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8.18.2017

Découverte d'une boite en bois de l'âge du bronze contenant des céréales dans les Alpes

Un récipient en bois de l'âge du bronze a été découvert dans une plaque glaciaire à 2650m d'altitude, dans les Alpes suisses. Cette trouvaille fortuite devrait aider les archéologues à mieux comprendre la propagation et exploitation des céréales.

Découverte d'une boite en bois de l'âge du bronze contenant des céréales
La boite en bois de l'âge du bronze a été trouvée à 2650m d'altitude dans les Alpes suisses. Photo: Archaeological Service of the Canton of Bern

L'équipe d'archéologues s'attendait à mettre au jour un résidus de lait laissé dans le récipient (peut-être une sorte de bouillie de farine abandonnée par un chasseur ou un berger traversant un passage alpin enneigé). Mais les biomarqueurs à base de lipides, appelés alkylrésorcinol, concernaient du blé complet ou du seigle.


La découverte de ces biomarqueurs dans les résidus pourraient être utilisés comme un nouvel outil pour aider les archéologues à cartographier et tracer le développement du début de l'agriculture en Eurasie.


La domestication des plantes, telles que le blé, a été l'une des étapes évolutive et culturelle la plus importante pour notre espèce; mais la preuve directe de leur utilisation dans les anciennes pratiques culinaires et économies est difficilement saisissable. Les plantes se dégradent vite dans les dépôts archéologiques, c'est pourquoi, les archéologues utilisent de plus en plus des techniques moléculaires pour chercher leurs restes.

Le Dr André Colonese, de BioArCh, département d'archéologie de l'Université d'York rapporte ainsi: "nous n'avons pas trouvé de trace de lait, mais nous avons trouvé ces lipides phénoliques qui n'ont jamais été rapportés jusqu'ici dans un artéfact archéologique; ils sont abondants dans le son des céréales de blé et de seigle (...) C'est une découverte extraordinaire si l'on considère que de toutes les plantes domestiques, le blé est la céréale la plus cultivée au monde et la principale source de céréale alimentaire pour les hommes, et que l'on retrouve au cœur de nombreuses traditions culinaires contemporaines. 
L'un des plus grands défis dans l'analyse des lipides en archéologie a été de trouver des biomarqueurs pour les plantes. Il y en a très peu et ne se conservent pas très bien dans les anciens artéfacts. Vous pouvez imaginer la pertinence de cette étude car nous avons maintenant un nouvel outil pour suivre l'utilisation culinaire ancienne des céréales. La prochaine étape est de les trouver dans les objets en céramiques"
Découverte d'une boite en bois de l'âge du bronze contenant des céréales
Les chercheurs ont découvertes des biomarqueurs à base de lipides dans le récipient. Photo: Archaeological Service of the Canton of Bern.

L'équipe a combiné des analysés microscopiques et moléculaires pour identifier les lipides et protéines en utilisant la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (en anglais Gas chromatography-mass spectrometry ou GC-MS), une technique habituelle pour les objets en céramique.


Sur les 30 dernières années, des milliers d'artéfacts en céramique d'Europe ont été analysés pour leur contenu moléculaire, beaucoup ont révélé des traces de lait et de produits carnés, mais presque aucune preuve de céréale.


Le Dr Jessica Hendy de l'Institut Max Planck ajoute ainsi: "les traces de céréales viennent de la détection des lipides, mais aussi des protéines encore préservées. Cette analyse a permis de nous dire que ce récipient ne contenait pas un mais deux types de céréales (grains de blé et grains d'orge ou de seigle). En combinant ces deux types d'analyses moléculaires, et avec la microscopie, c'est la preuve que les céréales étaient transportées à travers ce col alpin.
La détection des marqueurs moléculaires pour les céréales a également des implications pour l'étude du début de l'agriculture. Cela nous permet de reconstituer quand et où cette importante céréale alimentaire s'est propagée à travers l'Europe.".

Pour le Dr Francesco Carrer, de l’Université de Newcastle, "Cette découverte apporte un nouvel éclairage sur la vie des communautés préhistoriques alpines, et sur leurs liens avec les très hautes altitudes. Les gens voyageant à travers les cols alpins transportaient de la nourriture pour leur périple, comme les randonneurs actuels. Cette nouvelle étude contribue à comprendre quelle nourriture ils considéraient comme la plus adaptée pour leur voyage à travers les Alpes."

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7.27.2017

Un impressionnant autel dédié au culte du soleil découvert en Chine

Dans un coin reculé du nord-ouest de la Chine, un autel du soleil récemment étudié et vieux de 3000 ans, apporte de nouveaux indices sur la façon dont les cultures tribales de la région pratiquaient la religion il y a des milliers d'années.

Un impressionant autel dédié au culte du soleil découvert en Chine
La structure dans une région reculée du nord-ouest de la Chine fait 100 mètres de diamètre

Les ruines ont été découvertes en 1993, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, mais n'avaient pas fait l'objet de fouilles jusqu'à l'année dernière.

Les archéologues peuvent dorénavant confirmer leurs premiers soupçons: le site était bien utilisé comme un autel dédié au culte du soleil au cours de l'âge du bronze.

Les nomades vivaient autrefois dans ces prairies, qui se situent entre le Kazakhstan et la Mongolie.

Alors que des autels du soleil similaires ont été trouvés à l'est, le complexe du Xinjiang est unique dans cette région. L'autel lui-même se compose de trois cercles de pierres stratifiés. Le diamètre extérieur du plus grand cercle fait 100m, et les archéologues pensent que cela suggère que les hommes ont utilisés des chevaux pour transporter les pierres sur des kilomètres.

D'après les spécialistes, cette découverte est importante car elle suggère un puissant lien culturel entre la région nomade et les anciennes dynasties dirigeantes chinoises.

"Cela prouve que la culture de cette plaine centrale avait déjà longtemps atteint le pied du mont Tianshan, dans les prairies de Bayanbulak, le point d’étranglement de la Route de la Soie" rapporte Liu Chuanming, l'un des archéologues étudiant les ruines. La Route de la Soie et apparue environ 100 ans avant le premier siècle lors de la dynastie des Han, lorsqu'elle fut établie par le diplomate chinois Zhang Quian. La route, qui a perduré jusqu'au 15ème siècle, a répandu le commerce, l'économie et la culture.

L'autel du soleil était une pratique courante parmi les nombreuses cultures qui existaient au cours de cette période. "Depuis les temps anciens, toutes les civilisations du continent eurasien utilisaient des formes circulaires pour représenter le soleil. Les yourtes mongoles ont la même structure que l'autel." explique l'archéologue Wu Xinhua; il explique ainsi que les trois tresses du plafond représentent le ciel, la lumière et le culte du soleil.

Il a aussi noté des similarités avec le Temple du Ciel de Pékin, qui se caractérise par des couches de planchers circulaires. Ce temple est vu aujourd’hui comme appartenant à la religion taoïste, cependant, à l'époque où il fut construit il était utilisé pour le culte pré-taoïste du paradis et du soleil. Le culte du paradis est considéré comme l'une des plus anciennes formes de religion en Chine, et des monticules étaient fréquemment utilisés pour des cérémonies élaborées et des sacrifices.

Le but exact de l'autel du soleil du Xinjiang reste cependant à identifier. Le culte du soleil était aussi courant parmi les civilisations des régions africaines et indo-européennes.

Les archéologues vont continuer les fouilles de l'autel afin d'en apprendre plus sur l'histoire de l'ancienne Route de la Soie.


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12.10.2015

L'impression 3D fait revivre la musique de l'Âge du Bronze

Billy Ó Foghlú, de l'Université National Australienne (ANU), a découvert qu'un artéfact devait être l'embouchure d'une corne de l'âge du fer et non, comme on le supposait auparavant, un fer de lance.

Billy Ó Foghlú jouant de la corne irlandaise préhistorique (vidéo en fin d'article)

Lorsque Ó Foghlú a utilisé une réplique de l'artéfact comme embouchure, l'ancienne corne irlandaise a rendu un ton beaucoup plus riche et velouté. "L'instrument est soudain revenu à la vie" a rapporté l'étudiant, "ces cornes n'étaient pas seulement des cornes de chasse. Elles ont été construites avec précision et réparées; elles étaient jouées pendant des heures. La musique avait clairement un rôle important dans la culture."

Des cornes de l'âge du fer et de l'âge du bronze ont été retrouvées à travers toute l'Europe, et spécialement en Scandinavie. Cependant en Irlande, le manque d'embouchures suggéraient que la scène musicale irlandaise traversait une période sombre de la musique.

Mr Ó Foghlú était convaincu que les embouchures avaient existé en Irlande, et il était intrigué par les fers de lance coniques de Navan. Bien qu'il n'ait pu avoir accès à l'artéfact en bronze original, Mr Ó Foghlú a relevé les mesures exactes pour reproduire une réplique en utilisant l'impression 3D; puis il l'a testé avec avec sa propre corne.

La réplique 3D (au centre) du "fer de lance" (à gauche) et l'embouchure d'une trompette moderne (à droite) Photo: Stuart Hay, ANU

Le rajout d'une embouchure devait donner un plus grand confort et un meilleur contrôle aux anciens joueurs de corne.
Pourtant, peu d'embouchures ont été retrouvées. Leur pénurie peut s'expliquer par le fait que les instruments devaient être rituellement démontés et déposés comme offrandes lorsque leur propriétaire décédait, suppose Mr Ó Foghlú.

"Un certain nombre d'instruments ont été retrouvés enfouis dans des tourbières. Le meurtre rituel de l'instrument et son dépôt dans un site funéraire montre toute son importance dans cette culture", ajoute-t-il, "Toutankhamon avait aussi des trompettes enterrées avec lui en Egypte. Des cornes contemporaines ont aussi été enterrées en Scandinavie, en Ecosse et en Europe continentale: toutes cependant comprenaient leur embouchure".


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11.15.2015

Corse: découverte exceptionnelle de deux cercueils en bois de l'Âge du Bronze

Il y a quelques semaines, des archéologues ont extrait les restes de deux cercueils en bois datant de l'Âge du Bronze final, environ 1200 avant JC,  à Lano dans la microrégion de Vallerustie.

C'est grâce au matériel et aux compétences des spéléologues d'I Topi Pinnuti, que les archéologues ont pu accéder au site. Photo: corsematin.com

Ces vestiges, extrêmement rares l'échelle de la Méditerranée occidentale, étaient situés dans une cavité à flanc de falaise. "La seule référence connue jusque-là se trouve aux Baléares", a rapporté Franck Leandri,  conservateur régional de l'archéologie à la direction des affaires culturelles.

La découverte a été faite par les spéléologues Jean-Claude La Milza et Jean-Yves Courtois du GCC (Groupe Chiroptères Corse) en début d'année. Les archéologues pensaient alors que ce devaient être des vestiges qui ne remontaient pas plus loin que le Moyen Âge...

Une première datation des ossements a été faite dans un laboratoire en Pologne et a donné une estimation à 1200 avant JC, ce qui était surprenant. Pourtant, un laboratoire américain confirmera cette datation lors d'analyse d'échantillons de bois.

 Photo: corsematin.com

Cette découverte appartient à la même période que Cucuruzzu et Filitosa: Cucuruzzu est un site préhistorique en Corse-du-Sud découvert en 1963 et Filitosa est un site préhistorique occupé à partir du néolithique et jusqu'au début de l'âge du bronze. Cependant, on ne sait quasiment rien des pratiques funéraires.
Aussi, la découverte de ces cercueils est l'occasion d'obtenir ces informations manquantes.

Leur état de préservation serait lié à plusieurs facteurs: l'environnement calcaire de la cavité et son altitude (1000 mètres), et le type de bois utilisé; en effet, l'if, qui était courant en Corse, est imputrescible...

Les vestiges des sépultures ont été envoyés à Grenoble, dans un laboratoire spécialisé en matière de conservation. Pour assurer leur transport en toute sécurité, des caisses sur-mesure avaient été prévues. Photo: corsematin.com

Ce chantier archéologique, qui a demandé beaucoup de délicatesse pour récupérer ces cercueils à flanc de falaise, a été mené en collaboration avec les spéléologues.

Merci à Daniel Polacci pour l'info !

Relecture par Marion Juglin
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Photo: corsematin.com

11.13.2015

Le squelette d'un adolescent de l'Âge du Bronze découvert près de Stonehenge

Vieux de 4000 ans, le squelette serait celui d'un adolescent. La découverte devrait apporter un superbe aperçu de la vie des gens qui ont vu Stonehenge en plein essor.

Photo: Credit : University of Reading

Des recherches approfondies révèleront le genre et l'âge de l'enfant, d'où il venait, et de précieuses informations sur le régime alimentaire et les maladies au cours de l'Âge du Bronze.

Les restes biens préservés ont été trouvés près du fond d'un henge du néolithique dans le Wilsford. Le corps, d'environ 1,5 mètre de long, était placé en position fœtale avec les jambes repliées, les bras croisés et la tête tournée vers la droite; de plus, il portait un collier d'ambre.

Les archéologues ont commencé à fouiller le Henge Marden ainsi que le Henge Wilsford dans la zone appelée Pewsey Val. Cet endroit se situe entre les célèbres monuments de Stonehenge et d'Avebury et est un site archéologique à peine exploré et pourtant d'une grande importance internationale.

Les trois années de fouilles doivent transformer notre compréhension des gens qui ont utilisé et vénéré Stonehenge.

D'après le Dr Jim Leary, du Département d'Archéologie de l'Université de Reading et directeur de l'Ecole d'Archéologie de terrain: "Le squelette est une fabuleuse découverte qui nous aidera à en savoir plus sur ce qu'était la vie pour ceux qui vivaient dans l'ombre de Stonehenge à un époque d'intense activité. Les analyses scientifiques fourniront des informations sur le genre de l'enfant, son régime alimentaire, ses pathologies et la date de son enterrement. Cela devrait aussi apporter de la lumière sur l'endroit où il vivait."

Les fouilles comprennent quatre tranchées:
- à Marden Henge
- à Wilsford Henge (au sud de Marden)
- dans une grande ferme romaine
- dans un enclos romain près de la ferme

Ces fouilles sont faites en collaboration avec Historic England, Arts and Humanities Research Council et le Wiltshire Museum.
Au cours de la première année, les archéologues ont trouvé des pointes de flèches magnifiquement travaillées, des poteries ornées, des bracelets de cuivre et de schiste et une belle broche romaine.


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9.28.2015

Un disque solaire en or du temps de Stonehenge révélé au public

Pour la première fois, un ancien disque solaire de l'Age du Bronze, de Monkton Farleigh (Wiltshire, Angleterre), a été exposé à la vue du public au Wiltshire Museum.

Le disque exposé au Wiltshire Museum

C'est seulement l'un des six disques solaires découverts jusqu'à présent, et l'un des plus anciens objets en métal découvert en Grande Bretagne. Il a été fabriqué vers 2400 avant JC, peu après que les pierres de sarsen furent érigées à Stonehenge. Il est supposé représenter le soleil.

Ce disque solaire avait trouvé en 1947, dans le tertre funéraire de Monkton Farleigh, à seulement 32km de Stonehenge, au cours de fouilles menées par Guy Underwood.

Avec, fut trouvé un gobelet en céramique, des pointes de flèches en silex et les fragments du squelette d'un homme. Il a été conservé en lieu sûr par le propriétaire depuis sa découverte, et vient tout juste d'être donné au musée après un délicat nettoyage par le service de conservation du Wiltshire Council.

Ce disque solaire est une mince feuille gaufrée en or avec une croix en son centre entourée d'un cercle. Entre la croix et le cercle il y a des petits points qui brillent à la lumière du soleil. Le disque est percé par deux trous qui ont dû servir à le fixer sur un vêtement ou une coiffure; et il devait être utilisé par paire.

Jusqu'à récemment, on pensait que l'or, au cours de l'Âge du Bronze ancien provenait d'Irlande, mais une nouvelle technique scientifique développée à l'Université de Southampton estime que l'or provenait des Cornouailles (voir à ce sujet l'article: "Il y avait une route de l'or préhistorique entre l'Irlande et le sud-ouest de l'Angleterre").


D'après le directeur du musée, David Dawson: "Nous avons les plus belles collections de l'Âge du Bronze de Grande-Bretagne et nous sommes ravis de pouvoir exposer ce disque solaire extrêmement rare grâce à la générosité des donateurs..."

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4.18.2015

Un couteau rarissime de l'âge du bronze découvert au Danemark

Un couteau avec une lame en silex et un manche en bois a été trouvé au cours d'une fouille archéologique à Rødb, dans le sud de l'île de Seeland.

C'est la première fois qu'un tel couteau est trouvé au Danemark, et il remonte au moins à 3000 ans.

Le couteau rarissime trouvé à Rødby (Photo: Lolland-Falster Museum)

Bien que des couteaux en silex de l'âge de pierre soient régulièrement mis au jour, un couteau avec un manche en bois, une amélioration qui n'est apparue qu'à l'âge du bronze, n'est jamais arrivé jusqu'ici.

"Une dague de ce type n'a jamais été trouvée auparavant au Danemark" a ajouté Anders Rosendahl, archéologue au Musée Lolland-Falster.

Lorsque les gens sont passés du silex à des outils en bronze, souvent l'approvisionnement en bronze n'était pas suffisant pour cette nouvelle demande en métal. Aussi les artisans faisaient parfois des couteaux mêlant nouveau design et anciens matériaux, comme ce couteau de l'âge du bronze avec une lame en silex.


Ce que l'on apprend sur ses origines.

Les possesseurs de couteaux en possédaient un jusqu'à leur mort, d'ailleurs l'objet était souvent enterré avec eux.

Ce spécimen, qui fait 20cm de long, a été mis au jour dans un ancien fond marin. Le couteau ira au Musée de Copenhague.

Des couteaux similaires ont été trouvés en Allemagne, et les chercheurs espèrent qu'une étude détaillée de la lame et du manche puisse apporter plus d'informations sur son origine et sur les liens entre l'Allemagne et le Danemark au cours de la période où il fut fabriqué.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • The Copenhagen Post: "Rare Bronze Age knife discovered in southern Zealand"

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3.31.2015

Des perles en verre Danoises de l'Age du Bronze proviendraient d'Egypte

Une collaboration internationale entre le Musée Moesgaard d'Aarhus, le Musée National du Danemark à Copenhague et l'Institut de Recherche sur les Archéomatériaux (IRAMAT) d'Orléans, a permis une découverte sensationnelle: des routes commerciales entre le Danemark et les anciennes civilisations en Egypte et Mésopotamie au cours de l'âge du Bronze il y a 3400 ans.



(

(A droite, la femme du site Ølby mis au jour en 1880 par Sophus Müller. Près du bras gauche de la femme, une perle de verre bleu (d'Egypte), deux perles d'ambre, et deux petites spirales en bronze. )


Cette découverte nous apporte aussi une nouvelle compréhension concernant le culte du soleil Nordique à l'Age du Bronze.

Les archéologues, Jeanette Varberg, du Musée Moesgaard, Flemming Kaul du Musée National et Bernard Gratuze, directeur de l'IRAMAT, ont analysé la composition de perles de verre bleu trouvées dans la sépulture d'une femme, datant de l'Âge du Bronze au Danemark.

Les analyses ont révélé que le verre était originaire des mêmes ateliers, en Egypte, qui avaient fourni le verre pour la tombe du Pharaon Toutankhamon en 1323 avant JC !


La globalisation à l'Age du Bronze

Vingt-trois perles en verre du Danemark ont ainsi été analysées avec un spectromètre à plasma . Sans avoir à détruire ses perles fragiles, cette technique permet de comparer la composition chimique des traces d'éléments dans les perles avec des matériaux de référence d'Amarna en Egypte et de Nippur en Mésopotamie (à environ 50km au sud de Bagdad en Irak).

La comparaison a montré que les compositions chimiques des deux ensembles de traces d'éléments correspondaient.

Le premier objet étudié par les chercheurs était une perle provenant de la tombe d'une femme fortunée à Ølby, à environ 40km au sud de Copenhague. La femme avait été enterrée d'une façon assez extravagante, reposant dans le tronc évidé d'un chêne et portant une remarquable boucle de ceinture, une jupe de cordelettes avec des petits tubes de bronze brillant et tintant, un bracelet en perles d'ambre, et une seule bille de verre bleue.

La bille en verre s'est avéré être égyptienne. C'est la première fois que du verre de cobalt Egyptien est trouvé en dehors de la région Méditerranéenne.

Les archéologues peuvent ainsi confirmer l'existence d'un lien entre les perles d'ambre et celles en verre. En effet, on sait depuis longtemps que l'ambre était exporté, à l'Âge du Bronze, des latitudes Nordiques vers le sud. Toutankhamon et d'autres pharaons Egyptiens avaient de grandes chaines en ambre dans des boites dans leur chambre funéraire.

 Les chercheurs sont entrain de relier l'ambre et le verre d'une manière inattendue: les cultes du soleil Nordiques et Egyptiens échangeaient donc des marchandises...

Une des propriétés commune au verre et à l'ambre est le fait que la lumière du soleil puisse les traverser. Il apparait que les perles de verre et d'ambre ont été trouvées ensemble sur des sites au Moyen Orient, en Turquie, en Grèce, en Italie et en Allemagne et ce jusqu'aux latitudes Nordiques.

Les archéologues pensent que cela serait la preuve d'un lien entre le culte du soleil Egyptien et le culte du soleil Nordique.
Lorsqu'une femme Danoise de l'Age du Bronze emporte un bijou fait en ambre et en verre bleu avec elle dans sa tombe, c'est comme une prière faite au soleil pour être réunie avec lui et partager son destin avec le voyage éternel du soleil.

L'ancienne route de l'ambre vers les pays de la Méditerranée a donc une contrepartie: la route du verre vers le Nord.

Jusqu'à présent, les chercheurs ont montré qu'il y avait des relations commerciales vers l'Egypte et la Mésopotamie entre 1400 et 1100 avant JC. Savoir si cette route a continué à l'Age du Bronze tardif est la prochaine étape pour cette équipe Franco-Danoise.

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10.14.2014

Les secrets d'un crâne sibérien de l'Age du Bronze

Contrairement à la plupart des sociétés de chasseurs-cueilleurs de l'Age du Bronze, les habitants de la région du lac Baïkal (en Sibérie) utilisaient des tombes pour leurs morts.

Ces sites funéraires sont un véritable trésor pour les archéologues. L'un d'eux était si particulier que la bio-archéologue Angela Lieverse a voyagé à travers le monde pour le ramener au Centre Canadien de Rayonnement Synchrotron afin de l'examiner.

Crâne et biens funéraires in situ dans la tombe 48. Credit: Canadian Light Source

"J'ai mené les recherches dans le cadre du Projet Baikal-Hokkaido Archaeology depuis la fin des années 90, et ce spécimen m'intriguait" explique Lieverse, professeur agrégée à l'Université de Saskatchewan, "je connais ce crâne depuis environ 10 ans et il y a certaines choses à son sujet qui sont fascinantes".

Le premier, c'est que cette personne a les deux dents de devant sur ​​la mâchoire inférieure qui sont manquantes.
Et le deuxième, c'est qu'il y a une pointe de projectile en pierre intégrée à l'endroit exact de la mandibule les deux incisives auraient dû être.

"Nous savions qu'il y avait un projectile, nous avons pu le voir, mais nous ne savions pas si cela s'était passé des années avant son décès ou au moment de sa mort" ajoute-t-elle, "je supposais que cela s'était passé plus tôt et avait quelque chose à voir avec les dents manquantes".

Le spécimen a été trouvé dans un cimetière au nord-ouest du lac Baïkal. Le squelette a été enterré de façon cérémonielle avec un disque de jade et quatre pointes de flèches, dont l'une était cassée et a été retrouvée dans la cavité de l'œil

Après des analyses et une datation au radiocarbone, il a pu être déterminé que l'individu, mâle, avait entre 35 et 40 ans et qu'il vivait dans la période de l'Age du Bronze Ancien, entre 4420 et 3395 Avant le Présent (BP).

Lierverse a donc voyagé en Sibérie puis est retournée au synchrotron de Saskatoon pour examiner ce spécimen.

L'Imagerie Biomédicale et Thérapie (Biomedical and Imaging Therapy - BMIT) du Centre canadien de rayonnement synchrotron (CLS) est une installation unique où les spécimens de ce type peuvent être examinés en utilisant un puissant rayonnement X.

Vue antérieure de la mandibule avec une pointe de projectile intégrée dans la symphyse et les incisives centrales manquantes. Les molaires droites ont été enlevées pour analyses chimiques. 

Travaillant aux côtés du Dr. David Cooper, Chaire de recherche du Canada en imagerie synchrotron des ossements, et du Dr. George Belev, membre du personnel scientifique du BMIT, les chercheurs ont pu reconstruire le fragment de la pointe de flèche de la mâchoire en utilisant des techniques d'imagerie avancées.

"Nous avons découvert que le projectile n'avait rien à voir avec la dent manquante" rapporte Lieverse, "Il s'avère que cette personne avait une agénésie rarissime, les deux incisives centrales ne s'étant jamais formées; c'est un trait génétique qui affecte moins de 0.5% de la population". C'est l'un des rares exemples, dans la littérature archéologique, de l'apparition de ce type d'anomalie génétique dentaire.

La pointe de projectile était en fait un morceau cassé de la pointe de flèche qui a été placé dans l'orbite. Lieverse soupçonne que la flèche ait été retirée du visage de l'homme, soit au cours d'une lutte soit lors de l'enterrement.

"Nous savons que les habitants de la région Baïkal n'ont pas une histoire violente. C'est l'un des trois seuls spécimens datant de cette période où il y a une preuve de violence. Un projectile lancé dans le visage de quelqu'un n'est probablement pas un accident..."

Relecture par Marion Juglin

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7.21.2014

Une maison préhistorique ainsi que de nombreux objets mis au jour en Ecosse

Un habitat du Néolithique, qui serait la maison la plus ancienne du sud-ouest de l’Écosse, a été découvert  lors de la création d'une voie de contournement dans la région de Dumfries and Galloway.

Restes d'une maison du Mésolithique à Dunragit © GUARD Archaeology Ltd

Il y avait aussi deux cimetières contenant 20 incinérations de l'Age du Bronze, une paire de colliers en jais rarissime et des outils en silex utilisés au Mésolithique.

Les travaux sur la nouvelle intersection de Dunragit ont ainsi mis au jour une grande variété d'artéfacts sur 7000 ans d'histoire en Écosse.

Des paléochenaux s'entrecroisant sur ​​le bord d'un ancien estuaire avaient dissimulé une maison qui daterait de 6000 avant JC; il y a avait aussi une herminette de pierre perforée utilisée pour travailler le bois.

On pense que les restes de ces habitants du Néolithique se trouvent dans un complexe cérémoniel non loin. Il avait été fouillé par l'Université de Manchester il y a une dizaine d'années. Trois anneaux concentriques de poteaux en bois avaient été découverts grâce à la photographie aérienne.

Aucun ossement n'a survécu dans l'un des cistes où les colliers ont été trouvés. Les archéologues envisagent quand même de faire des tests chimiques pour savoir si les corps avaient été retirés des tombes ou bien déposés rituellement, à la fin du troisième et deuxième millénaire avant notre ère.

D'après les scientifiques, les colliers sont d'une qualité "exceptionnelle", originaires du Yorkshire ce sont les premiers exemplaires de leur sorte à être trouvés en Écosse récemment.

Sur les 20 incinérations, les restes d'un adulte ont été trouvés dans une urne intacte.


Un village de l'Age du Fer

Six rotondes de l'Age du Fer révèlent ainsi le seul village de l'Age du Fer jamais trouvé dans le Galloway. Elles datent d'environ 2000 ans et contiennent des traces de métallurgie et une broche de l'Age du Fer Romano-Britannique.

La broche de l'Age du Fer Romano-Britannique. © Guard Archaeology

Les experts ont observé avec incertitude l'impact que les Romains ont pu avoir sur ​​la communauté. Elle avait, semble-t-il, utilisé une voie romaine qui passait à proximité du site.

Les autres découvertes comprennent des déchets de débitage et plus de 13500 microlithes de silex. Cela devait être le cœur de l'activité des occupants du Mésolithique qui devaient exploiter les ressources en poissons et mollusques et des terrains de chasse.

La poterie de style Beaker pourrait les relier à une immigration européenne.

La nouvelle voie de contournement, l'A75, a été choisie afin d'éviter de perturber les sites archéologiques et les cropmarks. Les restes ont été découverts lors de l'enlèvement de la couche arable.

Relecture par Marion Juglin
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5.22.2014

Un bateau vieux de 4500 ans découvert au fond d'un lac en Irlande


Douze bateaux, datant de 2500 avant JC jusqu'au 11ème siècle après JC, ainsi que d'autres objets, ont été découverts dans le lac Lough Corrib dans le Connemara.

Les archéologues se sont aperçus, grâce à la datation au radiocarbone, que l'un des bateaux datait de 2500 avant JC.

Plongeur dessinant le bateau pirogue Annaghkeen de l'Age du Bronze au fond du lac Lough Corrib [Crédit: RTE Nouvelles] 

Les autres objets découverts comprennent plusieurs haches de guerres et diverses armes

La découverte a été faite par le Captain Trevor Northage, expert maritime, alors qu'il cartographiait le lac afin de mettre à jour les cartes de l'Amirauté Britannique.

L'unité archéologique sous-marine (Underwater Archaeology Unit - UAU) du National Monuments Service, a lancé une série de plongées d'investigation.

Le bateau vieux de 4500 ans s'est enfoui dans la boue lorsqu'il a coulé. Un mélange de sédiments organiques et l'eau du lac ont permis sa préservation. Même les sièges dans les bateaux sont en bon état

Trois haches de guerre de style Viking constitueront les pièces centrales lors de l'exposition pour la commémoration de la bataille de Clontarf au Musée National d'Irlande. Il s'agira du millième anniversaire de la bataille et de la mort du roi Brian Boru.

Les armes, comprenant des fers de lance en bronze et une lance en bois rarissime, ont été récupérées pour conservation par le Musée National.

Iron Age spearheads found on the boat [Credit: RTE News]

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Fers de lance en bronze trouvés dans le bateau [Credit: RTE News]

Le bateau Annaghkee est le plus ancien, vieux de 4500 ans, soit presque l'âge de la pyramide de Gizeh en Egypte.

Northage a fait remarquer que le bateau était au fond du lac depuis 3500 ans lorsque les Vikings sont arrivés.

Avec ses 12 mètres de long, il est très ressemblant au bateau Lurgan découvert en 1902 et au bateau Carrowneden trouvé près de Ballynaunis en 1996.

Selon Karl Brady, archéologue à l'UAU: "Le bateau d'Annaghkeen a été taillé dans un très grand arbre et cela a demandé beaucoup d'habileté et d'effort pour le terminer. Le fait que les trois bateaux ont été trouvés (dans la même zone) suggère qu'ils ont été faits par le même constructeur ou bien que les bateaux de ce types étaient en vogue au début de l'âge du bronze."

Bradly pense qu'un autre bateau, datant du 11ème ou 12ème siècle, trouvé près de Carrowmoreknock dans le lac, devait être en train d'effectuer un raid lorsqu'il a coulé. Les guerriers devaient être irlandais.

Relecture par Marion Juglin
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4.22.2014

Hongrie: des sites de l'Âge du Bronze mis au jour par les archéologues

Des archéologues, de l'Université polonaise Adam Mickiewicz de Poznań, ont commencé l'étude de trois sites vieux de 4000 ans dans une région de la Hongrie appelée Kakucs. Ils se situent à environ 40km au sud-est de la capitale de Budapest.

Modélisation 3D d'une parcelle géophysique de la colonie; Kakcus-Turjan. Image: M. Jaeger

L'Âge du Bronze en Hongrie.

Les chercheurs polonais se sont intéressés aux sites de la Culture Vatya (2000-1400 avant EC).
Occupant le bassin central du Danube, cette civilisation de l'Âge du Bronze Moyen est connue pour ses nombreuses buttes fortifiées et ses incinérations funéraires.

Il y a quatre enceintes fortifiées de la Culture Vatya dans la région de Kakucs. Les archéologues polonais, menant une enquête magnétométrique sur une vaste zone, étudient trois d'entre eux: Kakucs-Turján, Dabas-Dabasi szőlők et Dömsöd.

"Ces études ont révélé qu'une région, relativement petite, avait des enceintes aux formes complètement différentes. Même les fortifications étaient érigées différemment. Les bastions n'étaient pas bâtis dans des conditions géomorphologiques et environnementales similaires." explique le Dr Mateusz Jaeger de l'Institut des Cultures Européennes à Gniezno.


Les fouilles du site de Kakucs-Turján

Sur la base des résultats géophysiques, les archéologues ont commencé les fouilles sur le tell de Kakucs-Turján.

La première saison leur a permis de localiser des restes de constructions bien préservés, comprenant  des sols en argile sur lesquels ils ont trouvé de nombreux objets en bronze et en or.

Fouilles sur le site de Kakcus-Turjan. Image:  M. Jaeger

Plus important, les archéologues ont pu commencer l'exploration de l'accumulation stratigraphique de matériels résultant de l'activité humaine.
Un tell (monticule artificiel) se crée lorsque chaque nouvelle structure est construite par-dessus les anciennes qui ont été démolies.

Les travaux ont révélé la longue histoire compliquée de l'implantation humaine qui commença à la fin de l'Âge du Bronze Ancien et qui prit fin aux alentours de 1500/1400 avant EC.

A la fin de l'Âge du Bronze Ancien et au début de l'Âge du Bronze Moyen, un nouveau type de bijoux en bronze est apparu dans la région de Budapest.

Ces ornements (colliers en spirale (torcs), boucles d'oreille en forme de demi-lune, boucles d'oreille en spirale, des anneaux de cou aux extrémités torsadées) étaient produits par des artisans du bronze à l'est des Alpes.

La diffusion de ces bijoux le long de la région du Danube montre clairement la formation d'une route commerciale le long du fleuve à la fin de l'Âge du Bronze Ancien


De nouvelles informations

"Les fouilles ont donné une grande quantité d'artéfacts, qui sont typiques des sites sur plusieurs niveaux comme ici: des milliers de fragments de poteries, mais aussi des objets en os, en bois de ramure, en obsidienne, en silex et métal. Comparé aux études en Pologne, le nombre de trouvailles dans une si petite zone est énorme" ajoute le Dr Jaeger.

Une grande part des recherches, au cours de la saison 2013, a consisté à rassembler des échantillons pour les faire expertiser.
Des études géochimiques seront particulièrement importantes et permettront aux chercheurs de mieux comprendre la déposition des couches et les activités possibles qui ont pu être faites dans ces bâtiments. 

Ces études sont menées dans le cadre du projet “Open communities – closed spaces. Dynamics of fortified settlements, the economy and trans-regional relations in the Middle Bronze Age in the Kakucs region (Hungary)” (Communautés ouvertes - espaces clos. Dynamique des villages fortifiés, l'économie et les relations transrégionales à l'âge du bronze moyen dans la région de Kakucs (Hongrie) ".

Relecture par Marion Juglin

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10.14.2013

Un sentier de l'âge du bronze mis au jour sur le site du cercle de pierres The Hurlers

Un sentier de pierre de l'âge du Bronze reliant les cercles de pierre "The Hurlers" a été découvert pour la première fois depuis les années 1930.

La fouille était un projet archéologique communautaire où population locale et amateurs ont aidé les experts.

Les archéologues ont été aidés par la population locale pour «redécouvrir» l'ensemble, posé entre deux des cercles de pierres The Hurlers à Bodmin Moor.

La chaussée vieille de 4000 ans a été décrite "d'unique" par les archéologues. Ils espèrent que cela donnera une meilleure compréhension des premières civilisations.

Elle a été mise au jour il y a plus de 70 ans, lorsque des ouvriers stabilisaient le site et re-construisaient un certain nombre de pierres.
Mais son existence n'est apparue à nouveau que lorsqu'un archéologue cournouaillais, Jacky Nowakowski, a trouvé une référence dans un rapport non publié du ministère sur les travaux de fouilles à The Hurlers.

 Pierres levées dans le cercle central du site The Hurlers

The Hurlers sont un regroupement rapprochés de trois cercles de pierre de la fin du Néolithique ou du début de l'âge du bronze.

Les fouilles actuelles font partie d'un projet plus vaste organisée par le Caradon Hill Area Heritage Project appelé "Mapping the Sun" ("cartographier le soleil").

Après sept jours de fouilles, la chaussée sera recouverte pour la protéger et la préserver.


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Mise à jour 04/10/14:

8.26.2013

Découverte des plus anciens jetons de jeu en Turquie

Des petites pierres taillées déterrées dans un cimetière, vieux de près de 5000 ans, pourraient représenter les premiers jetons de jeu jamais trouvés, selon les archéologues turcs qui fouilles des tombes du début de l'âge du Bronze.

 Ces petites pierres sculptées trouvées dans une tombe du début de l'âge du bronze pourraient être les plus anciens jetons de jeu découverts à ce jour.

La découverte a été faite dans une sépulture à Basur Höyük, un monticule de 250m sur 150m près de Siirt dans le sud de la Turquie.

Les pièces se composent de 49 petites pierres de différentes formes sculptées et peintes en vert, rouge, bleu, noir et blanc.

"Certaines représentent des cochons, des chiens et des pyramides, d'autres sont rondes et en forme de balles. Nous avons aussi trouvé des dés et trois jetons ronds en coquillage blanc et surmontés d'une pierre noire ronde," précise Haluk Sağlamtimur de l'Université Ege, en Turquie.

Selon l'archéologue, qui a présenté sa conclusion lors d'un symposium annuel, des pièces similaires ont été trouvées auparavant à Tell Brak et Jemdet Nasr, deux monticules funéraires dans le nord-est de la Syrie et en Irak. "Mais leurs découvertes étaient isolées; c'était des objets uniques et par conséquent, ils ont été considérés comme étant de simples pierres", explique Sağlamtimur, "au contraire, nos pièces de jeu ont été retrouvées ensemble. C'est une découverte unique, un ensemble assez complet d'un jeu de type échecs. Nous sommes perplexe sur sa stratégie".

Cette découverte confirme que les jeux de société sont susceptibles d'être originaires de la région du Croissant Fertile et de l'Egypte, il y a plus de 5000 ans (le senet de l'Egypte prédynastique est considéré comme le plus ancien jeu de société au monde).


Les jetons étaient accompagnés de pièces ou bâtons en bois mal conservés.

Sağlamtimur espère pouvoir fournir des indications sur les règles et la logique derrière le jeu: "d'après la distribution, la forme et le nombre de morceaux de pierres, il semble que le jeu était basé sur le nombre 4".


Les documents archéologiques indiquent que les jeux de plateau étaient courant en Mésopotamie.

Plusieurs plateaux magnifiquement ouvragés ont été découverts par l'archéologue britannique Leonard Woolley. C'était dans le cimetière royal d'Ur, l'ancienne cité sumérienne près de la ville irakienne moderne de Nassiriya, que beaucoup considèrent comme le berceau de la civilisation.

Datant de la première dynastie d'Ur, autour de 2550-2400 avant JC, les plateaux étaient associés au "Jeu des vingt carrés", un jeu de société joué autour de 3000 avant JC.
De beaux jetons liés au jeu ont été trouvés disposés en ligne, avec les couleurs alternées, dans un autre tombeau à Ur. L"ensemble comprenait sept rondelles de coquillages noirs incrustées de cinq points de lapis-lazuli et sept en coquillages blancs incrustés de 5 points de schiste noir.

Plusieurs jeux de plateau avaient été trouvés par l'archéologue anglais Leonard Wooley dans le cimetière Royal d'Ur.


Beaucoup plus élaborées, les pierres de jeux qui viennent d'être découvertes ont été récupérées dans l'une des neuf tombes de Başur Höyük.

Le site fut habité dès 7000 avant J.-C. et était sur une route commerciale entre la Mésopotamie et l'Anatolie orientale. Dans l'ensemble, la tombe a révélé un trésor unique comprenant des poteries peintes et non peintes, des fers de lance en bronze, divers objets rituels, des sceaux avec des motifs géométriques et environ 300 objets amorphes en bronze bien conservés.


La majorité des pots avaient des résidus de bitume.

Sağlamtimur pense que le bitume faisait probablement partie d'un rituel funéraire ou était utilisé pour empêcher une utilisation secondaire des poteries.

Des dizaines de milliers de perles en cristal de montagne et d'autres types de pierres ont également été trouvées dans les sépultures.
"Les pièces de jeu, les milliers de perles, les centaines de pots complets et les objets métalliques indiquent que ces tombes ne sont pas des sépultures ordinaires, mais plus probablement qu'elles ont appartenu à des personnes d'une classe dirigeante", a supposé Sağlamtimur.

Les datations au radio carbone a daté ces objets funéraires à 3100-2900 avant JC, ce qui confirme les caractéristiques stylistiques des articles et le niveau technologique avancé de la population locale du début de l'âge du bronze.

"La tombe contenait des objets métalliques, des céramique et des sceaux, avec différentes caractéristiques et influences; cela indique que les populations locales étaient en étroite relation avec les cultures régionales avoisinante", selon Sağlamtimur.

Vers la moitié de 4000 ans avant JC, lorsque les premières grandes villes de l'histoire ont surgi en Mésopotamie, l'influence de la culture mésopotamienne d'Uruk s'est étendue aux régions environnantes.
Des différences significatives ont émergés entre les colonies de l'Ouest de la vallée de l'Euphrate et les colonies orientales de l'Al Jazira: la rivière dans la plaine de Mésopotamie qui englobe le nord-ouest de l'Irak et le nord-est de la Syrie.

Dans les communautés de l'Ouest, le processus d'urbanisation a été interrompue, alors que les dirigeants de clans de guerrier montraient leur pouvoir à travers des rites complexes et des enterrements riches en métaux et armes funéraires.

Pendant ce temps, le processus d'urbanisation s'est poursuivie dans les colonies de l'Est avec le développement d'une nouvelle culture appelée Ninivite V. Comme la culture Uruk, Ninivite V n'a pas porté une grande attention aux rites funéraires et les sépultures n'étaient pas particulièrement riches en artéfacts.

"Les résultats à Basur Höyük enrichissent notre connaissance en révèlant une coexistence des traditions et une continuité des relations entre les communautés des montagnes du nord et les sites mésopotamiens," explique Marcella Frangipane, professeur d'archéologie préhistorique à La Sapienza de Rome.

Frangipane est la directrice des fouilles à Arslantepe, un site près de la ville de Malatya et source de l'Euphrate, dans le sud-est de la Turquie, à environ 400 km à l'ouest de Basur Höyük: "L'étude de ces résultats, ainsi que d'autres découvertes dans des sites de l'est de l'Anatolie, va nous permettre de reconstruire une nouvelle histoire de cette région qui est en effet le point de rencontre des plus anciennes civilisations du Proche-Orient".

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6.06.2013

Huit bateaux préhistoriques découverts en Angleterre


Une flottille de huit bateaux préhistoriques, dont un de près de neuf mètres de long, a été découverte dans une carrière près de Peterborough sur le site de Much Farm.

Ils ont tous été coulés délibérément il y a plus de 3000 ans.

Il s'agit du plus grand groupe de bateaux de l'âge du bronze jamais trouvés sur un même site au Royaume-Uni, et la plupart d'entre eux sont étonnamment bien conservés.


 L'un des bateaux, découverts dans la carrière.

L'un d'eux est recouvert à l'intérieur et à l'extérieur de motifs décoratifs gravés (voir les photos). D'après le conservateur Ian Panter, c'est "comme s'ils avaient joué au morpion dessus".

Un autre a des poignées taillées dans le tronc de l'arbre pour le soulever hors de l'eau.

Un des bateaux flottait encore après 3000 ans, et un autre portait des traces de foyer sur le pont plat et large où les prises étaient probablement cuites.

Plusieurs d'entre eux portaient des signes d'anciennes réparations (comme des "rustines" d'argile...).

Ces bateaux ont été conservés dans la vase gorgée d'eau le long du lit d'un ruisseau desséché, un affluent de la rivière Nene, qui les a enterré profondément sous terre.

"Il y avait une grande effervescence sur le premier bateau", explique Panter, "et puis ils ont téléphoné au bureau en disant qu'ils en avaient trouvé un autre et puis un autre et un autre...".

Les bateaux ont été délibérément coulé dans le ruisseau, car les traverses fermant les poupes, avaient été enlevées. Les archéologues ont du mal à comprendre la signification de cette découverte.

Quelle que soit la raison de cette coutume de l'âge du bronze, elle a perduré pendant des siècles.

L'équipe de l'Unité archéologique de Cambridge (Cambridge Archaeological Unit) attend toujours les résultats des tests de datation au carbone 14. Mais elle estime que la date la plus ancienne des bateaux est environ 1600 avant JC et les plus récents, 600 ans plus tard.

Une offrande rituelle ?

Le ruisseau devait avoir une grande importance (peut-être était-il riche en poissons et anguilles) car, au cours des saisons précédentes, les archéologues ont trouvé des dépôts rituels de métallurgie, dont des pointes de lance.

Les bateaux eux-mêmes ont pu être des offrandes rituelles.
Ils peuvent aussi avoir été coulés pour des raisons plus pragmatiques, comme pour garder le bois gorgé d'eau et l'empêcher de se dessécher et de se fendre lorsqu'il n'est pas utilisé. Mais dans ce cas, il semble étrange qu'ils n'aient jamais été récupérés.

Certains de ces bateaux ont été fabriqués dans d'énormes tronc, dont un chêne qui devait avoir un tronc d'un mètre de diamètre et jusqu'à 20 mètres de hauteur.

Cela devait être un spécimen rare étant donné que le niveau des mers avait augmenté et que le terres se gorgeaient d'eau, modélant ainsi le paysage de Fenland en marais, ruisseaux et îles de gravier.

"Soit c'était le Triangle des Bermudes pour les bateaux de l'âge du bronze, soit il y a quelque chose ici que nous ne comprenons pas encore", estime Panter.

Selon Kerry Murrell, le directeur du site: "Certains montrent des signes de réparation et d'une longue utilisation; mais d'autres sont en si bon état, qu'ils donnent l'impression de pouvoir être utilisés de suite."


Un long traitement avant un exposition permanente.

Etant donné l'état exceptionnel de ces bateaux, ils ont pu être transportés entiers sur 3 kilomètres, dans des berceaux de bois, pour des travaux de conservation sur le site archéologique de Flag Fen.

"Ma première pensée a été de procéder de manière habituelle, c'est-à-dire de les découper en morceaux de taille plus gérable. Mais lorsque je les ai vu, je me suis dit que nous devions trouver une autre façon de faire" explique Panter, qui est expert en bois gorgé d'eau au York Archaeological Trust.

Au lieu de vivre comme des chasseurs et agriculteurs, ces gens sont devenus experts à la pêche: une trappe à anguille a ainsi été trouvée près des bateaux. Elle est d'ailleurs identique à celle utilisée par le dernier pêcheur d'anguilles traditionnel dans la région !

Les bateaux  vont être pulvérisés avec d'éliminer toutes les impuretés pouvant entraîner la décomposition. Ils seront ensuite imprégnés d'une cire synthétique, le polyéthylène glycol, avant d'être progressivement séchés au cours des deux prochaines années. Ils pourront alors être exposés définitivement.

Murrell est convaincu qu'il y a encore plus à découvrir dans la vase: "le ruisseau a continué en dehors des limites de la carrière, il est donc hors de notre site. Mais la prochaine personne qui aura la chance de faire des fouilles trouvera d'autres bateaux, je peux presque le garantir."

Vous pouvez voir quelques photos concernant cette découvertes sur Les Découvertes Archéologiques en Image


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10.11.2012

Découverte de dessins gravés sur les pierres de Stonehenge

 MAJ 06/06/14
Une étude détaillée au scanner laser de l'ensemble du monument a permis la découverte de 72 gravures de l'âge de bronze ancien dans 5 des pierres géantes.


Toutes ces œuvres d'art préhistoriques qui viennent d'être découvertes sont invisibles à l'œil nu; elles n'ont été mises en lumière qu'à la suite d'une étude au scanner laser qui a enregistré des milliards de micro-points de la topographie des surfaces des 83 pierres restantes du monument.

Au total, ce sont près de 850 giga-octets de données qui ont été recueillies.

L'analyse détaillée de ces données - réalisée pour le compte de l'English Heritage - a révélé que des formes avaient été gravées sur les pierres afin de créer des images de différentes tailles.


72 images découvertes !

Sur l'ensemble de ces dessins gravés qui viennent d'être découverts par l'analyse des données, 71 dépeignent des têtes de hache de l'Âge du Bronze haches et une concerne une dague de l'Age du Bronze.
Avant ces étude au laser, 46 autres dessins gravés (également des têtes de hache et des poignards) sont connus ou soupçonnés à Stonehenge; pour la plupart, ils ont été identifiés visuellement dans les années 1950.

Les 72 nouveaux dessins découverts ont «presque triplé le nombre de sculptures connues à Stonehenge. Et, cette galerie d'art du monument, en grande partie, constitue aujourd'hui la plus importante collection de gravures rupestres préhistoriques dans le sud de la Grande-Bretagne.

Bien qu'elles soient aujourd'hui en grande partie invisible à l'œil nu, à l'Âge du Bronze, Ces images gravées dans la pierre non altérée (et donc de couleur plus claires) étaient clairement visibles.

Ces révélations sont susceptibles d'avoir d'une grande importance pour la compréhension d'une partie essentielle de la vie de Stonehenge en tant que temple préhistorique.
On sait déjà que, lors de la phase principale de la construction du monument au milieu du troisième millénaire avant JC, il avait été conçu avant tout comme un temple solaire, aligné sur les solstices d'hiver et d'été.

Mais, comme Stonehenge évoluait au cours des siècles suivants, la mesure dans laquelle d'autres fonctions religieuses ont pu être ajoutées n'est pas encore connue.
Certes, dans la période 1800-1500 avant JC, un grand nombre de tombes monumentales individuelles ont été construites dans le paysage autour de Stonehenge. Des structures supplémentaires, comme des fosses rituelles circulaires, ont été disposées autour du monument.


La signification folklorique des haches et des poignards

Les têtes de hache taillées et les poignards appartiennent aussi à cette période énigmatique et peuvent représenter une sorte d'expansion ou de changement dans la fonction religieuse du grand cercle de pierres.

Ci-dessus: une image obtenue à partir d'un scanner laser; elle est tirée du plus grand ensemble de têtes de haches sculptées à Stonehenge. 75 % de ces images étaient inconnues auparavant...
ArcHeritage/English Héritage
Ci-dessous: Les dessins de tous les têtes de hache sont reproduits. Les verts sont de nouvelles découvertes. Les marrons sont connues ou soupçonnées depuis les années 1950.
ArcHeritage/English Héritage 

Dans la tradition indo-européenne, les haches sont souvent associées aux divinités des tempêtes. Et, certaines croyances folkloriques européennes suggèrent que lorsque la lame de la hache est tournée vers le haut, elle sert de talisman magique pour protéger les cultures, les personnes et les biens contre la foudre et les tempêtes.

Il doit donc donc y avoir potentiellement une explication si chacune des têtes de hache de Stonehenge pointent leur lame vers le ciels, tandis que les poignards pointent vers le bas.
Les têtes de hache ont pu être gravées comme offrande votive pour apaiser un dieu de la tempête et ainsi protéger les cultures.

Il doit aussi y avoir une raison si la majorités des dessins gravés se trouvent face à un ensemble de tombes à proximité (aux environs de la même période) ou le centre de Stonehenge lui-même.

De rares indices provenant d'ailleurs en Grande-Bretagne suggèrent que les sculptures de têtes de hache et de poignards pourraient avoir des associations funéraires.

Les données du scanner laser montre que la plupart des images de têtes de hache ont exactement les mêmes dimensions que presque une demi-douzaine d'autres images de la "galerie d'art" préhistorique de Stonehenge.
Ceci suggère que de véritables haches ont été utilisées comme pochoirs pour produire ces images.
Si c'est le cas, les plus grandes haches dépeintes, jusqu'à 46 centimètres de long, représentent des objets qui étaient beaucoup plus grands que ce que les archéologues ont déjà trouvé. ces haches devaient être destinées a un usage purement cérémoniel ou rituel.

"Ces nouvelles découvertes sont d'une importance énorme. elles montrent également comment les nouvelles technologies peuvent extraire des informations cruciales et jusque là insoupçonnées d'un monument comme Stonehenge", a déclaré Marcus Abbott, chef de la géomatique et de la visualisation à ArcHeritage.

"Alors que les images jusqu'alors invisibles ont commencé à apparaître sur nos écrans d'ordinateur, nous avons regardé avec incrédulité la quantité considérable de sculptures révélées", a-t-il ajouté.


L'étude a également apporté de nouvelles connaissances sur Stonehenge.

Elle a révélé, grâce à l'examen de la façon dont les surfaces des pierres ont été finement travaillées, que le temple préhistorique tout entier a été construit pour être vu, à l'origine, depuis le du nord-est.
C'est d'ailleurs le côté du monument qui est approché par ce que les archéologues ont longtemps cru être une voie processionnelle, alignée avec les solstices.
Il semble maintenant que Stonehenge a été construit pour être vu de cette direction; cela suggère qu'une sorte de procession religieuse faisait son chemin vers le monument, le long de cette route, sans doute au milieu de l'hiver et de l'été.

L'analyse détaillée des données montre également que l'une des pierres du côté sud-ouest du monument a également été délibérément travaillée et façonnée pour permettre une ligne de vue jusqu'au soleil couchant le jour du solstice d'hiver.
Ceci, suggère que le côté sud-ouest du monument fut entièrement fonctionnel, mettant à mal les théories arguant que Stonehenge ne fut jamais achevé.

Cela implique donc, qu'à un certain stade de son histoire, il y a eu une tentative délibérée de sa destruction.

Ce qui est particulièrement étonnant, est la découverte grâce au scanner laser que les tailleurs de pierre préhistoriques, qui ont participé à la création de Stonehenge, ont utilisé deux techniques de travail de la pierre.

Le travail de la pierre de façade sur le grand cercle du monument (les deux montants et les linteaux) a été effectué en travaillant parallèlement aux côtés longs des pierres, alors que les cinq pierres de trilithe au sein du grand cercle ont été travaillées en angle droit par rapport aux côtés des pierres.
Ce fait, jusque-là inconnu, suggère que les grands trilithes peuvent avoir été construits peu avant le grand cercle plutôt que d'en être contemporains.


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