger dans le domaine des arts, des lettres et des sciences par le moyen de subventions et de Prix attribués chaque année sur proposition des Académies.

Ainsi, cette année, Le Grand Prix d’Archéologie 2015 a été décerné à la mission archéologique franco-marocaine d’Igîlîz (Maroc), dirigée par Jean-Pierre Van Staëvel (Orient et Méditerranée, textes - archéologie – histoire, UMR8167, CNRS / Université Paris-Sorbonne Paris IV / Université Panthéon-Sorbonne Paris 1, École Pratique des Hautes Études / Collège de France), Ahmed S. Ettahiri (Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine) et Abdallah Fili (Université d’El Jadida), pour l'ensemble des travaux réalisés sur le site d'Igîlîz (Maroc).

Vue générale des vestiges de l’ensemble résidentiel de la Mhadra (XIIe siècle).  Igîlîz, Jbel central. Source: Casa de Velazquez

Le site d'Igîlîz a été découvert en 2004 par A. Fili et J.-P. Van Staëvel. C'est un haut-lieu de l’histoire du Maroc médiéval. En 1120, un grand mouvement religieux et tribal y voit le jour: la réforme Almohade. La révolte embrasera tout le sud du pays et aboutira à la constitution de l'Empire Almohade, le plus grand qu'ait connu le Maghreb.

La mission archéologique a ainsi cherché à étudier les débuts du mouvement almohade sur la montagne d'Igîlîz.

Les fouilles faites en 2009 ont mis au jour un grand ensemble architectural avec, au sein d'un puissant système défensif, une résidence d'aristocrate, deux mosquées, des lieux de pèlerinage et plusieurs quartiers d'habitation.

Leur étude, a permis de mieux comprendre le quotidien des dévots, paysans et guerriers au XIIème siècle.


Le programme archéologique La montagne d’Igîlîz

Depuis 2009, il est mené dans un cadre coopératif franco-marocain, sous les tutelles de la Casa de Velázquez à Madrid et de l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine à Rabat.

Il bénéficie d’une allocation du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, ainsi que de financements des laboratoires de recherche suivants:
  • Orient et Méditerranée (UMR 8167, CNRS / Université Paris-Sorbonne Paris IV / Université Panthéon-Sorbonne Paris 1, École Pratique des Hautes Études / Collège de France),  
  • Archéozoologie, archéobotanique : Sociétés, pratiques et environnements (UMR 7209, CNRS / MNHN) 
  • Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (UMR 5648, CNRS / Université Lyon 2 / EHESS / ENS de Lyon / Université d’Avignon et des pays du Vaucluse / Université Jean Moulin Lyon 3). 

Le programme est aussi étroitement associé aux activités scientifiques du Laboratoire d’excellence Religions et Sociétés dans le Monde Méditerranéen (Labex RESMED), de l’Université Chouaib Doukkali à El Jadida, du Centre Jacques Berque à Rabat et de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP).

Source:

Plus d'informations sur la mission archéologique:

7.25.2007

Découverte près de Taforalt au Maroc, des plus anciens éléments de parure connus à ce jour

 MAJ 09/01/17
Une équipe pluridisciplinaire, menée par l'Institut d'archéologie de l'université d'Oxford et composée de scientifiques anglais, marocains, français, australiens et allemands ont découvert des coquillages marin perforés vieux de plus de 82000 ans; ce serait donc les plus anciens ornements connus à ce jour.
Ils ont été trouvés au Maroc, à Taforalt, dans la "grotte des pigeons": les hommes fabriquaient donc des objets symboliques en Afrique plus de 40000 ans avant les européens.

Découverte près de Taforalt au Maroc, des plus anciens éléments de parure connus à ce jour
Douze coquillages Nassarius étaient perforés en leur centre et portaient des signes montrant qu'ils ont été suspendus ou portés.
Ces objets décoratifs sont considérés comme des signes précoces de comportement humain moderne et marquent des changements dans le développement humain.
Des ornements similaires ont été trouvés sur des sites en Algérie, Israël et Afrique du Sud; ils dateraient approximativement de la même période.

D’après, le professeur Nick Barton, directeur de l'institut d'archéologie à l'université d'Oxford (Oxford’s Institute of Archaeology): "La fabrication de perles en Afrique était une pratique répandue à l'époque et a été étendue entre des cultures ayant une technologie différente de la pierre grâce à l'échange...".
D'où, une question majeure dans une perspective évolutionniste: "Comment les hommes ont-ils commencé à penser et à se comporter de façon fondamentalement moderne ?" .

L'apparition d'ornements tels que ceux-ci pourrait être liée avec un début de prise de conscience de soi-même et d'identité parmi les hommes; les innovations culturelles auraient ainsi joué un grand rôle dans le développement humain.


Les différents centre de recherche qui ont composé cette équipe pluridisciplinaire:
  • France: CNRS , Francesco d’Errico (L'Art Grave Azilien de la Technique a la Signification XXXIe Supplement a "Gallia Prehistoire", The Chronology of the Aurignacian and of the Transitional Technocomplexes: Dating, Stratigraphies, Cultural Implications)
  • Maroc: Institut National des Sciences de l'archéologie et du Patrimoine (INSAP), Abdeljalil Bouzouggar
  • Angleterre:University of Oxford - Professor Nick Barton
  • Allemagne: Römisch-GermanischesZentralmuseum (RGZM)
  • Australie: Australian National University (ANU)

Sources:

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