5.23.2018

Des chercheurs suisses tentent de faire fonctionner ce qui pourrait être un ancien réfrigérateur romain

Les romains auraient utilisé des sortes de puits, comme ceux d'Augusta Raurica profonds de 4 mètres à 20 kilomètres de Basel, en tant que chambres froides pendant l'été.

Ces puits étaient remplis de neige et de glace pendant l'hiver puis recouverts de paille pour que ces espaces restent frais pendants les périodes estivales.

Les chercheurs emplissent le puits d'Augusta Raurica avec de la neige. photo: Peter-Andrew Schwarz

Cela leur permettaient de préserver de la chaleur toutes les denrées, depuis le fromage jusqu'au vin, et même les huitres.

Aujourd'hui, une équipe menée par Peter-Andrew Schwarz, de l'Université de Basel, tente, pour la troisième fois, de démontrer que les puits d'Augusta Raurica étaient bien utilisés comme réfrigérateurs .

Une première tentative de recréer une ancienne chambre froide a échoué après que les archéologues aient rempli le trou avec de la neige en une seule fois. Mais l'expérience a montré que les températures dans le puits étaient au-dessus du point de congélation même en hiver.

La seconde tentative a eu plus de succès: le puits a été rempli progressivement avec de la neige et des blocs de glaces ont été placés à l'intérieur. La neige st restée ainsi jusqu'en juin.

Maintenant, cependant, les chercheurs prévoient d'utiliser une méthode développée par les "nevater" ou neigiers de l'île espagnole de Majorque. Schwarz et son équipe placeront des couches de neige de 20 à 30 centimètres d'épaisseur dans le puits. Ces couches individuelles seront ensuite compactées avec une couverture de paille placée au-dessus de chacune d'entre elles.

"Avec cette méthode, les habitants de Majorque pouvaient garder la nourriture au frais en été avant l'arrivée des réfrigérateur électriques" rapporte Schwarz.

Cette expérience ne prouvera cependant pas que ces puits étaient bien utilisés comme réfrigérateur par les romains, mais cela montrera que c'est possible.

Une évaluation finale sera faite en août.


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5.17.2018

Une étude multidisciplinaire apporte de nouvelles perspectives sur la Révolution Française

Des chercheurs, comprenant un professeur de l’Université d'Indiana, un doctorant et un étudiant de premier cycle, ont utilisé des techniques d'exploration de données pour passer en revue les transcriptions de 40 000 discours du mandat de deux ans de l'Assemblée Nationale Constituante, première assemblée constituante française.

Une étude multidisciplinaire apporte de nouvelles perspectives sur la Révolution française

Adoptant des outils analytiques pour suivre les schémas d'utilisation des mots, ils ont découvert les principes de la Révolution Française. Les idéaux et les objectifs ont ainsi émergé et évolué dans les discours et les débats de l'assemblée.

Ils ont aussi remarqué que certains des travaux les plus influents ont eu lieu dans les coulisses des commissions. "Au début de la révolution, il y a beaucoup de nouvelles idées" rapporte Rebecca Spang, co-auteure de l'article et professeur d'histoire au College of Arts and Sciences de l'Université Bloomington de l'Indiana, "finalement, certaines d'entre elles ont collé, et les gens ont gravité autour et continué à travaillé dessus. Et c'est ce que nous appelons la révolution".

L'étude, "Individuals, Institutions and Innovation in the Debates of the French Revolution," (Les individus, les institutions et l'innovation dans les débats de la Révolution française) a été publiée le 17 avril 2018 dans la revue évaluée par les pairs Proceedings of the National Academies of Science, ou PNAS.

Alexander Barron, candidat au doctorat à l'école d'informatique et d'ingénierie de l'Université Bloomington de l'Indiana, est l'auteur principal; les autres sont Jenny Huang, diplômé en analyse sociale et culturelle et Simon DeDeo de Carnegie Mellon University and the Santa Fe Institute.


La Révolution Française a été l'une des plus importantes transformations politique dans l'histoire. Elle a renversé la monarchie, établi une république et inspiré le monde. 



Les historiens et les scientifiques politiques débattent depuis longtemps sur le fait de savoir si les événements de la révolution ont créé ses idéaux ou si les idéaux ont façonné la révolution.

En analysant des schémas verbaux provenant des Archives numériques de la Révolution française pour déterminer à quel point ils étaient nouveaux et s'ils persistaient ou disparaissaient, les chercheurs ont fourni des preuves en faveur de l'argument selon lequel les débats dans l'assemblée ont produit les idéaux et les principes de la révolution.

Ils ont constaté que les membres de l'assemblée sur la gauche de l'échiquier politique ont utilisé de nouvelles façons de parler, dont certaines ont pris et gagné en l'influence, tandis que les membres plus conservateurs utilisaient des combinaisons de mots plus familières pour retarder le changement

Les membres qui étaient charismatiques et qui ont fait valoir leur point de vue de nouvelle manière ont été plus efficaces pour faire accepter leurs propositions.

Mais à mi-chemin de l'assemblée, les commissions ont acquis un nouveau pouvoir leur permettant de proposer et de disposer de la législation, et ce changement s'est avéré significatif. "Les assemblées législatives ne peuvent tout simplement pas traiter chaque élément par la discussion" ajoute Barron, "Pour faire face à ce goulot d'étranglement, ils ont créé des commissions, une transformation qui s'est produite organiquement dans l'assemblée que nous avons étudiée. Ces commissions ont fini par être des centres de pouvoir grâce à leurs connaissances spécialisées, diminuant l'efficacité du charisme dans le débat direct'.

Les auteurs ont analysé des textes des Archives numériques de la Révolution française en utilisant une méthode combinant théorie de l'information et une approche statistique appelée allocation de Dirichlet latente.
Ils vont publier le logiciel développé pour le projet afin que d'autres chercheurs puissent l'utiliser pour des études similaires


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5.14.2018

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes

Il y a plus de 3000 ans, dans la vallée du Nil, un corps a été soigneusement préparé pour un enterrement cérémoniel. Il fut enveloppé dans un linceul puis placé dans une tombe et entouré d'objets importants démontrant son statut élevé.

Ce qui est peu commun ici, c'est l'occupant de la tombe: un cheval tirant un chariot. Il devait être suffisamment important pour mériter une sépulture ornée habituellement réservée aux personnes de haut rang.

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes
Découverts en 2011, les restes d'un cheval tirant un chariot ont été trouvés dans une tombe à plus de 1.5m sous terre. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239

Les scientifiques avaient mis au jour ce cheval en 2011 à Tombos au Soudan. Le squelette remonte aux environs de 949 avant JC, et serait le squelette de cheval le mieux préservé découvert jusqu'ici concernant cette période.

Une récente étude a décrit la tombe et son contenu dans la revue Antiquity Journal.
.
Les anciens égyptiens ont bâti Tombos vers 1450 avant JC comme avant poste étranger dans le royaume rival de Nubie. La cité est devenue plus tard une importante communauté nubienne après s'être retirée de la domination égyptienne.

Les artéfacts trouvés dans les sites archéologiques de Tombos révèlent beaucoup d'informations sur l'influence de la culture égyptienne et éclairent les aspects de la vie quotidienne qui étaient distinctement nubiens, rapportent les scientifiques dans l'étude.

Lorsque le site a été fouillé à l'origine, les archéologues avaient trouvé un complexe funéraire avec une chapelle et une pyramide, ainsi qu'un puits menant à plusieurs chambres souterraines; un agencement typiquement associé aux tombes pyramidales des élites.

Les quatre chambres funéraires contenaient des restes humains d'environ 200 personnes représentant plusieurs générations, ainsi que des poteries, des outils et objets décoratifs. Cependant, le tombeau contenait très peu de restes d'animaux, et trouver un cheval si bien préservé, dans le puits sous la chapelle, à une profondeur de 1.6m, a surpris les scientifiques.

"Il était clair que le cheval était une sépulture intentionnelle, ce qui était extrêmement fascinant" rapporte Michelle Buzzon, bioarchéologue au Département d'Anthropologie de l'Université de Purdue.

Des restes de fourrure marron avec des marques blanches s'accrochaient toujours aux pattes postérieures de l'animal, et les chercheurs ont trouvé des restes décomposés d'un linceul qui les a aidés à dater l'enfouissement entre 1005 et 893 avant JC.

Le puits de la tombe autour du squelette a également révélé d'autres artéfacts faisant allusion au statut du cheval, dont un scarabée sculpté et un morceau de fer (probablement une partie de la bride de l'animal) qui est le plus ancien exemple de fer mis au jour en Afrique.

Il y a 3000 ans, un cheval inhumé comme les hommes
Le tombeau contenant le squelette du cheval avait plusieurs chambres contenant des artéfacts et les restes de 200 personnes. Photo: Schrader et al./Antiquity Journal, doi.org/10.15184/aqy.2017.239

Après avoir examiné les dents du cheval et ses ossements, les scientifiques ont déterminé que l'animal était une jument morte entre 12 et 15 ans.

Des analyses plus poussées du squelette ont montré qu'elle a mené une vie active, et des signes de stress dans ses côtes et sa colonne vertébrale laissent supposer qu'elle portait un harnais pour tirer un char.

Cependant, son âge au moment de sa mort indiquent que le propriétaire avait bien pris soin de l'animal au cours de sa vie.

Le tombeau pour le cheval suggère qu'il avait probablement joué un rôle important pour son propriétaire et qu'il était plus qu'une simple bête de somme. La pièce de bride en fer trouvée dans la tombe (un objet cher et rare qui aurait été fait spécifiquement pour ce cheval) a contribué à établir son statut élevé.

Alors que les enterrements de chevaux étaient rares à l'époque, ils sont devenus plus tard plus courant dans la société nubienne et égyptienne, aux alentours de 728 et 657 avant JC.

Mais l'attention aux détails dans cette inhumation et la vénération affichée suggèrent que les chevaux pouvaient avoir déjà atteint une représentation symbolique de la richesse et du pouvoir pour le peuple nubien, et qu'ils ont pu jouer un rôle plus important dans la culture nubienne qu'on ne le supposait auparavant.

Merci à Audric pour l'info !

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5.07.2018

Les premiers américains et la théorie de la migration côtière

Jon Erlandson pense que c'est l'eau, et non pas la glace, qui a ouvert la porte aux premiers hommes qui sont venus s'installer dans les Amériques.

Erlandson, professeur à l'Université de l'Oregon, et autorité internationalement reconnue sur l'archéologie des cultures maritimes et côtières, est à l'avant-garde d'un changement radical dans la pensée entourant l'arrivée des premiers hommes qui se sont installés sur le continent.

Ce changement, et ce que cela implique pour les futures recherches, est le sujet de l'article "Finding the first Americans," paru dans la revue Science Magazine.

Les premiers américains et la théorie de la migration côtière
De récentes découvertes archéologiques montrent que les populations pré-Clovis sont arrivées dans les Amériques il y a plus de 13500 ans, probablement par une route côtière.

L'étude est co-écrite par Erlandson, Tom Dillehay de l'Université Vanderbilt, Richard Klein de l'Université de Stanford, Todd Braje de l'Université d'Etat de Californie à San Diego et Torben Rick de la Smithsonian Institution.

L'article ré-examine l'idée que les premiers américains étaient des chasseurs de gros gibiers arrivés il y a environ 13500 ans par une route terrestre de Sibérie, sur un pont terrestre aujourd'hui submergé dans le détroit de Béring.

Les chasseurs se seraient finalement dirigés vers les Grandes Plaines du sud par un corridor terrestre étroit qui s'est ouvert lorsque deux vastes étendues glaciaires canadiennes se sont retirées.

Appelée culture Clovis en raison d'une technologie d'outil distincte d'abord découverte sur un site près de Clovis dans le Nouveau Mexique, ces explorateurs, pendant de nombreuses décennies, ont été perçus comme les premiers à coloniser le Nouveau Monde.


La fin du modèle Clovis-first et le début de la "route du varech"


Mais les auteurs notent, qu'à la fin des années 1980 le modèle Clovis-first a commencé à s'éroder lorsque Dillehay a rapporté des découvertes du site Monte Verde sur la côte sud du Chili. Il y avait mis au jour des traces d'occupation humaines datant d'environ 14500 ans, soit un millier d'années avant l'apparition du peuple Clovis en Amérique du Nord. "Avec Monte Verde, le modèle Clovis-first a commencé à battre de l'aile. Aujourd'hui il est mort" ajoute Erlandson.

Erlandson, directeur exécutif au Museum d'Histoire Naturelle et Culturelle de l'Université de l'Oregon, est connu pour son hypothèse "la route du varech", qui s'inspire de ses années de recherche sur des sites des îles du Détroit de Californie et ailleurs le long de la côte du Pacifique.
Elle met en évidence que les premiers américains ont voyagé par l'eau de l'Asie du nord-est suivant  les écosystèmes de forêts de varech le long des côtes du Pacifique. "Les forêts de varech du Japon jusqu'à la Basse Californie auraient facilité la migration des peuples maritimes le long d'une route côtière de l'Asie vers les Amériques bien avant l'ouverture d'un couloir sans glace à l'intérieur de l'Amérique du Nord." dit-il.

Les peuples marins devaient aussi explorer et coloniser le long des principales rivières riches en saumon. Ces cours d'eau étaient autant de couloirs s'enfonçant profondément dans les terres nord-américaines et peuvent les avoir transportés dans les vastes zones humides du Grand Bassin du Nord, une région qui chevauche le sud-est de l'Oregon, le sud de l'Idaho et le nord du Nevada.

Dennis Jenkins, archéologue au Museum of Natural and Cultural History, a aidé à mettre l'Oregon et le Grand Bassin du Nord sur la carte pré-Clovis en 2002 lorsqu'il a découvert les excréments d'un homme vieux de 14000 ans, dans les grottes de Paisley dans le centre-sud de l'Oregon.

Ces coprolithes restent à ce jour les plus anciens restes d'humains en Amérique du Nord. "Paisley a comblé une lacune importante dans la théorie de la migration côtière et a fait de l'Oregon le centre de l'étude des premiers Américains," dit Erlandson.

Mais même si les chercheurs se concentrent de plus en plus sur la migration côtière comme scénario probable pour le peuplement des Amériques, Erlandson et ses co-auteurs notent que le renversement du vieux paradigme de Clovis-first a créé un vide.

Cela a amené certaines revendications alternatives extraordinaires, dont celles d'une étude publiée l'année dernière dans la revue Nature l'année dernière qui prétend avoir découvert des traces d'occupation humaines vieille de 130000 ans sur le site de Cerutti Mastodon dans le sud de la Californie. "Les implications que suggéreraient un site archéologique nord-américain de cet âge seraient stupéfiantes," rapporte Erlandson, "car ces revendications sont en désaccord total avec les preuves archéologiques, paléoécologiques et génétiques à ce jour."

En plus d'un aperçu des idées passées et actuelles sur le peuplement des Amériques, l'article de Science apporte une perspective sur les directions clés des futures recherches.


Repérer les sites paléo-côtiers submergés


"Le principal défi auquel nous sommes confrontés pour tester l'hypothèse de la route du varech, est que la plupart des preuves d'occupation pré-Clovis des côtes sont aujourd'hui submergées par l'océan" ajoute Erlandson, "et plus ces occupations ont pu être anciennes, plus il faut s'éloigner des rivages actuels pour en trouver les traces."

Ce qu'il faut maintenant, notent les auteurs, c'est une étude de terrain interdisciplinaire axée sur la localisation de sites archéologiques submergés. "Si les preuves existent, c'est là que nous les trouverons" dit-il.

Erlandson travaille actuellement sur un projet du Bureau de gestion de l'énergie offshore qui  implique des partenaires tribaux, des géologues, des biologistes et des archéologues de plusieurs universités dans le but de cartographier des sections du fond marin au large des côtes de la Californie et de l'Oregon.

Le projet consiste à reconstruire des paysages submergés en utilisant des sites archéologiques terrestres comme modèles. "Ces sites paléo-côtiers sont souvent associés à des caractéristiques géographiques telles que des grottes, des sources, des affleurements de pierres à outils et des surplombs naturels avec des vues stratégiques. Nous recherchons des reliefs similaires sous l'eau." ajoute Erlandson, "c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous essayons de rendre l'aiguille plus grosse et la botte de foin plus petite."


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5.02.2018

Une étude archéologique sur les inégalités sociales

Les origines des inégalités sociales pourraient se trouver dans les restes d'anciennes sociétés agricoles eurasiennes, d'après un article publié dans le journal Nature.

Intitulé "Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesopotamia" (Des disparités de richesse post-néolithiques plus importantes en Eurasie qu'en Amérique du Nord et en Mésopotamie), il inclue les recherche d'Anna Prentiss, professeur au Département d'Anthropologie à l'Université de Montana.

Prentiss ainsi que le professeur émérite d'anthropologie Tom Foor de la même université, ont fourni des données de site archéologiques provenant de Bridge River, en Colombie Britannique, et Ozette dans l'état de Washington.

Une étude archéologique sur les inégalités sociales
Fouilles sur le site de Bridge River en Colombie Britannique. Photo: Courtesy of Anna Prentiss

Au fur et à mesure que les peuples sont devenus des peuples agricoles et sédentaires, les riches sont devenus plus riches: les anciens fermiers qui pouvaient se payer des bœufs, du bétail et d'autres gros animaux augmentaient leur production agricole. Cela a fourni des opportunités significatives pour amasser et transmettre la richesse.

Le degré d'inégalité basée sur la richesse des ménages serait devenu beaucoup plus élevé dans les contextes eurasiens du Vieux Monde, selon l'étude de la taille des maisons. "De hauts degrés d'inégalités n'ont pas contribué à la stabilité à long terme dans les sociétés anciennes," rapporte Prentiss, "C'est quelque chose qui devrait nous préoccuper étant donné le degré élevé d'inégalité dans notre propre société".

L'étude est basée sur des données rassemblées par une équipe de recherche qui a étudié 63 sites archéologiques à travers quatre continents, datant entre 9000 avant JC et 1500 après JC.

C'est l'une des premières études à utiliser des données archéologiques pour mesurer l'inégalité entre les ménages d'après des sites de l'ancien et du nouveau monde.


Prentiss a aussi ajouté sa recherche dans un livre intitulé "The Last House at Bridge River.". Le livre explore l'histoire des peuples indigènes vivant dans le nord ouest du pacifique au cours de la période  du commerce de la fourrure. Le site archéologie de Bridge River contient 80 fondations de maison et 8000 ossements d'animaux et 12000 artéfacts originaire de la seule période du commerce des fourrures.

Le lien vers l'article sur ces découvertes: Greater post-Neolithic wealth disparities in Eurasia than in North America and Mesoamerica


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4.25.2018

Un trésor remontant à la dynastie danoise de Jelling découvert dans le nord de l'Allemagne

Un garçon de 13 ans et un archéologue amateur ont mis au jour un important trésor en Allemagne. Il pourrait avoir appartenu au roi Harald Iᵉʳ de Danemark, dit Harald à la dent bleue (ou Harald Bluetooth).

Rene Schoen et son élève Luca Malaschnitschenko utilisaient un détecteur de métaux, en janvier dernier, au nord de l'île de Rügen, lorsque par hasard ils sont tombés sur ce qu'ils pensaient être un morceau d'aluminium sans valeur. Mais après un examen rapproché, ils ont réalisé que c'était une pièce d'argent.

Un trésoir remontant à la dynastie danoise de Jelling découvert dans le nord de l'Allemagne
René Schoen (à gauche) et son élève Luca Malaschnitschenko cherchaient des trésors en utilisant des détecteurs de métaux sur l'île de Ruegen au nord quand ils tombèrent sur ce qu'ils pensaient être un morceau d'aluminium sans valeur. Photo: AFP

Des fouilles sur 400m²


Elles ont été initiées par le service archéologique régional et ont permis la mise au jour d'un trésor lié au roi danois, qui faisait partie de la dynastie de Jelling et qui régna de 958 à 986.

Des colliers tressés, des perles, des broches, un marteau de Thor, des anneaux et près de 600 pièces ébréchées ont été trouvés. Plus d'une centaine de ces pièces remontent à la période de Harald 1er de Danemark. "Ce trésor est la plus grosse découverte de pièce Bluetooth en une seule fois dans la région du sud de la mer baltique, et cela est donc d'une grande importance," rapporte l'archéologue principal, Michael Schirren.

La plus ancienne pièce trouvée dans le trésor est un dirham de Damas datant de 714, et la plus récente est un penny de 983.

Un trésor remontant à la dynastie danoise de Jelling découvert dans le nord de l'Allemagne
 Un échantillon du trésor. Photo: Stefan Sauer / Getty Images

Cette découverte suggère que le trésor a été enfoui à la fin des années 980, une période dont on sait que le roi Harald avait fui en Poméranie (région côtière au sud de la mer Baltique), où il mourut en 987. Il fut obligé de fuir après une rébellion menée par son fils Sven Gabellart.


Une découverte qui confirme les données historiques


"Nous avons ici le cas rare d'une découverte qui semble corroborer des sources historiques," ajoute l'archéologue Detlef Jantzen. La fin chaotique du règne de Harald Bluetooth aurait amorcé l'unification du Danemark.

Le roi né viking a également tourné le dos à l'ancienne religion nordique et introduit le christianisme dans le pays.

R. B. Brian Patrick McGuire, professeur à l'Université Roskilde au Danemark, estime que c'est le marteau de Thor qui rend cette découverte particulièrement intéressante: "Il n'y a aucune preuve que ces objets appartenaient à Harald Bluetooth. Mais ce que nous pouvons dire, c'est qu'ils montrent l'immense richesse de la dynastie Jelling".


McGuire ajoute que la fin du règne de Harald a été très mouvementée et "les choses étaient si instables que les hommes ou les femmes très riches de sa cour se sont sentis obligés d'enterrer leurs pièces et bijoux. Habituellement, les gens espèrent les récupérer en attendant que la situation s'améliore dans le temps".

Quelle que soit la valeur marchande du trésor, cette découverte apporte une source inestimable d'informations pour les chercheurs qui avaient très peu de matériel écrit couvrant cette période troublée.

Merci à Michel et Audric pour l'info !

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4.23.2018

Les agriculteurs du néolithique ont coexisté avec les chasseurs-cueilleurs pendant des siècles

Une nouvelle étude apporte une réponse à une question longuement débattue parmi les anthropologues et les généticiens: lorsque les agriculteurs sont arrivés en Europe, comment ont-ils réagi avec les groupes de chasseurs-cueilleurs existants ?

Les agriculteurs du néolithique ont coexisté avec les chasseurs-cueilleurs pendant des siècles
Etude d'ossement d'une ancienne tombe néolithique de Bátaszék (Hongrie). Photo: Anett Osztás

De précédentes études avaient suggéré que ces anciens agriculteurs du Proche Orient avaient en grande partie remplacé les chasseurs-cueilleurs européens préexistants.

Les paysans ont-ils éliminé les chasseurs-cueilleurs, par la guerre ou la maladie, peu après leur arrivée ? Ou bien les ont-ils lentement surpassé au fil du temps ?

La récente étude suggère que ces groupes ont probablement vécu côte à côte  pendant un certain temps avant que les anciens agriculteurs ne se répandent à travers l'Europe.


Les populations agricoles auraient ainsi progressivement intégré les chasseurs-cueilleurs locaux au fil du temps.


La transition néolithique, le passage d'un mode de vie de chasseur-cueilleur à un mode de vie agricole qui a commencé il y a près de 10 000 ans, est un mystère pendant longtemps.

De récentes études d'ADN ancien ont révélé que la propagation de l'agriculture à travers l'Europe n'a pas été simplement le résultat d'un transfert d'idées, mais que les agriculteurs venant du Proche Orient ont apporté ces connaissances avec eux au fur et à mesure qu'ils s'étendaient sur le continent.

De nombreuses études ont montré jusqu'ici que les anciens agriculteurs de toute l'Europe, que ce soit ceux de la Péninsule Ibérique, du sud de la Scandinavie ou de l'Europe Centrale, partageaient tous une origine commune au Proche Orient.

Ce fut à l'époque une découverte inattendue étant donné la diversité des cultures préhistoriques et les divers environnements en Europe. Fait intéressant, les anciens agriculteurs montraient également diverses quantités d'ascendance de chasseurs-cueilleurs, qui n'avaient pas été analysées en détail.

La récente étude, d'une équipe internationale comprenant des scientifiques de l'Ecole Médicale de Harvard, de l'Académie des Sciences de Hongrie et de l'Institut Max Planck d'Histoire des Sciences, s'est concentrée sur les interactions régionales entre les anciens fermiers et derniers groupes de chasseurs-cueilleurs à travers un large intervalle de temps dans trois endroits en Europe:l'ouest de la Péninsule Ibérique, la région centre Elbe-Saale dans le nord de l'Europe, et les terres fertiles du bassin des Carpates (situés dans ce qui est aujourd'hui la Hongrie)

Les chercheurs ont utilisé des méthodes génotypiques de haute résolution pour analyser le génome de 180 anciens agriculteurs, dont 130 sont signalés pour la première fois dans cette étude, sur la période 6000 à 2200 avant JC, afin d'explorer les dynamiques des populations sur cette période.

"Nous avons découvert que le mélange de chasseur-cueilleur variait localement, mais, plus important, différait largement entre les trois principales régions" rapporte Mark Lipson, chercheur du Département de Génétique à l'Ecole Médicale de Harvard et co-auteur de l'article, "cela signifie que les chasseurs-cueilleurs locaux ont été lentement mais sûrement intégrés dans les premières communautés agricoles."



Alors que le pourcentage de l'héritage de chasseur-cueilleur n'a jamais atteint de hauts niveaux, il a augmenté au fil du temps. Cette découverte suggère que les chasseurs-cueilleurs n'ont pas été chassés ou exterminés par les agriculteurs lorsqu'ils sont arrivés.


Au contraire, les deux groupes semblent avoir coexisté avec des interactions croissantes au fil du temps. De plus, les fermiers de chacune des régions étudiées ne se mélangeaient qu'avec des chasseurs-cueilleurs de leur propre région, et pas avec les chasseurs-cueilleurs, ou les agriculteurs, d'autres régions. Cela suggère qu'une fois installés, ils restaient en place.

"Une nouveauté dans notre étude est que nous pouvons différencier les premiers agriculteurs européens par leur signature spécifique de chasseurs-cueilleurs locaux" ajoute la co-auteure Anna Szécsényi-Nagyde l'Académie des Sciences Hongroise, "les agriculteurs espagnols partagent l'ascendance des chasseurs-cueilleurs avec un individu pré-agricole de La Braña, en Espagne, alors que les agriculteurs d'Europe centrale partagent davantage avec les chasseurs-cueilleurs près de chez eux, comme un individu de la grotte de Loschbour au Luxembourg. De même, les agriculteurs du bassin des Carpates partagent plus d'ascendance avec les chasseurs-cueilleurs locaux de leur région"

L'équipe a aussi étudié la durée relative écoulée depuis les événements d'intégration entre les populations, en utilisant des techniques statistiques de pointe qui se concentrent sur la décomposition des blocs d'ADN hérités d'un seul individu.

Cette méthode permet au scientifiques d'estimer à quel moment les populations se sont mélangées. Plus précisément, l'équipe a examiné 90 individus du bassin des Carpates qui vivaient à proximité.

Les résultats, qui indiquent une transformation et un mélange continus de la population, ont permis à l'équipe de construire le premier modèle quantitatif d'interactions entre les groupes de chasseurs-cueilleurs et les groupes d'agriculteurs. "Nous avons découvert que le scénario le plus probable est une impulsion initiale, à petite échelle, de mélange entre les deux populations qui a été suivie par un flux de gènes continu pendant plusieurs siècles" rapporte l'auteur principal David Reich, professeur de génétique à l'Ecole Médicale d'Harvard.

Ces résultats reflètent l'importance des bases de données détaillées sur l'information génétique dans le temps et dans l'espace, et suggèrent qu'une approche similaire devrait être également révélatrice ailleurs dans le monde.


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4.12.2018

La cité chinoise de Xi'an serait âgée de 5500 ans d'après de nouvelles découvertes

L'ancienne cité chinoise de Xi'an (aujourd'hui une des dix plus grandes villes de Chine) pourrait être 2500 ans plus anciennes que ce que l'on estimait auparavant. C'est ce que suggèrent de nouvelles trouvailles sur un site funéraire proche.

La cité chinoise de Xi'an serait âgée de 5500 ans d'après de nouvelles découvertes

Un important cimetière antique appartenant à la période Miaodigou (Yangshao moyen) a été découvert au nord-est des ruines de Yangguanzhi, qui appartenaient à un groupe du néolithique tardif appelé Yangshao.


Le nouveau site est réparti sur une surface de 90000 m² et contiendrait environ 2000 tombes.

L'échelle du cimetière civil est sans précédent et les restes humains sont densément répartis, rapporte Yang Liping, archéologue en chef, notant que seulement 300 tombes ont été jusqu'ici nettoyées et vérifiées.


La découverte de cet ensemble de tombes, ainsi que de précédentes trouvailles tels que l'immense fossé Miaodigou, des poteries à la porte ouest et des installations artificielles pour la conservation de l'eau, pointent tous vers une cité construite beaucoup plus loin dans l'histoire.

Cela signifie que l'histoire de Xi'an pourrait remonter à la période Miaodigou il y a 5500 ans.


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