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8.24.2015

Une rivière souterraine découverte sous la pyramide de Kukulkan à Chichen Itza

Des chercheurs ont découvert une énorme cavité sous le temple de Kukulkan vieux de 1000 ans, aussi appelé El Castillo. Il domine la cité Maya de Chichen Itza dans le nord-est de la péninsule du Yucatan au Mexique.

Ils craignent d'ailleurs que cette grotte souterraine, ou cénote, qui est traversée par une rivière, entraine l'effondrement de la pyramide si sa voûte s'effondre.

Le temple de Kukulkan sous lequel a été découverte la cavité à Chicen Itza. Source: Daily Mail

Les chercheurs pensent qu'elle a pu être construite délibérément au-dessus de la grotte pour des raisons religieuses. L'immense cavité avait probablement une signification spéciale pour les Mayas et, de plus, serait reliée à d'autres cénotes qui entourent la pyramide, par des rivières souterraines.

Elle pourrait aussi être reliée à un autre lieu appelé la "Tombe du Grand Prêtre", ou "l'ossuaire", une petite pyramide, avec un sanctuaire au centre, qui était utilisée comme fosse commune.

L'université qui a mené les recherches, estime que les Mayas ont construit le Temple de Kukulkan il y a 900 à 1100 ans au-dessus de la grotte en raison de leurs croyances religieuses. Kukulkan est un dieu serpent Maya, ou serpent à plumes, qui a grandi dans une grotte avant d'en émerger après un tremblement de terre.

Le Dr Tejero-Andrade pense que la pyramide a pu être élevée pour symboliser le monde souterrain, la création et l'eau: "il semble qu'El Castillo est dédié à cet élément et l'on parle d'une eau Kukulkan, un serpent se mouvant dans l'eau". Le cénote sous le temple mesure 25 mètres sur 35 mètres et a une profondeur de 20 mètres.

Les chercheurs ont fait cette découverte en utilisant une technique appelée sondage de résistance électrique. Des sondes en métal sont insérées dans le sol pour obtenir une grille de lecture de la résistance du flux électrique à travers le sol. Lorsqu'il y a de l'eau, la résistance diffère de celle de la pierre. Le vide a une grande résistance car le courant ne peut le traverser contrairement à l'eau qu'il traverse aisément.

La tomographie électrique a révélé une large cavité sous la pyramide comme le montre le graphique ci-dessus.

Les chercheurs ont ainsi découvert qu'il y avait une fine couche de calcaire (environ 5 mètres) au-dessus du cénote, où se trouve la pyramide.

Le Dr Rene Chavez Segura, géologiste à L'université Nationale Autonome du Mexique, explique que l'humidité importante dans la grotte ainsi que l'eau courante pourraient ébranler la pyramide: "De telles structures changent avec le temps, car l'eau érode les murs et la cavité s'agrandit. A un moment donné, si l'épaisseur de la roche sous la pyramide est trop fine, il peut y avoir un problème de stabilité et El Castillo s'effondrera". Cependant, ajoute-t-il, cela ne devrait pas arriver avant  de nombreuses générations...

Dans certaines régions du Mexique, les cénotes étaient utilisés comme puits naturels ou réserves d'eau par les anciennes civilisations. Le nom de Chichen Itza signifie d'ailleurs "à l'embouchure du puits d'Itza" (Itza était le groupe ethnique Maya qui régnait dans la région).

Relecture par Marion Juglin
Source:

Video (en anglais):
 

4.27.2015

Teotihuacan: du mercure liquide découvert sous la pyramide du serpent à plumes


J'ai déjà publié plusieurs articles depuis la découverte sur ce qui se passe à Teotihuacan: tout d'abord en 2011, on découvrait un tunnel sous la pyramide du serpent à plumes, puis en 2013 un mini-robot trouvait des chambres sous la pyramide, et, quelques semaines plus tard de mystérieuses sphères étaient découvertes dans le tunnel... Du coup l'année dernière, on se demandait s'il n'y avait pas d'anciennes tombes à découvrir...

Et bien ce n'est pas encore le cas, mais il se pourrait que l'on s'en rapproche. En effet, le chercheur mexicain Sergio Gómez a annoncé la découverte de "grandes quantités" de mercure liquide dans une chambre sous la Pyramide du Serpent à Plumes, la troisième plus grande pyramide de Teotihuacan, la fameuse cité en ruines dans le centre du Mexique.

Image montrant le tunnel qui menerait à une tombe royale. National Institute of Anthropology and History handout file picture. (Reuters)


Gómez a passé six ans à fouiller minutieusement le tunnel, qui a été rouvert après 1800 ans. En novembre 2014, il annonçait avec son équipe la découverte de trois chambres au bout de 91 mètres de tunnel, à presque 20 mètres sous le temple.

Près de l'entrée des chambres, ils avaient trouvé un trésor d'objets singuliers: des statues en jade, les restes d'un jaguar, une boite remplie de coquillages sculptés et de balles en caoutchouc.

Après avoir avancé lentement, au fur et à mesure de leurs fouilles, dans les profondeurs du corridor sous la pyramide, luttant contre l'humidité et, à présent, portant des vêtements de protection contre les dangers de l'empoisonnement au mercure, l'équipe de Gómez explore méticuleusement les trois chambres.

Le mercure est toxique et a des effets néfastes sur le corps humain en cas d'exposition prolongée. Le mercure liquide n'avait apparemment pas de but pratique pour les anciens Mésoaméricains, bien que l'on en ait découvert sur d'autres sites. Rosemary Joyce, professeur d'anthropologue à l'Université de Californie, Berkeley, rapporte que des archéologues ont découvert du mercure sur trois autres sites en Amérique Centrale.

Gómez suppose que le mercure pourrait être un signe que son équipe est tout proche de la découverte de la première tombe royale jamais trouvée à Teotihuacan après des décennies de fouilles et des siècles de mystère entourant ses dirigeants.

Le mercure a pu symboliser une rivière du monde souterrain ou un lac, pense Gómez; une idée partagée par Annabeth Headrick, professeur à l'Université de Denver et auteur de travaux sur l'art Teotihuacan et Mésoaméricain.
Les propriétés réfléchissante du mercure liquide ressemblait peut-être "à une rivière du monde souterrain un peu comme le Styx" a ajouté Headrick, "les miroirs étaient considérés comme une façon de voir le monde surnaturel, ils étaient un moyen de deviner ce qui arriverait dans le futur. Ce devait être une sorte de rivière, même si elle est assez spectaculaire."

 Les archéologues travaillant dans le tunnel. Photograph: Handout/Reuters

Les archéologues savent que la scintillation fascinait les peuples anciens en général, et que le mercure liquide a pu être considéré comme  "quelque chose de magique... pouvant servir à des fins rituelles ou symboliques" a ajouté Joyce.

Headrick précise que le mercure n'était pas le seul objet de fascination: "beaucoup d'objets rituels étaient fait avec du mica réfléchissant", un minéral brillant qui était importé dans la région.

En 2013, les archéologues avaient découvert des sphères métalliques qu'ils avaient surnommées "boules de disco" dans une portion du tunnel près de miroirs en pyrites. "J'aimerai pouvoir comprendre toutes les choses que ces gars ont trouvé là-bas" ajoute Headrick, "mais cela est unique, et c'est pourquoi c'est difficile".

L'eau aussi était précieuse pour beaucoup de mésoaméricains. Ils connaissaient les réseaux hydrauliques et lacs souterrains qui étaient accessibles par les grottes. Teotihuacan a eu aussi des sources, bien qu’asséchées aujourd'hui.

Joyce explique que les anciens mésoaméricains pouvaient produire du mercure liquide en chauffant le minerai de mercure, qu'on appelle cinabre, et qu'ils utilisaient aussi comme pigment rouge-sang.

Les Mayas utilisaient le cinabre pour décorer les objets en jade et les emblèmes de la royauté. Le peuple de Teotihuacan, pour lequel les archéologues ne se sont pas mis d'accord sur un nom, n'a pas laissé de restes royaux à étudier.

Ainsi, la découverte d'une tombe pourrait aider à résoudre l'énigme sur la façon dont Teotihuacan a été dirigée. La concentration d'artéfacts hors des chambres du tunnel pourrait être associée à un tombeau ou un ensemble de chambres rituelles.

Une tombe royale pourrait accréditer la théorie selon laquelle la cité, qui a prospéré entre 100 et 700 après JC, était dirigée par des dynasties comme les Mayas, avec cependant une autoglorification beaucoup moins prononcée.

Gomez espère que les fouilles des chambres seront terminées en octobre, et Headrick a ajouté que les archéologues sont entrain de considérer la cité sous de nouveaux angles. Certains essayent de déchiffrer les peintures et hiéroglyphes autour de la ville, d'autres essayent d'analyser ce qui pourrait être un système d'écriture sans verbe ni syntaxe.
De plus, il y a des milliers d'artéfacts, certains uniques et étranges, que Gomez et ses compagnons exhument de sous la pyramide.

"Tout cela reste un mystère" conclu Headrick

Relecture par Marion Juglin
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10.31.2014

Teotihuacán: un tunnel sacré menant à d'anciennes tombes ?

Cela fait des années qu'un tunnel est exploré à Teotihuacán. Sellé il y a près de 2000 ans, il contenait des milliers de reliques et la découverte de trois chambres pourrait apporter des découvertes encore plus importantes...

 Vue du tunnel. Source: BBC

Le directeur du projet, Sergio Gomez, précise que les chercheurs ont atteint récemment le bout du tunnel long de 103 mètres.
Travaillant méticuleusement tout le long, ils ont collecté des reliques allant de simples graines jusqu'à des poteries ou des ossements d'animaux.

Une grande offrande trouvée près de l'entrée des chambres, à 18 mètres sous le Temple du Serpent à Plumes, suggère qu'il pourrait s'agir des tombes de l'élite de la cité.
A la fin du tunnel, les archéologues ont trouvé des offrandes juste avant les trois chambres, suggérant que l'élite de la cité pourrait y être enterrée. Source photo:BBC


"Comme c'est l'un des endroits les plus sacrés de tout Teotihuacán, nous pensons qu'il a pu être utilisé pour les dirigeants afin d'acquérir une essence divine leur permettant de continuer leur règne" explique Gomez.

Contrairement aux autres ruines précolombiennes du Mexique, les archéologues n'ont jamais trouvé de restes pouvant appartenir aux dirigeants de Teotihuacán.
 Une telle découverte permettrait de comprendre la structure principale de la cité et aussi de savoir si le règne était héréditaire.

"Nous n'avons pas perdu espoir de trouver (des tombes), et si elles sont ici, il doit s'agir de personnes très importantes" ajoute-t-il.

 Jusqu'à présent, l'équipe de Gomez a fouillé environ 60 centimètres dans les chambres. Une exploration complète prendra une année supplémentaire.

Des études initiales de l'INAH ont montré que le tunnel était fonctionnel jusqu'à environ 250 après JC avant d'être fermé.

Teotihuacán a longtemps dominé le Mexique central et était à son apogée de 100 avant JC 750 après JC.  On pense que la cité aurait abrité plus de 100,000 personnes mais qu'elle a été abandonnée avant l'arrivée des Aztèques au 14ème siècle.

Vous trouverez de nombreuses photos sur le site de la BBC:
Merci à Audric pour l'info !

Source:

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10.23.2014

Deux cités Mayas découvertes dans la jungle Mexicaine

Une équipe d'archéologues slovaques a découvert deux cités Mayas dans les jungles du Mexique.

Les deux cités, Tamchén et Lagunita, se situent dans la Réserve de Biosphère de Calakmul. C'est la plus grande réserve de forêt tropicale au Mexique et c'est aussi là où se situent de nombreuses ruines et sites archéologiques Mayas.

Un portail en pierre zoomorphe trouvé sur le site redécouvert de lagunita (source photo: Research Center of the Slovenian Academy of Sciences and Arts)   

La jungle dans cette région est particulièrement dense et difficile à traverser; les chercheurs ont donc fait des relevés aériens, utilisé des guides locaux et la géodésie pour localiser les ruines des cités.

En réalité, Lagunita avait déjà été découverte par des chercheurs auparavant. En 1970, un Américain, Eric von Euw, avait visité le site et dessiné certains de ses éléments. Mais il n'avait jamais publié ses travaux, ni noté l'emplacement du site. Ses documents sont aujourd'hui au Peabody Museum of Archaeology and Ethnology à Harvard.

"Nous avons trouvé le site grâce aux photographies aériennes" explique Ivan Šprajc, "mais nous n'avons identifié Lagunita seulement lorsque nous avons vu les façades des monuments et que nous les avons comparées avec les dessins de Von Euw, que l'expert renommé en culture Maya, Karl Herbert Mayer, nous avait mis à disposition".

Ivan Šprajc, directeur de l'équipe slovaque, avait découvert une autre cité Maya dans la même région l'année passée.

Tamchén et Lagunita sont deux grands sites, avec des temples en forme de pyramide, des stèles,  des places et d'autres structures.

Modèle 3D de Tamchén, vers le Nord (Aleš Marsetič / source photo: Research Center of the Slovenian Academy of Sciences and Arts)

Le nom de "Lagunita" avait été donné au site par Von Euw. Le nom du second site, Tamchén, signifie "puits profond" dans le dialecte local, et fait références aux plus de 30 chultuns (de larges trous, comme des puits, en forme de bouteille, utilisés pour collecter les eaux de pluie) trouvés dans la cité.

Tamchén était probablement plus ancienne que Lagunita, avec des caractéristiques indiquant qu'elle a dû être construite vers 250 après JC.

Comme d'autres sites dans la région, ces deux cités ont été abandonnées aux alentours de 1000 après JC, pour des raisons que les archéologues essayent toujours de comprendre.

Relecture par Marion Juglin

Sources: 



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3.06.2014

Des sépultures aztèques de chiens intriguent les archéologues

Au cours des fouilles de sauvetage à Azcapotzalco (nord-ouest de Mexico), les archéologues de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) ont découvert les restes de 12 chiens.

Ceux-ci ont été enterrés il y a environ 500 ans, mais fait exceptionnel, sans lien apparent avec un enterrement humain (agissant comme un guide pour l'âme dans le monde souterrain, ou comme une offrande dédiée à un temple ou un bâtiment).

Les chiens ont été enterrés entre 1350 et 1520 après JC, au plus fort de la période Aztèque à Azcapotzalco.


Sous l'apogée du règne Aztèque

La date approximative de leur enfouissement a été déterminée à partir du matériau en céramique retrouvé, connu sous le nom d'Azteca III, et fabriqué au cours de la période postclassique tardive entre les années 1350 à 1520 après JC.
C'était sous l'apogée du règne aztèque dans la région, a déclaré l'archéologue Rocío Morales Sanchez.

"Les sépultures de chiens ont déjà été trouvées dans des contextes archéologiques, mais dans ce cas, il n'est pas associé à une construction ou une sépulture humaine. Sans aucun doute, c'est une découverte spéciale, par le nombre de corps et par le fait que nous n'avons pas trouvé de lien avec un bâtiment ou une personne décédée."

Les archéologues vont creuser plus profondément pour savoir si des indices existent sous ce dépôt pour faciliter l'interprétation.
Les squelettes de chiens seront analysés en laboratoire pour déterminer la cause de la mort, s'ils souffraient d'une maladie ou d'une malformation. 

La forme de leur corps semble suggérer un type commun de chien, comme les Techichi, reconnus par leurs pattes courtes, ou les xoloitzcuintli, identifiés par leur perte de prémolaires à l'âge adulte.
Les chiens sont de taille moyenne, de différents âges et ont la plupart de leurs dents, à l'exception de celui qui a une usure dentaire sévère.

Les chiens ne sont pas d'une race particulière, mais plutôt d'un type commun. Image: INAH


Les vestiges ont été découverts suite à des travaux de terrassement de ce qui était la périphérie d'Azcapotzalco sur le côté sud et lié à l'ancien quartier de Concepción Huitznahuac.

Il y a quelques années une autre fouille de sauvetage avait été menée dans la partie orientale de la même région et les archéologues avaient mis au jour les restes d'une maison familiale, où ils ont également trouvé des sépultures humaines et des traces d'anciens canaux.

Il y a eu aussi la découverte d'une grande quantité de déchets domestiques, principalement des céramiques, des aiguilles en os et des outils de pierre d'obsidienne.


Des instruments de percussion en fémur humain 

L'archéologue Antonio Zamora, de l'INAH, a dit qu'ils avaient également trouvé un omichicahuaztli (instrument de percussion) taillé dans un fémur humain, ainsi qu'un autre instrument de musique fait en humérus de chien.

Omichicahuaztli. Source: Musées Royaux d'Art et d'Histoire

Dans une couche d'argile, ils ont découvert les restes d'un enfant de l'âge de trois ans de l'époque préhispanique avec des déchets alimentaires, composés d'os de chien et de dinde.

Compte tenu de la proximité de cette zone avec la rive du lac Texcoco, les archéologues ont conclu que les déchets ont été mis là pour élever le niveau du sol afin d'éviter les inondations.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Past Horizons:"Aztec dog burials puzzle archaeologists"

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2.27.2014

Un observatoire astronomique Aztatlán lié au culte du soleil


Des archéologues ont localisé un observatoire astronomique lié au culte du soleil sur le site de Cerro de Coamiles, l'un des principaux centres de la culture Aztatlán (850/900 à 1350 après JC). Il était situé sur la côte centrale de Nayarit, dans l'ouest du Mexique.
Cette découverte permet de définir l'importance qu'avait l'astronomie pour les méso-américains de la côte boréale.

Gauche: Les murs de soutènement des deux premières étapes de la Plataforme 4. Début postclassique (900-1100 après JC). Droite: Acropole Nord (Platforme 5). Images: INAH

D'après Mauricio Garduño Ambriz, archéologue à l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), l'observatoire fait partie d'un complexe architectural rituel qui a été construit pour observer le passage du soleil dans le ciel aux équinoxes.

Dans la tradition religieuse méso-américaine, les montagnes ou les pyramides à degrés étaient considérées comme des temples solaires.


Un espace sacré 

Les résultats de cette étude représentent une avancée significative dans la compréhension de la symbolique utilisée dans l'architecture cérémonielle Aztatlán. Celle-ci était liée au calendrier solaire et le cycle rituel annuel était relié à l'agriculture.

Les recherche à Cerro de Coamiles ont commencé en 2005 et se poursuivent encore, en se concentrant sur les plates-formes supérieures situées sur le côté sud-ouest de la colline. Un système à plusieurs niveaux de grands remblais faisant partie du principal centre cérémoniel y a été découvert.

Les habitants de Cerro de Coamiles avaient modifié la partie supérieure de la colline, en coupant les affleurements rocheux naturels. Ils formèrent ainsi des terrasses verticales alignées afin de servir de marqueurs calendaires solaires.

Garduño Ambriz a expliqué que "le disque solaire devait apparaitre directement depuis le point d'observation principal sur le Nord de l'Acropole de la colline, créant une ligne visuelle de l'ouest vers l'est. L'apparition du disque solaire à l'extrême est de l'horizon aux équinoxes défini l'espace comme sacré".


Xipe Totec, le Dieu solaire.

L'importance symbolique de marquer les équinoxes dans la culture Aztatlán des côtes est confirmée par la représentation sculpturale fréquente de Xipe Totec ("notre seigneur l'écorché"), le dieu du soleil associé à l'équinoxe de printemps et sa représentation sur des récipients en céramique destinés à des fins rituelles.
"Pour l'importante population des plaines inondables qui s'étendent sur tout l'ouest de la côte, Coamiles devait représenter un archétype mythique dans le paysage symbolique régional", a ajouté Ambriz.

 Le Dieu du soleil, Xipe Totec. Image: INAH

La Plate-forme 4 

Les fouilles ont également été menées sur la plate-forme 4, un grand espace carré construit pour un usage cérémoniel, de 150 mètres de longueur, où quatre murs de soutènement parallèles atteignent une hauteur de près de trois mètres. Il y a eu quatre phases de construction.
Le sommet de cette construction a eu lieu au cours de la période postclassique.

D'après Garduño Ambriz "la coordination et l'exécution de cette œuvre monumentale de remodelage, qui a considérablement modifié la topographie originale de Cerro de Coamiles apparaît même sur la cartographie de la plaine de Yscuintla et Senticpac au 18e siècle. Cela a dû nécessiter des institutions politiques centralisées et des mécanismes de contrôle idéologique par l'élite sociale des hiérarchies locales et régionales de la société Aztatlán. Apparemment, le pic de l'activité de construction à Coamiles correspond à une réorganisation territoriale pan régionale qui a eu lieu au cours du début et Moyen postclassique (900 -1350 après JC)."

 Stèle verticale avec des pétroglyphes astronomiques. Image: INAH

Le directeur de l'INAH à Nayarit, Othon Yaroslav Quiroga Garcia, a déclaré que, compte tenu de son emplacement sur la côte centrale de Nayarit, ainsi que l'état de conservation exceptionnel de l'architecture publique cérémonielle, des pétroglyphes et un large éventail de flore et de faune, le site devrait être ouvert au public dans l'avenir.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Past Horizons: "Aztatlán astronomical observatory linked to sun worship"

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12.05.2013

Découverte d'un sanctuaire dédié au dieu de la mort Mictlantecuhtli à Tehuacan

Les archéologues de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) ont étudié un sanctuaire qui daterait de la moitié du quatorzième siècle. Situé à 20 mètres au sud du grand temple sur le site de Tehuacan à Puebla , au Mexique, il serait dédié à Mictlantecuhtli ou dieu de la mort.

 Niche du mur ouest. Temple des Crânes. Tehuacan, Pue. Photo INAH.

Nommés par les archéologues "Temple des Crânes", ses murs ouest et nord contiennent des niches dans lesquelles ont été trouvés deux crânes humains et huit fémurs (quatre dans chaque niche).

L'Archéologue Ramon Lopez Valenzuela, chef des fouilles à Tehuacan, précise que cette découverte a eu lieu au cours de la saison 2012, lorsqu'ils trouvèrent les restes d'un mur à un mètre au-dessous du niveau de l'ensemble de la place cérémonielle.
Les fouilles révélèrent plusieurs murs et marches. Deux des parois contenait les niches.

Les spécialistes de l'INAH estiment que cette découverte unique pourrait représenter une dédicace au dieu de la mort, Mictlantecuhtli.


La culture Popoloca.

Lopez Valenzuela a ajouté que ces découvertes aideront à mieux comprendre la culture Popoloca, qui a été citée pour la première fois en 1905 par Nicolas Leon.

Bien que seulement 10 pour cent du site de Tehuacan a été exploré, l'archéologue estime qu'il est maintenant possible de présenter ce que l'on sait de cette culture grâce à l'assemblage cérémoniel qui a été découvert.

En 2011, au Grand Temple, une sculpture monumentale de la déesse Citlalicue ("la jupe d'étoiles"), déesse de la voie lactée, avait été localisée. La sculpture mesure 1,4 mètres de haut et pèse environ trois tonnes.
En outre, dans les palais d'élite habité par les dignitaires popoloca, les archéologues ont découvert une grande quantité de figurines d'argile, assises les bras croisés, et représentant Xipe Totec , Xochiquétzal , Xochipilli et Quetzalcoatl , chacune identifiée par leurs attributs et couleurs.


Le Seigneur de la Mort.

L'hypothèse que le temple récemment découvert ait été consacré au dieu de la mort est principalement due à l'un des crânes portant des traces de peinture rouge sur sa bouche, ce qui indique qu'il pourrait être une personnification de Mictlantecuhtli.

La plaque 56 du Codex Borgia le dépeint avec une langue rouge.

Cependant, sur le haut du temple les archéologues ont également trouvé deux têtes en céramique qui semblent être des effigies du Seigneur de la Mort.
Et plus de 300 morceaux de restes humains ont été récupérés sur le site indiquant que des sacrifices y ont été effectués.

Selon Ramon Lopez Valenzuela le temple a été trouvé à une étape précédent la phase finale de la construction de Tehuacan dans le milieu du XIVe siècle, lorsque tout a été interrompu par la conquête des Aztèques en 1456: "en soumettant les Popolocas les gens ont été forcés de quitter cette ville et d'occuper les basses terres, de sorte que la troisième étape de construction du Grand Temple est restée inachevée".

Source:

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8.19.2013

Chactún: cité Maya retrouvée

Les archéologues ont découverte une cité Maya perdue qu'ils ont nommé Chactún, dans la Réserve de biosphère de Calakmul, au Mexique.

Ce site vient s'ajouter à la vingtaine de grands centres, dont Uxul, localisés jusqu'à présent par le projet de sondage archéologique du Sud-Est de Campeche.

L'archéologue Ivan Šprajc devant les ruines de Chactun.


A la recherche de cités perdues.

Le Dr. Ivan Sprajc, leader de l'équipe menant à bien l'étude, et Nikolai Grube, épigraphiste, travaillent depuis 15 ans dans cette zone archéologique sous-étudiée de la culture maya.

Le travail a été soutenu depuis sa création en 1996 par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) pour aider à combler lentement les lacunes dans la compréhension des anciens Mayas.

L'étude qui a eu lieu entre 1996 et 2007 a ​​porté sur la partie sud de la biosphère inhabitée de Calakmul, couvrant une superficie de 4000 km² environ sur une bande mesurant entre 17 et 35 kilomètres de large: elle va du sud de Campeche jusqu'au sud de la ville de Xpujil à la frontière avec le Guatemala et la frontière avec le Quintana Roo et le Belize.

L'enquête a été récemment étendue vers le nord, une zone qui était un intermédiaire clé dans l'interaction entre les deux centres influents de la région. C'est là, en Juin 2013, qu'ils ont découvert Chactún, le site d'une ville qui s'étend sur plus de 22 hectares.

Vue vers le sud le long du couloir de la structure V du site archéologique de Balakbal. Image: INAH


Une liste impressionnante de sites 

Chactún a été ajouté à une liste, déjà bien fournie, de sites urbains tous nommés par l'équipe comme: Altamira, Autel des Rois, Balakbal, Calakmul, Champérico, Deux Gouache, le poulailler, El Palmar, La Poupée, Les Scorpions, Los Angeles, Mucaancah, Oxpemul , Uxul, Yaxnohcah, Los Hornos et Uitzilná.

Modèle 3D de la ville d'Uitzilná vue depuis l'ouest. Image: INAH

Guidé par les rapports publiés en 1943 par Karl Ruppert et John Denison Jr., les emplacements de ces sites oubliés ont été rapidement identifiés par la nouvelle génération d'archéologues.

Ils ont été cartographiés en utilisant les dernières technologies. La jungle dense masque la vraie taille et la disposition de ces villes pré-hispaniques et elle les fait ressembler à rien de plus que des monticules. Ces structures ont donc été mises en évidence grâce à la cartographie numérique en 3D.


L'architecture monumentale 

L'architecture de tous les sites urbains dans la zone étudiée comprend une combinaison de structures pyramidales ayant des fonctions essentiellement religieuses, et des structures plus complexes qui peuvent être classés comme des bâtiments administratifs et des résidences de haut rang.

D'après les archéologues, des sépultures peuvent être trouvées dans les deux types d'architecture.

La carte archéologique du sud-est de Campeche a maintenant pris forme et comprend à ce jour 18 sites majeurs et un nombre similaire de sites moins monumentaux.
Il y a aussi une douzaine de petits sites et des traces mineures de zones de peuplement.

Les céramiques ont permis aux archéologues d'attribuer des dates approximatives d'occupation et d'abandon. Cela a montré que le nombre de colonies a augmenté de manière significative au cours de la période classique, entre 250 et 900 de notre ère.


Des liens avec la culture Petén.

Sprajc, du Centre de recherche scientifique de l'Académie slovène des Sciences et des Arts, suggère que le Sud-Est de Campeche était lié à la culture Petén; comme le montrent les similitudes dans l'architecture, tels que des bâtiments de configuration triadique.

"Maintenant, à la lumière des données que nous avons obtenues, il est clair que la construction des complexes architecturaux de ce type était très répandue dans le sud-est de Campeche, où, auparavant, leur présence n'a été documentée que dans Calakmul, avant nos explorations", explique Sprajc.

En outre, les terrains de jeu de balle qui ont été trouvés dans certains sites de haut rang, comme Mucaancah, Oxpemul, Uxul et Chactún, qui ont aussi des monuments portant des inscriptions, confirment un statut plus élevé par rapport aux autres cités.

Les inscriptions en forme de glyphes ont permis à Nikolai Grube, qui dirige les fouilles à Uxul, de montrer un lien important entre cette ville et Calakmul. L'histoire et les interactions commencent à être mis en lumière, ce qui permet une vision enrichie de la vie Maya.

Sprajc et Grube conviennent tous deux qu'il est nécessaire de poursuivre les sondages de surface dans les zones qui restent inconnues à l'archéologie. Ceci afin de sauver de précieuses informations qui pourraient être perdues ou menacées par les processus naturels et les dommages liés à l'activité humaine.

Source:
  • Past Horizons: "Finding lost cities of the Maya"

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8.09.2013

Un crâne précolombien découvert à Tlatelolco


Les experts ont découvert sur ​​le site archéologique de Tlatelolco, un quartier de la capitale mexicaine, le crâne d'un individu décapité et un récipient. Les deux sont datés d'environ 500 ans d'après l'Institut d'anthropologie et d'histoire nationale (INAH).

L'INAH a déclaré que, ce qui se révèle être une offrande, a été retrouvé au pied du grand temple sur le site précolombien après qu'un gardien ait signalé quelque chose "qui semblait être un récipient enterré."

L'Archéologue Salvador Guilliem, directeur du Projet Tlatelolco, a déclaré que le crâne, trouvé sur le dessus du récipient, était celui d'un jeune adulte de sexe masculin, "très probablement un prisonnier de guerre".  Il a dit que la découverte se situe dans la première phase de l'exploration archéologique, aussi il n'a pas été possible de déterminer les dimensions de l'offrande. Elle a pu être placée là dans le cadre de rituels de préparation pour le terrain que le temple allait occuper.

Les deux artéfacts étaient situés à un niveau lié à la construction du grand temple, autour de 1500-1515 après JC.

"Nous sommes entrain de délimiter la zone pour voir si l'offrande était exclusivement composée du crâne et du récipient, ou s'il y a d'autres restes impliqués", a déclaré Guilliem.

Paola Silva, en charge de la maintenance du site archéologique, précise que cette petite offrande est la 34ème à être trouvée, et que le plus grand soin doit être pris avec les travaux d'exploration pour éviter de perdre des données historiques précieuses.

Une vidéo sur cette découverte est à voir sur Mexique Ancien: Découverte d'une offrande spectaculaire à Tlatelolco.


Source:

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6.17.2013

400 espèces animales sacrifiées aux dieux à Tenochtitlan d'après les archéologues

Les archéologues mexicains ont identifié plus de 400 espèces animales dans quelque 60 offrandes faites aux dieux au Grand Temple (Templo Mayor) de Tenochtitlan , aujourd'hui Mexico.

Source: INAH


Ces offrandes comprenaient, entre autre, des mollusques, des poissons, des oiseaux, des reptiles et des mammifères, selon l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire, (INAH).

Norma Valentin Maldonado, biologiste à l'INAH, explique que les scientifiques ont trouvé "par exemple, des poissons de récifs coralliens de l'océan Atlantique, des reptiles, dont des crocodiles, des serpents et des tortues, ainsi que des oiseaux comme des toucans et des quetzals, et des grands mammifères des tropiques, comme le jaguar. Toute cette faune a été sacrifiée au dieu de la pluie Tlaloc et au dieu de la guerre, Huitzilopochtli, de la quatrième à la septième étape (1440-1520) de la construction du Templo Mayor. Les animaux sont toujours des espèces exotiques, d'une beauté spectaculaire, ou avec une peau rugueuse ou épineuse, et ils sont parfois dangereux ou venimeux".

Valentin estime que plusieurs des animaux ont fait l'objet d'une sorte d'ancienne taxidermie, où certains des os ont été laissés à l'intérieur pour maintenir la forme de la peau et l'empêcher de se déchirer.

Pour les grands mammifères, elle a dit que près de six loups, deux jaguars, 13 pumas et un seul os de la patte arrière d'un chat sauvage, ont été identifiés et étudiés.

Selon l'expert, "les mollusques ont la plus grande présence dans les offrandes Mexicas. Dans à peu près tous les sacrifices au moins l'un d'eux a été trouvé, de sorte que près de 300 espèces ont été signalés dans le Grand Temple, provenant à la fois des océans Pacifique et Atlantique. Par ordre d'abondance, viennent ensuite 60 espèces de poissons, principalement de récifs coralliens".


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5.29.2013

Près de 5.000 peintures rupestres pré-hispaniques découvertes à Burgos au Mexique

Les anthropologues de l'INAH au Mexique ont annoncé la découverte de près de 5000 peintures rupestres dans la Sierra de San Carlos dans l'État de Tamaulipas.

 Photo: INAH

Les peintures rupestres auraient été faites par des groupes de chasseurs-cueilleurs pré-hispaniques qui parcouraient la région.

Elles sont réparties dans 11 différents sites autour de la ville de Burgos, qui se trouve à 160 kilomètres au sud de la frontière américano-mexicaine.

Ces peintures racontent l'histoire de la vie nomade dominée par la chasse, la pêche et la cueillette.
Les dessins contiennent aussi des symboles représentant une activité religieuse liée à des événements astronomiques.

Les chercheurs ont noté que les peintures montrent la flore et la faune locale, comprenant des images de cerfs et de lézards.

Une des images découvertes est une ancienne arme atlatl (un propulseur). Ce type d'arme a été développé au Paléolithique supérieur, il y a environ 20.000 ans.

 Photo d'un propulseur ou atlatl.

Les images sont en pigments rouges, jaunes, noirs et blancs. Elles ont des caractéristiques anthropomorphes, zoomorphes, astronomiques et abstraites, selon Gustavo Ramirez de l'INAH.

Les composantes culturelles des dessins seront étudiés à travers les 11 sites à Burgos.

L'INAH a étudié et catalogué cette découverte incroyable au cours des deux dernières années. Des échantillons de pigments sont à l'étude pour aider à déterminer la date de ces peintures.

Avant la découverte de ces peintures rupestres, il n'y avait aucune trace d'une ancienne société occupant la région. Cela devrait permettre aux anthropologues mexicains d'en apprendre davantage sur les premières civilisations qui ont occupé le pays.

Source:
Latino Daily News: "Nearly 5,000 Pre-Hispanic Cave Paintings Found in Tamaulipas, Mexico"

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5.13.2013

De mystérieuses sphères trouvées à Teotihucan par Tlaloc II-TC


Après la découverte, le mois dernier, de chambres sous la pyramide du serpent à plumes, le petit robot Tlaloc II-TC a trouvé des centaines de sphères mystérieuses dans ce même tunnel à Teotihuacan.

DMC, INAH/M. Marat

Les sphères énigmatiques "ressemblent à des sphères jaunes, mais nous ne connaissons pas leur signification. C'est une découverte sans précédent", a déclaré Jorge Zavala, un archéologue de l'INAH.

Les ruines méso-américaines de Teotihuacan, un site du patrimoine mondial, représentent l'un des plus grands centres urbains du monde antique.
Construite autour de 100 avant JC, la ville remplie de pyramides comptait plus de 100.000 habitants à son apogée, mais elle a été abandonnée pour des raisons mystérieuses autour de 700 après JC, bien avant l'arrivée des Aztèques vers 1300.

L'exploration du tunnel, qui a été délibérément rempli de débris et de ruines par les habitants de Teotihuacan, a nécessité plusieurs années de travail préliminaire. "Enfin, il y a quelques mois, nous avons trouvé deux chambres latérales à 72 et 74 mètres de l'entrée. Nous les avons appelées Chambre Nord et Chambre Sud", explique l'archéologue Sergio Gómez Chávez, directeur du Projet Tlalocan.

Les archéologues ont ensuite exploré le tunnel avec le robot télécommandé, Tlâloc II-TC, qui porte une caméra infrarouge et un scanner laser pour donner une visualisation 3D des espaces sous le temple. "Le robot a pu entrer dans la partie du tunnel qui n'a pas encore été fouillé et a trouvé trois chambres entre 100 et 110 mètres de l'entrée", a ajouté Gómez Chávez.

Les sphères mystérieuses se trouvent dans les chambres nord et sud. Allant de 4 à 12.5cm, les objets ont une base d'argile et sont recouverts d'un matériau jaune appelé jarosite. "Ce matériau est formé par l'oxydation de la pyrite, qui est un minerai métallique", a précisé Gómez Chávez, "cela signifie que dans les temps préhispaniques ils devaient ressembler à des sphères métalliques. Il y a des centaines de ces artéfacts dans la chambre sud."

D'après George Cowgill, professeur à l'Arizona State University et auteur de plusieurs publications sur Teotihuacan, les sphères sont une découverte fascinante: "La pyrite a certainement été utilisée par les Teotihuacanos et d'autres sociétés mésoaméricaines anciennes. À l'origine les sphères devaient avoir beaucoup d'éclat. Elles sont uniques, et je n'ai aucune idée de leur signification."

Même les murs et le plafond des deux chambres étaient recouverts d'une poudre minérale composée de magnétite, pyrite et d'hématite qui devait donner un éclat particulier à l'endroit.

"Nous pensons que des gens de haut rang, des prêtres ou même des souverains, sont descendus dans le tunnel pour y accomplir des rituels", estime Gómez Chávez.
En effet, les archéologues ont trouvé de nombreuses offrandes, dont des poteries et des masques en bois incrustés de cristal de roche, de jade et de quartz. L'ensemble est daté d'environ 100 ans après JC.

Gómez Chávez et son équipe attendent maintenant avec impatience la prochaine phase du projet: l'exploration de la dernière partie du tunnel et des trois chambres que les archéologues ont vu à travers les caméras du robot.

"Après presque deux millénaires, le tunnel est en parfait état", a déclaré Ng "TC" Tze Chuen, un chercheur indépendant qui a travaillé sur la conception du robot Tlaloc II-TC.
Ng, qui a aussi aidé à créer le robot Djedi qui a exploré Grande Pyramide d'Egypte en 2010, estime que le tunnel du Mexique pourrait conduire à l'une des découvertes archéologiques les plus importantes dans Teotihuacan.

Selon Gómez Chávez, le tunnel a été fermé deux fois par le peuple de Teotihuacan. Des murs épais, érigés pour bloquer l'accès, ont été démolis il y a environ 1.800 ans, afin de déposer une chose très importante dans la chambre centrale à la fin du tunnel.

"Peut-être en ce lieu," espère-t-il, "allons-nous retrouver les restes de ceux qui ont régné sur Teotihuacan."

Source:

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La pyramide du serpent à plumes, Quetzalcoatl, à Teotihuacan

4.26.2013

Un mini robot découvre des chambres sous la pyramides de Quetzalcoatl à Teotihuacan


Un petit robot a découvert trois anciennes pièces qui se cachaient sous le célèbre temple du Serpent à plumes, Quetzalcoatl, près de la Pyramide du Soleil au Mexique.

 Le mini robot devant l'entrée du tunnel. (Credit: Reuters)

Le temple fait partie du site archéologique connu sous le nom de Teotihuacan ("Cité des Dieux"), qui est bien connu pour ses nombreux bâtiments et pyramides.

Le robot, long de 90cm, nommé Tlaloc II-TC, a été descendu dans un tunnel inexploré vieux de 2000 ans. Il avait été découvert lorsque de fortes pluies avaient révélées un trou dans le temple en 2003.

Les archéologues de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), impliqués dans le projet "Tlalocan, Route sousterraine", espéraient trouver au moins une chambre à la fin du tunnel. Mais le robot télécommandé a renvoyé les images de trois anciennes pièces dans le tunnel.



Les chercheurs pensent que cette découverte pourrait apporter de nouvelles informations sur d'anciennes cérémonies, comme les enterrements.

Le site archéologique, un complexe de pyramides, de places et de temples fut une ville influente avec plus de 100.000 habitants en Amérique du Nord pendant cette période pré-hispanique. Mais on sait très peu au sujet de ses dirigeants.

C'est en 2009 que les fouilles ont commencé à rejoindre le tunnel.

En 2010, l'Archéologue Sergio Gomez spéculait que le tunnel conduirait à la tombe d'un dirigeant: "je pense que le tunnel était l'élément central, l'élément principal autour duquel le reste du centre cérémoniel a été construit", a-t-il déclaré, "c'était l'endroit le plus sacré. Il y a une forte possibilité que, dans cet endroit, dans la chambre centrale, nous puissions trouver les restes de ceux qui ont régné à Teotihuacan".

Dans la prochaine étape, les archéologues vont enlever les débris qui bloquent une partie des 120 mètres de long du tunnel. Ils pensent que les décombres cachent un escalier qui mène trois à quatre mètres plus bas.


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3.28.2013

De nouvelles découvertes à El Tajin grâce aux nouvelles technologies

Trois terrains de jeu de balle, deux bâtiments en terrasse et même un vieux quartier résidentiel vieux de 1000 ans ont été révélés dans la zone archéologique d'El Tajin à Veracruz, au Mexique.

Terrain de jeu de balle dans le secteur nord du site; en arrière-plan, l'endroit où de nouvelles structures ont été localisées. Image: INAH

Les archéologues de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) ont utilisé les dernières technologies de télédétection afin d'étudier pour la première fois les sites préhispaniques dans le pays.

En plus de la localisation de ces vestiges qui étaient cachés par la végétation, l'utilisation de cette nouvelle technologie doit permettre de déterminer l'état du site dans son ensemble.


Des années d'exploration.

C'est avec un système de télédétection et un spécialiste des systèmes d'information géographique (SIG) que le Dr Guadalupe Zetina Gutiérrez, principal chercheur à El Tajin, a pu faire ces découvertes passionnantes.
Désormais, des fouilles archéologiques vont pouvoir avoir lieu.

Ces trois nouveaux terrains de jeu de balle découverts portent le nombre de ce type de structure à El Tajin de 17 à 20. "Ce chiffre pourrait augmenter encore plus" fait-il remarquer, "étant donné que nous travaillons sur le modèle numérique de chaque secteur du site, or cette découverte ne représente que ceux détectés dans les secteurs sud et nord."

Tous les terrains de jeu de balle localisés sur le site varient à la fois en dimensions et en caractéristiques, et cela est également vrai dans le cas des trois nouveaux exemples.

Avec une précision allant jusqu'à 5 cm, la technologie LiDAR permet de créer un modèle numérique précis du site qui peut ensuite être analysé à l'aide du logiciel SIG.

Zetina Gutierrez a expliqué qu'ils ont pu localiser deux terrasses composées de plates-formes de 10 à 12 mètres de hauteur, dans la partie supérieure de la vieille ville, d'où il devait y avoir une vue panoramique sur El Tajin.


Une nouvelle ère grâce à la technologie.

L'archéologue a aussi découvert une nouvelle zone résidentielle dans la partie ouest du noyau d'El Tajin; il a expliqué qu'auparavant la recherche de nouveaux éléments d'architecture comme celui-ci était un énorme investissement en temps, en travail et en matériels.

En outre, les spécialistes de l'INAH ont utilisé un total de 60.000 images thermographiques pour déceler des fissures et des problèmes structurels sur les monuments, mais aucun dégât majeur n'a été trouvé.

La nouvelle technologie a non seulement servi à faire une fouille en trois dimensions d'El Tajin et un inventaire des structures qui existent, mais a également fourni de nouvelles données pour informer la direction de la conservation.

Zetina Gutiérrez a conclu qu'il s'agissait d'une nouvelle ère pour l'archéologie au Mexique.


Source:
  • Past Horizons: "New technology reveals El Tajin’s many hidden buildings"

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2.25.2013

La tête du dieu du feu trouvé au sommet de la pyramide du soleil

Est-ce que les dirigeants de l'ancienne cité de Teotihuacan ont dédié leur plus grande pyramide au dieu du feu ?

Les archéologues mexicains ont annoncé qu'une figure du dieu, appelé Huehueteotl (vieux dieu), a été retrouvée dans une fosse couverte au sommet de la pyramide du Soleil à Teotihuacan.

Une sculpture du dieu du feu Huehueteotl repose sur le côté. La pièce a été trouvée au sommet de la pyramide du soleil à Teotihuacan. (European Press photo Agency)


Des fouilles sont en cours, mais la découverte suggère que le temple depuis longtemps disparu au sommet de la pyramide était utilisé pour effectuer des rituels d'offrandes pour le dieu du feu, a déclaré l'INAH dans un communiqué.

Huehueteotl est connu dans l'archéologie de plusieurs civilisations mésoaméricaines, telles que les Olmèques et les Aztèques, et les prédécesseurs des Aztèques dans la vallée de Mexico, les teotihuacanos.

Il est généralement représenté comme un vieillard, assis jambes croisées, souvent avec une barbe et un nez crochu, et avec une source de feu (brasero), comme en équilibre sur sa tête.

Huehueteotl est associé à la sagesse et à la domination.

Les archéologues l'ont trouvé, avec deux piliers de pierre, dans une fosse recouverte d'environ 4.5m de profondeur, à une hauteur d'environ 65m du sol.

La fosse se trouve sous les vestiges d'une plate-forme au sommet de la pyramide du Soleil qui a probablement servi de base à un temple.

Les habitants de Teotihuacan ont terminé la construction de la pyramide vers l'an 100 et ont détruit son temple au sommet vers la fin du 5ème siècle ou au début du 6e siècle.

Les archéologues ne connaissaient pas l'existence de cette fosse au sommet de la pyramide à degrés, reconnue comme l'une des plus grande de son genre en Amérique.

On pense maintenant que Leopoldo Batres, l'archéologue pionnier qui avait restauré la pyramide dans ses formes basiques connues aujourd'hui, avait recouvert la plate-forme sans y faire de fouilles.

"Comme nous ne trouvions pas la base de la plate-forme, nous avons continué de creuser et avons vu que c'était une  fosse", a déclaré Nelly Nuñez, archéologue de l'INAH.

En 2011, les archéologues de l'INAH avaient annoncé la découverte d'une tunnel de 400 mètres de long à la base de la pyramide du Soleil, qui est encore à l'étude.

Le gouvernement Mexicain a lancé des fouilles sur le site depuis 2005. Mais seule une fraction du site de Teotihuacan a été étudié sur les 100 dernières années...

La tête de Huehueteotl a été découverte entre Juin et Décembre 2012. Elle pèse 189kg et se compose d'une pierre volcanique grise. 


Source:

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1.11.2013

Les Teotihuacans exhumaient et maquillaient leurs morts


En collaboration avec l'Université nationale du Mexique, une équipe de chercheurs espagnols a analysé pour la première fois des restes de cosmétiques dans les tombes des civilisations pré-hispaniques du continent américain.

Dans le cas des Teotihuacans, ces cosmétiques étaient utilisés lors d'un rituel après la mort afin d'honorer les personnes les plus importantes de leur ville.


Une équipe de chercheurs, de l'Université Polytechnique de Valence et de l'Université de Valence, a étudié divers échantillons funéraires trouvés dans des urnes sur le site archéologique de Teotihuacan au Mexique. Ils sont datés entre 200 et 500 après JC.

"La conclusion à laquelle nous sommes parvenu, compte tenu de la structure des pigments trouvés, est qu'ils sont les restes de produits cosmétiques qui ont été utilisés dans des rituels postérieurs à l'enterrement. A cette époque, il était courant de pratiquer régulièrement une sorte de culte en souvenir d'un noble de haut rang défunt" explique María Teresa Carbo Domenech, directrice de l'Institut universitaire de restauration du patrimoine de l'Université Polytechnique de Valence et auteur principal de l'étude.


Des particules qui en disent long...

Dans ces rituels, le grand prêtre procédait à une cérémonie dans la demeure des citoyens les plus nobles (noblesse, princes et rois). La raison en est que, contrairement à aujourd'hui où les tombes sont situées dans des endroits dédiés, les défunts étaient enterrés sous le sol de leurs maisons.
Le prêtre allait à la maison et rendait hommage au défunt avec la famille présente. Les cosmétiques étaient utilisés par le prêtre menant la cérémonie et faisaient parti d'un rituel à part.

La découverte de restes de particules carbonées ont conduit à la conviction que des matériaux aromatiques avaient été brûlés, alors que des parties du corps étaient peintes avec les pigments contenant ces particules.

En outre, les chercheurs soulignent que les matériaux dans les urnes, du fait que leur composition ne contienne aucune substance agglutinante (un véhicule organique qui permet au maquillage de tenir sur le visage ou le corps) avaient plus un caractère symbolique. Ils n'appartenaient pas obligatoirement au défunt dans la vie et n'ont pas été mis dans la tombe pour accompagner leur propriétaire dans la «nouvelle vie», comme dans le cas de l'Egypte.

"Il n'est pas très fréquent de trouver des produits cosmétiques lors de fouilles archéologiques en Amérique. C'est la première fois, sur ce continent, qu'ils sont analysés sérieusement et de manière systématique" ajoute Domenech.

En Europe et en Afrique, principalement dans les pays tels que l'Italie et l'Egypte, l'analyse des produits cosmétiques est plus fréquente.

Teotihuacan est l'un des sites archéologique les plus importants et les plus visités au Mexique; grâce à son emplacement à proximité de la ville de Mexico et de sa spectaculaires grande pyramide.


La circulation des biens commerciaux dans le Mexique pré-hispanique 

En plus de fournir davantage de connaissances sur les rites funéraires de cette ancienne culture, les restes de cosmétique découverts ont permis d'identifier l'importance sociale des personnes enterrées.
Cela a aussi prouvé l'existence d'un commerce des fluides entre les différentes régions du Mexique.

Les scientifiques ont trouvé des matériaux provenant des environs de Teotihuacan, tels que des pigments de roches volcaniques pulvérisés et différents types d'argile typiques de la géologie de la région.
Cependant, quelques résidus, tels que des particules de mica et de jarosite, ne sont pas indigènes à l'environnement et ont probablement été importés d'autres régions du Mexique. Ceci confirme donc l'existence d'un commerce.

"Il n'y a pas de surprise puisque cette ville a dominé toute la région méso-américaine et il a été démontré que le commerce de fluides existait dans certaines régions du sud", souligne Domenech.

Suite à cette étude, l'équipe chercheurs a analysé une autre collection de produits cosmétiques dans la région du Guatemala. Les résultats sont actuellement en attente de publication.


Source:

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1.07.2013

Qui a créé les pétroglyphes de Las Labradas ?

C'est à 80 kilomètres au nord de Mazatlan, dans l'État de Sinaloa, au nord-ouest du Mexique, que se situe une plage connue sous le nom de Las Labradas. Les rochers y sont recouverts de plus de 600 pétroglyphes.

Aujourd'hui, les chercheurs mexicains ont découvert des sites archéologiques dans les environs datant de la période archaïque (2500-1000 avant notre ère), ainsi qu'un autre site plus tardif...
Ils pourraient fournir des indices sur les créateurs des pétroglyphes de Las Labradas.
 Pétroglyphes de Las Labradas. Image: Wikimedia Commons


Des dents taillées en V et des crânes déformés.

A ce jour, il existe 22 sites sur l'éperon rocheux portant des traces d'activité humaine. Quatre d'entre eux ont été étudiés entre 2010 et 2012: La Fleur de l'Océan, Le Brin, Lomas del Mar et Arroyo La Lomita.

Joel Santos Ramirez, de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) et son équipe ont découvert un site Aztatlán (750-1250 CE) contenant des céramiques et une sépulture multiple de cinq personnes: deux mâles adultes, deux adolescents (un garçon et une fille) et un nourrisson.

Tous, sauf l'enfant, ont les dents qui ont été limées en "V" et deux avaient des déformations crâniennes. Ce sont des pratiques culturelles qui étaient communes aux peuples de Sinaloa.

Les caractéristiques physiques de la sépulture ont permis à Joel Santos d'attribuer le site à une culture locale se raccordant à la chronologie d'Aztatlán de l'ouest: entre 1250 et 750 ans.


Le lien entre l'art rupestre et l'habitat.

Parmi les poteries découvertes figurait une pièce ornée de cercles concentriques; c'est l'un des éléments symboliques présents dans de nombreux pétroglyphes de Las Labradas.

Mais il est encore trop tôt pour relier les gravures rupestres aux habitats qui font l'objet de fouilles. On ne sait pas non plus si elles appartiennent aux premiers habitants de Sinaloa, ou plus tard, à la culture Chicayota.

Ramirez suggère qu'il pourrait même s'agir de deux cultures: les personnes qui ont créé l'art rupestre peuvent avoir perpétué d'anciennes traditions.

Sur le site de Lomas del Mar, il y a avait plus de débris de poteries et de coquillages de la période Aztatlán.
De même à Arroyo La Lomita, situé à 3 kilomètres à l'intérieur, sauf que cette fois, de la céramique et des objets ont pu être associés à des pétroglyphes.


La plus ancienne occupation connue au nord-ouest du Mexique 

En plus de ces sites tardifs, Ramirez en a découvert un autre qui va "changer la chronologie sur l'ancienneté de l'occupation humaine dans le nord-ouest du pays".
Ils étaient sur le site de la Fleur de l'océan, dans ce qui était l'embouchure de la crique, lorsqu'ils ont trouvé 60 pointes de projectile (20 complètes et 40 fragments), ce qui représente la plus ancienne preuve de présence humaine dans la région.

Jusqu'à présent, le plus ancien site dans le nord-ouest du Mexique était daté vers 2000 avant notre ère et avait été découvert par l'archéologue Joseph Mountjoy en 1972.

Ramirez a indiqué qu'en plus des pointes de projectiles, ils ont trouvé une foule d'autres objets en pierre, y compris des fragments d'outils en pierre, des grattoirs et des marteaux, des éclats provenant du travail de la pierre...
Tout cela confirme l'existence de camps temporaires et d'un atelier de fabrication lithique où des pointes de projectiles ont été créés .

Deux des pointes de projectiles trouvées sur le site. Image: INAH

D'après Joel Santos, l'époque archaïque, divisée en trois grandes étapes, a été étudiée principalement à partir de pointes de projectiles trouvées dans des abris sous roche, dans des grottes et dans le désert.
Mais une telle découverte au cours "de fouilles archéologiques, cela est rare ... c'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin."

Santos a conclu qu' "il y a eu de nombreuses études sur les pétroglyphes du Mexique, qui s'intéressent généralement aux aspects artistiques et technologiques. Mais ils oublient les anciens schémas d'établissements humains et les sites qui pourraient apporter une meilleure compréhension. Las Labradas est l'un des premiers sites qui offre la possibilité de relier un domaine de gravures rupestres à une installation humaine. "


Source:
  • Past Horizons: "Who created Las Labradas petroglyphs ?"

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