Pages

10.31.2010

Du sang royal probablement caché à l'intérieur d une gourde

Datant de la Révolution française, cette gourde est censée contenir le sang de Louis XVI, recueilli peu de temps après son exécution.

La gourde, utilisée à l'origine pour stocker de la poudre à canon, a été largement décoré à l'extérieur avec un outil chauffant. Le texte gravé sur la surface: "Maximilien Bourdaloue le 21 Janvier, trempa son mouchoir dans le sang de Louis XVI après sa décapitation".



Une nouvelle étude est donc entrain de déterminer si cette gourde peut contenir le sang de Louis XVI, qui a été exécuté par la guillotine en 1793.


L'étude montre comment l'analyse génétique peut fournir de nouvelles preuves historiques indépendant des autres sources d'information traditionnelles.

"Il est décrit dans les comptes contemporains qu'il y avait beaucoup de sang dans l'échafaud après la décapitation et que beaucoup de gens allaient là pour tremper leurs mouchoirs dans le sang", explique Carles Lalueza-Fox, auteur principal de l'étude et chercheur à l'Institut espagnol de biologie évolutive (Unitat de Biologia Evolutiva).
Le mouchoir est maintenant absent de la gourde, mais Lalueza-Fox et son équipe ont identifié une substance brunâtre à l'intérieur de celle-ci. Des tests biochimiques ont déterminé que la substance était du sang séché.

Lalueza-Fox se rappelait que le roi était connu pour ses yeux bleus, souvent mis en valeur dans les peintures. Il a alors eu l'idée de rechercher la mutation des yeux bleus dans l'ADN du sang séché. Les scientifiques ont découvert cette mutation dans un gène appelé HERC2.
Les chercheurs ont également analysé d'autres aspects des gènes du sang, tels que son profil d'ADN mitochondrial, le profil de son chromosome Y et quelques autres marqueurs.

Tous ces aspects ont révélé que le profil ADN "trouvé à l'intérieur de la gourde est extrêmement rare chez les Eurasiens modernes", suggérant qu'il pourrait provenir de lignée royale.


"Nous avons effectué une analyse du sang de la «personne» qui est à l'intérieur de la calebasse pour lesquels nous avons des preuves historiques suggérant que ce serait le roi, mais pour preuve définitive nous avons besoin de quelqu'un pour comparer les résultats" ajoute Lalueza-Fox.


Par chance, un organe d'une telle personne existerait: un coeur situé dans une crypte royale française est censé appartenir au fils du roi, Louis XVII, qui est décédé alors qu'il n'avait que 10 ans.


La gourde a aussi, gravés, les noms des figures clés de la période révolutionnaire: Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins, Louis-Sébastien Mercier, Joseph Ignace Guillotin, Maximilien Robespierre, Bernard-René de Launay, Jacques de Flesselles et Joseph Foullon.





«Cela peut paraître étrange aujourd'hui, mais pour une personne assistant à l'exécution, l'une de ces gourdes à poudre était un récipient acceptable pour préserver quelque chose de précieux», explique Lalueza-Fox.


Source:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire