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10.15.2020

Une ancienne mosaïque dans une maison du IVe siècle à Chypre était une critique du christianisme

Le Dr Marek T.Olszewski de la Faculté d'archéologie de l'Université de Varsovie estime que la mosaïque a probablement été inspirée par les néoplatoniciens. C'était un mouvement philosophique et religieux des IIIe et IVe siècles après JC, qui comptait de nombreux membres de l'élite d'alors et qui critiquait les adeptes de la nouvelle religion.

Mosaïque de la maison d'Aion à Paphos. Les mosaïques figuratives se composaient de cinq panneaux rectangulaires 
dans l'ordre 2-1-2. Photo: W. Jerke
 
"Cette mosaïque est une polémique anti-chrétienne illustrée de la période de domination croissante des adeptes de la foi chrétienne," rapporte-t-il. Les polémiques verbales étaient particulièrement populaires à cette époque et la critique «picturale» des principes de la théologie chrétienne contenus dans la mosaïque est conforme à cette tendance générale.

Nea Paphos est l'un des sites archéologiques les plus importants de Chypre.

Pendant la période gréco-romaine, c'était la capitale de l'île. Elle a été fondée, dans sa partie ouest, à la fin du 4ème siècle avant JC.

De nombreuses équipes d'archéologues font des fouilles à Nea Paphos depuis des décennies.

En 1983, une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Wiktor Daszewski du Centre polonais d'archéologie méditerranéenne de l'Université de Varsovie a découvert les ruines d'une magnifique villa du IVe siècle. Appelée la Maison d'Aionine, elle contenait une vaste mosaïque au sol.

À l'époque où le bâtiment existait, le pouvoir et l'administration romains rejetaient la religion païenne et se convertissaient au christianisme. A cette époque, il y avait de nombreuses confrontations et discussions entre les adeptes conservateurs des religions romaines et ceux qui adoraient un dieu monothéiste.

 

La mosaïque de Paphos était décorée de mythes du monde classique.

On y voit ainsi des représentations visibles de Leda avec Zeus sous la forme d'un cygne, une scène du mythe dans laquelle Kassiopea, la reine d'Éthiopie (et la mère d'Andromède), se tient devant la cour des dieux, ou une Procession dionysiaque, où le dieu est représenté entouré de ménades et de satyres, et une scène de condamnation à mort sur Marsyas.

Selon le Dr Olszewski, la structure de la mosaïque est soumise à plusieurs règles de l'art rhétorique de l'époque.

Ce panneau montre le jugement de Marsyas, perdant le concours de musique au profit d'Apollon. Photo: W. Jerke

On retrouve ainsi: l'allégorie, l'analogie, la personnification et l'antithèse. Par exemple, le panneau montrant Dionysos enfant sur les genoux d’Hermès est une antithèse de la célèbre image de Marie avec l’enfant Jésus. De même, le panneau où Marsyas est condamné à mort par Apollon est l'antithèse de la scène où Ponce Pilate prononce un jugement sur le Christ.

Pour Olszweski: "Tous ces principes étaient utilisés dans les arts rhétoriques, mais ils ont eu un large impact sur d'autres arts, dont les arts visuels. La mosaïque est construite sur les principes d'une antithèse rhétorique aux principes de la religion chrétienne (critique de la Passion du Christ)". Il a ajouté qu'il existe deux autres mosaïques polémiques en Syrie des 3e et 4e siècles après JC.

 

Source:

 

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4.01.2017

Un bateau des Croisés découvert au large des côtes d'Israël

Des archéologues ont découvert l'épave d'un bateau appartenant aux Croisés et remontant à leur expulsion de la ville d'Acre au 13ème siècle de l'Ere Commune, au large des côtes nord d'Israël.

Le bastion des Croisés fut détruit en 1291 de l'Ere Commune, lorsque le Sultanat Mamelouk le captura.

Un bateau des croisés découvert au larges des côtes d'Israël
Un archéologue marin découvrant une ancre près d'Acre. (Photo: Ehud Galili)

Des pièces d'or datant de cette époque ont été trouvées le long de l'épave, ce qui a permis de déterminer plus facilement quand le navire a coulé en partant d'Acre.

La prise d'Acre fut une victoire majeure pour les Mamelouks, car les forces européennes chrétiennes utilisaient ce site depuis longtemps comme un point d'arrivée pour d'innombrables chevaliers et soldats.

Lorsque les Croisés perdirent Jérusalem qui fut capturée par Saladin en 1187, Acre devint la nouvelle capitale des Croisés dans la région.

Des archéologues marins de l'Université d'Haifa, le professeur Michal Artzy et le Dr Ehud Galili, ont mené les investigations sur l'épave des Croisés. Le navire a subi des dommages lorsque le port moderne d'Acre a été dragué pendant sa construction; ce qui reste de l'épave sont des planches en bois recouvertes de ballast, le bâtiment du navire et quelques sections de sa coque.

La datation carbone a révélé que le bois utilisé pour construire la coque date entre 1062 et 1250 de l'Ere Commune, ce qui cadre avec les activités des Croisés dans la région.

En plus des pièces d'or trouvées près de l'épave, les archéologues marins ont aussi découvert des bols et jarres en céramique importés du sud de l'Italie, de Syrie et de Chypre. A ces trouvailles s'ajoutent des morceaux de fer corrodés, principalement des clous et des ancres.

La découverte la plus importante cependant, reste les pièces d'or trouvées avec l'épave. Au total, ce sont 30 florins qui ont été découverts, d'après Robert Kool expert en pièces de monnaie de l'Autorité des antiquités d'Israël.  Les florins ont été frappés à partir de 1252 dans la république italienne de Florence (d'où les monnaies tirent leur nom).

Un bateau des croisés découvert au larges des côtes d'Israël
Des florins en or des Croisés trouvés dans le port d'Acre par les archéologues marins. Photo: Israel Antiquities Authority

Les spéculations sur la façon dont le navire, et les florins, ont terminé au fond du port d'Acre sont étroitement liées au siège de la ville. En effet, des témoins oculaires de l'événement ont rapporté des nobles et des marchands fuyant par bateau de la forteresse assiégée, souvent après avoir soudoyé les propriétaires de ces bateaux avec des objets de valeur. Mais beaucoup ne sont jamais sortis du port et auraient coulés avec leurs richesses, alors que les défenseurs chrétiens cherchaient à leur acheter un peu de temps pour s'échapper.

La forteresse des Croisés tomba le 18 Mai 1291, après plus de 100 ans de domination franque. Les derniers défenseurs, un contingent de Chevaliers du Temple, refusèrent d'abandonner leurs positions. Aussi, lorsque les sapeurs Mamelouks affaiblirent les murs de la forteresse des templiers, l'édifice s'écroula entièrement, tuant les derniers défenseurs, ainsi qu'une centaine des soldats du sultan.

La chute d'Acre fut le dernier évènement marquant des croisades chrétiennes lors de la période médiévale. Une fois la forteresse prise par les Mamelouks et sommairement détruite, l'église catholique et la noblesse européenne qui la supportait abandonnèrent leur quête visant à libérer ce qu'ils considéraient comme leur terre sainte.

Merci à Daniel pour l'info !
Relecture par Digitarium.fr
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1.29.2015

Un ancien charme écrit en grec et citant la Bible trouvé dans une bibliothèque

Mise à jour 08/02/15

Un charme sur un papyrus vieux de 1500 ans serait le premier à faire référence au Dernier Repas et à utiliser la magie dans un contexte Chrétien.

Le texte écrit au dos d'un reçu pour taxe de grain

Le fragment a été trouvé dans la bibliothèque John Rylands de l'Université de Manchester par la chercheuse Dr Roberta Mazza.
Elle a expliqué que c'était "un exemple incroyablement rare de la Bible devenant significative pour les gens ordinaires". Elle suppose que le charme avait été mis dans un médaillon pour protéger des dangers son porteur.

Le document, écrit en Grec, est à la bibliothèque depuis 1901, mais avait été ignoré jusqu'à ce que le Dr Mazza tombe dessus.


Doublement fascinant

Sur un coté, il y a un mélange de passages bibliques du livre des Psaumes et du livre de Mathieu. Sur l'autre coté,  il y a une partie d'un reçu pour paiement d'une taxe de grain.

D'après le Dr Mazza, le fabricant de l'amulette "a du découper un morceau du reçu pour écrire le charme sur l'autre coté, puis il a plié le papyrus pour le mettre dans un médaillon".

Elle précisé que l'utilisation de charmes écrits était une ancienne pratique égyptienne qui avait été adoptée par les premiers Chrétiens. Ils remplaçaient les prières aux dieux Greco-Romains et Egyptiens par des passages de la Bible. Le papyrus a du appartenir, à l'origine, à un villageois vivant près d'Hermopolis, aujourd'hui Al Ashmunin, dans l'est de l'Egypte.

"Nous pensons maintenant que la connaissance de la Bible était mieux intégrée que nous ne le pensions au 6ème siècle après JC" estime le Dr Mazza.


Voici la traduction du texte (Mise à jour du 08/02/15):

 "Craignez, vous tous qui régnez sur la terre
Sachez, peuples et nations, que le Christ est notre dieu
Car il a parlé et est venu à être, il commande et ils furent créés;
Il mit tout sous nos pieds et nous a délivré de la volonté de nos ennemis.
Notre dieu a préparé une table sacrée dans le désert
Et donna la manne à manger à la nouvelle alliance, le corps immortel du Seigneur et le sang du Christ versé pour nous en rémission des péchés."

Je ne suis pas sûr du tout de ma traduction, donc la voici aussi en anglais telle que publié par la chercheuse:

Fear you all who rule over the earth.
Know you nations and peoples that Christ is our God.
For he spoke and they came to being, he commanded and they were created; he put everything under our feet and delivered us from the wish of our enemies.
Our God prepared a sacred table in the desert for the people and gave manna of the new covenant to eat, the Lord’s immortal body and the blood of Christ poured for us in remission of sins.”

Sources:

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