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8.19.2013

Chactún: cité Maya retrouvée

Les archéologues ont découverte une cité Maya perdue qu'ils ont nommé Chactún, dans la Réserve de biosphère de Calakmul, au Mexique.

Ce site vient s'ajouter à la vingtaine de grands centres, dont Uxul, localisés jusqu'à présent par le projet de sondage archéologique du Sud-Est de Campeche.

L'archéologue Ivan Šprajc devant les ruines de Chactun.


A la recherche de cités perdues.

Le Dr. Ivan Sprajc, leader de l'équipe menant à bien l'étude, et Nikolai Grube, épigraphiste, travaillent depuis 15 ans dans cette zone archéologique sous-étudiée de la culture maya.

Le travail a été soutenu depuis sa création en 1996 par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) pour aider à combler lentement les lacunes dans la compréhension des anciens Mayas.

L'étude qui a eu lieu entre 1996 et 2007 a ​​porté sur la partie sud de la biosphère inhabitée de Calakmul, couvrant une superficie de 4000 km² environ sur une bande mesurant entre 17 et 35 kilomètres de large: elle va du sud de Campeche jusqu'au sud de la ville de Xpujil à la frontière avec le Guatemala et la frontière avec le Quintana Roo et le Belize.

L'enquête a été récemment étendue vers le nord, une zone qui était un intermédiaire clé dans l'interaction entre les deux centres influents de la région. C'est là, en Juin 2013, qu'ils ont découvert Chactún, le site d'une ville qui s'étend sur plus de 22 hectares.

Vue vers le sud le long du couloir de la structure V du site archéologique de Balakbal. Image: INAH


Une liste impressionnante de sites 

Chactún a été ajouté à une liste, déjà bien fournie, de sites urbains tous nommés par l'équipe comme: Altamira, Autel des Rois, Balakbal, Calakmul, Champérico, Deux Gouache, le poulailler, El Palmar, La Poupée, Les Scorpions, Los Angeles, Mucaancah, Oxpemul , Uxul, Yaxnohcah, Los Hornos et Uitzilná.

Modèle 3D de la ville d'Uitzilná vue depuis l'ouest. Image: INAH

Guidé par les rapports publiés en 1943 par Karl Ruppert et John Denison Jr., les emplacements de ces sites oubliés ont été rapidement identifiés par la nouvelle génération d'archéologues.

Ils ont été cartographiés en utilisant les dernières technologies. La jungle dense masque la vraie taille et la disposition de ces villes pré-hispaniques et elle les fait ressembler à rien de plus que des monticules. Ces structures ont donc été mises en évidence grâce à la cartographie numérique en 3D.


L'architecture monumentale 

L'architecture de tous les sites urbains dans la zone étudiée comprend une combinaison de structures pyramidales ayant des fonctions essentiellement religieuses, et des structures plus complexes qui peuvent être classés comme des bâtiments administratifs et des résidences de haut rang.

D'après les archéologues, des sépultures peuvent être trouvées dans les deux types d'architecture.

La carte archéologique du sud-est de Campeche a maintenant pris forme et comprend à ce jour 18 sites majeurs et un nombre similaire de sites moins monumentaux.
Il y a aussi une douzaine de petits sites et des traces mineures de zones de peuplement.

Les céramiques ont permis aux archéologues d'attribuer des dates approximatives d'occupation et d'abandon. Cela a montré que le nombre de colonies a augmenté de manière significative au cours de la période classique, entre 250 et 900 de notre ère.


Des liens avec la culture Petén.

Sprajc, du Centre de recherche scientifique de l'Académie slovène des Sciences et des Arts, suggère que le Sud-Est de Campeche était lié à la culture Petén; comme le montrent les similitudes dans l'architecture, tels que des bâtiments de configuration triadique.

"Maintenant, à la lumière des données que nous avons obtenues, il est clair que la construction des complexes architecturaux de ce type était très répandue dans le sud-est de Campeche, où, auparavant, leur présence n'a été documentée que dans Calakmul, avant nos explorations", explique Sprajc.

En outre, les terrains de jeu de balle qui ont été trouvés dans certains sites de haut rang, comme Mucaancah, Oxpemul, Uxul et Chactún, qui ont aussi des monuments portant des inscriptions, confirment un statut plus élevé par rapport aux autres cités.

Les inscriptions en forme de glyphes ont permis à Nikolai Grube, qui dirige les fouilles à Uxul, de montrer un lien important entre cette ville et Calakmul. L'histoire et les interactions commencent à être mis en lumière, ce qui permet une vision enrichie de la vie Maya.

Sprajc et Grube conviennent tous deux qu'il est nécessaire de poursuivre les sondages de surface dans les zones qui restent inconnues à l'archéologie. Ceci afin de sauver de précieuses informations qui pourraient être perdues ou menacées par les processus naturels et les dommages liés à l'activité humaine.

Source:
  • Past Horizons: "Finding lost cities of the Maya"

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8.01.2013

L'importance de la population Maya pourrait être élucidée par l'étude de son agriculture


Des chercheurs de l'Université américaine Brigham Young (BYU) ont découvert de nouveaux éléments dans la zone d'une ancienne ville maya, Tikal, qui pourraient aider à résoudre le mystère du nombre de personnes que comprenait cette civilisation.

Les sommets des pyramides de Tikal au-dessus de la forêt au Guatemala.

L'analyse chimique du sol, combinée à la télédétection et l'imagerie satellite, a permis aux chercheurs de mettre en évidence pour la première fois l'endroit où les agriculteurs mayas de Tikal, au Guatemala, effectuaient une partie importante de leur production agricole.

L'emplacement des premières terres agricoles indique que la population maya de Tikal a pu être très différente que ce que l'on pensait précédemment. "Notre analyse du sol a montré que les Mayas ne cultivaient pas laborieusement du maïs sur les coteaux, mais plutôt le long des limites des zones humides de basse altitude appelés Bajos", a expliqué le pédologue Richard Terry, de l'Université Brigham Young, "savoir où ils cultivaient le maïs nous donne une image plus claire de leur civilisation mal connue jusqu'à présent."

Cette découverte au Guatemala arrive au même moment ou une autre équipe de chercheurs a découvert une cité Maya perdue dans la jungle mexicaine.

Terry et son équipe ont analysé les signatures isotopiques de 185 échantillons de sol prélevés dans et autour de Tikal. Combinés avec les données du radar et de l'imagerie satellitaire, les signatures isotopiques ont permis aux chercheurs de créer un modèle qui révèle les zones où les Mayas cultivaient, ou non, le maïs.

Un des résultats les plus inattendus a été l'absence de résidus de maïs dans les sols fertiles des hautes terres, a déclaré le co-auteur David Webster, professeur d'anthropologie à Penn State.
Les archéologues ont longtemps cru que les Mayas utilisaient principalement les coteaux pour cultiver le maïs, tout comme les habitants modernes de la région.

En s'appuyant principalement sur les zones profondes du sol à proximité des zones humides (appelées Bajos) pour la production de maïs, la recherche induit une incidence significative sur le nombre de personnes qui pouvaient être nourries.

Les experts estiment actuellement que la population de Tikal se situait entre 30.000 et 62.000 habitants.

Les pédologues de Université Brigham Young travaillent sur un site Maya près de Tikal.

Au printemps prochain Terry et son équipe vont mener des recherches supplémentaires à Tikal pour déterminer si les Bajos eux-mêmes ont été utilisés pour la culture du maïs.

"Nous avons découvert une donnée manquante qui est une pièce importante dans l'équation pour déterminer la taille et la portée de la population Maya", a déclaré l'étudiant chercheur Chris Balzotti, principal auteur de l'étude, "les archéologues pourront prendre notre modèle et l'appliquer à ce qu'ils savent pour avoir de meilleures estimations de la population."

Terry a conduit des étudiants en sciences environnementales sur l'ancien site maya, tous les ans, pendant les 15 dernières années.
Il y a six ans, il a analysé les résidus chimiques du sol pour localiser un grand marché dans une ville maya de la péninsule du Yucatan au Mexique. Les résultats fournissaient la première preuve tangible que les anciens Mayas avaient une économie de marché similaire aux sociétés actuelles.

La dernière série de recherches suggèrent également de nouvelles informations sur la façon dont les anciens Mayas géraient leurs forêts tropicales. Alors que certains experts pensent que les forêts étaient défrichées pour l'agriculture, et que d'autres pensent qu'elle était préservée et qu'ils cultivaient sous la canopée, le modèle montre que c'était une combinaison des deux: des portions de la forêt ont été coupées tandis que d'autres parties de la forêt étaient laissées telles quelles .

"L'analyse de la terre peut ne pas être aussi sexy que déterrer un masque de jade d'un ancien roi Maya, mais maintenant nous pouvons répondre à davantage de questions sur les gens ordinaires qui composaient cette ancienne civilisation", a déclaré Balzotti.

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5.28.2013

Seibal apporte de nouvelles informations sur les origines de la civilisation Maya


La civilisation Maya, bien connue pour ses temples raffinés, son système d'écriture sophistiqué, ses développements mathématiques et astronomiques, reste un mystère quant à ses origines.

 Structure d'un ancien habitat trouvé à Seibal, Guatemala.


Une nouvelle étude de l'Université de l'Arizona publiée dans la revue Science conteste les deux théories actuelles sur la façon dont cette civilisation a débuté.
Elle suggère que ses origines sont plus complexes qu'on ne le pensait précédemment.


Deux camps opposés en ce qui concerne les origines de la civilisation Maya.

Le premier camp estime qu'elle s'est développée presque entièrement toute seule dans les jungles de ce qui est maintenant le Guatemala et le sud du Mexique.

Le second estime que la civilisation Maya s'est développée grâce aux influences directes de l'ancienne civilisation Olmèque et de son centre La Venta.

Il est probable qu'aucune de ces théories ne raconte l'histoire complète, selon les conclusions d'une équipe d'archéologues dirigée par les époux anthropologues Takeshi Inomata et Daniela Triadan.

"Nous avons mis l'accent sur les débuts de cette civilisation et sur son remarquable développement", a déclaré Inomata, professeur d'anthropologie à l'UC et auteur principal de l'étude.


Seibal antérieur à La Venta.

Dans leurs fouilles à Seibal, un ancien site Maya au Guatemala, les chercheurs ont constaté que le site était antérieur de 200 ans à La Venta; ce qui suggère que La Venta n'a pas pu avoir une influence prédominante sur les premiers développements de la civilisation Maya.
Cela ne veut pas dire non plus que la civilisation maya est plus ancienne que la civilisation Olmèque (les olmèques ont un autre centre antérieur à celui de La Venta) ni que la civilisation Maya s'est entièrement développée indépendamment, affirment les chercheurs.

Ce que cela indique, disent-ils, est que Seibal et La Venta ont probablement participé à un changement culturel plus large qui a eu lieu dans la période comprise entre 1,150-800 avant JC.

"Nous estimons que le début de la culture Maya est beaucoup plus complexe que nous ne le pensions", a déclaré Victor Castillo, étudiant diplômé et co-auteur de l'article avec Inomata et Triadan, "nous percevons l'origine de la civilisation Maya comme un développement endogène, mais il est probable que ce soit une influence extérieure qui a déclenché la complexité sociale de la civilisation Maya. Nous pensons que ce n'est pas vraiment tout noir ou tout blanc".


Un changement socio-culturel beaucoup plus large.

On ne peut nier des similitudes frappantes entre Seibal et La Venta, comme des pratiques rituelles similaires et la présence d'une architecture similaire: à savoir les pyramides qui sont devenues la marque de la civilisation méso-américaine, mais qui n'existaient pas sur le site Olmèque antérieur de San Lorenzo.

Cependant, les chercheurs ne pensent pas que l'on soit dans la cas d'un site imitant l'autre. Au contraire, ils soupçonnent que Seibal et La Venta faisaient parti d'un déplacement géographique d'une plus grande portée culturelle qui a eu lieu autour de 1000 avant JC, à l'époque où le centre Olmèque passait de San Lorenzo à La Venta.

"Fondamentalement, il y avait un changement social majeur qui se produisait depuis les basses terres mayas du sud jusqu'à, probablement, la côte du Chiapas et le sud de la côte du golfe. Le site de Seibal était une composante de ce changement social plus large", explique Inomata, "l'émergence d'une nouvelle forme de société (avec une nouvelle architecture, de nouveaux rituels) est véritablement devenue le fondement important pour toutes les civilisations mésoaméricaines à venir."

L'article paru dans Science, intitulé "Early Ceremonial Constructions at Ceibal, Guatemala, and the Origins of Lowland Maya Civilization," («Premières constructions cérémonielles à Seibal, au Guatemala et les origines de la civilisation Maya des Basses Terres»), repose sur sept années de fouilles à Seibal.


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1.02.2013

Des découvertes à Dzibanché redéfinissent l'effondrement de la société Maya


Une peinture murale polychrome en stuc a été découverte à Dzibanché, dans le Quintana Roo, au Mexique.
Elle se réfère à l'une des plus anciennes dynasties Mayas de la ville et révèle qu'elle a été habitée au 13ème siècle après JC.
Pourtant, on pensait qu'au 11ème siècle, les villes des basses terres avaient été complètement abandonnées au cours de l' "effondrement Maya".

La peinture murale localisée dans le temple des cormorans. Image: INAH


Une suite au travail d'Enrique Nalda.

Cette importante découverte survient alors que l'étude a été reprise par des spécialistes de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), suite à la mort de l'archéologue Enrique Nalda (1936-2010) qui avait beaucoup travaillé sur cette ancienne ville maya.
Au cours de sa dernière saison, il y avait trouvé des restes humains et un grand nombre d'offrandes, dont un artéfact en os sculpté avec une scène de sacrifice humain, des pierres de jade ainsi que des objets en obsidienne.


Une importante cité-état.

Dzibanché est une ville située dans le sud de Quintana Roo, un ensemble de 40 kilomètres carrés dans la jungle.Elle se compose de quatre groupes distincts de bâtiments: Dzibanché, Tutil, le Complexe central et l'Acropole Kinichna.

Le site de la ville a atteint son apogée à la période classique (200-1000 après JC), au cours de laquelle a régné la dynastie Kaan, l'une des plus anciennes et des plus importantes de tous les Mayas.

L'archéologue Sandra Balanzario, chef de projet à Dzibanché, a expliqué que les nouvelles données indiquent que la ville a été habitée jusque dans la période postclassique tardive (1200-1550 après JC): "ce qui est important parce que notre recherche précédente supposait que la fin était le Classique Terminal (800 -1000 après JC)."

Elle a expliqué que parmi les objets récupérés figurait un récipient du Classique tardif qui avait été tué rituellement (intentionnellement brisé) et déposé en offrande. La pièce est décorée avec une iconographie se référant à l'un des frères se faisant appelé le Témoin du Ciel, l'un des anciens dirigeants les plus importants de la dynastie Kaan.

Ce récipient, ainsi que deux fresques, ont été restaurés. Ils sont couverts de glyphes associés à cette dynastie et indiquent une poursuite de la lignée Kaan. Ceci est important car auparavant on pensait que la dynastie Kaan s'était installée à Dzibanché pendant la période classique, et qu'elle avait ensuite déménagé à Calakmul.
Mais cette découverte montre une continuité à cet endroit avec une branche de la dynastie restant à Dzibanché pour contrôler la ville.


A la recherche des habitants

Balanzario a expliqué qu'après une pause de deux ans sur le projet de recherche sur le site, les travaux ont repris à Dzibanché. La priorité a été donnée à la conservation et la consolidation des zones Nalda découverts entre 2008 et 2009.

L'archéologue de l'Inah a expliqué que l'objectif de la dernière saison à Nalda était de trouver des maisons des gens ordinaires. Il avait, jusque là, déjà découvert des zones d'apparat et des bâtiments avec des chambres funéraires.

C'est au cours de ce travail, qu'il a découvert les logements de l'administration de la ville. Une grande partie de l'architecture encore debout est recouverte de fragments de stuc peint polychrome et de graffitis. Certains portent les glyphes de la famille de Kaan.
Ces bâtiments étaient situés dans la zone de la Petite Acropole, qui a également produit des matériaux archéologiques qui n'ont pas été associés à l'activité domestique. Il y avait de riches offrandes datant des années 1300, y compris des objets en coquillage, de l'or, de la poterie polychrome, des perles de jade et des matières organiques.


Le meurtre rituel 

L'équipe a également trouvé les restes de quatre personnes démembrées qui semblent avoir été tuées. Il y avait aussi des objets sacrifiés rituellement, tels que des encensoirs, des couteaux de silex et d'obsidienne et un poinçon en os représentant la scène d'extraction du cœur d'un sacrifié (image ci-dessous).

Poinçon en os représentant un sacrifice humain. Image: INAH.

Une autre structure richement ornée se trouvait à proximité des principaux monuments de Dzibanché. Les archéologues pensent qu'il pouvait s'agir de la résidence de la dynastie Kaan.

A proximité, dans le Temple des Cormorans, l'équipe de Nalda a découvert une autre peinture murale polychrome en stuc, créé au cours de la période classique. Son iconographie représente la montagne sacrée, qui décrit l'origine et la légitimité de la dynastie Kaan.

Cette deuxième peinture murale a été trouvé sur l'un des côtés du Temple des Cormorans, qui n'avait été fouillé que devant. Nalda, en 1995, y avait découvert le tombeau du Témoin du Ciel.
La peinture murale était masquée par un mur en pente datant du début postclassique (1000-1250 après JC).


Source:
  • Past Horizons: "Dzibanché discoveries redifines the “Maya Collapse”"

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10.29.2012

La plus ancienne tombe Maya découverte au Guatemala


Des archéologues ont annoncé avoir découvert le tombeau d'un très ancien roi Maya.
Les experts pensent que cette découverte, faite sur le site du temple de Tak'alik Ab'aj au Guatemala, pourrait aider à faire la lumière sur les premières années de formation de la culture Maya.


L'archéologue gouvernemental Miguel Orrego a dit que les analyses au radio-carbonne ont montré que le tombeau a été construit entre 700 et 400 avant JC, soit plusieurs centaines d'années avant que la culture Maya n'atteigne son apogée.

Il s'agit de la plus ancienne tombe trouvée jusqu'à présent à Tak'alik Ab'aj, un site dans le sud du Guatemala qui remonte à environ 2200 ans.

Orrego a rapporté qu'un collier représentant une forme humaine à tête de vautour a permis d'identifier l'occupant de la tombe comme un «ajaw», c'est-à-dire un seigneur: "Ce symbole donne une plus grande importance à cette sépulture. Ce glyphe concerne l'un des premiers dirigeants de Tak'alik Ab'aj."

Les ossements n'ont pas été retrouvés lors de la fouille de la tombe en septembre, probablement parce qu'ils avaient pourri.


De l'influence de la culture Olmèque.

D'après les experts, la richesse des articles de jade dans le tombeau pourrait fournir des indices sur leur production et la structure des échanges.

Susan Gillespie, archéologue à l'Université de Floride qui n'a pas participé aux fouilles, a déclaré que d'anciens tombeaux de seigneurs ont aussi été découverts sur le site maya de Copan au Honduras, ainsi que dans le sud du Mexique, où la culture olmèque, qui a précédé les Mayas, a prospéré.

Les influences olmèques sont également présentes dans la zone autour de Tak'alik Ab'aj, indiquant des liens possibles.

Une pièce de jade découverte dans la tombe.

Selon Gillespie, la proximité d'un centre de production de jadéite, près de la découverte du tombeau, pourrait apporter un nouvel éclairage sur les anciennes techniques et sur le commerce des pierres de jade, auxquelles les Mayas attribuaient des propriétés sacrées.

Source:


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10.10.2012

La tombe de la reine Maya K’abel découverte au Guatemala


Les archéologues ont découvert la tombe de Dame K’abel, considérée comme l’une des grandes reines de la civilisation Maya classique.

La tombe a été découverte lors de fouilles dans la cité royale Maya d’El Perù-Waka, dans le nord-ouest du Petén, au Guatemala, par une équipe d’archéologues.
Elles sont dirigées par David Freidel, de l’Université Washington à Saint-Louis, co-directeur de l’expédition.

Un petit pot en albâtre sculpté (photo ci-dessous), trouvé dans la chambre funéraire, a mené les archéologues à conclure que le tombeau était celui de Dame K’abel.
Le pot blanc est taillé en forme de coquille de conque, avec une tête et les bras d’une femme âgée émergeant de l’ouverture.
La représentation de la femme, mature avec un visage ridé et une mèche de cheveux à l’avant de l’oreille, et quatre glyphes gravés sur le pot, signifient qu'il appartenait à K’abel.

Dessin des glyphes représentés à l'arrière du pot d’albâtre par Stanley Guenter.


En se basant sur cet objet, ainsi que d'autres éléments, dont des récipients en céramique trouvés dans la tombe ainsi qu'une stèle sculptée à l’extérieur, les scientifiques en ont conclu que le tombeau était probablement celui de K’abel.

Freidel explique que la découverte est importante non seulement parce que le tombeau est celui d’un personnage historique dans l’histoire des Mayas, mais aussi parce que la découverte de ce tombeau est un cas rarissime où l'histoire Maya et les données archéologiques se rencontrent: "la civilisation maya classique est le seul domaine archéologique "classique" dans le Nouveau Monde - dans le sens où, comme l’archéologie dans l’Egypte ancienne, la Grèce, la Mésopotamie ou la Chine - elle est à la fois un enregistrement de données archéologiques mais aussi historiques basées sur des textes et des images.
La nature précise des informations textuelles et picturales sur le pot en pierre blanche et le contexte de la tombe constituent une conjonction remarquable et rare de ces deux types d’informations dans la région Maya.”

La découverte de la tombe de la grande reine a été un "heureux hasard, et c’est un euphémisme,” dit Freidel.

L’équipe d’El Perú-Waka avait mis l’accent sur la découverte et l’étude de constructions rituelles telles que les sanctuaires, les autels et les sacrifices dédicatoires plutôt que sur la localisation des lieux de sépulture de personnes en particulier.
«En rétrospective, il est logique que les gens de Waka l'aient enterré en ce lieu particulièrement important dans leur ville», rapporte Freidel.


Une découverte qui explique la raison pour laquelle le temple était autant vénéré: K’abel y a été enterrée.

Considérés comme la plus grande souveraine de la période classique tardive, elle a régné avec son mari, K’inich Bahlam, pendant au moins 20 ans (672-692 après JC).
Elle était le gouverneur militaire du royaume Wak, la maison impériale du roi Serpent, et elle portait le titre de “Kaloomte”, qui signifie "guerrier suprême"; elle avait ainsi plus d’autorité que son mari, le roi.

 Stela 34 of El Perú, représentant K'abel

K’abel est également célèbre pour sa représentation sur la célèbre stèle maya, Stèle 34 d'El Perù.

El Perú-Waka, situé à environ 75 km à l’ouest de la célèbre ville de Tikal, est une ancienne cité Maya dans le nord-ouest du Petén, au Guatemala.
Elle faisait partie de la civilisation maya classique (200-900 Après JC) dans les plaines du sud et se compose de près d’un kilomètre carré de places, de palais, de temples pyramides et de résidences entourées de nombreux kilomètres carrés d'habitations et de temples dispersés.


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9.26.2012

Le plus ancien barrage Maya mis au jour à Tikal


Une équipe multi-universitaire, dirigée par l'Université de Cincinnati, dans la ville précolombienne de Tikal, a pu identifier un nouvel aménagement paysager Maya grâce aux fouilles, aux sédiments carottés et à la cartographie.

Le plus grand barrage construit par les anciens Mayas d'Amérique centrale a ainsi été découvert.

 Les fouilles révélant le barrage. Une porte d'écluse effondrée est entouré en rouge.

Ce barrage, construit avec des pierres découpées, des décombres et de la terre, s'étire sur près de 80 mètres de longueur et 10 mètres de haut. Il pouvait contenir 88 millions de litres d'eau dans un réservoir artificiel.

Ces découvertes sur l'utilisation des terres et de l'eau par les anciens mayas à Tikal, au du Guatemala, ont fait l'objet d'un article dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS): "L'eau et l'utilisation durable des terres dans l'ancienne Ville tropicale de Tikal, au Guatemala."

L'étude apporte un nouvel éclairage sur la façon dont les Mayas conservaient et utilisaient leurs ressources naturelles pour subvenir aux besoins de la population d'une société très complexe sur plus de 1500 ans, malgré les défis environnementaux, dont des sécheresses périodiques.

Le document a été rédigé par Vernon Scarborough, professeur d'anthropologie à l'Université de Cincinnati (UC), Nicolas Dunning, professeur de géographie à l'UC, l'archéologue Kenneth Tankersley, professeur assistant d'anthropologie à l'UC et de nombreux autres intervenant.

À partir de 2009, l'équipe a été le premier groupe nord-américain autorisé à travailler au cœur du site de Tikal, en plus de 40 ans.

D'après Scarborough, "L'objectif global de la recherche est de mieux comprendre comment les anciens Mayas subvenaient aux besoins de la population de Tikal qui comprenait peut-être 60.000 à 80.000 habitants et jusqu'à cinq millions dans l'ensemble des basses terres mayas en 700 après JC. C'est un nombre beaucoup plus élevé que ce qui peut être supporté par l'environnement actuel. Ils ont donc réussi à couvrir les besoins d'une population pendant plus de 1500 ans dans une écologie tropicale. Leurs besoins en ressources devaient être importants, cependant ils n'ont utilisé que des outils et des technologies de l'âge de pierre pour développer un système sophistiqué de gestion durable afin de prospérer."


Un système de collecte de l'eau sophistiqué.

La collecte et le stockage de l'eau étaient critiques dans un environnement où la pluviométrie est saisonnière et où les sécheresses prolongées ne sont pas rares.

Ainsi, les Mayas ont soigneusement intégré l'environnement bâti (vastes places, routes, bâtiments et canaux) dans un système de collecte et de gestion de l'eau.

A Tikal, ils recueillaient toute l'eau tombée sur les surfaces pavées et/ou plâtrées vers des réservoirs artificiels. Par exemple, la plaza plâtrée de la ville et les surfaces des cours et des canaux ont été inclinées afin de diriger et de retenir les eaux de ruissellement des pluies dans ces réservoirs.

En fait, au cours de la période classique (250-800 après JC), le barrage (appelé Barrage Palais) identifié par l'équipe a été construit pour contenir les eaux provenant des nombreuses surfaces plâtrées de l'enceinte centrale.

C'est sur cette digue que l'équipe a concentré ses fouilles, achevées en 2010. Ce barrage-poids représente le plus grand monument architectural hydraulique connu dans la région maya.
Au niveau de la Méso-Amérique, c'est le deuxième plus grand en taille après l'énorme barrage Purron construit dans la vallée Tehuacan au Mexique entre 250 et 400 après JC.

Saïd Scarborough précise: "Nous avons également appelé le Barrage Palais à Tikal le Barrage Chaussée, car le sommet de la structure servait de route reliant une partie de la ville à l'autre. Pendant longtemps, il a été considéré comme un simple pont-jetée. Cependant, notre étude a montré qu'il faisait double emploi et qu'il a été utilisé comme un important barrage réservoir et comme pont-jetée."


Une autre découverte faite par les archéologues.

Afin de purifier l'eau de ruissellement qui s'écoulait vers les réservoirs via les différents canaux, les Mayas ont positionné des "bacs à sable" qui servaient à filtrer l'eau qui arrivait dans ces réservoirs.
"Ces lits de filtration sont composés de sable de quartz, qui n'est pas naturellement présent dans la grande région de Tikal. Les Mayas parcouraient au moins 30 kilomètres pour obtenir le sable de quartz nécessaire aux filtres à eau. Cela témoigne de la valeur qu'ils accordaient à l'eau et à sa gestion", a déclaré Nicolas Dunning.

D'après Ken Tankersley, "Il est probable que cet ensemble de systèmes de réservoirs et de déviation de l'eau a permis une adaptation et une résistance sur une longue période. Cela a pu contribuer à ce que Tikal et quelques autres cités puissent survivre aux sécheresses périodiques alors que de nombreux autres sites ont dû être abandonnés en raison du manque de pluie."

D'après le paleoethnobotaniste David Lentz: "la gestion de l'eau par les Mayas comprenait l'irrigation, cela a eu un impact direct sur le nombre de personnes  qui pouvaient être nourries et donc sur la croissance globale de la population. Par conséquent, il est essentiel de comprendre l'ensemble des canaux et des réservoirs de Tikal, où l'eau était conservée pendant la saison sèche annuelle et contrôlée pendant les mois pluvieux. Ces pratiques ont permis à Tikal de soutenir des densités de population relativement élevées pendant plusieurs siècles. Ce système de réservoirs était en grande partie tributaire de la pluviométrie pour se recharger. Avec l'apparition des sécheresses au 9ème siècle, l'approvisionnement en eau a diminué, engendrant une baisse des ressources et un stress du tissu social de la civilisation maya de Tikal. Cela pourrait bien avoir contribué à l'abandon de la ville."

Ce qui est significatif pour Scarborough et son équipe, ce sont les leçons potentielles qui peuvent être tirées de l'identification d'un réseau hydrographique comme celui de l'ancien Tikal: "la gestion de l'eau dans le contexte antique peut être rejeté comme moins pertinente à notre crise actuelle de l'eau en raison de son manque de sophistication technologique. Néanmoins, dans de nombreux endroits du monde d'aujourd'hui, les besoins en énergie pour le simple fait de pomper et filtrer l'eau, afin de la rendre potable, relèvent du défi. Les régions tropicales sont d'autant plus compliquées en raison de fortes concentrations de maladies infectieuses véhiculées par les réseaux hydrographiques. Les anciens Mayas, cependant, ont mis au point un captage des eaux de pluie intelligent et un système de répartition par le biais de réservoirs en hauteur. Distribution et eau potable étaient des préoccupations liées au développement dès le début de cette civilisation."

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9.19.2012

Les forêts rasées par les Mayas auraient aggravé les sécheresses


Pendant six siècles, les anciens Mayas ont prospéré, avec plus d'une centaine de cités-états dispersées à travers ce qui est maintenant le sud du Mexique et le nord de l'Amérique centrale.

Puis, en l'an 695, l'effondrement de plusieurs villes dans ce qui est aujourd'hui le Guatemala a marqué le début du lent déclin de la civilisation maya classique.

Les Mayas ont décimé les forêts pour la culture et la construction des villes et temples. El Castillo à Xunantunich était un site cérémonial Maya antique au Belize occidental. (Ian Mackenzie/wikicommons)

La sécheresse prolongée est supposée avoir joué un rôle, mais une étude publiée cette semaine dans le journal Geophysical Research Letters ajoute une nouvelle donnée: Les Mayas auraient aggravé les sécheresses en remplaçant les forêts par des villes et des cultures, ce qui aurait engendré un climat plus sec.

"Nous ne disons pas que la déforestation explique la sécheresse dans son ensemble, mais elle explique une partie substantielle de l'assèchement global qui est censé s'être produit," a déclaré l'auteur de l'étude Benjamin Cook , créateur de modèles climatiques à l'Observatoire de la terre Lamont-Doherty de l'Université de Columbia et à l'Insitut pour les Etudes Spatiales de la NASA Goddard.


A son apogée, plus de 19 millions de personnes vivaient dans l'empire Maya, entre 250 et 900 après JC.

En utilisant les informations sur la population et d'autres données, les auteurs de l'étude on reconstruit la perte progressive de la forêt sur leur territoire en expansion. Les chercheurs ont réalisé des simulations informatiques afin de voir comment les terres nouvellement acquises pour les cultures ont pu affecter le climat.

Dans la péninsule du Yucatan, fortement exploitée, ils ont constaté que la pluviométrie aurait diminué de près de 15% tandis que dans d'autres terres mayas, notamment le sud du Mexique, elle aurait baissé de 5%.
Dans l'ensemble, les chercheurs ont attribué 60% de sécheresse au moment du pic de la déforestation par les Mayas.

Avec des cultures comme le maïs qui ont remplacé la canopée d'une forêt sombre, la lumière du soleil est davantage réfléchie dans l'espace. Avec un sol absorbant moins d'énergie du soleil, l'eau s'évapore moins en surface, libérant moins d'humidité dans l'air pour former des nuages de pluie. "Les choses sont ralenties, notamment la capacité à former des nuages ​​et des précipitations", explique Cook.


L'hypothèse de l'influence des Mayas sur le climat n'est pas nouvelle.

L'idée que les Mayas ont changé le climat en décimant la jungle, causant en partie leur propre disparition, a été popularisée par l'historien Jared Diamond dans son livre de 2005 "Collapse".

Dans la première étude pour tester l'hypothèse, le modeleur climatique Robert Oglesby et ses collègues ont fait une simulation par ordinateur sur ce que la déforestation totale des terres mayas aurait pu avoir comme conséquence sur le climat. Leurs résultats, publiés en 2010, ont montré que les précipitations en saison des pluies pouvaient diminuer de 15 à 30 pour cent si toutes les terres mayas avaient été complètement déboisées.
Oglesby, qui n'est pas impliqué dans l'étude de Cook, a déclaré que l'estimation de ce dernier sur une réduction de 5 à 15 pour cent des précipitations, bien que plus faible que la sienne, est logique puisque la simulation de Cook a utilisé un scénario de déforestation plus réaliste.

Les archéologues attribuent une variété de facteurs à l'effondrement de la civilisation maya classique, dont les descendants vivent encore aujourd'hui dans certaines régions du Mexique, du Belize, du Guatemala, d'El Salvador et du Honduras.
En plus d'un climat de sécheresse dans plusieurs régions, les cités-États devaient faire face à la surpopulation, la modification des routes commerciales, les guerres et les révoltes paysannes.

Les Mayas ont dégagé les forêts pour cultiver le maïs et d'autres cultures, mais ils ont aussi eu besoin des arbres pour faire cuire de grandes quantités d'enduit à la chaux utilisée dans la construction de leurs villes.
Sever Thomas, archéologue à l'Université de l'Alabama, Huntsville, et co-auteur de l'étude de 2010 sur la déforestation, a déclaré qu'il fallait 20 arbres pour produire un seul mètre carré de paysage urbain... "Quand vous regardez ces villes et que vous voyez tous ces enduits à la chaux et au plâtre, vous comprenez pourquoi ils avaient besoin de couper les arbres pour maintenir l'expansion de leur société" a-t-il dit.


L'histoire se repétera-t-elle ?

Les Mayas ont également manqué de technologie pour exploiter les eaux souterraines situées à plusieurs dizaines de mètres. Leurs réservoirs et canaux étaient en mesure de stocker et de distribuer de l'eau lors de pluies abondantes, mais lorsque la pluie est venue à manquer, ils n'avaient nulle part où se réapprovisionner. "Au moment de l'effondrement, chaque kilomètre carré de sol avait été retourné", ajoute Sever.

Les scientifiques savent, d'après l'étude des données climatiques, que les Mayas ont souffert d'une série de sécheresses. Mais leur gravité et toujours débattu.
Les chercheurs Martin Medina-Elizalde et Eelco Rohling, du Centre pour la Recherche Scientifique du Yucatan au Mexique, ont constaté que les précipitations annuelles ont pu tomber jusqu'à 25% pendant le déclin des Mayas, entre 800 et 950 après J.-C.

La plus importante diminution des précipitations, cependant, peut avoir eu lieu pendant la saison de croissance estivale lorsque la pluie était nécessaire pour la culture et les systèmes de réapprovisionnement en eau douce de stockage.

Aujourd'hui, beaucoup de villes abandonnées par les Mayas sont envahies par la jungle, en particulier sur la péninsule du Yucatan.

Les images satellites montrent cependant que la déforestation avance à nouveau rapidement, y compris dans d'autres régions que les Mayas occupaient autrefois.
L'étude peut offrir une mise en garde sur les conséquences: «Il y a une énorme quantité de changement en cours au Guatemala», a déclaré Oglesby. "Ils pourraient se retrouver particulièrement vulnérables à une grave sécheresse."

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8.15.2012

A-t-on découvert la cité perdue maya de Yupaha ?


Les Mayas ont construit des temples étonnants au Mexique, au Guatemala et au Honduras... Aujorud'hui, certains pensent que cet ancien peuple a fui la dissolution de sa civilisation pour finir en Géorgie...

Emplacement de la cité: cette image 3D virtuelle a été faite à partir des ruines trouvées dans les montagnes Brasstown Bald.

L'historien et architecte Richard Thornton est persuadé qu'un site archéologique, vieux de 1100 ans, est la trace des réfugiés mayas qui ont fui l'Amérique centrale et se sont retrouvés dans les montagnes du Nord en Géorgie près de Blairsville.

Sa théorie étonnante est basé sur la découverte de 300 à 500 terrasses rocheuses et monticules sur un côté de la montagne Brasstown Bald et datant de 900 après JC... à l'époque où les Mayas ont commencé à disparaitre.

La théorie de M. Thornton suppose que la zone de Brasstown Bald pourrait être la "ville légendaire de Yupaha, que l'explorateur espagnol Hernando de Soto n'a pas réussi à trouver en 1540". Il la décrit comme "certainement l'une des découvertes archéologiques les plus importants de ces derniers temps".

Les Mayas ont disparu autour de 900 après JC pour des raisons encore débattues par les chercheurs (bien que la sécheresse, la surpopulation et la guerre soient les théories les plus populaires).


Une découverte remontant aux années 90.

Ces restes ont été découverts par l'ingénieur à la retraite Waldrip Carey au cours d'une balade dans les années 1990.

L'Archéologue Johannes Loubser a fouillé une partie du site et a rédigé un rapport à ce sujet en 2010, mais il ne pense pas que les terrasses rocheuses soient mayas: "Je pense que (M. Thornton) présente les éléments de façon sélective. Mais il est meilleur vendeur que moi et que d'autres archéologues." M. Loubser, qui a fouillé une paroi rocheuse et un petit monticule, a ajouté que les allégations de ce genre doivent être étayées par des "preuves tangibles" en raison des diverses opinions en conflit dans le monde archéologique.
Il estime que les structures pourraient avoir été construites par les indiens Cherokee ou une ancienne tribu entre 800 et 1100 après JC.  
M. Loubster s'est arrêté de creuser, car il a réalisé que le site pouvait être un lieu funéraire.

Cependant, M. Thornton affirme que d'anciennes cartes concernant cet emplacement nomment deux village 'Itsate', terme qui est aussi une façon de désigner les Mayas (Mayas Itza). Les structures en terrasse et la datatation l'ont aidé à parvenir à sa conclusion: "C'était une pratique courante pour les Mayas Itza de sculpter une colline dans un monticule de forme pentagonale. Il y a des douzaines de ces structures en Amérique centrale".

Mais tout le monde n'est pas impressionné par la théorie de M. Thornton. Selon le professeur Williams Mark, de l'Université de la Géorgie: "Il n'existe aucune preuve de Maya en Géorgie. Les sites sont certainement celles des Amérindiens de la préhistoire de la Géorgie."

M. Thornton n'a pas été gêné par le débat qui a suivi, en fait, c'est exactement ce qu'il voulait. «Je ne suis pas un archéologue. Je suis un homme de vue d'ensemble», a-t-il déclaré à l'Atlanta Journal Constitution, "nous espérons que cet article suscite un certain intérêt. Je voulais simplement essayer d'attirer l'attention des archéologues afin qu'ils fouillent un peu plus le site(..)"

Thornton travaille avec la société Histoire Revealed media qui a créé des cartes tridimensionnelles du site; lorsqu'il a comparé sa carte du site de Géorgie, cela lui a rappelé d'autres œuvres mayas: "elle est identique à des sites au Belize".

En attendant, il serait intéressant que les archéologues se penchent sur cette découverte afin de pouvoir confirmer ou infirmer les suppositions de Thornton.


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5.30.2012

L'histoire Maya suggère que la structure du commerce a joué un rôle clé dans son effondrement

L'évolution des habitudes d'échange offrent une nouvelle perspective sur la chute des centres Mayas des Basses Terres en Amérique centrale il y a environ 1000 ans.


Ce processus historique majeur, parfois appelé l'effondrement Maya, a intrigué les archéologues, les passionnés d'histoire, et les médias depuis des décennies.

"Notre recherche suggère fortement que les schémas de l'évolution du commerce ont joué un rôle en entrainant l'effondrement Maya" a déclaré Gary Feinman, conservateur d'anthropologie au Field Museum; il a collaboré avec l'Université de l'Illinois à Chicago sur l'étude.

La nouvelle recherche jette un doute sur l'idée que le changement climatique était l'unique cause, ou du moins la principale. D'ailleurs certains centres mayas, qui ont fleuri après l'effondrement, étaient localisés dans les parties les plus sèches de la région maya...
Pour Feinman, le changement climatique, les problèmes de leadership, de guerre, et d'autres facteurs, ont contribué à l'effondrement... mais le changement des réseaux d'échange ont peut-être été un facteur clé.


L'obsidienne comme fil conducteur

Pour les Mayas, qui ne disposaient pas d'outils métalliques, l'obsidienne était très appréciée en raison de ses arêtes vives pour servir d'instrument de coupe.
Les seigneurs Maya et d'autres membres de l'élite dérivaient leur pouvoir du contrôle de l'accès à l'obsidienne. Celle-ci pouvait être échangée contre des biens importants ou envoyée comme cadeaux pour favoriser les relations avec d'autres dirigeants mayas.

Les chercheurs du Field Museum ont constaté qu'avant la chute des Mayas des terres intérieures, l'obsidienne avait tendance à s'écouler le long des réseaux fluviaux intérieurs. Mais au fil du temps, ce matériau a commencé à être transporté à travers les réseaux commerciaux côtiers; en même temps il y avait une augmentation de l'importance des centres côtiers alors que celle des centres de l'intérieur diminuait.

 
Figure2. Période Classique( ∼250/300 après JC–800 après JC) des fréquences de l'obsidienne.

Le changement dans le commerce pourrait n'avoir concerné pas seulement l'obsidienne.
Le chercheur de terrain Mark Golitko explique que: "l'implication est que l'approvisionnement d'autres biens de valeur importants pour ces centres de l'intérieur a également été peu à peu coupé."
Golitko a conduit l'analyse des réseaux sociaux qui représente graphiquement l'évolution de la structure des échanges (ci-dessus l'une des figures).


Des graphiques suggestifs

Les chercheurs ont compilé des informations sur l'obsidienne recueillies sur les sites mayas, et utilisé l'analyse chimique pour identifier la source qui a produit l'obsidienne, grâce à des études archéologiques sur chaque emplacement.
L'obsidienne provenant de trois sources au Guatemala et de plusieurs sources dans le centre du Mexique et le Honduras a été identifiée. Les chercheurs ont ensuite généré des données pour chacune des quatre périodes:
  • Classique (environ 250-800 après JC),
  • Terminale classique (environ 800-1050 après JC),
  • Postclassique primitif (environ 1050-1300 après JC), 
  • Postclassique tardif (environ 1300- après JC). 
En utilisant le logiciel Social Network Analysis (SNA), les chercheurs ont crée des cartes illustrant les sites ayant des pourcentages identiques ou similaires de chaque type d'obsidienne, dans chacune des quatre périodes de temps. Ces pourcentages ont ensuite été utilisés pour en déduire la structure probable du réseau par laquelle l'obsidienne a été transportée.

Une comparaison de ces graphiques montre que les réseaux de la période classique étaient situés dans les terres intérieures, les zones de plaine le long des rivières, surtout dans ce qui est aujourd'hui la partie nord du Guatemala, l'État mexicain du Chiapas, le sud du Yucatan, le Belize et l'ouest.
Par contre, les cartes portant les données de périodes ultérieures montrent que les réseaux intérieurs ont diminué en importance et les réseaux côtiers sont en plein essor, dans ce qui est aujourd'hui le nord du Yucatan et les zones côtières du Belize.

Le logiciel apporte "une façon très visuelle de la disposition générale des réseaux qui ont transporté l'obsidienne, et des trajectoires probables qui ont été nécessaires," a jouté Golitko.


Comprendre les raisons de ces changements

Pour Feinman les résultats de l'étude sont significatifs: "l'utilisation du logiciel pour afficher et analyser les données d'obsidienne nous donne graphiquement une nouvelle perspective sur ces données, dont une partie était disponible depuis des années."
L'étude n'a pas cherché à savoir pourquoi les réseaux de transport ont commencé à changer.
D'après Feinman, il y a peut-être eu des animosités militaires qui ont rendu les terres intérieures et le parcours des fleuves moins sûr ou moins facile à utiliser; de plus, durant cette période, le transport par mer est peut-être devenu plus efficace avec les grandes pirogues.
Pour l'heure, les scientifiques n'ont tout simplement pas encore de réponses définitives à certaines de ces questions.

Source:

L'étude complète:
  • Field Museum: "Complexities of Collapse: Maya Obsidian as Revealed by Social Network Graphical Analysis (Mark Golitko, James Meierhoff, Gary M. Feinman, and Ryan Williams, 2012)"

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5.11.2012

Le plus ancien calendrier Maya découvert au Guatemala


Pour la première fois, des archéologues procédant à des fouilles sur le site monumental Maya de Xultún  au Guatemala ont découvert une structure comportant des peintures murales du 9e siècle avec des chiffres et des calculs liés aux calendriers mayas. On y retrouve aussi des données numériques des cycles lunaires et peut-être planétaires.
Cette découverte est antérieure de plusieurs centaines d'années aux plus anciens calendriers connus à ce jour: ceux qui ont été trouvés dans les célèbres codex Maya.

 L'œuvre d'art sur les murs d'une habitation Maya est considérée par les archéologues comme la première découverte du genre. [Photo by Tyrone Turner © 2012 National Geographic]

Niché dans la végétation dense de la région forestière pluvieuse de Peten au Guatemala, la structure serait la maison d'un scribe lié aux rois Mayas ou bien avec la famille royale de Xultún.
"Pour la première fois nous pouvons voir ce que peuvent réellement être les enregistrements tenus par un scribe, dont le travail consistait à être le gardien officiel des compte rendus d'une communauté maya", a déclaré l'archéologue et chef de l'expédition William Saturno de l'Université de Boston.
Les peintures ont été trouvées dans une pièce de la structure de la maison. Elles représentent le premier art Maya se trouvant sur les murs d'une maison. Toutes les autres peintures Maya ornaient des édifices tels que des temples, des tombes royales et d'autres structures rituelles.

La maison a été découvert en 2010 par l'étudiant Max Chamberlain qui, en collaboration avec Saturno, enquêtait sur des tranchées faites par des pillards. Une fois qu'ils ont réalisé le potentiel de la découverte, Saturno et son équipe ont lancé une fouille officielle avec l'aide de subventions de la National Geographic Society.
Travaillant avec ferveur et contre la montre, ils ont dû fouiller avant la prochaine saison des pluies: en effet, ce qui a été mis au jour par le biais des fouilles pouvait être menacé par les chutes d'eau.

L'entrée de la structure d'habitat. [Photo by Tyrone Turner © 2012 National Geographic]


Trois murs ornés de peintures révélés.

Le mur est de la salle est illustré par une figure humaine peinte en noir ainsi que d'autres partiellement visibles.
On y trouve aussi une prolifération de petits glyphes rouges et noirs, certains apparemment représentant les différents cycles calendaires cartographiés par les Mayas, comme le calendrier cérémoniel de 260 jours , le calendrier solaire de 365 jours, le cycle de 584 jours de la planète Vénus et le cycle de 780 jours de Mars.
David Stuart, professeur au Centre d'art et d'écriture Mésoémaéricain à l'Université du Texas à Austin, a travaillé sur les glyphes: "Il y a des glyphes minuscules partout dans le mur; les barres et les points représentant des colonnes de chiffres. C'est le genre de chose que l'on ne retrouve que dans un seul endroit: le Codex de Dresde écrit par les Mayas plusieurs siècles plus tard. Nous avons jamais rien vu de tel".

Le mur nord comprend une peinture d'un roi assis portant des plumes bleues. Non loin se trouve une peinture bien conservée d'un homme en orange vif et tenant un stylet. Des glyphes mayas à proximité l'identifient comme «jeune frère Obsidien». Selon ce qui a été appris à partir d'autres sites mayas, Saturno suggère qu'il pourrait être le fils ou le plus jeune frère du roi, et peut-être l'artiste ou le scribe qui a vécu dans la maison.
Quatre longs numéros sur le mur représenteraient tous les cycles astronomiques, comme ceux de Mars, Vénus et les éclipses lunaires, s'étendant jusqu'à 7000 années dans le futur.


Quatre longs numéros sur le mur nord de la maison en ruine concernent le calendrier maya et les calculs sur la lune, le soleil et, probablement, Vénus et Mars. Les dates vont jusqu'à 7.000 ans dans le futur.  [Photo by Tyrone Turner © 2012 National Geographic]

Le mur ouest représente trois personnages assis, des hommes peints en noir avec un pagne blanc, portant des médaillons autour de leur cou et une coiffe avec une plume. Une des figures a été identifiée comme "le grand frère Obsidien".

"C'est bizarre que les découvertes de Xultún existent encore," s'étonne Saturno, "ces écrits et dessins sur les murs ne se conservent pas bien dans les basses terres mayas, surtout dans une maison enterrée à un mètre sous la surface."
 En ce qui concerne les caractéristiques calendaires, les chercheurs suggèrent que les symboles représentent la vision du monde Maya, qui est en réalité différente de la vision populaire d'aujourd'hui faisant prédire la fin du monde par les Mayas.
D'après Saturno, "les anciens Mayas ont prédit que le monde continuerait. 7000 ans après aujourd'hui, le monde sera identique. Les Mayas étaient à la recherche d'une garantie comme quoi rien ne changerait. C'est un état d'esprit totalement différent."

Xultún, l'ancien site maya sur lequel se trouve la structure de la maison, a été découvert il y a environ 100 ans par des travailleurs guatémaltèques, puis cartographié dans les années 1920 par Sylvanus Morley. Il a de nouveau été cartographié par une équipe de l'Université Harvard dans les années 1970.
On y  retrouve 56 structures, bien que des milliers d'autres restent non comptabilisées.

Les fouilles de Saturno ont révélé que la construction des grands monuments a commencé au cours de la Période Classique (premiers siècles avant JC), et que le centre a prospéré jusque vers la fin de cette même période (autour de la fin du 9e au 10e siècle de notre ère).

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4.23.2012

Les fouilles d'une grotte Maya révèlent un réseau de citernes à Xcoch

Une cartographie minutieuse ainsi que les fouilles d'une ancienne grotte dans la péninsule du Yucatan ont révélé l'importance du site pour les anciens Mayas, à la fois pour les rites religieux mais aussi pour la survie.


La ville est située dans la région de Puuc dans le Yucatan au Mexique. La ville, comprenant une grande pyramide et d'autres architectures élaborées, a été construite au-dessus de l'un des rares réseaux de grottes de la région qui pénètrent la nappe phréatique permanente.
La cartographie et les fouilles de l'ancienne ville ont révélé un réseau de citernes et de réservoirs qui approvisionnaient en eau la communauté.

L'exploration de la grotte a permis la découverte de collines de poteries cassées et de sacrifices carbonisés, ce qui montre également que la grotte était un site clé religieux impliquant le culte des dieux de la pluie.

D'après le chercheur Nicolas Dunning, professeur de géographie à l'Université de Cincinnati, la grotte, située dans les anciennes ruines de la ville d'Xcoch, a été utilisée de façon continue depuis au moins l'an 800 avant JC jusqu'au 19ème siècle, où elle était encore utilisée pour des rituels.

Eric Tisserand, étudiant en géographie à l'Université de Cincinnati, a dirigé une équipe pour cartographier la grotte d'Xcoch.

"C'est dans une région qui n'a pas d'eau de surface", explique Dunning. "Il y a seulement une poignée de grottes qui vont assez profond pour aller jusqu'à la nappe phréatique permanente; aussi, pour un endroit qui est très sec pendant cinq mois de l'année, c'est un lieu très particulier."

Deux grands réservoirs sont situés dans le centre de la ville, près de l'architecture monumentale, et les petits réservoirs et citernes s'étendent dans la zone résidentielle et dans les terres agricoles environnantes. Dunning explique qu'il s'agissait de la plus grande ville de la région au cours de la période préclassique, d'environ 800 avant JC jusqu'à 100 après JC, mais il ajoute qu'il y a des signes importants montrant que la ville a été abandonnée entre 100 et 300 après JC, probablement en raison de la sécheresse.

"Les Mayas on construit un escalier à l'entrée de la grotte dans laquelle nous avons dû ramper pour entrer et voir les stalagmites", précise Dunning, "comme il s'agit d'un climat saisonnier, les stalagmites agissent comme les cernes des arbres: en effet, elles ne poussent que pendant une partie de l'année où il y a de la pluie."
Le travail de terrain n'est pas évident: pour arriver dans le profondeurs de la grotte, il faut ramper à travers de longs tunnels étroits. Les expéditions estivales impliquent de travailler dans des endroits chauds: les températures humides peuvent s'élever jusqu'à 40°C. "La teneur en oxygène est si faible, que l'on ne peut même pas allumer une allumette", explique Dunning, "Nous avons trouvé toutes sortes de poteries brisées. Les Mayas sacrifiaient la poterie en mettant quelque chose à l'intérieur, afin de le tuer rituellement, pour le libérer de son essence, ou pour recevoir les bénédictions des dieux de la pluie."

Des restes humains et des animaux ont également été trouvés, mais les chercheurs ne savent pas encore si ces restes étaient des sacrifices ou des inhumations.

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4.16.2012

Premières découvertes des sources du Bleu Maya précolombien

 Une fois de plus, la science et l'anthropologie se sont associées pour résoudre les questions relatives au fascinant pigment vivement coloré connu sous le nom de Bleu Maya.


Imperméable aux effets de l'altération chimique ou physique, le pigment était utilisé en poterie, en sculpture et pour les peintures murales en Méso-Amérique tout au long des périodes classiques et postclassiques (250-1520 Après JC).
Il a en outre joué un rôle central dans l'ancienne pratique religieuse Maya; cette peinture bleue inhabituelle était aussi utilisée pour enduire les victimes de sacrifices humains et les autels sur lesquels ils étaient sacrifiés.

Depuis quelque temps, les scientifiques savent que le Bleu Maya est formé par la combinaison chimique de l'indigo et de la palygorskite, une argile minérale (Voir l'article: Les secrets du Bleu Maya).

Mais ce n'est qu'aujourd'hui que les chercheurs ont établi un lien entre les savoirs des autochtones contemporains et les anciennes sources de la matière minérale.

Dans un article publié en ligne dans le Journal of Archaeological Science, des chercheurs du Wheaton College, du Field Museum of Natural History, du United States Geological Survey, de la California State University Long Beach et ​​du Smithsonian Institution, ont démontré que la palygorskite, composante de certains des échantillons de Bleu Maya, provenait des mines de deux endroits dans la péninsule mexicaine du nord du Yucatan.


Les recherche sur les sources de la palygorskite datent depuis la fin des années 1960. 

Grâce à une combinaison de la recherche ethnographique et des analyses minéralogiques, Dean E. Arnold, professeur d'anthropologie au Wheaton College, et maintenant conservateur adjoint d'anthropologie au Field Museum, avait découvert que la palygorskite était bien connue des potiers indigènes de Ticul dans le Yucatán.

Les Mayas contemporains utilisent la palygorskite comme un élément clé de la poterie. Elle est également prescrite à des fins médicinales. Les connaissances autochtones s'étendent en outre aux sources de la palygorskite: les potiers extraient le minerai dans deux mines du Yucatán, l'une à Sacalum et l'autre près de la ville de Ticul à un endroit appelé Yo 'Sah Kab.

Dans le cadre de ses recherches, Arnold avait remarqué que les poteries et les anciens sites de la période Classique Terminale (800-1000 Après JC) correspondaient aux sources modernes. Cela suggèrait que les mines étaient utilisées par les Mayas comme sources pour la palygorskite.


Deux sites identifiés dans le Yucatan.

Toutefois, d'autres tests ont été nécessaires pour relier les mines actuelles de façon convaincante avec les anciens Mayas. Entre 1965 et 1997, Dean Arnold et Bruce E. Bohor de l'United States Geological Survey ont recueilli 33 échantillons du minerai dans la région du Yucatán.
Après une analyse minéralogique, il a été possible de différencier des échantillons de palygorskite d'après leur composition, ce qui signifiait que la palygorskite dans les échantillons spécifiques de Bleu Maya pouvait être attribuée à des endroits spécifiques.

En 2008, Arnold et Bohor ont recueilli 167 échantillons de palygorskite supplémentaires dans cinq sites différents du Yucatan.
Les analyses de ces échantillons ont ensuite été comparées à des analyses du pigment Bleu Maya se trouvant sur de la poterie provenant de Chichén Itzá et Palenque au Yucatán.
L'analyse a confirmé que tous les échantillons de bleu Maya de l'ancien site maya de Chichén Itzá contenaient de la palygorskite de Sacalum, tandis que les échantillons Bleu Maya de Palenque pouvait provenir de Sacalum, Yo 'Sah Kab, ou d'une autre source inconnue.

"En utilisant des techniques chimiques avant-gardistes de sourcing, nous avons récupéré des données provenant de collections détenues dans Le Field Museum depuis plus de 100 ans", a rapporté le directeur et conservateur du Field Museum Ryan Williams, "les données issues de cette étude fournissent des preuves concluantes que Sacalum était la source de la palygorskite utilisée dans le Bleu Maya de Chichén Itzá,".

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1.25.2012

Belize: des artéfacts Mayas découverts sous une avenue


Lors de la pose de nouveaux tuyaux et câbles sur l'avenue Burns à San Ignacio, dans l'ouest du Belize, des ouvriers ont trébuché sur une cache d'artéfacts mayas datant de plus de deux mille ans.


Les archéologues mettent à jour un squelette Maya trouvé sous l'avenue Burns, San Ignacio Belize. Image Credit Vanessa Chan.

 Le site Maya Cahal Pech se trouve non loin au Sud de San Ignacio. D'après le Directeur de l'Archéologie du Belize, le Dr Jaime Awe: "Ce que nous avons ici sont trois bocaux, ou ollas comme on les appelle en espagnol, et, par le style de ceux-ci, par la façon dont ils ont été faits, nous savons qu'ils datent de la fin Préclassique ou entre 300 avant JC à la naissance de Christ, il y a donc plus de 2000 ans. Le type d'artéfact que nous avons trouvé indique un ménage ordinaire, pas d'élite, ni de dirigeants qui eux vivaient plus près du centre de Cahal Pech. 
Un des aspects intéressant à propos des artéfacts découverts est que nous croyons qu'ils sont l'indice de quelques maisons d'anciens Mayas; elles se trouvaient là sur le chemin de Cahal Pech dont elles devaient faire partie. Peut-être, ces habitations ont-elles étaient recouvertes par des crues (de la rivière voisine Macal) et les habitants les ont abandonné pour se déplacer vers les hauteurs."

Récipient Maya découvert sous l'avenue Burns à San Ignacio, Belize. Image credit Belize Institute of Archaeology.


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1.13.2012

Des scientifiques découvrent la première preuve physique de tabac dans un récipient Maya

Un chercheur de l'Institut Polytechnique Rensselaer et une anthropologue de l'Université d'Albany se sont associés pour utiliser une technologie ultra-moderne d'analyse chimique; le but étant d'analyser d'anciennes poteries mayas pour confirmer l'usage du tabac dans cette ancienne culture.


Dmitri Zagorevski , directeur de la plateforme protéomique au Centre de la biotechnologie et des études interdisciplinaires (CBIS) de Rensselaer, et Jennifer Loughmiller-Newman, candidate au doctorat à l'Université d'Albany, ont découvert la première preuve physique de tabac dans un récipient Maya.

Leur découverte constitue une nouvelle preuve de l'utilisation du tabac dans l'ancienne culture Maya, ceci grâce à une nouvelle méthode permettant de comprendre les anciennes racines de l'usage du tabac dans les Amériques.

Ces dernières années, les archéologues ont commencé à utiliser l'analyse chimique des résidus d'anciennes poteries, d'outils, et même de momies afin de rassembler d'infimes indices sur les anciennes civilisations.

Cependant, la contamination est un des problèmes potentiels qui peut gêner l'isolation d'un résidu qui doit être analysé. Bon nombre de ces céramiques ont différentes fonctions au cours de leur vie, engendrant des données chimiques confuse. Une fois que les poteries sont jetées, les processus naturels tels que les bactéries et l'eau peuvent détruire la surface des matériaux, effaçant des indices importants.

En outre, les chercheurs doivent être attentifs à la manipulation lors des fouilles archéologiques et lors du traitement des objets en laboratoire; en effet ceux-ci pourraient subir des contaminations croisées avec des sources modernes.

Pour arriver à leur découverte, ces deux chercheurs ont eu une occasion de recherche unique: une poterie de plus de 1300 ans, décorée avec des hiéroglyphes qui, apparemment, indiquait le contenu prévu (photo ci-dessus). De plus, l'intérieur du récipient n'avait pas été nettoyé, laissant les résidus protégés de toute contamination.
Le vase d'argile, large et haut d'environ 6.3 centimètres, porte les hiéroglyphes mayas signifiant "la maison de son sa tabac."

La poterie, provenant de la grande collection Kislak hébergée à la Bibliothèque du Congrès, a été fabriquée autour de 700 après JC dans la région du bassin du Mirador, dans le sud de Campeche au Mexique, au cours de la période classique Maya.
L'usage du tabac a longtemps été associé aux Mayas, grâce à des hiéroglyphes déchiffrés et des illustrations montrant les dieux et les gens entrain de fumer. Cependant, les preuves physiques de cette activité sont particulièrement limitées d'après les chercheurs.

Zagorevski a utilisé une technologie au sein du CBIS habituellement réservée à l'étude des maladies modernes et des protéines. Il a analysé le contenu du récipient pour trouver l'empreinte chimique du tabac. Cette technologie inclut la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GCMS) et la chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse (LCMS).
Les deux sont des techniques d'analyse chimiques qui combinent les capacités de séparation physique du gaz (chromatographie liquide) avec les capacités d'analyse de la spectrométrie de masse .
Cette dernière est utilisée pour déterminer le poids moléculaire des composants, leur composition élémentaire, et les caractéristiques structurelles.

L'analyse de Zagorevski et Loughmiller-Newman a permis de trouver de la nicotine, un composant important du tabac, dans les résidus récupérés dans le récipient. Les deux technologies ont confirmé la présence de nicotine.
De plus, trois produits d'oxydation de la nicotine ont également été découverts. L'oxydation de la nicotine se produit naturellement lorsque le tabac est exposé à l'air libre et aux bactéries.
Aucun des sous-produits de la nicotine associé à l'usage du tabac n'a été trouvé dans la poterie, indiquant qu'elle contenait des feuilles de tabac non fumées (probablement du tabac prêt à l'usage) et qu'elle n'a pas été utilisée comme un cendrier.
A ce jour, aucune autre preuve de nicotine n'a été trouvée dans toutes les autres poteries de la collection.

Cette découverte "fournit des preuves rares et sans équivoque à un accord entre la teneur réelle d'une poterie et la spécificité ichonographique ou hiéroglyphique représentant ce contenu (sur cette même poterie)", a déclaré Newman-Loughmiller.


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