Le musée de Sulaymaniyah en Irak a découvert 20 nouvelles lignes appartenant à l'ancien poème babylonien.
L’Épopée de Gilgamesh, qui remonte au 18ème siècle avant JC, a été reconstituée à partir de fragments racontant l'histoire d'un roi sumérien voyageant avec un compagnon sauvage: Enkidu.
Les scientifiques étaient bien conscients que de nouveaux fragments du poème pourraient éventuellement être trouvés, et, suite à la guerre en Irak, alors que des pilleurs saccageaient des sites, cela a fini par arriver
Le musée Sulaymaniyaha a acquis une tablette en 2011, dans le cadre d'une collection achetée à un contrebandier. La collection se composait de 80 à 90 tablettes de différentes formes, contenus et tailles. Elles étaient toutes, à un certain degré, couvertes de boue. Certaines étaient intactes, alors que d'autres n'étaient que des fragments.
La localisation précise de leur provenance est inconnue, mais il y a de fortes chances qu'elles aient été mises au jour illégalement dans ce qui est aujourd'hui la province de Babel en Irak.
La tablette se compose de trois fragments joints ensemble, datant de près de 3000 ans sous la période Néo-Babylonienne.
Une analyse faite par Farouk Al-Rawi, de l'université de Londres, a révélé de nouveaux détails concernant le cinquième chapitre du poème. Les nouvelles lignes comprennent la description d'un voyage dans la "Forêt de Cèdres" où Gilgamesh et Enkidu rencontrent des singes, oiseaux et insectes puis tuent un demi-dieu de la forêt nommé Humbaba.
Dans un article, Al-Rawi a décrit l'importance de ces détails: le texte précédemment disponible disait clairement que Gilgamesh et Enkidu savaient, même avant de tuer Humbaba, que ce qu'ils faisaient allait mettre en colère les forces cosmiques qui gouvernaient le monde, et plus particulièrement le dieu Enlil. Leur réaction après l'évènement est maintenant teintée d'un soupçon de culpabilité, lorsqu'Enkidu remarque avec regret que ... "nous avons réduit la forêt en terres désolées".
La découverte du musée apporte une nouvelle lumière sur Humbaba décrit comme un ogre barbare dans d'autres tablettes.
Ces scènes supplémentaires éclaircissent la motivation des personnages, et ajoutent une morale environnementale à l'histoire.
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L’Épopée de Gilgamesh, qui remonte au 18ème siècle avant JC, a été reconstituée à partir de fragments racontant l'histoire d'un roi sumérien voyageant avec un compagnon sauvage: Enkidu.
Les scientifiques étaient bien conscients que de nouveaux fragments du poème pourraient éventuellement être trouvés, et, suite à la guerre en Irak, alors que des pilleurs saccageaient des sites, cela a fini par arriver
Statue de Gilgamesh à Sydney University (Samantha/Flickr/Creative Commons)
Le musée Sulaymaniyaha a acquis une tablette en 2011, dans le cadre d'une collection achetée à un contrebandier. La collection se composait de 80 à 90 tablettes de différentes formes, contenus et tailles. Elles étaient toutes, à un certain degré, couvertes de boue. Certaines étaient intactes, alors que d'autres n'étaient que des fragments.
La localisation précise de leur provenance est inconnue, mais il y a de fortes chances qu'elles aient été mises au jour illégalement dans ce qui est aujourd'hui la province de Babel en Irak.
La tablette se compose de trois fragments joints ensemble, datant de près de 3000 ans sous la période Néo-Babylonienne.
Une analyse faite par Farouk Al-Rawi, de l'université de Londres, a révélé de nouveaux détails concernant le cinquième chapitre du poème. Les nouvelles lignes comprennent la description d'un voyage dans la "Forêt de Cèdres" où Gilgamesh et Enkidu rencontrent des singes, oiseaux et insectes puis tuent un demi-dieu de la forêt nommé Humbaba.
Dans un article, Al-Rawi a décrit l'importance de ces détails: le texte précédemment disponible disait clairement que Gilgamesh et Enkidu savaient, même avant de tuer Humbaba, que ce qu'ils faisaient allait mettre en colère les forces cosmiques qui gouvernaient le monde, et plus particulièrement le dieu Enlil. Leur réaction après l'évènement est maintenant teintée d'un soupçon de culpabilité, lorsqu'Enkidu remarque avec regret que ... "nous avons réduit la forêt en terres désolées".
La découverte du musée apporte une nouvelle lumière sur Humbaba décrit comme un ogre barbare dans d'autres tablettes.
Ces scènes supplémentaires éclaircissent la motivation des personnages, et ajoutent une morale environnementale à l'histoire.
Relecture par Marion Juglin
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Article très intéressant .
RépondreSupprimerPetite faute dans le texte allait mettre en colère plutôt que aller .
Bonjour Axel,
RépondreSupprimerMerci pour la remarque, cela est corrigé !