1.12.2017

Douze anciens sites funéraires égyptiens découverts à Assouan

Une mission archéologique égypto-suédoise de l'Université de Lund a mis au jour une douzaine de sites funéraires près de la ville d'Assouan, remontant à presque 3500 ans lors de la période du Nouvel Empire.

Douze anciens cimetières égyptiens découverts à Assouan
L'entrée des tombes. Photo: ahramonline

Les restes humains et animaliers ont été trouvés dans les cimetières découverts dans la région de Gebel Silsileh (ou Montagne de la Chaîne) à 65km au nord d'Assouan. Ces sites devaient être utilisés sous les règnes des pharaons Thoutmôsis III et Amenhotep II.

La mission suédoise, menée par Maria Nilsson et John Ward, a trouvé en 2015 une série de tombes situées sur la rive est au nord de Gebel Silsileh, dans la zone immédiatement au nord de la célèbre stèle du roi Amenhotep IV, et s'étendant vers l'ouest jusqu'au Nil.

"Alors que des tombes avaient été décrites par des visiteurs sur le site, aucune enquête exhaustive, ni aucun travail archéologique approprié n'avait été mené jusqu'à 2015" rapporte Nilsson, ajoutant qu'au cours de l'étude initiale, 43 tombes ont été identifiées, et 5 tombes ont été choisies pour les débarrasser du sable et d'une couche de sel dommageable afin d'étudier leur état de conservation.

On espère que ces sites funéraires aideront les historiens à mieux comprendre les soins médicaux dans l'ancienne Egypte, et stimulera l'industrie touristique dans le pays.

Des squelettes et restes d'animaux visibles ici dans l'un des 12 cimetières récemment découvert dans la région de Gebel Silsileh. Photo: The Ministry of Antiquities/Handout via Reuters

En plus des tombes en elles-mêmes, les fouilles ont révélé des sarcophages de grès finement décorés, des poteries funéraires sculptées et parfois peintes, des cartonnages peints, des emballages textiles et organiques, des récipients et plats en céramique, ainsi qu'une collection de bijoux, amulettes et scarabées. Des totems et scorpions ont aussi été découverts.

L'expédition de l'université suédoise de Lund a commencé en 2012. En 2015, elle a découvert les restes d'un temple, également à Gebel Silsileh.

Les analyses préliminaires ont révélé plusieurs corps complets ainsi que des signes de malnutrition et des os brisés résultats d'un travail laborieux. De prochaines études sont attendues afin de révéler les rangs sociaux de ceux qui ont été enterrés ici et pour savoir à quel but exactement servaient les cimetières découverts.


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1.09.2017

Découverte d'une nouvelle espèce de bison confirmée par l'art rupestre

Voici la traduction de l'article d'Alan Cooper, directeur au Centre Australien pour l'ADN Ancien, Université d'Adelaïde, et Julien Soubrier, chercheur en paléogénomique à l'Université de d'Adelaïde.

*** *** ***
Il y a plus de 30000 ans, les premiers artistes, dans ce qui est aujourd'hui le sud-ouest de la France, se sont aventurés profondément dans les grottes en calcaire où ils ont peint des fresques élaborées et détaillées des immenses animaux qui dominaient leur vie.

Découverte d'une nouvelle espèce de bison confirmée par l'art rupestre
Bison européen moderne dans la Forêt de Białowieża, Pologne. Photo: Rafał Kowalczyk 

L'exactitude des représentations est remarquable (bien mieux que ce que la plupart d'entre nous pourrait réaliser), sachant qu'ils étaient accroupis sous un mur humide incliné avec pour seule lumière celle d'amas flamboyants de végétaux et de graisse.

Leurs peintures listent un monde fait de lions des cavernes, de bisons et de chevaux, que nous ne commençons seulement à découvrir grâce aux technologies combinées de l'ADN ancien et de la datation au radiocarbone.

Les résultats montrent que malgré l'étude de l'art pariétal depuis des centaines d'années, nous avons été aveugles à certaines des histoires les plus importantes que nous racontaient les artistes.

Notre recherche en est un exemple (voir l'article paru à ce sujet dans Nature Communications: "Early cave art and ancient DNA record the origin of European bison"): nous avons étudié l'ADN ancien d'ossements fossilisés pour déduire l'existence d'une nouvelle espèce de bison... et pour nous rendre compte qu'elle avait déjà été dépeinte sur les murs des grottes à travers l'Europe, comme dans la grotte de Niaux dans le sud-ouest de la France il y a 17000 ans.


L'ADN lance l'hypothèse d'une nouvelle espèce


En 1999, nous avons commencé à étudier l'ADN d'anciens ossements de Bison trouvés à travers l'hémisphère nord, où le bison des steppes s'étendait de la Grande-Bretagne moderne jusqu'au Mexique à la fin de l'ère glaciaire

Notre but était d'étudier l'impact du changement climatique sur les populations animales, et assez vite nous avons remarqué qu'en Amérique du Nord, les populations de bison se sont effondrées aux alentours du dernier maximum glaciaire (entre 18000 et 21000 ans). C'était bien avant l'arrivée des hommes dans cette région du monde, et c'était la première démonstration claire du rôle clé joué par le changement climatique dans l'extinction des bisons, avec une variété d'autres grandes espèces que l'on appelle la "mégafaune".

Nous avons depuis étendu cette étude à l'Amérique du Sud, pour découvrir que des événements de réchauffement rapide ont été un facteur critique dans la disparition de nombreuses espèces de la mégafaune, souvent avec une touche finale importante apportée par les chasseurs humains.

En Europe, cependant, nos premières études d'ADN ancien de bison nous ont rendus perplexes. En étudiant l'ADN mitochondrial, qui est hérité exclusivement par la lignée maternelle, nous avons réalisé que de nombreux ossements ne provenaient clairement pas du bison des steppes, bien que l'on pensait qu'il s'agissait de la seule espèce à avoir vécu en Europe il y a plus de 10000 ans.

Au contraire, nous avons réalisé que nous observions quelque chose de nouveau: une espèce éloignée des bovins actuels et du bison européen moderne, qui survit dans quelques forêts protégées d'Europe, en particulier la Forêt de Białowieża entre la Pologne et la Biélorussie.

Découverte d'une nouvelle espèce de bison confirmée par l'art rupestre
La génétique et l'art pariétal ont révélé l'hybridation asymétrique entre un aurochs femelle et un bison des steppes mâle. La descendance hybride masculine est stérile, et la descendance femelle a frayé avec le bison des steppes pendant plusieurs générations, peut-être avec le même mâle.

Le bison d'Europe peu connu est remarquable: c'est la plus grande espèce d'Europe, mais avec des données fossiles qui remontent seulement jusqu’à 10000 ans. Il a frôlé l’extinction après la Première Guerre Mondiale après l'effondrement des zones de chasse imposées par les royautés polonaise et russe. En effet, les troupeaux modernes sont issus de seulement 12 individus, dont un mâle du Caucase, où le dernier bison sauvage a été abattu en 1927.

Etant donné que l'ADN de nos anciens ossements ne provenaient ni du bison des steppes ni du bison d'Europe, il semblait que nous ayons trouvé une nouvelle espèce. Nous avons commencé à l'appeler le "Bison de Higgs", car, comme le boson de Higgs insaisissable que les physiciens ont traqué pendant des décennies, nous avions supposé l'existence de quelque chose sans savoir à quoi cela ressemblait.


Sur la piste du Bison de Higgs


La première chose que nous avions besoin de faire était de confirmer que notre ADN mitochondrial corresponde à l'ADN nucléaire, qui est plus difficile à récupérer dans les anciens ossements mais qui contient tous les aspects de l'ascendance, pas seulement l'héritage maternel.

L'ADN nucléaire a montré que notre bison de Higgs était hybride, un croisement entre un auroch femelle, l'ancêtre sauvage éteint du bétail moderne, et d'un bison des steppes mâle. Nous avons daté cette hybridation à plus de 120000 ans. Fait intéressant, cette ascendance était la même pour le bison européen moderne, et, même si l'ADN mitochondrial avait l'air différent (probablement en raison du goulot d'étranglement génétique récent de la population), le bison de Higgs s'est révélé être l'ancêtre du bison d'Europe.

Nous ne savons pas où ni pourquoi s'est produit l'hybridation originelle, mais la reproduction récente entre ours polaires et ours bruns en réponse aux contractions de l'aire de répartition induites par le climat nous donne un indice et laisse supposer que le changement climatique a pu jouer un rôle.

Les progénitures mâles nées de l'union de l'auroch et du bison des steppes étaient stériles, comme cela est commun pour les mammifères hybrides. En conséquence, plusieurs générations de femelles ont frayé avec les bisons des steppes mâles, ce qui a donné une ascendance génétique avec 10% d'aurochs et 90% de bison des steppes.

Après cet échange initial entre les espèces parentales, le bison de Higgs a continué seul le chemin, survivant aux 120000 années à venir, à l'arrivée de l'homme moderne, aux extinctions de la mégafaune, à la Première Guerre Mondiale et à la révolution communiste...

Mais, bien que nous sachions maintenant que le bison de Higgs est devenu le bison d'Europe, nous n'avions pas réellement trouvé d'autres données sur le bison de Higgs lui-même.


Nous avons donc demandé à nos collègues européens si quelqu'un avait remarqué un bison étrange dans leurs données.


Deux groupes ont répondu positivement.

Les collègues hollandais ont rapporté que parmi les nombreux ossements de bison des steppes et d'aurochs dragués dans la Mer du Nord, ils ont noté un autre animal plus petit, moins commun.

Entre-temps, les chercheurs français dans l'art pariétal ont répondu qu'ils avaient remarqué que parmi les dessins des grottes il y avait deux formes distinctes de bison: un en forme de coin avec de grandes cornes, ressemblant au bison américain moderne, et un animal plus uniforme avec de petites cornes, comme le bison européen.

La datation au radiocarbone de l'art rupestre a montré que la figure en forme de coin a été dessinée lorsque le bison des steppes était présent dans le paysage (il y a environ 18000 ans), alors que la version avec des petites cornes a été dessinée lorsque notre nouvelle espèce dominait l'Europe (à partir de 17000 ans)

Chaque espèce semble avoir régné en Europe pendant de longues périodes de temps, en alternance selon les grands changements climatiques. Dans l'ensemble, cette étude a suscité de nombreuses surprises. Apparemment, les mammifères peuvent former de nouvelles espèces par hybridation, même si ce n'est que rarement. Cela montre aussi que malgré les immenses données fossiles sur le bison, et les dessins utiles des deux espèces sur les murs des grottes, il nous a fallu jusqu'à maintenant pour avoir l'histoire complète.

On peut se demander combien d'autres espèces se cachent encore à pleine vue, utilement catalogués par les artistes des grottes préhistoriques...



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1.03.2017

Des milliers d'artéfacts découverts lors des fouilles d'une ancienne cité retrouvée en Pologne

Au cours de la dernière décennie en Pologne, la photographie aérienne a aider à découvrir deux villes perdues médiévales: les premiers emplacements de Szamotuły et Nieszawa (voir l'article à ce sujet: Les scientifiques ressuscitent une ville médiévale perdue en Pologne)
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En 2014, c'est la ville médiévale de Dzwonowo qui est localisée, mais dans la littérature on y fait référence plus souvent sous les noms de Swanow ou Zwanowo. La ville est située dans la région de la Forêt Zielonka. La première mention de la ville remonte au début du 14ème siècle. 

En été dernier, les archéologues se sont concentrés sur les fouilles de deux endroits: un cimetière où été enterrés les habitants de Dzwonowo entre le 14ème et le 18ème siècle et la place de marché.

Des milliers d'artéfacts découverts lors des fouilles d'une ancienne cité retrouvée en Pologne
Les archéologues ont aussi découvert un cimetière. Photo: M. Krzepkowski

"Les résultats des fouilles ont dépassé nos attentes les plus folles" rapporte l'archéologue Marcin Krzepkowski qui a dirigé la découverte de la cité perdue et les recherches qui ont suivi, pour le compte de Musée Régional de Wągrowiec.


Au cours de la première semaine de fouille, les archéologues ont examiné 21 tombes.


L'un des squelettes avait une pièce placée dans la bouche. Il s'agissait d'un penny de Sigismond III Vasa, ce qui a permis aux scientifiques de déterminer que la date de l'enterrement était la première moitié du 17ème siècle.

Le cimetière de Dzwonowo était associé à l'église de Saint Michael démolie il y a presque 250 ans. "Malheureusement, la situation exacte de l'église reste inconnue" précise Krzepkowski.

Depuis l'est, le cimetière était attenant aux digues en terre de la ville, dont les archéologues ont aussi pu confirmer l'existence au cours de cette année d'investigations. "Des tranchées faites sur la vieille place de marché ont donné des résultats très intéressants. Nous avons trouvé les restes de constructions médiévales, ainsi que des restes préservés de sous-sols enfouis avec des murs en bois" rapporte l'archéologue.

Des milliers d'artéfacts découverts lors des fouilles d'une ancienne cité retrouvée en Pologne
Une cave brûlée à Dzwonowo. Photo: M. Krzepkowski

Pendant les fouilles, il s'est avéré que le bâtiment du XIVe siècle sur l'une des parcelles avait brûlé avec la partie souterraine. La maison a été reconstruite avec une cave légèrement plus petite. D'après Krzepkowski, il est possible que les traces de feu puissent être associées à la guerre civile en Voïvodie de Grande-Pologne dans les années 1380.

Les archéologues ont mis au jour un grand nombre d'artéfacts provenant des caves. L'un des plus précieux est un denier de Wladyslaw le Court des années 1312-1333. Ce serait le cinquième de la sorte à être découvert.

Les chercheurs ont aussi trouvé des peignes, des pierres à aiguiser, des couteaux en fer, des pierres à feu, des accessoires de ceinture de chevalier et d'ornements bourgeois. "Les artéfacts découverts indiquent la richesse de la culture matérielle de ces citadins" ajoute le chercheur.

Artéfacts découverts lors des fouilles. Photo: M. Krzepkowski

Les archéologues sont retournés sur le site en novembre dernier pour y mener des études non invasives; ils ont aussi recherché des vestiges de l'ancien village antérieur aux fondations de la cité.

Le site où a été trouvé la ville se trouvait dans une zone peu étudiée par les archéologues: la dense forêt de Zielonka au nord de Poznań.

Les chercheurs trouvent généralement des implantations et des cimetières lors d'études de surface, qui comprennent la recherche de fragments de poterie et autres vestiges dans les champs de culture après le labour.

Les forêts ne permettent cependant pas de telles actions. Dzwonowo  n'a été découverte que parce que ses vestiges ont été trouvés dans les champs environnants la forêt.


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12.30.2016

Les évènements Miyake pourraient révolutionner la datation des anciennes civilisations

L'archéologie a ce qu'il faut pour estimer la chronologie des civilisations. Mais il y a des limitations pour les plus anciennes cultures datant de plusieurs milliers d'années, comme les mayas ou les égyptiens. Dans leur cas, la datation ne peut être plus précise que de quelques siècles.

Cependant, deux tempêtes solaires hautement radioactives qui ont eu lieu il y a bien longtemps, ont laissé leur marque indélébile dans les arbres poussant à cette époque; du coup, cela pourrait servir de nouvelle référence pour la datation des civilisations, explique une équine d'Oxford dans le journal Proceedings of the Royal Society A.

Les évènements Miyake pourraient révolutionner l'archéologie

Les évènements Miyake de 775 et 994 après JC


Les niveaux d'isotopes de carbone 14 ont atteint un pic lors des évènements Miyake, en 775 et 994 après JC; ce pic a été enregistré dans les arbres, les papyrus, les vêtements en lin, les paniers et dans d'autres artéfacts, explique l'équipe.

On suppose que les évènements Miyake sont des tempêtes solaires qui ont bombardé la terre avec des rayons gamma et une énorme quantité de protons solaires, répandant les particules irradiées dans le monde entier (il y a cependant une autre hypothèse concernant l'origine de ces rayonnements: la Terre frappée par des rayons gamma dans l’année 775).

"Les pics en 775 et 994 après JC étaient presque verticaux et d'ampleur comparable tout autour de la terre" rapporte Michael Dee, auteur principal de l'étude de l'Ecole d'Archéologie d'Oxford, "de tels marqueurs peuvent être facilement identifiés dans les anneaux des arbres et être fixés dans le temps. Par le passé, nous ne pouvions faire que des estimations variables sur la date d'évènements qui ont eu lieu, mais cette "horloge secrète" peut aider les chronologistes concernant les grandes civilisations en permettant de dater, à l'année près, des évènements qui ont eu lieu il y a des milliers d'années".

Les évènements Miyake, nommés ainsi d'après Fusa Miyake de l'Université de Nagoya, ont été identifiés la première fois dans le journal Nature en 2013.

Les évènements Miyake pourraient révolutionner l'archéologie
Fusa Miyake près d'un morceau de bois de cèdre dont elle étudie les anneaux. Source: Université de Nagoya

Des datations beaucoup plus précises


Maintenant, l'équipe d'Oxford propose une méthode mathématique pour reprendre ces dates, filtrer les dates erronées, et obtenir de meilleures estimations chronologiques.

Les datations actuelles concernant les anciennes civilisations sont basées sur les phénomènes célestes, comme par exemple une éclipse solaire au cours de la neuvième année d'un roi assyrien. Mais, si les plus petits évènements de radiation solaire sont catalogués et correctement insérés dans le protocole chronologique, des datations plus précises que les 2 à 3 siècles habituels pourraient révolutionner la compréhension des débuts de la civilisation.
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Source:
Laboratory Equipment: "‘Secret Clock’ of Carbon-14 Within Tree Rings Could Revolutionize Archaeology"

12.27.2016

Le top des découvertes archéologiques en 2016

Voici quelques une des plus grandes découvertes archéologiques de cette année 2016. Je n'en ai mis que 12, mais de nombreuses autres pourraient y figurer, ne serait-ce que quelques uns des articles du blog les plus consultés cette année.

La plus jeune momie égyptienne

La plus jeune momie égyptienne

Un cercueil miniature du Musée Fitzwilliam à Cambridge en Angleterre contient la plus jeune momie égyptienne connue. Le cercueil fait en bois de cèdre a été découvert à Gizeh en 1907 et remonte à plus de 2500 ans. Le fœtus à l'intérieur  n'avait que 16 à 18 semaines et est probablement mort d'une fausse-couche.
Plus d'informations:

Des rouleaux carbonisés déballés virtuellement

Des rouleaux carbonisés déballés virtuellement.

A l'aide d'une série de CT scans, des scientifiques ont pu "déballer virtuellement" un manuscrit de la Mer Morte calciné vieux de 1700 ans. Le rouleau carbonisé a été découvert en 1970 sur le site d'En Gedi près de la Mer Morte en Israël. Son état extrêmement fragile l'avait rendu impossible à ouvrir physiquement. Les scans ont révélé le texte du manuscrit, qui sont des passages du Lévitique.
Une étude similaire avait été faite en 2015 pour lire les rouleaux carbonisés du site d'Herculanum en Italie.
Plus d'informations:


Une pyramide à l'intérieur d'une pyramide

Une pyramide à l'intérieur d'une pyramide:

Les archéologues ont découvert que la pyramide d'El Castillo à Chichén Itzá au Mexique avait une autre pyramide à l'intérieur (l'année dernière, sur ce même site, une rivière souterraine avait été découvert sous cette même pyramide) . La pyramide extérieur a été construite entre 950 et 1000, alors que celle à l'intérieur a été construite entre 850 et 900, et une autre encore plus petite à l'intérieur entre 600 et 800. Pour faire cette découverte les scientifiques on mené une étude de résistivité électrique de la pyramide externe.
Plus d'informations:


D'anciens bateaux égyptiens gravés

D'anciens bateaux égyptiens gravés

Plus de 120 bateaux gravés ont été découverts à l'intérieur d'une structure sur le site d'Abydos, en Egypte, et remontent à plus de 3800 ans. Les plus grandes gravures font 1.5m de long et montrent de «grands bateaux bien représentés avec des mâts, des voiles, des gréements, des cabanes, des gouvernails, des rames et, dans certains cas, des rameurs» note le chef d’expédition Josef Wegner.
Plus d'informations:


Un site mégalithique au Kazakhstan

Un site mégalithique au Kazakhstan

Les archéologues ont découvert un complexe en pierre vieux de 1500 ans au Kazakhstan et étalé sur plus de 120 hectares. Pour le moment, les chercheurs ont trouvé une selle faite en partie en argent et gravées d'images d'armes et créatures.


Les plus anciennes écritures de Londres


Les plus anciennes écritures de Londres

Plus de 400 tablettes en bois on été trouvées par les archéologues lors de fouilles sur le site du nouveau siège européen de la société Bloomberg. La Londres romaines (appelée Londinium) a été fondée en 50 après JC, et les textes découverts, écrits pas des habitants ordinaires, contiennent divers noms, ainsi que des évènements et transactions qui ont eu lieu lors des premières décennies de peuplement.
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L'étalement urbain d'Angkor

L'étalement urbain d'Angkor

En 2013, je publiais un article sur Angkor qui était plus grand qu'on ne l'estimait (Le lidar révèle qu'Angkor était quatre fois plus grand qu'on ne le pensait précédemment ), or cette année des chercheurs ont mené le plus grand projet archéologique de balayage laser aéroporté à ce jour. Le Lidar, encore une fois, a analysé plus de 1400 Km² de la dense région forestière d'Angkor, révélant des cités centenaires qui ont appartenu au vaste Empire Khmer.
Plus d'informations:



La grotte de Bruniquel été habitée par Néandertal

La grotte de Bruniquel été habitée par Néandertal

La grotte de Bruniquel, qui surplombe la vallée de l'Aveyron, a été découverte en 1990. Une des particularités de la grotte réside dans ses structures originales composées d'environ 400 stalagmites, ou tronçons de stalagmites, accumulées et agencées en des formes plus ou moins circulaires. Mais surtout, elle révèlent des traces d'utilisation du feu: de la calcite rougie, noircie par la suie et éclatée par l'action de la chaleur, mais aussi des vestiges brûlés, notamment des os calcinés.
En 2013, une équipe de chercheurs lance une nouvelle série d'études et d'analyses. Outre le relevé 3D des structures de stalagmites et l'inventaire des éléments constituant les structures, l'étude magnétique, qui permet de révéler les anomalies occasionnées par la chaleur, a permis d'établir une carte des vestiges brûlés retrouvés dans cette partie de la grotte.  Ces feux représentent, a priori, de simples points d'éclairage. Les auteurs de ces structures seraient donc les premiers hommes de Néandertal, pour lesquels la communauté scientifique ne supposait aucune appropriation de l'espace souterrain, ni une maîtrise aussi perfectionnée de l'éclairage et du feu, et guère plus des constructions aussi élaborées.



Une femme de pouvoir au Pérou 


Une femme de pouvoir au Pérou

Des archéologues péruviens ont découvert une momie vieille de plusieurs siècles sur le site d'Aspero sur leur territoire, celui d’une femme noble, une dépouille remontant à 4500 ans selon les premières estimations et appartenant à la civilisation de Caral. L’endroit où elle a été placée et sa sépulture témoignent du statut social élevé qu’a atteint ce personnage il y a 4500 ans. Pour l'archéologue Ruth Shady, "ces résultats révèlent la reconnaissance de l’égalité des sexes, permettant à la fois aux femmes et aux hommes d’exercer les plus hautes fonctions au pouvoir".
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Une guerre de territoire il y a 10000 ans 


Une guerre de territoire il y a 10000 ans




Les restes de 27 individus découverts sur ce qui était, il y a 10000 ans, les rives du lac Turkana au Kenya, suggèrent qu'ils ont été tués par des flèches et à coup de bâton. Les armes trouvées sur le site étaient en obsidienne de la région d'Afar, ce qui montre que les assaillant n'étaient pas des environs.

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L'homme d'Anticythère

L'homme d'Anticythère

L'épave d'Anticythère est la plus grande, plus riche et peut-être la plus célèbre des épaves de l'ancien monde. Découverte en 1900 près des côtes de l'île grecque d'Anticythère, le site à fourni de nombreux trésors, dont des statues en bronze et en marbre, ainsi que le fameux Mécanisme d'Anticythère, souvent désigné comme le plus ancien ordinateur au monde.
Cependant, une importante nouvelle découverte a été faite en 2016 lorsque qu'une équipe internationale a découvert une squelette humain sur le site. Les restes, qui comprennent les parties d'un crâne, d'une mâchoire, des dents, des côtes et les os longs des bras et jambes, appartenaient vraisemblablement à un jeune adulte. L'analyse de son ADN pourrait apporter des informations sur l'ascendance génétique et les origines géographiques de l'équipage.
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La potence perdue de Salem 


La potence perdue de Salem

Une équipe de chercheurs, s'appuyant sur des documents historiques et des techniques de pointe archéologiques, a pu confirmer le lieu où 19 personnes innocentes furent pendues lors des procès des sorcières de Salem, il y a un peu plus de 300 ans.



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12.22.2016

La boite à outils d'un charpentier viking découverte au Danemark


Ce petit morceau de terre dans la photo ci-dessous représente l'une des découvertes les plus sensationnelles réalisées dans la cinquième forteresse circulaire Viking du Danemark: Borgring

La boite à outils d'un charpentier viking découverte au Danemark

Elle a été prélevée dans une zone autour de l'une des quatre grandes portes de la forteresse, et elle contient les restes d'une collection d'outils, qui devaient probablement être à l'origine dans une boîte à outils viking. Elle constitue la première preuve directe que des gens ont vécu dans la forteresse. Il n'y a eu qu'une poignée de découvertes similaires dans le monde.

La revue ScienceNordic a été autorisée à aider l'archéologue Nanna Holm à fouiller cette boite à outils, ouverte pour la première fois depuis 1000 ans. Le travail est visible dans la vidéo ci-dessous:



Les outils ont été scannés à l'hôpital


Cette découverte passionnante est arrivée aux oreilles de Holm et ses collègues après qu'un couple d'archéologues amateur, équipés de détecteurs de métaux, a trouvé un signal près de la porte est de la forteresse. "Nous avons pu voir qu'il y avait quelque chose dans le sol près de la porte est. Si cela avait été un gros signal venant des couches supérieures, alors cela aurait pu être une pièce de charrue ordinaire, mais le signal provenait de couches plus profondes et donc plus intéressantes. Aussi nous l'avons déterré et nous avons demandé la permission à l'hôpital local d'utiliser leur tomodensitomètre" rapporte-t-elle.

Leurs soupçons se sont révélés fondés et ils ont découvert une grande collection de pièces en fer ressemblant à des outils. Même si la boîte à outils elle-même a disparu depuis longtemps, le bois s'étant désintégré avec le temps, mais le placement des objets suggère qu'ils n'étaient pas là par hasard..


La première preuve de vie dans le château Viking


Cette collection d'outils de la période viking est extrêmement rare, car le fer avait beaucoup de valeur. "La boite à outils est la première indication de vie que nous avons trouvé aux alentours de la forteresse" explique Holm, "Je suis très heureuse d'avoir pu regarder ces objets de plus près et d'avoir une meilleure compréhension du type d'artisanat auquel nous avons à faire".

Le CT-scan a révélé que la boite à outils contenait probablement des forets à cuillère et une filière que les vikings utilisaient pour créer de délicats bracelets. Les forets à cuillère étaient utilisés pour percer des trous dans le bois.

"Ma première impression est que l'ensemble semblait appartenir à un charpentier" estime Holm.


Vous pouvez explorer le contenu de la boîte à outils dans l'image interactive ci-dessous:




La porte a été réutilisée après avoir été brûlée


L'endroit où a été trouvée la boite à outils, près de la porte est de la forteresse, est particulièrement intéressant. Elle aurait pu y être enfouie après qu'un grand feu eut touché les portes nord et est au cours de la seconde moitié du 10ème siècle.

Les archéologues avaient déjà découvert des traces de feu sur le site. Par la suite, un plancher aurait été posé à l'intérieur de la porte. C'est comme si l'endroit avait été habité après l'incendie. "Actuellement, nous essayons de savoir si l'endroit de la porte était utilisé comme logement ou comme atelier après la construction de la forteresse" continue Holm.

Les archéologues pensent actuellement que le fossé et la porte est ont été construits au cours de la fin de la deuxième moitié du 10ème siècle. C'est aussi à peu près la période où il y a eu l'incendie, bien qu'il n'ait pas été suffisamment fort pour créer un effondrement. "C'est comme si le feu avait été maitrisé avant de se propager, et par la suite, ils ont mis deux couches d'argile dans la porte." selon Holm, "dans chaque couche nous avons trouvé un foyer, et nous avons trouvé la boite à outils dans la couche la plus récente".


La boite à outils à bien été enterrée


L'artisan vivait vraisemblablement très confortablement, même s'il utilisait la porte est comme maison ou atelier. Il y avait 30 à 40m² d'espace et il avait son propre foyer, et bien sûr, la boite à outils avec les précieux outils en fer. Alors, pourquoi a-t-il quitté les lieux et sa boîte à outils ?

Peut-être qu'à un certain moment, la porte s'est tout simplement effondrée, suppose Holm: "Nous avons trouvés les outils sous les poteaux, donc il y a des éléments qui indiquent que la porte s'est effondrée, et cela est probablement arrivé car l'ensemble était pourri, vieux et instable. (...) Les outils ont donc été enterrés jusqu'à ce que nous les trouvions".


La boite contenait 14 outils


Les fouilles du sol ont duré deux jours pour finalement révéler les restes de 14 objets. Certains d'entre eux étaient clairement visible au CT-scan, comme les forets à cuillère et la filière, mais d'autres étaient dans un état trop délabrés ou contenaient trop peu de fer pour apparaitre sur l'écran.

"Je suis ravie que nous ayons trouvé autant d'objets dans un espace aussi restreint" continue Holm, "C'est passionnant qu'il y ait autant de choses que nous ne pouvions pas voir sans le scan. Cependant, j'avais espéré que les artéfacts ne soient pas si corrodés, cela nous aurait permis de dire avec une plus grande certitude ce qu'était chaque objet."


Les rayons X apporteront plus de réponses


La prochaine étape est de passer ces objets de la boite à outils aux rayons X. Cela pourrait aider Holm à déterminer exactement ce qu'ils sont. "Par exemple, il semble que l'un des forets à cuillère puisse en fait être une paire de pinces ou des tenailles. Les rayons X nous le diront" espère-t-elle.

Les examens continueront pendant plusieurs semaines. Les archéologues étudient les éléments individuellement tout en prenant soin de leur préservation afin de pouvoir les mettre en exposition l'année prochaine. "Ils ne ressemblent pas à grand-chose pour le moment, mais les conservateurs sont talentueux, et lorsqu'ils en auront fini, les objets seront prêts à être exposés." termine Holm.
 
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 Merci à Audric pour l'info !

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12.17.2016

Vlochos: découverte d'une cité perdue... pas si perdue que ça


Ces derniers jours, les médias anglophones se sont emballés sur la soit-disant "découverte d'une importante cité grecque inconnue près de Vlochos". Cependant, il semble que le communiqué de presse publié par l'équipe archéologique ait suscité un enthousiasme démesuré et exagéré...

L'immense colline sur lesquels sont visibles les vestige des fortifications. Image: University of Gothenburg
L'immense colline sur lesquels sont visibles les vestige des fortifications. Image: University of Gothenburg

Qu'est-ce que le Projet Archéologique Vlochos ?


Le Vlochos Archaeological Project (VLAP) est une collaboration entre l'Ephorate of Antiquities of Karditsa et le Swedish Institute at Athens, afin d'examiner le site urbain Classique-hellénistique à Vlochós dans la municipalité de Palamás

Le site de Vlochos se concentre sur Strongilovoúni et ses contrebas, une colline isolée haute de 215m, au-dessus des vastes plaines de Thessalie occidentale.

Jusqu'à présent, les restes anciens n'ont jamais été systématiquement examinés, et, mis à part de brèves descriptions, ils figurent rarement dans la littérature scientifique.

Les vestiges visibles les plus frappants sont les fortifications bien préservées, encore hautes de 2.5m à certains endroits, mais les pentes inférieures de la colline montrent clairement des indices d'une vaste implantation urbaine, aujourd'hui recouverte du limon et des sédiments de la rivière Enipeas à proximité.

Le but du projet est d'acquérir un aperçu des restes sur le site en utilisant des méthodes non invasives comme les mesures RTK-GPS, la photogrammétrie par drone et les analyses géophysiques.

Des restes de la cité visibles depuis les airs. University of Gothenburg
Des restes de la cité visibles depuis les airs. University of Gothenburg

Les précisions apportées sur le communiqué de presse de l'équipe archéologique


"(...) Notre petit communiqué de presse sur le travail de terrain de cette année a frappé les médias. Nous sommes très heureux de toute cette attention, mais un peu dépassés. Malheureusement, il semble que certaines informations potentiellement trompeuses se sont glissées dans certains articles.
Afin d'être clair, nous tenons à clarifier certains points"


Les restes archéologiques de Vlochos sont connus depuis au moins 200 ans.


C'est seulement le statut d'une cité qui a été confirmé par le nouveau projet. Il y a eu plusieurs théories différentes sur ce que représentent les restes, toutes basées sur des observations plus ou moins systématiques. Les résultats préliminaires du Projet VLAP montrent que les restes à Vlochos appartiennent effectivement à une importante colonie urbaine. "Nous tenons à souligner que les restes archéologiques du site étaient bien connus du service archéologique local, et que notre collaboration s'est concentrée sur la découvertes d'aspects inconnus du site".


VLAP est un projet collaboratif gréco-suédois.


Contrairement à ce qui a été dit par certains, VLAP est un projet de collaboration entre l'Ephorate of Antiquities of Karditsa et le Swedish Institute at Athens. Des archéologues de l'Ephorate, de l'Université de Göteborg (Suède) et de l'Université de Bournemouth (Angleterre) ont travaillé ensemble avec des responsabilités égales sur le site.


Toutes les découvertes faites en surface sont gardées au Musée Archéologique de Kardista. 


Le projet VLAP ne récolte pas les poteries ou autres objets découverts. Ce n'est que dans certains cas, lorsque des découvertes très spéciales (comme des pièces erratiques) sont constatées sur le sol que ces objets sont récoltés par l'Ephorate of Antiquities of Karditsa et apportés au Musée Archéologique de Kardista. Aucune découverte n'a quitté ou ne quittera la Grèce.


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12.15.2016

Un art rupestre vieux de 5000 ans reste un mystère en Ecosse

A Glasgow, en Ecosse, des archéologues ont étudié brièvement et ré-enfoui une dalle en pierre vieille de 5000 ans; elle portait des gravures en forme de tourbillon.

Un art rupestre vieux de 5000 ans reste un mystère en Ecosse
La Pierre de Cochno, qui date de 3000 ans avant JC, contient des marques de cupules et des tracés curvilignes. Credit: University of Glasgow

La Pierre de Cochno, qui mesure 13m sur 8m, contient des décorations en forme de cupules et de tracés curvilignes. La pierre et ses décorations étaient connues des habitants de la région depuis au moins le 19ème siècle.

Des décorations similaires à ces tourbillons ont été trouvées dans d'autres sites préhistoriques tout autour du monde; cependant, celles gravées dans la Pierre de Cochno sont considérées comme faisant partie des meilleurs exemples d'un tel art en Europe, selon une déclaration de l'Université de Glasgow qui a dirigé la nouvelle étude.


Une pierre mise au jour en 1887.


La dalle de pierre avait été complètement déterrée, dans le West Dunbartonshire, par le révérend James Harvey en 1887. Plus tard en 1965, alors que la pierre a été vandalisée par des graffitis et endommagée par les éléments, une équipe d'archéologues décide alors de la recouvrir de terre afin de la protéger.

Cet été, deux semaines de nouvelles fouilles ont permis aux archéologues d'utiliser les techniques de relevés et photographies modernes pour mieux enregistrer cet art rupestre. Ainsi, des experts en cartographie et en numérisation du Factum Foundation ont utilisé la technologie 3D pour faire un enregistrement numérique détaillé du site.

Ces nouvelles fouilles ont aussi révélé des graffitis du 19ème et 20ème siècle gravés aux côtés des marques préhistoriques, ainsi que des lignes peintes intentionnellement par un archéologue du nom de Ludovic Maclellan Mann, qui travailla sur le site en 1937.

Un art rupestre vieux de 5000 ans reste un mystère en Ecosse
L'immense pierre a été mise au jour récemment afin que les archéologues puissent utiliser des technologies modernes pour l'étudier. Credit: University of Glasgow

Une théorie sur les éclipses réfutée


Mann avait peint les lignes sur la Pierre de Cochno afin de faciliter les prises de mesures des gravures et pour voir s'il y avait un lien avec des phénomènes astronomiques, comme les éclipses. Mann "essayait de prouver que ces symboles pouvaient prédire les éclipses et marquaient les mouvements du soleil et de la lune dans la préhistoire" explique Kenny Brophy, archéologue et maitre de conférence à l'Université de Glasgow. Au final, les propres données recueillies par Mann finirent par réfuter sa théorie.

La signification de cet art rupestre reste inconnue, selon Brophy, mais la grande quantité de données rassemblées cet été devrait permettre aux chercheurs de mieux comprendre cet artéfact.

En outre, les graffitis sont aussi intéressants et devraient aider les archéologues à mieux comprendre les habitants qui vivaient dans la région au cours du 19ème siècle et 20ème siècle, et comment ils ont incorporé cette œuvre dans leur vie.

Alors que les archéologues ont dû ré-enfouir l’œuvre d'art préhistorique pour la protéger, Brophy espère qu'un jour il sera possible de créer une zone ou cet art rupestre pourra être révélé de façon permanente aux touristes et aux habitants: "C'est émouvant lorsque vous avez travaillé sur un projet tel que celui-là, que vous l'avez touché, étudié de près, pour ensuite le ré-enterrer. Mais pour le moment, nous devons le protéger des éléments" dit -il "peut-être qu'à l'avenir, ce site deviendra une attraction touristique majeure en Ecosse, qui sait ?"

Relecture par Digitarium.fr
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