Pages

8.27.2012

Découverte des plus anciennes allumettes

D'après des chercheurs d'Israël, de mystérieux objets d'argile et de pierre du Néolithique pourraient être les plus anciennes allumettes à ce jour.

Les rayures sur les "allumettes" ont conduit les chercheurs à penser qu'elles ont été utilisées pour démarrer des feux

Bien que ces objets cylindriques soient connus depuis un certain temps, ils avaient été interprétés, jusqu'à maintenant, comme des symboles phalliques cultuels.

La nouvelle interprétation des chercheurs signifie que ceux-ci pourraient être la plus ancienne preuve sur la façon dont les feux étaient allumés.

L'étude a été publiée dans la revue Plos One. Le journal rapporte que ces objets ont près de 8.000 ans.


Des allume-feux

Bien que les traces de "pyrotechnie" en Eurasie soient connues depuis 750000 ans, ces conclusions proviennent généralement de la forme des restes du feu en lui-même.

"Nous avons des preuves d'utilisation du feu chez les hommes modernes et les Néandertaliens, avec des cendres et des foyers, mais rien n'a jamais été trouvé sur la façon dont ces feux ont été allumés", explique l'auteur principal de l'étude, le professeur Naama Goren-Inbar de l'Université hébraïque de Jérusalem.

C'est au cours d'une visite au Musée d'Israël à Jérusalem que le professeur Goren-Inbar a reconnu la forme des structures découvertes sur le site archéologique Sha'ar HaGolan: elle y a vu des outils utilisés à des fins autres que  simplement cultuelles.

"J'ai vu cet objet et il m'a immédiatement semblé que c'était très, très semblable à tous les bâtons que vous voyez utilisés dans les exercices d'incendie. J'ai fait le rapprochement et cela s'est mis en place lentement", dit-elle.

En utilisant la microscopie électronique, le professeur Goren-Inbar et ses collègues ont identifié des signes révélateurs sur ces objets en argile cylindriques: ils pourraient avoir été mis en rotation à grande vitesse, générant des frictions pour enflammer de l'amadou.

Ils ont identifié des marques linéaires, ou stries, aux extrémités coniques des cylindres qui auraient été générés en faisant tourner les «allumettes» dans des douilles sur des "planches à feu" trouvées sur d'autres sites.

De la coloration "brunie", évoquant des marques de roussissement, a également été trouvée, ainsi que des rainures: cela a pu être généré par un arc, utilisé pour faire tourner les cylindres.

Cette découverte est étayée par des preuves culturelles connues depuis le Néolithique ainsi que la connaissance des techniques traditionnelles d'allumage de feu.

Cette nouvelle interprétation met en valeur la sophistication technologique des habitants de Sha'ar HaGolan à cette époque.

En outre, la prévalence de ces structures autour d'une vaste zone de la Méditerranée orientale peut indiquer que les allumettes d'argile étaient communes à une période antérieure à d'autres technologies d'inflammation.

Source:

Derniers article sur Israel:

3 commentaires:

  1. Anonyme10:07 AM

    Objets cultuels phalliques ? C'est étonnant la manière dont se font les déductions sur de simples observations sommaires !
    Ce, jusqu'a ce qu'une personne plus curieuse qu'une autre, Mme le professeur Goren-Inbar, ait l'idée de placer l'objet sous un microscope électronique, et la, bingo : nos "phallus" deviennent des allume-feux !!! Comme dans "Le cercle des poètes disparus", disons que toute observation des êtres et des choses dépend du point de vue ou l'on se place, en hauteur, au plus près ou de l'intérieur de préférence.
    Wil Wien :-)

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme8:49 AM

    l'article est amusant en effet sur la sexualisation d'un objet qui n'a peut-être été ni plus ni moins qu'un outil pratico-pratique. Mais il l'est doublement par le commentaire précédent, qui n'est pas non plus exempt d'ambiguïté... en parlant au masculin d'une femme par l'étrange formule "madame le professeur Goren-Inbar". La sexualité était et continue d'être une source de confusion!

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme4:10 AM

    Deuxième commentaire fort pertinent. J'abonde! Il est plus que temps que la langue française cesse de se rebiffer quand il s'agit de nommer des concepts jadis inconcevables, mais maintenant aussi banals qu'une professeure! Sommes-nous en 2021 ou bien en 1921?

    RépondreSupprimer