11.24.2018

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême


Dans la partie enfouie de la ville d'Angoulême, entre la gare et la Charente, les archéologues de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) ont découvert sur une surface de 4000m², différents niveaux d'occupation préhistoriques, d'Homo Sapiens.

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême
 Vue de deux couches archéologiques. / Denis Glicksman / Inrap

Une séquence géologique exceptionnelle


Ces couches sont associées à une série de tuf blanc (dépôt de carbonate) et de tourbe brune (plantes mortes) sur une épaisseur d'au moins trois mètres. Ce millefeuille sédimentaire couvre une période  depuis la fin du dernier âge de glace (Tardiglaciaire ) jusqu'au commencement de l'actuelle période modérée (Holocène). "Cette séquence géologique très complète, inédite dans le sud de la France, nous apporte des informations sur les climats et environnements du passé" rapporte Miguel Biard, archéologue responsable des fouilles, " désormais, selon le code du patrimoine, elle est considérée comme une ‘‘découverte exceptionnelle’’, et devrait servir de référence pour tous les archéologues spécialistes de cette époque."

"C'est un évènement rarissime qui arrive trois ou quatre fois par an en France" ajoute Nathalie Fourment de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême


Trois périodes d'occupation


Plus spécifiquement, les archéologues ont distingué trois occupations préhistoriques: la première remonte à l'azilien (12000 avant JC), une culture qui doit son nom au Mas-d'Azil en Ariège, la seconde correspond au laborien (9900 avant JC), une culture qui couvre le sud de la France, et enfin une occupation mésolithique (8000 avant JC).

Le dépôt situé dans la vallée, autrefois traversée par la Charente et dont le lit s'est déplacé, est dans un état de conservation remarquable, malgré le phénomène d'érosion qui a dispersé les artéfacts.


Une zone de chasse et de traitement des carcasses pendant la période azilienne


"L'azilien est généralement associé au réchauffement climatique du dernier âge glaciaire. Il est caractérisé par une transformation de la faune (passage du renne au cerf) et de la flore (disparition du bouleau, de l'épinette et du genévrier au profit du chêne, du hêtre et du saule), ce qui a entrainé un changement du comportement humain. On est passé à l'utilisation de la technologie de taille de silex qui demandait plus de savoir-faire" ajoute Miguel Biard, lui-même tailleur de silex.
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Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême
 400 pointes de flèches et 200 000 silex préhistoriques ont été retrouvés. | AFP

 Sur une épaisseur de 40 à 80cm, ils ont trouvé quatre foyers, une boule de couleur ocre, des cailloux brûlés, des restes osseux (pieds et bois de chevreuils) et un endroit où était taillé le silex."À partir de silex du plateau d'Angoulême ou de la Charente, les tailleurs fabriquaient des lames pour faire des pointes de projectiles; ce lieu serait un terrain de chasse, de traitement et de consommation de carcasses, comme en témoigne la découverte de grattoirs" estime Miguel Biard.


Des pointes de flèche composites


Deux mille ans plus tard, avec le laborien, une période cruciale, nous constatons un dernier coup de froid. "C’est l’époque où des sources venaient du plateau karstique sur lequel se trouve la ville haute formant, en pied de versant, un barrage de tuf, de 3 mètres d’épaisseur, qui a littéralement piégé le niveau laborien" explique Grégory Dandurand, géomorphologiste à l'INRAP.

Dans cette couche archéologique, les chercheurs ont trouvé des foyers, des postes de taille de silex, de grands couteaux de silex éparpillés avec des ossements de cheval, correspondant probablement à une activité de boucherie.

Ils ont aussi trouvé des "pointes de flèche composites" faites de petites lames régulières et étroites, caractéristiques de cette culture: les gisements des Blanchères et les pointes de Malaurie.

Un site de chasseurs-cueilleurs sous la ville d'Angoulême
  Parmi les objet découverts / Denis Glicksman / Inrap

Pendant sept mois, l'équipe composée d'une dizaine d'archéologues a analysée 1500m3 de sédiments.
Près de 200000 pièces, comprenant plus de 400 pointes de flèches de différentes formes, ainsi que des escargots et pollens ont été récoltés.

 Merci à Fabien pour l'Info !
 Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)
 

Source:

11.22.2018

D'anciens complexes cérémoniels découverts dans le désert d'Atacama

D'anciens complexes cérémoniels ont été découvert dans le désert le plus aride au monde. Ils suggèrent que de tels endroits ont été florissants il y a des milliers d'années dans ce qui est aujourd'hui le désert d'Atacama au Chili.

Une équipe d'archéologues a ainsi conclu que deux sites archéologiques situés à moins d'un kilomètre de distance étaient utilisés à des fin cérémonielles; c'est ce que rapportent la professeure d'archéologie Catherine Perlès, de l'Université Paris Nanterre, et Lautaro Nuñez de l'Université Catholique du Nord au Chili.

D'anciens complexes cérémoniels découverts dans le désert le plus aride du monde
 Le site vieux de 5 000 ans situé dans le désert d’Atacama abrite un complexe cérémoniel construit avec ces pierres verticales. Photo: copyright Antiquity Publications Ltd.

Pour survivre aux conditions difficiles du désert aride d'Atacama, les habitants devaient utiliser ce que les scientifiques appellent des éco-refuges, c'est-à- dire des endroits qui ont suffisamment d'eau, de vie animale et végétale pour nourrir les gens.
Les habitants d'éco-refuges à proximité semblent s'être réunis pour bâtir les deux sites, avec des constructions qui ont pu être organisées par des chefs religieux.


Un site prospère vieux de 3200 ans


Le plus impressionnant des deux sites s'est épanoui entre 1200 avant JC et 500 avant JC. Fouillé pour la dernière fois en 2015, le site comprend des monuments de pierre massifs, des sépultures infantiles et des offrandes d'or, ainsi que d'autres matériaux exotiques provenant d'Amazonie et du Pacifique. Les restes de 28 nourrissons, dont certains avaient été enterrés avec de riches objets funéraires, ont également été retrouvés sur place.

Sur deux tombes, les archéologues ont trouvé des pendentifs en or richement décorés; sur une autre, ils ont mis au jour une tête de vautour en bois plaqué or avec des yeux et une crête incrustés  de malachite verts, remontant entre 690 avant JC et 540 avant JC.

D'anciens complexes cérémoniels découverts dans le désert le plus aride du monde
Le site cérémoniel, vieux de 3 200 ans, contenait ces sépultures infantiles: l'une flèhe avec une plaque en or (flèche noire) et une autre avec une tête de vautour en plaqué or avec des yeux et une crête en malachite (flèche blanche). Photo: copyright Antiquity Publications Ltd.

"De nombreux mortiers et dalles pour broyage attestent une intense préparation de pigments, de denrées alimentaires et de breuvages, ainsi que des hallucinogènes fabriqués à partir des graines de cebil et de maïs, toutes deux importées des basses terres du nord-est de l'Argentine." écrivent Perlès et Nuñez.


Un deuxième site vieux de 5000 ans


Le second site a été fouillé pour la dernière fois en 1985 et, à l'époque, on pensait que c'était un village. Cependant, lorsque Perlès et Nuñezont ont réétudié les restes, ils ont conclu que c'était un complexe cérémoniel qui a été construit il y a 5000 ans.

Leurs investigations ont révélé qu'aucune des structures n'a été utilisée comme habitat et que l'architecture est similaire à celle de l'autre site d'Atacama. "Sur les deux sites, les structures sont construites avec de grandes dalles verticales et couvrantes, hautes jusqu'à 1.5m." écrivent-ils, de plus "une forte proportion de mortiers et de meules provenant des deux sites est associée à des dépôts de pigment rouge", qui devaient avoir une utilité cérémonielle.

Alors que les deux chercheurs sont convaincus que le site vieux de 5000 ans a été utilisé pour des raisons cérémonielles, ils ne savent pas quelles cérémonies étaient pratiquées. 

 Relecture par Marion Juglin (Archeow.fr)
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11.16.2018

Des fortifications remontant à 1693 mises au jour dans la ville de Québec

Construit par les colons européens il y a plus de 300 ans, l'un des plus anciens murs de protection a été découvert à Québec.

Des fortifications remontant à 1693 mises au jour dans la ville de Québec
Les fortifications ont été découvertes dans le quartier Vieux-Québec de la ville de Québec. (Ministère de la Culture du Québec)

Des ouvriers du bâtiment sont tombés sur la base d'une palissade construite en 1693 lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Le rempart de Beaucours fut le dernier d'une série de murs, de redoutes et de batteries mise en place sur plusieurs années. Tout cela fut construit à la hâte après que les troupes britanniques eurent envahi la capitale de l'Acadie, Port Royal, dans l'actuelle Nouvelle-Écosse, en 1690.

Nommée d'après l'ingénieur qui a supervisé la construction, le rempart de Beaucours comprend les premières versions des portes de Saint Louis et Saint Jean, ainsi que deux forts en pierre pour augmenter les points de tir du côté ouest de Québec.


On estime que jusqu'à 500 personnes ont travaillé sur le mur qui protégeait les 800 colons vivant à Québec.


Jean-Yves Pintal, directeur des archéologues pour ce projet, rapporte que ce fut un investissement considérable: "Ils ont décidé d'investir beaucoup d'argent pour protéger Québec en tant que cité européenne. Aussi, presque 15% du budget du Nouveau Front a été consacré à la construction de ce mur, qui fut le premier vrai rempart à protéger le flanc ouest de la ville de Québec à cette époque."

La construction de murs en pierre a commencé environ dix ans plus tard, ce qui fait que l'emplacement originel du mur en bois a été oublié pendant des siècles jusqu'à ce qu'une poutre de 20 mètres de long soit découverte à la fin du mois d'octobre 2018.

Les équipages travaillant dans la rue Sainte Ursule ont immédiatement compris qu'ils avaient trouvé quelque chose d'ancien, mais ne savaient pas exactement à quoi elles faisaient face.

Pintal s'est dit surpris de constater que le bois était particulièrement bien conservé sous les couches d'argile. Des fouilles minutieuses ont révélé d’épaisses poutres en bois, renforcées par des planches transversales allant jusqu'à environ deux mètres, ainsi qu'un autre mur plus mince. Les espaces devaient être remplis de terre afin d'absorber les impacts de balles et de boulets de canon.

Le défi que Pintal et son équipe doivent maintenant relever consiste à retirer le bois saturé d’eau de l’argile avant qu’il ne gèle et ne soit endommagé. Si nécessaire, ils installeront des chauffages et des abris temporaires sur le site pour enlever les fortifications. Une fois que le bois sera séché, processus qui prendra deux ans, le mur sera reconstruit et exposé.


Merci à Yann pour l'info !

Sources:

Plus d'images de la découverte:


 La palissade est toujours en excellent état parce qu'elle se trouvait dans la glaise. Il faut toutefois l'excaver rapidement pour éviter le gel. Photo : Courtoisie/Michel Élie

 Une vue aérienne des fortifications de 1693.

 La découverte fait 20 mètres de longueur.
 


11.13.2018

Un système de rampe vieux de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la pyramide de Khéops

Les archéologues se sont longtemps demandés comment exactement les anciens égyptiens avaient construit la plus grande pyramide au monde, à savoir Khéops.

Aujourd'hui, ils ont peut-être découvert le système utilisé pour transporter des blocs de pierre massifs pour les mettre en place il y a 4500 ans.

Ce système de rampe datant de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la grande pyramide d'Égypte
La Grande Pyramide de Gizeh construite pour le pharaon Khéops. Photo: Mikhail Nekrasov/Shutterstock

Ils ont trouvé les restes de ce système sur le site d'Hatnub, une ancienne carrière dans le désert égyptien. L'engin aurait été utilisé pour transporter de lourdes pierres d'albâtre sur une rampe raide, d'après les archéologues de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (IFAO) du Caire et de l'Université de Liverpool en Angleterre, travaillant sur le site. Et c'est peut-être ainsi que les Égyptiens ont construit la grande pyramide, au nom du pharaon Khéops.

"Ce système se compose d'une rampe centrale flanquée de deux escaliers avec de nombreux trous de poteaux" rapporte Yannis Gourdon, co-directeur de la mission commune à Hatnub, "En utilisant un traîneau qui portait un bloc de pierre et qui était attaché avec des cordes à ces poteaux en bois, les anciens Égyptiens étaient capables de tirer les blocs d'albâtre de la carrière sur des pentes très raides de 20% ou plus."

Les cordes attachées au traîneau agissaient comme un "multiplicateur de force", facilitant le glissement du traineau sur la rampe, explique Roland Emmarch, l'autre co-directeur de la mission Hatnub.

Ce système de rampe datant de 4 500 ans a peut-être été utilisé pour construire la grande pyramide d'Égypte
Ce système vieux de 4 500 ans, utilisé pour tirer des pierres d'albâtre sur une pente raide, a été découvert à Hatnub, une ancienne carrière située dans le désert oriental de l'Égypte. Deux escaliers avec de nombreux trous de poteaux sont situés à côté de cette rampe. Un bloc d'albâtre aurait été placé sur un traîneau, attaché par des cordes aux poteaux en bois. Photot: Yannis Gourdon/Ifao

"Ce type de système n'a jamais été trouvé nulle part ailleurs" dit Gourdon, "l'étude des traces d'outils et la présence de deux inscriptions de Khéops nous a amené à la conclusion que ce système remontait à l'époque du règne de Khéops, constructeur de la Grande Pyramide de Gizeh. Comme ce système remonte au moins à son règne, cela signifie que pendant la période de Khéops, les anciens égyptiens savaient comment déplacer d’énormes blocs de pierre sur des pentes très abruptes. Par conséquent, ils ont pu l'utiliser pour la construction de sa pyramide".

Bien que les archéologues s'accordent généralement pour dire que les ouvriers de cette pyramide utilisaient un système de rampe pour déplacer des blocs de pierre, cette technologie a longtemps été un mystère, et cette découverte pourrait aider à le résoudre.

Merci à Audric pour l'info !

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11.11.2018

Des têtes embaumées, âgées de 2 000 ans, montrent comment les anciens celtes célébraient leur victoire

Les anciens celtes menaient leurs conquêtes à l'extrême: en effet, ils suspendaient les têtes coupées de leurs victimes au cou des chevaux et défilaient avec ces trophées sanglants.

Les archéologues en ont aujourd'hui les preuves: ils ont trouvé des têtes embaumées et coupées datant de plus de 2 000 ans.

Des têtes embaumées, âgées de 2 000 ans, montrent comment les anciens celtes célébraient leur victoire
Restes humains trouvés sur le site Le Cailar dans le sud de la France. Photo: copyright Fouille Programmée Le Cailar-UMR5140-ASM

D'anciens textes grecs et romains suggéraient que les celtes de Gaule, coupaient les têtes de leurs ennemis après la bataille et les suspendaient au cou de leurs chevaux alors qu'ils rapportaient chez eux ces trophées.

Des sculptures, dépeignant ces pratiques, trouvées sur un site de l'âge du fer à Entremont en Provence corroborent ces histoires.

D'anciennes données suggèrent aussi que les celtes embaumaient ces têtes décapitées pour les exposer devant leurs habitats "comme des trophées augmentant leur statut et leur pouvoir, et pour effrayer leurs ennemis" rapporte l'auteure principale de l'étude Réjane Roure, archéologue à l'Université Paul Valéry de Montpellier.


Aujourd'hui, les chercheurs ont la preuve que ces histoires sont réelles. 


Les scientifiques ont analysé plusieurs crânes provenant du site gaulois Le Cailar dans le sud de la France qui avait été découvert par les archéologues en 2000.

Le village fortifié de l'âge du fer, situé sur une petite colline près d'une grande lagune reliée au Rhône, était un port pour les commerçant méditerranéens.

Entre 2003 et 2013, les scientifiques ont mis au jour sur le site près de 50 crânes, brisés en 2500 morceaux. Les crânes ont été trouvés avec des armes et près de ce qui était probablement une des entrées du village.

Des têtes embaumées, âgées de 2 000 ans, montrent comment les anciens celtes célébraient leur victoire
Les têtes embaumées ont été trouvées dans un village fortifié de l'âge du fer à Le Cailar. Photo: copyright Fouille Programmée Le Cailar-UMR5140-ASM

Le placement des têtes et des armes suggère qu'elles étaient, il y a bien longtemps, exposées dans un grand espace ouvert à l'intérieur du site. Le lieu fut occupé du sixième siècle avant JC jusqu'au premier siècle après JC, après la conquête de la Gaule par les romains.


Les crânes datent du troisième siècle avant JC, période connue pour ses nombreuses batailles et guerres à travers presque toute l'Europe occidentale.


Les scientifiques ont fait une analyse chimique de 11 fragments de crânes pour voir s'ils contenaient des traces d'embaumement. Six fragments avaient des traces de résine de conifère, ainsi que des molécules que l'on ne retrouve que dans la résine de pin lorsqu'elle est chauffée à haute température.

C'est la première fois que analyses chimiques mettent en évidence que les gaulois embaumaient des têtes au cours de l'âge du fer.

De prochaines recherches doivent essayer de voir si les têtes ont été embaumées pendant tout le troisième siècle avant JC, ou si la pratique n'a eu lieu que sur une courte période de temps pendant ce siècle.

D'après Roure, "il y a beaucoup d'autres têtes coupées dans l'âge de fer en Europe, et il serait très intéressant de savoir si elles étaient toutes embaumées".


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11.07.2018

Cinq squelettes découverts lors de nouvelles fouilles à Pompéi


De nouvelles fouilles dans l'ancienne cité de Pompéi ont permis de mettre au jour des squelettes intacts de personnes qui s'étaient protégées de l'éruption du Vésuve en 79 après JC.

Cinq squelettes découverts lors de nouvelles fouilles à Pompéi
Les restes de squelettes découverts sur le site de Pompéi. Photo: Ciro Fusco/ANSA via AP)

Le directeur du site archéologique de Pompéi, Massimo Osanna, a rapporté que les squelettes étaient encore intacts, et n'ont pas été dérangés par les multiples pillages sur le site il y a plusieurs siècles.

Il a qualifié la découverte de "marquante, mais aussi de très importante pour l'histoire". Les ossements, qui seraient ceux de deux femmes et trois enfants, ont été découverts à l'intérieur d'une maison contenant une inscription au fusain qui, d'après les historiens, date l'éruption meurtrière en octobre, soit deux mois plus tard que ce que l'on estimait jusqu'à présent.

Cinq squelettes découverts lors de nouvelles fouilles à Pompéi

Les archéologues pensent que les habitants ont cherché à se mettre en sécurité dans une petite pièce mais ont été écrasés lorsque le toit s'est effondré ou ont brûlé.

Cinq squelettes découverts lors de nouvelles fouilles à Pompéi



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10.30.2018

La plus ancienne épave intacte au monde découverte dans la Mer Noire

A l'aide des dernières technologies, auparavant uniquement mises à la disposition des sociétés pétrolières, gazières et des énergies renouvelables, le projet archéologique Black Sea Maritime (Black Sea MAP) a étudié plus de 2000 km2 de fonds marins.

Tout au long de ce projet, plus de 60 épaves d’âge variés ont été trouvées, depuis une flotte de raids cosaques du XVIIe siècle à des navires de commerce romains munis d’amphores, mais aussi un navire complet de la période classique.

C'est au cours de la dernière phase, fin 2017, que l'équipe a découvert ce qui a été confirmé comme étant la plus ancienne épave intacte au monde:  une forme de navire marchand grec que l’on n'a vu auparavant que sur d'anciennes poteries grecques comme le "Vase Siren" du British Museum.

La plus ancienne épave intacte au monde découverte dans la Mer Noire
Le Vase Siren représentant le bateau retrouvé par l'équipe du Black Sea MAP. Photo: British Museum

Le bateau repose à 2000 mètres au fond de l'eau dans le Mer Noire où l'eau est anoxique (sans oxygène); cela a permis de préserver les matières organiques pendant des milliers d'années.

Un petit morceau du navire a été daté au carbone, et a ainsi confirmé qu'il s'agit de la plus ancienne épave de navire intacte connue de l’humanité. "Un navire intact du monde classique, baignant sous plus de 2 km d’eau, je n'aurai jamais cru cela possible" rapporte Jon Adams, professeur à l'université de Southampton et chercheur principal du projet Black Sea MAP,  "cela va changer notre compréhension de la construction navale et de la navigation dans le monde antique".

L'équipe du projet Black Sea MAP est sous la direction de l'Université de Southampton et des professeurs Jon Adams, Lyudmil Vagalinsky de l'Institut National d'Archéologie avec le Musée des Sciences Académiques Bulgares, et le Dr Kalin Dimitrov du Centre d'Archéologie Sous-marine de Sozopol en Bulgarie.

La plus ancienne épave intacte au monde découverte dans la Mer Noire
Le navire a été étudié et cartographié numériquement par deux véhicules sous-marins à distance. Image:BLACK SEA MAP/EEF EXPEDITIONS

En 2015, le projet Black Sea MAP a entrepris d’examiner les changements survenus dans l’ancien environnement de la région au large des côtes bulgares, dont l'impact du changement du niveau de la mer après le dernier cycle glaciaire.

Les études de terrain ont été menées sur trois saisons, dont la dernière en septembre 2017, avec une équipe de scientifiques maritimes de renommée mondiale revenant de son dernier voyage et qui a fait des découvertes étonnantes, dont une collection d'amphores et d'autres objets fascinants.

En plus de la découverte des épaves, les scientifiques ont mis au jour les vestiges d'un village de l'âge du bronze à Ropotamo en Bulgarie, près de l'ancien rivage lorsque le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. Au fur et à mesure de la montée des eaux, le village fut abandonné et les restes de bois de construction, de foyers et de céramiques gisent maintenant à 2,5 mètres sous le fond marin.

La vallée dans laquelle se trouvait le village était devenue une baie abritée visitée par les colons grecs de la période archaïque, puis un port pour les anciens marins byzantins et enfin un mouillage utilisé par les Ottomans.

Des étudiants spécialement sélectionnés dans des écoles défavorisées, se trouvaient également à bord des navires. Le projet Black Sea MAP a été conçu par Hans K Rausing qui a créé la fondation Expedition and Education pour commander le projet.


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10.25.2018

Teotihuacan s'appelait peut-être Teohuacan

Des chroniqueurs espagnols auraient altéré le nom de la cité pré-hispanique Teotihuacan pour minimiser son importance en tant que lieu de gouvernance.

Les aztèques auraient appelé leur cité "Teohuacan", littéralement, la cité du soleil. Cela contraste avec "la cité des dieux" ou "le lieu où les hommes sont devenus des dieux"comme est traduit Teotihuacan.

Teotihuacan.

Veronica Ortega, archéologue au National Institute of Anthropology and History, rapporte qu'un document aztèque peu connu contient un pictogramme se référent à la cité, qui est une combinaison du soleil, d'un temple et de signes de dirigeants. Dans le Codex Xolotol, qui est en France, le mot "Teohuacan" est écrit en-dessous.

Mais les codices, documents pictographiques aztèques établis pour informer les espagnols de la terre qu'ils avaient conquis, ont continué de l'épeler "Toetihuacan".

Ortega pense que les espagnols étaient mal à l'aise avec "Teohuacan" car le soleil était un symbole de puissance et ils voulaient concentrer tout le pouvoir dans la cité de Mexico toute proche, la capitale qu'ils ont conquis en 1521.

D'après elle, "Ils voulaient que les gens perçoivent Teotihuacan comme un lieu de culte, non pas comme un lieu où les dirigeants ont été oints, car ils voulaient garder le centre politique à Tenochtitlan", le nom aztèque de la cité de Mexico.

Le débat peut sembler quelque peu académique, car personne ne sait comment s'appelaient les habitants de la ville lors de son apogée, entre 100 avant JC et 750 après JC;  il y avait alors 100000 personnes.

La cité a été abandonnée bien avant l'arrivée des aztèques au 14ème siècle. Teotihuacan et Teohuacan sont des mots de la langue aztèque, le nahuatl, et personne ne sait quelle langue parlaient ceux qui habitaient Teotihuacan.

Bien qu'elle ne veuille pas changer les panneaux de signalisation, ni le nom officiel des ruines, Ortega estime que les implications du nom sont importantes car les dirigeants aztèques continuaient d'aller dans cette cité légendaire pour légitimer leur pouvoir.

Elle rapporte que Montezuma, le dernier dirigeant aztèque, "a mené des processions à Teotihuacan tous les 20 jours", soit la durée d'un mois civil aztèque.


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