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1.07.2013

Gergovie, une hypothèse surprenante !

Je vous présente aujourd'hui une nouvelle hypothèse sur la localisation de Gergovie. Je laisse la plume à l'un de ses auteurs, Baptiste Granjon, pour vous la présenter...

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Gergovie Hypothèse Vellavie.

En recherchant la raison de la transformation de la lettre « W » en « G » dans de nombreux mots et noms Français comme William et Guillaume, vespa et guêpe, nous avons rapproché les noms Vellavi et Gergovie. 
Cette hypothèse va bien sur en étonner plus d’un mais elle nous a permis d’arriver
sérendipitement sur un oppidum en pays Vellave.

Grâce à Google Hearth, sachant que César venait du Nord pour aller à Gergovie, on a survolé la Loire qui nous a directement amené sur un premier oppidum à St Maurice de Lignon. Un oppidum immense de 1800 ha. Ceux de la Limagne ne dépassent pas les 150ha, mais pourquoi pas ! 
Armé du portrait-robot d’Andreas Palladio dessiné au XVIème siècle, nous n’avons trouvé que des similitudes. 
Un 2eme portrait-robot plus exploitable, dessiné par Mrs Renaud et Zaballos nous a encouragé dans notre hypothèse. Mais cela ne nous suffisait pas, pour valider ce site.
 (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

César dans La guerre des Gaules ne décrit jamais la géographie de ses déplacements, sauf quand il y a des périples militaires. Par contre la géographie de la bataille y est très précisément décrite, surtout en ce qui concerne Gergovie, où, une vingtaine de chapitre y est consacré. Dans « La guerre des Gaules » Livre VII du chapitre 35 au chapitre 55.
Cela ne suffit pas pour autant à le valider, la bataille doit y être lisible en effet, on ne peut pas justifier une charge de cavalerie sur un terrain trop pentu, créer une diversion sur un oppidum trop petit. On doit également pouvoir expliquer l’importance des annotations de César qui paraissent anodines.
Tous ces détails sont aujourd’hui réunis sur un oppidum Auvergnat, « le plateau de Saint Maurice de Lignon en Haute Loire ».

Nous avons noté tous les 21 détails géographiques que César donne dans « La guerre des Gaules ». Un par un, nous les avons étudiés et superposés sur notre site de St Maurice. Tous collent à la peau de notre oppidum. Les traces des deux tranchées, leurs bonnes largeurs, nous avons même découvert une fosse qui a pu permettre depuis le grand camp de César, la descente dans ces deux tranchées. Fosse dont César ne parle pas mais dont l’existence nous est soudain apparue indispensable. 

Tous ces détails sont soigneusement notés sur notre site diffusé sur internet http://www.gergovie-celtic-awards.com/
On tient à noter que tous les détails sont pris sur des traductions prélevées sur la toile, sur des portraits robots que nous n’avons pas fait. C’est ce qui, à la différence des autres sites, nous démarquent d’une interprétation personnelle qui nous aurait permis d’adapter le site de St Maurice de Lignon aux textes de César.


A St Maurice, on n’adapte pas le texte au site, c’est le site qui s’adapte aux textes.
 
Il y a une question qui s’impose au lecteur de ces quelques lignes, « vous supposez Gergovie à St Maurice, pourquoi est ce que les autorités de tutelles ne s’intéressent pas à ce site ? » La réponse est très simple, allez voir le combat que mènent les gérants du site d’Alésia du Juras contre le dictat des ministères de tutelles qui ont validés Alésia en cote d’Or.

Alésia ; Avec un minimum de logique, sachant que César, réfugié à Langres fuyant vers la Suisse à travers le pays des Mandubiens (Juras) n’est pas allé faire un détour de 2x 200 km en Bourgogne pour trouver Alésia. Cet oppidum ne peut qu’être sur le trajet Langres-Genève. Tracez sur Google earth ce parcours puis déclarez ‘marcheur’, la route qui se trace, elle passe naturellement à Chaux des Crotenay. Si Mr Berthier avait eu Google, il aurait gagné beaucoup de temps. Napoléon III avait fait valider Alésia à Alise Sainte Reine en cote d’or et depuis 150 ans rien ne doit plus bouger, du moins administrativement parlant. Invalider Alise Ste Reine serait un camouflet pour tous ceux qui y ont fait investir l’argent des contribuables dans un musée gigantesque.


Sur ces quelques photos d’oppida, le carré blanc représente une surface de 2km / 2km correspondant à l’espace minimal requis pour contenir 40 000 guerriers chevaux, équipages etc. Chacun ne disposant que d’une surface de 10m / 10m seul St Maurice peut accueillir cette population.
Le même carré est dessiné sur les 2 sites d’Alésia où, 80 000 combattants occupent l’oppidum. C’est chaud pour qu’Alésia soit à Alise…



Ci-dessous l’oppidum de St Maurice superposé à un portrait robot


N’oubliez pas

Granjon Baptiste et Jouen Jean Paul

11.09.2011

Le Sanctuaire Arverne de Corent d'un point de vue Archéoastronomique

Le site archéologique du Puy de Corent se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand en Auvergne. Au premier siècle avant notre ère, il fut le siège d'une grande ville gauloise : un oppidum vaste de plusieurs dizaines d'hectares, dont l'importance est signalée par la présence de milliers de pièces de monnaie et de tessons d'amphores à vin importées d'Italie.

L'ampleur des vestiges et la richesse des objets retrouvés identifient le site de Corent à la capitale politique et économique du peuple arverne avant la conquête romaine.

David Romeuf, membre du L.U.E.R.N et de l'A.R.A.F.A, propose une interprétation archéoastronomique de ce site arverne. Comme il l'explique lui-même: "mon intérêt pour l'Astronomie et la période Gauloise Arverne m'a naturellement conduit à m'interroger sur un éventuel lien entre le Sanctuaire latènien de Corent et le Ciel. Je livre ici quelques remarques qui me paraissent assez troublantes pour être relatées mais pour l'instant sans aucune certitude scientifico-archéologique issue de mobiliers ou textes antiques. Je l'exprime bien fermement : ma démarche est uniquement archéoastroNomique"

Le sanctuaire de Corent

Il explore principalement deux pistes:
  • D'une part, il y a aurait une corrélation ou une relation possible entre les données topo-astronomiques (axe fondateur + axe principal de la porte) et les préférences sacrificielles, spécifiques au site, révélées par les fouilles.
  • D'autre part, l'orientation principale pourrait être mise en rapport avec la célébration (ou le repérage) des fêtes celtiques (Puy de Saint-Romain, Soleil, Sirius).


Le plan des fouilles révèle plusieurs directions remarquables dans la construction et l'orientation du Sanctuaire.


Plan des fouilles sur lequel David Romeuf a reporté les lignes de directions significatives.

Le Sanctuaire Arverne de Corent semble être axé avec le Soleil et le Puy de Saint-Romain pour les dates mentionnées des quatre principales fêtes celtiques (dont il n'y a pas de certitude concernant leur célébration en Gaule).
L’étoile la plus brillante du ciel –Sirius- se rajoute aux festivités.

L'axe fondateur du sanctuaire semble dirigé vers le lever apparent de Capella, et celui de sa porte vers le lever de la constellation du Bélier. Capella et le Bélier se levait simultanément de manière héliaque début août et début mai. (Ce point est discuté à la fin de l’article). Ainsi une corrélation pourrait être envisagée entre les orientations topo-astronomiques et les préférences sacrificielles pratiquées dans ce sanctuaire (moutons et chèvres).

D’autres orientations secondaires avec des étoiles de première grandeur et un objet remarquable sont aussi discutées (Capella, Véga, Deneb, Hamal et l'amas M45 dans les Pléiades).

Après un développement fouillé et rigoureux de son argumentation, il en arrive à la conclusion suivante:
"Soit l'orientation du Sanctuaire est une simple coïncidence totalement involontaire de la part des gaulois, car ils n'avaient même pas remarqué ces synchronismes (...) Soit l'orientation est volontaire de la part des gaulois pour marquer le début des fêtes Celtes (...). Si l'orientation est volontaire, différente des classiques équinoxes et solstices, alors le site d'implantation fut délibéré, choisi, connu et repéré auparavant par des initiés."


Reférez-vous à l'article de David Romeuf, pour des explications plus complètes quant à sa théorie: Le Sanctuaire Arverne de Corent et l'Astronomie ?


Corent dans l'actualité:

Dernier article sur les Celtes:

Dernier article sur les Gaulois:

2.10.2007

Mise au jour d'une pratique funéraire inconnue en Gaule Romaine


Une équipe de l’Inrap a mis au jour les vestiges d’une pratique funéraire inconnue en Gaule romaine à Evreux (Eure)

La nécropole antique est installée à flanc de coteaux, en dehors de la ville, respectant ainsi la loi des Douze Tables en vigueur, le long d’un axe de communication reliant Evreux à Chartres.

A ce jour une quarantaine de sépultures à inhumation ont été dégagées. Deux d’entre elles peuvent être attribuées au IIIème siècle, un vase en céramique caractéristique de cette période étant associé aux défunts. Les autres sujets seront datés par carbone 14.
Cette portion de la nécropole contient essentiellement des adultes, des nouveaux-nés et quelques sujets de moins de 10 ans.

"C'est la première fois que l'on trouve quelque chose de semblable", relève Christian Goudineau, professeur au Collège de France et spécialiste de l'archéologie de la Gaule.

L'une des particularité est que la densité des sépultures se recoupent pour la plupart et aucun agencement spatial ne semble exister. Les sujets sont d’ailleurs enterrés la tête au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest.
De nombreux défunts adultes sont inhumés en position atypique : plusieurs d’entre eux sont sur le ventre, un individu présente une forte contrainte au niveau du membre supérieur droit (le coude droit étant placé en arrière de l’épaule gauche), un autre a été enterré avec les membres inférieurs hyper fléchis, etc.
L'autre particularité est le dépôt de quartiers de chevaux dans la plupart des sépultures, fait unique en France. Il s’agit le plus souvent de crânes ou de quartiers de rachis.
Une structure a cependant livré trois chevaux quasiment complets déposés simultanément les uns au dessus des autres. Les ossements d’équidés ont été déposés directement au contact des défunts, ou dans le remplissage des fosses.


"Chez les Romains, tout est très organisé et assez strict. On sait normalement à l'avance à peu près ce que l'on va trouver. Ici, pas du tout. Bien au contraire", explique Sylvie Pluton-Kliesch, la responsable du chantier.

D'après les premières constatations il ne s'agit pas de sépultures liées à un fait guerrier, à une épidémie ou à une offrande alimentaire: en effet, il n'y a pas de trace de coup sur les ossements. De plus, à cette époque, romaine, le cheval n'est plus consommé...

Faut-il envisager la présence d’une population particulière, soit par son origine, soit par sa religion ou son corps de métier ?

Les fouilles à venir apporteront sûrement plus d'éléments de réponse...

Source:
  • INRAP: "Des chevaux et des hommes : une pratique funéraire inconnue en Gaule romaine"