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5.07.2015

Les gladiateurs Romains avaient un régime végétarien et buvaient un tonique à base de cendre

Les gladiateurs romains avaient un régime principalement végétarien et buvaient des cendres après leur entrainement comme tonique. C'est ce que révèle des investigations anthropologiques menées sur des ossements de guerriers trouvés au cours de fouilles dans l'ancienne cité d'Ephèse.

Des sources historiques rapportent que les gladiateurs avaient leur propre régime. Cela comprenait des haricots graines et des céréales. Les rapports contemporains se réfèrent à eux en parlant de "hordearii" ("mangeurs d'orge").

 Credit: OEAI, Pietsch

Dans une étude du Département de Médecine Légale du MedUni Vienna en coopération avec les Département d'Anthropologie de l'Insitut de Médecine Légale de l'Université de Berne, les ossements examinés proviennent d'un cimetière de gladiateurs découvert en 1993 et remontant au 2ème ou 3ème siècle avant JC, dans ce qui était alors la cité Romaine d'Ephèse (qui se situe aujourd'hui en Turquie).

A l'époque, Ephèse était la capitale de la province Romaine d'Asie et abritait plus de 200,000 habitants.

A l'aide de la spectroscopie, les ratios des isotopes stables (carbone, nitrogène et sulfure) ont été étudiés dans le collagène des os, ainsi que le rapport du strontium au calcium dans le minéral osseux.

Les résultats ont montré que les gladiateurs mangeaient végétarien la plupart du temps. Il n'y avait quasiment pas de différences, en termes de nutrition, avec la population locale.
Les repas se composaient avant tout de céréales et de collations sans viande. le mot "mangeur d'orge" fasait probablement référence au fait que les gladiateurs se voyaient attribuer des céréales de moindre qualité.


Des boissons de renforcement après l'effort physique.

La différence entre les gladiateurs et la population normale est particulièrement visible en termes de quantité de strontium mesuré dans leurs os. Cela mène à la conclusion que les gladiateurs avaient un apport plus élevé en minéraux à partir d'une source de calcium riche en strontium. La boisson de cendres citée dans la littérature devait donc probablement exister

"Les cendres de plantes ont été évidemment consommées pour fortifier leur corps après l'effort physique et pour permettre une meilleur cicatrisation osseuse" explique le chef de l'étude, Fabian Kanz, du Département de Médecine Légale du MedUni Vienna, "les choses étaient similaires à ce que nous faisons aujourd'hui: nous prenons du magnésium et et du calcium (sous forme de tablettes effervescentes, par exemple) après l'effort physique".

Un prochain projet de recherche doit s'intéresser à la migration des gladiateurs, qui provenaient souvent de différentes parties de l'Empire Romain pour aller à Ephèse.


Source:

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4.14.2015

Une immense cité souterraine découverte en Turquie

En Turquie, lorsque les envahisseurs arrivaient, les Cappadociens savaient où se cacher: sous terre, dans l'un des 250 refuges souterrains qu'il savaient creusés dans la roche malléable de cendres volcaniques que l'on appelle tuf volcanique.

Les archéologues sont entrain d'explorer un immense réseau de tunnels et des pièces souterraines découverts sous un château de la période Byzantine à Nevsehir. Photo: Murat Kaya, Anadolu Agency/Getty

Récemment, un projet de construction a permis la mise au jour de la plus grande cache jamais trouvée à ce jour en Cappadoce, une région du centre de la Turquie célèbre pour ses maisons aux cheminées singulières, ses églises rupestres et ses villes souterraines que ses occupants ont façonné pendant des millénaires.

Découvert sous la colline d'une château de la période Byzantine à Nevşehir, la capitale provinciale, le site remonte au moins au début de l'époque Byzantine.

Il est encore largement inexploré, mais des études préliminaires suggèrent que sa taille et ses caractéristiques rivalisent avec Derinkuyu (la plus grande cité souterraine en Cappadoce qui pouvait contenir 20000 personnes).



Une découverte suite à des travaux

En 2013, des ouvriers démolissant des habitats modestes entourant le château découvrent des entrées menant à un réseau de pièces et de tunnels. La ville stoppe alors le projet de construction et appelle des archéologues et géophysiciens qui commencent leurs investigations.

Une trace écrite, vieille de 300 ans, entre le gouvernement local et les fonctionnaires Ottoman a servi de piste pour savoir ou commencer. "Nous avons trouvé des documents mentionnant qu'il y avait près de 30 tunnels à eau dans cette région" rapporte le maire de Nevsehir.

En 2014, ces tunnels conduisent les scientifiques à la découverte de plusieurs niveaux d'espaces de vie avec des cuisines, des caves, des chapelles, des escaliers et des bezirhanes (des presses de lin produisant de l'huile pour les lampes éclairant la ville souterraine).


Des artéfacts, comprenant des meules, des croix de pierre et des céramiques, indiquent que la cité était utilisée depuis la période Byzantine jusqu'à la conquête Ottomane.

Comme Derinkuyu, le site se révèle être un grand complexe autonome avec des puits d'aération et des canaux pour l'eau.

Lorsque le danger apparaissait, les Cappadociens se retiraient sous terre, bloquaient les accès aux tunnels avec des portes en pierre et s'enfermaient avec du bétail et des provisions jusqu'à ce que la menace soit passée.


Quelle est la taille du site ?

Les géophysiciens de l'Université de Nevsehir ont mené une étude sur une zone de 4km en utilisant la résistivité géophysique et la tomographie sismique.

D'après les 33 mesures prises indépendamment, ils estiment que le site fait près de 460,000 m². Ces études suggèrent que les couloirs souterrains vont jusqu'à 113 mètres de profondeur. Si cela s'avère être exact, la ville pourrait être plus grand d'un tiers que Derinkuyu.

Vous trouverez ici une première vidéo:

Source:

2.12.2015

Une stèle représentant un dieu inconnu découverte en Turquie

En Turquie, des érudits de la période classique ont trouvé la description d'un dieu non répertorié à ce jour. Il s'agit de reliques d'un culte vieux de 2000 ans qui ont été trouvées lors de fouilles archéologiques.

    Foto: Peter Jülich


Les archéologues de Münster ont mis au jour un relief Romain unique, dépeignant un dieu inconnu, dans un ancien sanctuaire en Turquie.

 D'après les premières estimations, la stèle en basalte, haute d'un mètre cinquante et qui fut utilisée comme contrefort dans le mur d'un monastère, représente un dieu de la fertilité ou de la végétation.

C'est ce qu'ont déclaré, l'érudit classique et directeur des fouilles, Prof. Dr. Engelbert Winter, et l'archéologue Dr. Michael Blömer, du Cluster d'Excellence "Religion et Politique", après leur retour du site sacré dédié au Dieu Jupiter Dolichenus près de l'ancienne ville de Doliche dans le sud-est de la Turquie: "L'image est remarquablement bien préservée. Cela fournit des informations précieuses sur les croyances des Romains et sur la continuité de l'existence des anciennes traditions du Proche Orient. Cependant, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour pouvoir identifier de manière précise la déité."

La stèle en basalte avec le dieu inconnu, utilisée comme contrefort dans les murs de l'abbaye.Photo: Asia Minor Research Centre

Lors de la saison de fouilles 2014,  l'équipe a découvert des objets de toutes les périodes sur les 2000 ans d'histoire du lieu de culte. Il y avait un épais mur d'enceinte du sanctuaire remontant à l'âge du fer, mais aussi des fondations du principal temple Romain du dieu Jupiter Dolichenus qui est devenu l'une des plus importantes déités de l'Empire Romain au 2ème siècle après JC.
Son sanctuaire est situé près de la ville de Gaziantep au sommet de la montagne Dülük Baba Tepesi haute de 1200m.

Les archéologues ont trouvé la stèle dans les restes du monastère Chrétien, qui fut érigé sur le site de l'ancien sanctuaire au début du Moyen Age.


Un dieu barbu avec des symboles astraux

L'archéologue Blömer décrit l'image ainsi: "La stèle de basalte montre une déité poussant d'un calice de feuilles. Sa longue tige sort d'un cône orné de symboles astraux. Sur les côtés du cône poussent une longue corne et un arbre que la déité serre d'une main. Les éléments picturaux suggèrent qu'il s'agit d'un dieu de la fertilité."

Il y a des détails iconographiques frappant, comme la composition de la barbe ou la posture des bras, qui pointent vers une création de l'Age du Fer du 1er siècle avant JC.

Ainsi, cette nouvelle découverte apporte des informations sur une question clé du projet de recherche B2-20 du Cluster d'Excellence: la continuité des croyances religieuses locales.

D'après le Professeur Winter, "La stèle apporte des informations sur la façon dont les anciennes traditions orientales ont survécu aux époques depuis l'Age du Fer jusqu'à la période Romaine".

Les activités de fouilles en 2014 se sont concentrées sur l'exploration du monastère médiéval de Mar Solomon (Saint Salomon). "Les ruines bien préservées du complexe du monastère ont permis de nombreuses conclusions concernant la vie et la culture dans cette région entre l'Antiquité Tardive et l'époque des croisades" précise le Professeur Winter.

Jusqu'à 2010, lorsque l'équipe internationale a découvert les restes du monastère, les spécialistes ne le connaissaient alors qu'à partir de sources écrites.

Pour l'archéologue Blömer, "Toutes les découvertes de cette saison de fouilles sont d'importantes pièces de puzzle, contribuant à la connaissance de chaque phase de la longue histoire de ce lieu sacré"


Des travaux sur un parc archéologique sont en cours, afin de rendre le complexe du temple et les ruines du monastère accessibles au grand public.

Relecture par Marion Juglin

Sources:

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11.25.2014

De superbes mosaïques mises au jour sur le site de l'ancienne cité de Zeugma en Turquie

L'ancienne cité de Zeugma, aussi connue sous le nom de Séleucie sur l'Euphrate, est située dans la province moderne de Gaziantep, là où l'Euphrate fait son dernier coude vers l'ouest avant de continuer au sud vers le désert Syrien.

Elle a été fondée en 300 avant JC par Séleucos Iᵉʳ Nicator, l'un des généraux d'Alexandre le Grand, qui nomma la ville d'après son nom. En 64 avant JC, la cité est conquise par l'Empire Romain et prit le nom de Zeugma.

Depuis les Monts Taurus jusqu'en Anatolie et de l'Euphrate jusqu'en Mésopotamie, la ville s'est toujours trouvée entre de grandes forces culturelles, sans jamais prendre partie pour l'une d'elles. La population de la cité était à 80000 habitants à son apogée.

Zeugma est très bien connue pour son architecture, qui s'étend sur des siècles et donne un aperçu de la civilisation hellénistique et romaine sur la frontière de l'Euphrate.

Les mosaïques de Zeugma sont connues depuis longtemps pour leur sens du détail et leur beauté. L'une des plus célèbre est la Fille Tsigane.

Fille Tsigane - gipsy girl
La Fille Tsigane de Zeugma. Wikipédia

Cette année, l'équipe menée par le professeur Kutalmis Görkay de l'Université d'Ankara a mis au jour trois remarquables mosaïques en verre sur le site. Elles remonteraient à 2200 ans.

La première dépeint les neuf muses: les déesses de l'inspiration littéraire, scientifique et artistiques. La muse Calliope est au centre de la mosaïque.

De superbes mosaïques mises au jour sur le site de l'ancienne cité de Zeugma en Turquie
 Les neuf muses. Image credit: Ankara University.

La seconde représente Océan, la divinité personnifiant la mer, et sa sœur Téthys.

De superbes mosaïques mises au jour sur le site de l'ancienne cité de Zeugma en Turquie
 Océan et sa sœur Téthys. Image credit: Ankara University.

La troisième, enfin, la mosaïque la plus petite, représente un jeune homme.

D'après l'équipe, toutes ces mosaïques sont construites en verre coloré et servaient de plancher pour une construction que les archéologues ont surnommé la Maison des Muses.

Merci à Audric pour l'Info !


Source:

La vidéo concernant cette découverte:


Un reportage en vidéo sur les trésors de Zeugma:

10.27.2014

Göbekli Tepe est aussi le plus ancien atelier de sculpture du monde

Le plus ancien temple au monde, Göbekli Tepe (environ 12.000 ans), est aussi le plus ancien atelier de sculpture connu d'après des découvertes suite à des fouilles sur le site, qui y ont lieu depuis vingt ans.

Göbeklitepe 

Göbekli Tepe, localisé dans le sud-est de la province de Şanlıurfa en Turquie est parfois décrit comme "le point 0 de l'histoire". Les fouilles y sont menées par l'Institut Archéologique Allemand et le Ministère Turque de la Culture et du Tourisme.

L'archéologue allemand, Klaus Schmidt, qui est mort il y a quelques mois, était le directeur des fouilles.

 Le professeur agrégé, Cihat Kürkçüoğlu du Département d'Arts et d'Histoire de l'Université d'Harran (HRU), rapporte que les travaux à Göbekli Tepe ont révélé des sculptures de la période Néolithique, représentant essentiellement des animaux comme des sangliers, renards et oiseaux...
Pour Kürkçüoğlu, ces découvertes révèlent que l'art de la sculpture et du relief en pierre remonte à 12000 ans.

"Ce sont les plus anciennes sculptures monumentales au monde" ajoute-t-il. Il précise qu'ont été trouvées des petites sculptures âgées entre 10000 et 20000 ans, les "sculptures de Vénus", mais les reliefs en pierre sur des stèles en forme de T à Göbekli Tepe et dans le désert de Nevali sont "les plus anciennes sculptures au monde".

Source: Wikipédia

Une sculpture en calcaire de 1.8m de haut, surnommée "Homme Balıklıgöl" ou "Homme Urfa", découverte lors des fouilles près du lac Balıklıgölen en 1995, remontait à 10000 ans. "Cela nous montrait que Göbekli Tepe est le lieu de naissance des arts plastiques. C'est un temple mais en même temps c'est le plus ancien atelier de sculpture au monde. On s'attend à des exemples primitifs de sculpture en pierre, mais l'on y trouve des sculptures très esthétiques, artistiques et abouties. Cela nous a grandement surpris. Certaines compositions de Göbekli Tepe pourraient même faire des jaloux de nos jours. Alors que les fouilles continuent de progresser, je pense que nous trouverons de plus anciens prototypes." a ajouté Kürkçüoğlu.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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9.22.2014

Les archéologues découvrent des jetons administratifs néo-assyriens en Turquie

Plus de 300 jetons, des petits objets en argile de diverses formes géométriques, ont été trouvés dans le principal bâtiment administratif de l'ancienne ville mésopotamienne de Tušhan (aujourd'hui Ziyaret Tepe ).
Il y avait aussi des tablettes d'argile cunéiformes ainsi que des poids et des sceaux en argile.

Les jetons ont été trouvés dans deux pièces près de l'arrière du bâtiment, qui devaient probablement servir de quai de chargement.

Quelques uns des centaines de jetons d'argile découverts à Ziyaret Tepe, Turkey. Image credit: Ziyaret Tepe Archaeological Project.

Étonnamment, les jetons datent d'une période où l'écriture était courante, des milliers d'années après que cette technologie soit devenue obsolète: c'est du moins ce que l'on pensait jusque là.

 "L'écriture complexe n'a pas empêché l'utilisation de l'abaque, tout comme l'ère numérique n'a pas effacé les crayons et stylos" explique le Dr John MacGinnis, du McDonald Institute for Archaeological Research in Cambridge, "alors que l'écriture cunéiforme était une technologie comptable avancée, en la combinant avec la flexibilité des jetons, les anciens Assyriens avaient créé un système de tenue des registres d'une grande sophistication. Les jetons fournissaient un système de nombres mobiles qui permettait au matériel d'être déplacé, et aux comptes d'être modifiés et mis à jour sans passer par l'écriture. C'était un système qui n'obligeait pas à savoir lire et écrire."

Le  Dr MacGinnis et ses collègues pensent que ce nouvel élément montre l'utilisation de jetons préhistoriques avec l'écriture cunéiforme dans un système administratif à l'échelle d'un empire s'étirant dans tout ce qui est aujourd'hui la Turquie, la Syrie et l'Irak.

A cette époque, probablement entre 900 et 600 avant JC, l'empire Assyrien était le plus grand que l'on monde n'avait jamais connu.

Les types de jetons vont des sphères, disques et triangles basiques à des jetons ressemblant à des peaux de bœuf et des têtes de taureau.

Alors que la majorité des tablettes cunéiformes trouvées avec des jetons sont liées au commerce des céréales, on ne sais pas encore ce que représentent les différents jetons.
Selon les scientifiques "certains jetons représentent probablement les céréales, ainsi que différents types de bétail (chèvres et bovins), mais, comme ils furent utilisés à l'apogée de l'empire, les jetons ont pu être utilisés pour représenter des produits comme l'huile, la laine et le vin."

Le Dr MacGinnisa a ajouté: "l'un de mes rêves est qu'un jour nous trouvons une tablette comptable inventoriant méticuleusement les biens et systèmes, et que nous soyons capable de percer la signification des jetons."


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6.26.2014

Un chantier de démolition révèle un amphithéâtre romain en Turquie

Un amphithéâtre romain est en train de revivre à Izmir en Turquie...

Les murs de la scène et l'entrée de l'amphithéâtre romain de l'époque ont été découverts à Izmir... DHA Photo

Les fonctionnaires municipaux ont émis une ordonnance d'expropriation sur une zone 12900 M² pour déterrer les ruines de l'amphithéâtre. Jusqu'à présent, 137 titres de propriété d'une superficie de 11115 mètres carrés ont été rachetés et 175 bâtiments ont été démolis.

Les archéologues vont commencer à travailler sur le site une fois que les démolitions seront terminées.

L'information la plus complète sur le théâtre antique d'Izmir provient des plans et dessins des architectes et archéologues autrichiens Otto Berg et Otto Walter. Ils avaient mené des études dans la région en 1917 et 1918.


Selon les chercheurs actuels, les restes du théâtre, qui devait contenir jusqu'à 16000 personnes, ont des caractéristiques romaines.

D'anciennes sources déclarent que Saint Polycarpe de Smyrne (Aujourd'hui Izmir) fut tué dans ce théâtre au début du Christianisme ce qui suggère que le théâtre fut témoin d'événements tragiques de l'histoire.

Lorsque la municipalité aura remis le théâtre en état, il pourra être vu depuis le Konak, Akilsancak, Karsiyaka et les environs de Bornov.

Une fois rénové, le théâtre sera le lieu de spectacles et de concerts un peu comme l'ancien Théâtre d'Ephèse.

Relecture par Marion Juglin
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2.03.2014

Les vestiges d'une basilique Byzantine découverts dans le lac Iznik en Turquie


Les restes d'une ancienne basilique ont été découverts à environ 20 mètres de la rive du lac Iznik à Bursa, selon les archéologues locaux.

"Nous avons trouvé les restes de l'église. Elle a un plan de basilique et possède trois nefs", a déclaré Mustafa Sahin, professeur d'archéologie à l'Université de Bursa Uludag.

 AA Photo.

Les fondations de l'église sont visibles sous l'eau à 1,5 à deux mètres de profondeur. On estime que la structure s'est effondrée suite à un tremblement de terre.

"Les restes de cette église sont similaires à celles d'Hagia Sophia à Iznik. C'est pourquoi nous avons estimé qu'elle avait été construite au cinquième siècle de notre ère" a expliqué Şahin.

Il a ajouté que la structure a été découverte en photographiant la ville depuis les airs afin de faire un inventaire des objets historiques et culturels.

Suite à la découverte, l'université a informé la direction du musée d'Iznik et le Ministère de la Culture et du Tourisme, demandant à ce que le site archéologique soit protégé.

Il y a beaucoup de pierres brutes sur le site: "cela montre que ce que la structure s'est effondrée. Iznik a connu de nombreux tremblements de terre qui ont détruit ses bâtiments. Le plus connue est celui qui s'est produit en 740 après JC. Les premières observations montrent que la structure s'est effondrée au cours de ce tremblement de terre et que la côté a été submergée. L'église n'a pas été reconstruite par la suite."

Merci à Hugo pour la suggestion de l'article.

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1.27.2014

Les pots romains vieux de 2000 ans contenaient des offrandes magiques contre les mauvais esprits


Enfoui sous la ville turque de Sardes, les archéologues ont découvert ce qui semble être un ancien porte-bonheur, conçu pour éloigner les mauvais esprits.

Les deux pots, bien qu'enterrés depuis environ 2000 ans, sont relativement intacts. L'un contient les restes d'une coquille d’œuf en parfait état de conservation.

Les pots sont relativement intacts et contiennent les restes d'une coquille parfaitement conservée qui a pu être utilisée pour éloigner les mauvais esprits. Photo: Archaeological Exploration of Sardis, Harvard University

La région avait été détruite par un tremblement de terre en l'an 17 et l'on pense que l'œuf fut une offrande rituelle utilisée pour protéger la zone de catastrophes futures.

Les habitants de Sardes ont reconstruit dans la région après ce tremblement de terre, et les constructions sont restées pendant des siècles avant d'être abandonnées en 1402.

La découverte des pots a été faite par des archéologues de l'Université de Wisconsin-Madison et de l'Université du Missouri en partenariat avec l'Exploration Archéologique de Sardes.

Les objets ont été retrouvés enterrés sous ce qui devait être un bâtiment de l'élite, dans la ville qui était autrefois la capitale de l'ancien royaume de Lydie.

En plus de la coquille, les chercheurs ont également trouvé des petits outils en bronze et une médaille.
La coquille avait été délibérément percée, pour vider l'intérieur, mais le reste de la coquille est resté en un seul morceau.

Ce n'est pas la première fois que l'on constate l'utilisation des œufs dans les rituels anciens, notamment pour "décroiser" et conjurer les démons. Le décroisement est l'acte de défaire une malédiction, ou d'inverser la mauvaise fortune.

Les archéologues américains pensent que les habitants de Sardes avaient planté les œufs dans le sol pour empêcher un autre tremblement de terre dans la région.
Les coquilles d'œufs ont également été utilisées dans ce qu'on appelle des «pièges à démon» dans l'actuel Irak et Iran; cela permettait de désarmer les forces du mal.

Par ailleurs, la pièce comporte un symbole qui semblerait être la déesse Cybèle. Cybèle était liée à la terre, et en particulier aux montagnes, et cette offrande peut être un appel à sa protection.

Elizabeth Raboult de l'Université du Missouri estime que ces objets donnent un aperçu unique sur la façon dont le séisme a pu affecter les habitants de Sardes: "c'est la façon qu'a eu une personne pour faire face aux incertitudes et aux événements tumultueux de cette période".

Sardes était l'ancienne capitale de Lydie, dans la province de Manisa en Turquie. Son emplacement et sa richesse en ont fait une ville importante sous l'Empire perse, ainsi qu'aux époques romaines et byzantines.

Les fouilles ont déjà permis la découverte d'un complexe de bain et salle de sport et une synagogue.

Relecture par Marion Juglin
Source:

12.02.2013

Des traces de la vie sociale des romains dans des anciens couloirs de Metropolis


Des fouilles archéologiques dans l'ancienne ville de Metropolis, situé à Izmir en Turquie, ont révélé un ancien couloir de 40 mètres, donnant des indices sur la vie romaine il y a 2.000 ans.

Les anciens couloirs voûtés en briques ont été découverts dans un bon état de conservation...

Selon un communiqué de Fondation Sabanci, qui mène le projet avec la municipalité de Torbalı et l'Association Metropolis Lovers (MESEDER), un couloir de 40 mètres a été découvert lors des fouilles faites dans la continuité des sections de baignade et de sports du site.

Les couloir voûtés en briques, qui avaient été construits parallèlement aux murs nord, ouest et sud, ont été découverts dans un bon état de conservation.

Les archéologues pensent que ces types de structures ont été utilisés comme des couloirs de service par des fonctionnaires travaillant dans des bains romains.

Les fouilles ont également révélé des fours construits dans le même parallèle avec les piscines du bain.

Le Professeur agrégé Serdar Aybek, directeur des fouilles et du département d'archéologie de l'Université de Celal Bayar, a déclaré que ces découvertes dans la zone de fouille de 6000 mètres carrés était une "surprise":  "Cela est passionnant que les structures aient survécu jusqu'à ce jour dans cet état exceptionnel".

Il estime qu'il sera possible de comprendre toutes les structures architecturales de cet ensemble lors des fouilles à venir.

Il a ajouté qu'ils ont trouvé les empreintes d'un homme et d'une chèvre dans la même zone d'excavation: "Quand nous avons vu ces empreintes, nous avons imaginé le jour où le bain a été construit ou restauré. Nous pensons que les empreintes appartiennent à une chèvre qui est entrée dans la zone alors que le mélange de la structure du sol n'était pas encore sec, et un homme a couru après elle."

La directrice générale de la Fondation Sabanci, Zerrin Koyunsağan, estime que la richesse historique de Metropolis est une valeur importante pour la Turquie. Elle rapporte que, chaque année, ils ont été surpris par de nouvelles découvertes dans l'ancienne ville de Metropolis qui ont apporté des réponses sur la vie sociale, il y a 2000 ans.

L'ancienne ville de Metropolis est situé à 40 kilomètres d'Izmir et à 45 kilomètres de l'ancienne ville de renommée mondiale d'Ephèse.
Le site, qui porte les traces de la musique classique, hellénistique, romaine, byzantine et ottomane, a est fouillée depuis 23 an.


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11.14.2013

Un bâtiment vieux de 4500 ans découvert en Turquie


Une habitation de 4500 ans appartenant à un important dirigeant a été mise au jour au sur le site archéologique de Kültepe dans le centre de la Turquie.


"Il n'y a pas d'aussi grand bâtiment en Anatolie et au Moyen-Orient. Nous ne travaillons que sur une certaine partie du bâtiment en ce moment. Nous allons voir une énorme structure une fois que tout sera découvert. Ce n'est pas une maison privée. Il s'agit très probablement d'un organisme administratif. Nous pensons qu'il s'agit d'un bâtiment où le roi de Kanis (Kültepe) vivait ou bien d'où il gouvernait son royaume," explique le professeur Fikri Kuloglu, archéologue d'Ankara et chef de la fouille archéologique de l'université Kültepe.

L'archéologue affirme que les milliers de tablettes trouvées (provenant probablement du nord de la Syrie) laissent supposer qu'il y avait "un commerce systématique et international" à cette époque et les futures fouilles archéologiques devraient permettre de confirmer ces activités commerciales.

Kültepe, un ancien monticule couvrant la ville de l'âge du bronze Kanesh, se situe en Turquie centrale. Kültepe était connu des archéologues au cours du 19e siècle, mais il a commencé à attirer particulièrement l'attention à cause des fameuses tablettes de Cappadoce: la langue et écriture cunéiforme des anciens assyriens.

Source:

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8.26.2013

Découverte des plus anciens jetons de jeu en Turquie

Des petites pierres taillées déterrées dans un cimetière, vieux de près de 5000 ans, pourraient représenter les premiers jetons de jeu jamais trouvés, selon les archéologues turcs qui fouilles des tombes du début de l'âge du Bronze.

 Ces petites pierres sculptées trouvées dans une tombe du début de l'âge du bronze pourraient être les plus anciens jetons de jeu découverts à ce jour.

La découverte a été faite dans une sépulture à Basur Höyük, un monticule de 250m sur 150m près de Siirt dans le sud de la Turquie.

Les pièces se composent de 49 petites pierres de différentes formes sculptées et peintes en vert, rouge, bleu, noir et blanc.

"Certaines représentent des cochons, des chiens et des pyramides, d'autres sont rondes et en forme de balles. Nous avons aussi trouvé des dés et trois jetons ronds en coquillage blanc et surmontés d'une pierre noire ronde," précise Haluk Sağlamtimur de l'Université Ege, en Turquie.

Selon l'archéologue, qui a présenté sa conclusion lors d'un symposium annuel, des pièces similaires ont été trouvées auparavant à Tell Brak et Jemdet Nasr, deux monticules funéraires dans le nord-est de la Syrie et en Irak. "Mais leurs découvertes étaient isolées; c'était des objets uniques et par conséquent, ils ont été considérés comme étant de simples pierres", explique Sağlamtimur, "au contraire, nos pièces de jeu ont été retrouvées ensemble. C'est une découverte unique, un ensemble assez complet d'un jeu de type échecs. Nous sommes perplexe sur sa stratégie".

Cette découverte confirme que les jeux de société sont susceptibles d'être originaires de la région du Croissant Fertile et de l'Egypte, il y a plus de 5000 ans (le senet de l'Egypte prédynastique est considéré comme le plus ancien jeu de société au monde).


Les jetons étaient accompagnés de pièces ou bâtons en bois mal conservés.

Sağlamtimur espère pouvoir fournir des indications sur les règles et la logique derrière le jeu: "d'après la distribution, la forme et le nombre de morceaux de pierres, il semble que le jeu était basé sur le nombre 4".


Les documents archéologiques indiquent que les jeux de plateau étaient courant en Mésopotamie.

Plusieurs plateaux magnifiquement ouvragés ont été découverts par l'archéologue britannique Leonard Woolley. C'était dans le cimetière royal d'Ur, l'ancienne cité sumérienne près de la ville irakienne moderne de Nassiriya, que beaucoup considèrent comme le berceau de la civilisation.

Datant de la première dynastie d'Ur, autour de 2550-2400 avant JC, les plateaux étaient associés au "Jeu des vingt carrés", un jeu de société joué autour de 3000 avant JC.
De beaux jetons liés au jeu ont été trouvés disposés en ligne, avec les couleurs alternées, dans un autre tombeau à Ur. L"ensemble comprenait sept rondelles de coquillages noirs incrustées de cinq points de lapis-lazuli et sept en coquillages blancs incrustés de 5 points de schiste noir.

Plusieurs jeux de plateau avaient été trouvés par l'archéologue anglais Leonard Wooley dans le cimetière Royal d'Ur.


Beaucoup plus élaborées, les pierres de jeux qui viennent d'être découvertes ont été récupérées dans l'une des neuf tombes de Başur Höyük.

Le site fut habité dès 7000 avant J.-C. et était sur une route commerciale entre la Mésopotamie et l'Anatolie orientale. Dans l'ensemble, la tombe a révélé un trésor unique comprenant des poteries peintes et non peintes, des fers de lance en bronze, divers objets rituels, des sceaux avec des motifs géométriques et environ 300 objets amorphes en bronze bien conservés.


La majorité des pots avaient des résidus de bitume.

Sağlamtimur pense que le bitume faisait probablement partie d'un rituel funéraire ou était utilisé pour empêcher une utilisation secondaire des poteries.

Des dizaines de milliers de perles en cristal de montagne et d'autres types de pierres ont également été trouvées dans les sépultures.
"Les pièces de jeu, les milliers de perles, les centaines de pots complets et les objets métalliques indiquent que ces tombes ne sont pas des sépultures ordinaires, mais plus probablement qu'elles ont appartenu à des personnes d'une classe dirigeante", a supposé Sağlamtimur.

Les datations au radio carbone a daté ces objets funéraires à 3100-2900 avant JC, ce qui confirme les caractéristiques stylistiques des articles et le niveau technologique avancé de la population locale du début de l'âge du bronze.

"La tombe contenait des objets métalliques, des céramique et des sceaux, avec différentes caractéristiques et influences; cela indique que les populations locales étaient en étroite relation avec les cultures régionales avoisinante", selon Sağlamtimur.

Vers la moitié de 4000 ans avant JC, lorsque les premières grandes villes de l'histoire ont surgi en Mésopotamie, l'influence de la culture mésopotamienne d'Uruk s'est étendue aux régions environnantes.
Des différences significatives ont émergés entre les colonies de l'Ouest de la vallée de l'Euphrate et les colonies orientales de l'Al Jazira: la rivière dans la plaine de Mésopotamie qui englobe le nord-ouest de l'Irak et le nord-est de la Syrie.

Dans les communautés de l'Ouest, le processus d'urbanisation a été interrompue, alors que les dirigeants de clans de guerrier montraient leur pouvoir à travers des rites complexes et des enterrements riches en métaux et armes funéraires.

Pendant ce temps, le processus d'urbanisation s'est poursuivie dans les colonies de l'Est avec le développement d'une nouvelle culture appelée Ninivite V. Comme la culture Uruk, Ninivite V n'a pas porté une grande attention aux rites funéraires et les sépultures n'étaient pas particulièrement riches en artéfacts.

"Les résultats à Basur Höyük enrichissent notre connaissance en révèlant une coexistence des traditions et une continuité des relations entre les communautés des montagnes du nord et les sites mésopotamiens," explique Marcella Frangipane, professeur d'archéologie préhistorique à La Sapienza de Rome.

Frangipane est la directrice des fouilles à Arslantepe, un site près de la ville de Malatya et source de l'Euphrate, dans le sud-est de la Turquie, à environ 400 km à l'ouest de Basur Höyük: "L'étude de ces résultats, ainsi que d'autres découvertes dans des sites de l'est de l'Anatolie, va nous permettre de reconstruire une nouvelle histoire de cette région qui est en effet le point de rencontre des plus anciennes civilisations du Proche-Orient".

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4.01.2013

La Porte des Enfers découverte en Turquie


Une "porte de l'enfer" a émergé des ruines dans le sud-ouest de la Turquie, d'après des archéologues italiens.

 Reconstruction numérique de la Porte de Pluton. Francesco D'Andria

Connue sous le nom de Porte de Pluton (Ploutonion en grec, en latin plutonium), la grotte était désignée comme le portail de l'enfer dans la mythologie gréco-romaine.

Des sources historiques sur le site de l'ancienne ville phrygienne de Hiérapolis, aujourd'hui appelée Pamukkale, décrivent l'ouverture comme remplie de vapeurs méphitiques mortelles.

"Cet espace est plein d'une vapeur si dense que l'on voit à peine le sol. Tout animal qui passe à l'intérieur meurt instantanément", écrit le géographe grec Strabon (64/63 avant JC à 24 après JC environ). "J'y ai mis des moineaux et ils ont immédiatement cessé de respirer et ils sont tombés", a-t-il ajouté.

Annoncée ce mois-ci lors d'une conférence sur l'archéologie italienne à Istanbul, en Turquie, la découverte a été faite par une équipe dirigée par Francesco D'Andria, professeur d'archéologie classique à l'Université de Salento.

D'Andria a mené de nombreuses recherches archéologiques sur le site du patrimoine mondial de Hiérapolis. Il y a deux ans, il déclarait avoir trouvé la tombe de Saint Philippe, l'un des 12 apôtres de Jésus-Christ.

Fondée vers 190 avant J.-C. par Eumène II, roi de Pergame (197 BC-159 BC), Hierapolis passe sous l'autorité de Rome en 133 avant JC

La cité hellénistique grandit dans une ville romaine florissante, avec des temples, un théâtre et des eaux thermales sacrées populaires. "Nous avons trouvé le plutonium en reconstruisant la voie d'une source thermale. En effet, les sources de Pamukkale , qui produisent les fameuses terrasses en travertin blanc proviennent de cette grotte," explique D'Andria.

Avec de nombreuses structures abandonnées et cassées, peut-être à cause de tremblements de terre, le site a révélé encore plus de ruines après avoir été été fouillé.

 Vue d'ensemble du site.

Les archéologues ont trouvé des demi-colonnes ioniques et, au-dessus d'elles, une inscription avec une dédicace aux divinités du monde souterrain: Pluton et Koré.

D'Andria a également trouvé les restes d'un temple, d'une piscine et d'une série de marches placées au-dessus de la grotte. Tout cela correspondant aux descriptions du site dans les sources antiques: "Les gens pouvaient regarder les rites sacrés de ces marches, mais ils ne pouvaient pas accéder à la zone près de l'ouverture. Seuls les prêtres pouvaient se tenir devant le portail".

Selon l'archéologue, il y avait une sorte d'organisation touristique sur le site. Des petits oiseaux étaient donnés aux pèlerins afin de tester les effets mortels de la grotte, tandis que des prêtres hallucinés sacrifiaient des taureaux à Pluton. La cérémonie comprenait l'entrée des animaux dans la grotte, ce qui entraînait leur mort.

«Nous avons pu constater les propriétés létales de la grotte lors des fouilles. Plusieurs oiseaux sont morts alors qu'ils tentaient de se rapprocher de l'ouverture chaude, tués sur le coup par les fumées de dioxyde de carbone », a dit D'Andria.

Seuls les eunuques de Cybèle, une ancienne déesse de la fertilité, pouvaient entrer par la porte de l'enfer sans aucun dommage apparent. "Ils retiennent leur souffle autant qu'ils le peuvent", écrit Strabon, ajoutant que leur immunité pouvait provenir de leur "providence divine" ou de "certaines forces physiques qui sont des antidotes contre la vapeur."

Selon D'Andria, le site était une destination célèbre pour les rites d'incubation. Les pèlerins prenaient l'eau dans la piscine près du temple, ne dormaient pas trop loin de la grotte et recevaient des visions et des prophéties, dans une sorte d'oracle. En effet, les vapeurs provenant des profondeurs de la nappe phréatique souterraine d'Hierapolis donnait des hallucinations.

"C'est une découverte exceptionnelle, car elle confirme et précise les informations que nous avons à partir des sources littéraires antiques et historiques", explique Alister Filippini, chercheur en histoire romaine à l'Université de Palerme, en Italie, et de Cologne, en Allemagne.

Entièrement fonctionnel jusqu'au 4ème siècle après JC, et parfois visité au cours des deux siècles suivants, le site représentait "un lieu de pèlerinage important pour les  derniers intellectuels païens de l'Antiquité tardive", selon Filippini.

Au cours du 6ème siècle après JC, le plutonium a été détruit par les chrétiens. Les tremblements de terre peuvent avoir alors achevé sa destruction.

D'Andria et son équipe travaillent actuellement sur la reconstruction numérique du site.


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3.04.2013

A-t-on retrouvé les ossements de la demi-soeur de Cléopâtre, Arsinoé ?

Plus de 2.000 ans après la mort de la princesse Arsinoé IV, les archéologues espèrent beaucoup des nouvelles techniques de police scientifique pour confirmer que les restes récupérés en Turquie appartiennent à la sœur de Cléopâtre.

Le visage d'une princesse ? 
Modélisation 3D du visage d'Arsinoé d'après les restes découverts à Ephèse...


Hilke Thur, un archéologue viennois, affirme avoir la preuve que le squelette en sa possession est l'ancienne princesse.

Les historiens ne savent pas si Arsinoé était la sœur ou demi-sœur de Cléopâtre, la reine égyptienne, même si il a été confirmé que les deux avaient le même père: Ptolémée Aulète XII (ou Néos Dionysos).
Lorsque ce dernier mourut, il laissa le trône à Cleopâtre et son frère, Ptolémée XIII, qui ne tarda pas essayer d'enlever le pouvoir à Cléopâtre.

Jules César aurait rejoint la lutte en ramenant Cléopâtre sur le trône avec le soutien romain.

Malheureusement pour la princesse Arsinoé, elle avait déjà pris parti contre Cléopâtre et, après la lutte pour le pouvoir, avait été bannie à Ephèse, une ancienne cité grecque dans ce qui est aujourd'hui la Turquie.

Cléopâtre se serait ravisée en 41 avant JC, percevant sa sœur comme une menace, et l'aurait assassinée.

Thur a aidé à la découverte d'un squelette au cours d'une fouille archéologique d'un monument à Ephèse: l'Octogone.
Les restes étaient ceux d'une jeune fille en fin d'adolescence, ce qui implique que cela est compatible avec Arsinoé au moment de sa mort.

D'autres scientifiques en doutent: pour eux, Cléopâtre l'aurait assassiné pendant la guerre égypto-romaine.

"Lorsque je travaillais sur l'architecture de l'Octogone et sur le bâtiment d'à côté, on ne savait pas quel était le squelette à l'intérieur", indique Thur, "ensuite, j'ai trouvé quelques auteurs anciens disant que, dans l'année 41 avant JC, Arsinoé IV, la demi-sœur de Cléopâtre, avait été assassinée à Ephèse par Cléopâtre et son amant romain, Marc-Antoine. Comme le bâtiment est daté, par son style et sa décoration, de la seconde moitié du premier siècle avant JC, cela correspond assez bien. Je rassemble les pièces du puzzle."

Mais les critiques disent que la preuve est purement circonstancielle et que les os ont été traités trop de fois pour une identification positive par l'ADN. Ce que Thur reconnait.
L'archéologue a déclaré que le test d'ADN, «n'a pas apporté les résultats que nous espérions trouver».

Plus tôt ce mois-ci les scientifiques, grâce à l'analyse ADN, on pu déterminer que la dépouille, trouvée sous un parking à Leicester, en Angleterre, était bien celle de Richard III...


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8.30.2012

Une sculpture humaine extraordinaire découverte en Turquie


Une sculpture humaine colossale est l'un des derniers trésors culturels exhumés par l'équipe internationale du projet archéologique Tayinat (TAP).
Ce chantier de fouilles se trouve en Turquie du sud-est.

 La tête et le torse de la figure humaine, intacte juste au-dessus de sa taille, mesurent environ 1,5 mètres de hauteur, ce qui suggère une longueur totale du corps de 3,5 à 4 mètres.

La base semi-circulaire d'une large colonne, richement décorée d'un côté, a également été découverte.

Ces deux pièces proviennent d'une porte monumentale d'un complexe qui donnait accès à la citadelle supérieure de Kunulua, capitale du royaume néo-hittite de Patina (1000-738 avant JC).

"Ces sculptures de Tayinat nouvellement découvertes sont le produit d'une tradition sculpturale néo-hittite," a déclaré le professeur Tim Harrison, directeur du projet Tayinat et professeur d'archéologie du Proche-Orient au Département des civilisations du Proche et Moyen Orient à l'Université de Toronto, "cela donne un aperçu vivant du caractère novateur et sophistiqué des cultures de l'âge de fer qui ont émergé dans la Méditerranée orientale après l'effondrement des grandes puissances impériales de l'Age du Bronze à la fin du IIe millénaire."

La tête et le torse de la figure humaine, intacte au-dessus de sa taille, fait environ 1,5 mètres de hauteur, ce qui suggère une longueur totale du corps de 3,5 à quatre mètres.
Le visage du personnage est barbu, avec des yeux magnifiquement incrustés en pierre blanche et noire. Ses cheveux sont coiffés en une série de boucles complexes alignées en rangées linéaires.
Les deux bras sont tendus vers l'avant à partir du coude, chacun avec deux bracelets ornés de têtes de lion. La main droite du personnage tient une lance, et dans sa gauche se trouve un épi de blé.
Un pectoral en forme de croissant orne sa poitrine.

Une longue inscription hiéroglyphique en louvite, sculptée en relief sur son dos, enregistre les campagnes et les réalisations de Suppiluliuma, probablement le même roi qui a fait face à une attaque néo-assyrienne de Salmanasar III dans le cadre d'une coalition syro-hittite en 858 avant JC.

La deuxième sculpture concerne une grande base semi-circulaire d'une colonne, d'environ un mètre de hauteur et de 90 centimètres de diamètre, couchée sur le côté près de la figure humaine.
Un taureau ailé est gravé sur le front de la colonne et il est flanqué d'un sphinx sur sa gauche.
Le côté droit de la colonne est plat et sans décor, ce qui indique qu'elle devait être à l'origine contre un mur.

"Les deux pièces semblent avoir été enterrées rituellement sous la surface pavée en pierres du passage central à travers la porte du complexe de Tayinat" a déclaré Harrison.

Le complexe aurait fourni une approche cérémoniale monumentale à la citadelle supérieure de la ville royale.
Tayinat, un grand monticule à basse altitude, est situé à 35 kilomètres à l'est d'Antakya (ancienne Antioche) le long de la route Antakya-Alep.

La présence de statues colossales humaines, souvent à cheval sur des lions ou des sphinx, dans les passages des citadelle des villes royales néo-hittites de l'âge du fer syro-anatolien est une tradition de l'âge du bronze hittite.

Le complexe de la porte de Tayinat semble avoir été détruit à la suite de la conquête assyrienne de la région en 738 avant J.-C.

Ces sculptures monumentales brisées et mises à terre concernent également un lion magnifiquement sculpté qui avait été découvert l'an dernier ainsi que des stelae  (dalles de pierre ou piliers utilisés à des fins commémoratives) portant des inscriptions hiéroglyphique louvites.

Toutes ces découvertes donnent l'image d'un ancien complexe néo-hittite qui aurait pu faire face à une passerelle.

TAP est un projet international, impliquant des chercheurs provenant d'une dizaine de pays, de plus de 20 universités et instituts de recherche, en étroite collaboration avec le ministère de la Culture de la Turquie.

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8.17.2012

Deux sculptures de lions grandeur nature découvertes en Turquie


Deux sculptures de lion grande nature datant de l'antiquité et pesant chacune environ 5 tonnes ont été découvertes dans ce qui est maintenant la Turquie.

Les archéologues sont cependant perplexes sur l'utilisation qu'elles ont pu avoir.

 Une sculpture de lion de granit grandeur nature découverte dans la ville de Karakiz en Turquie. Elle remonte à plus de 3,200 ans, au temps de l'Empire Hittite. le lion est sculpté "rôdant en avançant" avec l'ondulation des muscles apparente.

Une des hypothèses des chercheurs est que les statues, créées entre 1400 et 1200 avant JC, étaient destinées à faire partie d'un monument pour une source d'eau sacrée.

Ces lions réalistes ont été créés par les Hittites qui contrôlaient un vaste empire dans la région à un moment où le lion asiatique parcouraient les contreforts de la Turquie.

"Les lions rôdent en avançant, la tête légèrement baissée, les sommets de leurs têtes sont à peine plus élevés que leurs nuques", écrivent Geoffrey Summers, de l'Université Technique du Moyen-Orient, et le chercheur Erol Özen dans un article publié dans l'American Journal of Archaeology.

Les deux sculptures de lions ont des différences stylistiques et ont été faites par différents sculpteurs.
La sculpture du lion dans le village de Karakiz est particulièrement réaliste, avec des muscles saillants et une queue qui se courbe dans le dos du bloc de granit. "Les sculpteurs savaient certainement à quoi ressemblaient des lions," ajoute Summers.
Les documents écrits ainsi que les données archéologiques indiquent que le lion d'Asie, aujourd'hui disparu en Turquie, était encore très présent dans la région, certains étant même gardés par les Hittites dans des fosses.

Curieusement la sculpture de Karakiz a une couleur orange provoquée par l'oxydation des minéraux dans la pierre. Summers ne pense pas qu'il y avait cette couleur lorsque le lion a été sculpté.


Découverts depuis 2001...

L'histoire de la découverte de ces lions massifs a commencé en 2001, lorsque  Özen, à l'époque directeur du Musée de Yozgat, a été alerté de l'existence de l'ancienne carrière par un homme du village de Karakiz et un fonctionnaire du ministère de la Culture.
Une recherche approfondie dans la zone a été entreprise au printemps 2002 avec des fouilles au cours des années suivantes.

Les pilleurs, toutefois, ont battu les archéologues d'une longueur d'avance: le lion de Karakiz a été dynamité en deux: "Il y a cette croyance que les monuments de ce genre contiennent un trésor", a déclaré Summers, expliquant que le dynamitage des monuments est un problème en Turquie, "cela fait la une des journaux turcs tous les mois."

Le deuxième lion, trouvé au nord du village, a aussi été scindé en deux.




Mais à quoi servaient-ils donc ?

Une recherche dans la zone environnante n'a révélé aucune trace d'habitat hittite datant de l'époque des statues.
La taille des sculptures signifiait que les sculpteurs n'avaient probablement pas l'intention de les déplacer très loin.

Summers fait l'hypothèse que, plutôt que d'être destiné à un palais ou une grande ville, les lions ont été créés pour un monument afin de marquer quelque chose d'autre, comme de l'eau: "Je pense qu'il est très probable que ce monument allait être associé à l'une des sources très abondantes qui sont assez proches. On retrouve des parallèles dans les traditions hittites avec des sculptures liées à des sources d'eau."

En effet, le monument d'un site connu, Eflatun PiNar, comprend un bassin sacré qui est alimenté par une source sous la piscine elle-même.
Les chercheurs Erbil et Mouton ont étudiés les religions liées à l'eau dans l'ancienne Anatolie (Turquie): "selon les textes cunéiforme hittites, l'eau était considérée comme un élément purificateur efficace".

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1.09.2012

Un buste en relief d'un roi vieux de 2000 ans découvert en Turquie


Un buste en relief d'un roi, vieux de 2000 ans, a été découvert lors de fouilles dans l'ancienne Stratonikeia, dans le district de Muğla de Yatagan.



Le Dr Bilal Söğüt, professeur d'archéologie à l'Université de Pamukkale et directeur des fouilles, a déclaré qu'ils avaient trouvé une rue dans la vieille ville qui commençait avec une porte et était bordée de colonnes.

Au cours de leurs fouilles, ils ont découvert le buste d'un roi qui remonte à la période hellénistique.
Le buste, de 1.5 mètres de haut et de 2 mètres de large, porte des représentations caractéristiques de têtes de taureaux et de la figure d'une déesse.
D'après Söğüt: "Les représentations de têtes de taureau sur le buste sont signe de richesse et de pouvoir. C'est aussi dans cette région que nous avons précédemment trouvé un char de course et des mosaïques vieilles de 1500 ans".

Les murs d'enceinte constituent une partie importante des fouilles effectuées dans la vieille ville. "Les murs de la ville ont été restaurés il y a environ 2400 ans par le roi Mausole. Dès l'achèvement des fouilles, nous allons commencer à travailler sur la restauration de la zone", a-t-il ajouté.

D'après Söğüt, les murs entourant la vieille ville ont près de 3.600 mètres de long. "Nous avons découvert qu'une première section de 400 mètres du mur a été conservée jusqu'à ce jour. Après avoir terminé la restauration, nous allons ouvrir l'accès au mur pour les visiteurs".

Une équipe de 100 universitaires, d'agents de terrain et d'étudiants ont découvert 460 objets dans l'ancienne ville tout au long des sept mois de fouilles qui ont eu lieu l'année dernière. Les artéfacts ont été livrés au Musée de Muğla. Les pièces datent des périodes romaine et byzantine.

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9.06.2011

Un navire marchand du 5ème siècle découvert intact à Istanbul


Lors de fouilles archéologiques sur ​​le site de construction Yenikapı Marmaray à Istanbul, l'épave la mieux conservée à ce jour, un navire marchand dont le contenu et les pièces en bois sont en excellent état, a été révélée.

Les archéologues pensent que le navire remonte au quatrième ou cinquième siècle et qu'il a coulé au cours d'une tempête.

Les fouilles ont commencé en 2004 sur le chantier et l'on est remonté jusqu'à 8500 années en arrière dans l'histoire d'Istanbul.
Des squelettes, les restes d'une ancienne chapelle, des empreintes de pieds, en plus de 35 épaves, ont été découverts par les archéologues jusqu'à aujourd'hui.



Le plus remarquable sont les amphores qui sont encore en parfait état.

Longue de 15 à 16 mètres et large de six mètres, l'épave contient des douzaines d'amphores trouvées en mai dernier. Le navire était complètement enfoui dans la boue et l'atmosphère sans oxygène a protégé le bateau et son contenu de la détérioration.
Le navire était chargé de petits poissons, d'amandes, de noix, de noisettes, de graines de melon, d'olives, de pêches et de pommes de pin. le tout dans un état incroyable.

Songül Coban, un archéologue sur le chantier de fouilles, estime qu'ils ont besoin de deux mois supplémentaires pour mettre complètement à jour l'épave. Elle a été trouvée à quatre/cinq mètres en dessous du niveau de la mer, et la richesse du contenu demande beaucoup de temps et de précision.

Le navire de Yenikapı est l'un des meilleurs exemples d'épave dans le monde en termes de structure et de cargaison.
Lorsque l'épave a été découverte, la boue qui la recouvrait a été déblayée et la couche supérieure d'amphores endommagées a été retirée pièce par pièce; après quoi l'équipe a commencé à enlever les amphores intactes en dessous. Une fois que tous les artéfacts seront récupérés, la coque du navire sera donnée à l'Université d'İstanbul.

Les clous en bronze trouvés sur le navire ont permis de donner des indices sur l'âge du navire. On estime que des clous en bronze ont été utilisés dans la construction des navires à partir du quatrième ou cinquième siècle. Auparavant, ils n’utilisaient que des chevilles en bois.
Des informations sur la destination du navire et peut-être même sur son port d'attache devraient pouvoir être déduites par le biais des artefacts trouvés à bord.


Plus de 150.000 pièces sont encore à l'étude

Les fouilles archéologiques du port de Théodose (ce port baptisé Eleuthérion, puis agrandi sous le nom de port de Théodose, ou Theodosius, fut en usage jusqu'à la fin du Moyen-âge) sur le site de construction de Yenikapı Marmaray a commencé en 2004; depuis 40 000 artefacts ont été enregistrés, tandis que plus de 150.000 pièces sont encore à l'étude.

À ce jour, 35 navires naufragés qui ont coulé entre le cinquième et onzième siècle ont été découverts; 30 sont des navires marchands équipés de voiles, tandis que les autres sont des galères avec des rames. Les fouilles à Yenikapı ont donné le plus grand nombre d'épaves sur un même site à ce jour.

C'est une équipe de 45 archéologues et 265 personnes, composée d'architectes et d'historiens d'art, qui travaille encore sur le site de fouilles.

Source:
  • Past Horizons: "Intact 5th century mercant ship found in Istanbul"


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12.09.2008

A l'âge du fer, des individus croyaient en la séparation de l'âme et du corps

Des archéologues, dans le sud-est de la Turquie ont découvert une pierre ciselée de l'âge du fer montrant que les gens de la région croyaient en la séparation de l'âme et du corps.


L'expédition Neubauer de l'Institut Oriental de l'Université de Chicago a découvert une stèle de basalte à Zincirli (anciennement Sam'al). Elle fut la capitale d'un royaume prospère, et est maintenant l'un des plus importants sites de l'âge du fer en cours de fouille.

La stèle est la première du genre à être retrouvé intacte dans son emplacement d'origine, permettant aux universitaires d'en apprendre davantage sur les rites funéraires et la vie au huitième siècle avant J.-C. .

L'homme figurant sur la stèle a probablement été incinéré, une pratique que juifs et d'autres cultures rejetaient car ils croyaient en l'unité du corps et de l'âme.
Selon l'inscription, l'âme du défunt résidait dans la stèle.

"La stèle est presque en parfait état. Il est unique dans sa combinaison d'images et de textes caractéristiques et offre ainsi un élément important à notre connaissance de l'ancienne langue et culture", a déclaré David Schloen, professeur associé à l'Institut oriental et Directeur de l'expédition Neubauer à Zincirli.

Dennis Pardee, professeur de langues et civilisations du Proche-Orient à l'Université de Chicago, s'est occupé de la traduction de la stèle.

Des archéologues allemands avaient fouillés le site dans les années 1890 et mis à jour des murailles massives, des portes et des palais. Un certain nombre d'inscriptions royales et autres découvertes sont actuellement exposées dans les musées d'Istanbul et de Berlin.
Schloen et son équipe de l'Université de Chicago ont fouillé Zincirli pendant deux mois, tous les ans depuis 2006.

"Zincirli est un site remarquable», a déclaré Gil Stein, directeur de l'Institut oriental. «Car aucune autre ville n'a été construite au-dessus de celle-ci; nous avons d'excellents matériaux de l'âge du fer juste en-dessous de la surface. Il est rare aussi d'avoir des traces écrites et artistiques de cette période. Avec toutes ces informations l'archéologue peut étudier l'origine ethnique des habitants, le commerce et les migrations, ainsi que les relations entre les groupes qui y vivaient. "

La stèle a été découverte l'été dernier dans une petite pièce qui avait été converti en tombeau pour le fonctionnaire Kuttamuwa; il s'y décrit comme "serviteur" du roi Panamuwa au huitième siècle avant J.-C.
L'inscription se lit en partie: "Moi, Kuttamuwa, serviteur de Panamuwa, je suis celui qui a supervisé la production de cette stèle pour moi-même alors que je suis toujours en vie. Je l'ai placé dans une chambre éternelle (?) Et j'ai établi un banquet à cette salle (? ): Un taureau pour [le dieu-tempête] Hadad, ... un bélier pour [le dieu-soleil] Shamash, ... et un bélier pour mon âme qui se trouve dans cette stèle. ... "
Elle a été écrite dans un script dérivé de l'alphabet phénicien et dans un dialecte local sémite semblable à l'hébreu et l'araméen.

Elle est d'un vif intérêt pour les linguistes, les universitaires bibliques et historiens des religions car elle provient d'un royaume contemporain avec l'ancien Israël et partageaient une même langue et culture.

Cette découverte apporte une lumière nouvelle sur l'âge du fer et ses croyances sur l'au-delà.
Dans ce cas, il s'agit de la convition de la persistance d'identité ou "d'âme" du défunt dans le monument sur lequel son image a été sculpté et sur lequel ses derniers mots ont été enregistrés.

Kuttamuwa est représenté barbu, il porte une casquette, un manteau et brandi une coupe de vin dans sa main droite. Il est assis sur une chaise en face d'une table chargée de nourriture, symbolisant la vie agréable qu'il attendait après la mort. À côté de lui, il y a son inscription, élégamment sculptée en relief, rappelant à ses descendants le devoir régulier d'apporter de la nourriture pour son âme.
En effet, en face de la stèle se traouvaient des restes des offres alimentaire et des fragments de pierre polie provenant de coupes identiques à celle représentée sur la table de Kuttamuwa.

Selon Schloen, la stèle montre clairement que Sam'al à l'âge du fer, situé dans la zone frontalière entre l'Anatolie et la Syrie, a hérité aussi bien des traditions culturelles sémitiques qu'indo-européennes.


Lors des prochaines campagnes de fouilles, l'expédition Neubauer, sous la direction de Schloen, projette de creuser de vastes zones du site afin de mieux comprendre le contexte social et l'oragnisation économique de la ville et de son développement culturel au cours des siècles.

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