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9.27.2022

Une cogue médiévale découverte au large de la Suède

L'épave médiévale a été retrouvée près de l'île de Dyngö, qui fait partie de la province de Bohuslän près de la frontière avec la Norvège. Elle a été découverte lors d'inspections de plongée archéologiques menées l'année dernière par l'Université de Göteborg.

Une cogue médiévale découverte au large de la Suède 
Une enquête sous-marine a révélé que les lourdes boiseries du navire coulé étaient principalement des charpentes et des planches dépassant des sédiments au fond de la mer. Photo: Staffan von Arbin/Université de Göteborg.
 

Les chercheurs ont conclu que le navire était une cogue, un type de navire populaire utilisé dans l'Europe du Nord au Moyen Age.

 

Le navire a été nommé "Dyngökoggen". 

"L'épave est faite de chênes coupés entre 1233 et 1240, il y a donc près de 800 ans", explique Staffan von Arbin, archéologue maritime à l'université de Göteborg.

Les recherches archéologiques montrent que la section de coque restante mesure environ 10 mètres de long et 5 mètres de large. Staffan von Arbin pense cependant qu'à l'origine, le navire aurait fait jusqu'à 20 mètres de long. L'analyse des échantillons de bois montre que le navire a été construit avec des chênes du nord-ouest de l'Allemagne.

On ne sait pas encore pourquoi le navire a coulé au large des côtes suédoises, mais une étude du navire montre clairement des indications d'un incendie intense. 

"Peut-être que le navire a été attaqué par des pirates ?" suppose Arbin, "Des sources écrites nous disent que la côte sud de la Norvège, y compris le Bohuslän, a connu des périodes d'intense activité de pirates au Moyen Âge."

 

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11.16.2017

Un bateau de guerre du 17ème siècle découvert dans le centre de Stockholm

Des archéologues suédois pensent avoir identifié une épave trouvée dans le centre de la capitale suédoise. Ce serait le Sceptre, un navire de guerre vieux de plus de 400 ans, construit en 1615, et l'un des fleurons de la flotte du roi Gustave II Adolf.

Un bateauu de guerre du 17ème siècle découvert dans le centre de Stockholm
Les restes du bateau. Photo: Johan Runer

L'épave a été mise au jour cet été lors des rénovations des quais sur l'îlot Skeppsholmen. D'après l'archéologue marin, Jim Hansson: "nous avons été très surpris, car nous avons d'anciennes cartes montrant des épaves du début des années 1800, et il semble que les épaves plus anciennes n'apparaissent pas sur ces cartes".

Les restes mis au jour comprennent une section du bateau de deux mètres depuis la quille et des parties de la traverse. "Cela est très bien conservé. C'est seulement le niveau du premier pont, mais on peut encore voir les marques de coupe des haches sur le bois." ajoute l'archéologue, "Nous avons pris des échantillons chronologiques cet été et nous avons reçu les résultats qui montrent que le bois est le chêne de Suède, et qu'il a été coupé en hiver entre 1612 et 1613, ce qui est une mesure très précise. Nous avons ensuite cherché sur les listes des bateaux de guerre fabriqués à l'époque, et nous avons trouvé qu'il y avait quatre grands navires qui avaient été construits." continue Hansson, ajoutant que par élimination il ne restait que le Sceptre.


Une autre vue du bateau. Photo: Jim Hansson/Stockholm Maritime Museum

Le Sceptre fut bâti par le constructeur de bateau hollandais Isbrand Johansson; il pesait 800 tonnes et portait 36 canons. Il a eu une vie mouvementée, dont un voyage en 1621 lorsqu'il fit partie d'une flotte de 148 navires pour tenter de conquérir Riga (en Lettonie), avec le roi à son bord; mais il ne parvint qu'à Pärnu (Estonie) après avoir été pris dans une tempête.

En 1639, il est retiré et délibérément coulé à Skeppsholmen pour faire partie des fondations d'un nouveau chantier naval en cours de construction sur l'îlot dans le centre de Stockholm à l'époque; c'est en quelque sorte, les méthodes de recyclage du 17ème siècle...


Un cimetière d'épaves dans la capitale


Les navires historiques sont des découvertes fascinantes, mais pas inhabituelles à Stockholm. J'avais déjà publié un article en 2010 sur une découverte de ce genre dans la ville: "Une mystérieuse épave de navire dans le centre de stockholm".

"C'est très étrange, et presque un mystère, que tant de ces navires de guerre aient été oubliés; et pourtant, ils sont bien là. Lorsqu'ils n'ont pas d'histoire dramatique sur la façon dont ils ont coulé, ils sont simplement oubliés. Il doit y en avoir probablement d'autres dans les eaux environnantes dont on a jamais entendu parler." raconte Hansson.

"C'est une découverte réellement importante car le bateau est de la génération avant le Vasa, aussi nous pouvons voir les techniques de construction qui étaient utilisées, et cela peut aider à comprendre ce qui s'est mal passé à avec le Vasa" ajoute-t-il en faisant référence au célèbre bateau de guerre suédois qui coula lors de son voyage inaugural en 1628. Il fut récupéré plus tard, et a été trouvé en grande partie intact: il est ainsi devenu depuis l'une des attractions touristiques les plus populaires en Suède.

Le Vasa dans son musée

Cependant le Sceptre ne deviendra pas une nouvelle attraction dans le style du Musée Vasa: la conservation du Vasa revient si chère qu'il faudrait trouver un navire vraiment spectaculaire pour faire la même chose.

Des photographies 3D de l'épave ont été faites et il a été correctement documenté. De plus, avec les données historiques, ont peut déjà en dire beaucoup sur ce bateau. Pour le moment, l'épave a été laissée à peu près au même endroit et les archéologues restent sur place pendant que les travaux de rénovation se poursuivent afin de récupérer tous les autres trésors marins.


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9.18.2017

La célèbre tombe d'un guerrier Viking était celui d'une guerrière

La guerre n'était pas une activité exclusivement masculine dans le monde Viking. Une nouvelle étude menée par des chercheurs des universités de Stockholm et d'Uppsala a révélé que les femmes pouvaient avoir des rangs hauts placé sur les champs de bataille.

Charlotte Hedenstierna-Jonson, qui a conduit l'étude, explique que "ce que nous avons étudié n'était pas une Valkyrie des romans mais une réelle cheffe militaire".

La célèbre tombe d'un guerrier Viking était celui d'une guerrière
llustration par Evald Hansen basée sur le plan original de la tombe Bj 581; publiée en 1889

L'étude a été menée sur l'une des tombes les plus emblématiques de l'Âge Viking. Elle contient les restes d'un guerrier entouré d'armes, dont une épée, des flèches perce-armure et deux chevaux. Il y avait aussi un ensemble complet de pièces de jeu et un plateau de jeu. "Le jeu indique qu'elle était officier" rapporte Charlotte, "quelqu'un qui travaillait la tactique et la stratégie et qui pouvait mener les troupes dans une bataille".

La guerrière a été inhumée dans la ville Viking de Birka au milieu du 10ème siècle.

Les analyses isotopiques confirment un mode de vie itinérant, bien en phase avec la société martiale qui dominait le nord de l'Europe du 8ème au 10ème siècle.

Anna Kjellström, qui a aussi participé à l'étude, s'était intéressée à à la tombe auparavant. "La morphologie de certains traits squelettiques suggèrent que c'était une femme, mais comme c'était (officiellement) le spécimen type d'un guerrier Viking pendant plus d'un siècle, nous avions besoin de confirmer le sexe de quelque façon que ce soit". Et c'est pourquoi les archéologues se sont tournés vers les génétique pour récupérer une identification sexuelle moléculaire basée sur les chromosomes X et Y.

De telles analyses peuvent être utiles d'après Maja Krezwinska: "utiliser l'ancien ADN pour l'identification sexuelle est utile lorsque nous travaillons sur des enfants par exemple, mais cela peut aussi nous aider à résoudre des cas controversés comme celui-ci." Elle a donc pu confirmer l'identification morphologique du sexe avec la présence de chromosomes X et le manque de chromosome Y.

Le dessin est une reconstruction de ce à quoi devait ressembler la tombe à l'origine. Illustration de Þórhallur Þráinsson (© Neil Price).

Jan Storå, qui a aussi participé à l'étude, réfléchit sur l'histoire du matériel: "cette tombe a été fouillée dans les années 1880 et a servi depuis de modèle pour un guerrier Viking professionnel. Surtout, ce sont les biens de la tombe qui ont cimenté cette interprétation depuis plus d'un siècle." On a supposé qu'elle était un homme pendant toutes ces années.

"L'utilisation de nouvelles techniques, méthodes, mais aussi des perspectives critiques renouvelées, montrent le potentiel de la recherche et la valeur scientifique des collections de nos musées".

L'étude a été faite à partir du projet ATLAS, qui est un effort conjoint des universités de Stockholm et d'Uppsala financées par Riksbankens Jubileumsfond (fondation suédoise pour les sciences sociales et humaines) et Vetenskapsrådet (conseil de recherche suédois), afin d'étudier l'histoire génétique de la Scandinavie.

L'article "A female Viking warrior confirmed by genomics" a été publié dans l'American Journal of Physical Anthropology: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ajpa.23308/full

Merci à Quentin pour l'info !


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8.25.2016

Un fromage vieux de 340 ans découvert sur le site de l'épave du Kronan

Des plongeurs explorant le Kronan, l'épave d'un navire de guerre suédois qui coula en 1676, ont trouvé récemment des pièces en or, une bague avec un diamant et ce qu'ils pensent être un gros morceaux de vieux fromage particulièrement odorant.

Ils ont découvert qu'un pot d'étain noir contenait une épaisse substance gluante qui pourrait être du fromage.

 Le pot de "fromage".  Lars Einarsson/Kalmar County Museum 


"C'est une assez bonne supposition de dire que c'est un produit laitier, et nous pensons que c'est du fromage" rapporte le chercheur Lars Einarsson du Kalmar County Museum, "Il ressemble un peu à une sorte de fromage comme du Roquefort granulaire. Il était enfoui dans la boue, il est donc assez bien conservé, mais en même temps, il a passé 340 ans au fond de la mer..."


Le Stora Kronan coula aux cours d'une d'explosion lors d'une bataille contre les forces danoises et néerlandaises le 1er juin 1676. Une quarantaine d'homme survécurent, mais près de 800 perdirent la vie.

  Une bague en or découverte dans l'épave du Kronan.  Lars Einarsson/Kalmar County Museum

 Les chercheurs ont récupéré de nombreuses informations sur le site de l'épave, en trouvant près de 20000 objets en lien avec le bateau depuis sa découverte en 1980.

Des pièces en or trouvées sur le site.  Lars Einarsson/Kalmar County Museum 

Une fois que le fromage sera correctement analysé, ils espèrent obtenir plus d'informations sur la vie à bord d'un bateau au 17ème siècle.

Merci à Audric pour l'info !

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5.25.2016

La science apporte des éléments sur la mort du roi Erik de Suède


Erik le Saint fut roi de Suède de 1155 à 1160. Aucune information historique ne nous est parvenue et toutes les données sur le roi Erik proviennent de légendes ultérieures qui avaient pour but de le sanctifier. Il serait ainsi  mort dans des conditions dramatiques au cours d'une bataille hors de l'église à Uppsala, en Suède, où il venait juste de célébrer la messe.

Mais que peut nous dire de plus la science moderne concernant ses restes ?

Les reliques d'Erik le Saint. Photo: Anders Tukler

Une équipe de recherche conduite par l'Université d'Uppsala révèle des informations sur l'état de santé d'Erik le Saint, de ce à quoi il ressemblait, où il a vécu et dans quelles circonstances il est décédé.

Le seul récit sur sa vie est la légende du saint, écrite sous sa forme préservée dans les années 1290. Mais de telles légendes sont souvent peu fiables. La légende d'Erik est, cependant, basée sur un un récit plus ancien qui s'est perdu et qui devait être plus long.

La légende préservée raconte qu'Erik fut choisi comme roi, qu'il régna avec justice, et qu'il fut un fervent chrétien. Il conduisit une croisade contre la Finlande, et soutint l'église. Il fut tué en 1160 par un danois réclamant le trône. Depuis 1257, ses restes sont conservés dans un reliquaire.

Une analyse approfondie du squelette du reliquaire avait été faite en 1946, mais la disponibilité de nouvelles technologies a motivé un nouvel examen en 2014.

 Le chef de projet Sabine Sten lors de la la tomographie à l'hôpital universitaire. Photo: Adel Shalabi
 
Le 23 avril 2014, le reliquaire a été ouvert au cours d'une cérémonie dans la cathédrale d'Uppsala. Suite à quoi, les chercheurs de plusieurs disciplines scientifiques se sont rassemblés pour mener des tests sur les restes afin de tenter d'en apprendre plus sur ce roi médiéval.

"La recherche collaborative interdisciplinaire sur l'analyse des restes du squelette de Saint Erik a fourni des informations supplémentaires sur son état de santé (orthopédistes et radiologistes), sa généalogie (analyses ADN), son régime alimentaire (analyse isotopique), et sa mort (médecin légiste)" rapporte la directrice du projet, Sabine Sten, professeur d'ostéo-archéologie à l'Université d'Uppsala.

Le reliquaire contient 23 os, apparemment du même individu. Ils sont aussi accompagnés d'un tibia sans rapport avec eux.

Les valeurs radiocarbones mesurées dans les ossements correspondent avec un décès en 1160. Les analyses ostéologiques ont montré que les os appartenaient à un homme, âgé de 35 à 40 ans et mesurant 1.71m.

Les examens des os avec un tomodensitomètre, à l'Hôpital Universitaire d'Uppsala, n'ont révélé aucune condition médicale particulière.

Les mesures  DXA et pQCT faites dans le même hôpital ont révélé qu'Erik ne souffrait pas d'ostéoporose ou de friabilité des os. C'est plutôt l'inverse, car il avait une densité de 25% au-dessus de la moyenne des jeunes adultes de nos jours. Le roi Erik était bien nourri, puissamment bâti et avait une vie active.

L'analyse des isotopes indiquent un régime alimentaire riche en poisson d'eau douce, ce qui indique que le roi obéissait aux règles de l'église sur les jeûnes, à savoir les jours ou périodes où la consommation de viande était interdite.

Les isotopes stables impliquent aussi qu'il n'a pas passé sa dernière décennie dans la région d'Uppsala mais plutôt dans la province de Västergötland plus au sud.

 Ces conclusions doivent être considérées comme très préliminaires, car il y a pour l'instant très peu d'autres études pour comparer les valeurs des isotopes.

Tibia avec deux blessures par arme blanche. Photo: Anna Kjellström

L'ouverture du reliquaire a aussi permis de récolter des échantillons d'ADN. On espère que les résultats apporteront plus de lumière concernant les questions de généalogie. Cette analyse n'a pas encore été terminée et devrait prendre une année supplémentaire.

Le crâne dans le reliquaire est marqué par une ou deux plaies cicatrisées probablement dues à des armes. La légende rapporte qu'Erik mena une croisade contre la Finlande, ce qui pourrait expliquer ces blessures.


La légende du saint explique qu'au cours de la dernière bataille du roi, les ennemis grouillaient autour de lui, et lorsqu'il tomba, lui infligèrent blessure sur blessure jusqu'à ce qu'il soit à moitié mort. Ils se moquèrent ensuite de lui, puis enfin lui coupèrent la tête.

Les ossements restants ont au moins neuf coupures infligées en lien avec sa mort; sept d'entre elles sont sur les jambes.
Aucune blessure n'a été trouvée sur les côtes ou l'os de bras restant, ce qui signifie probablement que le roi portait un haubert mais que ses jambes étaient moins protégées. Les deux tibias ont des coupures infligées en direction des pieds, indiquant que la victime gisait face contre sol.

Une vertèbre du cou était coupée en biais, ce qui n'a pu être fait sans enlever le haubert, donc pas au cours de la bataille mais plus tard. Cela confirme qu'il y a eu un interlude, décrit par la légende comme la moquerie, entre la bataille et la décapitation.

A aucun moment les blessures documentées ne contredisent le récit de la lutte donnée par la légende parvenue jusqu'à nous.

Les recherches seront publiées dans le journal Fornvannen.
 

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10.09.2015

Le scan d'un évêque momifié apporte de nombreuses informations sur le 17ème siècle


"La momie de Winstrup est l'un des corps du 17ème siècle les mieux préservés d'Europe. De plus, il a un potentiel d'informations comparable à Ötzi, l'homme de glace, ou les momies égyptiennes. Ses restes constituent une archive unique de l'histoire médicale sur les conditions de vie et de santé des gens vivant dans les années 1600" rapporte Per Karsten, directeur de l'Historical Museum à l'Université de Lund.

Photo: Lund University

Peder Winstrup, évêque et importante figure historique en Scandinavie, était l'un des pères fondateurs de l'Université de Lund. Il mourut en 1679 et fut enterré dans la célèbre cathédrale de Lund un an plus tard.

Le cercueil, et son contenu, représentent une capsule temporelle unique de l'année 1679, avec un corps bien préservé, des textiles et du matériel végétal.
Habituellement, les organes internes étaient enlevés; or dans ce cas, le corps n'a pas été embaumé de manière traditionnelle mais simplement séché naturellement.

La bonne préservation du corps semble être le résultat de plusieurs facteurs combinés: un flux d'air constant, les végétaux dans le cercueil, une longue période de maladie qui a amaigri le corps, la mort et l'enterrement au cours des mois d'hiver et les conditions de température dans la cathédrale.

En décembre 2014, Peder Winstrup a été passé au CT scan à l’hôpital de l'Université de Lund. Les résultats préliminaires ont montré que le corps était relativement bien conservé et qu'il était possible d'identifier la plupart des organes internes.

Les premiers résultats montrent des fluides séchés et du mucus dans les sinus, ce qui montre que Winstrup a été alité pendant une longue période avant de mourir.

Les calcifications dans les poumons pourraient indiquer à la fois la tuberculose et la pneumonie. Des plaques ont également été trouvées dans l'artère coronaire gauche du cœur, l'aorte et l'artère carotide; ce qui indique que l'évêque souffrait d'athérosclérose. "La vésicule biliaire a aussi plusieurs calculs, ce qui pourrait indiquer une forte consommation d'aliments gras" ajoute Caroline Ahlström Arcini, ontologiste travaillant sur le projet.

 

Peder Winstrup, qui vécut jusqu'à l'âge de 74 ans, souffrait d'arthrose dans les genoux et les articulations de la hanche. De plus, il avait perdu  un certain nombre de dents. Des traces de caries ont été trouvées dans deux des dents restantes, ce qui pourrait montrer qu'il avait accès à des aliments sucrés.

"Son épaule droite était légèrement plus élevée que la gauche, en raison d'une blessure au tendon de l'épaule. Cela a dû limiter la mobilité de Winstrup, rendant difficiles de simples tâches quotidiennes comme le fait de mettre une chemise ou peigner ses cheveux avec un peigne dans la main droite." rapporte Caroline Ahlström Arcini.


Découverte inattendue d'un fœtus.

Le CT Scan a révélé un fœtus de 4 ou 5 mois, bien caché dans le cercueil sous les pieds de Winstrup. Personne ne sait qui l'a mis ici. "On ne peut que spéculer quant à savoir si c'était l'un des proches parents de Winstrup, ou si c'était quelqu'un d'autre qui avait saisi l'occasion pendant la préparation du cercueil. Mais nous espérons clarifier toute parenté à travers des tests ADN" ajoute Per Karsten.

La prochaine étape sera  l'étude des textiles du cercueil, ainsi que de nouvelles analyses du corps. Entre autre, des échantillons de tissus des organes internes vont être prélevés.

Relecture par Marion Juglin
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3.26.2015

Une salle des festins Viking découverte en Suède

Les archéologues de l'université de Stockholm et de l'université d'Umeå ont ont localisé et cartographié les fondations d'une maison grâce à la technologie radar à pénétration de sol ou géoradar.

Reconstruction d'une longère Viking à Lofotr (Source: Wikipédia)

Le tumulus d'Aska, où a été découverte la salle, a longtemps été considéré comme étant un tertre funéraire. Mais les archéologues viennent de révéler qu'il s'agissait des fondations d'une plateforme pour une grande construction, très probablement de la période Viking.

La salle était probablement la résidence d'une famille royale, dont les tombes, richissimes, ont été découvertes auparavant non loin de là.

"On connait plusieurs autres exemples de sites d'élite de l'époque, comme Fornsigtuna près Stockholm et Lejre près de Roskilde. De plus grandes similarités ont cependant été constatées dans une récente salle des festins mise au jour à Old Uppsala près de Stockholm. Ces ressemblances suggèrent une intense communication entre les deux sites" estime Martin Rundkvist de l'université de d'Umeå.

La construction faisait environ 50 mètres de long sur 14 mètres de large et était équipée de doubles murs. Elle avait quatre entrées. Les données indiquent aussi qu'il y avait un grand foyer au centre de l'habitat.

Image credit: © Andreas Viberg / Martin Rundkvist.

"Nos investigations démontrent que les mesures géophysiques non invasives peuvent être de puissants outils pour étudier les fondations de bâtiments similaires. Cela permet même aux experts d'estimer la date de construction sans faire de fouilles coûteuses." ajoute Andreas Viberg, du laboratoire de recherche archéologique à l'université de Stockholm et directeur des recherches.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Past Horizons: "Viking feasting hall discovered in Sweden by archaeologists"

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4.26.2014

Les scientifiques ouvrent le cercueil d'un roi assassiné en 1160

D'après l'aumônier de la cathédrale Uppsala "il s'agit d'une occasion très spéciale" même si cela semble plutôt macabre: les chercheurs suédois ont ouvert un cercueil vieux de 850 ans contenant les restes du Roi Erik IX, assassiné en 1160.
Considéré comme martyr, il deviendra le saint patron de la Suède : Erik den Helige.

Le crâne et la couronne du Roi Erik IX de Suède, exposés dans la cathédrale d'Uppsala..  (AP Photo / Bertil Ericson) 

Les scientifiques prévoient d'étudier les ossements, de ce roi connu sous le nom d'Erik le Saint, car l'on sait très peu de chose à son propos.

En utilisant des tests ADN et des radiographies, ils espèrent en apprendre plus sur sa santé, ses ancêtres (certains pensent que son père était anglais), ce qu'il mangeait et où il vivait.
Il y a en effet depuis longtemps un désaccord quant à savoir s'il était originaire d'Uppsala, où il fut tué et enterré, ou bien de la côte ouest.

Ils devraient aussi en savoir plus sur la mort du roi en étudiant sa clavicule, sur laquelle sont visibles des coups d'épée.

"Selon la légende les dégâts osseux lui furent fatal le jour même où il reçut les coups d'épée en 1160", ajoute l'aumônier, "mais certains pensent qu'il a été capturé et qu'on l'a décapité une semaine plus tard, l'épée a frappé la clavicule et la marque est encore visible".

Les scientifiques étudieront aussi la couronne de cuivre doré d'Erik, décorée avec des pierres semi-précieuses, et qui est "certainement la plus ancienne couronne dans le pays" ajoute l'aumônier.

Merci à Quentin pour l'info !

Relecture par Marion Juglin.
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2.10.2014

Des plongeurs suédois découvrent un site de l'âge de pierre


"Ce que nous avons ici est peut-être l'une des plus anciennes colonies des premiers sites permanents en Scanie et dans toute la Suède", a déclaré Björn Nilsson, chef de projet et professeur d'archéologie à l'Université de Södertörn.

 Un plongeur examine un tronc vieux de 11.000 ans. Photo: Arne Sjöström


L'équipe de Nilsson a plongé à Hanö, une baie de sable au large de la côte de la Scanie (province suédoise). Il a obtenu du Conseil national suédois du patrimoine (Riksantikvarieämbetet), les ressources nécessaires pour une fouille de trois ans d'une zone à 16 mètres sous la surface de l'eau.

Jusqu'à présent, ils ont découvert un certain nombre de vestiges qui semblent avoir été jetés dans l'eau par les nomades suédois de l'âge de pierre.
Les objets ont été préservés grâce à l'absence d'oxygène et à l'abondance de gyttja (variété de boue).

Une des plus grandes découvertes est, ce que Nilsson pense être une sculpture de harpon à partir d'os d'animaux, qui a été jetée dans l'eau avec une foule d'autres objets: "il y a du bois, des cornes d'animaux et des outils qui ont été jetés ici", a-t-il poursuivi, "il y a environ 11000 ans il y avait un talus dans cette zone, une lagune ou quelque chose d'équivalent... et tous les arbres ou ossements y ont été conservés. Si l'implantation avait été sur la terre ferme, nous n'aurions que des éléments à base de pierre, rien d'organique."

Des objets en matières textiles, comme de la corde, peuvent survivre là où il y a une forte concentration de gyttja, qui sont des sédiments riches en matière organique au fond d'un lac eutrophique (riche en substances nutritives et en humus pauvre en oxygène).

L'équipe a également récupéré des morceaux de bois, des outils de silex, des cornes d'animaux, et des ossements d'aurochs, l'ancêtre des bovins domestiques, dont le dernier est mort dans les années 1600.

Les archéologues gardent un œil attentif sur tous les sites d'enfouissement potentiels.


Les médias suédois se sont empressés de surnommer la découverte "L'Atlantide Suédoise", même si les restes n'ont jamais appartenu à un véritable village: les gens étaient tous nomades à l'époque.

Cela n'empêche pas que ces découvertes sont uniques; il est extrêmement rare de trouver des éléments de l'âge de pierre aussi intacts.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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5.20.2013

L'engrais était déjà utilisé il y a 5000 ans


Des chercheurs de l'Université de Göteborg ont passé de nombreuses années à étudier les vestiges d'une communauté de l'âge de pierre sur le site de Karleby près de la ville de Falköping, en Suède.

Actuellement, ils cherchent à montrer que les engrais étaient déjà utilisées au cours de l'âge de pierre scandinave. Les résultats de leurs premières analyses semblent apporter cette confirmation.


 Photo: university of Gothenburg

En utilisant des restes de céréales et d'autres plantes et à l'aide de certaines techniques d'analyse très avancées, les deux chercheurs et archéologues Tony Axelsson et Karl-Göran Sjögren ont pu identifier des composantes de l'alimentation de leurs ancêtres de l'âge de pierre.

«Notre première tâche était de trouver des macro-fossiles, comme d'anciennes graines de mauvaises herbes ou des morceaux de grains. Par l'analyse macro-fossile, nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur l'agriculture de l'âge de pierre et sur l'importance de la relation entre l'agriculture et l'élevage du bétail», explique Axelsson.

Un autre objectif a été de recueillir les os d'animaux, c'est-à-dire des restes de nourriture vieux de 5000 ans. Les chercheurs savent que des fragments d'os de bovins, de porcs et de moutons peuvent être trouvés sur le site. «En étudiant les niveaux d'isotopes dans les os, nous pouvons par exemple savoir où les animaux ont été élevés, ce qui peut donner des informations importantes au sujet de leur rôle dans le commerce», dit Sjögren.

Les résultats des premières analyses de céréales montrent que l'orge et le blé étaient cultivés sur le site. Les analyses révèlent des niveaux élevés de l'isotope N15 (azote 15). Cela voudrait dire que des engrais étaient utilisés dans la région de Karleby il y a déjà 5000 ans.

«Nous allons poursuivre nos analyses à la fois sur le terrain et en laboratoire, et espérons trouver plus de macro-fossiles. J'espère que nous trouverons des graines de mauvaises herbes, car elles peuvent aider à confirmer que les engrais ont été effectivement utilisés», explique Axelsson.


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10.23.2012

Une ancienne tombe découverte sur le site du Stonehenge suédois


Une tombe de 5500 ans, appartenant probablement à un chef de l'âge de pierre a été mis au jour près d'un monument mégalithique en forme de bateau appelé Ale Stenar (les mégalithes d'Ale).


Le tombeau, situé en Suède, a probablement été dépouillé de ses pierres afin de construire, non loin, le monument en forme de bateau viking.

"Nous avons trouvé des traces - pour la plupart des empreintes - de grosses pierres", a déclaré l'archéologue Bengst Söderberg de l'Office national suédois du patrimoine, "aussi, ma conviction est que, certaines des pierres au moins, sont actuellement dressées dans le mégalithe."

Perché sur une falaise en bord de mer, près du village de Kåseberga, se trouve les Mégalites d'Ale, également appelé Pierres d'Ale. Il est composé de 59 énormes blocs de pierres disposés sur 67 mètres représentant le contour d'un navire.
La plupart des chercheurs pensent que la structure en navire, vieille de 1400 ans, est un monument funéraire construit vers la fin de l'âge du fer de la Suède.

La légende locale veut que le roi mythique Ale repose sous le site. Les mégalithes d'Ale, dont certains pèsent jusqu'à 1800 kg, ont été découpés proprement et ont des marques similaires à celles trouvées sur des sites de l'âge de pierre.
Les chercheurs se sont donc demandés si les pierres n'avaient pas été volées dans un monument encore plus ancien, explique Söderberg.

En 2006, les archéologues ont utilisé des capteurs magnétiques et des radars pour cartographier le sous-sol du terrain. C'est ainsi qu'ils ont trouvé une plus grande structure circulaire, d'environ 165m de diamètre, avec un rectangle de 8m par 20m en son centre.

La semaine dernière, l'équipe a finalement creusé une petite tranchée par le centre du cercle et découvert des empreintes de rochers géants qui avaient été enlevés il y a longtemps.

Les Mégalithes d'Ale (Ales Stenar)
 
Bien que l'équipe n'a pas trouvé de squelette, les empreintes suggèrent que le site était une chambre funéraire du Néolithique, un dolmen, avec plusieurs pierres dressées et un rocher horizontal sur le dessus, dans lequel un corps aurait été placé.
"Toutes les pierres ont été enlevées. Et je dirais que, très probablement, elles qui sont debout à 40 mètres du dolmen où se situe la structure en forme de bateau," a déclaré Söderberg.

En se basant sur la disposition, le dolmen pourrait être vieux de presque 5.500 ans, peut-être plus ancien même que Stonehenge.

La grande chambre funéraire a probablement appartenu à un chef local ou le chef d'un clan pendant l'ère néolithique.
Comme il y avait très peu d’éléments concernant l'anneau externe, les chercheurs ne sont pas encore sûr de ce qui avait été utilisé et si cela était aussi ancien que le dolmen.

Des milliers de sites de dolmens sont disséminés dans toute la Scandinavie, bien que les civilisations arrivées plus tardivement aient volé beaucoup de pierres pour construire des églises et d'autres structures.

Les monuments rupestres géants suggèrent que même nos ancêtres de l'âge de pierre avaient un sens de la postérité et de la permanence, a déclaré Magnus Andersson, de l'Office national suédois du patrimoine.

La nouvelle tombe montre aussi que cet endroit particulier, avec ses falaises spectaculaires surplombant la mer Baltique, a inspiré les gens dans différentes périodes temporelles.


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12.09.2010

Une mystérieuse épave de navire dans le centre de stockholm

Les restes d'un navire datant des années 1600 ont été découverts devant le Grand Hôtel dans le centre de Stockholm en Suède.




Le navire a été construit avec une technologie presque totalement inconnue, annoncent les archéologues: les planches du navire ne sont pas clouées, mais "cousues" ensemble avec de la corde.
La découverte a été faite par des ouvriers à proximité du palais royal et en face du Grand Hôtel de Stockholm au cours des travaux de rénovation d'un quai.

"La découverte de l'épave est extrêmement intéressante compte tenu de l'endroit où elle a été faite. Il y avait un chantier naval à cet endroit jusqu'au début du 17ème siècle," explique Hans-Lennarth Ohlsson directeur du Musée de la marine.


À l'exception d'un autre navire trouvé en 1896, toutes les autres épaves découvertes dans et autour du port de Stockholm étaient faites de planches clouées ensemble.


Hansson suppose que le navire provient de l'Est des pays baltes , peut-être de la Russie. Les archéologues marins vont envoyer des échantillons au Musée national de Copenhague au Danemark pour analyse afin de dater l'épave de façon plus précise, les résultats sont attendus pour Janvier 2011.



En 1961, le Vasa, un navire de guerre suédois, a été récupéré juste à l'extérieur du port de Stockholm. Le navire, qui a sombré lors de son voyage inaugural en 1628, était en grande partie intact et est depuis devenu l'une des attractions touristiques de Suède la plus populaire.

Source:

5.16.2008

De la teneur en soufre des épaves archéologiques marines...

De la teneur en soufre des épaves archéologiques marines...
MAJ 22/02/18

Des analyses chimiques avancées ont révélé que du soufre et des composés de fer s'étaient accumulés dans le bois du navire de guerre suédois "Vasa" au cours de ses 333 ans sur les fonds marins du port de Stockholm.

Le contact avec l'oxygène, en liaison avec la forte humidité de l'environnement du musée seraient les causes de ces contaminations sulfuriques, selon une nouvelle thèse de doctorat en chimie de l'Université de Stockholm.

Le Vasa a coulé dans le port de Stockholm pour son premier voyage en 1628 et a été renfloué en 1961.

À l'heure actuelle plus de 2000 précipités de sulfate de sodium acides ont été enregistrés dans les bois de l'épave à la suite de la formation d'acide sulfurique.

Dans sa thèse de doctorat de structure chimique à l'Université de Stockholm, Yvonne Fors indique que les contaminants de soufre sont une préoccupation commune pour la conservation du bois en archéologique marine.

Sa thèse présente l'arrière-plan, les conséquences et certains remèdes à ces processus.

L'eau de mer sur le site de l'épave du Vasa est devenu fortement polluée au cours du temps et de la dégradation bactérienne des déchets organiques de la ville qui consomment plus d'oxygène dans l'eau.

Le sulfure d'hydrogène a été produit par des bactéries qui ont entraîné l'accumulation de différents composés de soufre et de fer dans l'épave du bois durant ses 333 ans sur les fonds marins.

"Dans le Vasa les concentrations de soufre élevées se trouvent uniquement dans les couches superficielles du bois, tandis que pour d'autres épaves comme le Mary Rose à Portsmouth, en Angleterre, le soufre a pénétré dans toute la coque. Il y a plus de deux tonnes de soufre dans chacun d'eux ", explique Yvonne Fors, qui a étudié comment le souffre passe de l'eau de mer dans les bois.

Des analyses poussées au rayon X spectroscopiques ont servi à cartographier la répartition du soufre et des composés de fer dans les cellules du bois.

C'est par le contact avec l'oxygène et avec des conditions d'humidité élevées que le soufre ainsi que des composés de fer ont pu développer de l'acide sulfurique.

"Il est essentiel de trouver le plus d'informations possible sur la manière dont les différents composés sont liés à la structure cellulaire du bois afin d'être en mesure de prévoir leur réactivité et de pouvoir les éliminer", explique-t-elle.

Cependant les contaminants de soufre et de fer ne peuvent être que partiellement extraits afin de pas trop endommager le bois déjà très fragile.

"Il est important de maintenir un climat stable dans le musée pour ralentir le processus," ajoute Yvonne Fors. Une acidité élevée peut avoir à long terme des effets néfastes sur la solidité du bois, et cela doit être limité. Elle a mené des expériences prometteuses en neutralisant les acides dans certaines pièces du Vasa au moyen de gaz ammoniac. Toutefois, les éventuels effets secondaires sur le bois doivent être soigneusement étudiés.

Les découvertes et conclusions de cette thèse sont un premier pas important dans la prolongation de la préservation d'un trésor national.

Le titre de la thèse: "Sulfur-Related Conservation Concerns for Marine Archaeological Wood. The Origin, Speciation and Distribution of Accumulated Sulfur with Some Remedies for the Vasa."
(Le soufre lié aux préoccupations de conservation du bois en archéologie marine. L'origine, la spéciation et la distribution du cumul de soufre avec certaines remèdes pour le Vasa)

La thèse peut être téléchargé sous forme de fichier PDF à l'adresse:
Source:
Liens:

Plus d'informations:
Le navire de guerre suédois Vasa a coulé sur son premier voyage dans l'embouchure du port de Stockholm le 10 août 1628.
Le Vasa était équipé de ce qui était alors le plus puissant en matière d'armement transporté par un navire dans le nord de l'Europe, et a été envoyé pour aider le roi suédois Gustav II Adolf dans la lutte pour le contrôle sur les pays baltes.
Toutefois, le navire n'avait pas de stabilité et tomba à la renverse dans une rafale de vent; il coula à une profondeur de trente-deux mètres après avoir navigué sur un peu plus d'un kilomètre. La coque a été renfloué en 1961, 333 ans plus tard, au cours d'une opération de plongée remarquable, et est maintenant exposé au Musée Vasa à Stockholm.