12.27.2014

Des pièces d'échecs du Moyen Age découvertes à Northampton

Les archéologues ont découvert deux pièces d'échecs médiévales en bois de cervidés au cours de la fin d'une fouille dans le centre de Northampton, en Angleterre.


 Les fouilles ont eu lieu dans la rue St John. L'archéologue Jim Brown a dit que les pièces étaient des "preuves évidentes" de la demande pour des "produits de plaisir" du milieu à la fin du 12ème siècle à Northampton.

La plus grande pièce était probablement un fou, haut de 60mm, et la seconde devait être la partie supérieure d'un roi (elle mesure 30mm).
Mr Brown, du Museum of London Archaeology, a expliqué que ces pièces d'échecs ont été trouvées parmi des os et ramures, et semblent avoir été jetées lors de leur fabrication.

"Ce sont des preuves manifestes du travail du bois de cervidés et d'os dans la ville, afin de créer un produit de loisir. Il a fallu beaucoup d'efforts pour tailler et finir ce genre d'objet, donc cela devait être quelque chose que l'on payait et qui était fait par un artisan. Il est presque certain que nous publierons quelque chose au sujet de ces pièces, car cela intéressera les chercheurs concernés par l'histoire des jeux de société " a ajouté Brown.

Les fouilles ont déjà révélé un four à malt, des fragments d'habits et un four à pain.

Relecture par Marion Juglin
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12.18.2014

Des archéologues trouvent un temple utilisé par d'anciens chasseurs de requin au Pérou

Au nord du Pérou, les archéologues ont découvert un temple utilisé par les pêcheurs qui allaient en mer pour chasser le requin, il y a 3500 ans.

Le temple a été mis au jour à Pampas Gramalote, une commune près de Huanchaco, un lieu de pêche et de surf au nord de Trujillo.




Les archéologues pensent que les premiers pêcheurs de Gramalote  utilisaient le temple il y a 3500 ans pour faire des rituels avant de partir en mer.

Le temple comprenait des zones privées reliées entre elles par des couloirs. Il y avait aussi les restes des corps de trois enfants, probablement sacrifiés: c'était une pratique courante dans les civilisations ultérieures dans cette région.

Il y avait aussi des traces indiquant  qu'il y avait un feu dans le temple, qui, selon les spécialistes, a dû brûler sur une longue période de temps, voire des années.
Des foyers similaires dans des temples ont été trouvés dans d'autres anciennes civilisations, dont le site d'El Paraiso à Lima vieux de 5000 ans.

 Avant la découverte du temple, les archéologues pensaient que les pêcheurs marchaient sur une longue distance jusqu'à un site situé au centre d'une vallée environnante, afin d'apporter des offrandes aux dieux.

L'archéologue Gabriel Prieto, doctorant à Yale, estime que tous les hommes du village étaient des pêcheurs, mais que seuls quelques-uns commencèrent progressivement à mener des rituels religieux: "Nous pensons qu'à Gramalote, il n'y avait pas de prêtres à temps plein comme à Huaca de la Luna des siècles plus tard; mais ils étaient dans un processus de changement".

Pampas Gramalote est un site extraordinaire, mais, comme beaucoup de sites au nord du Pérou riche en héritage préhispanique, l'extension urbaine a sérieusement empiété sur la zone.

Pour prospecter le site, Prieto et son équipe travaillent avec l'aide de l'Initiative de Conservation Durable. Ils incorporent la population locale dans le processus, non seulement dans les travaux sur le site, mais aussi dans la création et le développement d'un centre touristique, d'un magasin et d'un parc culturel.

Relecture par Marion Juglin

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12.16.2014

Découverte d'une nouvelle partie d'Ostie: l'ancien port romain de la Rome Antique

Une partie "cachée" de l'ancien port d'Ostie a été mise au jour et est "plus grande que Pompéi" a déclaré la surintendance archéologique de Rome.

Ces résultats exceptionnels révèlent que Rome était divisée en deux par le Tibre au premier siècle avant JC. Cette importante découverte, comprenant des tours et des entrepôts ainsi que des murs d'enceinte, se situe à l'extrémité sud-ouest de Rome.

 La carte "secrète" de l'antique Ostie.

Des experts d'Italie et d'Angleterre ont participé à cette découverte. Ils ont utilisé un équipement spécial pour identifier les anciens murs enterrés, les aménagements routiers et les structures enfouies sous terre.

D'après Barbera Mariarosaria, superintendante du Patrimoine Archéologique de Rome, cela apporte un nouvel éclairage sur l'importance d'Ostie dans le commerce aux cours des 200 premières années du millénaire: "la présence de grandes zones de stockage dans la partie Nord d'Ostie sur le Tibre rouvre la question de l'importance du commerce sur les rives de la rivière, " à l'endroit où le Tibre se jette dans la mer.

Ostie, que certains amateurs de la Rome Antique préfèrent à Pompéi, a apporté des découvertes surprenantes au cours de ces dernières années. En juillet 2013, un mausolée romain et une domus (habitation) émergeaient d'un "mini dépotoir" de boites de conserves dans un parc de l'ancien port.
En 2011, Un navire romain était découvert près du port antique.


Les découvertes ont été présentées par Paola Germoni, directrice de la superintendance archéologique d'Ostie, et le directeur de l'Institut Americain pour la Culture Romaine, Darius Arya.

Germoni a expliqué que les deux instituts ont travaillé avec des étudiants de 14 universités américaines des deux côtés du parc: "ils ont trouvé un mausolée circulaire recouvert de blocs de travertin (tuf calcaire) dont la phase initiale se situe entre la fin du premier siècle avant JC et le début du premier siècle après JC; il y a eu des phases de réutilisation jusqu'au cinquième siècle de notre ère. De plus, une structure murale de l'antiquité tardive a été découverte, sous l'humus du parc et sous la décharge illégale de déchets, révélant un dallage couvert de marbre portant un beau polychrome et datant du 4ème/5ème siècle après JC. Nous pensons que c'était une domus, dont l'état du dallage révèle un certain raffinement."

Il y a plus de deux ans, en 2011, un navire romain était découvert près du port antique. Cette découverte avait donné à réfléchir sur l'emplacement exact du port où la plus grande flotte de l'empire romain était en poste et par lequel les marchandises entraient et sortaient de la capitale impériale.

"Cet important résultat nous en dit beaucoup sur l'ancien littoral et sur ce qui est arrivé il y a 2000 ans" ajoute Galan.

Les archéologues s'attendaient à découvrir quelque chose dans la zone lorsqu'un important pont routier allait être reconstruit; ils avaient alors lancé le programme "archéologie préventive".

La directrice du site, Germoni, a souligné que ce type de travail "nous permet de combiner la demande de conservation des anciens artéfacts avec les besoins du grand public. La découverte ferait revenir l'ancienne ligne des côtes à près de quatre kilomètres de là où elle se situe maintenant."

Le limon et les mouvements de la rivière ont repoussé la zone de l'ancien port, qui est aujourd'hui un site archéologie majeur appelé Ostia Antica: la ville Romaine la mieux préservée en dehors de Pompéi.


Anna Maria Moretti, Superintendante en archéologie pour Rome et Ostia Antica, a ajouté que le bateau découvert était "une nouveauté car à cette profondeur, environ 4 mètres sous terre, nous n'avons jamais trouvé de bateau mais seulement des restes de bâtiments et une seule structure."
Des restes de cordes et de câbles ont aussi été trouvés dans le bateau

L'ancienne Ostie Romaine, à l'embouchure, depuis déplacée, du Tibre, était un complexe immense construit sous l'Empereur Claudius et s'appelait Portus.

Le port a été agrandi sous les empereurs Trajan et Hadrien et a souvent servi de base pour les grandes expéditions de l'empire.

Ostie servait aussi d'entrepôt pour canaliser l'immense richesse, de céréales et d'autres fournitures nécessaires pour nourrir les appétits de la ville impériale.

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12.08.2014

Plus de 50 géoglyphes découverts au Kazakhstan

Plus de 50 géoglyphes de différentes tailles et formes, dont un immense swastika, ont été découverts au nord du Kazakhstan en Asie Centrale.

Ces grandes structures, qui sont la plupart du temps des monticules de terre, rappellent l'art paysager très connu dans la région de Nazca au Pérou.



Photo credit: Image copyright DigitalGlobe, courtesy Google Earth, via Live Science 
 
Découverts grâce à l'utilisation de Google Earth, ces géoglyphes ont différentes formes géométriques, comprenant des carrés, des cercles, des croix et des swastikas. Leur diamètre varie de 90 à 400 mètres.

S'ils sont difficiles à voir au sol, ils sont facilement repérables depuis le ciel.

Au cours de l'année dernière, une expédition archéologique de l'Université Kostanay du Kazakhstan, en collaboration avec l'Université de Vilnius en Lituanie, a étudié ces géoglyphes.

L'équipe, qui a mené des fouilles archéologiques, des relevés au radar à pénétration de sol, des photographies aériennes et des datations, a présenté ses résultats à la réunion annuelle de l'European Association of Archaeologists à Istanbul.

Beaucoup de géoglyphes ont été faits en tertres de terre, bien que l'un d'eux, un swastika, était fait en bois.
[Images: copyright DigitalGlobe, via Google Earth]

Les fouilles archéologiques ont mis au jour les restes de structures et de foyers sur les sites des géoglyphes, ce qui suggère que des rituels y avaient lieu, d'après l'archéologue Irina Shevnina et Andrew Logvin, de l'Université de Kostanay.

D'anciennes tribus ont pu utiliser les géoglyphes pour marquer la propriété du territoire, supposent les chercheurs. "Pour le moment, nous ne pouvons dire qu'une seule chose: les géoglyphes ont été construits par un ancien peuple. Par qui et dans quel but, cela reste un mystère" ajoutent Shevnina et Logvin.

La raison pour laquelle les constructeurs ont utilisés des formes géométriques est aussi un mystère, même si le swastika est un ancien symbole à travers l'Europe et l'Asie.

[Images: copyright DigitalGlobe, via Google Earth]

Les Géoglyphes dans le monde.

Bien que les Lignes de Nazca soient les géoglyphes les plus célèbres au monde, les recherches archéologiques ont montré qu'ils ont été construits dans de nombreuses régions autour du monde par différentes cultures.

Ainsi, au Moyen Orient, les archéologues ont trouvé des milliers de structures en forme de roue, facilement identifiables depuis le ciel, mais difficiles à voir au sol.

Récemment en Russie, les archéologues ont mis au jour un géoglyphe en forme d'élan qui serait plus ancien que les Lignes de Nazca.

D'anciens géoglyphes ont aussi été observés dans de nombreux autres pays, dont le Royaume Uni, le Brésil et même le sud-ouest des Etats-Unis.

L'utilisation de Google Earth, ces dernières années, a aidé les chercheurs professionnels, mais aussi amateurs, à détecter et étudier ces structures énigmatiques.

Relecture par Marion Juglin
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12.04.2014

Des haches de guerre Teutoniques trouvées dans une forêt polonaise

Trois haches Teutoniques du Moyen Age tardif ont été trouvées par des ingénieurs enlevant des obus de la deuxième Guerre Mondiale dans la forêt du district de Wipsowo.

Photo: PAP 2014 / Tomasz Waszczuk

Les ingénieurs sont tombés sur ces anciennes haches par hasard, en faisant des recherches aux détecteurs de métaux dans les bois.

Ces armes ont été identifiées par un archéologue comme étant des haches de guerre Teutoniques du médiéval tardif.

Les haches en fer étaient proches les unes des autres, enterrées peu profondément entre les racines des arbres. "On peut supposer que c'est le dépôt de quelqu'un en attendant des jours meilleurs. Peut-être que la personne a volé ces armes, les a cachées et n'est jamais retourné sur place" a dit Agata Trzop-Szczypiorska, responsable de la supervision archéologique du travail des ingénieurs.

D'après l'archéologue, le nettoyage de la forêt des obus non explosés a juste commencé, aussi il pourrait y avoir d'autres découvertes.

Après la fin des travaux, les haches Teutoniques seront préservées et données au Musée de Warmia et Mazury à Olsztyn.

Maciej Gorczyca of Telkaz, directeur des travaux d’ingénierie dans la forêt du district de Wipsowo, a précisé qu'environ 95 hectares de forêt vont être nettoyés d'ici l'automne 2015.

Les ingénieurs ont trouvé des milliers de pièces d'artillerie de différents calibres. "Probablement que lorsque les Allemands battirent en retraite, avant l'arrivée de l'Armée Rouge en 1945, ils ont fait sauter leur stock de munitions. La force de l'explosion a tout éparpillé dans les alentours", a ajouté Gorczyca.

Il a précisé que les obus non explosés que son équipe a trouvé étaient rouillés, mais armés de détonateurs, et donc dangereux.

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12.01.2014

Un géoglyphe Wari découvert dans le sud du Pérou

Des archéologues menant des investigations, dans la région d'Arequipa au Pérou, ont découvert un grand géoglyphe fin 2013.

Source:   (Photo: Peru21)

Le géoglyphe mesure approximativement 60 mètres sur 40 mètres et se trouve dans la province de Caylloma.

Ces investigations archéologiques ont été menées à la demande du "Consorcio Angostura – Siguas", une entreprise agro-industrielle qui gère des projets d'irrigation dans la région.

L'entreprise a demandé cette étude afin de recevoir un certificat du Ministère de la Culture mentionnant qu'il n'y avait pas de sites archéologique dans cette zone, ce qui leur permettait d'y continuer leur projet d'irrigation.

Les spécialistes estiment que le géoglyphe a été créé par des membres de la culture Wari, entre 1200 et 1300 après JC.

Il a été surnommé "Gross Munsa" et il est le seul géoglyphe connu dans l'Arequipa.

Les fouilles ont aussi révélé divers objets qui devraient permettre de mieux connaitre les pratiques et la culture des Wari.

Relecture par Marion Juglin
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11.26.2014

Ötzi: de l'ADN non humain dans l'échantillon d'un os

Le génome humain d'Ötzi, la momie vieille de 3500 ans,  a été décodé à partir d'un échantillon d'os de la hanche.

Ce minuscule échantillon a pu fournir de nombreuses informations alors qu'il pesait moins de 0,1gr.

Une équipe de scientifiques de l'EURAC, à Bolzano, ainsi que leurs collègues de l'université de Vienne ont identifié de l'ADN non humain dans l'échantillon. Credit: Frank Maixner (EURAC)

Une équipe de scientifiques de l'EURAC de Bolzano, avec des collègues de l'Université de Vienne, ont analysé avec succès de l'ADN non humain dans l'échantillon. Ils ont trouvé des traces de présence de Treponema denticola, une bactérie qui peut être pathogène et être impliquée dans le développement de maladies parodontales.

Ainsi, juste en regardant l'ADN, les chercheurs ont pu poser un diagnostic à partir d'un CT scan fait l'année dernière et qui avait montré que l'Homme des Glaces souffrait de périodontite.

Beaucoup de ce que nous savons d'Ötzi, par exemple à quoi il ressemblait ou le fait qu'il souffrait d'intolérance au lactose, provient d'un petit échantillon d'os qui a permis de décoder son patrimoine génétique.  

Cette fois, l'équipe de scientifiques a examiné de plus près cette partie de l'échantillon comprenant de l'ADN non humain.

"Ce qui est nouveau c'est que nous n'avons pas procédé à une analyse directe de l'ADN mais plutôt étudié l'ensemble du spectre de l'ADN, afin de mieux comprendre quels organismes étaient dans cet échantillon et quelle était leur fonction potentielle" explique Frank Maixner, de l'EURAC, l'Institut pour les Momies et l'Iceman de Bolzano.

"Cet ADN 'non humain' dérive principalement d'une bactérie vivant normalement sur et dans notre corps. Ce n'est que l'interaction entre certaines bactéries ou un déséquilibre au sein de cette communauté bactérienne qui peut provoquer certaines maladies. Aussi, il est très important de reconstruire et comprendre la composition de cette communauté bactérienne en analysant ce mélange d'ADN." a ajouté Thomas Rattei, Professeur de Bioinformatique au Département de Microbiologie et Science de l'Ecosystème à l'Université de Vienne.


C'est à l'improviste que l'équipe, spécialisée en microbiologie et en bioinformatique, a détecté, dans le mélange d'ADN, la présence importante d'une bactérie particulière: la Treponema denticola.

Cette découverte confirme donc le diagnostic de la tomodensitométrie comme quoi Ötzi soufrait de périodontite.

Ce qui est encore plus surprenant, c'est que l'analyse d'un minuscule échantillon d'os peut encore, même après 5300 ans, apporter l'information que ce pathogène opportuniste semble s'être diffusé par l'intermédiaire de la circulation sanguine depuis la bouche jusqu'à l'os de la hanche.

En outre, les recherches ont montré que ces éléments de la microflore commensale buccale humaine étaient de vieilles bactéries qui n'ont pas colonisé le corps après sa mort.

En plus de ce pathogène opportuniste, l'équipe de scientifiques, menée par Albert Zink, directeur de l'EURAC, a aussi détecté une bactérie du genre Clostridia dans l'échantillon d'os de l'Iceman à l'état dormant.

Dans des conditions anaérobiques, cependant, ces bactéries peuvent se réactiver et dégrader les tissus.

Cette découverte pourrait ainsi être importante pour la conservation de cette momie mondialement célèbre: "Cette trouvaille indique que des conditions modifiées pour préserver la momie du glacier,  par exemple lors du passage à une atmosphère à base d'azote couramment utilisée pour les objets de valeur culturelle, il faudra aussi faire une préservation au niveau microbiologique." explique l'équipe de scientifiques qui va maintenant regarder de plus près le microbiome d'Ötzi.

Relecture par Marion Juglin
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