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1.04.2023

Une colonie vieille de 5 000 ans découverte à Oman

Une colonie vieille de 5 000 ans a été découverte lors de fouilles archéologiques sur le site archéologique d'Al Gharyein dans le gouvernorat d'Ash Sharqiyah Nord.

Une colonie vieille de 5 000 ans découverte à Oman 
Photo: Oman News

L'implantation a été découverte par une équipe d'experts de l'Université Sultan Qaboos (SQU) et du ministère du Patrimoine et du Tourisme. Les traces des cultures Hafeet et Umm Al Nar trouvées ici suggèrent que le site date du début de l'âge du bronze.

 

Umm Al Nar  (Mère du Feu) est une culture de l'âge du bronze qui existait vers 2600-2000 avant notre ère dans la région des Émirats arabes unis et du nord d'Oman.

Le nom dérive de l'île du même nom, qui est adjacente à la ville d'Abu Dhabi et a fourni les premières preuves et découvertes attribuées à la période. Entre 2500 et 2000 avant notre ère, cette petite île abritait une colonie relativement importante qui jouait un rôle actif dans le commerce régional.

Des artéfacts montrent que les habitants de l'île faisaient du commerce avec des civilisations aussi lointaines que l'ancienne Mésopotamie (aujourd'hui l'Irak) et la civilisation de la vallée de l'Indus (le Pakistan et l'Inde modernes). 

L'équipe de fouilles était dirigée par le Dr Nasser Said Al Jahwari, professeur au département d'archéologie du SQU College of Arts and Social Sciences. L'équipe comprenait le Dr Khalid Douglas et le Dr Mohammad Hussein.

 
Photo: Oman News

L'implantation sur le site d'Al Gharyein a une disposition particulière: elle comprenait une structure en forme de tour, des maisons à plusieurs pièces qui l'entouraient, un cimetière avec des fosses communes et les ruines d'autres bâtiments. La colonie se distingue par ses grands bâtiments qui font jusqu'à 600 mètres carrés chacun. 

Outre ses styles architecturaux exceptionnels, la colonie a joué un rôle important dans la région, avec des manifestations d'activités humaines telles que l'agriculture précoce, l'élevage, la fusion du cuivre et les échanges commerciaux, en particulier entre les communautés côtières.

Source:

 

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6.20.2016

Des archéologues marins découvrent des objets rarissimes sur le site d'un naufrage datant de 1503 près d'Oman

Une expédition archéologique dirigée par des britanniques a découvert le site d'une épave vieille de 500 ans. Ce serait le plus ancien bateau de l' "Âge des Découvertes" en Europe à être trouvé: il s'agit d'un vaisseau portugais dont le capitaine n'était autre que l'oncle du légendaire explorateur Vasco de Gama.

L'Esmeralda fut l'un des deux bateaux qui coula lors d'une tempête au large des côtes d'Oman en 1503; seulement cinq ans après que Vasco de Gama ne découvre la première route allant de l'Europe vers l'Inde.

L'Esmeralda était dirigée par l'oncle de Vasco de Gama. Photo: David Mearns/National Geographic Creative 

Après trois années de fouilles et de recherches historiques et scientifiques, les archéologues (composés d'équipes de l'Université de Bournemouth et du Ministère de la Culture d'Oman), ont annoncé qu'ils avaient trouve le site de l'épave, ainsi qu'une collection d'artéfacts comprenant une pièce de monnaie rarissime et ce qui pourrait faire partie d'un astrolabe maritime inconnu jusqu'ici.

David Mearns, directeur du Blue Water Recoveries et chef de l'expédition, a rapporté que le plus important dans cette découverte était la date du naufrage, très précoce, dans une période où une poignée de puissances maritimes européennes se concurrençaient pour découvrir et exploiter de nouvelles routes vers l'Est. "C'est le plus ancien bateau (de la période maritime européenne d'exploration de l'Asie) à avoir été trouvé sur une longue période", dit-il, "si l'on considère que cette période pré-coloniale a commencé sur une base élargie avec Colomb, en 1492, c'est à peine une décennie après". 
Le bateau a coulé dans au cours d'une tempête au large des côtes de ce qui est aujourd'hui la petite île d'Oman, Al-Hallaniyah, en 1503. Tout l'équipage fut perdu ainsi que son capitaine Vicente Sodre, oncle maternel de Vasco de Gama.

Comme il s'est rompu dans les eaux profondes, très peu de parties du bateau ont survécu, mais des milliers d'artéfacts ont été trouvés sur le sable de la baie peu profonde.

Il y avait entre autre une pièce en argent extrêmement rare, appelée Indio, dont il n'existe qu'un seul autre exemplaire. Ces pièces furent forgées en 1499, après le première voyage de Vasco De Gama en Inde; c'est ce qui a permis de dater le naufrage.

La pièce unique découverte sur le site du naufrage. Photograph: David Mearns/National Geographic Creative

Cependant, Mearns estime que la découverte la plus passionnante était un disque en métal portant les armoiries portugaises d'une sphère armillaire, une modélisation de globe céleste; c'était alors l’emblème personnel du roi du Portugal.

Des boulets de canon en pierre portant les initiales de Sodre ont aussi été trouvés.

Ce disque en alliage de cuivre porte les armoiries royales du Portugal (en haut) et une sphère armillaire (en bas) qui est l'emblème personnel de Manuel 1er. Photo: David Mearns, National Geographic Creative

Les archéologues ont supposé que cela pouvait être un élément d'un type d'astrolabe, un outil de navigation; ils n'en sont cependant pas certains: "Il n'y a pas de doute que c'était un objet très important.  Il est fait de matériaux précieux, il porte ces deux symboles emblématiques que l'on ne met pas sur tous les équipements d'un navire. C'était donc un objet très important, mais qu'est-ce que c'était ?" se demande Mearns.

Les découvertes de l'expédition ont été publiées dans  The International Journal of Nautical Archaeology 

Source:

Voici une vidéo publiée sur National Geographic à ce sujet:


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3.11.2016

Un ensemble exceptionnel d'armes en bronze mis au jour dans le Sultanat d'Oman

Suite à de fouilles menées par la mission archéologique française en Oman central, des vestiges ont été découverts à même le sol, dans un bâtiment appartenant à un complexe semble-t-il cultuel.
 Modèle 3D du bâtiment principal de Mudhmar Est (la salle où les armes ont été retrouvées se situe à gauche au milieu du bâtiment). © Raphaël Hautefort / Mission archéologique française en Oman central.

Il y avait en particulier deux carquois complets et des armes métalliques, dont cinq arcs. Ce sont des objets pour la plupart non fonctionnels et inédits en Arabie.

La poursuite des recherches archéologiques, débutées en 2011 dans cette zone, permettra de mieux connaître le système politique, les pratiques sociales et les rituels existant en Arabie à cette époque.

Dirigées par Guillaume Gernez du laboratoire Archéologies et sciences de l'Antiquité (UMR 7041), ces fouilles ont également impliqué le laboratoire Archéorient (UMR 5133).

La région d'Adam se situe à la frontière des oasis et des espaces désertiques d'Oman. Elle était totalement inexplorée du point de vue archéologique avant que la mission archéologique française en Oman central, dirigée depuis 2011 par Guillaume Gernez, n'y effectue ses premières prospections en 2007.

 Mudhmar Est – Arcs, flèches, poignards et haches dispersés sur un sol
© Guillaume Gernez / Mission archéologique française en Oman central.

Découvert en 2009, le site dénommé Mudhmar Est est constitué de deux bâtiments principaux et de quelques aménagements annexes. Il est localisé au pied du Jabal Mudhmar, à proximité de l'une des plus grandes vallées omanaises et au carrefour stratégique de plusieurs routes commerciales.

Long de 15 mètres, le plus grand des deux bâtiments, qui repose sur le flanc du Jabal Mudhmar, est constitué de blocs en grès taillés et de briques faites de terre. C'est au sein de cet édifice, dans une petite salle apparemment dépourvue de porte, que l'équipe vient de mettre au jour cet ensemble exceptionnel d'armes en bronze.

Datés de l'âge du fer II (900-600 av. J.-C.), ces objets semblent être tombés des meubles ou des étagères qui les supportaient. Selon une autre hypothèse, ils étaient accrochés aux murs de la pièce.

Au sein de cet ensemble, deux groupes particulièrement remarquables se distinguent.

Le premier est formé de deux petits carquois intégralement en bronze, y compris les six flèches contenues à l'intérieur de chacun d'eux. D'après leurs dimensions (35 cm), il s'agit de modèles réduits imitant des originaux en matériau périssable (cuir), qui ne sont habituellement pas retrouvés lors de fouilles archéologiques. Le fait qu'ils soient ici en métal sous-entend qu’ils n'étaient pas fonctionnels. De tels carquois n'ont jamais été retrouvés en Arabie et sont rarissimes ailleurs.

 Mudhmar Est – Deux carquois en cuivre/bronze, en cours de fouille
© Guillaume Gernez / Mission archéologique française en Oman central.

Le deuxième groupe comprend des armes métalliques, pour la plupart non utilitaires (d'après leurs dimensions légèrement réduites, la matière qui les compose, et/ou leur absence de finition). Il s'agit de cinq haches de combat, de cinq poignards à pommeau en forme de croissant caractéristiques de l'âge du fer II, d'une cinquantaine de pointes de flèches et de cinq arcs complets.
Ces derniers sont formés d'une branche courbée plate, infléchie au niveau des deux extrémités, entre lesquelles est tendue une corde en bronze. La dimension de ces arcs (70 cm en moyenne) et surtout la matière utilisée indiquent qu'il s'agit d'imitations d'arcs en matériaux périssables (bois, tendons).

 Mudhmar Est – Hache non finie en cuivre/bronze
© Guillaume Gernez / Mission archéologique française en Oman central.

De tels objets sont totalement inédits : aucun arc en métal n'était connu en Arabie ou au Moyen-Orient jusqu'à présent. Cette découverte exceptionnelle apporte de nouvelles informations sur l'armement pendant l'âge du Fer en Arabie orientale et sur les pratiques sociales à l'époque.

Le caractère non utilitaire de la plupart des armes pourrait indiquer qu'elles ont été conçues pour être offertes à une divinité guerrière, et/ou comme élément-clé de pratiques sociales que les archéologues ignorent encore. La première hypothèse est confortée par la présence, dans le deuxième bâtiment du site, de quelques fragments d'encensoirs en céramique et de petits serpents en bronze, autant d'éléments souvent associés à des pratiques rituelles à cette période. Les fouilles à venir devraient permettre de mieux cerner la fonction du complexe, qui intrigue les archéologues.

 Mudhmar Est – Arc non utilitaire, intégralement en cuivre/bronze
© Guillaume Gernez / Mission archéologique française en Oman central.

Cet ensemble d'armes a été constitué au cours d'une période d'intensification de la production métallurgique observée en Arabie orientale à l'âge du Fer. Cette évolution économique et technique s'est accompagnée d'une complexification sociale attestée par la multiplication des sites fortifiés et de l'architecture monumentale.

Cependant, au sein de cette société sans écriture, connaître le système politique et la structure sociale demeure une tâche ardue. La poursuite de l'exploration archéologique de ce site et de son environnement immédiat, ainsi que de la région centrale d'Oman s'avère ainsi essentielle pour reconstruire l'aube de l'Histoire en Arabie.

Ces travaux ont été effectués avec le soutien notamment du ministère français des Affaires étrangères et du ministère omanais du Patrimoine et de la Culture, du CNRS, de l'ambassade de France en Oman, du Centre français d'archéologie et de sciences sociales au Koweït, de l'Institut des déserts et des steppes à Paris et de la société d'imagerie DIAG à Dubaï.

Source:

7.08.2014

Des traces de l'influence de la civilisation de l'Indus à Oman


Archaeologists have unearthed a site near Sinaw that could reveal India's ancient Indus Valley civilisation's far reaching influence on the Omani society 2,300 years ago, according to officials of the Ministry of Heritage and Culture.

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Les fouilles de plusieurs tombes remontant à plusieurs périodes ont eu lieu dans la région d'Al Oyoon (Wilaya de Sinaw). 

Les chercheurs ont mis au jour un site archéologique près de Sinaw qui pourrait révéler l'influence de l'ancienne Civilisation de l'Indus, en Inde, sur la société omanaise il y a 2300 ans.

Lors d'une fouille, les archéologues ont trouvé la tombe d'un homme qui a été enterré avec une épée et des poignards en fer et en acier que l'on dit avoir d'abord été inventé dans la vallée de l'Indus.

D'après Sultan Saif al Bakri, directeur des fouilles et du département des études archéologiques, cette découverte pourrait révéler l'influence de la civilisation indienne sur Oman au cours de cette période. 

Cependant, il a précisé que de plus amples études devaient être menées à ce sujet. Al Bakri a ajouté qu'une chambre souterraine, vieille de 2300 ans, a été trouvée au cours de fouilles de sauvetage à 22 km au sud de Sinaw.
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Une tombe vieille de 2000ans trouvée près de Sinaw [Credit: Ministry of Heritage and Culture, Oman]


Il s'agissait de la chambre funéraire d'un homme décédé lorsqu'il avait une cinquantaine d'années, enterré avec ses armes personnelles. Près de sa tombe, deux chameaux mâles et femelles ont également été enterrés. Les murs des tombes de ces chameaux ont été érigés avec des pierres.

L'homme a été inhumé avec son épée de 88cm en face de lui, et deux poignards étaient attachés sur les côtés droit et gauche de sa taille. La poignée de l'épée était en partie recouverte d'ivoire texturé en forme de bec d'aigle.

Une robe et une capuche en laine étaient également enterrées avec lui, ce qui laisse à penser que l'homme était un chef de tribu. Il portait aussi des chaussures en cuir. 

 [Credit: Ministry of Heritage and Culture, Oman]

D’après les descriptions fournies par les archéologues, l'épée et les poignards étaient en fer et en acier. C'est une technologie qui a d'abord été utilisée dans la civilisation indienne avant de s'étendre aux civilisations voisines, dont Oman, a précisé Al Bakri.

Cette découverte a été faite lors d'une fouille de sauvetage menée par le ministère du Patrimoine et de la Culture en coordination avec le ministère des transports et des communications qui travaillaient sur le projet d'une route entre Sinaw, Mahout et Duqm.

Mise à part cette découverte, les fouilles ont montré que les tombes appartenaient à deux périodes distinctes: celle du 3ème millénaire avant JC et celle du premier millénaire avant JC.

Ces tombes étaient riches en matériel archéologique avec de nombreuses poteries et des récipients en roche tendre.

[Credit: Ministry of Heritage and Culture, Oman]


Le ministère du Patrimoine et de la Culture va lancer des travaux de restauration concernant ces découvertes. Il va aussi acquérir et reconstruire un modèle de ce tombeau rarissime dans le Musée National.

Des études et fouilles archéologiques supplémentaires seront effectuées à Sinaw sous l'égide du ministère afin de documenter tout le matériel archéologique et les restes de monuments afin de les conserver.

Relecture par Marion Juglin
Sources:

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