Affichage des articles dont le libellé est Bulgarie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bulgarie. Afficher tous les articles

8.18.2022

Des sites archéologiques découverts sur le tracé d'une ligne de chemin de fer en Bulgarie

Dix sites archéologiques d'époques différentes ont été découverts lors de la préparation du tracé de la ligne ferroviaire Volujak-Dragoman, a annoncé le ministère bulgare des Transports.

 
Photo: MTITC

Sur les 10 sites, 9 ont fait l'objet d'une étude préliminaire, alors que le dernier a été entièrement inspecté, a indiqué le ministère. Les découvertes comprennent une nécropole de l'Antiquité tardive (V-VI siècles), 15 m d'un tracé d'une ancienne route, des murs d'anciens bâtiments, des habitations médiévales et des structures liées à une occupation à long terme.

Les découvertes comprennent également des fours à chaux, similaires à ceux trouvés dans les principaux sites d'Europe occidentale. 

Des structures de la période de transition entre l'âge du bronze tardif et l'âge du fer ancien (XII-X siècles avant notre ère), l'Antiquité tardive (IV-VI siècles) et le Moyen Âge ont été documentées. Des objets des époques hellénistique tardive (II-I siècles avant notre ère) et romaine (I-III siècles) ont également été trouvés, a indiqué le ministère.

"Les conclusions des experts sont que les structures archéologiques découvertes ont un grand potentiel scientifique et une grande importance pour l'étude de la culture dans la région, qui dans l'Antiquité faisait partie du territoire de Serdika." rapporte le communiqué. 

Une enquête de sauvetage complète de l'ensemble du site est en cours, qui durera cinq mois. Afin de réduire le retard dans la construction de la ligne, la Société nationale des infrastructures ferroviaires et l'institut archéologique de l'Académie bulgare des sciences préparent un plan pour diviser l'étude archéologique en deux étapes, qui seront synchronisées avec le programme de travail de l'entrepreneur. Une partie de l'enquête de sauvetage doit être réalisée cette année, et la deuxième étape au cours de la saison archéologique 2023, précise le communiqué.

Source:

Derniers articles sur la Bulgarie:

 

10.30.2018

La plus ancienne épave intacte au monde découverte dans la Mer Noire

A l'aide des dernières technologies, auparavant uniquement mises à la disposition des sociétés pétrolières, gazières et des énergies renouvelables, le projet archéologique Black Sea Maritime (Black Sea MAP) a étudié plus de 2000 km2 de fonds marins.

Tout au long de ce projet, plus de 60 épaves d’âge variés ont été trouvées, depuis une flotte de raids cosaques du XVIIe siècle à des navires de commerce romains munis d’amphores, mais aussi un navire complet de la période classique.

C'est au cours de la dernière phase, fin 2017, que l'équipe a découvert ce qui a été confirmé comme étant la plus ancienne épave intacte au monde:  une forme de navire marchand grec que l’on n'a vu auparavant que sur d'anciennes poteries grecques comme le "Vase Siren" du British Museum.

La plus ancienne épave intacte au monde découverte dans la Mer Noire
Le Vase Siren représentant le bateau retrouvé par l'équipe du Black Sea MAP. Photo: British Museum

Le bateau repose à 2000 mètres au fond de l'eau dans le Mer Noire où l'eau est anoxique (sans oxygène); cela a permis de préserver les matières organiques pendant des milliers d'années.

Un petit morceau du navire a été daté au carbone, et a ainsi confirmé qu'il s'agit de la plus ancienne épave de navire intacte connue de l’humanité. "Un navire intact du monde classique, baignant sous plus de 2 km d’eau, je n'aurai jamais cru cela possible" rapporte Jon Adams, professeur à l'université de Southampton et chercheur principal du projet Black Sea MAP,  "cela va changer notre compréhension de la construction navale et de la navigation dans le monde antique".

L'équipe du projet Black Sea MAP est sous la direction de l'Université de Southampton et des professeurs Jon Adams, Lyudmil Vagalinsky de l'Institut National d'Archéologie avec le Musée des Sciences Académiques Bulgares, et le Dr Kalin Dimitrov du Centre d'Archéologie Sous-marine de Sozopol en Bulgarie.

La plus ancienne épave intacte au monde découverte dans la Mer Noire
Le navire a été étudié et cartographié numériquement par deux véhicules sous-marins à distance. Image:BLACK SEA MAP/EEF EXPEDITIONS

En 2015, le projet Black Sea MAP a entrepris d’examiner les changements survenus dans l’ancien environnement de la région au large des côtes bulgares, dont l'impact du changement du niveau de la mer après le dernier cycle glaciaire.

Les études de terrain ont été menées sur trois saisons, dont la dernière en septembre 2017, avec une équipe de scientifiques maritimes de renommée mondiale revenant de son dernier voyage et qui a fait des découvertes étonnantes, dont une collection d'amphores et d'autres objets fascinants.

En plus de la découverte des épaves, les scientifiques ont mis au jour les vestiges d'un village de l'âge du bronze à Ropotamo en Bulgarie, près de l'ancien rivage lorsque le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. Au fur et à mesure de la montée des eaux, le village fut abandonné et les restes de bois de construction, de foyers et de céramiques gisent maintenant à 2,5 mètres sous le fond marin.

La vallée dans laquelle se trouvait le village était devenue une baie abritée visitée par les colons grecs de la période archaïque, puis un port pour les anciens marins byzantins et enfin un mouillage utilisé par les Ottomans.

Des étudiants spécialement sélectionnés dans des écoles défavorisées, se trouvaient également à bord des navires. Le projet Black Sea MAP a été conçu par Hans K Rausing qui a créé la fondation Expedition and Education pour commander le projet.


Source:

Liens:

Derniers articles sur la civilisation grecque:



5.25.2017

Out of Europe ? L'homme serait originaire d'Europe et non d'Afrique

L'histoire de l'évolution de l'homme pourrait bien être réécrite... en effet des scientifiques auraient découvert que l'Europe est le berceau de l'humanité, et non l'Afrique.

À l'heure actuelle, la plupart des experts estiment que notre lignée humaine s'est séparée des singes il y a environ sept millions d'années en Afrique centrale, où les hominidés sont restés pendant cinq millions d'années avant de s'aventurer plus loin.

Out of Europe ? L'homme serait originaire d'Europe et non d'Afrique
Vue d'artiste de Graecopithecus. Credit: National Museum of Natural History - Sofia, Assen Ignatov 

Cependant, deux fossiles d'une créature semblable à un singe qui avait des dents humaines ont été trouvés en Bulgarie et en Grèce, ils datent de 7.2 millions d'années.

La découverte de la créature, appelée Graecopithecus freybergi, et surnommée "el Graeco" par les scientifiques, prouve que nos ancêtres commençaient déjà à évoluer en Europe 200 000 ans avant le premier hominidé africain.

Une équipe internationale de chercheurs rapporte que les découvertes changent entièrement le commencement de l'histoire de l'homme et replace le dernier ancêtre commun, à la fois des chimpanzés et des hommes (le fameux chainon manquant), dans la région méditerranéenne.


À cette époque, le changement climatique transformait l'est de l'Europe en pleine savane ce qui a forcé les singes à trouver de nouvelles ressources, déclenchant, selon les chercheurs, un changement vers la bipédie.

"Cette étude change les idées liées à la connaissance sur l'époque et le lieu des premiers pas de l'humanité" estime le professeur Nikolai Spassov de l'Académie Bulgare des Sciences, "Graecopithecus n'est pas un singe. Il fait partie de la branche des hominidés et est l'ancêtre direct d'homo".
La dent de Graecopithecus Credit: University of Tubingen 

La mâchoire de Graecopithecus Credit: University of Tubingen 

La nourriture de Graecopithecus  était liée à la végétation de savane plutôt sèche et dure, contrairement à celui des derniers grands singes qui vivent dans les forêts. Par conséquent, comme les hommes, il a des molaires larges et un émail épais. Dans une certaine mesure, il s'agit d'un lien manquant nouvellement découvert.

Le visage d'El Graeco ressemble probablement à un grand singe, avec des canines plus courtes.

L'équipe a analysé les deux spécimens découverts de Graecopithecus freybergi: une mâchoire inférieure trouvée en Grèce et une dent prémolaire supérieure provenant de Bulgarie.

A l'aide de la tomographie, ils ont pu visualiser les structures internes des fossiles et voir que les racines de la prémolaire avaient largement fusionné. "Alors que les grands singes ont typiquement deux ou trois racines séparées et divergentes, les racines de Graecopithecus convergent et sont partiellement fusionnées, une caractéristique propre à l'homme moderne, aux anciens hommes et plusieurs pré-humains", rapporte la chercheuse principale le Professeur Madelaine Böhmede de l'Université de Tübingen.

La mâchoire inférieure a d'autres caractéristiques suggérant que l'espèce était un hominidé. Elle se trouve être plus ancienne de plusieurs milliers d'années que le plus ancien hominidé africain, Sahelanthropus tchadensis qui fut découvert au Tchad.

"Nous avons été surpris par nos résultats, étant donné que les pré-humains n'étaient connus qu'en Afrique subsaharienne," ajoute le doctorant Jochen Fuss, qui a mené cette partie de l'étude.

D'après le professeur David Begun, paléoanthropologue à l'Université de Toronto et co-auteur de cette étude, "Cette datation nous permet de déplacer la séparation homme-chimpanzé dans la région méditerranéenne".

Au cours de cette période la mer méditerranée a traversé de fréquentes périodes d’assèchement, formant un pont entre l'Europe et l'Afrique et permettant aux singes et anciens hominidés de circuler entre les continents. L'équipe pense que l'évolution des hominidés a pu être causée par des changements environnementaux importants qui ont déclenché la formation du Sahara de l'Afrique du Nord, il y a plus de sept millions d'années, ce qui poussa l'espèce plus au nord. Ils ont trouvé un grand nombre de couches de sable du Sahara remontant à cette période, ce qui suggère qu'il était situé beaucoup plus au nord qu'actuellement.

Selon le professeur Böhm: "nos découvertes pourraient changer nos idées concernant l'origine de l'humanité. Personnellement, je ne pense pas que les descendants de Graecopithecusont ont disparu, ils ont dû se disperser plus tard en Afrique. La séparation des chimpanzés et des hommes ne s'est faite qu'une fois. Nos données supportent l'idée que la séparation s'est produite dans l'est de la méditerranée, et non en Afrique. Si elle est acceptée, cette théorie modifiera le début même de l'histoire humaine".

Cependant, des experts se montrent sceptiques sur ces découvertes. Pour l'auteur et anthropologue retraité, le Dr Peter Andrews, qui fut au Musée d'Histoire Naturelle à Londres: "il est possible que la  lignée humaine soit originaire d'Europe, mais d'importantes preuves fossiles placent l'origine en Afrique, dont plusieurs squelettes partiels et crânes. J'hésiterais à utiliser une seule caractéristique d'un fossile isolé pour lutter contre les preuves venant d'Afrique."

Cette nouvelle étude a été publiée dans le journal PLOS One: Potential hominin affinities of Graecopithecus from the Late Miocene of Europe



Relecture par Digitarium.fr
Merci à Audric pour l'info !

Source:

Plus d'informations sur cette découverte:

Derniers articles sur les hominidés:

11.02.2016

Des dizaines d'épaves découvertes au fond de la Mer Noire

Des chercheurs ont cartographié d'anciens paysages submergés dans les eaux bulgares de la Mer Noire. C'est ainsi qu'ils sont tombés sur un cimetière d'épaves avec des dizaines de navires parfaitement préservés; ils remontent de la période Ottomane jusqu'à la période Byzantine.

Des dizaines d'épaves découvertes au fond de la Mer Noire

  Credit: Rodrigo Pacheco Ruiz/ EEF - Expedition and Education Foundation

Dirigée par le Centre pour l'Archéologie Marine de l'Université de Southampton, et financée par l'organisation caritative Expedition and Education Foundation (EEF), le Projet Black Sea Maritime Archaeology réalisait une étude pour comprendre comment et quand le niveau de l'eau a monté dans la Mer Noire après la dernière période glaciaire.

Les chercheurs ont ainsi découvert une collection spectaculaire de 41 épaves alors qu'ils récuraient le fond marin en utilisant un système d'inspection sous-marine de pointe, comprenant un véhicule téléguidé révolutionnaire (ROV, ou remotely operated vehicle) qui a atteint de nouveaux records à la fois en profondeur (1800m) et en vitesse soutenue (6 nœuds).


Des épaves qui sont la cerise sur le gâteau


"Ces épaves ne sont que du bonus" a déclaré Jon Adams, directeur fondateur du Centre pour l'Archéologie Marine de l'Université de Southampton, "ils sont étonnamment bien préservés en raison des conditions anoxiques (absence d'oxygène) de la Mer Noire en-dessous de 150m".

Tous les bateaux ont coulé loin en mer, probablement en raison de tempêtes et de mers agitées. Ces naufrages apportent de nouvelles informations sur le trafic maritime de la Mer Noire.

Il y a notamment un navire médiéval que l'on a jamais vu complet jusqu'à présent, et un bateau de la période ottomane avec des bobines de câbles toujours accrochées à ses bois sculptés.


L'utilisation de la photogrammétrie.


"Nous avons pu obtenir des images stupéfiantes sans perturber le fond de la mer" ajoute Adams.

Pour ce faire, ils ont utilisé la photogrammétrie. Cette technique repose sur un logiciel qui calcule les positions 3D de millions de points dans l'espace, provenant ici de milliers de photographies. Le résultat donne le rendu d'un navire modélisé ensuite recouvert des couleurs et textures des photos, afin de donner une représentation plus précise.

"Nous sommes maintenant parmi les meilleurs interprètes de cette méthodologie pratique, et probablement personne n'a achevé des modèles d'épaves aussi complets à ces profondeurs" continue Adams.

Voici quelques une de ces superbes images d'épaves: elles ont été compilées à partir de photographies de très hautes résolutions prises par les appareils du ROV. 

Ce modèle photogrammétrique représente la première et la plus complète des images d'un type de navire médiéval

Credit: Rodrigo Pacheco Ruiz/ EEF - Expedition and Education Foundation

Ci-dessus, le modèle photogrammétrique représente la première et la plus complète des images d'un type de navire médiéval que l'on ne connaissait auparavant qu'à partir de quelques découvertes archéologiques fragmentaires.

modèle photogrammétrique d'une épave byzantine
Credit: Rodrigo Pacheco Ruiz/ EEF - Expedition and Education Foundation

Ci-dessus, modèle photogrammétrique d'une épave byzantine. Le navire a été découvert à 91m de profondeur. L'image montre le ROV passant au-dessus du navire pour recueillir des données 3D.


Détail de la poupe d'un navire ottoman
 Credit: Rodrigo Pacheco Ruiz/ EEF - Expedition and Education Foundation

Détail de la poupe d'un navire ottoman découvert à 274m de profondeur. La barre sculptée repose près de l'étambot et du gouvernail. Le parfait état de préservation des matériaux organiques se voit dans les bobines de corde toujours suspendues à la charpente.


Source:

Derniers articles sur la Bulgarie: