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10.10.2012

La tombe de la reine Maya K’abel découverte au Guatemala


Les archéologues ont découvert la tombe de Dame K’abel, considérée comme l’une des grandes reines de la civilisation Maya classique.

La tombe a été découverte lors de fouilles dans la cité royale Maya d’El Perù-Waka, dans le nord-ouest du Petén, au Guatemala, par une équipe d’archéologues.
Elles sont dirigées par David Freidel, de l’Université Washington à Saint-Louis, co-directeur de l’expédition.

Un petit pot en albâtre sculpté (photo ci-dessous), trouvé dans la chambre funéraire, a mené les archéologues à conclure que le tombeau était celui de Dame K’abel.
Le pot blanc est taillé en forme de coquille de conque, avec une tête et les bras d’une femme âgée émergeant de l’ouverture.
La représentation de la femme, mature avec un visage ridé et une mèche de cheveux à l’avant de l’oreille, et quatre glyphes gravés sur le pot, signifient qu'il appartenait à K’abel.

Dessin des glyphes représentés à l'arrière du pot d’albâtre par Stanley Guenter.


En se basant sur cet objet, ainsi que d'autres éléments, dont des récipients en céramique trouvés dans la tombe ainsi qu'une stèle sculptée à l’extérieur, les scientifiques en ont conclu que le tombeau était probablement celui de K’abel.

Freidel explique que la découverte est importante non seulement parce que le tombeau est celui d’un personnage historique dans l’histoire des Mayas, mais aussi parce que la découverte de ce tombeau est un cas rarissime où l'histoire Maya et les données archéologiques se rencontrent: "la civilisation maya classique est le seul domaine archéologique "classique" dans le Nouveau Monde - dans le sens où, comme l’archéologie dans l’Egypte ancienne, la Grèce, la Mésopotamie ou la Chine - elle est à la fois un enregistrement de données archéologiques mais aussi historiques basées sur des textes et des images.
La nature précise des informations textuelles et picturales sur le pot en pierre blanche et le contexte de la tombe constituent une conjonction remarquable et rare de ces deux types d’informations dans la région Maya.”

La découverte de la tombe de la grande reine a été un "heureux hasard, et c’est un euphémisme,” dit Freidel.

L’équipe d’El Perú-Waka avait mis l’accent sur la découverte et l’étude de constructions rituelles telles que les sanctuaires, les autels et les sacrifices dédicatoires plutôt que sur la localisation des lieux de sépulture de personnes en particulier.
«En rétrospective, il est logique que les gens de Waka l'aient enterré en ce lieu particulièrement important dans leur ville», rapporte Freidel.


Une découverte qui explique la raison pour laquelle le temple était autant vénéré: K’abel y a été enterrée.

Considérés comme la plus grande souveraine de la période classique tardive, elle a régné avec son mari, K’inich Bahlam, pendant au moins 20 ans (672-692 après JC).
Elle était le gouverneur militaire du royaume Wak, la maison impériale du roi Serpent, et elle portait le titre de “Kaloomte”, qui signifie "guerrier suprême"; elle avait ainsi plus d’autorité que son mari, le roi.

 Stela 34 of El Perú, représentant K'abel

K’abel est également célèbre pour sa représentation sur la célèbre stèle maya, Stèle 34 d'El Perù.

El Perú-Waka, situé à environ 75 km à l’ouest de la célèbre ville de Tikal, est une ancienne cité Maya dans le nord-ouest du Petén, au Guatemala.
Elle faisait partie de la civilisation maya classique (200-900 Après JC) dans les plaines du sud et se compose de près d’un kilomètre carré de places, de palais, de temples pyramides et de résidences entourées de nombreux kilomètres carrés d'habitations et de temples dispersés.


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9.26.2012

Le plus ancien barrage Maya mis au jour à Tikal


Une équipe multi-universitaire, dirigée par l'Université de Cincinnati, dans la ville précolombienne de Tikal, a pu identifier un nouvel aménagement paysager Maya grâce aux fouilles, aux sédiments carottés et à la cartographie.

Le plus grand barrage construit par les anciens Mayas d'Amérique centrale a ainsi été découvert.

 Les fouilles révélant le barrage. Une porte d'écluse effondrée est entouré en rouge.

Ce barrage, construit avec des pierres découpées, des décombres et de la terre, s'étire sur près de 80 mètres de longueur et 10 mètres de haut. Il pouvait contenir 88 millions de litres d'eau dans un réservoir artificiel.

Ces découvertes sur l'utilisation des terres et de l'eau par les anciens mayas à Tikal, au du Guatemala, ont fait l'objet d'un article dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS): "L'eau et l'utilisation durable des terres dans l'ancienne Ville tropicale de Tikal, au Guatemala."

L'étude apporte un nouvel éclairage sur la façon dont les Mayas conservaient et utilisaient leurs ressources naturelles pour subvenir aux besoins de la population d'une société très complexe sur plus de 1500 ans, malgré les défis environnementaux, dont des sécheresses périodiques.

Le document a été rédigé par Vernon Scarborough, professeur d'anthropologie à l'Université de Cincinnati (UC), Nicolas Dunning, professeur de géographie à l'UC, l'archéologue Kenneth Tankersley, professeur assistant d'anthropologie à l'UC et de nombreux autres intervenant.

À partir de 2009, l'équipe a été le premier groupe nord-américain autorisé à travailler au cœur du site de Tikal, en plus de 40 ans.

D'après Scarborough, "L'objectif global de la recherche est de mieux comprendre comment les anciens Mayas subvenaient aux besoins de la population de Tikal qui comprenait peut-être 60.000 à 80.000 habitants et jusqu'à cinq millions dans l'ensemble des basses terres mayas en 700 après JC. C'est un nombre beaucoup plus élevé que ce qui peut être supporté par l'environnement actuel. Ils ont donc réussi à couvrir les besoins d'une population pendant plus de 1500 ans dans une écologie tropicale. Leurs besoins en ressources devaient être importants, cependant ils n'ont utilisé que des outils et des technologies de l'âge de pierre pour développer un système sophistiqué de gestion durable afin de prospérer."


Un système de collecte de l'eau sophistiqué.

La collecte et le stockage de l'eau étaient critiques dans un environnement où la pluviométrie est saisonnière et où les sécheresses prolongées ne sont pas rares.

Ainsi, les Mayas ont soigneusement intégré l'environnement bâti (vastes places, routes, bâtiments et canaux) dans un système de collecte et de gestion de l'eau.

A Tikal, ils recueillaient toute l'eau tombée sur les surfaces pavées et/ou plâtrées vers des réservoirs artificiels. Par exemple, la plaza plâtrée de la ville et les surfaces des cours et des canaux ont été inclinées afin de diriger et de retenir les eaux de ruissellement des pluies dans ces réservoirs.

En fait, au cours de la période classique (250-800 après JC), le barrage (appelé Barrage Palais) identifié par l'équipe a été construit pour contenir les eaux provenant des nombreuses surfaces plâtrées de l'enceinte centrale.

C'est sur cette digue que l'équipe a concentré ses fouilles, achevées en 2010. Ce barrage-poids représente le plus grand monument architectural hydraulique connu dans la région maya.
Au niveau de la Méso-Amérique, c'est le deuxième plus grand en taille après l'énorme barrage Purron construit dans la vallée Tehuacan au Mexique entre 250 et 400 après JC.

Saïd Scarborough précise: "Nous avons également appelé le Barrage Palais à Tikal le Barrage Chaussée, car le sommet de la structure servait de route reliant une partie de la ville à l'autre. Pendant longtemps, il a été considéré comme un simple pont-jetée. Cependant, notre étude a montré qu'il faisait double emploi et qu'il a été utilisé comme un important barrage réservoir et comme pont-jetée."


Une autre découverte faite par les archéologues.

Afin de purifier l'eau de ruissellement qui s'écoulait vers les réservoirs via les différents canaux, les Mayas ont positionné des "bacs à sable" qui servaient à filtrer l'eau qui arrivait dans ces réservoirs.
"Ces lits de filtration sont composés de sable de quartz, qui n'est pas naturellement présent dans la grande région de Tikal. Les Mayas parcouraient au moins 30 kilomètres pour obtenir le sable de quartz nécessaire aux filtres à eau. Cela témoigne de la valeur qu'ils accordaient à l'eau et à sa gestion", a déclaré Nicolas Dunning.

D'après Ken Tankersley, "Il est probable que cet ensemble de systèmes de réservoirs et de déviation de l'eau a permis une adaptation et une résistance sur une longue période. Cela a pu contribuer à ce que Tikal et quelques autres cités puissent survivre aux sécheresses périodiques alors que de nombreux autres sites ont dû être abandonnés en raison du manque de pluie."

D'après le paleoethnobotaniste David Lentz: "la gestion de l'eau par les Mayas comprenait l'irrigation, cela a eu un impact direct sur le nombre de personnes  qui pouvaient être nourries et donc sur la croissance globale de la population. Par conséquent, il est essentiel de comprendre l'ensemble des canaux et des réservoirs de Tikal, où l'eau était conservée pendant la saison sèche annuelle et contrôlée pendant les mois pluvieux. Ces pratiques ont permis à Tikal de soutenir des densités de population relativement élevées pendant plusieurs siècles. Ce système de réservoirs était en grande partie tributaire de la pluviométrie pour se recharger. Avec l'apparition des sécheresses au 9ème siècle, l'approvisionnement en eau a diminué, engendrant une baisse des ressources et un stress du tissu social de la civilisation maya de Tikal. Cela pourrait bien avoir contribué à l'abandon de la ville."

Ce qui est significatif pour Scarborough et son équipe, ce sont les leçons potentielles qui peuvent être tirées de l'identification d'un réseau hydrographique comme celui de l'ancien Tikal: "la gestion de l'eau dans le contexte antique peut être rejeté comme moins pertinente à notre crise actuelle de l'eau en raison de son manque de sophistication technologique. Néanmoins, dans de nombreux endroits du monde d'aujourd'hui, les besoins en énergie pour le simple fait de pomper et filtrer l'eau, afin de la rendre potable, relèvent du défi. Les régions tropicales sont d'autant plus compliquées en raison de fortes concentrations de maladies infectieuses véhiculées par les réseaux hydrographiques. Les anciens Mayas, cependant, ont mis au point un captage des eaux de pluie intelligent et un système de répartition par le biais de réservoirs en hauteur. Distribution et eau potable étaient des préoccupations liées au développement dès le début de cette civilisation."

Source:

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5.30.2012

L'histoire Maya suggère que la structure du commerce a joué un rôle clé dans son effondrement

L'évolution des habitudes d'échange offrent une nouvelle perspective sur la chute des centres Mayas des Basses Terres en Amérique centrale il y a environ 1000 ans.


Ce processus historique majeur, parfois appelé l'effondrement Maya, a intrigué les archéologues, les passionnés d'histoire, et les médias depuis des décennies.

"Notre recherche suggère fortement que les schémas de l'évolution du commerce ont joué un rôle en entrainant l'effondrement Maya" a déclaré Gary Feinman, conservateur d'anthropologie au Field Museum; il a collaboré avec l'Université de l'Illinois à Chicago sur l'étude.

La nouvelle recherche jette un doute sur l'idée que le changement climatique était l'unique cause, ou du moins la principale. D'ailleurs certains centres mayas, qui ont fleuri après l'effondrement, étaient localisés dans les parties les plus sèches de la région maya...
Pour Feinman, le changement climatique, les problèmes de leadership, de guerre, et d'autres facteurs, ont contribué à l'effondrement... mais le changement des réseaux d'échange ont peut-être été un facteur clé.


L'obsidienne comme fil conducteur

Pour les Mayas, qui ne disposaient pas d'outils métalliques, l'obsidienne était très appréciée en raison de ses arêtes vives pour servir d'instrument de coupe.
Les seigneurs Maya et d'autres membres de l'élite dérivaient leur pouvoir du contrôle de l'accès à l'obsidienne. Celle-ci pouvait être échangée contre des biens importants ou envoyée comme cadeaux pour favoriser les relations avec d'autres dirigeants mayas.

Les chercheurs du Field Museum ont constaté qu'avant la chute des Mayas des terres intérieures, l'obsidienne avait tendance à s'écouler le long des réseaux fluviaux intérieurs. Mais au fil du temps, ce matériau a commencé à être transporté à travers les réseaux commerciaux côtiers; en même temps il y avait une augmentation de l'importance des centres côtiers alors que celle des centres de l'intérieur diminuait.

 
Figure2. Période Classique( ∼250/300 après JC–800 après JC) des fréquences de l'obsidienne.

Le changement dans le commerce pourrait n'avoir concerné pas seulement l'obsidienne.
Le chercheur de terrain Mark Golitko explique que: "l'implication est que l'approvisionnement d'autres biens de valeur importants pour ces centres de l'intérieur a également été peu à peu coupé."
Golitko a conduit l'analyse des réseaux sociaux qui représente graphiquement l'évolution de la structure des échanges (ci-dessus l'une des figures).


Des graphiques suggestifs

Les chercheurs ont compilé des informations sur l'obsidienne recueillies sur les sites mayas, et utilisé l'analyse chimique pour identifier la source qui a produit l'obsidienne, grâce à des études archéologiques sur chaque emplacement.
L'obsidienne provenant de trois sources au Guatemala et de plusieurs sources dans le centre du Mexique et le Honduras a été identifiée. Les chercheurs ont ensuite généré des données pour chacune des quatre périodes:
  • Classique (environ 250-800 après JC),
  • Terminale classique (environ 800-1050 après JC),
  • Postclassique primitif (environ 1050-1300 après JC), 
  • Postclassique tardif (environ 1300- après JC). 
En utilisant le logiciel Social Network Analysis (SNA), les chercheurs ont crée des cartes illustrant les sites ayant des pourcentages identiques ou similaires de chaque type d'obsidienne, dans chacune des quatre périodes de temps. Ces pourcentages ont ensuite été utilisés pour en déduire la structure probable du réseau par laquelle l'obsidienne a été transportée.

Une comparaison de ces graphiques montre que les réseaux de la période classique étaient situés dans les terres intérieures, les zones de plaine le long des rivières, surtout dans ce qui est aujourd'hui la partie nord du Guatemala, l'État mexicain du Chiapas, le sud du Yucatan, le Belize et l'ouest.
Par contre, les cartes portant les données de périodes ultérieures montrent que les réseaux intérieurs ont diminué en importance et les réseaux côtiers sont en plein essor, dans ce qui est aujourd'hui le nord du Yucatan et les zones côtières du Belize.

Le logiciel apporte "une façon très visuelle de la disposition générale des réseaux qui ont transporté l'obsidienne, et des trajectoires probables qui ont été nécessaires," a jouté Golitko.


Comprendre les raisons de ces changements

Pour Feinman les résultats de l'étude sont significatifs: "l'utilisation du logiciel pour afficher et analyser les données d'obsidienne nous donne graphiquement une nouvelle perspective sur ces données, dont une partie était disponible depuis des années."
L'étude n'a pas cherché à savoir pourquoi les réseaux de transport ont commencé à changer.
D'après Feinman, il y a peut-être eu des animosités militaires qui ont rendu les terres intérieures et le parcours des fleuves moins sûr ou moins facile à utiliser; de plus, durant cette période, le transport par mer est peut-être devenu plus efficace avec les grandes pirogues.
Pour l'heure, les scientifiques n'ont tout simplement pas encore de réponses définitives à certaines de ces questions.

Source:

L'étude complète:
  • Field Museum: "Complexities of Collapse: Maya Obsidian as Revealed by Social Network Graphical Analysis (Mark Golitko, James Meierhoff, Gary M. Feinman, and Ryan Williams, 2012)"

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5.11.2012

Le plus ancien calendrier Maya découvert au Guatemala


Pour la première fois, des archéologues procédant à des fouilles sur le site monumental Maya de Xultún  au Guatemala ont découvert une structure comportant des peintures murales du 9e siècle avec des chiffres et des calculs liés aux calendriers mayas. On y retrouve aussi des données numériques des cycles lunaires et peut-être planétaires.
Cette découverte est antérieure de plusieurs centaines d'années aux plus anciens calendriers connus à ce jour: ceux qui ont été trouvés dans les célèbres codex Maya.

 L'œuvre d'art sur les murs d'une habitation Maya est considérée par les archéologues comme la première découverte du genre. [Photo by Tyrone Turner © 2012 National Geographic]

Niché dans la végétation dense de la région forestière pluvieuse de Peten au Guatemala, la structure serait la maison d'un scribe lié aux rois Mayas ou bien avec la famille royale de Xultún.
"Pour la première fois nous pouvons voir ce que peuvent réellement être les enregistrements tenus par un scribe, dont le travail consistait à être le gardien officiel des compte rendus d'une communauté maya", a déclaré l'archéologue et chef de l'expédition William Saturno de l'Université de Boston.
Les peintures ont été trouvées dans une pièce de la structure de la maison. Elles représentent le premier art Maya se trouvant sur les murs d'une maison. Toutes les autres peintures Maya ornaient des édifices tels que des temples, des tombes royales et d'autres structures rituelles.

La maison a été découvert en 2010 par l'étudiant Max Chamberlain qui, en collaboration avec Saturno, enquêtait sur des tranchées faites par des pillards. Une fois qu'ils ont réalisé le potentiel de la découverte, Saturno et son équipe ont lancé une fouille officielle avec l'aide de subventions de la National Geographic Society.
Travaillant avec ferveur et contre la montre, ils ont dû fouiller avant la prochaine saison des pluies: en effet, ce qui a été mis au jour par le biais des fouilles pouvait être menacé par les chutes d'eau.

L'entrée de la structure d'habitat. [Photo by Tyrone Turner © 2012 National Geographic]


Trois murs ornés de peintures révélés.

Le mur est de la salle est illustré par une figure humaine peinte en noir ainsi que d'autres partiellement visibles.
On y trouve aussi une prolifération de petits glyphes rouges et noirs, certains apparemment représentant les différents cycles calendaires cartographiés par les Mayas, comme le calendrier cérémoniel de 260 jours , le calendrier solaire de 365 jours, le cycle de 584 jours de la planète Vénus et le cycle de 780 jours de Mars.
David Stuart, professeur au Centre d'art et d'écriture Mésoémaéricain à l'Université du Texas à Austin, a travaillé sur les glyphes: "Il y a des glyphes minuscules partout dans le mur; les barres et les points représentant des colonnes de chiffres. C'est le genre de chose que l'on ne retrouve que dans un seul endroit: le Codex de Dresde écrit par les Mayas plusieurs siècles plus tard. Nous avons jamais rien vu de tel".

Le mur nord comprend une peinture d'un roi assis portant des plumes bleues. Non loin se trouve une peinture bien conservée d'un homme en orange vif et tenant un stylet. Des glyphes mayas à proximité l'identifient comme «jeune frère Obsidien». Selon ce qui a été appris à partir d'autres sites mayas, Saturno suggère qu'il pourrait être le fils ou le plus jeune frère du roi, et peut-être l'artiste ou le scribe qui a vécu dans la maison.
Quatre longs numéros sur le mur représenteraient tous les cycles astronomiques, comme ceux de Mars, Vénus et les éclipses lunaires, s'étendant jusqu'à 7000 années dans le futur.


Quatre longs numéros sur le mur nord de la maison en ruine concernent le calendrier maya et les calculs sur la lune, le soleil et, probablement, Vénus et Mars. Les dates vont jusqu'à 7.000 ans dans le futur.  [Photo by Tyrone Turner © 2012 National Geographic]

Le mur ouest représente trois personnages assis, des hommes peints en noir avec un pagne blanc, portant des médaillons autour de leur cou et une coiffe avec une plume. Une des figures a été identifiée comme "le grand frère Obsidien".

"C'est bizarre que les découvertes de Xultún existent encore," s'étonne Saturno, "ces écrits et dessins sur les murs ne se conservent pas bien dans les basses terres mayas, surtout dans une maison enterrée à un mètre sous la surface."
 En ce qui concerne les caractéristiques calendaires, les chercheurs suggèrent que les symboles représentent la vision du monde Maya, qui est en réalité différente de la vision populaire d'aujourd'hui faisant prédire la fin du monde par les Mayas.
D'après Saturno, "les anciens Mayas ont prédit que le monde continuerait. 7000 ans après aujourd'hui, le monde sera identique. Les Mayas étaient à la recherche d'une garantie comme quoi rien ne changerait. C'est un état d'esprit totalement différent."

Xultún, l'ancien site maya sur lequel se trouve la structure de la maison, a été découvert il y a environ 100 ans par des travailleurs guatémaltèques, puis cartographié dans les années 1920 par Sylvanus Morley. Il a de nouveau été cartographié par une équipe de l'Université Harvard dans les années 1970.
On y  retrouve 56 structures, bien que des milliers d'autres restent non comptabilisées.

Les fouilles de Saturno ont révélé que la construction des grands monuments a commencé au cours de la Période Classique (premiers siècles avant JC), et que le centre a prospéré jusque vers la fin de cette même période (autour de la fin du 9e au 10e siècle de notre ère).

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4.14.2011

Guatemala: la cartographie du site de Holtun permet de localiser plusieurs bâtiments

Les archéologues ont fait la première carte topographique en trois dimensions d'anciens bâtiments monumentaux longtemps enfoui sous des siècles de jungle sur le site Maya Holtun (Tête de pierre) au Guatemala.
Localisation de Holtun dans la région du lac Petén

La carte met en perspective 3-D l'emplacement et la taille de nombreux bâtiments en pierre et de structures architecturales, qui sont typiques des sites mayas: une pyramide triadique haute de 21 mètres, un observatoire astronomique, un jeu de balle rituel, de nombreuses places et aussi des tertres d'habitation qui auraient été les maison des élites et du peuple, selon l'archéologue Brigitte Kovacevich de la Southern Methodist University, Dallas.

La carte situe les bâtiments primaire les uns par rapport aux autres les place également dans le contexte des collines du site et des vallées dans la région agricole des Lacs Centraux du Centre-Nord du Guatemala.

Les bâtiments datent de 800 avant JC à 900 après JC, précise Kovacevich, experte dans les cultures méso-américain; elle est aussi co-leader de l'équipe scientifique internationale habilitée par le gouvernement guatémaltèque à travailler sur le site, qui n'a jamais été fouillé.


Connu pour ses cités-États de grande envergure, la civilisation Maya au cours de la période Classique (période allant de 200 après JC à 900 Après JC) se composait d'énormes villes monumentales avec des dizaines de milliers de personnes gouvernées par des rois puissants et comprenaient des palais, des temples pyramidaux et des alliances politiques et économiques complexes.

Holtun est cependant un site modeste de la période "pré-classique" la période (600 avant JC à 250 après JC); période moins bien documentée par la archéologues.
Cette petite ville n'a pas eu plus de 2.000 personnes à son apogée.
Située à environ 35 km au sud de Tikal, Holtun, à son apogée, précédait la célèbre cité-Etat dans la culture de la royauté pour laquelle les Mayas sont connus.

En fouillant cette petite ville, les archéologues espèrent comprendre le début des routes commerciales et des alliances Maya, l'importance du rituel pour le développement du pouvoir politique, comment le pouvoir politique a émergé et comment les lignées royales ont évolué et se sont solidifiées.

"Il y a un mouvement vers une plus grande compréhension de ces premières périodes, avec de plus petits sites et gens du commun", explique Kovacevich, "On sait peu de chose sur la façon dont la royauté s'est développée, comment les individus se sont emparés du pouvoir politique au sein de la société, comment les cités-États ont évolué et pourquoi il y a eu ensuite un mini-effondrement entre 100 après JC et 250 après JC"

Holtun se trouve aujourd'hui dans un écrin de forêt tropicale entouré de pâturages et de champs de maïs sur un escarpement calcaire, ce qui devait être très défendable.

Les structures de Holtun, plus de 100 d'entre elles, sont envahies par une mince couche de jungle depuis des siècles. Le site est long d'environ un kilomètre sur 500 mètres de large.

Comme la plupart des sites mayas, des pillards ont percé des tunnel dans bon nombre de structures importantes. Kovacevich et ses collègues vont creuser plusieurs tunnels pour explorer davantage les bâtiments à l'aide d'experts guatémaltèques.

La cartographie en 3-D a confirmé un «groupe E», une structure architecturale Maya clé. Le "Groupe E" de Holtun date de 600 avant JC à 600 après JC et se compose d'une pyramide en escalier et de bâtiments de forme allongée qui ont vraisemblablement servi d'observatoire astronomique, au centre des rituels mayas.
"A partir de la structure d'observation, vous pouvez voir le lever du soleil aux différents solstices de l'année, ce qui était très important en agriculture, à savoir connaitre le calendrier des saisons et la date des semailles et des récoltes, explique Kovacevich.

Adjacent au "Groupe E", quatre structures se font face autour d'un patio central.

Cela  indique un groupe résidentiel, où la cuisine et la transformation des aliments s'effectaient sur le patio.
"La proximité de la structure résidentielle avec le" Groupe E "suggère que ces élites étaient récentes; la royauté venait juste d'être mis en place durant cette période," suppose Kovacevich.

Outre le "Groupe E", une pyramide triadique datant de 300 avant JC à 300 après JC se trouve à l'extrémité nord du site. Comme cela est typique des sites Maya, trois pyramides d'environ 3 mètres de haut siègent au sommet d'une haute plate-forme qui s'élève à environ 18 mètres du sol de la jungle.

L'une des pyramides est orientée au sud, flanquée de chaque côté par les deux autres, qui se font face autour d'un patio central.
La plate-forme se trouve au sommet et siège sur une ancienne plate-forme enterrée dans le sol et décorée avec des masques monumentaux visibles à partir des tunnels des pillards.

Certains archéologues estiment que cette configuration représente les éléments de la mythologie maya: les trois pierres du foyer de la création qui ont été fixées par les dieux pour créer la première maison et le foyer, civilisant ainsi l'humanité. Pour Kovacevich, "la re-création de cette symbolique par les habitants de Holtun montre leur piété et la connexion avec les ancêtres."


Au cours de la période classique, les rois étaient généralement enterrés dans des pyramides mayas. Au cours de la période pré-classique, par contre, ce n'est pas le cas et ils étaient généralement enterrés dans leur résidence. Il est donc possible qu'un roi de Holtun ait été enterré dans un des bâtiments résidentiels.

Une autre structure découverte est un jeu de balle, suggéré par deux longs monticules qui sont exactement parallèles.



Source:

4.06.2011

Guatemala: découverte de la plus ancienne tombe royale Maya

Lors de la récente réunion de la Society for American Archaeology à Sacramento, en Californie, l'archéologue Michael Callaghan, de l'Université du Texas à Arlington a présenté les conclusions de son équipe concernant l'ancien site de K'o ou Kuh-OH (Holmul de nos jours au Guatemala) et ce qu'ils croient être la plus ancienne tombe royale Maya connue à ce jour
.


En procédant à des fouilles sous une maison, ils ont découvert un couvercle menant à un tunnel d'environ 40cm de large.
Au bout du tunnel, ils ont découvert un chultan, une chambre de stockage, où une inhumation a été effectuée.

Dans cette pièce, ils ont découvert un corps qu'ils pensent avoir été celui d'un homme d'une cinquantaine d'années et qui était en assez bonne santé lorsqu'il est mort. Dans le chultan ils ont également découvert une collection de sept récipients en céramique, dont la pièce donnant une signification royale à la découverte: il s'agit d'un brûleur d'encens avec le symbole de la coiffure du dieu farceur, un symbole connu de la royauté, trouvé le long du corps.
L'encensoir avec la représentation du dieu farceur

Les poteries trouvées remontent à la période où la céramique maya a commencé à changer en prenant une couleur rouge foncé; cela fait remonter ces objets à l'an 350 avant JC. La datation au radiocarbone d'un échantillon d'os de l'organisme a confirmé cette date, ce qui rend cette découverte unique puisqu'elle concernant la plus ancienne tombe royale Maya.

Avant cela, le plus vieux dirigeant maya découvert était celui de San Bartolo en 2005 et remontait  à l'an 100 avant JC. La tombe de San Bartolo a également été trouvée sous une maison et non dans un temple dans une pyramide ce qui était commun avec les dirigeants mayas d'une période ultérieure.

Cette découverte montre que l'idée des dirigeants maya et de leur civilisation a été mis en place beaucoup plus longtemps que ce qui avait initialement été estimé par les chercheurs.  

Callaghan et son équipe pensent continuer à creuser dans d'autres maisons de la région pour tenter de révéler plusieurs autres sépultures royales.

Source:

8.15.2010

Guatemala: Une tombe Maya royale mise au jour sous la pyramide El Diablo

Lors de fouilles dans la jungle du Guatemala, des archéologues ont découvert une tombe royale, remplie d'objets mayas avec leurs couleurs préservées sous la pyramide El Diablo; la tombe aurait 1600ans.

La tombe, bien conservée, est ornée de sculptures, de céramiques, de textiles, et comprend les os de six enfants, peut-être les restes d'un sacrifice humain.

L'entrée du tombeau.

L'équipe archéologique, dirigée par Stephen Houston, professeur d'anthropologie à la Brown University, a découvert la tombe, sous la pyramide El Diablo dans la cité d' El Zots, au Guatemala. Celle-ci a étét datée de 350 à 400 après JC.

Selon Houston, l'indice qui a mené à la découverte était "quelque chose de bizarre" dans le dépôt que l'équipe était entrain de fouiller, près d'un petit temple construit en face d'une structure tentaculaire dédié au dieu soleil: "Lorsque nous avons creusé un trou dans la petite chambre du temple, nous avons atteint presque immédiatement une série de «caches» contenant des bols rouge sang avec des dents et doigts humains; le tout était enveloppé dans une sorte de substance organique qui a laissé une empreinte dans le plâtre. Nous avons ensuite creusé couche après couche de pierres plates, en alternance avec de la boue; c'est probablement ce qui a maintenu la tombe intacte et hermétique."
Enfin, un des travailleurs a atteint la couche de terre finale. Ils ont descendu une ampoule nue dans le trou apparu sous la dernière pierre plate, et soudain, Houston a vu "une explosion de couleurs dans toutes les directions - rouges, verts, jaunes. C'était une tombe royale remplie de matières organiques tel qu'il n'avait jamais vu auparavant: des morceaux de bois, des textiles, de fines couches de stuc peint et de la corde.

Un des objets découvert dans la tombe.

"Lorsque nous avons ouvert le tombeau, j'ai fourré ma tête dedans et il y avait encore, à mon grand étonnement, une odeur de putréfaction et un froid pénétrant", a déclaré le directeur des fouilles. "La chambre avait été si bien scellée, pendant plus de 1600 ans, que n'y est entré aucune air et très peu d'eau."

Le tombeau lui-même est d'environ 2 mètres de haut (6 pieds), 3.6 mètres de long (12 pieds) 1.2 mètre de large (4 pieds).
Il semble que le tombeau contenait un mâle adulte, mort de cause naturelle entre 50 et 60 ans. Cependant, l'analyste des os de l'équipe, Andrew Scherer, professeur assistant d'anthropologie à la Brown University, n'a pas encore apporté de confirmation.

Et qui était cet homme enterré avec une telle richesse?
Bien que les résultats soient encore tout frais, le groupe estime que le tombeau est susceptible d'être celui d'un souverain qu'ils ne connaissent qu'à partir de textes hiéroglyphiques. "Ces biens sont une richesse artistique, exceptionnellement bien conservée provenant d'un moment clé dans l'histoire des Mayas", explique Houston. "A partir de la position de la tombe, du temps, de la richesse, et des constructions répétées au-dessus du tombeau, nous pensons qu'il est fortement probable que ce soit le fondateur d'une dynastie."

Selon Houston, le tombeau montre que le dirigeant est entré dans la tombe comme un danseur rituel: "Il a tous les attributs de ce rôle, y compris de nombreuses petites « cloches » de coquillage Spondylus avec, probablement, des canines de chien comme marteaux. Il y a une chance aussi, que son corps, qui reposait sur un catafalque qui s'est effondré au sol, avait une coiffure élaborée, avec des petits glyphes dessus. Une de ses mains peut avoir tenu une lame de sacrifice. "


En outre, il semble probable qu'il y a eu six enfants dans la tombe, certains avec des corps entiers et deux uniquement avec des crânes. Les enfants - âgés de 1 à 5 ans - ont été probablement sacrifiés en l'honneur du souverain.


"Nous avons encore beaucoup de travail à faire", rappelle Houston. Les tombes royales sont extrêmement denses en informations et demandent des années d'étude pour les comprendre.


L'ancien royaume Maya d'El Zotz est situé à environ 20 km de Tikal , la capitale de l'un des plus grands et plus puissants royaume des anciens Mayas.
Pourtant, El Zotz a fleuri au milieu du 1er millénaire après JC, alors que Tikal fut défait par Caracol (Belize) et Calakmul (Mexique). Il est probable qu'El Zotz se fut allié avec les ennemis de Tikal et que les relations entre les deux villes étaient hostiles.
Selon un texte trouvé à Tikal, au 8ème siècle de notre ère, El Zotz était engagé dans une bataille contre Tikal, et la dernière inscription hiéroglyphique connue se référant à El Zotz décrit la ville comme étant la cible d'une attaque par Tikal.


Source:
  • Heritage Key: "Maya Royal Tomb Found Beneath El Diablo Pyramid"

8.10.2010

Guatemala: une offrande de 50 mozaïques de jade découverte a Takalik Abaj

La découverte d'une tête cérémonielle miniature faite de mosaïques en jadéite souligne l'importance du pouvoir politique au début de la période pré-classique de l'ancienne cité maya de Takalik Abaj (ou Tak'alik Ab'aj).


Tak'alik Ab'aj est une ancienne cité pré-hispanique situé à El Asintal, dans le département de Retalhuleu sur le piémont pacifique du Guatemala.

Cet important centre de commerce de longue distance et son centre culturel cosmopolite a perduré pendant 1700 ans (800 avant JC - 900 Après JC) !

À ses débuts Tak'alik Ab'aj interagi et participe à la culture olmèque; elle fut aussi l'un des protagonistes dans le développement de la culture Maya. Cette particularité en plus de l'extraordinaire production de sculptures au cours de ces deux importantes périodes culturelles, font de Tak'alik Ab'aj une cité unique dans l'histoire de la Méso-Amérique.

L'un des bâtiments cérémoniel les plus importants du principal complexe architectonique appelé "Groupe Central de Tak'alik Ab'aj" a révélé, lors de précédentes fouilles, une série de précieuses offrandes. Celles-ci se composaient de récipients en céramique, d'une petite sculpture en pierre sur piédestal, de beaucoup de pierres brisées intentionnellement d'artefacts pour le meulage du maïs ou probablement du cacao, d'un miroir de mosaïque en pyrite et de quelques pièces de jadéite.

Le 23 mars 2010, les équipes d'archéologues de Tak'alik Ab'aj, découvrent lors des fouilles en cours, au centre de la structure 6, un nouveau trésor extraordinaire: une offrande faites de 50 mosaïques en jadéite qui avait été déposé dans le sol du bâtiment cérémoniel.

Ces mosaïques composent une tête miniature de cérémonie avec des plaques suspendues sous le menton; elle a du être portée à la ceinture des dirigeants lors de cérémonies, comme cela est souvent représenté sur les stèles mayas du préclassique jusqu'à l'époque classique.

Ces têtes miniatures cérémonielles sont faites de mosaïques en jadéite, très finement travaillées afin de s'agencer comme les pièces d'un puzzle.


Plusieurs de ces pièces s'assemblent pour former une tête miniature de cérémonie, qui était portée autour du cou et il y a aussi une deuxième tête plus petite, en forme de chauve-souris. Ces têtes miniatures faisaient partie de l'ornement cérémoniel, un élément qui peut être considéré comme important dans la tenue royale porté par les dirigeants tout comme la coiffure .


Avec cette dernière découverte, Tak'alik Ab'aj possède 6 de ces têtes miniatures de cérémonie. chefs de cérémonie miniature. Cette quantité est supérieure à tout autre site archéologique en Mésoamérique et placerait ainsi Tak'alik Ab'aj comme site majeur pour l'ensemble de ces objets lapidaires, ainsi que pour ses centaines de sculptures .

Cette accumulation d'objets précieux dans l'art lapidaire représente sans aucun doute un affichage de grande richesse et de puissance.

Source:
  • Guatemala news: "Mysterious Mayan ceremonial head found at Tak´alik Ab´aj"