10.02.2014

Des squelettes du 4ème siècle découverts sur le site d'une villa Romaine en Angleterre

La découverte de cinq squelettes sur le site d'une villa Romaine dans le Dorset en Angleterre a été qualifiée d'unique et significative par les archéologues.

Les squelettes des deux hommes et trois femmes devaient être les occupants de la villa au milieu du quatrième siècle.

Les 5 squelettes ont été trouvés dans un enclos à 100m de la villa.

D'après Miles Russel, de l'Université de Bornemouth, "c'est la seule fois où une villa et ses occupants sont trouvés sur le même site en Angleterre".

Il s'agirait de trois générations d'une même famille. Les restes ont été trouvés à environ 100m de la villa, qui a été fouillée l'année dernière, près du village de Winterborne Kingston.

 Pour Russel, la découverte est unique car "personne n'a jamais exploré au-delà de la grande maison. Ce serait très curieux (qu'ils ne soient pas les occupants) compte tenu de la proximité des tombes de la villa; ce sont des sépultures de statut élevé, dans une enceinte, et il y a des biens funéraires avec eux. Vous n'iriez pas enterrer quelqu'un dans votre propre jardin. Cette découverte peut nous apporter des informations intéressantes, jamais obtenues jusqu'à présent, sur l'état de santé des occupants de la villa, sur leurs ancêtres et leur provenance".

L'une des grandes questions est de savoir si les villas dans le Sud-Ouest appartenaient aux Britanniques devenus Romains ou à d'autres populations provenant d'une autre partie de l'empire et venues exploiter une zone rurale sous-développée.

Les tombes semblent avoir été entourées d'une structure comme une palissade.

 Toutes les villas de la région datent de la période Romaine tardive, et ces découvertes devraient permettre d'en apprendre plus sur la vie au cours de cette période de l'histoire.

Les tombes étaient à l'origine entourées d'une structure comme une palissade que Miles a comparée à un "caveau familial".

Selon Paul Cheetham, Maitre de conférences en sciences archéologiques et co-directeur du projet: "Nous sommes à la recherche de l'élite rurale de la Grande-Bretagne Romaine tardive, vivant lors de l'effondrement économique qui a eu lieu au cours de cette période. Ces restes apporteront de la lumière sur les dernières étapes de l'âge d'or de la Grande-Bretagne Romaine."

Relecture par Marion Juglin
Source:

Le site du projet 2014:

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9.29.2014

Noé, squelette vieux de 6500 ans redécouvert dans le sous sol du Penn Museum

Quelle coïncidence !

Il y a quelques semaines, le 22 juillet dernier, je publiais un article sur des objets d'une ancienne cité sumérienne retrouvés dans un placard, en Angleterre à l'Université de Bristol.
Il  s'agissait d'une boite contenant des matériaux d'une fouille de 1930 de l'archéologue Sir Leonard Woolley dans la cité sumérienne d'Ur.

Le squelette qui avait été revêtu de cire sur le site puis extrait avec la terre environnante. Credit: Penn Museum, 2014.

Or, cette fois, ce sont les scientifiques du Penn Museum à Philadelphie, lors d'un grand ménage, qui ont redécouvert le squelette d'un homme remontant à 6500 ans. Il avait été mis dans une boite au sous-sol il y a 85 ans.

Niché dans la réserve, la boîte en bois n'avait pas de numéro d'identification et n'était pas cataloguée.
Mais un effort récent pour numériser une partie des vieux dossiers du musée a apporté de nouveaux renseignements sur l'histoire de la mystérieuse boîte et de son squelette, surnommé "Noé", à l'intérieur.

Et devinez....la provenance du squelette ...


Encore une fois, l'expédition de Sir Leonard Woolley

Ces restes humains avaient été mis au jour entre 1929 et 1930 sur le site d'Ur, en Irak de nos jours, par Sir Leonard Woolley et son équipe d'archéologues des Penn et British Museum.

Les fouilles de Woolley sont surtout connues pour la découverte du célèbre "cimetière royal" mésopotamien qui comprenait des centaines de tombes dont 16 tombes royales.

Mais l'archéologue et son équipe avaient aussi découvert des tombes remontant à 2000 ans avant le cimetière royal d'Ur. Dans une plaine inondable, à près de 15m sous le site d'Ur, l'équipe avait trouvé 48 tombes datant de la période Ubaïde, entre  5500 et 4000 avant JC.
Bien que les restes de cette période étaient extrêmement rare, même en 1929, Woolley avait décidé de ne mettre au jour qu'un seul squelette sur le site.

Il enduisit les os et le sol environnant de cire, mit le tout en boîte qu'il expédia à Londres, puis à Philadelphie.

Un ensemble de listes décrit la destination des artéfacts, provenant des fouilles menées en 1929-1930: alors que la moitié d'entre eux sont restés en Irak, les autres ont été partagés entre Londres et Philadelphie.


Le squelette manquant du Penn Museum

L'une des listes mentionne que le Penn Museum a reçu un "plateau de boue" des fouilles, ainsi que deux squelettes.
Mais, lorsque William Hafford, le chef de projet pour la numérisation des pièces du musée, a vu la liste, il est resté perplexe: l'un des deux squelettes de la liste était introuvable...

De plus amples recherches dans la base de données du musée ont révélé que le squelette non identifié avait été enregistré comme "non pris en compte" à partir de 1990.

Pour aller au fond de ce mystère, Hafford a commencé à explorer les nombreux documents laissés par Woolley lui-même. Après avoir trouvé des informations supplémentaires, dont des images du squelette manquant, Hafford a consulté Janet Monge, conservatrice en anthropologie physique du Penn Museum.

Mais Monge, comme Hafford, n'avait jamais vu ce squelette... C'est alors qu'elle s'est souvenue de la mystérieuse boîte au sous-sol.

Lorsque Monge ouvrit la boîte un peu plus tard, il était clair que les restes humains à l'intérieur étaient les mêmes que ceux répertoriés, emballés et expédiés par Woolley.

Le squelette était probablement celui d'un mâle d'une cinquantaine d'années qui devait mesurer entre 1.73m et 1.78m.

Les ouvriers portant le squelette complet sur des escaliers creusés jusqu'à 15m de profondeur. Penn Museum Archival Photo #191488.

Les chercheurs du Penn Museum l'on surnommé "Noé" parce qu'il est censé avoir vécu après ce que les données archéologiques suggèrent comme étant une inondation massive sur le site d'Ur.

 De nouvelles techniques scientifiques, qui n'existaient pas à l'époque de Woolley, pourraient aider les scientifiques du Penn Museum à en savoir plus sur la période à laquelle appartiennent ces restes: le régime alimentaire, les origines ancestrales, les traumatismes, stress et maladies...

Relecture par Marion Juglin

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Penn Museum:

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9.25.2014

La tombe d'un guerrier de l'élite Turque découverte au Kazakhstan

Une expédition archéologique, dans le District de Zhaksy à oblys d'Aqmola, a découvert la sépulture d'un guerrier de la période Turque datant du 6-7ème siècle après JC.

L'expédition internationale a travaillé sur le site situé dans le territoire du district rural de Zaporizhzhya près du village de Novochudnoye du 7 au 20 Juillet 2014.

Photo courtesy of "Akmola Media Ortalygy".
Il y avait deux monticules qui ont été fouillés par les archéologues le 18 juillet dernier. L'un des deux, dans la partie nord-ouest du tombeau, contenait les restes d'un guerrier enveloppé dans de l'écorce de bouleau.

Au cours de l'examen de la tombe, des restes de pointes de flèches en fer, des armes et une boucle d'oreille en bronze ont été trouvés.

L'autre monticule, situé dans le secteur est, était un enterrement rituel contenant des fragments d'un pichet et des ossements d'un cheval.
Les archéologues supposent qu'il a été enterré entièrement équipé et bridé car il y avait les restes d'un mors, une selle en bois, des sangles de selle, un étrier en fer et un tapis de feutre.

Les restes du cheval.  Photo courtesy of "Akmola Media Ortalygy".  
Ce tombeau a été classé comme appartenant à l'élite car les nomades étaient rarement enterrés avec leurs chevaux.
C'est l'une des quelques rares sépultures de ce style sur la rive de la rivière Ichim.

D'après Alexei Sviridov, Maître de Conférence au Département d'Archéologie et d'Ethnographie à l'Université Nationale Eurasienne Gumilyov, l'expédition comprenait des professeurs et étudiants de son université, deux membres de l'Institut d'Archéologie de l'Académie des Sciences Russes et deux membres de l'Institut de Bologne: "C'est notre troisième expédition cette année. Nous avons étudié quatre sites. Les deux premiers monticules étaient ce que les historiens appellent des cénotaphes (Une pierre tombale dans un lieu qui ne contient pas les restes du défunt, une tombe symbolique érigée en l'honneur de quelqu'un.). Nous espérons pouvoir en découvrir plus au sujet de ces deux tombes"
Relecture par Marion Juglin

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9.22.2014

Les archéologues découvrent des jetons administratifs néo-assyriens en Turquie

Plus de 300 jetons, des petits objets en argile de diverses formes géométriques, ont été trouvés dans le principal bâtiment administratif de l'ancienne ville mésopotamienne de Tušhan (aujourd'hui Ziyaret Tepe ).
Il y avait aussi des tablettes d'argile cunéiformes ainsi que des poids et des sceaux en argile.

Les jetons ont été trouvés dans deux pièces près de l'arrière du bâtiment, qui devaient probablement servir de quai de chargement.

Quelques uns des centaines de jetons d'argile découverts à Ziyaret Tepe, Turkey. Image credit: Ziyaret Tepe Archaeological Project.

Étonnamment, les jetons datent d'une période où l'écriture était courante, des milliers d'années après que cette technologie soit devenue obsolète: c'est du moins ce que l'on pensait jusque là.

 "L'écriture complexe n'a pas empêché l'utilisation de l'abaque, tout comme l'ère numérique n'a pas effacé les crayons et stylos" explique le Dr John MacGinnis, du McDonald Institute for Archaeological Research in Cambridge, "alors que l'écriture cunéiforme était une technologie comptable avancée, en la combinant avec la flexibilité des jetons, les anciens Assyriens avaient créé un système de tenue des registres d'une grande sophistication. Les jetons fournissaient un système de nombres mobiles qui permettait au matériel d'être déplacé, et aux comptes d'être modifiés et mis à jour sans passer par l'écriture. C'était un système qui n'obligeait pas à savoir lire et écrire."

Le  Dr MacGinnis et ses collègues pensent que ce nouvel élément montre l'utilisation de jetons préhistoriques avec l'écriture cunéiforme dans un système administratif à l'échelle d'un empire s'étirant dans tout ce qui est aujourd'hui la Turquie, la Syrie et l'Irak.

A cette époque, probablement entre 900 et 600 avant JC, l'empire Assyrien était le plus grand que l'on monde n'avait jamais connu.

Les types de jetons vont des sphères, disques et triangles basiques à des jetons ressemblant à des peaux de bœuf et des têtes de taureau.

Alors que la majorité des tablettes cunéiformes trouvées avec des jetons sont liées au commerce des céréales, on ne sais pas encore ce que représentent les différents jetons.
Selon les scientifiques "certains jetons représentent probablement les céréales, ainsi que différents types de bétail (chèvres et bovins), mais, comme ils furent utilisés à l'apogée de l'empire, les jetons ont pu être utilisés pour représenter des produits comme l'huile, la laine et le vin."

Le Dr MacGinnisa a ajouté: "l'un de mes rêves est qu'un jour nous trouvons une tablette comptable inventoriant méticuleusement les biens et systèmes, et que nous soyons capable de percer la signification des jetons."


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9.18.2014

Une Inscription runique rarissime découverte sur le terrain d'une ancienne église

Une nouvelle pierre gravée en runique a été mise au jour par Jane Harrison, travaillant dans le cadre du projet d'une équipe pour le programme "Langages, Mythes et Découvertes" à l'Université d'Oxford.

Le fragment de pierre avec une inscription runique a été trouvé dans la vallée de Tees à Sockburn, sur le terrain d'une église en ruine. Image: Université d'Oxford

Le fragment de pierre portant l'inscription en runique a été découvert dans la Vallée de Tees à Sockburn (nord-est de l'Angleterre), sur le terrain d'une église en ruines. Il provient d'une pierre ayant servie pour la construction.

On peut y lire: Line A … (ept)ir molmu; Line B… (re)isti krus …

Jane a précisé: "nous avons comparé cette inscription avec une formule utilisée dans de nombreuses runes Scandinaves de l'Ile de Man: 'X a soulevé cette croix en mémoire de Y'. L'inscription sur notre pierre se traduit donc comme (ligne B, puis ligne A): ‘…a soulevé croix… en mémoire de Máel-Muire/Máel-Maire’ ".


Les langues celtiques insulaires

Máel-Muire ou Máel-Maire est un nom personnel du Gaélique (ou Goidelique), une langue celtique insulaire qui s'étend de l'Irlande, à travers l'Ile de Man et jusqu'en Écosse.

Le nom est lié au nom de lieu Melmerby (que l'on trouve en Cumbria et dans le North Yorkshire) et a aussi été vu dans une inscription runique de l'Ile de Man.

"La pierre runique est relativement petite, mesurant environ 22cm de long, 16cm de large et 9cm de profondeur," précise Jane, "mais c'est une découverte passionnante malgré sa petite taille: les inscriptions runiques Scandinaves en Angleterre sont rares, il y en a moins de 20 connues. Les caractères de la pierre runique suggèrent des liens avec l'ouest du nord-est. La vallée de Tees a été relativement négligée dans les études concernant cette période, mais cela devrait changer. Pour les 'Vikingologistes', cette pierre runique est une grande découverte, l'une de celles qui apportent une contribution fascinante pour comprendre les implantations Viking dans le Nord-Est."

Fait tout aussi remarquable: la pierre a été découverte dans une zone à forte concentration en noms de lieu Nordiques; Il y a cependant peu d'éléments historiques et archéologiques, mise à part les scultpures hogback: ce sont des pierres sculptées Anglo-Scandinaves, du 10-12ème siècle, en Angleterre et en Écosse, que l'on trouve généralement dans les cimetières.

Une pierre hogback dans le cimetière de Dalserf, en Écosse. Image: Supergolden (Wikimedia Commons, utilisée sous CC BY-SA 3.0)

"Langages, Mythes et Découvertes: Traduire les cultures Scandinaves et Vikings pour le XXIe siècle" est un programme de développement des compétences collaboratif qui rassemble des étudiants des cycles supérieurs et des chercheurs à temps plein de tout le Royaume Uni et d'Irlande, pour explorer les cultures scandinaves et Viking.


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9.15.2014

De nouvelles découvertes sur le complexe archéologique de Wari au Pérou

Des galeries souterraines, des mausolées, des tables astronomiques et des restes humains ont été trouvés sur le site archéologique de Wari (ou Huari) dans la région d'Ayacucho, dans les Andes centrales péruviennes.
C'est ce que rapporte Jose Ochatoma, archéologue en chef du projet de fouille.

 Photo: ANDINA

Les travaux de recherche ont été menés dans les secteurs de Monqachayuq et Vegachayuq Moqo, où furent trouvés les vestiges mentionnés ci-dessus.

D'après Ochatoma, de tels restes proviennent de la culture Wari, le premier empire Andin qui aurait posé les jalons de la domination Inca.

 Photo: ANDINA

Aussi, l'archéologue péruvien souligne l'importance de ce projet et des récentes découvertes faites dans cette zone couvrant plus de 2000 hectares.

La culture Wari, dont Ayacucho est le coeur, se situe sur les hauts plateaux du centre-sud du Pérou.

C'est l'un des premiers empires du Pérou qui avait des quartiers, des palaces, des maisons et des temples au cours de la période de l'Horizon Moyen (600 à 1000 après JC)

 Photo: ANDINA

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9.13.2014

Stonehenge: une nouvelle carte numérique révèle de nouveaux monuments jusque là inconnus

Il se passe rarement plus de six mois sans que je ne publie un article sur une nouvelle découverte faite sur Stonehenge ou son entourage...

Mais aujourd'hui, dans le cadre d'un projet de cartographie numérique sans précédent, c'est une foule de monuments archéologiques jusqu'alors inconnus qui ont été découverts autour du monument.

Cette étude, qui va transformer notre connaissance de ce paysage emblématique, a notamment révélé des découvertes sur Durrington Walls, la plus grande enceinte néolithique au monde.

Les nouveaux monuments (points rouges) découverts sous le sol. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

Les paysages cachés de Stonehenge.

Le projet Stonehenge Hidden Landscapes (Paysages Cachés de Stonehenge), dirigé par L'Université de Birmingham en collaboration avec l’Institut Ludwig Boltzmann (prospection archéologique et archéologie virtuelle), est le plus grand projet de ce type.

Des techniques de télédétection et des relevés géophysiques ont montré des centaines de nouvelles caractéristiques qui font maintenant parties de la carte numérique archéologique la plus détaillée, du paysage de Stonehenge, jamais produite.

Les résultats surprenants de cette étude comprennent 17 monuments rituels jusque là inconnus datant de la période où Stonehenge atteignait sa forme finale.

Des douzaines de tertres funéraires ont été cartographiés dans les moindre détails, dont un grand tumulus (ou brouette) qui fut construit en bois massif, probablement utilisé pour une inhumation rituelle après une séquence compliquée d'exposition et d'excarnation (action de dépouiller un organe des parties charnues qui l'entourent) du corps; et l'ensemble a finalement été recouvert par un monticule de terre.

La grande brouette telle qu'elle devait apparaitre. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

De nouvelles informations sur Durrington Walls

Le projet a aussi révélé de nouvelles informations totalement inattendues sur des monuments déjà connus.

Certaines parmi les plus importantes concernant le "super henge" Durrington Walls situé à une courte distance de Stonehenge.

Cet immense monument rituel, probablement le plus grand de ce type au monde, a une circonférence de plus 1.5km.
La nouvelle étude a révélé qu'il y a eu une phase plus ancienne, lorsque le monument était flanqué d'une rangée d'énormes poteaux ou de pierres massives. Avec peut-être plus de 3 mètres de hauteur, il devait y en avoir jusqu'à 60. D'ailleurs certains d'entre eux (ou certaines d'entre elles si c'étaient des pierres) seraient encore ensevelis sous les énormes talus entourant le monument.

C'est grâce à la technologie de pointe que ces découvertes ont pu être faites: ce projet a ajouté une nouvelle dimension à cette vaste structure énigmatique.

Les travaux ont aussi révélé des nouveaux types de monuments comme de grandes fosses préhistoriques, dont certaines formeraient des alignements astronomiques, ainsi que de nouvelles informations sur les centaines de tertres funéraires, sur les implantations de l'Age du Bronze, de l'Age du fer et de la période Romaine, et sur les champs à un niveau de détail jamais vu jusqu'ici.

Pris dans leur ensemble, ces résultats montrent que les nouvelles technologies transforment la façon dont les archéologues appréhendent le paysage de Stonehenge et son développement sur ​​une période de plus de 11.000 ans.

Tous les nouveaux monuments qui ont été découverts sont visibles ici. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

En cette année marquant le centenaire de la Première Guerre mondiale, la nouvelle carte de Stonehenge apporte aussi des informations sur cet événement mémorable: les études ont montré en détail les tranchées d'entrainement creusées autour du monument afin de préparer les troupes pour la bataille sur le front occidental, ainsi que les traces du RAF/RFC Stonehenge, une des premières bases aériennes militaires utilisée entre 1917 et 1920.


Un projet révolutionnaire.

Selon le professeur Vincent Gaffney, du Landscape Archaeology and Geomatics à la University of Birmingham et directeur du projet:
"le Projet Stonehenge Hidden Landscapes est unique à un niveau global. Non seulement il a révolutionné la manière dont les archéologues utilisent les nouvelles technologies pour interpréter le passé, mais il a aussi transformé la façon dont nous comprenons Stonehenge et son paysage.
Bien que Stonehenge soit le plus emblématique des monuments préhistoriques et qu'il occupe l'un des paysages archéologiques les plus riches au monde, il reste encore beaucoup à découvrir.
Ce projet a révélé que la zone autour de Stonehenge grouille d'archéologie inédite et que l'application des nouvelles technologies peut transformer la façon dont les archéologues, et un public plus large, comprennent l'un des paysages les plus étudiés sur terre.
De nouvelles structures ont été révélées, ainsi que de nouveaux types de monuments qui n'ont jamais été vus par les archéologues jusqu'à ce jour.
Toutes ces informations, visibles sur une simple carte numérique, devraient permettre de guider les futures recherches sur Stonehenge et ses environs.
Stonehenge se sera plus jamais pareil."

Pour le Professeur Wolfgang Neubauer, Directeur du Ludwig Boltzmann Institute:
"le développement des méthodes non-invasives pour documenter notre patrimoine culturel est l'un des plus grands challenge de notre époque et ne peut être accompli qu'en adaptant les dernières technologies comme les géoradars et les magnétomètres à haute résolution.(...).
Les téraoctets de données numériques collectées lors des sondages permettent de faire une cartographie précise des monuments et des caractéristiques archéologiques enterrées ou encore visibles dans le paysage aux alentours de Stonehenge
Après des siècles de recherche, l'analyse de toutes les caractéristiques cartographiées rend possible, pour la première fois, la reconstruction du développement de Stonehenge et de ses environs à travers le temps."

Sources:


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