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9.13.2018

Un ancien tombeau octogonal révèle des contes de la Chine sous l'ère mongole

Des archéologues ont découvert à Yangquan, en Chine, un tombeau en forme d'octogone avec les murs recouverts de peintures. Il serait vieux de 700 ans, lorsque les descendants de Genghis Kan dirigeaient la Chine.

Le toit en forme de pyramide du tombeau est décoré avec des images du soleil, de la lune et des étoiles.

Un ancien tombeau octogonal révèle des contes de la Chine sous l'ère mongole
Credit: Chinese Cultural Relics

Des scènes de vie dans la Chine dirigée par les mongols


Sept murs son recouverts de peintures, alors que le huitième sert d'entrée. Aucun reste de squelette n'a été trouvé à l'intérieur, bien qu'une illustration sur le mur nord montre les occupants du tombeau:une femme et son mari.

Certaines des peintures montrent des scènes de vie dans la Chine dirigée par les mongols. Cela comprend un groupe de musiciens jouant des chansons, du thé en préparation, et des chevaux et chameaux transportant des gens et des marchandises.

Certains des personnages sont représentés portant des styles vestimentaires mongols plutôt que chinois. Ainsi, dans une peinture, un chameau est mené par un homme "qui porte un chapeau mou à quatre bords, ce qui était le chapeau traditionnel des tribus nomades du nord dans les temps anciens", écrivent les archéologues dans un article, "les dirigeants mongols ont publié un code vestimentaire en 1314 pour une ségrégation raciale: les fonctionnaires chinois Han portaient des chemises à col rond et des chapeaux pliés, et les fonctionnaires mongols portaient des vêtements comme des vestes longues et des chapeaux souples à quatre bords".


D'anciennes histoires chinoises


Deux des peintures murales dépeignent des récits populaires dans l'histoire chinoise. L'une d'elle raconte l'histoire de Guo Ju et sa femme qui avaient un jeune fils et qui prenaient soin de la mère malade de Ju. La famille est à court d'argent et de nourriture et doit choisir entre s'occuper de la mère ou de l'enfant. Ils décident d'enterrer l'enfant vivant afin de pouvoir se permettre de nourrir la mère de Ju et d'acheter ses médicaments. Dans cette peinture, ils n’ont plus besoin de sacrifier leur fils et la famille vit heureuse pour toujours.

Une autre peinture relate l'histoire de Yuan Jue, un enfant qui insistait pour que son grand-père soit soigné correctement. La famille de Jue traverse une période de famine, et son père décide d'amener son grand-père dans le désert afin qu'il meure et que les autres membres de la famille aient de meilleures chances de survie.
Jue proteste, suivant son père (qui transporte son grand-père), disant que s'il persiste dans ses actions, Jue transportera son père dans le désert quand il sera plus âgé. Le père revient sur sa décision, et la famille (avec le grand-père) passe à travers la famine.

Credit: Chinese Cultural Relics

Bien que ces deux histoires puissent paraître sinistres, elles montrent la "piété filiale", l'importance du respect des parents et grands-parents et de s'occuper d'eux lorsqu'ils sont plus vieux.

De telles histoires étaient populaires tout au long de l'histoire de la Chine, écrivent Alan K. L. Chan et Sor-hoon dans l'introduction du livre "La piété filiale dans la pensée et l'histoire chinoises" (Routledge, 2004). "Les anciens penseurs chinois sont presque unanimes sur l’importance du xiao [mot qui signifie «piété filiale»] dans l’ethos chinois", écrivent Chan, qui est professeur à l'Université Technologique Nanyang à Singapour, et Tan, professeur à l'université Nationale de Singapour, "Parmi les diverses formes de conduite vertueuse, le xiao arrive en premier, déclare un proverbe chinois bien connu".


Le règne mongol


Une force mongole dirigée par Kublai Kha, petit-fils de Genghis Khan, a conquit la Chine en 1271. A cette époque, les mongols contrôlaient aussi la Mongolie et des parties de l'actuelle Russie, de Corée et du Vietnam.
Les descendants de Genghis Khan ont régné sur la Chine jusqu'en 1368, lorsque des soldats rebelles ont forcé les mongols à se retirer en Mongolie. Au cours de leur règne, les mongols ont bâti Shangdu (Xanadu) que les dirigeants utilisaient comme capitale pendant la période estivale.

La période du règne mongol correspond avec le petit âge glaciaire, un évènement climatique mondial au cours duquel le climat en Europe et en Asie était plus froid.

Timothy Brook, professeur d'histoire à l'Université de Colombie Britannique, écrit dans le livre "l'Empire troublé: la Chine au cours des dynasties Yuang et Ming" (The Belknap Press of Harvard University Press, 2010), que parfois, les personnes ont souffert des inondations et de la famine en Chine lors du règne mongol, bien que de temps en temps l'économie prospérait.

D'après des données historiques, il y avait une augmentation des observations de "dragon" dans les décennies avant que les Mongols ne quittent la Chine, note Brook, dont un dragon censé avoir détruit 3 300 acres (1 300 hectares) de champs en 1339. Aujourd'hui, les dragons sont considérés comme mythiques et ce que les gens on vu réellement n'est pas clair.

Malgré les affirmations historiques des attaques de dragons à l'époque de la domination mongole, aucune représentation de dragons n'a été trouvée dans cette tombe.

Le tombeau a été découvert en avril 2012 et a été fouillé par une équipe d'archéologues de Yangquan.


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4.12.2018

La cité chinoise de Xi'an serait âgée de 5500 ans d'après de nouvelles découvertes

L'ancienne cité chinoise de Xi'an (aujourd'hui une des dix plus grandes villes de Chine) pourrait être 2500 ans plus anciennes que ce que l'on estimait auparavant. C'est ce que suggèrent de nouvelles trouvailles sur un site funéraire proche.

La cité chinoise de Xi'an serait âgée de 5500 ans d'après de nouvelles découvertes

Un important cimetière antique appartenant à la période Miaodigou (Yangshao moyen) a été découvert au nord-est des ruines de Yangguanzhi, qui appartenaient à un groupe du néolithique tardif appelé Yangshao.


Le nouveau site est réparti sur une surface de 90000 m² et contiendrait environ 2000 tombes.

L'échelle du cimetière civil est sans précédent et les restes humains sont densément répartis, rapporte Yang Liping, archéologue en chef, notant que seulement 300 tombes ont été jusqu'ici nettoyées et vérifiées.


La découverte de cet ensemble de tombes, ainsi que de précédentes trouvailles tels que l'immense fossé Miaodigou, des poteries à la porte ouest et des installations artificielles pour la conservation de l'eau, pointent tous vers une cité construite beaucoup plus loin dans l'histoire.

Cela signifie que l'histoire de Xi'an pourrait remonter à la période Miaodigou il y a 5500 ans.


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7.27.2017

Un impressionnant autel dédié au culte du soleil découvert en Chine

Dans un coin reculé du nord-ouest de la Chine, un autel du soleil récemment étudié et vieux de 3000 ans, apporte de nouveaux indices sur la façon dont les cultures tribales de la région pratiquaient la religion il y a des milliers d'années.

Un impressionant autel dédié au culte du soleil découvert en Chine
La structure dans une région reculée du nord-ouest de la Chine fait 100 mètres de diamètre

Les ruines ont été découvertes en 1993, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, mais n'avaient pas fait l'objet de fouilles jusqu'à l'année dernière.

Les archéologues peuvent dorénavant confirmer leurs premiers soupçons: le site était bien utilisé comme un autel dédié au culte du soleil au cours de l'âge du bronze.

Les nomades vivaient autrefois dans ces prairies, qui se situent entre le Kazakhstan et la Mongolie.

Alors que des autels du soleil similaires ont été trouvés à l'est, le complexe du Xinjiang est unique dans cette région. L'autel lui-même se compose de trois cercles de pierres stratifiés. Le diamètre extérieur du plus grand cercle fait 100m, et les archéologues pensent que cela suggère que les hommes ont utilisés des chevaux pour transporter les pierres sur des kilomètres.

D'après les spécialistes, cette découverte est importante car elle suggère un puissant lien culturel entre la région nomade et les anciennes dynasties dirigeantes chinoises.

"Cela prouve que la culture de cette plaine centrale avait déjà longtemps atteint le pied du mont Tianshan, dans les prairies de Bayanbulak, le point d’étranglement de la Route de la Soie" rapporte Liu Chuanming, l'un des archéologues étudiant les ruines. La Route de la Soie et apparue environ 100 ans avant le premier siècle lors de la dynastie des Han, lorsqu'elle fut établie par le diplomate chinois Zhang Quian. La route, qui a perduré jusqu'au 15ème siècle, a répandu le commerce, l'économie et la culture.

L'autel du soleil était une pratique courante parmi les nombreuses cultures qui existaient au cours de cette période. "Depuis les temps anciens, toutes les civilisations du continent eurasien utilisaient des formes circulaires pour représenter le soleil. Les yourtes mongoles ont la même structure que l'autel." explique l'archéologue Wu Xinhua; il explique ainsi que les trois tresses du plafond représentent le ciel, la lumière et le culte du soleil.

Il a aussi noté des similarités avec le Temple du Ciel de Pékin, qui se caractérise par des couches de planchers circulaires. Ce temple est vu aujourd’hui comme appartenant à la religion taoïste, cependant, à l'époque où il fut construit il était utilisé pour le culte pré-taoïste du paradis et du soleil. Le culte du paradis est considéré comme l'une des plus anciennes formes de religion en Chine, et des monticules étaient fréquemment utilisés pour des cérémonies élaborées et des sacrifices.

Le but exact de l'autel du soleil du Xinjiang reste cependant à identifier. Le culte du soleil était aussi courant parmi les civilisations des régions africaines et indo-européennes.

Les archéologues vont continuer les fouilles de l'autel afin d'en apprendre plus sur l'histoire de l'ancienne Route de la Soie.


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7.08.2017

L'ancienne tombe d'une princesse et d'un général chinois mise au jour en Chine

La tombe d'un général et de son épouse, une princesse, enterrés le 18 mars 564, a été découverte en Chine.
L'ancienne tombe d'une princesse et d'un général chinois mise au jour en Chine
Les restes du couple ont été trouvés 1500 ans après leur enfouissement en Chine. Credit: Photo courtesy Chinese Cultural Relics

Cette ancienne tombe qui contenait les squelettes du couple était aussi remplie de figurines, d'après les archéologues. "Les biens funéraires dans la tombe comprennent un total de 105 objets, pour la plupart des figurines en poterie", écrivent-ils. Ces figurines, dont les couleurs sont préservées, comprennent des représentations de guerriers, des chameaux, des bœufs et tambours; la plus grande fait 56cm de haut.


Des inscriptions dans le grès


Une inscription dans le grès, trouvée dans la tombe, décrit la vie de Zhao Xin et de sa femme, la princesse Neé Liu. La traduction de cette inscription donne ceci: "le 20ème jour de la seconde lune de la troisième année de la période Heqing (une date correspondant au 18 Mars 564, selon les chercheurs), ils ont été enterrés ensemble".

Zhao Xin servait les seigneurs de la dynastie des Qi du Nord qui contrôlaient une partie du nord de la Chine entre 550 et 577. Il a occupé des postes comme général et parfois comme gouverneur dans différentes régions de Chine, d'après l'inscription. Lors de son dernier poste, il était général d'une garnison de soldats sur un site appelé Huangniu et mena la garnison vers la victoire au cours d'une bataille. "Un milliers d'hommes ont perdu leur âme, il a disposé des barbares Yi et a exterminé l'ennemi, et le peuple affluait vers lui" rapporte la traduction de l'inscription.

L'ancienne tombe d'une princesse et d'un général chinois mise au jour en Chine
Les archéologues ont découvert 105 objets dont la plupart étaient des figurines. Credit: Photo courtesy Chinese Cultural Relics

Concernant la princesse Neé Liu, le texte dit que "par nature, elle était humble et modeste, et la sincérité et la piété filiale étaient ses racines. sa nature accommodante était claire, son comportement respectueux et chaste."

Zhao Xin est mort à l'âge de 67 ans alors qu'il était encore général de la garnison, selon l'inscription, ce qui n'indique pas pourquoi lui et sa femme ont été enterré en même temps. Une analyse détaillée des ossements doit être publiée.


La valeur symbolique de la montagne


Les archéologues rapportent que la tombe est située près de la ville actuelle de Taiyuan sur les "Contreforts orientaux des montagnes Xishan, sur la rive ouest de la rivière Fenhe".

Le lieu de la montagne peut avoir une valeur symbolique car l'inscription dit aussi ceci: "Si les racines du sommet de la montagne sont solides, elle peut affronter le Ciel et la Terre, profonde et brillante, solide et intelligente, elle va vite et loin avec le Soleil et la Lune; civile et martiale se cherchent, et donc les hommes sont naturellement là..."

Le cimetière a été fouillé par les archéologues entre août 2012 et juin 2013. Un article a été publié dans le journal Wenwu en 2015, avant d'être traduit et publié dans le journal Chinese Cultural Relics. Les archéologues y relatent aussi leurs autres découvertes faites dans le cimetière, notamment sur les 69 tombes qu'ils ont fouillé.


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2.09.2017

Une tombe vieille de 2 500 ans révèle un usage ancien du cannabis

D'après une nouvelle étude, il y a environ 2500 ans, des proches ont enterrés un homme dans une tombe élaborée, et l'ont recouvert d'un linceul fait de 13 plantes de cannabis.

Une tombe vieille de 2 500 ans révèle une ancienne utilisation du cannabis
La tombe Jiayi M231, contenait un squelette avec des objets funéraires et des plantes de cannabis posées sur le corps. Credit: Hongen Jiang et al. Economic Botany. 2016.

La tombe dans laquelle les archéologues ont découvert du cannabis.est l'une des quelques sépultures anciennes découvertes en Eurasie centrale.

Située dans le nord-ouest de la Chine, elle apporte un nouvel éclairage sur la façon dont les hommes préhistoriques de la région utilisaient les plantes lors des rituels. C'est "une remarquable découverte archéobotanique à part entière" qui survient après que les habitants de la région moderne aient décidé de construire un nouveau cimetière à côté d'une oasis pittoresque, précisent les chercheurs. C'est ainsi que des ouvriers ont découvert cet ancien cimetière.

Les archéologues sont arrivés sur le site et ont rapidement découvert une abondance d'artéfacts enfouis dans les tombes: des arcs, des flèches et les restes d'animaux domestiques, dont des chèvres, des moutons et un crâne de cheval; tout cela indique que ces anciens habitants vivaient à la fois de la chasse et de l'élevage.

Localisation de l'ancien cimetière Jiayi. Credit: Hongen Jiang et al. Economic Botany. 2016.

Un cimetière Subeixi


L'ancien cimetière de Jiayi appartenait probablement à la culture Subeixi, d'après les analyses d'anciens pots en terre cuite trouvés dans certaines des tombes. Les Subeixi ont été les premiers hommes connus à avoir vécu dans le bassin aride de Tourpan, il y a environ 3000 ans.

En tout, les archéologues ont découvert 240 anciennes tombes, dont celle de l'homme avec le linceul de cannabis (tombe M231). Les restes du défunt, un caucasien d'environ 35 ans, reposaient sur un cadre de lit en lattes de bois. Sa tête reposait sur un oreiller fait de roseaux communs et la tombe était remplie de pots en terre cuite.

Mais, plus étonnant, "13 plantes de cannabis presque entières étaient disposées en diagonale sur le corps du défunt comme un linceul, avec les racines et les parties basses des plantes rassemblées et placées sous le pelvis" ont écrit les chercheurs.

La tombe Jiayi, M231 (a). Vue rapprochée du cannabis dans la tombe (b). Un dessin montrant le contenu de la tombe, dont des pots de terre cuite intacts (1 à 4); des pots brisés (5 à 7), les plantes de cannabis (8); des fragments d'oreiller (9); et des herbes sauvages (10) (c). La couche inférieure de la tombe avait un cadre de lit en bois et un oreiller en roseau (d). Credit: Hongen Jiang et al. Economic Botany. 2016.

Les plantes étaient longues d'environ 49 à 90cm et arrivaient juste en-dessous du menton de l'homme sur la gauche de son visage. Des fruits non matures sur les plantes de cannabis suggèrent qu'elles ont été déracinées à la fin de l'été, ce qui indique que le défunt a été enterré en fin août ou début septembre.

Bien que la tombe date entre 2400 et 2800 ans, d'après les analyses au radiocarbone, le cannabis est resté intact en raison de la sècheresse de la région. Il peut s'écouler des années avant qu'il ne pleuve.

Les dépôts fluviaux, comme le sable et les cailloux, ainsi que les restes anciens de plantes aquatiques, dont des prêles et roseaux, indiquent que l'ancien cimetière de Jiayi se trouvait près d'une rivière.


La tombe M231 est la seule ancienne sépulture contenant du cannabis. 


Il existe un autre cimetière Subeixi dans le bassin de Tourpan, appelé cimetière Yangha; il remonte aussi au premier millénaire avant JC selon une étude datant de 2006. L'une de ses sépultures avait une grande quantité de fleurs de cannabis traitées dans deux récipients: un panier en cuir enroulé et un bol en bois. Ils reposaient près du corps d'un homme.

La tombe ne contenait aucune trace de vêtements de chanvre ou de corde, qui était faits en plantes de cannabis. Au contraire, les grosses graines de la plante et la forte présence de cannabinol (un produit dégradé du tétrahydrocannabinol psychoactif de la plante, ou THC) suggèrent que le cannabis était utilisé comme substance psychoactive.

Une autre ancien tombe du cimetière de Yanghai contenait des têtes de fleur de cannabis, indiquant que les habitants devaient les utiliser à fin médicinale.

Les archéologues ont aussi trouvé du cannabis dans des tombes de la culture Pazyryk dans le sud de la Sibérie, où il y a aussi des traces de plantes à "usage rituel si ce n'est psychoactif"

Les spécialistes ont aussi découvert la plante dans la tombe tombe d'une femme de la culture Pazyryk dans l'Altaï; elle était morte d'un cancer du sein et utilisait probablement le cannabis pour faire face aux symptômes.

D'après les chercheurs, il semble que "l'usage du cannabis à titre médicinal, et probablement spirituel, ou du moins rituel, était une coutume répandue parmi les habitants de l'Eurasie Centrale au cours du premier millénaire avant l'ère chrétienne".

Source:
Live Science: "2,500-Year-Old Burial Hints at Ancient Cannabis Use"

Derniers articles sur la Chine:
Chine: la célèbre armée de terre cuite aurait été faite avec l'aide des grecs 
Les anciennes civilisations savaient s'adapter aux changements saisonniers
Les preuves d'une inondation légendaire découvertes en Chine

10.14.2016

Chine: la célèbre armée de terre cuite aurait été faite avec l'aide des grecs

Des explorateurs occidentaux se sont implantés en Chine plus de 1500 ans plus tôt que ce qu'avaient estimé les spécialistes ! C'est ce que révèle une nouvelle étude après que des archéologues aient découvert que les guerriers en terre cuite auraient pu être fabriqués avec l'aide des grecs.

L'armée de terre cuite découverte en 1974 près de Xi'an. Getty Images 

Les 8000 statues, qui gardent le mausolée du Premier Empereur, semblent avoir été faite sous la direction d'un sculpteur européen qui travaillait avec les locaux sur le site et qui puisa son influence dans la Grèce antique.

Une étude extensive des sites dans la province du Xinjiang a révélé de l'ADN mitochondrial  spécifiquement européen, suggérant que des voyageurs occidentaux y ont vécu pendant la période du Premier Empereur.


La découverte a été saluée comme 'la plus importante de toute au cours des quarante dernières années", surpassant la découverte de l'Armée en terre cuite elle-même en importance.


Ce serait le premier contact documenté entre l'Occident et la civilisation chinoise jamais enregistré à ce jour, et découvert par les archéologues du mausolée lors de fouilles sur le site.

Ces découvertes clés comprennent les preuves que les trésors dans la tombe du Premier Empereur ont été créés avec l'aide des occidentaux, en s'inspirant de statues de la Grèce antique.

Le complexe funéraire lui-même s'est révélé être "bien plus grand qu'on ne le pensait", avec 61km², il est 200 fois plus grand que la Vallée des Rois en Egypte. Deux routes sortant du complexe ont été identifiées grâce aux drones.

Curieusement, la construction de sculptures grandeur nature ont été arrêtée après la mort du Premier Empereur de Chine. La dynastie qui lui succéda, les Han, créa au contraire des personnages, animaux et objets miniatures (photo ci-dessus).

Les scientifiques sont particulièrement excités pas la découverte d'ADN suggérant que des occidentaux vivaient dans la région au temps de Qin Shi Huang, entre 259 et 210 avant JC.

Selon le Dr Li Xiuzhen, archéologue principal au Musée du site du mausolée de l'Empereur Qin Shi Huang: "Nous avons maintenant la preuve que des contacts étroits existaient entre le Premier Empereur de Chine et l'Occident avant l'ouverture officielle de la Route de la Soie. C'est donc bien plus tôt qu'on ne le pensait auparavant."


La tombe du Premier Empereur fut influencée par l'arrivée de statues grecques en Asie Centrale


Des preuves de ce contact, estiment les experts, peuvent être trouvées dans le style des guerriers en terre cuite, alors "qu'aucune tradition de construction de statues de taille humaine" n'a été identifié en Chine auparavant.

Le Professeur Lukas Nickel, président de l'Histoire de l'Art Asiatique à l'Université de Vienne, pense que la tombe du Premier Empereur fut influencée par l'arrivée de statues grecques en Asie Centrale au cours du siècle suivant Alexandre le Grand: "J'imagine qu'un sculpteur grec était sur le site pour former les locaux".

"Nous pensons maintenant que l'Armée de terre cuite, les acrobates et les sculptures en bronze trouvés sur le site ont été inspirés par les sculptures et l'art grec" a jouté le Dr Xiuzhen.

Pour le Professeur Zhang Weixing, archéologue en chef sur le site du tombeau, "le travail archéologique mené ici est le plus important au cours de ces 40 dernières années. En examinant minutieusement la tombe principale du Premier Empereur et les enterrements subsidiaires, nous avons découvert quelque chose de plus important même que l'armée de terre cuite".

D'autres découvertes faites sur le site comprennent les ossements mutilés d'une jeune femme, qu'on estime être une concubine de haut rang, enterrée avec des bijoux précieux faits en perles et en or.

Le crâne d'un jeune homme, dont on pense qu'il serait celui du Prince Fu Su, le fils ainée du Premier Empereur, a été trouvé enfiché d'un carreau d'arbalète

Un reportage paraitra au sujet de cette découverte sur la BBC le 16 octobre prochain: The Greatest Tomb on Earth: Secrets of Ancient China

Relecture par Digitarium.fr

Source:

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9.30.2016

Les anciennes civilisations savaient s'adapter aux changements saisonniers

Les anciennes civilisations, aussi bien en Inde qu'en Chine, connaissaient les changements saisonniers; aussi, elles comprenaient et utilisaient le paysage en conséquence. C'est ce que rapportent des géo-archéologues qui ont mené une étude dans les deux pays.

Au cours d'une conférence, sur l'adaptation homme/environnement à Alamgirpur, un site archéologique préhistorique dans l'ouest de l'Uttar Pradesh, et sur des sites préhistoriques sur les rives du Fleuve Jaune en Chine, deux jeunes géo-archéologues ont dit avoir des preuves que des civilisations préhistoriques s'étaient adaptées aux inondations, aux périodes de sécheresse ainsi qu'aux moussons.
Le Fleuve Jaune en Chine.

Sayantani Neogi, associé de recherche postdoctoral au Murray Edwards College, Université de Cambridge, rapporte que tous les sites préhistoriques autour d'Alamgirpur, considérée comme la limite la plus à l'est de la civilisation Harappéenne, étaient situés dans les plaines inondables d'un ancien affluent de la rivière Yamuna.


"Situés sur les digues"


 "Les analyses de sédiments nous ont apporté la preuve que ces sites étaient situés sur des digues (ou talus naturels des rivières). Ces peuples préhistoriques étaient suffisamment intelligents pour s'installer sur une digue afin de profiter des bénéfices des inondations de la rivière. En même temps, le site lui-même n'était pas affecté par les inondations." a expliqué Ms Neogi lors de la conférence à l'Indian Museum.

Lors de son discours mené avec Yijie Zuhang, maître de conférence au Chinese Archaeology, Institute of Archaeology, University College, Ms Neogi a précisé que l'étude géo-archéologique du sol du site a montré l'apparition d'une phase sèche puis d'une phase humide, révélant la présence de mousson.

A partir d'études de cas en Chine, Yijie Zhuang a supposé la présence d'ingénierie pré-hydraulique utilisée dans la construction de barrages comme l'ont révélé de récentes fouilles.


Se protéger contre les inondations


Se référant aux sites archéologiques le long du Fleuve Jaune, Yijie Zhuang rapporte que depuis l'âge du bronze, les gens ont fait des tentatives pour se protéger des inondations. "Lorsque les inondations arrivaient, les gens se retiraient et revenaient lorsque les inondations reculaient." dit-il, ajoutant que "la géo-archéologie a contribué a améliorer la compréhension de l'adaptation humaine"

Bien que la géo-archéologie soit utilisée régulièrement dans les recherches archéologiques occidentales, c'est un champ de recherche relativement nouveau en Asie.


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9.13.2016

Les preuves d'une inondation légendaire découvertes en Chine

Selon la légende, "une inondation catastrophique à l'aube de la civilisation chinoise aurait balayé les villages, l'eau était montée si haut qu'elle débordait des collines, des montagnes et même du ciel"... Le roi Yu qui maitrisa les eaux en creusant des canaux aurait ainsi gagné un mandat pour gouverner et jeter les bases de la première dynastie de la Chine, les Xia.

Les chercheurs on déduit qu'il y a 4000 ans, suite à un tremblement de terre et à un glissement de terrain, environ 15 trillions de litres d'eau se sont amassés derrière un barrage de pierres et de sédiments près des gorges de Jishi (ci-dessus). Lorsque le barrage s'est rompu, les eaux ont submergé les plaines du nord de la Chine considérées comme le berceau de la civilisation chinoise. (Wu Qinglong) 

Mais jusqu'à présent, les scientifiques n'avaient pu trouver la preuve que l'inondation, ou Yu, ou même que la Dynastie Xia ait existé en dehors des mythes transmis à travers les millénaires.

Aujourd'hui, une équipe de chercheurs menée par Wu Qianlong, un ancien séismologue de l'Université de Pékin, rapporte, dans une étude publiée dans le journal Science, avoir trouvé les preuves qu'une inondation a submergé une vaste portion du territoire il y a à peu près 4000 ans.

Cela pourrait renforcer la théorie, bien qu'encore controversée, selon laquelle la dynastie Xia a existé en tant que premier État unifié de la Chine. "Aucune preuve scientifique n'avait été trouvé auparavant" sur cette inondation légendaire, rapporte Wu.

Les chercheurs ont déterminé la date du tremblement de terre en datant au radiocarbone les squelettes d'enfants dans un groupe de 14 victimes découvertes broyées en aval, apparemment lorsque leur maison s'est effondrée. (Cai Linhai)

15 trillions de litres d'eau

A l'aide de la datation au radiocarbone d'ossements et d'échantillons de sol le long du fleuve Jaune, l'équipe de Wu a pu établir qu'un tremblement de terre a déclenché un énorme glissement de terrain endiguant les voies navigables en 1920 avant JC.

Les chercheurs ont pu faire la datation chimiquement à partir des squelettes d'enfants provenant d'un groupe de 14 victimes découvertes broyées en aval, apparemment lorsque leur maison s'était effondrée au cours du tremblement de terre.

Les chercheurs en ont déduit que pendant six à neuf mois, environ 15 trillions de litres d'eau se sont accumulés derrière un mur de roche et de boue près des gorges de Jishi dans la province de Qinghai.

Lorsque la digue s'est rompue, les eaux se sont déversées dans la gorge avec un débit 500 fois supérieur au débit moyen du Fleuve Jaune, submergeant les plaines du nord de la Chine que l'on considère comme le berceau de la civilisation chinoise.

L'inondation, sur le troisième plus long fleuve d'Asie, a dû être parmi les pires qu'il y ait eu n'importe où ailleurs dans le monde au cours des 10000 dernières années et cela corrobore les histoires d'une "Grande Inondation" qui a marqué le commencement de la civilisation chinoise avec la Dynastie Xia.



L'inondation a précédé de plusieurs siècles les premiers documents écrits sur des os d'oracle

Des textes historiques remontant à environ 1000 avant JC mentionnent un dirigeant Xia légendaire, Yu, qui avait mis au point un système de dragues pour contrôler une importante inondation qui a duré des générations. On rapporte qu'elle provenait des environs des gorges de Jishi, d'après divers textes. Sa capacité à lutter contre les catastrophes naturelles lui permit de régner et de servir de modèle pour des générations de dirigeants chinois ultérieurs.

Sa légende fut immortalisée plus tard dans des textes parmi les plus connus dans l'antiquité chinoise, comme les Annales de Bambou en 300 avant JC et les Mémoires du Grand Historien écrites par un historien de la cour Sima Qian sous la Dynastie Han en 94 avant JC.

Mais la légende est vivement débattue à notre époque. Au cours du siècle dernier, des érudits chinois ont douté de l'existence de Xia, ou alors, au lieu d'être un état unifié expansif n'était-ce pas plutôt de nombreux petits états qui ont été mélangés par d'anciens penseurs politiques chinois pour justifier une tradition de pouvoir centralisé.

Les preuves d'une inondation massive vont dans le même sens que la légende et "confortent l'idée que la dynastie Xia pourrait vraiment avoir existé" ajoute David Cohen de l'Université Nationale de Taïwan, l'un des auteurs de l'article.

Dans les années 1980, des archéologues avaient découvert des constructions et des restes en bronze dans le village d'Erlitou dans la province du Henan. Les datations au radiocarbone ont donné la date de 1900 avant JC. De nombreux scientifiques estiment que le village, qui devait avoir une population de 30000 habitants, était l'ancienne capitale Xia.

Relecture par Digitarium.fr
Sources:

Dernier article à propos de la Dynastie Xia:

8.03.2016

Les archéologues découvrent les traces du palais mythique de Kublai Khan de la Dynastie Yuan

Après la chute de la Dynastie Kubilai Khan, aucun indice n'a permis de dire où avait vécu l'empereur si ce n'est une légende rapportée dans les écrits du marchand vénitien du 13ème siècle, Marco Polo.

Si l'on en croit ce dernier, les murs du "plus grand palais qu'il n'y a jamais eu" étaient couverts d'or et d'argent et la salle principale était si grande qu'elle pouvait facilement contenir 6000 personnes pour dîner. "Le palais était fait de roseaux portés par 200 cordes en soie, et il pouvait facilement être transporté en morceaux lorsque l'empereur voyageait" écrit-il dans son carnet de voyage. C'était une vision de grandeur mais le palais a disparu, apparemment sans laisser de trace.

Wang Guangyao, directeur adjoint de l'Institut d'Archéologie du Musée du Palais, sur le site de fouille. Photo: Simon Song

La Dynastie Yuan a duré moins d'un siècle, couvrant les années 1279 à 1368, et l'on pense que la capitale de l'empire était Beijing. Mais au cours des siècles qui ont suivi, une question travaille les historiens et archéologues en Chine: où était précisément le palais de la dynastie ?

Aujourd'hui, des experts du Palais Ancien, dans la Cité Interdite à Pékin, pensent avoir certaines réponses grâce à des indices sur lesquels ils sont tombés au cours de la réfection du système électrique souterrain du site et des systèmes d'extinction d'incendie.

D'après les données historiques, le palais Yuan à Beijing fut abandonné par le dernier empereur, Toghon Temür, qui fut renversé par les troupes rebelles qui ont établi la Dynastie Ming au 14ème siècle.

Certains experts pensent que le palais fut rasé par les soldats Ming lorsqu'ils reprirent la cité, tandis que d'autres pensent que les bâtiments ont été enlevés par les travailleurs Ming sur le site de ce qui allait devenir la Cité Interdite.

Les fondations de la tentaculaire Cité Interdite ont été commencées en 1406 et les constructions ont duré 14 ans. Ce fut le palais impérial des dirigeants Ming puis de la Dynastie Qing jusqu'en 1912.

Le complexe a été construit couche par couche, mais les chercheurs tamisant les sables ont dit avoir découvert des preuves qu'au moins une partie du palais Yuan était sous le site.

Les chercheurs de l'Institut d'Archéologie du Musée ont trouvé de la terre battue épaisse de 3 mètres et les décombres de fondations enterrées sous les couches des constructions des dynastie Ming et Qing.
Les fondations Yuan contiennent des graves de dynasties encore plus anciennes. Photo: Simon Song

Le directeur adjoint de l'institut, Wang Guangyao, rapporte que les fondations mises au jour dans la partie centre-ouest du palais étaient dans le même style que celles découvertes dans la ville de Zhangjiakou, dans les ruines de Zhongdu, l'une des quatre capitales de la Dynastie Yuan.

Certains des décombres dans la récente découverte des fondations Yuan remontent encore plus loin jusqu'aux dynasties Liao (907-1125) et Jin (1115-1234).

D'après Wang, des fondations d'une telle épaisseur sont rares dans les constructions Yuan et ont pu servir de support à une salle palatiale.

De plus, la découverte prouve que le palais Yuan a été construit sur le même site que le palais Ming. "Au final, nous savons maintenant que le palais n'a pas été construit ailleurs mais bien ici" ajoute Wang, "D'un point de vue historique, cela nous montre que l"histoire architecturale a continué sans interruption depuis les Yuan jusqu'aux dynasties Ming et Qing."

La découverte a aussi ravivé le débat concernant l'Axe Central de Beijing, une bande longue de 7.8km qui va de la Porte Yongding jusqu'aux tours du Tambour et de la Cloche et qui comprend la Cité Interdite, le Temple du Ciel et Zhongnanhai, siège du gouvernement .

De nombreux chinois pensent que cet axe était le "squelette sacré" de la cité depuis la dynastie Ming; mais d'autres estiment qu'il remonte plus loin au milieu du 13ème siècle.

Wang dit qu'il est trop tôt pour conclure si les Yuan, Ming et Quin ont bâti le long du même axe: "en tant qu'archéologue, nous ne pouvons que décrire ce que nous avons trouvé. Mais cela nous donne une direction pour des explorations futures".

Il précise que les fouilles n'ont pas été faciles dans l'un des sites culturels les plus important du pays et qu'il reste encore des travaux à faire: "même si nous pensons qu'un certain site est important pour des découvertes archéologiques, nous ne pouvons pas creuser le sol comme ça car c'est interdit. Tout ce que nous pouvons faire c'est rassembler le plus d'éléments possible jusqu'à ce que nous puissions plus tard, probablement dans une génération ou deux, terminer le travail sur ces places; nous pourrons alors rassembler toutes les découvertes pour voir si elles sont liées."

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2.12.2016

Des archéologues chinois découvrent d'anciennes lampes absorbant la fumée

Il y a des millénaires, certaines lampes chinoises étaient conçues pour réduire la pollution de l'air d'après une récente découverte.

Des archéologues chinois ont fait des fouilles dans un cimetière de la Dynastie des Han de l'Ouest (206 avant JC-24 après JC); ils y ont mis au jour deux lampes en bronze vieilles de 2000 ans et qui peuvent "avaler" la fumée.

Les lampes ont toutes deux la forme d'une oie tenant un poisson dans son bec. La lumière est en dessous du poisson. La fumée émise lors de la combustion de la cire entre dans le corps de l'oiseau par une ouverture dans le poisson, passe dans le cou avant d'être dissoute par l'eau stockée dans son ventre creux, a rapporté Xin Kixiang, chef de l'équipe de fouilles. "C'est à la fois une œuvre d'art et un exemple d'ancienne innovation" ajoute-t-il.

Photo prise le 6 novembre 2015, montrant les deux lampes en bronze mises au jour lors des fouilles de la tombe royale du Marquis de l'état de Haihun sous la Dynastie des Han de l'Ouest (206 avant JC - 25 après Jc) à Nanchang. [Photo/Xinhua]

Ces lampes peuvent aussi être démontées pour être nettoyées et elles ont des abat-jours pour régler la luminosité.

La Dynastie Han était à son apogée pour les lampes en bronze chinoises, mais de tels exemplaires pouvant absorber la fumée ne devaient être accessibles qu'à des nobles de haut rang.

Les deux lampes ont été trouvées en septembre 2015 dans le tombeau de Haihunhou (Marquis de Haihun). Situé près de la capitale provinciale Nanchang, le cimetière de Haihunhou est le cimetière le plus complet de la Dynastie des Han de l'Ouest jamais découvert en Chine. Il recouvre environ 40000m² et contient huit tombes ainsi qu'un site funéraire pour les chevaux qui ont tiré les chariots.

On pense que la tombe principale appartient à Liu He, petit-fils de l'Empereur Wu, dont le règne a marqué le début d'une période très prospère dans l'histoire de la Chine.
Liu a reçu le titre de "Haihunhou" après avoir été déposé de son titre d'empereur au bout de seulement 27 jours. Haihun est l'ancien nom d'un très petit royaume dans le nord de Jiangxi. Les fouilles sur le site ont commencé en 2011 et sont toujours en cours.

Les artéfacts découverts jusqu'ici comprennent environ 3000 tablettes en bois et feuillets de bambou et un grand nombre d'objets en jade, or et bronze.

Relecture par Marion Juglin
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2.06.2016

Un ancien jeu de plateau découvert dans une tombe pillée en Chine

Les pièces d'un mystérieux jeu de plateau qui n'a pas été jouée depuis 1500 ans ont été découvertes dans une tombe vieille de 2300 ans, largement pillée, près de la ville de Qingzhou en Chine.

Les archéologues pensent que ce dé à 14 faces  était utilisé pour jouer au au "bo". Photo: Chinese Cultural Relics

Les archéologues ont trouvé un dé à 14 faces fait dans une dent d'animal, 21 pièces de jeu rectangulaires avec des chiffres peints dessus et une tuile cassée qui devait être un morceau du plateau de jeu.
Une fois reconstruite, la tuile était "décorée de deux yeux entourés de motifs de nuages et tonnerre" ont écrit les archéologues dans un rapport.


Un jeu disparu ?

12 faces du dé portent les chiffres de 1 à 6 en ancienne écriture chinoise connue sous le nom d'écriture sigillaire. Chaque nombre apparait deux fois sur le dé et deux faces sont vides. L'objet semble faire parti d'un jeu appelé "bo", parfois dénommé "liubo".

Les chercheurs qui ont étudié le jeu de bo ne sont pas tout à fait sûr de la façon dont il était joué. Les gens ont arrêté d'y jouer depuis environ 1500 ans, et les règles ont pu changer au cours de la période où il fut pratiqué.
Cependant, un poème écrit il y a 2200 ans par un homme dénommé Song Yu gives donne une idée du style de jeu dont il s'agissait. "Alors, avec un dé en bambou et des pièces d'ivoire, le jeu de Liu Bo commença. Les côtés sont pris; ils avancent ensemble; vivement, ils se menacent mutuellement. Des pièces deviennent maitresses et le score est doublé. Des cris de "cinq blanc!" surviennent..."


Un tombeau massif

La tombe elle-même a deux larges rampes qui mènent à un escalier descendant dans la chambre funéraire.
Cinq fosses contenant les marchandises funéraires du défunt sont situées à côté de la tombe. En son temps, le tombeau qui faisait environ 100m de long, fut recouvert d'un tertre funéraire (aujourd'hui détruit).
A l'époque où il fut construit, la Chine était divisée en plusieurs états qui se combattaient souvent les uns les autres. Les archéologues pensent que ce tombeau a été construit pour inhumer des aristocrates de l'état de Qi

"Malgré l'immensité du tombeau, il a été complètement dévalisé" écrivent les archéologues, "la chambre du cercueil a été presque entièrement creusée et dérobée, ce qui a créé de sérieux dommages"

Vue panoramique du tombeau vieux de 2300 ans (faisant face au nord), révélant deux rampes menant à la chambre funéraire qui a été pillée. Photo: Chinese Cultural Relics

Les archéologues ont trouvé 26 puits creusés par les pilleurs. L'un d'eux "contenait un squelette humain recroquevillé, ce qui pourrait être les restes de l'un des pilleurs de tombe" écrivent les archéologues, ajoutant qu'ils ne savent pas quand cette personne est morte, pourquoi il ou elle a été enterré dans le puits.


Les vainqueurs ont tout pris

Au cours du 3me siècle avant JC, l'état de Qin dirigé par un homme appelé Qin Shi Huangdi, a conquis petit à petit les autres états, dont l'état de Qi.
Qi lui-même a vécu jusqu'à 221 avant JC, lorsque Qin Shi Huangdi vint le conquérir, unifiant toute la Chine et devenant le premier empereur du pays. Qin Shi Huangdi commença alors la construction de son propre tombeau, gardé par la célèbre armée en terre cuite.

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6.11.2015

Un cimetière vieux de 1700 ans mis au jour sur la Route de la Soie

Un cimetière vieux d'environ 1700 ans a été découvert le long de la Route de la Soie, un ensemble d'anciennes routes commerciales qui reliaient autrefois la Chine à l'Empire Romain.

Le cimetière a été découvert dans la ville de Kucha, dans le nord-ouest de la Chine moderne. Dix tombes ont été fouillées et sept d'entre elles étaient de grandes structures en briques.

Une partir du cimetière face au nord. Credit: Chinese Cultural Relics

Une des tombes, surnommée "M3", contenait des gravures de plusieurs créatures mythiques, dont quatre représentant les différentes saisons et les différentes parties des cieux: le Tigre Blanc de l'Ouest, l'Oiseau Vermillon du Sud, la Tortue Noire du Nord et le Dragon Azur de l'Est.

La tombe "M3" est "un tertre funéraire avec une rampe, une porte scellée, une entrée, des cloisons, un passage, une chambre funéraire et une chambre annexe" écrivent les chercheurs dans un rapport.

Le cimetière avait été découvert en juillet 2007 et fouillé par l'institut d'archéologie et des reliques culturelle de Xinjiang, avec l'assistance de autorités locales.


Qui a été enterré ici ?

L'identité des gens enterrés dans le cimetière est un mystère. Il a été pillé dans le passé et aucun écrit, pouvant donné des indications sur les noms ou la position sociale des défunts, n'a été trouvé.

Les sept grandes tombes en briques semblent avoir été construites pour des gens aisés. Mais, lorsque les restes des squelettes ont été analysés, les chercheurs ont découvert que les tombes avaient été réutilisées plusieurs fois. Certaines des tombes contiennent plus de 10 occupants, et "le nombre répétés d'inhumation demande une étude plus approfondie" écrivent les chercheurs.


Une ville sur la Route de la Soie.

Les chercheurs pensent que le cimetière a environ 1700 ans, une période où Kucha était vitale dans le contrôle des frontières occidentales de la Chine.
Comme les routes commerciales de la Route de la Soie passaient par ces frontières occidentales, le contrôle de cette région clé était important pour les dirigeants chinois.

"Dans les temps anciens, Kucha était appelé Qiuci dans la littérature chinoise. C'était une cité-état puissante dans l'oasis des frontières de l'ouest" selon les chercheurs.

Pour les dynasties qui ont prospéré en Chine il y a 1700 ans "la conquête et la gouvernance efficace de Kucha leur permettait de contrôler toutes les oasis de cité-états des frontières de l'ouest".
En fait, un ancien dicton dit ceci: "Si tu as Kucha, seulement un pour cent des états dans les frontières occidentales restent insoumis".

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5.04.2015

Une hache en os découverte en Chine

Des chercheurs ont identifiés le premier exemple d'un os, non une pierre, qui a servi à faire une hache par d'anciens artisans d'Asie Orientale.

Les fabricants de l'outil incurvé l'ont probablement utilisé pour déterrer des racines comestibles dans une partie du sud de la Chine où la végétation était dense il y a environ 170,000 ans, rapporte le paléontologue Guangbiao Wei, du Musée des Trois Gorges à Chongqing, et ses collègues.

Cette hache longue de 24 centimètres, vue sous trois angles différentes, est la plus ancienne hache osseuse connue de l'Asie orientale. Les anciens hommes ont utilisé une partie d'une mâchoire de stégodon pour faire cet outil vieux de 170 000 ans.

Une partie de la mâchoire inférieure d'un stégodon, un pachyderme aujourd'hui disparu, a fourni la matière première pour l'outil.

La mâchoire comprends un large et épais morceau d'os incurvé avec une échancrure pour une bonne prise en main sur sa partie intérieure, rapportent les scientifiques.

Les fouilles d'une grotte chinoise en 2002 avaient mis au jour cette hache, ainsi que des ossements de stégodons et d'autres grands animaux.

Jusqu'à présent, l'âge de l'artéfact était inconnu. l'équipe de Wei a pu dater l'objet en mesurant le taux de désintégration des formes d'uranium et de thorium dans l'os fossilisé.

Les haches en os sont rares, même hors de l'Asie du l'Est. Seule une poignée de ces outils ont été trouvés en Afrique, Europe et Asie de l'Ouest. Ils étaient faits  à partir d'os des membres, des côtes et des défenses d'animaux comme les mammouths.

Les haches en pierre, qui se préservent beaucoup mieux que les objets en os, sont beaucoup plus nombreuses et remontent à 800,000 ans dans le sud de la Chine.


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4.22.2015

Des fouilles redéfinissent l'origine du Zoroastrisme en Chine


Le Zoroastrisme était la religion d'état de l'ancien Empire Perse. Son fondateur, Zoroastre ou Zarathoustra, serait né dans ce qui est aujourd'hui le Nord-est de l'Iran ou Sud-ouest de l'Afghanistan.

Photo: chinanews.com

Une étude faite en 2004, par les associations Zoroastriennes d'Amérique du Nord, estimait le nombre de croyants dans le monde entre 124.000 et 190.000.

Aujourd'hui, des archéologues ont découvert dans le Nord-ouest de la Chine, dans la région autonome ouïghour du Xinjiang, des tombes Zoroastriennes datant de plus de 2500 ans. Cela a conduit à alimenter la controverse sur les origines de cette religion.

Sur le Plateau du Pamir peu peuplé, en Chine, les anciens habitants avaient vécu, lutté et créé une civilisation. Ces tombes massives, en cours de fouille, sont les plus anciennes traces au monde du Zoroastrianisme. Le Zoroastrianisme existait avant l'apogée de l'Empire Perse qui l'adopta plus tard comme religion d'état.

Le feu et le soleil ont une place centrale dans cette religion, et leurs signes se retrouvent partout dans les tombes.
Un brasier en bois typique a été découvert dans les tombes. Les Zoroastriens enterraient un brasier brûlant avec le défunt pour montrer leur adoration du feu. Ce culte est unique au Zoroastrianisme.

Photo: chinanews.com

Ces fouilles offrent la possibilité de faire un saut dans la vie qui avait lieu ici il y a 25 siècles. "Cette pièce en grès polie trouvée dans les tombes est un crayon à sourcil utilisé par les femmes ordinaires. Cela ne montre pas que la sophistication de l'artisanat, mais révèle aussi la recherche de la beauté des ancêtres, de la créativité et d'une vie meilleure. Il ne s'agissait pas juste de la survie."

Il s'agit de la plus grande opération de fouilles concernant des tombes Zoroastriennes dans le Xinjiang.

Certains archéologues estiment que ces fouilles prouvent que cette religion est originaire du Plateau de Pamir. Jusqu'à ce jour, ils continuaient de débattre sur l'origine de cette religion.

"Bien sûr, il reste la possibilité que des ruines ne soient pas encore découvertes quelque part dans le monde. Mais, actuellement, il est logique de conclure que l'origine de cette religion se situe ici en Chine et non pas en Perse" rapporte Wu Xinhua, directeur de l'Institut Archéologique du Xinjiang.

Relecture par Marion Juglin
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2.05.2015

L'immense tombeau de la grand-mère du Premier Empereur de Chine

L'article ci-dessous est tiré d'Internationl Business Times (China: Ancient Tomb of First Emperor Qin Shi Huang's Grandmother Discovered in Xi'an).

La récente découverte n'y est que brièvement évoquée (mais il y a de fortes chances que l'on en entende parler à nouveau dans les mois à venir...), et le journaliste se concentre plus sur le premier empereur de Chine, Qin Shi Huang. J'ai quand même trouvé cela intéressant et vous fait donc partager l'article...

*** *** ***
 
Un important tombeau appartenant à la grand-mère du premier empereur de Chine Qin Shi Huang a été découvert à Xi'an lors de fouilles menées dans le cadre de l'extension du campus de l'Université de Finance et d'Economie de Xi'an dans la province de Shaanxi.

Vue aérienne du mausolée. (Weibo user Dynasty Ruins)

Le complexe funéraire fait 173,325m², mesurant 550m de long et 310m de large. C'est le second tombeau le plus grand a avoir été découvert dans le pays.

Jusqu'à présent, les archéologues ont mis au jour deux charriots et douze squelettes de chevaux (6 par chariot). Les chariots et chevaux sont un symbole de haut rang qui égale celui d'un empereur ou d'un membre de la famille royale.

Les archéologues ont aussi découvert une céramique élégamment gravée des caractères chinois nommant la grand-mère de Qin Shi Huang, avec des fragments de jade, d'or et d'argent.

Les squelettes de 6 chevaux avec un chariot. (Weibo user Dynasty Ruins)

Ils pensent que le premier empereur avait commandé la construction de ce tombeau et qu'il fut terminé au cours de sa vie. Cependant, il n'est pas encore précisé si un sarcophage a été découvert.


La turbulente famille Qin

Qin Shi Huang (260-210 avant JC) fut le premier empereur a unifier la Chine et il promulgua des réformes politiques et économiques majeures à travers le pays.
La Chine se composait, auparavant,  d'une multitude de royaumes et états guerriers, chacun sous le contrôle de seigneurs féodaux. Ce qui engendrait une grande instabilité.

Bien que l'histoire connaisse les parents, la concubine Lady Zhao et le roi Zhuangxiang du Royaume de Qin, peu de choses sont connues sur la famille Qin.

Après la mort du père de Qin Shi Huang, ce dernier prit le trône à l'âge de 13 ans. Sa mère prit un amant, Lao Ai, et eut deux enfants illégitimes. Plus tard, Lao Ai essaya de monter un coup dans l'intention de tuer Qin Shi Huang afin de mettre l'un de ses deux enfants sur le trône qu'il pourrait alors manipuler à loisir.

Qin Shi Huang ordonna la mort de ses demi-frères et soeurs et sa mère fut arrêtée, alors que Lao Ei mourut lors de sa tentative d'assassinat.

Il est possible que le premier empereur eut une relation plus étroite avec sa grand-mère qu'avec sa mère.
Plus tard au cours de sa vie, il n'a jamais choisi d'impératrice, mais engendra 50 enfants avec ses nombreuses concubines. Cela laisserait supposer qu'il aurait eu du mal à nouer des relations avec les femmes.



L'héritage laissé par Qin Shi Huang

Qin Shi Huang a standardisé les unités de mesure, la longueur des essieux de charrettes, mais aussi la monnaie en créant la pièce Ban Liang.
Il a créé la première écriture Chinoise unifiée afin de ne faire qu'une langue et qu'un seul système de communication.

Cependant il a détruit de nombreux livres traitant du passé, aussi les chercheurs ne peuvent comparer son règne aux dirigeants qu'il y a eu avant lui. Il a aussi laissé comme héritage la fameuse Grande Muraille de Chine, un mur défensif, et son mausolée qui se trouve aussi à Xi'an.

Le complexe funéraire du premier empereur avait pris 38 ans pour être construit et demanda plus de 720000 ouvriers. L'ensemble avait été enfoui sous un énorme tumulus, avec des arbres et de la végétation plantés dessus.


Les constructeurs qui avaient scellé une chambre funéraire furent tués lorsqu'ils rendirent compte à leurs supérieurs. Ces derniers scellèrent à leur tour la chambre funéraire suivante, puis rendirent compte à leurs supérieurs et furent tués à leur tour...

Il est également fait mention que ses concubines auraient été enterrées vivantes avec lui. Lorsque les derniers bâtisseurs et gardes firent leur rapport en revenant à la capitale, ils furent aussi tués. La localisation du tombeau de Qin Shi Huang resta ainsi inconnue pendant plus de 2000 ans.

En 1974, le tombeau a été découvert par des fermiers creusant un puits et qui tombèrent sur la garnison de 6000 guerriers en terre cuite.

La chambre funéraire centrale abritant les sarcophage du premier empereur n'a pas encore été fouillée car les archéologues n'ont pas actuellement la technologie permettant de préserver de façon adéquate le contenu de la tombe.

Ils pensent que d'anciens pièges, comme des rivières de mercure et des arbalètes truquées, pourraient encore les attendre: en effet, des sondes insérées dans la tombe ont révélé des quantités anormalement élevées de mercure.
 
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11.18.2014

Chine: une épée en bronze vieille de 3000 ans trouvée dans une rivière

Un jeune garçon chinois a fait une découverte incroyable en tombant sur épée en bronze vieille de 3000 ans, dans la province de Jiangsu.

Yang Junxi, âgé de 11 ans, a expliqué avoir touché l'arme rouillée en se lavant les mains dans la rivière Laozhoulin.


 Après l'avoir ramenée chez lui, où l'épée est rapidement devenue une attraction locale, la famille a décidé d'apporter la lame aux autorités pour examen.

 Les archéologues estiment, d'après le matériau, la longueur (26cm) et la forme, que l'épée remonte à la dynastie Shang ou dynastie Zhou, l'aube de la civilisation chinoise.


D'après Lyu Zhiwei, du Bureau des Reliques Culturelles de Gaoyou, l'épée avait à la fois une fonction pratique et décorative. Sa forme suggère qu'elle symbolisait le statut d'un fonctionnaire civil plutôt que de celui d'un combattant.

Les autorités prévoient de lancer une fouille archéologique dans la rivière, qui faisait partie  d'un ancien système de voies navigables.

Relecture par Marion Juglin
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