Les scientifiques semblent s'approcher un peu plus près de la vérité concernant ce qui est arrivé aux habitants de l'Ile de Pâques, dans le sud-est du Pacifique.
Jusqu'ici, des chercheurs ont théorisé qu'une civilisation entière (les Rapa Nui) s'est effondrée soit en raison d'une forte augmentation de la population, soit d'une mauvaise gestion des terres, soit du rat polynésien, ou encore en raison d'une combinaison de ces trois éléments.
D'autres chercheurs ont fait remarquer que la population a pu aussi être décimée par la variole, la syphilis et la tuberculose introduites pas les européens au 18ème siècle.
Mais, d'après Christopher Stevenson, de la Virginia Commonwealth University, et ses collègues, ce qui s'est passé pourrait être encore plus complexe et subtil. Ils suggèrent que "le concept "d'effondrement" est une caractérisation trompeuse des dynamiques de la population préhistorique" sur l'île.
Ils ont analysé un outil d'obsidienne et des échantillons d'éclats d'artéfacts provenant de sites situés dans des zones distinctes de l'île. Ils ont ensuite reconstruit une chronologie reflétant l'utilisation des terres de la région en tenant compte des variations pluviométriques et de la qualité du sol dans les zones d'habitat des Rapa Nui.
"Nous avons distingué des utilisation des terres différentes selon les régions, dans six zones Rapa Nui. Nous nous sommes concentrés sur trois d'entre elles pour lesquelles nous avions l'information sur le climat, les sols et l'utilisation des terres d'après de nombreuses datations par hydratation de l'obsidienne" ont écrit Stevenson et son équipe.
Globalement, les résultats indiquent, avant le contact de la population avec les européens, un déclin de la productivité dans certaines zones à proximité du littoral et de la montagne, et des hausses et baisses post-contact dans d'autres zones.
Les résultats, d'après leur étude, "plaident contre la notion d'un effondrement de toute l'ile avant contact, mais il y a bien eu un déclin de l'utilisation des terres qui fut probablement associé à un déclin de la production de nourriture".
Les Rapa Nui sont un peuple Polynésien qui représente actuellement 60% de la population de l'île de Pâques.
Leurs ancêtres préhistoriques auraient habité l'île entre 300 et 1200 de l'Ere Commune. De nombreux chercheurs suggèrent que les Rapa Nui ont eu d'anciens contacts avec l'Amérique du Sud entre 1200 et 1300 de l'Ere Commune, d'après la présence de la patate douce et de la calebasse sur l'île.
Jacon Roggeveen, un ancien explorateur Hollandais du 18ème siècle, fut le premier Européen à entrer en contact avec les Rapa Nui lorsqu'il arriva sur l'île le 5 Avril 1722.
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Jusqu'ici, des chercheurs ont théorisé qu'une civilisation entière (les Rapa Nui) s'est effondrée soit en raison d'une forte augmentation de la population, soit d'une mauvaise gestion des terres, soit du rat polynésien, ou encore en raison d'une combinaison de ces trois éléments.
D'autres chercheurs ont fait remarquer que la population a pu aussi être décimée par la variole, la syphilis et la tuberculose introduites pas les européens au 18ème siècle.
Les mystérieuses statues Moaï érigées par les Rapa Nui de la préhistoire sur l'ïle de Pâques. Gallor Doval, Wikimedia Commons.
Mais, d'après Christopher Stevenson, de la Virginia Commonwealth University, et ses collègues, ce qui s'est passé pourrait être encore plus complexe et subtil. Ils suggèrent que "le concept "d'effondrement" est une caractérisation trompeuse des dynamiques de la population préhistorique" sur l'île.
Ils ont analysé un outil d'obsidienne et des échantillons d'éclats d'artéfacts provenant de sites situés dans des zones distinctes de l'île. Ils ont ensuite reconstruit une chronologie reflétant l'utilisation des terres de la région en tenant compte des variations pluviométriques et de la qualité du sol dans les zones d'habitat des Rapa Nui.
"Nous avons distingué des utilisation des terres différentes selon les régions, dans six zones Rapa Nui. Nous nous sommes concentrés sur trois d'entre elles pour lesquelles nous avions l'information sur le climat, les sols et l'utilisation des terres d'après de nombreuses datations par hydratation de l'obsidienne" ont écrit Stevenson et son équipe.
Globalement, les résultats indiquent, avant le contact de la population avec les européens, un déclin de la productivité dans certaines zones à proximité du littoral et de la montagne, et des hausses et baisses post-contact dans d'autres zones.
Les résultats, d'après leur étude, "plaident contre la notion d'un effondrement de toute l'ile avant contact, mais il y a bien eu un déclin de l'utilisation des terres qui fut probablement associé à un déclin de la production de nourriture".
Un jardin de pierres Rapa Nui Rock, avec le volcan Poike en arrière plan. Image courtesy of Christopher M. Stevenson.
Les Rapa Nui sont un peuple Polynésien qui représente actuellement 60% de la population de l'île de Pâques.
Leurs ancêtres préhistoriques auraient habité l'île entre 300 et 1200 de l'Ere Commune. De nombreux chercheurs suggèrent que les Rapa Nui ont eu d'anciens contacts avec l'Amérique du Sud entre 1200 et 1300 de l'Ere Commune, d'après la présence de la patate douce et de la calebasse sur l'île.
Jacon Roggeveen, un ancien explorateur Hollandais du 18ème siècle, fut le premier Européen à entrer en contact avec les Rapa Nui lorsqu'il arriva sur l'île le 5 Avril 1722.
Relecture par Marion Juglin
Source:- Popular Archaeology: "Prehistoric Easter Islanders Didn't Experience a Simple Collapse, Say Researchers"
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bonjour, les dates récentes de peuplement sont de l'ordre de 1000 à 1200 A.D, la fourchette à partir de 300 est dépassée depuis bien longtemps.....
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