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9.06.2007

Egypte: identification de la momie d'Hatchepsout

Egypte: identification de la momie d'Hatchepsout
MAJ 23/02/17
C'est grâce à des tests ADN et à l'analyse d'une dent que les autorités égyptiennes ont pu déclaré qu'une momie découverte il y a plus d'un siècle était celle de la reine Hatchepsout, l'une des rares femmes pharaons et l'un des souverains de l'Egypte antique les moins connus.
La momie avait été mise au jour sur le site de la Vallée des rois en 1903 mais n'avait pas été identifiée avant d'être amenée il y a deux mois au Musée égyptien du Caire pour analyse.


Selon Zahi Hawass. " Cette découverte archéologique est considérée en Egypte comme la plus importante depuis celle de la tombe du pharaon Toutankhamon en 1922."

Des tests ADN et l'analyse d'une molaire trouvée dans une boîte contenant des organes embaumés de la reine se sont avérés déterminants pour procéder à l'identification. La forme de la dent correspondait parfaitement à un trou dans la mâchoire de la momie.
Hatchepsout, qui se désignait sous le nom de pharaonne, s'habillait comme un homme et portait une barbe postiche, a régné au 15e siècle av. J-C., exerçant plus de pouvoir que deux autres femmes célèbres de l'Egypte antique: Cléopâtre et Néfertiti.

Lorsque son règne a pris fin, toutes les traces de la souveraine de la 18e dynastie ont mystérieusement disparu, y compris sa momie.

Les experts avaient initialement mené l'enquête pour déterminer si une autre momie, conservée au Musée égyptien depuis des décennies et considérée depuis longtemps comme la nourrice de la reine, n'était pas en fait celle d'Hatchepsout.

D'après l'égyptologue Donald P. Ryan, la momie identifiée comme étant Hatchepsout est celle d'une femme obèse, morte à l'âge d'une cinquantaine d'années, qui souffrait probablement de diabète et d'un cancer du foie. Sa main gauche est placée contre sa poitrine, un signe d'appartenance à la famille royale dans l'Egypte ancienne.

De l'ADN d'os prélevé sur la hanche et le fémur de la momie a été comparé à des échantillons provenant de la grand-mère d'Hatchepsout, Amos Nefreteri, explique la spécialiste de génétique moléculaire égyptienne Yehia Zakaria Gad.
Le biologiste moléculaire Scott Woodward, directeur de la Fondation de généalogie moléculaire Sorenson à Salt Lake City, se montrait toutefois prudent car: "Obtenir de l'ADN à partir d'une momie est un processus très difficile".

M. Hawass, qui dirige les recherches, a créé un laboratoire ADN dans les sous-sols du Musée du Caire avec une équipe internationale de scientifiques.

Hatchepsout aurait volé le trône à son jeune beau-fils, Thoutmosis III. Son règne de 21 ans fut le plus long parmi les reines de l'ancienne Egypte, s'achevant en -1483 avant J-C.

Le site antique de Thèbes, sur la rive gauche du Nil dans l'actuelle ville de Louxor, abrite un temple funéraire construit en hommage à Hatchepsout, au milieu de la Vallée des rois et de la Vallée des reines. Après la mort de la souveraine, son nom a été effacé des écrits officiels suite à une probable vengeance de son beau-fils. Elle fut l'un des pharaons bâtisseurs les plus prolifiques...

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