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9.10.2023

Des archéologues découvrent une momie vieille de 1 000 ans dans un quartier résidentiel péruvien

Des archéologues péruviens ont mis au jour une momie vieille de 1 000 ans lors de leur dernière fouille sur un site archéologique situé dans un quartier résidentiel de la capitale du pays, Lima.

Des archéologues découvrent une momie vieille de 1 000 ans dans un quartier résidentiel du Pérou 
Un archéologue travaille sur un site où une momie vieille de 1 000 ans a été découverte, dans un quartier résidentiel de Lima, au Pérou, le 6 septembre 2023. (Crédit photo : SÉBASTIEN CASTANEDA/REUTERS)


Les restes ont été découverts aux côtés de récipients en céramique, de textiles et d'autres objets sur le site de Huaca Pucllana, au cœur du quartier aisé de Miraflores à Lima, a déclaré la chef de l'équipe d'archéologues, Mirella Ganoza.

"Il s'agit d'un individu adulte en position assise avec les jambes pliées", a précisé la spécialiste, notant que la momie avait les cheveux longs et une mâchoire presque complètement intacte.

La momie découverte a vécu il y a peut-être un millénaire, au début de la culture Ychsma qui s'est développée sur la côte centrale du Pérou moderne pendant une période de réorganisation sociale précédant l'arrivée des Incas dans la région, a expliqué Ganoza.

Des momies et des offrandes anciennes ont déjà été trouvées sur le site de Huaca Pucllana, et les spécialistes considèrent le site comme une mine avec bien plus à découvrir.

Bien qu'il soit surtout connu pour la retraite royale inca de Machu Picchu, au sommet d'une montagne, le Pérou abritait diverses cultures préhispaniques qui ont prospéré au cours des siècles précédant l'arrivée au pouvoir de l'empire inca, principalement le long de la côte centrale du pays et dans les Andes.

"Je trouve très intéressant qu'en plein cœur de Miraflores, au milieu de la ville, entouré de bâtiments et de constructions modernes, un site important soit encore préservé, le centre cérémoniel Huaca Pucllana", a ajouté Ganoza.

Lima, qui compte 10 millions d'habitants, compte quelque 400 huacas, ou sites abritant des ruines archéologiques, visibles dans différents quartiers.

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12.05.2019

Mais où les anciens égyptiens ont-ils trouvé des millions d'ibis à momifier ?

Les anciens égyptiens nous ont laissé beaucoup d'énigmes. Comment ont-ils réellement construit les pyramides? Où est enterrée la reine Néfertiti? Qu'y a-t-il dans ce vide mystérieux de la grande pyramide de Gizeh?

Mais, il y a aussi des interrogations plus spécifiques. Par exemple: Où les égyptiens ont-ils trouvé les millions d'ibis sacrés africains qu'ils ont momifié comme offrandes au dieu Thoth?

Mais où les anciens égyptiens ont-ils trouvé des millions d'ibis à momifier ?
Une momie d'ibis datant d'entre 400 avant JC et 100 après JC. Metropolitan Museum of Art

Les spécialistes ont avancé un certain nombre d’explications, notamment des grandes fermes d’élevage d'ibis. Cependant, l'analyse ADN d'une étude publiée dans la revue PLOS One compromet cette hypothèse.

Les auteurs de l'étude ont également réussi à obtenir des génomes mitochondriaux complets de plus d'une dizaine d'ibis momifiés. Cela prouve en plus "la faisabilité des études sur l'ADN ancien des momies égyptiennes", a déclaré Albert Zink, directeur de l'Institut pour les études sur les momies chez Eurac Research à Bolzano, en Italie.

Les catacombes d'Egypte sont remplies d'animaux momifiés, depuis de minuscules scarabées enveloppés jusqu'aux babouins enchâssés dans des sarcophages. Les prêtres préparaient les momies, les décoraient et les vendaient au public à divers prix. Les experts estiment qu'ils les achetaient pour montrer leur gratitude envers les dieux, ou bien pour renforcer leurs prières. C'était un peu comme "aller à l'église et offrir une bougie" dit Sally Wasef, paléogénéticienne au Centre de Recherche Australien pour l'Evolution Humaine à l'Université Griffith, et auteure principale de l'article.

Toth, le dieu de la magie, de l'écriture et de la sagesse, entre autres, était généralement dépeint avec une tête d'ibis sacré africain, un échassier avec un bec en forme de faux.

Thoth, au centre, un ancien dieu égyptien de l'écriture, qui était représenté avec la tête d'un ibis. Credit: British Museum, via Wikimedia Commons

Lorsque l'on descend dans une partie des catacombes à Saqqarah, rapporte Wasef, "les salles sont remplies du sol au plafond" avec des ibis momifiés qui furent offerts à Thoth dans l’espoir que la divinité aide les fidèles à améliorer leurs compétences en écriture ou à s'en prendre à un méchant patron.

C'était une affaire florissante pour les prêtres. Plus de cinq millions de ces momies ont été découvertes dans diverses nécropoles, probablement déposées entre 664 avant JC et 250après JC.


Toute la question est de savoir où ils ont eu ce nombre impressionnant d'ibis


Certains ont supposé que les prêtres remplissaient leurs quotas en attrapant et nourrissant des ibis sauvages. Les ibis sacrés d’Afrique ont disparu d'Égypte depuis le XIXe siècle. Il est donc difficile de savoir s’ils y ont déjà afflué en nombre suffisant pour répondre à la demande, bien qu’il y a des populations importantes ailleurs en Afrique aujourd’hui.

D'autres ont suggéré que dans les grandes exploitations d'ibis, les prêtres élevaient ces oiseaux domestiqués au même titre que les gens élèvent des poulets et d'autres volatiles. Cette hypothèse a été étayée par des textes anciens qui semblent se référer à de telles fermes: un prêtre écrit à propos de l'alimentation des oiseaux «du trèfle et du pain».

Au moins une momie avait un os de l'aile cassé et guéri, suggérant que quelqu'un s'occupait de l'ibis. Mais personne n’a trouvé la preuve d’une installation d’élevage d'ibis en Égypte.

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont donc prélevé des échantillons de tissus de différentes momies d'ibis. Le matériel génétique a tendance à se dégrader rapidement, en particulier dans les environnements chauds et humides tels que les catacombes. Mais le processus de momification préféré des égyptiens retirait beaucoup d’eau du corps, ainsi que des organes internes qui auraient normalement laissé échappé des bactéries destructrices. C’est presque "comme s’ils avaient su comment préserver l’ADN", dit Wasef.

Un ibis sacré africain au Botswana.Crédit: Dickie Duckett / Minden Pictures, via AP Images

L'équipe a ainsi pu séquencer les génomes complets des mitochondries de 14 oiseaux momifiés. Si les ibis momifiés avaient été domestiqués, ces génomes auraient probablement beaucoup en commun, comme les «poulets de la même ferme», selon Wasef. Au lieu de cela, l'ADN des momies présentaient beaucoup de variations; à peu près la même quantité que celle que l'on trouve dans les ibis sacrés africains d'aujourd'hui. La variation est équivalente à «ce que vous voyez dans une population sauvage, se déplaçant librement et se métissant librement», a-t-elle ajouté, et cela sape la théorie de la domestication.

Salima Ikram, experte en momie animale et autre auteure de l’étude, a averti que «de nombreux autres tests doivent encore être effectués» avant que l’idée des anciennes fermes d’Ibis égyptiennes puisse être fermement rejetée.


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10.29.2019

Une trentaine de sarcophages découverts à Louxor

L'Egypte a révélé les détails concernant 30 anciens cercueils en bois contenant des momies. Ils ont été découverts dans le sud de la ville de Louxor.

Une équipe d'archéologues a trouvé "un groupe distinct de 30 cercueils en bois peint contenant des femmes, des hommes et des enfants" dans une cache du cimetière Al-Asasif, sur la rive ouest de Louxor.

Une trentaine de sarcophages découverts à Louxor
Les cercueils ont été trouvés sur le site d'El-Assasif, une ancienne nécropole située près de Louxor, en Égypte. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

"Il s'agit de la plus grande cache de sarcophages humains découverte depuis la fin du dix-neuvième siècle" a rapporté le ministre des antiquités égyptiennes, Khaled El-Enany.

Les cercueils, vieux de 3000 ans, minutieusement sculptés et peints, étaient fermés et contenaient des momies. Ils se trouvaient dans un bon état de conservation, avec des couleurs et des inscriptions complètes. 

Les momies à l'intérieur des 30 cercueils sont composées de 23 hommes adultes, de cinq femmes adultes et de deux enfants. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Ils étaient destinés aux prêtresses, aux prêtres et aux enfants, a dit Mostafa Waziri, le chef de l'équipe de fouilles, et ils remontent à l'an 1000 av. J.-C. sous le règne de la 22e dynastie pharaonique. 
 
 Les cercueils sont peints de couleurs vives avec des images montrant des motifs complexes, des divinités égyptiennes et des écritures hiéroglyphiques. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Les cercueils ont été enterrés en deux couches, avec 18 cercueils sur la couche supérieure et 12 cercueils sur la couche inférieure. Photo: Egyptian Ministry of Antiquities

Les cercueils seront restaurés avant d'être transférés dans une salle d'exposition du Grand Musée égyptien, qui devrait ouvrir l'année prochaine à côté des pyramides de Gizeh.

Cette trouvaille est la dernière d'une série de découvertes de vestiges antiques découverts. Plus tôt ce mois-ci, l’Égypte a dévoilé deux découvertes archéologiques à Louxor, dont une zone industrielle située dans la Vallée de l'Ouest, également connue sous le nom de «Vallée des singes».

Merci à Frédéric et Audric pour l'info !


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4.21.2017

Des jambes momifiées appartiendraient à la reine égyptienne Néfertari

Une équipe internationale d'archéologues pense qu'une paire de jambes momifiées, exposées dans un  musée italien, pourraient être celles de la reine éyptienne Néfertari, l'épouse favorite du pharaon Ramsès II.

L'équipe, qui comprend le Dr Stephen Buckley et le professeur Joann Fletcher du département d'archéologie de l'Université d'York, a utilisé des datations au radiocarbone, l'anthropologie,la paléopathologie, et des analyses génétiques et chimiques pour identifier les restes.

Des jambes momifiées appartiendraient à la reine égyptienne Néfertari
Photo: Professor Joann Fletcher 

Les scientifiques ont conclu que "le scénario le plus probable est que les jambes momifiées appartiennent à la Reine Néfertari". En tant qu'épouse favorite du pharaon Ramsès II, Néfertari a obtenu un tombeau magnifiquement décoré dans la Vallée des Reines, où le professeur Fletcher a pu avoir accès.

Bien que pillé dans les temps anciens, le tombeau, fouillé pour la première fois par des archéologues italiens en 1904, contenait encore des objets qui avaient été envoyés au Musée Egyptologique de Turin.

Cela comprenait cette paire de jambes momifiées qui a pu faire partie d'un enterrement ultérieur, comme cela était souvent le cas dans d'autres tombes dans la région.
Aussi, comme les jambes n'ont jamais été analysées scientifiquement, il a été récemment décidé d'entreprendre cette étude afin de savoir si elles pouvaient représenter tout ce qui restait de l'une des reines les plus mythiques d'Egypte.

Des jambes momifiées appartiendraient à la reine égyptienne Néfertari
Les jambes passées au Rayons X. Source: Plos One

L'étude, publiée dans le journal Plos One (Queen Nefertari, the Royal Spouse of Pharaoh Ramses II: A Multidisciplinary Investigation of the Mummified Remains Found in Her Tomb (QV66)), a révélé que les jambes étaient celles d'une femme adulte d'environ 40 ans.


Une momification conforme aux traditions du 13ème siècle avant JC


Les analyses chimiques du Dr Buckley ont aussi montré que les matériaux utilisés pour embaumer les jambes correspondaient aux traditions de momification en cours au 13ème siècle avant JC, ce qui, combiné avec les conclusions des autres spécialistes impliqués, a permis l'identification.

Le professeur Fletcher rapporte que: "Cela a été passionnant de faire partie de ce projet, et un grand privilège de travailler avec certains des plus grands experts mondiaux dans ce domaine. Stephen et moi-même avons une longue histoire dans l'étude des momies royales égyptiennes; et les preuves que nous avons pu rassembler sur les restes de Néfertari, non seulement complètent nos recherches sur la reine et son tombeau, mais nous permettent aussi d'ajouter une nouvelle pièce au puzzle de ce que l'on sait sur la momification égyptienne."


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3.23.2017

Une momie de crocodile pleine de surprises....

Un "crocodile géant" momifié de trois mètres de long, l'une des plus belles momies d'animaux du Musée National des Antiquité Hollandais (Rijksmuseum van Oudheden), s'est révélé être littéralement rempli de surprises...

Des examens détaillés de nouvelles images 3D en tomodensitométrie ont mené à la conclusion qu'à l'intérieur des emballages, en plus des deux crocodiles qui avaient déjà été repérés, la momie contenait aussi des dizaines de bébés crocodiles emballés individuellement.

Il s'agit d'une découverte exceptionnelle: on ne connait que très peu de crocodiles momifiés de la sorte dans le monde.

Une momie de crocodile pleine de surprises
La momie du crocodile en cours de scan. Photo: Mike Bink 

En 1996, un CT-scan avait révélé qu'il y avait deux jeunes crocodiles dans la momie donnant l'impression d'un seul grand crocodile.


Ce que révèle une application 3D, conçue pour les visiteurs du musée...


Un nouveau scanner de la momie du grand crocodile, vielle de 3000 ans, a été récemment mené au Centre Médical Académique (AMC) d'Amsterdam. La société suédoise Interspectral, spécialisée dans les visualisations interactives 3D high-tech, a convertie les résultats du nouveau scanner en une spectaculaire application 3D, ce qui a permis de détecter les dizaines de bébés crocodiles.

Ainsi, depuis quelques mois les visiteurs du musée peuvent mener une autopsie virtuelle interactive sur la momie du crocodile ainsi que sur celle d'un prêtre égyptien. Sur un grand écran tactile, ils peuvent examiner les momies couche par couche, apprenant des informations sur leur âge, leurs caractéristiques physiques, et les procédés de momification.


Une momie de crocodile pleine de surprises....
Les résultats du scanner de la momie avec les bébés crocodiles. Photo: Interspectral et Rijksmuseum van Oudheden/National Museum of Antiquities. 

Les égyptologues du musée pensent que les crocodiles, d'âges différents, ont été momifiés ensemble, en référence à l'ancienne croyance égyptienne sur le rajeunissement et une nouvelle vie après la mort.

Une autre possibilité est qu'il n'y avait pas de grand crocodile disponible à l'époque où ils en avaient besoin comme offrande aux dieux. On a ainsi donné à la momie la forme d'un grand crocodile en utilisant différents types d'emballages: morceaux de bois, tampons de lin, tiges de plante et corde.

Les anciens égyptiens momifiaient toutes sortes d'animaux, généralement pour rendre hommage à une déité particulière qui pouvait se manifester sous une forme animale. Ainsi, les crocodiles étaient offerts au dieu Sobek (qui symbolisait la force des pharaons égyptiens).

Le conservateur du musée était exalté par cette remarquable découverte: "Ce qui était à l'origine un outil pour les visiteurs du musée, a apporté de nouvelles connaissances scientifiques. Lorsque nous avons travaillé sur ce projet, nous ne nous attendions pas à une quelconque découverte. Après tout, la momie avait déjà était scannée. Cela a été une grande surprise que tant de bébés crocodiles aient pu être détectés avec ces scanners 3D high-tech et cette visualisation interactive."


Relecture par Digitarium.fr
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12.01.2015

D'anciennes momies égyptiennes embaumées de façon inhabituelle

Une étude s'est intéressée aux momies de la 18ème Dynastie de l'architecte royal Kha et de sa femme Merit, un couple dont on pensait qu'ils avaient fait l'objet d'une momification rapide et bâclée, voire aucune momification, en dépit de leur relative richesse à leur mort.

En effet, leurs organes internes n'avaient pas été retirés et placés dans les vases canopes, comme cela était généralement le cas lors des momifications artificielles sous la 18ème Dynastie royale classique.

Le crâne de Kha a) frontal (ap) et latéral b) [Credit: Frank Rühli/PLOS ONE] 

Et pourtant, les chercheurs ont découvert que tous les organes internes (le cerveau, les organes thoraciques et abdominaux, les globes oculaires tout comme les muscles oculaires et les nerfs), étaient dans un excellent état de conservation après 3500 ans.

"Les deux individus ont subi une momification de grande qualité, ce qui contredit fondamentalement la précédente étude" rapportent Frank Rühli, Stephen Buckley, Joann Fletcher, Raffaella Bianucci, Michael Habicht, Eleni Vassilika et leurs collègues dans le journal PLOS ONE, "des 'recettes' élucidées, dont les composants ont des propriétés anti-bactériennes et anti-insecticides, ont été utilisées pour le traitement de leur corps".

Découverte par l'égyptologue italien Ernesto Schiaparelli en 1906 sur les falaises entourant l'ancien village de Deir el Medina, la tombe de Kha et Merit est la tombe non royale la plus intacte du Nouvel Empire

Deux grands sarcophages en bois contenant les momies de l'architecte et de sa femme ont été récupérés avec plus de 500 objets. Il y avait entre autre de la nourriture, cinq cercueils emboités, des ensembles complets de vêtements en lin, des sous-vêtements portant des monogrammes et deux des plus anciens exemples connus du Livre des Morts.

Les momies et presque tous leurs biens sont actuellement gardés au Musée Egyptien de Turin en Italie.

Kha était l'architecte en chef de trois rois de la 18ème Dynastie: Amenhotep II (1424-1398 avant JC), Thoutmôsis IV (1398-1388 avant JC) et Amenhotep III (1388-1348 avant JC). Il est mort pour des raisons inconnues dans la cinquantaine ou soixantaine, sous le règne d'Amenhotep III, le grand-père de Toutânkhamon.

Merit est morte à environ 25 ou 35 ans, longtemps avant son mari. Son propre cercueil n'a pas été fini, aussi elle a été enterrée dans le cercueil anthropomorphique de Kha.
Comme elle était beaucoup plus petite que son mari, des toiles de lin portant le monogramme de Kha ont été utilisées pour étoffer l'espace vide et accueillir son cadavre à l'intérieur du grand cercueil.

Le cercueil de Merit, qui est trop grand pour sa taille et qui appartenait à l'origine à son mari [Credit: Frank Rühli/PLOS ONE]

Les chercheurs ont utilisés l'imagerie à rayon X nouvelle génération et des microanalyses chimiques pour mieux comprendre le type de momification utilisé pour embaumer le couple.
En plus de la présence des organes internes, les rayons X ont révélé que les deux momies étaient richement parées de bijoux, et Kha portait des amulettes funéraires.

Les analyses de petits échantillons des enveloppes extérieures des deux individus a apporté de la lumière sur le procédé de momification. "Ils ont été momifiés avec l'utilisation d'une solution de natron salé, comme l'étaient les individus de lignée royale au cours de la 18ème Dynastie. Mais, contrairement aux personnes riches de la royauté, leurs organes internes n'ont pas été enlevés" explique Stephen Buckley, archéologue chimiste à l'Université de York en Angleterre.

D'après Buckley, la solution salée aurait permis d'éviter l'éviscération, mais le résultat final, quoique raisonnable, montre bien pourquoi le prélèvement des organes, suivi de l'emballage des cavités du corps, était préférable. "Il y a des éléments montrant que la momie de Kha a pu être gonflée par les gaz résultant d'une certaine dégradation corporelle, avant de dégonfler car la dessiccation a eu lieu après le bain au natron." ajoute Buckley.

Il a fait remarqué que la momie de Merit avait des os désarticulés dans les emballages, ce qui était probablement due à une certaine putréfaction des organes internes laissés en place.

Il n'en reste pas moins que la présence d'organes internes rabougris et des corps relativement bien préservés suggèrent que des efforts significatifs ont été faits pour embaumer Kha et Merit.

Dans le lien suivant, vous pourrez voir de nombreuses photos du musée de Turin sur les objets exposés de la tombe de Kha et Merit: Tomb of Kha and Merit

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10.09.2015

Le scan d'un évêque momifié apporte de nombreuses informations sur le 17ème siècle


"La momie de Winstrup est l'un des corps du 17ème siècle les mieux préservés d'Europe. De plus, il a un potentiel d'informations comparable à Ötzi, l'homme de glace, ou les momies égyptiennes. Ses restes constituent une archive unique de l'histoire médicale sur les conditions de vie et de santé des gens vivant dans les années 1600" rapporte Per Karsten, directeur de l'Historical Museum à l'Université de Lund.

Photo: Lund University

Peder Winstrup, évêque et importante figure historique en Scandinavie, était l'un des pères fondateurs de l'Université de Lund. Il mourut en 1679 et fut enterré dans la célèbre cathédrale de Lund un an plus tard.

Le cercueil, et son contenu, représentent une capsule temporelle unique de l'année 1679, avec un corps bien préservé, des textiles et du matériel végétal.
Habituellement, les organes internes étaient enlevés; or dans ce cas, le corps n'a pas été embaumé de manière traditionnelle mais simplement séché naturellement.

La bonne préservation du corps semble être le résultat de plusieurs facteurs combinés: un flux d'air constant, les végétaux dans le cercueil, une longue période de maladie qui a amaigri le corps, la mort et l'enterrement au cours des mois d'hiver et les conditions de température dans la cathédrale.

En décembre 2014, Peder Winstrup a été passé au CT scan à l’hôpital de l'Université de Lund. Les résultats préliminaires ont montré que le corps était relativement bien conservé et qu'il était possible d'identifier la plupart des organes internes.

Les premiers résultats montrent des fluides séchés et du mucus dans les sinus, ce qui montre que Winstrup a été alité pendant une longue période avant de mourir.

Les calcifications dans les poumons pourraient indiquer à la fois la tuberculose et la pneumonie. Des plaques ont également été trouvées dans l'artère coronaire gauche du cœur, l'aorte et l'artère carotide; ce qui indique que l'évêque souffrait d'athérosclérose. "La vésicule biliaire a aussi plusieurs calculs, ce qui pourrait indiquer une forte consommation d'aliments gras" ajoute Caroline Ahlström Arcini, ontologiste travaillant sur le projet.

 

Peder Winstrup, qui vécut jusqu'à l'âge de 74 ans, souffrait d'arthrose dans les genoux et les articulations de la hanche. De plus, il avait perdu  un certain nombre de dents. Des traces de caries ont été trouvées dans deux des dents restantes, ce qui pourrait montrer qu'il avait accès à des aliments sucrés.

"Son épaule droite était légèrement plus élevée que la gauche, en raison d'une blessure au tendon de l'épaule. Cela a dû limiter la mobilité de Winstrup, rendant difficiles de simples tâches quotidiennes comme le fait de mettre une chemise ou peigner ses cheveux avec un peigne dans la main droite." rapporte Caroline Ahlström Arcini.


Découverte inattendue d'un fœtus.

Le CT Scan a révélé un fœtus de 4 ou 5 mois, bien caché dans le cercueil sous les pieds de Winstrup. Personne ne sait qui l'a mis ici. "On ne peut que spéculer quant à savoir si c'était l'un des proches parents de Winstrup, ou si c'était quelqu'un d'autre qui avait saisi l'occasion pendant la préparation du cercueil. Mais nous espérons clarifier toute parenté à travers des tests ADN" ajoute Per Karsten.

La prochaine étape sera  l'étude des textiles du cercueil, ainsi que de nouvelles analyses du corps. Entre autre, des échantillons de tissus des organes internes vont être prélevés.

Relecture par Marion Juglin
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7.11.2015

Une momie recouverte de cuivre mise au jour dans la péninsule de Yamal


Des restes humains, non encore étudiés, ont été découverts enveloppés dans de l’écorce de bouleau; et il est probable que ce "cocon" contenait du cuivre qui, combiné avec le pergélisol, a entrainé une momification accidentelle.

Les archéologues travaillant sur le site, près de Salekhard, ont dit que les restes sont ceux d'un enfant ou adolescent du 12ème ou 13ème siècle après JC.

Les archéologues travaillant sur le site près de Salekhard supposent que les restes sont ceux d'un enfant ou d'un adolescent du 12ème ou 13ème siècle après JC. Image: Vesti.Yamal

Cette nouvelle découverte correspond à d'autres qui ont été faites à Zeleny Yar. Le corps appartient à une mystérieuse société médiévale, dont des liens ont été constatés avec la Perse malgré sa situation sur les bords de l'Arctique Sibérien.

Si cela est confirmé, ce sera la première momie trouvée sur ce site depuis 2002.

Chercheur du Centre de Recherche pour l'Etude de l'Arctique, Alexander Gusey, explique: "Nous avons décidé, après avoir consulté les collègues, d'extraire la découverte en une seule pièce, c'est-à-dire sans l'ouvrir sur le site afin d'approfondir les recherches en ville".

 Avec un détecteur de métaux, ils ont vu qu'il y avait bien du métal sous l'écorce de bouleau.  Le "cocon" d'écorce de bouleau fait 1,30m de long et environ 30cm dans sa partie la plus large.

"Cela suit les contours du corps humain. Si c'est vraiment une momie, la tête et le squelette devraient être en bonne condition. Nous pensons que c'est un enfant, peut-être un adolescent. La découverte est maintenant à Salekhard dans le musée Shemanovsky dans un frigo spécial. Nous retournerons à Salekhard en juillet afin d'ouvrir le "cocon" ".

L'anthropologue Evgeniya Syatova fera partie de ceux qui examinerons cette découverte. Les experts espèrent que cela apportera des informations sur cette société et ses origines.

"La momification a été naturelle" dit Mr Gusev, "cela a été une combinaison de plusieurs facteurs:  le corps tait recouvert de feuilles de cuivres, des morceaux de récipient en cuivre et, avec le pergélisol, cela a créé cet effet de préservation".

Auparavant, les archéologues ont découvert 34 tombes peu profondes sur ce site médiéval, comprenant 11 corps avec des crânes manquants ou brisés et des squelettes écrasés.

Cinq momies avaient été trouvées recouvertes de cuivre, mais aussi de fourrure de renne, de castor, de carcajou ou d'ours.

Parmi les tombes trouvées jusqu'ici il n'y avait qu'une seule femme, une enfant, son visage était fait de plaques de cuivre.


Un homme aux cheveux rouges avait déjà été découvert, protégé par des plaques en cuivre de la poitrine aux pieds. Un autre avait un masque de cuivre. Photos: Kate Baklitskaya

Aucune femme adulte.

Non loin, ont été trouvées trois momies d'enfants avec un masque en cuivre, tous des garçons. Ils étaient maintenus par quatre ou cinq cercles en cuivre de plusieurs centimètres d'épaisseur.

Un homme aux cheveux rouges a aussi été trouvé, il était couvert de plaques de cuivre des pieds jusqu'à la poitrine. Dans son lieu de repos, il y avait une hachette en fer, une boucle de ceinture en bronze en forme d'ours.

Les artéfacts découverts comprennent des bols en bronze originaires de Perse, à 6000 km au sud-ouest, datant du 10ème ou 11ème siècle.

Une des tombes date de 1282, d'après l'analyse des anneaux de croissance des arbres. D'autres pourraient être plus anciennes.

Les chercheurs ont découvert près de l'une des momies adultes un couteau de combat en fer, un médaillon en fer et une figurine en forme d'oiseau en bronze. Ils remonteraient entre le 7ème et 9ème siècle.
 Contrairement à d'autres sites funéraires en Sibérie, par exemple dans le pergélisol des montagnes de l'Altaï, ou ceux des pharaons Egyptiens, le but ne semblait pas de momifier les restes, et leur bon état de conservation serait donc accidentel.

Le sol dans cet endroit est sablonneux et n'est pas gelé en permanence. Une combinaison de l'utilisation du cuivre, qui empêche l'oxydation, et une chute des températures au 14ème siècle, explique le bon état des restes aujourd'hui.

Natalia Fyodorova, de la section Oural de l'Académie des Sciences Russes, explique que "dans un aucun autre endroit au monde il n'y a autant de restes momifiés provenant de pergélisols ou de marais. C'est un site archéologique unique. Nous sommes pionniers dans tout les objets provenant des sols sablonneux et espérons approfondir nos recherches".

En 2002, les archéologues avaient dû arrêter leur travail sur le site en raisons des objections des habitants locaux de la péninsule Yamal, un pays de rennes, riche en énergies et appelé "le bout du monde".
Merci à Quentin pour l'info !

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5.05.2014

Un tatouage chrétien découvert sur une momie vieille de 1300 ans

Un tatouage chrétien a été découvert sur le haut de l'intérieur de la cuisse d'une femme soudanaise momifiée, il y a quelques 1300 années.

Visualisation 3D du scanner de la momie. Credit: © Trustees of the British Museum

De nouvelles images, publiées par le British Museum, montrent ces anciennes traces d'encre. Le corps bien préservé avait été découvert lors d'une récente fouille archéologique dans le Nord du Soudan, le long des rives du Nil.

Des scanners ont permis aux chercheurs de voir sous la peau de la femme et de regarder ses os. C'est ainsi que l'imagerie infrarouge a révélé le faible tatouage sur sa cuisse.

Les chercheurs du British Museum ont décrit le tatouage comme étant un monogramme pour l'archange Michel: les anciennes lettres grecques pour épeler Michel (M-I-X-A-H-A) y sont empilées.

Des archéologues avaient déjà trouvé, auparavant, ce symbole imprimé sur des mosaïques d'église ou des artéfacts, mais jamais sur la peau humaine.

Réflectographie infrarouge du tatouage trouvé sur les restes momifiés. Credit: © Trustees of the British Museum.

Le conservateur, Daniel Antoine, a expliqué que cet ancien art corporel constitue le premier tatouage de cette période, ce qui en fait une "découverte très rare". Antoine ne sait pas à quoi pouvait servir ce tatouage, mais il suppose qu'il devait servir à protéger la femme.

La momie va être exposée au British Museum, ce mois-ci, dans le cadre de l'exposition "Anciennes Vies: Nouvelles Découvertes" (Ancient Lives: New Discoveries).

Cette momie n'est pas la première, ni la plus ancienne, à porter des tatouages. Cela était courant dans de nombreuses cultures autour du monde. Des momies découvertes dans des endroits comme le Pérou, L'Egypte et les Philippines attestent d'une histoire longue et diverse de l'art corporel.

Ainsi, il y a 5300 ans, Ötzi, l'Homme des Glaces qui est la plus vieille momie d'Europe, portait des traces de tatouages; les plus vieux au monde dans ce cas.
La momie avait été trouvée gelée dans les Alpes en 1991. Ses tatouages avaient principalement la forme de petites lignes et croix, autour de ses articulations. Ces marques auraient été moins décoratives que thérapeutiques, sachant qu'Ötzi souffrait de douleurs articulaires avant de mourir.

Une autre momie intéressante, découverte dans les années 90, avait aussi des tatouages. Il s'agissait du corps d'une femme d'une vingtaine d'années, remontant à 2500 ans. Elle avait été découverte dans le permafrost du plateau d'Ukok, dans le Sud-Ouest de la Sibérie.
Elle était tatouée avec des motifs complexes d'animaux, des formes abstraites et des créatures mythologiques telles qu'un cerf avec une tête de griffon.

D'autres momies de la culture Pazyryken, en Sibérie, étaient tatouées avec des dessins similaires et aussi des animaux comme des tigres, des léopards ou encore des élans.

Relecture par Marion Juglin
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11.23.2011

Une momie égyptienne étudiée de façon non invasive

Une équipe d'enquêteurs a utilisé la technologie médicale et l'analyse pour découvrir les mystères d'une momie de la période romaine en Egypte.


Une équipe de scientifiques dirigée par Sarah Wisseman , directrice du Programme sur les technologies anciennes et matériaux archéologiques (Program on Ancient Technologies and Archaeological Materials (ATAM)) à l' Illinois State Archaeological Survey, a trouvé des réponses à une série de questions entourant le mystère d'une momie d'enfant égyptienne résidant au Musée Spurlock de l'Université de l'Illinois depuis plus de deux décennies.

Auparavant, elle appartenait à des propriétaires privés depuis environ 60 ans, après avoir été retirée de son emplacement d'origine en Egypte.

Les tests ont été menés en 1990 puis en 2011 en utilisant les rayons X et la tomodensitométrie: l'analyse concernait aussi les fragments de tissu, les insectes et les résines durcies à  la base de la momie.

Aucune fouille invasive n'a été faite, telle que déballer ou couper, pour l'étude de la momie. Les scans, l'analyse du matériel d'embaumement, et la datation au carbone 14 d'une planche en bois soutenant la momie ont révélé suffisamment d'informations intéressantes.

Ils ont fourni une vision claire de la structure osseuse, et il apparait que le cerveau, les poumons et le cœur ont été laissés intact dans le corps lors de la momification.
Par ailleurs, les images ont fourni des indices sur la façon dont les embaumeurs avaient enveloppé et stabilisé le corps pendant le processus de momification.

D'autres indicateurs, notamment une fracture du crâne sans preuve de saignement, ainsi que des coléoptères nécrophages présents dans le corps, ont suggéré un traitement de qualité inférieure.

D'après Wisseman, soit ils "ont fait un travail minable ou bien le corps est resté allongé pendant un certain temps avant qu'il ne soit traité. Si l'enfant est décédé lors d'une épidémie, il pourrait y avoir eu beaucoup de cadavres à traiter, provoquant des retards ou forçant les embaumeurs à se précipiter."

Les scans ont également montré que la momie avait quelques dents de lait et quelques dents adultes émergentes. Il y avait aussi des preuves que l'enfant était encore en croissance au moment du décès, d'après l'examen des os longs. Cela a permis aux scientifiques d'estimer que l'enfant était âgé de 7 à 9 ans.

"Tous les éléments de preuve, cependant, suggère qu'il s'agit d'un enfant issu d'une famille aisée," a déclaré Wisseman. "ils ont utilisé un coûteux pigment rouge d'Espagne, des décorations dorées en or. C'est un enfant de haute classe."

Mais l'examen virtuel a ses limites: il ne permet pas une compréhension détaillée des tissus mous restant, et les mains de la momie étant positionnés en face de son bassin, il est difficile de déterminer le sexe. Le portrait du visage attaché à la momie offre un indice possible: "Il y a une suggestion, autour du portrait, d'une tunique avec une raie dessus", explique Wisseman, "ce seul fait suggère que l'enfant à l'intérieur est un garçon. Cependant, il y a d'autres momies qui ont une personne représentée sur l'extérieur et on découvre que c'est un sexe différent ou bien un animal au lieu d'un être humain, de sorte que l'on ne peut être affirmatif."
La cause du décès de l'enfant à ce jour est encore inconnue.

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4.27.2011

Le scanner d'une momie permet d'aider à résoudre les cas de mortalite infantile

Le Dr Jason Johnson, radiologiste, a fait passé un CT-scan à la momie du Musée Robert Hull Fleming de l'Université du Vermont. Il s'agissait d'en connaitre un plus sur la vie de ce que l'on pense être les restes d'une servante égyptienne de 14 ans, et sur les causes qui ont pu conduire à sa mort.


Il s'est avéré que cette étude scientifique a dépassé le simple domaine de l'archéologie puisqu'elle a permis d'aider les médecins légistes et les procureurs à déterminer si la mort des enfants en bas âge sont accidentelles ou pas.

En effet, le CT-scan de l'hôpital a aidé les médecins à créer un modèle en trois dimensions du crâne de la momie en grandeur nature.
Le scanner, utilisé à des niveaux normalement dangereux pour les patients, a permis une grande netteté des détails. Cela a pu donc contribué à la médecine légale en révélant les types de blessures en cas de mortalité infantile modernes; blessures que d'autres techniques de scanner auraient pu manquer.

"Cela a été extrêmement utile", a déclaré le procureur Tom Kelly du comté de l'Etat de Washington, qui a utilisé l'information recueillie à partir d'un CT dans une affaire récente pour aider à déterminer l'âge des fractures osseuses chez une jeune victime.

«Comme la personne ne vit pas, vous ne vous souciez pas de la dose de rayonnement», ajoute Fletcher Allen, radiologue du Dr Christopher Filippi, qui a aidé à analyser la momie et à développer les nouvelles techniques.

La nouvelle technologie du CT-scan est presque 1000 fois plus rapide qu'il ya 20 ans, ce qui contribue également à améliorer la capacité à produire des images en trois dimensions, tels que celles utilisées pour créer le modèle de crâne de la momie.


Le Musée Fleming a acquis la momie en 1910, après que George Perkins, premier conservateur des collections de l'université, l'ait acheté sur un marché au Caire. La momie est estimée à environ 2.700 ans et proviendrait de la vallée du Nil, à environ 800 km au sud du Caire.

Peu de temps après son arrivée à Burlington il ya un siècle, la momie a été exposée au Musée Fleming. A ce jour, c'est encore l'une des attractions les plus populaires du musée. "Ce n'est pas seulement un corps. Il est enveloppé dans du lin. C'est joliment emballé et ensuite peint puis enfermé dans un tombeau décoré", a précisé la directrice du Musée, Janie Cohen.

La momie a été analysée sous tous les angles pendant une heure; les médecins sont repartis avec environ 10.000 images, dont certaines avec une résolution d'environ 0,5cm.
Une fracture du crâne au-dessus de l'oreille droite a été mise en évidence. La blessure aurait été suffisante pour l'avoir tué, mais personne n'est capable de dire si cela s'est passé avant sa mort ou après.
Il y avait aussi un kyste au-dessus d'une dent, et les scans ont montré que les embaumeurs égyptiens ont enlevé le cerveau de la jeune fille à travers la base de son crâne, plutôt que par le nez (méthode la plus commune).

Source:
  • Associated Press: "CT scans of Egyptian mummy help Vt. solve crimes"


* CT-scan: Le CT scan utilise un équipement à rayons X spécial pour obtenir des informations du corps entier sous différents angles. Il utilise ensuite un traitement informatique de ces informations pour recréer une image en tranches des différents tissus et organes.

3.07.2011

Chine: découverte d'une momie vieille de 700 ans dont le visage est incroyablement bien conservé

 MAJ 23/05/15

C'est par pur hasard que des ouvriers chinois ont découvert cette momie vieille de 700 ans dans l'est de la Chine.


Le corps de cette femme de haut rang qui serait de la Dynastie Ming, le pouvoir en place en Chine entre 1368 et 1644, a été découvert par des ouvriers qui cherchaient à élargir une rue.

La momie, trouvée dans la ville de Taizhou, dans la province du Jiangsu, ainsi que deux autres tombes en bois, offre un aperçu fascinant de la vie telle qu'elle était à l'époque.

Elle a été découverte à deux mètres sous la route. Les vêtements de la femme, ont conservé leur état d'origine de la tête aux pieds, et sont à peine détériorés.

Lorsque la découverte a été faite par les ouvriers, à la fin du mois dernier, les archéologues chinois, du Musée de Taizhou, ont été appelés pour fouiller la zone.

Ils ont été surpris par l'état remarquable de la peau de la femme, de ses cheveux, de ses cils et de son visage.
Son corps, qui mesure 1,5 mètres de haut, a été retrouvé sur le chantier, immergé dans un liquide brun à l'intérieur du cercueil.

Ce gros plan sur les chaussures de la momie montre l'excellent état de conservation de celle-ci.

La main de droite de la momie révèle un anneau sur sa peau particulièrement bien préservée.
Elle portait un costume traditionnel de la Dynastie des Ming; dans le cercueil, il y avait aussi des ossements, des céramiques, d'anciens écrits et d'autres reliques.

Il s'agit de la dernière découverte depuis trois ans dans la région. Entre 1979 et 2008, cinq momies ont été trouvés en bonne état de préservation.
Ces découvertes permettent une meilleure connaissance des techniques d'enterrement et de préservation de cette dynastie, ainsi que les coutumes en cours pour l'enfouissement des morts.

Le Directeur du Musée de Taizhou, Wang Weiyin, a précisé que les vêtements de la momie étaient faits principalement de soie, et d'un peu de coton. Il a dit qu'habituellement la soie et le coton sont très difficiles à préserver et les fouilles ont révélé que cette technologie de momification était utilisée seulement pour des funérailles de très hauts dignitaires.

La première découverte de la Dynastie Ming à Taizhou date de mai 1979 et avait conduit à l'ouverture du musée. A cette époque, les corps ont été également retrouvés intact, mais en raison du manque d'expérience des archéologues, seuls les vêtements, ceintures et colliers ont pu être conservés.

La Dynastie Ming, qui a construit la Cité Interdite et restauré la Grande Muraille, a été la dernière en Chine; elle a marqué une ère de croissance économique et de splendeur culturelle. Elle aussi à l'origine des premiers contacts commerciaux avec l'Occident.

Source:
  • Mail online: "She's aged well: Face of incredibly preserved 700-year-old mummy found by chance by Chinese road worker"

7.03.2010

Allemagne: le mystère des aristocrates momifiés

Une fois morts, les familles nobles de l'Allemagne du 18e siècle se faisaient, comme les égyptiens, momifier.
Etant donné qu'un nombre croissant de ces cadavres bien conservés sont découverts, les scientifiques tentent d'en comprendre les raisons.


Pendant la guerre de Trente Ans, le Baron von Holz a combattu dans l'armée suédoise en tant que mercenaire, cependant il n'a pas eu une mort héroïque sur le champ de bataille: Il est décédé à l'âge de 35 ans soit de la grippe ou d'un empoisonnement du sang. Et c'est une fois mort, que sa situation s'est réellement améliorée...
Sa famille a habillé sa dépouille mortelle de ses précieuses bottes en cuir de veau, avec des semelles à clous.

Le guerrier a ensuite été mis dans une sorte de crypte de luxe sous le château de Sommersdorf près de Ansbach, en Bavière.

Dans ce caveau, le cadavre de Von Holz a été privilégié en bénéficiant du même honneur réservé aux pharaons égyptiens: la momification.


Plus de 370 ans après sa mort prématurée, le noble se trouve toujours dans son cercueil, bien conservé. Von Holz était un homme très grand, 1,80 mètre, à une époque où la plupart des hommes étaient plus petits. A ce jour, ses pieds sont encore chaussés de ses bottes en cuir que son clan lui avait fait, il y a près de quatre siècles.




Pour la première fois, le cadavre a récemment quitté son lieu de sépulture car les archéologues des Reiss Engelhorn Museums de Mannheim s'intéressent de près à la momie.
Il est rapidement apparu que "le baron vêtu de bottes" n'avait pas de blessures externes et il semble avoir été en excellente santé avant d'avoir contracté son infection mortelle. Ce qui reste peu clair, c'est pourquoi le corps du soldat aristocrate a été momifié.


Seule une poignée de scientifiques prennent une part active dans l'étude de ces corps momifiés, qui sont récupérés dans les landes marécageuses ou bien les caves voûtées d'Allemagne.
Chaque mois, un baron ou un prêtre, contacte l'archéologue Wilfried Rosendahl pour lui annoncer la découverte d'un corps momifié dans son château ou dans son église paroissiale.


Confronté à un nombre sans cesse croissant de nouvelles découvertes, Rosendahl avoue que: «Nous sommes plus familiers avec l'histoire des momies égyptiennes que les corps qui sommeille dans nos tombes."


Il y a tout juste quelques semaines, le chercheur a découvert les corps superbement préservés de 12 membres d'une famille aristocratique dans le district d'Illereichen dans le sud de l'Allemagne.


Pourquoi la noblesse allemande s'interressait-elle à la momification?

Andreas Strobl, collègue de Rosendahl, examine actuellement les restes d'un noble d'un clan du 18e siècle qui a été enterré dans une cave dans l'église de saint Jean-Baptiste, à Hanovre.

«Nous savions que ces cryptes d'aristocrates existaient, mais pendant longtemps on ne savait pas pourquoi », admet Strobl.


Environ 1.000 cadavres momifiés dans les tombes des nobles allemands ont été découverts et catalogués à ce jour.

Ces sépultures contiennent des enfants aussi bien que des adultes; leurs vêtements sont parfois encore en remarquablement bon état. Souvent, les tombes contiennent aussi des objets de sépulture: des peignes, des épices, des pièces de monnaie, et dans un cas, un blaireau.


Le nombre surprenant de tombes contenant des restes momifiés a conduit les chercheurs à la conclusion que ce n'était pas aléatoire.

"Pendant longtemps, j'ai cru que la momification tenait plus d'un corollaire accidentel provenant de la façon dont les gens avaient été enterrés à cette époque," explique Strobl.

Est-ce que les riches aristocrates de cette époque se sont délibérément fait enterrés de cette façon afin que leurs restes soient préservés?

Il y a peu de source matérielles, mais Ströbl a trouvé un éléments décisif: Dans une lettre, écrite en 1710, au conseil d'administration de l'église paroissiale de Berlin, une femme appelée Catharina Steinkoppen fait une demande pour sa petite-fille décédée. À savoir que «Le cadavre mentionné ne devrait pas se délabrer dans les caveaux de l'église."

Le père de la jeune fille a offert la somme imposante de 10 Reichsthalers, l'équivalent du salaire d'un an pour un cocher, pour ce service.


Un total de 140 corps momifiés se trouvent dans une crypte sous une église près de l'Alexanderplatz, dans le centre de Berlin.
Il était connu depuis un certain temps que c'était là le domaine exclusif des membres défunts de riches familles ou très respectées. ais le fait que les dirigeants religieux à Berlin aient délibérément mis en place le plus grand mausolée en Allemagne est une découverte plus récente.

Après la découverte de la requête de la grand-mère, les chercheurs ont examiné la crypte dans le centre historique de Berlin.

Ce qu'ils ont trouvé est un système de ventilation extrêmement efficace qui traversait la tombe.
Toutes les chambres funéraires étaient reliées entre elles par une série de petits puits. Ainsi, le cimetière souterrain était toujours bien ventilé.


En effet Rosendahl et Strobl ont trouvé d'ingénieux systèmes de ventilation,  même dans la plus petite de ces tombes.

Mais ce n'était pas la seule astuce qui a favorisé la momification.

Le croque-morts emplissaient les cercueils des défunts avec de la sciure qui absorbaient tous les fluides s'écoulant de l'organisme.

Au cours du temps cependant, la plupart des sites d'enfouissement,  soigneusement créés, ont été détruits par des travaux de construction négligents. Plus d'une fois, des constructeurs peu méfiants ont muré d'importants puits de ventilation.

En outre, pour dissuader les pillards et les pilleurs de tombes de nombreuses églises ont boulonné les fenêtres de leurs cryptes. Une fois la ventilation transversale coupée, les momies ont commencé à pourrir en quelques semaines.

Mais les archéologues en sont encore à tenter d'expliquer pourquoi les gens riches se sont fait momifier.
Il y a, cependant, un élément à retenir: Jusqu'à 99 pour cent des cryptes contenant des momies ont été découvertes dans les régions du pays qui étaient protestantes. Les découvertes se sont faites jusqu'à présent en Franconie, Saxe, Thuringe, Brandebourg, nord de l'Allemagne et de Berlin.


Reiner Sörries, directeur du Musée de la culture funéraire à Kassel, a fait les premières tentatives pour expliquer le mystère.

Il pense que le religieux réformateur Martin Luther a pu déclencher le penchant pour la momification à l'époque moderne.

À titre de preuve, Sörries cite un passage dans le livre de Job que Luther avait traduit en allemand: «Je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'à la fin, il reviendra sur la terre. Et après que ma peau ait été détruite, dans ma chair cependant, je verrai Dieu. "
Peut-être que de riches protestants ont choisi cette méthode de momification, de peur qu'ils ne puissent pas se lever et aller au ciel si leur dépouille mortelle pourrissait ?

"Il y a encore de nombreuses lacunes que nous ne pouvons pas remplir", admet Sörries. "Il est concevable que les gens voulaient simplement jouer la sécurité et préserver leur corps jusqu'au Jour du Jugement."

Quelle que soit la réponse, la superstition a sans aucun doute joué un rôle.
Les familles endeuillées ont souvent scellé les cercueils de leurs proches déjà partis pour empêcher les morts de se lever. On craignait que les zombies puissent sortir de leurs cryptes et attaquer les vivants.

Le groupe de chercheurs travaillant avec Sörries, Rosendahl et Ströbl veut maintenant examiner de plus ce curieux rite d'inhumation. 
Cela implique des recherches sur la manière dont les morts momifiés ont réellement vécu.

En utilisant la tomographie par ordinateur, les chercheurs ont construit une image du visage de feu le baron von Holz. Partant de là, on voit que le grand guerrier a du avoir une figure particulière: Il avait le crâne angulaire d'un joueur de rugby et des dents remarquablement saines pour l'époque.
Ströbl espère pouvoir aborder de la même façon un cas potentiellement criminel qu'il a déniché dans un tombeau familial dans le quartier Wettenbergen à Hanovre: il contient essentiellement des membres de deux familles de l'aristocratie, von Hansing et von Grone.
Curieusement, quatre filles dans l'une des familles sont mortes sur quatre années consécutives.
Ont-elles été victimes d'un virus dans leur jeunesse? Ou était-ce un cas de meurtre?

Une analyse des organes internes des quatre filles devrait fournir des informations qui pourraient répondre à cette question.

Un autre aspect fascinant de cette époque révolue est fourni par 29 momies très bien conservées dans un caveau de l'église de l'abbaye bénédictine de la ville de Riesa, dans la Saxe.

Les experts considèrent que la crypte de l'église est un témoignage historique unique de la momification en Allemagne.

Le site est unique pour le regard qu'il fournit sur les costumes d'époque portés par les citoyens aisés.

Une jeune fille, par exemple, est vêtue d'une robe de soie parfaitement conservée et a un bonnet sur la tête. D'autres corps étaient ornés de bonnets de nuit, de bonnets pointus, et de longues robes.


Source:

6.30.2010

Un scanner révèle la présence de curieux os dans le crâne d'une momie

Un CT-scan a révélé que le crâne d'une momie égyptienne, à Colchester, était  emballé avec des "os étranges".
L'analyse de Ta-Hathor, vieille de 2500 ans a également révélé un curieux paquet entre ses cuisses, considéré comme étant le reste de ses organes.


L'analyse a été réalisée avant l'exposition de Ta-Hathor dans la nouvelle galerie égyptienne de l'Ipswich Museum; les résultats complets seront publiés seulement après une évaluation par une équipe à Manchester.

Il est apparu qu'elle était en bonne santé, sans défauts osseux, et qu'elle était morte de causes naturelles âgée d'environ 25 ans, pas loin de l'espérance de vie de la période  qui était de 30 ans.

Le cœur de Ta-Hathor a été replacé dans son corps: une étape cruciale pour son voyage vers l'au-delà.


Cependant, ce sont les os mystérieux à l'intérieur du crâne de Ta-Hathor qui intéressent les experts, dont Caroline McDonald, conservatrice en archéologie aux musées de Colchester et d'Ipswich.

"Il semble que la cavité du crâne a été emballée avec un linge", explique t-elle, "il y a de curieux fragments d'os dans le crâne que nous ne pouvons actuellement expliquer et nous espérons que les experts seront en mesure de dévoiler ce secret particulier."


"Il semble y avoir un paquet entre ses cuisses qui pourrait contenir ses autres organes comme les poumons et les intestins," ajoute McDonald."Au début de l'histoire égyptienne, ils étaient placés dans des contenants distincts appelés canopes, mais plus tard, ils étaient tout simplement emballés et remis dans le corps. Encore une fois, l'analyse confirmera cela pour nous."

Le cerveau de Ta-Hathor a également été enlevé pendant la momification.

Tous les organes étaient enlevés lors de la momification excepté le cœur, qui devait être mis en balance avec la «plume de la vérité», selon le Livre des Morts, le plus ancien texte funéraire de l'Egypte ancienne.
Si le cœur était d'un poids inférieur à la plume, le défunt pouvait continuer son voyage. Sinon, il était mangé par un dieu à tête de crocodile effrayant nommé Ammout.

Source:

1.11.2007

Les momies Séramon et Ankhpakhered passent au scanner

Le 18 janvier 2007, les momies de Séramon et d'Ankhpakhered quitteront le musée des beaux arts et d'archéologie pour l'hôpital Saint Jacques, service radiologie, afin de subir un scanner.

Cet examen, à l’initiative de Samuel Mérigaud, dans le cadre de sa thèse en médecine, permettra, après traitement, d’obtenir des images en 3D des momies tant dans leur ensemble que de certaines parties plus ciblées, telles que le visage, des amulettes...

Cette collaboration étroite entre le centre hospitalier universitaire et le musée des
Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon permettra d’acquérir d’avantage de connaissances
quant aux sujets momifiés ; elle enrichira d’images inédites la collection égyptienne du musée
et donnera sans nul doute matière à publication scientifique.


Ankhpakhered

Séramon

Source:

Suivi dans l'actutalité:
04/01/2007: Les premiers résultats ont permis la découverte sous les bandelettes de Seramon: un scarabée et un pectoral allongé, probablement en bronze. Une autre plaque, sur le flan gauche, recouvre la cicatrice qui a permis l'éviscération.
Le scanner a révélé aussi un objet qui pourrait être un collier de perles.
Deux prothèses orbitales en forme de lune recouvrent les yeux du défunt. Le cerveau a été entièrement extrait. Enfin, Séramon présente au bassin les symptômes d'une maladie osseuse déformante que seule une étude pathologique approfondie permettra d'identifier avec certitude.

Quant à Ankhpakhered, âgé de 30 à 40 ans au moment de sa momification "La boîte crânienne est vide mais aucune trace de passage pour extraire le cerveau n'a été trouvé. De plus, la cage thoracique est enfoncée, ce qu'on ignorait. Enfin, rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'un homme.
Le jeune thésard note quant à lui le mauvais état dentaire des deux momies "lié en grande partie à la nutrition des Egyptiens
".

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