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5.04.2016

Les lignes de Nasca observées par le radar aéroporté de la NASA

D'après la NASA, "UAVSAR est un avion radar utilisé pour l'étude des tremblements de terre, des volcans, de la végétation, de l'hydrologie, de la glace et autres caractéristiques terrestres".

L'instrument est actuellement embarqué sur un C-20A de la NASA. En survolant plusieurs fois la même zone, l'UAVSAR* permet de voir comment elle évolue. Le pilote automatique de précision contrôle l'avion afin qu'il suive le même chemin à 10m près. A l'aide de la technique de l'interférométrie radar, deux images UAVSAR de la même zone permettent de montrer les changements.

D'après Bruce Chapman du Jet Propulsion Laboratory de la NASA: "l'UAVSAR est idéalement adapté pour observer le site de Nazca car la région n'a pratiquement pas de végétation ni de précipitation quelques soient les années, ce qui signifie que les perturbations naturelles sont minimes".

Les données collectées par l'UAVSAR au Pérou aideront les autorités à remplir pour la première fois le catalogue de ces dessins millénaires tracés sur le sol dans et autour du site de Nasca. Cela leur donnera aussi un nouvel outil pour protéger ces constructions fragiles à la fois des négligences humaines et des perturbations naturelles.


L'image tout en haut montre une portion d'une grande mesa (plateau ou grande butte à sommet plat et aux versants abrupts) dans une image Google earth. Des ravines entourent la mesa ou le peuple Nasca a créé des lignes de plusieurs kilomètres de long, d'énormes polygones, et des représentations animales, simplement en déplaçant les pierres.

Une forme appelée le Colibri est faiblement visible au-dessus et à gauche de la ligne blanche donnant l'échelle, son long bec termine en-dessous d'une route qui traverse en diagonale du coin droit de l'image vers le centre.

Dans l'image radar synthétique du même site (image en-dessous), les zones de perturbations apparaissent en plus sombres. On peut ainsi voir de grandes zones de perturbation autour du Colibri ainsi qu'un chemin allant vers le bas du ravin directement au-dessus du glyphe. 

Cette étude a été publiée dans le journal Conservation and Management of Archaeological Sites.

*UAVSAR: Uninhabited Aerial Vehicle Synthetic Aperture Radar

Relecture par Marion Juglin
Source:

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5.01.2016

Un nouveau géoglyphe découvert dans le désert de Nasca


Un nouveau géoglyphe a été découvert à Pampa de Majuelos dans le désert de Nazca par les archéologues Masato Sakai et Jorge Olano de l'université de Yamagata.


Géoglyphe de l'animal sortant la langue

 Dessin en ligne du géoglyphe

 Reconstruction hypothétique


Géoglyphe d'un animal sortant la langue.

Ce géoglyphe d'un animal a été découvert en 2016 au cours de la 8ème saison de recherche dans la pampa de Nasca, dans le département d'Ica. Il mesure 30m de long et est situé dans la région centrale de la pampa de Nasca près du ravin Majuelos.

L'animal dépeint porte plusieurs marques sur le corps et a de nombreuses jambes et doit donc représenter une créature imaginaire et/ou mythique.


Positions chronologiques du géoglyphe.

Ce géoglyphe a été créé en enlevant de la surface les pierres plus sombres afin d'exposer le sol blanchâtre sous-jacent, et en empilant les pierres enlevées de manière à façonner l'image de l'animal comme un relief.
C'est une technique typique de la période du Paracas Tardif (400-200 avant JC)


Géoglyphes et chemin de pèlerinage

Dans le voisinage de ce géoglyphe, un autre avait été découvert en 2011. Il représentait deux personnages anthropomorphes et a été interprété comme une "scène de décapitation". Il a été créé avec la même technique que le géoglyphe qui vient d'être découvert.

Étant donné que ces deux géoglyphes sont situés sur des pentes, ils pouvaient facilement être vu depuis le sol. Entre ces deux dessins, un ancien chemin menant au centre cérémoniel de Cahuachi a été retrouvé. Les scientifiques supposent donc que ces géoglyphes ont un lien avec le pèlerinage vers Cahuachi.

Merci à Ghislain pour l'info !




Source:



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3.17.2016

De l'ADN ancien étudié pour éclaircir le mystère du Machu Picchu

Perché sur la crête d'une montagne des Andes péruviennes à plus de 2400m de haut, le Machu Picchu est une merveille visuelle et un chef-d'œuvre technique. "C'est à couper le souffle" rapporte Brenda Bradley, professeur agrégé en anthropologie à Georges Washington University.

Machu Picchu se situe dans les Andes au Pérou. Il a été construit au 15ème siècle et abandonné plus tard. (Photo credit: Sophie Muir)

Les incas ont bâti ce site du 15ème siècle sans mortier, assemblant les blocs de pierre si étroitement que l'on ne peut faire insérer une feuille de papier entre eux.

La conception du site comprend des terrasses de culture pour augmenter l'espace de plantation et protéger des inondations.

Mais, en dépit du fait que c'est l'un des plus importants sites archéologiques au monde, les origines de Machu Picchu demeurent un mystère.

Les incas n'ont laissé aucune données sur la raison pour laquelle ils ont bâti le site où sur la façon dont ils l'ont utilisé avant de l'abandonner au début du 16ème siècle.

"Il y a un vieux débat concernant la fonction du Machu Picchu, car le site est unique et très inhabituel pour un site inca" rapporte le Dr Bradley, "c'est trop grand pour être une implantation locale. Et c'est trop petit et pas la bonne structure pour être un centre administratif de l'Empire Inca".

Aussi, le Dr Bradley et une équipe de recherche vont analyser pour la première fois les génomes de restes squelettiques de plus de 170 individus enterrés sur le site. Parmi les autres membres de l'équipe, il y a Lars Fehren-Schmitz de l'Université de Californie à Santa Cruz, Richard Burger et Lucy Salazar de l'Université de Yale.

En séquençant l'ancien ADN des squelettes, les chercheurs espèrent mieux comprendre le rôle fonctionnel de Machu Picchu et ses résidents, ainsi que les modèles de la diversité, de la migration et de la diaspora du travail dans l'Empire Inca (le plus grand dans l'Amérique précolombienne).

L'explorateur de Yale, Hiram Bingham, avait lancé une étude sur "la cité perdue des incas" au cours de l'été 1911. Son travail comprenait les fouilles du Machu Picchu et la collecte d'ossements humains et autres objets, comme les céramiques et les bijoux, pour les ramener aux Etats-Unis.

Les artéfacts sont restés au Musée Peabody de Yale jusqu'en 2012, lorsque, après des années de négociation, les ossements et reliques furent rendues au Pérou.

Le Centre International Pérou-Université de Yale pour l'Etude de Machu Picchu et de la Culture Inca abrite dorénavant ces ossements et reliques. Le musée, à Cusco, est à environ 70km de Machu Picchu et expose plus de 360 objets provenant des fouilles originales du Dr Bingham.

Avant de retourner les squelettes dans leur pays d'origine, le Dr Bradley et ses collègues se sont hâtés de recueillir les échantillons d'ADN des anciens ossements. Ensuite, les chercheurs utiliseront des méthodes de pointe pour séquencer l'ADN nucléaire, mitochondrial et le chromosome Y dans les échantillons.

Le Dr Fehren-Schmitz mènera les analyse préliminaires, et le Dr Bradley tentera de reproduire les résultats dans son laboratoire. "Avec de l'ancien ADN humain, il faut toujours faire attention à la contamination" ajoute Bradley, "si l'on reproduit l'expérience dans un laboratoire différent avec des chercheurs différents, et que l'on trouve le même résultat," alors c'est parfait.

Les chercheurs compareront alors les résultats de l'analyse génétique avec d'anciennes données de Machu Picchu afin d'apporter une meilleure compréhension du site.

L'hypothèse qui prévaut parmi les chercheurs est que le Machu Picchu était une sorte de "retraite royale", où ce serait rendu l'empereur inca Pachacuti et où il aurait tenu des réunions diplomatiques.

L'archéologue indique que les gens qui résidaient sur le site étaient des artisans spécialisés provenant de différentes régions de l'empire. "Ce devait être des gens très qualifiés venant de loin pour jouer des rôles spécifiques. C'est ce que nous estimons" ajoute le Dr Bradley, "nous allons pouvoir maintenant regarder l'ADN pour voir si cela est vrai".

"Les analyses génétiques permettront de tester cette hypothèse en montrant les relations entre ces gens, s'ils étaient de la même lignée ancestrale et s'ils venaient des mêmes lieux" rapporte le Dr Fehren-Schmitz qui a analysé les génomes de nombreuses populations différentes en Amérique du Sud.

Ces informations permettront aussi d'aider à placer le site de Machu Picchu dans le contexte plus large de l'Empire Inca. "Je suis intéressé par les processus locaux et sur la façon dont augmente la diversité génétique avec la complexité et le changement social" ajoute-t-il, "l'une des choses qui rend Machu Picchu si intéressant est l'idée que les gens qui y sont enterrés ne reflètent pas la population locale".

Pour les chercheurs, la richesse des données génomiques qu'ils prévoient de collecter devrait aussi apporter une vision intéressante sur la façon dont le colonialisme a affecté les gens vivant dans les Andes. En effet, les squelettes de Machu Picchu représentent une population d'avant la conquête espagnole qu'ils pourront comparer aux gênes d'ADN post-coloniaux. "Le colonialisme a introduit la maladie et a probablement anéanti beaucoup de diversité génétique" dit le Dr Bradley, "c'est là une opportunité de pouvoir observer la diversité génétique avant que cela ne soit arrivé".


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2.16.2016

Comment les cultures précolombiennes s'adaptaient au phénomène El Niño...

De nos jours, le gouvernement péruvien investi des millions de dollars pour protéger les communautés et structures vulnérables du phénomène El Niño. Quatorze régions ont ainsi déclaré l'état d'urgence et 63 sites archéologiques ont été choisis pour une protection renforcée pendant ce phénomène climatique.

Mais qu'en était-il des cultures précolombiennes ? Que faisaient-elles pour s'adapter à El Niño ?

Une archéologue américaine, Ari Caramanica, s'est ainsi penchée sur ces anciennes sociétés au Pérou.

Depuis 2008, l'archéologue Ari Caramanica étudie les sites précolombiens au Pérou (Photo:Julio Talledo / El Comercio)

De l'université de Harvard, Caramanica est actuellement une chercheuse membre du Proyecto Arqueoambiental del Sector de Valle Medio de Chicama, Mocán, Complejo Laguna y Tres Cruces. Elle rapporte qu'El Niño est présent sur la côte du nord du Pérou pour au moins 15000 ans, et depuis 5000 avant JC, le phénomène s'amplifie.

Ils ont mené des études dans la pampa de Mocán, à Chicama, où ils ont fait des recherches sur l'utilisation des plantes par les anciennes cultures. Ils ont ainsi étudié les relations entre l'utilisation des plantes et les changements climatiques.

Daprès Caramanica, entre 900 avant JC et 1500 après JC, les Cupisniques, Moches, Chimús, Lambayeques et Incas, ont été confrontés à ce phénomène climatique. Des traces d'utilisation saisonnière d'implantations dans certaines parties des côtes démontrent une adaptation aux effets d'El Niño.

"Les anciens péruviens savaient comment s'adapter à El Niño. C'est un phénomène très compliqué; jusqu'à présent nous ne savons pas où se situeront les inondations importantes. Nous voyons que ces peuples étaient en constant mouvement, et cela est une adaptation basique, même lorsqu'il y avait des destructions sur de grands sites." explique Caramanica.


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10.05.2015

Des statuettes Caral vieilles de 3,800 ans découvertes au Pérou

Des chercheurs péruviens ont découvert un trio de statuettes qui, pensent-ils, furent créées par l'ancienne civilisation Caral, il y a 3800 ans.

Photo: Ministère de la Culture du Pérou

Les statuettes en argile ont été trouvées dans un panier de roseau à l'intérieur d'un bâtiment de l'ancienne cité de Vichama, au nord du Pérou. Vichama est un important site archéologique.

Elles ont probablement été utilisées pour des rites religieux avant la construction d'un nouveau bâtiment.

Une vue du site de Vichama. Photo: EFE

Deux des figurines, un homme et une femme nus peints en blanc, noir et rouge, représenteraient les autorités politiques. La troisième, une femme avec 28 doigts et des points rouges sur son visage blanc, serait une prêtresse.

L'équipe de recherche, menée par l'archéologue Ruth Shady, a aussi mis au jour deux visages féminins en argile enveloppés dans un vêtement recouvert de plumes jaunes, bleues et oranges.
Photo du Ministère de la Culture du Pérou montrant l'une des figurines en argile à Lima. 

La civilisation Caral a émergé il y a environ 5000 ans et vivait dans la vallée de Supe au Pérou. Ils utilisaient une architecture impressionnante comprenant des pyramides et des amphithéâtres.

Voici une vidéo au sujet de cette découverte (en espagnol cependant):


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7.25.2015

Des tombes remplies de dizaines de momies trouvées au Pérou

Des dizaines de tombes remplies d'une quarantaine de momies chacune ont été trouvées près d'un centre cérémoniel vieux de 1200 ans au Pérou, dans la vallée du Cotahuasi.

Jusqu'à présent, les archéologues ont fouillé sept tombes contenant au moins 171 momies sur le site appelé Tenahaha.

Les momies ont été enterrées avec une grande variété de biens funéraires, dont des céramiques finement décorées.(Credit: Willy Yépez Álvarez and Justin Jennings.)

Les tombes sont situées sur de petites collines encadrant le site. "Les morts, susceptibles de dépasser le millier, dominaient les vivants" écrit l'archéologue Justin Jennings, conservateur au Royal Ontario Museum de Toronto, dans un livre qu'il a publié: "Tenahaha and the Wari State: A View of the Middle Horizon from the Cotahuasi Valley"  (University of Alabama Press, 2015).

Avant leur rigidité cadavérique, les momies ont eu leurs genoux ramenés au niveau des épaules et leurs bras croisés le long de leur poitrine. Les corps ont ensuite été liés avec une corde et enveloppés dans des couches de textiles.
Les momies vont des nouveaux-nés aux vieux adultes, et quelques unes des plus jeunes momies (comme les nourrissons) sont enterrés dans des jarres.

Les vivants, eux, semblent avoir vécu dans des villages près de Tenahaha.


Des morceaux de momies

Les restes momifiés étaient dans un mauvais état en raison des dommages causés par l'eau et les rongeurs. De plus, les chercheurs ont trouvé certaines momies volontairement brisées et leurs ossements dispersés entre les tombes.

Dans l'une d'elles, les scientifiques ont trouvé presque 400 restes humains isolés, dont des dents, des mains et des pieds. "Bien que beaucoup de ces individus ont été brisés, d'autres ont été laissé intacts" écrit Jennings dans son livre. De même pour les bien funéraires, certain ont été écrasés, alors que d'autres ont été laissés intact.

Comprendre la destruction sélective des momies et des artéfacts est un défi. "Dans les Andes, la mort est tout un processus, ce n'est pas le simple d'enterrer quelqu'un et puis d'en avoir fini" explique Jennings. Par exemple, le fait d'avoir brisé et déplacé les momies a pu leur permettre d'affirmer leur sens de l'égalité et de la communauté.

"La rupture du corps, devenu un anathème pour de nombreux groupe plus tard dans les Andes, a pu être un puissant symbole de communauté" écrit-t-il. Cependant, alors que cette idée explique pourquoi certaines momies ont été brisées, cela n'explique pas pourquoi d'autres momies ont été laissées intactes, ajoute Jennings.


Une terre en changement

Les analyses des poteries et les datations au radiocarbone indiquent que le site a été occupé entre 800 et 1000 après JC. Plus tard, les Incas rebâtiront une partie du site.

Tenahaha, avec ses chambres de stockage, ses enceintes en plein air pour festoyer et les tombes pour enterrer les morts a pu aider les villages de la Vallée du Cotahuasi à échanger pacifiquement dans une période délicate au Pérou.

Les céramiques avec des visages heureux font parties des découvertes particulièrement intéressantes. Les poteries trouvées dans d'autres parties du Pérou montrent plutôt des images de trophées de guerre... (Credit: Justin Jennings.)

Les recherches archéologiques indiquent que les villages dans la vallée étaient largement autonomes, chacun avait ses propres dirigeants. Les recherches ont aussi montré qu'entre 800 et 1000 après JC, le Pérou traversait une période tumultueuse de changements, avec une augmentation de la population, une expansion de l'agriculture et l'apparition de différentes classes sociales.

Sur les sites de la côte du Pérou, les archéologues ont trouvé des preuves de violence avec beaucoup d'individus ayant souffert de traumatismes crâniens.
Dans certaines régions du Pérou, les scientifiques ont trouvé des poteries avec des dessins montrant des dents en crocs et des crânes trophées (qui ont pu être ramenés d'une bataille).

A Tanahaha, cependant, il y a peu d'éléments révélant de la violence entre les hommes, et les poteries du site sont décorées avec ce qui ressemble à des gens souriants ou des "visages heureux".
Tanahaha a pu servir de "terrain neutre" où les gens pouvaient se rencontrer, enterrer leurs morts et festoyer.

En tant que tel, le site a pu aider à alléger les tensions causées par le monde en changement. "C'était une grande période de changement; et l'un des moyens que les hommes utilisent pur y réagir, dans le monde, est la violence" explique Jenning, "ce que nous suggérons est que Tanahaha était un lieu qui répondait à ces changements, sans passer par la violence, pour faire face à cette période de changement culturel radical".

Les fouilles du site ont été faites entre 2004 et 2007 et comprenait une équipe de plus de 30 personnes du Pérou, Canada, Suède et Etats-Unis.

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6.15.2015

De nouveaux outils pour explorer l'ancienne vie des momies de la culture Paracas

Des momies qui ont été mise au jour il y a presque cent ans fournissent de nouvelles informations sur les anciens mode de vie grâce au travail mené par le Laboratoire de Chimie Archéologique à L'université d'état d'Arizona.

A l'aide de nouvelles techniques en bioarchéologie et en biogéochimie, une équipe de bioarchéologues et d'archéologues a pu étudier les régimes alimentaires de 14 individus vieux de presque 2000 ans.

Momie Paracas. Source: NewHistorian

Les momies avaient été trouvées dans l'un des célèbres sites du Pérou: La Nécropole de Paracas de Wari Kayan, deux ensembles de sépultures au large de la côte sud.

La région a une histoire archéologique riche avec, notamment, des textiles complexes et d'énormes géoglyphes.

Avec le soutien du National Science Foundation, le professeur agrégé de l'Université d'Etat d'Arizona, Kelly Knudson, et ses collègues, tentent d'investir un domaine qui avait été négligé par la recherche bioarchéologique.
En plus de Knudson, l'équipe comprenait Ann H. Peters, Du musée d'archéologie et d'anthropologie de l'Université de Pennsylvanie, et d'Elsa Tomasto, de l'Université Catholique Pontificale du Pérou.

Les chercheurs ont utilisé des échantillons de cheveux, entre deux et dix échantillons pour chaque momie, en plus de deux artéfacts en rapport avec les cheveux, afin d'étudier les régimes alimentaires des anciens Paracas.

 Ils se sont concentrés sur les isotopes de carbone et d'azote dans l'analyse de la kératine afin de déterminer ce que mangeaient ces individus à la fin de leur vie.

Le régime alimentaire ne donne pas qu'un aperçu sur la santé, mais il indique aussi où les gens vivaient et voyageaient. Ce sont aussi des indices sur leur vie quotidienne en montrant si leur nourriture venait de l'agriculture, de la pêche, la chasse ou la cueillette

Ainsi, au cours des derniers mois de leur vie, les Paracas mangeaient principalement des produits marins et des plantes en C3 et C4 comme le maïs et les haricots.

De plus, ils étaient plutôt stables géographiquement, ou alors, s'ils voyageaient entre les hautes terres intérieures et les régions côtières, ils continuaient à consommer des produits marins.

"Ce que je trouve passionnant dans cette recherche, c'est que nous utilisons de nouvelles techniques scientifiques pour en apprendre plus sur des momies qui ont été mise au jour il y a presque cent ans. C'est l'application d'une nouvelle science sur d'anciennes collections muséographiques" rapporte Knudson, "en utilisant de petits échantillons des cheveux de ces momies, nous pouvons apprendre ce qu'ils mangeaient dans les mois avant leur mort, ce qui nous donne un regard très intime sur leur passé."

Schéma d'une tombe d'un homme illustrant les pratiques mortuaires des Paracas.Schema of comple. Source: Paracas Archaeology Research Resources

Lorsqu'elles ont été découvertes en 1927 par l'archéologue péruvien, Julio Tello, les momies étaient liées en position assise. Elles avaient été trouvées avec des objets funéraires, comme des paniers ou des armes et étaient enveloppées dans un ensemble de textiles en forme de cône, comprenant des vêtements finement brodés.

De plus amples informations sur la Nécropole de Wari Kayan peuvent être trouvées sur le site Paracas Archaeology Research Resources

Source:

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4.02.2015

Un ancien temple Wari mis au jour au Pérou

Une équipe internationale d'archéologues a découvert un ancien temple Wari construit en forme de "D", dans la basse vallée Vitor au sud du Pérou.

L'équipe était sous la direction du Dr Maria Lozada, de l'Université de Chicago, du Dr Hans Barnard du Cotsen Institute of Archaeology de l'UCLA et Lic Augusto Cardona Roasas du Centro de Investigationes Arqueologicas Arequipa au Pérou.

Une vue du chantier de fouilles

"Nous avons identifié une vaste influence Wari, et leur possible présence à Vitor, comprenant un temple en forme de "D" et plusieurs céramiques de style Wari" écrivent Lozada et ses collègues à propose des découvertes sur le site.

Ils ont aussi trouvé une "forte présence des populations locales" indiquant un mélange de culture locale et d'influence Wari sur le site.

Les fouilles ont lieu à 40 km environ à l'ouest de la ville moderne d'Arequipa. L'équipe a mis au jour plusieurs restes de céramiques et de textiles sur le site, ainsi que les restes d'un squelette trouvé dans un cimetière local de la culture Ramada.

Se concentrant sur les éléments mis au jour concernant les périodes d'occupation de l'Intermédiaire Ancien (200 avant EC - 800 après EC) et de l'Horizon Moyen (500-1000 après EC), les scientifiques espèrent pouvoir répondre à la question concernant le degré d'incorporation de la culture locale Ramada à l'Empire Wari, ainsi que le rôle et l'influence de la culture Wari dans cette région des Andes.

La civilisation Wari, ou Huari, a prospéré dans le sud des Andes et les zones côtières de ce qui est aujourd'hui le Pérou, de 500 à 1000 après JC (période de l'Horizon Moyen).
Elle s'est étendue jusqu'à couvrir la plupart des hautes terres et côtes du Pérou, établissant des centres administratifs, développant une technologie d'agriculture en terrasse et un vaste réseau routier. 

Certains de leurs centres ont servi de base, plus tard, pour la civilisation Inca.


En 2015, l'équipe prévoit de continuer les fouilles dans le temple en forme de "D" sous la direction de Lic Augusto Cardona, ainsi que de continuer les études sous la direction de Dr Hans Barnard.

De plus, il devraient mener des analyses des matériaux mis au jour dans le temple et sur d'autres précédemment trouvés dans le cimetière Ramada entre 2012 et 2014. Les analyses comprendront l'examen des restes du squelette, des céramiques et des textiles.

Une vidéo du chantier de fouilles:

Vitor Archaeological Project . 


Source:

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12.18.2014

Des archéologues trouvent un temple utilisé par d'anciens chasseurs de requin au Pérou

Au nord du Pérou, les archéologues ont découvert un temple utilisé par les pêcheurs qui allaient en mer pour chasser le requin, il y a 3500 ans.

Le temple a été mis au jour à Pampas Gramalote, une commune près de Huanchaco, un lieu de pêche et de surf au nord de Trujillo.




Les archéologues pensent que les premiers pêcheurs de Gramalote  utilisaient le temple il y a 3500 ans pour faire des rituels avant de partir en mer.

Le temple comprenait des zones privées reliées entre elles par des couloirs. Il y avait aussi les restes des corps de trois enfants, probablement sacrifiés: c'était une pratique courante dans les civilisations ultérieures dans cette région.

Il y avait aussi des traces indiquant  qu'il y avait un feu dans le temple, qui, selon les spécialistes, a dû brûler sur une longue période de temps, voire des années.
Des foyers similaires dans des temples ont été trouvés dans d'autres anciennes civilisations, dont le site d'El Paraiso à Lima vieux de 5000 ans.

 Avant la découverte du temple, les archéologues pensaient que les pêcheurs marchaient sur une longue distance jusqu'à un site situé au centre d'une vallée environnante, afin d'apporter des offrandes aux dieux.

L'archéologue Gabriel Prieto, doctorant à Yale, estime que tous les hommes du village étaient des pêcheurs, mais que seuls quelques-uns commencèrent progressivement à mener des rituels religieux: "Nous pensons qu'à Gramalote, il n'y avait pas de prêtres à temps plein comme à Huaca de la Luna des siècles plus tard; mais ils étaient dans un processus de changement".

Pampas Gramalote est un site extraordinaire, mais, comme beaucoup de sites au nord du Pérou riche en héritage préhispanique, l'extension urbaine a sérieusement empiété sur la zone.

Pour prospecter le site, Prieto et son équipe travaillent avec l'aide de l'Initiative de Conservation Durable. Ils incorporent la population locale dans le processus, non seulement dans les travaux sur le site, mais aussi dans la création et le développement d'un centre touristique, d'un magasin et d'un parc culturel.

Relecture par Marion Juglin

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12.01.2014

Un géoglyphe Wari découvert dans le sud du Pérou

Des archéologues menant des investigations, dans la région d'Arequipa au Pérou, ont découvert un grand géoglyphe fin 2013.

Source:   (Photo: Peru21)

Le géoglyphe mesure approximativement 60 mètres sur 40 mètres et se trouve dans la province de Caylloma.

Ces investigations archéologiques ont été menées à la demande du "Consorcio Angostura – Siguas", une entreprise agro-industrielle qui gère des projets d'irrigation dans la région.

L'entreprise a demandé cette étude afin de recevoir un certificat du Ministère de la Culture mentionnant qu'il n'y avait pas de sites archéologique dans cette zone, ce qui leur permettait d'y continuer leur projet d'irrigation.

Les spécialistes estiment que le géoglyphe a été créé par des membres de la culture Wari, entre 1200 et 1300 après JC.

Il a été surnommé "Gross Munsa" et il est le seul géoglyphe connu dans l'Arequipa.

Les fouilles ont aussi révélé divers objets qui devraient permettre de mieux connaitre les pratiques et la culture des Wari.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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10.20.2014

Des griffes vieilles de 1,500 ans intriguent les archéologues au Pérou

Des archéologues ont découvert une paire de griffes métalliques aiguisées en fouillant la tombe d'un noble d'une civilisation pré-inca.

La paire de griffes en métal. Photo: Reuters.

Les scientifiques supposent que ces griffes devaient être attachées à un costume recouvrant le corps, et devaient jouer un rôle lors d'un combat rituel dans l'ancienne civilisation Moche.

Ils supposent qu'un combat rituel était mené entre deux hommes, et le gagnant devait recevoir ces griffes comme trophée. Le perdant devait être sacrifié aux dieux.

Sur ce même site de Huaca de la Luna, près de la ville de Trujillo, les archéologues ont découvert un sceptre, des boucles d'oreille et un masque. "Le sceptre représente le pouvoir, les boucles d'oreille, le statut, et la pièce en céramique est typique d'un personnage de l'élite" rapporte l'archéologue Santiago Uceda.

Le squelette d'un noble a aussi été trouvé dans la tombe.

La découverte sera emportée aux Etats-Unis pour des examens plus approfondis. Davantage de tests et de recherches aideront à déterminer l'âge de l'objet et son utilisation.

Le site archéologique de Huaca de la Luna, ou Temple de la Lune,  fait partie de l'ancienne capitale Moche, construite de millions de blocs d'adobe entre le premier et huitième siècle après JC au nord du Pérou.

Les Moche vénéraient plusieurs dieux, et certaines théories prétendent qu'ils effectuaient régulièrement des sacrifices de sang, probablement pour garantir une météo favorable.

Un squelette avec des pots en céramique dans la tombe d'une prêtresse de la culture Moche. Reuters

Les experts supposent que les victimes devaient être exposées et torturées pendant des semaines avant leur sacrifice.
John Verano, professeur d'anthropologie à l'Université de Tulane, pense que certaines parties de la victime étaient mangées dans le cadre d'un rituel cannibale.

Les fouilles des places du temple Moche ont mis au jour des groupes de gens sacrifiés ensemble. Les squelettes de jeunes hommes ont été excarnés (pratique qui consiste à enlever la chair et les organes d'un corps).
Les sacrifices devaient être associés à des rites ancestraux de renouveau et de fertilité agricole.

Dans l'iconographie Moche, il y a un personnage que les chercheurs ont surnommé le "Décapiteur" ou Ai Apaec; il est souvent décrit comme une araignée, ou parfois comme une créature ailée ou un monstre marin.
Lorsque le corps est inclus, le personnage est généralement représenté avec un bras tenant un couteau et un autre tenant par les cheveux une tête coupée.
Il est aussi dépeint comme un "personnage humain avec une bouche de tigre et des crocs".

Relecture par Marion Juglin
Source:

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9.15.2014

De nouvelles découvertes sur le complexe archéologique de Wari au Pérou

Des galeries souterraines, des mausolées, des tables astronomiques et des restes humains ont été trouvés sur le site archéologique de Wari (ou Huari) dans la région d'Ayacucho, dans les Andes centrales péruviennes.
C'est ce que rapporte Jose Ochatoma, archéologue en chef du projet de fouille.

 Photo: ANDINA

Les travaux de recherche ont été menés dans les secteurs de Monqachayuq et Vegachayuq Moqo, où furent trouvés les vestiges mentionnés ci-dessus.

D'après Ochatoma, de tels restes proviennent de la culture Wari, le premier empire Andin qui aurait posé les jalons de la domination Inca.

 Photo: ANDINA

Aussi, l'archéologue péruvien souligne l'importance de ce projet et des récentes découvertes faites dans cette zone couvrant plus de 2000 hectares.

La culture Wari, dont Ayacucho est le coeur, se situe sur les hauts plateaux du centre-sud du Pérou.

C'est l'un des premiers empires du Pérou qui avait des quartiers, des palaces, des maisons et des temples au cours de la période de l'Horizon Moyen (600 à 1000 après JC)

 Photo: ANDINA

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8.04.2014

Vents et tempêtes révèlent de nouveaux géoglyphes à Nazca

Des vents violents ainsi que des tempêtes de sable au Pérou ont révélé des géoglyphes inconnus parmi les anciennes Lignes de Nazca.

Eduardo Herrán Gómez de la Torre, pilote et chercheur, a découvert les nouvelles formes alors qu'il survolait le désert.

Ces figures apparaissent dans le secteur de Changuillo. Une ligne en zigzag, des camélidés, un oiseau et d'autres lignes sont observées.

Il pense que l'un des géoglyphes représente un serpent de 60 mètres de long et 4 mètres de large, près du célèbre "colibri".

Un oiseau, des camélidés (peut-être des lamas) et une ligne en zigzag figurent aussi parmi ces découvertes gravées dans le sol sur les collines de la Vallée El Ingenio et de Pampas de Jumana.

Les archéologues sont en train d'essayer de confirmer si ces lignes correspondent à la culture Paracas dans la région d'Ica du Pérou. La civilisation Paracas a vécu entre 800 et 100 avant JC et influença la civilisation Nazca à travers ses textiles complexes, ses céramiques et ses gégoglyphes...

Selon Ruben Garcia Sota, directeur de l'Ica’s archaeological authority, ces découvertes sont "une précieuse contribution à notre connaissance des anciens Nazca".

Pour l'archéologue Orefici Giuseppe Pecci, ces géoglyphes confirment la relation étroite entre les anciennes œuvres d'art et l'eau (voir à ce sujet l'article: Theorie: les lignes de nazca... une carte des sources souterraines ?).

Les Lignes de Nazca couvrent environ 450 Km² et ont été gravées dans le sol sur plus de 1000 ans, entre 500 avant JC et 500 après JC.

L'UNESCO,  qui a classé ce site au patrimoine mondial en 1994, décrit les Lignes de Nazca comme "une réalisation artistique unique et magnifique qui est inégalée dans ses dimensions et sa diversité partout dans le monde préhistorique"

 Leur qualité, leur taille et continuité sont une des grandes énigmes de l'archéologie et l'on se demande si elles n'étaient pas utilisées pour des rituels astronomiques.

 Des animaux, des oiseaux, des insectes, des plantes et des êtres imaginaires sont dépeints ainsi que des lignes et de formes géométriques de plusieurs kilomètres de long.

 La plus grande créature est un pélican de 280 mètres de long. La plus étrange est un être avec deux mains dont une avec quatre doigts.

Des objets du quotidien comme des métiers à tisser, sont aussi visibles.
 
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7.24.2014

Un site funéraire d'une culture inconnue découvert au Pérou

MAJ 06/08/17
De archéologues polonais de l'Université de Wroclaw ont découvert plus de 150 tombes appartenant à une culture inconnue à ce jour, au Pérou.

Un site funéraire d'une culture inconnue découvert au Pérou
Les momies enveloppées dans des linceuls et des tapis. L'un des morts a un arc. Photo: Archives of the Tambo Project of the University of Wrocław.

Le site, datant du 4ème ou 7ème siècle après JC, montre que la partie nord du Désert d'Atacama a été habitée par une communauté agricole avant l'expansion de la civilisation de Tiwanaku (ou Tiahuanaco)

L'équipe, de l'Institut d'Archéologie de l'Université de Wroclaw, mène des recherches dans le sud du Pérou depuis 2008.

Le cimetière a été découvert dans le delta du Rio Tambo, dans la partie nord du Désert d'Atacama
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Un site funéraire d'une culture inconnue découvert au Pérou
Vue de la vallée du Rio Tambo. Photo: Archives of the Tambo Project of the University of Wrocław.

"Ces tombes ont été creusées dans le sable sans structures en pierres; cela les a rendues très difficiles à localiser et elles ont donc échappé aux pilleurs de tombes" explique le professeur Józef Szykulski, directeur du projet de recherche, dans lequel sont impliqués des chercheurs péruviens et colombiens.

 Les conditions climatiques du désert ont permis de préserver le contenu des tombes. "Ces sépultures appartiennent à un peuple pratiquement inconnu, qui a habité la région avant l'expansion de la civilisation de Tiwanaku. Des objets trouvés dans les tombes individuelles indiquent qu'ils avaient une hiérarchie sociale établie" ajoute l'archéologue.

Dans les tombes, les archéologues ont trouvé une grande coiffure en laine de camélidé qui a pu servir de casque.

Certains des corps étaient enveloppés dans des tapis, d'autres dans des linceuls en coton, et d'autres encore dans des filets ce qui signifierait que la pêche était une des activités pratiquées.

"Dans certaines tombes, nous avons trouvé des arcs et carquois avec des flèches dont les pointes sont en obsidiennes. C'est une découverte très intéressante, car les arcs sont très rares au Pérou" selon le professeur Szykulski.

Objets trouvés dans l'une des tombes. Photo: Archives of the Tambo Project of the University of Wrocław.


Une autre découverte intéressante: le squelette d'un jeune lama qui prouve que cet animal a été apporté au delta du Rio Tombo plus tôt qu'on ne le pensait.

 Dans certaines tombes d'hommes, les archéologues ont trouvé des massues avec des embouts en pierre ou en cuivre. "Ces objets, avec les arcs, symbolisent le pouvoir; cela montre que des représentants de l'élite ont été inhumés ici" explique le professeur.

 Ils ont aussi trouvé des outils de tissage richement décorés et de nombreux articles de bijouterie, dont un objet en cuivre et tumbaga (un alliage d'or et de cuivre).

Des tiges de roseau étaient attachées aux oreilles des morts et dépassaient au-dessus de la surface des tombes. Les scientifiques supposent que cela servait d'outil de "communication" rituelle entre les morts et les vivants de la communauté.

 Le professeur Szykulski a annoncé que les archéologues polonais ont aussi découvert des tombes de la civilisation de Tiwanaku dans le delta du Rio Tambo, datant du 7ème au 10ème siècle après JC: "Ces tombes en pierres contiennent des récipients en céramique, des outils et des armes. Cette découverte est sensationnelle car l'on pensait qu'à cette période la civilisation de Tiwanaku n'avait pas atteint cette région".

 Ces travaux archéologiques menés au Pérou par l'Institut d'Archéologie de l'Université de Wroclaw font partie d'un projet de recherche interdisciplinaire visant à analyser le processus d'implantation, à l'ère précolombienne, dans les vallées fluviales du sud du Pérou.

Relecture par Marion Juglin
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7.01.2014

25 Quipus découverts par les archéologues sur un site Inca

Un ensemble de 25 quipus bien conservés ont été découverts dans le complexe archéologique d'Incahuasi, au sud de Lima.

Quipu. Source photo: ACHAMAN GUAÑOC

Selon Alejandro Chu, archéologue responsable du site, il s'agit d'une découverte importante car les quipus ont été trouvés dans des entrepôts, ou kallancas, et non pas dans un contexte funéraire comme dans la plupart des découvertes jusqu'à présent: "cela nous laisse à penser qu'ils étaient utilisés pour des raisons administratives".

D'après l'archéologue péruvien, ces objets, utilisés par l'empire Inca et des sociétés plus anciennes dans la région des Andes, ont différentes tailles et ils ont plusieurs cordes nouées de différentes couleurs.

Le site d'Incahuasi (qui veut dire "maison de l'Inca" en quechua) est à une trentaine de kilomètres au sud de l'autoroute Cañete-Lunahua.C'est la cité la plus importante et stratégique bâtit par les Incas dans la vallée de Lunahuana.

  (Photo: Andina/Hector Vinces)

Les quipus

N'ayant pas de langue écrite, les Incas ont conçu cet outil pour enregistrer les mouvements de populations et de biens.

Un quipu est globalement un groupe de cordelettes en laine et coton attachées ensemble.

Les cordelettes sont teintes de différentes couleurs, elles sont réunies selon de nombreuses manières, et elles comprennent un grand nombre de nœuds.

Ensemble, le type de laine, les couleurs, les nœuds et les jointures conservent des informations qui étaient autrefois lisibles par plusieurs sociétés d'Amérique du Sud.

Nombre de ces quipus furent détruits par les conquistadores Espagnols au 16ème siècle, mais environ 200 d'entre eux, pas plus anciens que 650 après JC, ont été trouvés.

Bien que les archéologues ne soient pas tous d'accord sur la fonction de ces cordelettes à nœuds,  ils conviennent que les quipus constituent un système original de consignation de données.

Relecture par Marion Juglin
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6.09.2014

Un site pré-Inca de la culture Tallan découvert au Pérou

Les autorités, dans le nord de la région côtière de Piura, ont annoncé la découverte d'un important site pré-Inca, de plus de 4 hectares. Il fut construit par la culture Tallán (ou Tacllán), connue pour  sa poterie.

Foto: ANDINA/Mario Moncada
 
Les archéologues pensent que le complexe, qui a été trouvé dans la municipalité de La Arena, était un centre administratif de la culture Tallán qui s'était développée entre 700 et 1400 après JC, jusque dans l'actuel Equateur.

Ils ont trouvé des colliers, des objets en céramique et d'autres fragments sur le site.

La directrice de l'équipe, Maria Elena Nuñera, a expliqué que le complexe devait aussi abriter un entrepôt et des habitations pour le peuple Tallan: "ils devaient stocker le maïs, le coton et d'autres produits de la région. Ce devait aussi être un endroit où vivaient les Tallans"

En 2008, des fouilles plus au Sud, près de Chiclayo, à Huaca El Loro, menées par Izumi Shimada, avaient mis au jour une momie Tallan vieille de 1000 ans. C'était un noble enterré dans un somptueux tombeau Sican.

Le Pérou est surtout connu pour sa riche histoire Inca, car elle a été chroniquée par les espagnols arrivés au 16ème siècle. Mais le pays comprenait de nombreuses cultures de premier plan avant leur conquête par les Incas.

Parmi les plus importantes il y avait les cultures Chavin, Moche et Wari.

Adela Castillo, une représentante de la communauté habitant près de la découverte du site Tallan, a dit qu'il y avait de nombreux autres restes archéologiques dans la région; mais les autorités manquent de fond pour entreprendre des fouilles.

De plus la région est confrontée aux pilleurs de tombes qui détruisent les sites pré-incas; ils recherchent des objets à revendre sur le marché des antiquités.

Relecture par Marion Juglin
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1.02.2014

Les archéologues découvrent des sarcophages Chachapoyas au Pérou

Les archéologues qui travaillent dans la région amazonienne du Pérou ont découvert 35 sarcophages appartenant à la culture Chachapoyas.

(Photo: Peru21)

La découverte a été faite en Juillet 2013 grâce à un appareil photo au super long zoom. En Septembre 2013, les chercheurs ont pu atteindre le site pour confirmer la découverte.

Ils ont trouvé des sarcophages d'une hauteur moyenne de 70 centimètres seulement. Les scientifiques estiment qu'il pourrait s'agir d'un cimetière dans lequel seuls des enfants ont été enterrés.

Le lieu de sépulture est unique car les sarcophages ont été enterrés face à l'ouest, ce qui est inhabituel pour les cimetières Chachapoyas.

Manuel López Cabañas du Ministère Régional du Commerce Extérieur et du Tourisme a déclaré à la presse qu' "en raison de l'ampleur de la découverte, nous avons affaire à une découverte qui est unique dans le monde, qui doit être protégée et intégrée dans le circuit touristique."

La culture Chachapoyas (parfois appelée "Les guerriers des nuages") était une puissante civilisation qui a prospéré d'environ 800 après JC jusqu'à peu de temps avant la conquête espagnole du Nouveau Monde, quand ils ont été conquis par l'empire Inca.

Ils sont connus pour la construction de la forteresse de Kuelap, un impressionnant complexe situé à Chachapoyas, Amazonas, au nord du Pérou.

Relecture par Marion Juglin

12.26.2013

Un canal Inca de 16 mètres de long découvert à Sacsayhuaman près de Cuzco


Les archéologues travaillant à Cusco ont annoncé une nouvelle découverte: un canal Inca que les serviteurs utilisaient pour les dirigeants de l'empire au cours de la fête du soleil (Inti Raymi).

Archaeologists believe servants brought water from the canal to the Inca during the Inti Raymi festival. Source: El Comercio

Le canal a été découvert dans le complexe archéologique de Sacsayhuaman, au-dessus de la ville de Cusco.

Il y a deux mois, les archéologues ont commencé à fouiller une zone proche du secteur de Calispuquio à Sacsayhuaman lorsqu'ils ont remarqué que l'eau s'infiltrait dans le sol.

Ce qu'ils ont découvert était un canal long de 16 mètres, mesurant 15 centimètres de large (d'après les photos, il semblerait que cela soit plutôt 150cm...) et un mètre de profondeur.

Le canal se situe dans le parking visiteurs et zone d'accès au parc archéologique, mais il n'a pas été endommagé par les véhicules car il se trouve un mètre et demi sous terre.
La gestion du parc prévoit le transfert immédiat de la zone d'accès pour les visiteurs.

Ce canal Inca aurait apporté l'eau d'une source située dans le quartier de Rinconada, sur la bordure nord de Sacsayhuaman.

Forteresse de Sacsayhuaman

Le directeur du parc de Sacsayhuaman, Oscar Montufar, a déclaré que le canal était utilisé par les serviteurs pour s'approvisionner en eau pendant l'Inti Raymi, la plus importante cérémonie religieuse de l'empire rendant hommage à Inti, le dieu du soleil.

Il devait également être utilisé pour remplir les salles de bains des jeunes lauréats pour la cérémonie d'initiation Warachikuy.

D'après Montufar, le canal est mentionné dans les chroniques de l'Espagnol Juan Polo de Ondegardo y Zárate, publié en 1571, et son utilisation aurait été poursuivie au cours de l'époque coloniale.
Relecture par Marion Juglin

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10.24.2013

De nouveaux alignements astronomiques découverts à Machu Picchu


Une équipe péruvienne et polonaise a examiné un bâtiment jusqu'ici non fouillé sur le site Inca de Machu Picchu. Il a été constaté que la structure était alignée astronomiquement selon le professeur Mariusz Ziółkowski, chef du Centre de recherche précolombienne à l'Université de Varsovie.

 Vue sur les montagnes environnantes depuis Machu Picchu. Image: MachuPicchu360

L'équipe a utilisé des scanners laser 3D pour modéliser et étudier le bâtiment, nommé "El Mirador" (le point de vue). Ils ont pu ainsi obtenir des emplacements et des alignements précis.

"Malgré les difficultés du terrain, nous avons réussi à effectuer des analyses laser 3D, que nous avons ensuite utilisé pour préparer un modèle précis de ce complexe incroyable," a déclaré le professeur Ziółkowski.

Les résultats des analyses préliminaires indiquent qu'il s'agit d'un dispositif, utilisé probablement par un petit groupe de prêtres incas astronomes, pour des observations précises de la position des astres sur l'horizon, en s'aidant des sommets de la montagne Yanantin.

Les Incas étaient connus pour leurs connaissances en astronomie; ils notaient les mouvements des cieux afin de planifier leurs calendriers agricoles et religieux.


Une importance archéoastronomique.

Les chercheurs polonais qui ont travaillé à Machu Picchu depuis 2008, ont mis l'accent sur l'importance archéoastronomique du site. Ils ont présenté leurs conclusions à la Conférence internationale de la Société Européenne pour l'Astronomie dans La Culture à Athènes en Septembre 2013.

El Mirador, a été construit en blocs de pierres et a été identifié dans une partie inaccessible du parc national de Machu Picchu par le directeur du parc, l'anthropologue Fernando Astete Victoria.
Il a donc invité l'équipe polonaise à travailler avec l'équipe péruvienne pour approfondir l'étude du site avec les dernières technologies.

Il sont pu ainsi dévoiler un nouveau modèle d'alignement, Est-Ouest, différent des centres cérémoniels incas orientés Nord-Sud.

Des recherches antérieures menées par l'équipe polonaise avaient démontré qu'Intimachay au Machu Picchu était un observatoire astronomique beaucoup plus complexe et plus précis que ce que l'on croyait.

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Mise à jour 04/10/14:

 La traduction exacte du mot de qechua "Intihuatana" est "pour attacher le soleil", mais il est généralement traduit par "poteau d'attache du Soleil". Elle se composait d'une colonne de pierre au-dessus d'un bloc de pierre. Les historiens pensent que les Incas l'utilisaient pour effectuer des cérémonies pour attacher le soleil alors que le solstice d'hiver approchait et que le soleil semblait disparaître un peu plus chaque jour. Il s'agit du seul Intihuatana encore intacte, car il n'a jamais été retrouvé par les Espagnols.

Une des ouvertures étudiées par les chercheurs.

Image depuis l'ouverture