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10.15.2022

Une mosaïque rarissime vieille de 1 600 ans dépeint la guerre de Troie

Une superbe mosaïque de 9 mètres carrés a été découverte en Syrie: elle représente des scènes de la légendaire guerre de Troie qui fut un conflit important entre les anciens Grecs et le peuple de Troie, la Turquie actuelle, il y a 2 000 ans.

Guerre de Troie : une mosaïque vieille de 1 600 ans rarissime dépeint la bataille légendaire 
Photo de la grande mosaïque qui remonte à l'époque romaine dans la ville de Rastan. Les responsables syriens ont déclaré qu'il s'agissait de la découverte archéologique la plus importante depuis le début du conflit il y a 11 ans. (Photo AP/Omar Sanadiki)

Cette mosaïque est considérée comme l'une des plus rares jamais trouvées en raison de son état de conservation. L'œuvre d'art remonte à l'époque romaine, il y a environ 1 600 ans, et représente des soldats portant des épées et des boucliers, ainsi que leurs noms.

Ces soldats ont combattu les Amazones, des guerrières, qui ont combattu aux côtés des habitants de Troie. Cette mosaïque est l'une des dernières découvertes à Rastan, dans le district de Homs, dans le nord de la Syrie.

Un an avant de perdre ce territoire, des groupes armés ont tenté de vendre des morceaux de cette mosaïque inestimable en la répertoriant sur les plateformes de médias sociaux. 

 

Les archéologues ont jusqu'à présent découvert 2 mètres de la mosaïque dans ce qui aurait pu être le sol d'un ancien bain public. 

Le Dr Humam Saad, directeur associé des fouilles et de la recherche archéologique, a déclaré que des recherches supplémentaires devaient être menées sur cette grande œuvre d'art. Il a observé que parmi les scènes représentées par la mosaïque se trouve une rare représentation d'anciennes guerrières amazones qui ont combattu aux côtés du peuple de Troie: "Ce qui est devant nous est une découverte unique à l'échelle mondiale", de plus les images qu'ils ont trouvées sont riches en détails et dépeignent des scènes de la guerre de Troie entre les Grecs et les Troyens. 

 
Photo: AFP via Getty
 

Les Amazones, des femmes guerrières, auraient combattu aux côtés de Troie pendant la guerre et auraient vécu dans la région de l'actuelle Ukraine. Parmi elles, deux des reines les plus connues étaient Penthesilea, qui a pris part à la guerre de Troie, et sa sœur Hippolyta, qui fut trouvée et tuée par Hercule au cours de l'un de ses 12 travaux. La mosaïque représente également Neptune, l'ancien dieu romain de la mer, et 40 de ses maîtresses.

La propriété, datant du IVe siècle, a été achetée par des hommes d'affaires libanais et syriens du musée Nabu du pays voisin, qui en ont fait don à l'État syrien. 

D'après le Dr Saad: "Nous ne pouvons pas identifier le type de bâtiment, qu'il s'agisse de bains publics ou autre chose, car nous n'avons pas encore terminé les fouilles". 

 

Chacun des panneaux était rempli de petites pierres colorées de forme carrée mesurant environ un centimètre de côté. 

Sulaf Fawakherji, une actrice célèbre en Syrie et membre du conseil d'administration du musée Nabu, a déclaré : "Il y a d'autres bâtiments, et il est clair que la mosaïque s'étend beaucoup plus loin. Rastan est historiquement une ville importante, et elle pourrait devenir une ville patrimoniale très importante pour le tourisme."

Malgré l'importance historique de la ville, le Dr Saad a noté que le conflit armé dans la région rendait les fouilles difficiles. 

Selon le mythe grec, la guerre de Troie a eu lieu lorsque la ville a été attaquée par les Grecs après que Paris de Troie eut enlevé Hélène à son mari Ménélas, roi de Sparte. La guerre qui a duré une décennie est considérée comme un moment charnière dans la mythologie grecque et a été racontée à travers l'Iliade d'Homère.

 

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3.20.2014

Une baguette rituelle de 9000 ans avec des visages humains découverte en Syrie


Les archéologues ont mis au jour une ancienne baguette avec deux visages humains gravés, dans le sud de la Syrie.
L'objet, vieux de 9000 ans a été découvert près d'un cimetière où environ 30 personnes ont été enterrés sans leur tête. Il y avait un espace de vie à proximité.

"La découverte est très rare. C'est unique," a déclaré le co-auteur Frank Braemer, archéologue au Centre National de la Recherche Scientifique en France (CNRS).

La baguette vieille de 9,000 ans avec des visages gravés découverte en Syrie. (Ibanez et al, Antiquity)

La baguette, qui a probablement été utilisée dans un rituel funéraire perdu depuis longtemps, est l'une des seules représentations naturalistes de visages humains à cette époque et en ce lieu, explique Braemer.


Un site ancien.

Les chercheurs ont d'abord découvert la baguette lors de fouilles en 2007 et 2009 sur un site dans le sud de la Syrie appelé Tell Qarassa, où une colline artificielle, faite de débris de la vie humaine quotidienne s'est progressivement élevée au cours des millénaires.

 (Bien que de nombreux sites archéologiques, superbes, ont été pillés ou bombardés depuis le début de la guerre civile syrienne, ce site est dans une zone assez calme, et a échappé aux dommages jusqu'ici.)

D'autres éléments archéologiques sur le site suggèrent que ces anciens habitants étaient parmi les premiers paysans au monde. Ils consommaient de l'amidonnier (une variété de blé), de l'orge, des pois chiches et des lentilles. Et, ils élevaient ou chassaient des chèvres, des gazelles, des porcs et des cerfs.


Une baguette mystérieuse.

Après que les squelettes et la baguette furent enterrés, il semble que quelqu'un ait creusé et enlevé les crânes, les plaçant dans la partie habitée de la colonie.

La baguette osseuse a probablement été sculptée dans la côte d'un auroch, l'ancêtre sauvage de la vache, et faisait environ 12cm de long.

Deux visages d'aspect naturel, avec les yeux fermés, ont été sculptés dans l'os, mais la baguette a été intentionnellement brisée aux deux extrémités. Il devait probablement y avoir d'autres visages gravés.

Le but et le symbolisme de cette relique restent un mystère. "Elle est clairement liée à des rituels funéraires, mais quel genre de rituels, cela est impossible à dire," ajoute Braemer.

Cette découverte marque une transition dans la culture vers un intérêt accru pour la forme humaine.

Les anciens artéfacts montrent en général des représentations schématiques ou stylisées de l'homme, mais des représentations réalistes d'animaux.

L'art découvert (dans ce qui est aujourd'hui la Jordanie et l'Anatolie) à la même époque représentait  aussi de délicates représentations naturelles de la forme humaine. Cela suggère que cette tendance a émergé simultanément dans les régions du Moyen-Orient.

L'innovation artistique pourrait être liée à la volonté émergente de créer des représentations matérielles de l'identité et de la personnalité, écrivent les auteurs de l'étude.


Pourquoi a-t-on déterré les crânes ?

La raison pour laquelle quelqu'un a déterré les crânes et les a placé dans le lieu de vie reste un mystère.

Mais les archéologues ont fait des découvertes similaires à Jéricho, en Israël, datant d'il y a environ 9.000 ans: les crânes des ancêtres étaient recouverts de plâtre et peint avec les traits du visage, et exposés dans les espaces de vie.

Peut-être était-ce une forme de culte des ancêtres: les visages humains représentant la présence d'êtres surnaturels vivant sous une forme humanisée.

Cependant, il est aussi possible que les têtes exposées étaient les trophées d'ennemis vaincus.

Relecture par Marion Juglin
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7.19.2012

Palmyre: une grande énigme de l'empire Romain résolue


Dans l'ancienne époque romaine après JC, Palmyre était le point le plus important le long de la route commerciale reliant l'Est et l'Ouest. Elle a atteind une population de 100 000 habitants.

Mais son histoire a toujours été entourée de mystère:

Que faisait une ville de cette taille au milieu du désert ?
Comment tant de gens pouvaient vivre dans un endroit aussi inhospitalier il y a près de 2 000 ans ?
D'où provenait leur nourriture ?
Et pourquoi une route commerciale aussi importante passait-elle directement à travers le désert ?

 Rue principale de Palmyre

Des chercheurs norvégiens ont collaboré avec leurs collègues syriens pendant quatre ans afin de trouver des réponses. "Ces résultats fournissent une mine de nouvelles perspectives sur l'histoire de Palmyre", a déclaré le chef de projet Jørgen Christian Meyer, professeur à l'Université de Bergen.


De nouvelles recherches utilisant des méthodes archéologiques modernes.

Les archéologues de Bergen ont abordé le problème sous un angle nouveau: au lieu d'examiner la ville elle-même, ils ont étudié une étendue de terre juste au nord. Avec leurs collègues syriens du Musée de Palmyre et aidé par des photos satellites, ils ont catalogué un grand nombre de vestiges antiques visibles en surface. "De cette façon," explique le professeur Meyer, "nous étions en mesure de former une image plus complète de ce qui s'est passé au sein de cette vaste zone."
L'équipe a ainsi détecté un certain nombre de villages oubliés de l'antiquité romaine.

Mais ce qui a finalement résolu l'énigme de Palmyre a été la découverte des réservoirs d'eau que ces villages utilisaient.


Il n'y avait pas de véritable désert...

Le professeur Meyer et ses collègues en sont venus à réaliser que ce qu'ils étudiaient n'était pas un désert, mais plutôt une steppe aride, dont les racines des plantes retiennent l'eau de pluie qui ainsi ne s'enfonce pas dans le sol.
L'eau de pluie s'accumule dans les ruisseaux et les rivières intermittentes appelés oued par les Arabes.

Les archéologues ont recueilli des preuves montrant que les habitants de l'antique Palmyre et des villages voisins recueillaient l'eau de pluie à l'aide de barrages et de réservoirs. Cela a permis d'approvisionner en eau les villages environnants pour les cultures et ainsi subvenir aux besoins alimentaires de la ville.
Ce système de collecte assurait un approvisionnement stable en produits agricoles et permettait d'éviter une catastrophe en période de sécheresse.

Les agriculteurs locaux coopéraient également avec les tribus bédouines, qui conduisaient leurs troupeaux de moutons et de chèvres dans la région. Ils proposaient leurs paturages pendant la saison chaude qui étaient ainsi fertilisés par les bétails.


Une route commerciale sûre.

La localisation de Palmyre a également eu un fondement politique. D'importantes routes commerciales est-ouest, y compris le long de l'Euphrate, au nord, n'étaient pas sous le contrôle des Romains à l'ouest ou les Perses à l'est. Des seigneurs locaux et des chefs exigeaient des frais élevés pour le passage.

Cette pratique d'extorsion de fonds s'est traduite par une formidable opportunité pour les Palmyriens: ils ont uni leurs forces avec les Bédouins pour fournir la sécurité, des bêtes de somme et des guides à travers le désert.
"Les commerçants de Palmyre ont fait de la plus grande partie de la ville un emplacement idéal pour construire un réseau commercial global", explique le professeur, "c'est ce qui explique en grande partie la prospérité de la ville."


Les terres arables en ce temps là...

La solution du mystère de Palmyre peut aussi nous apprendre quelque chose aujourd'hui. S'ils ont été capables de cultiver le sol du désert il y a près de 2 000 ans, nous pourrions sûrement faire la même chose avec des méthodes modernes. "De temps en temps une énorme quantité de pluie tombe dans le désert", explique le professeur Meyer, "n'importe qui peut voir comment le désert reverdit après la pluie. Les Palmyriens ont du réaliser le potentiel de ce type de terrain, qui couvre de vastes zones de notre planète."

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9.15.2011

Moyen Orient: comme à Nazca, des centaines de géoglyphes visibles du ciel


Ces structures s'étendent de la Syrie à l'Arabie saoudite, peuvent être vu en hauteur mais pas du sol, et sont quasiment inconnues du grand public.

Il s'agit de la version du Moyen-Orient des lignes de Nazca, des anciens géoglyphes ou dessins qui couvrent les déserts du sud du Pérou.


Des roues de pierre par centaines.

Grâce à la technologie des nouveaux satellites cartographes et d'un programme de photographie aérienne en Jordanie, les chercheurs en ont découvert un grand nombre comme jamais auparavant. Ils ont ainsi dépassé le millier.

Désigné par les archéologues comme des «roues», ces structures en pierre ont une grande variété de modèles, avec, comme base commune, un cercle avec des rayons à l'intérieur.
Les chercheurs estiment qu'elles remontent à l'Antiquité, il y a au moins 2.000 ans. Ces structures se retrouvent souvent dans des champs de lave et vont de 25 mètres à 70 mètres de diamètre.

"Rien qu'en Jordanie nous avons des structures en pierre qui sont beaucoup plus nombreuses que les lignes de Nazca, sur une zone bien plus vaste", a déclaré David Kennedy, un professeur de lettres classiques et d'histoire ancienne à l'Université d'Australie occidentale. Ses dernières recherches révèlent que ces roues font partie d'une variété de  paysages de pierres que l'on peut définir en 3 catégories:
- Les cerfs-volants (structures de pierre utilisées pour canaliser et tuer des animaux: voyez à ce sujet l'article du 21/04/11)
- Les pendentifs (lignes de cairns qui partent des sépultures),
- Les murs, les mystérieuses structures qui serpentent à travers le paysage jusqu'à plusieurs centaines de mètres et qui n'ont pas d'utilisation pratique apparente.


Des tracés repérés du ciel depuis les années 1920

Les études de son équipe font partie d'un projet à long terme de reconnaissance aérienne qui se penche sur les sites archéologiques à travers la Jordanie.
Kennedy et ses collègues sont perplexes quant à l'explication de l'utilité de ces structures et quant à leur signification.

D'abord spécialisé en archéologie romaine, Kennedy a été fasciné par ces structures lorsque, en tant qu'étudiant, il a lu les comptes rendus des pilotes de la Royal Air Force survolant ces régions dans les années 1920. En effet, en 1927, le Lieutenant Percy Maitland publie un compte rendu sur les ruines dans le journal Antiquity. Il a rapporté les rencontrer plus souvent dans les  "pays de lave" et a ajouté que les structures de pierre sont connues des bédouins comme les «œuvres des hommes vieux».

Kennedy et son équipe ont étudié les structures à l'aide de photographies aériennes et Google Earth , car ces "roues" sont difficiles à distinguer au niveau du sol. Les dessins on sûrement dû être plus clair lors de leur construction: "Les gens ont sans doute marché dessus pendant des siècles, des millénaires, sans avoir idée de ce que la forme avait pu être."


Des structures pour l'heure inexpliquées

Quel était leur utilité ? Jusqu'ici, aucune des roues n'a fait l'objet de fouilles, ce qui rend leur datation, et la compréhension de leur but, difficile.

Les archéologues qui les avaient étudié avant l'ère Google Earth ont supposé qu'elles pouvaient être les vestiges de maisons ou de cimetières. Mais Kennedy pense qu'aucune de ces explications n'est plausible: "Il semble y avoir une certaine continuité culturelle globale dans cette zone; ici les gens sentaient qu'il y avait un besoin de construire des structures qui étaient circulaires."
Certaines de ces roues ont été retrouvées isolées tandis que d'autres sont regroupées. À un endroit, près de l'oasis d'Azraq, des centaines d'entre elles peuvent être trouvées et rassemblées dans une douzaine de groupes. "Certaines de ces collections autour d'Azraq sont vraiment remarquables", ajoute Kennedy.

En Arabie saoudite, l'équipe a trouvé des styles de roues qui sont assez différentes: certaines structures sont même rectangulaires; d'autres sont circulaires, mais contiennent deux rayons formant une barre souvent alignée dans la direction du soleil levant et couchant.

En Jordanie et en Syrie, ces structures présentent des rayons plus nombreux et ne semblent pas être alignés sur des phénomènes astronomiques. "En regardant un grand nombre d'entre eux, sur un certain nombre d'années, je n'ai pas été frappé par un motif  se répétant dans la manière dont les rayons ont été aménagés", explique Kennedy.

Les chercheurs ont remarqué que les roues se retrouvent souvent au-dessus des structures en "cerfs-volants", qui peuvent remonter jusqu'à 9000, mais jamais l'inverse. Pour Kennedy, "Cela suggère que les roues sont plus récentes que les cerfs-volants".


Des roues ? que dis-je, des géoglyphes...

Amelia Sparavigna, professeur de physique au Politecnico di Torino en Italie, pense que ces structures peuvent être appelées géoglyphes de la même manière que les lignes de Nazca. «Si nous définissons un géoglyphe «comme un large signe sur le sol d'origine artificielle, les cercles de pierres sont donc des géoglyphes».
La fonction des roues peut aussi être mise en parallèle avec les dessins énigmatiques dans le désert de Nazca. "Si l'on considère, plus généralement, les cercles de pierres comme des lieux de culte des ancêtres, ou des lieux pour des rituels liés à des événements astronomiques ou saisonniers, ils pourraient avoir la même fonction  que les géoglyphes d'Amérique du Sud. La conception est différente, mais la fonction pourrait être le même, " ajoute-t-elle.

Pour l'heure, la signification de ces roues reste toujours un mystère.

Source:

Dernier article sur Nazca:

Article sur les structures en cerf-volants en Syrie:

4.21.2011

Des structures en entonnoir pour abattre les gazelles en masse il y a 6000 ans

Il y a environ 6000 ans les peuplades du Moyen-Orient utilisaient un système de structures de pierre en entonnoir pour entrainer des milliers de gazelles et autres animaux migrateurs dans des pièges où ils étaient tués.


"Les hommes ont pu avoir entraîné une espèce de gazelle au bord de l'extinction avec ces techniques de chasse en masse," soulignent Guy Bar-Oz, Melinda Zeder, et Frank Hole dans un rapport de l'Académie nationale des sciences (PNAS).


L'abattage en quantité de gazelles confirmé aujourd'hui dans le nord la Syrie devrait donner plus d'indices sur ces étranges enclos de pierre de la région, appelés "cerfs-volants du désert".

Le terme de "cerf-volant" a d'abord été donné par deux pilotes de la British Royal Air Force après la première guerre mondiale, quand ils ont découvert ces tracés dans le désert syrien, en allant du Caire à Bagdad. Sur le sol, ils ont vu de nombreuses installations qui avaient une forme triangulaire, mais les bases de ces triangles ont disparu, et au sommet il y avait un petit enclos.

Les recherches sur le terrain ont montré qu'il s'agissait d'installations de chasse pour le gibier, telles les gazelles, oryx et autres ânes sauvages. Les cerfs-volants du désert de Syrie sont constitués de deux murets de pierres avec des longueurs qui peuvent s'étendre sur des centaines de mètres et avec un enclos à l'extrémité.

En une seule journée de chasse, il y a 5500 années, les chasseurs ont pu parquer et tuer au moins 93 gazelles dans un de ces "cerf-volant". Cela peut avoir signifié le début de la fin pour de nombreux gibiers dans la région Nord du Levant.

Les comptes rendus historiques et l'art rupestre suggèrent que ces structures ont été créées pour la chasse et non pour fournir un abris aux troupeaux domestiques. Melinda Zeder pense que ces anciens chasseurs et leurs chiens ont pu avoir chassé des troupeaux entiers de gazelles, des ânes sauvages et même des autruches dans ces enceintes.

Un ancien site fouillé à Tell Kuran, dans le nord de la Syrie, est située à 10 kilomètres de plusieurs de ces "cerfs-volants"; il pourrait fournir des indices afin de savoir qui était responsable de ces structures énigmatiques.
Dans une couche datant du quatrième millénaire avant notre ère, les archéologues ont découvert plus de 2.600 os appartenant à la gazelle perse (Gazella subgutturosa), et composés presque entièrement de pieds. L'analyse médico-légale montre qu'ils s'agit de gazelles de tous âges et sexes, ce qui suggère qu'ils représentent un troupeau entier plutôt que des individus sélectionnés.


Plus de 90 de ces structures du désert ont jusqu'à présent été trouvées dans le bassin du Khabur, indiquant que cette stratégie de chasse en quantité a été largement utilisée dans cette région.
L'art rupestre, illustrant ces structures en cours d'utilisation, et d'autres sources de données, font valoir qu'elles date entre le 5ème et 1ème millénaire avant notre ère.
La représentation de figures à connotations religieuses dans l'art rupestre suggère que l'utilisation de ces "cerfs-volants" pouvaient en outre avoir une importance symbolique.

Tuer une grande partie des troupeaux le long de leurs voies de migration, y compris les animaux jeunes et les femelles, aurait décimé nombre de ces animaux, rendant leur rétablissement difficile.
De petites populations de gazelles ont survécu jusque dans le 20e siècle, quand la chasse au fusil leur a porté le coup final,  conduisant à leur extinction complète dans cette région.


Source:
Autre article sur ces structures:

3.24.2011

15 tombes Byzantines découvertes dans le centre de la Syrie

Une sépulture de l'époque byzantine a été découverte dans le village d'al-Ruba à Zighreen, à 30 km au nord-est de Hama;  il y avait un certain nombre de tombes à l'intérieur desquelles on a pu retrouver des poteries, du métal, du verre et des pièces d'or.

 Abdul-Qader Farzat, Chef du Département d'Archéologie d'Hama, a précisé que le tombeau possède une entrée de 110 cm de long et 60 cm de large menant à une petite pièce entourée de cinq chambres comprenant trois tombes chacune.

Les tombes ont une longueur de 175 cm, une profondeur de 40 cm et elles sont  séparées par un espace de 25 cm.

Ce sont donc 15 tombes qui ont été découvertes dans la sépulture.

Certaines des tombes contenaient plus d'un cercueil recouvert de panneaux de briques, tandis que d'autres étaient recouverts de pierres de basalte non taillées.

Farzat rapporte aussi que l'équipe a découvert 10 jarres incomplète, 5 bracelets de métal et de verre, 2 anneaux en métal dans un mauvais état, 2 pièces de cuivre, 6 perles de pierre, 2 bouteilles de parfum en verre et 4 jetons d'or qui ont pu être utilisés pour couvrir les yeux des défunts lors de l'enterrement.


8 lanternes poterie ont également été trouvées dans le cimetière, avec un certain nombre de souliers en cuir usés et brisés, ce qui indique que les tombes étaient celles de soldats qui ont utilisé ces chaussures pendant les temps des guerres afin de protéger leurs pieds de toute blessure éventuelle.

Ali al-Qatlabi, qui a supervisé les travaux d'excavation, a souligné l'importance de cette découverte car il est s'agit de l'un des quelques cimetières de la région qui n'ont pas fait l'objet de beaucoup de dégâts ou de pillage au cours du temps.

Source:

2.03.2011

Syrie: 650 tablettes cunéiformes babyloniennes documentent 8000 ans d'histoire

Les découvertes archéologiques à  Tell Lilan situé à 120 km au nord de Hasaka ont montré l'importance historique de l'endroit remontant au début du 2ème millénaire avant JC.
Le site en question est situé sur l'une des principales routes commerciales reliant la Cappadoce, Ashur et les principautés de l'Anatolie.



Les fouilles qui ont été menées dans divers secteurs du site depuis 1978 montrent que la région a été occupée pour la première fois au milieu du 6e millénaire avant JC et jusqu'à la fin des années 1800 avant JC.


Les expéditions ont mise au jour des poteries datant de la période de Halaf (6500-5500 avant JC) et de la période d'Obeïd (6500-3800 avant JC), en plus des jarres en forme de cloche datant de la période d'Uruk (4000-3100 BC).

Ces fouilles ont permis la découverte d'une importante zone d'habitation datant de l'ère de Niniveh.



Le site couvre 15 hectares au cours de la première moitié du 3e millénaire avant J.-C., et plus tard a connu un essor soudain en termes de population et de développement (au milieu du 3e millénaire avant JC).

À cette époque, un mur et un système de défense ont été construits pour protéger les zones d'habitation en pleine expansion; ainsi on passe d'un petit village à une ville qui couvre 90 hectares !


Un temple a été découvert dans la partie nord-est du site: des poterie, des tablettes et sceaux cylindriques portant des textes cunéiformes y ont été trouvé. 


Le château découverte dans la zone inférieure du site contenait  650 tablettes cunéiformes écrites en vieux dialecte babylonienne; on
y retrouve des textes administratifs et économiques, des messages politiques et des traités qui éclairent sur l'évolution de la région après la chute de la ville de Mari (vers 1759 avant JC).


D'après les textes retrouvés à Tel Lilan et sur d'autres sites, la ville avait reçu le nom de Shubat Enlil, qui signifie "Maison d'Enlil" (Enlil étant un ancien dieu), par le roi assyrien Adad-Shamshi I.
Avant cela, elle était connue sous le nom de Shekhna, et ce nom a été utilisé de nouveau après la mort de Shamshi-Adad I en 1776 avant JC.
La ville fut détruite par le roi Samsu-iluna de Babylone en 1728, et est resté inoccupé depuis lors.

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1.16.2011

Syrie: nouvelles découvertes dans les thermes romains de Bosra

Les thermes romains de la ville archéologique de Bosra (dans le Sud de la Syrie),  ont été construits sur un emplacement stratégique au centre de l'ancienne ville.
Ils ont joué un rôle très important dans la vie sociale des habitants sous le règne romain car ils étaient le centre des transactions commerciales et des échanges d'informations, en plus de leur rôle de divertissement.


La Directrice du départements des Antiquités de BosraWafaa Al-Audi a indiqué que l'expansion des saunas dans le 3ème siècle après JC indique une augmentation du nombre de citoyens à cette époque; il ajoute aussi que les pièces contenaient des bassins confortables tandis que les murs étaient couverts de dalles de marbre et décorés de peintures murales.
Elle précise aussi que le plancher était recouvert de marbre ou de dessins en mosaïques et certaines salles étaient construites avec des piliers.


Les découvertes archéologiques sur le site, notamment des objets et outils en argile prouvent que les bains publics ont connu une phase de restauration et de réorganisation dans le 4ème et 5ème siècles après JC tandis qu'une place extérieure était construite au 6ème siècle.
Dans le 12e et 13e siècles de notre ère, un certain nombre de magasins commerciaux ont été construits dans les rues environnants les bains.


Les bains publics comprenaient quatre salles construites avec une très grande précision en pierres de basalte.
Les murs des saunas contenaient des tuyaux d'eau chaude et d'air chaud sur lesquels il y avait des fenêtres fermées avec des doubles volets, en bois à l'extérieur et en verre coloré à l'intérieur.


Le Chef de l'expédition nationale travaillant sur les bains, Basim Hassan, a déclaré que l'équipe avait déterré deux lanternes en argile sur le site, en plus d'un certain nombre de pièces d'argile de différentes tailles et formes datant de l'époque byzantine.


L'expédition a également mis au jour l'un des piliers de basalte haut de 155 cm et de 80cm de diamètre. Au sommet de la colonne, était gravé le nom d'un chef romain .
Dans la partie ouest de la place nord des thermes, l'expédition a déterré la base de la partie externe de la paroi des bains: ce mur se compose de pierres rectangulaires de différentes tailles.

Sur la partie externe du côté nord des thermes, un déversoir pour l'eau salée a été mis au jour. Une énorme quantité de pièces d'argile byzantines y ont été trouvées. Le mur servait de toit pour ce déversoir long de 8,5 mètres.


Il y avait trois bains publics dans la ville de Bosra; ils fournissaient un service de massage pour les habitants.

D'après les découvertes archéologiques, les bains remontent à l'Age du Bronze et plus tard, l'âge du fer. Ils ont été construits en conformité avec le style architectural nabatéen, et utilisés comme des bains publics dans le milieu du 2ème siècle après JC.

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11.03.2007

Découverte d'un complexe mortuaire à Umm el Marra en Syrie

MAJ 28/09/17
Une équipe de scientifiques américains de l'université Johns Hopkins a découvert ce qui pourrait être un cimetière royal de l'âge de bronze à Umm el Marra.

C'est en tout cas ce qu'avance l'archéologue Glenn Schwarz du département d'étude du proche Orient.

Les fouilles ont montré des signes de sacrifices rituels sur des hommes aussi bien que sur des animaux.


Découverte d'un complexe mortuaire à Umm el Marra en SyrieDécouverte d'un complexe mortuaire à Umm el Marra en Syrie























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