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2.16.2016

Comment les cultures précolombiennes s'adaptaient au phénomène El Niño...

De nos jours, le gouvernement péruvien investi des millions de dollars pour protéger les communautés et structures vulnérables du phénomène El Niño. Quatorze régions ont ainsi déclaré l'état d'urgence et 63 sites archéologiques ont été choisis pour une protection renforcée pendant ce phénomène climatique.

Mais qu'en était-il des cultures précolombiennes ? Que faisaient-elles pour s'adapter à El Niño ?

Une archéologue américaine, Ari Caramanica, s'est ainsi penchée sur ces anciennes sociétés au Pérou.

Depuis 2008, l'archéologue Ari Caramanica étudie les sites précolombiens au Pérou (Photo:Julio Talledo / El Comercio)

De l'université de Harvard, Caramanica est actuellement une chercheuse membre du Proyecto Arqueoambiental del Sector de Valle Medio de Chicama, Mocán, Complejo Laguna y Tres Cruces. Elle rapporte qu'El Niño est présent sur la côte du nord du Pérou pour au moins 15000 ans, et depuis 5000 avant JC, le phénomène s'amplifie.

Ils ont mené des études dans la pampa de Mocán, à Chicama, où ils ont fait des recherches sur l'utilisation des plantes par les anciennes cultures. Ils ont ainsi étudié les relations entre l'utilisation des plantes et les changements climatiques.

Daprès Caramanica, entre 900 avant JC et 1500 après JC, les Cupisniques, Moches, Chimús, Lambayeques et Incas, ont été confrontés à ce phénomène climatique. Des traces d'utilisation saisonnière d'implantations dans certaines parties des côtes démontrent une adaptation aux effets d'El Niño.

"Les anciens péruviens savaient comment s'adapter à El Niño. C'est un phénomène très compliqué; jusqu'à présent nous ne savons pas où se situeront les inondations importantes. Nous voyons que ces peuples étaient en constant mouvement, et cela est une adaptation basique, même lorsqu'il y avait des destructions sur de grands sites." explique Caramanica.


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