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4.04.2012

L'Homme utilisait déjà le feu il y a un million d'années !

C'est une équipe dirigée par Francesco Berna, archéologue à l'Université de Boston, qui a fait la découverte dans la grotte de Wonderwerk, située dans la province de Northern Cape en Afrique du Sud.

 Vue de l'entré de la grotte de Wonderwerk

L'équipe a trouvé de la cendre d'herbe et de feuilles, ainsi que des fragments d'os à une profondeur de 30 mètres (soit environ un million d'années).
Wonderwerk est une des plus anciennes grottes connues pour avoir abrité des hominidés. Les données archéologiques montrent que la grotte a été utilisée depuis au moins deux millions d'années.

 La zone fouillée se trouve assez profondément dans la grotte pour être hors de portée des coups de foudre et a était testée négativement pour les excréments de chauves-souris (qui peuvent s'enflammer spontanément en quantités suffisantes), "Cela nous a amené à la conclusion que le feu a dû avoir été créé par des hominidés", explique Berna. "L'utilisation du feu n'a été confirmé que lorsque les sédiments ont été analysés à l'échelle microscopique. Il est possible que la raison pour laquelle nous n'avions pas encore décelé des indices de son utilisation vienne du fait que nous n'avons pas utilisé les méthodes appropriées", a-t-il poursuivi.
Les conclusions de Berna ont été publiées dans Proceedings of the National Academy of Sciences; bien que de nombreux archéologues sont d'accord pour dire que la découverte suggère que les hominidés ont utilisé le feu dans la grotte il y a un million d'années, il y a encore débat sur ​​le fait de savoir si ces hommes maîtrisaient suffisamment ou pas le feu pour cuire régulièrement.

 Vue de l'intérieur de la grotte de Wonderwerk

 "Je pense qu'il est probable que des hommes ont utilisé le feu à cet endroit, mais je ne pense pas que cela signifie que ces hominidés étaient des utilisateurs réguliers du feu. Pour pouvoir l'affirmer, nous aurions besoin de voir les foyers et les lieux d'utilisation du feu, et ce n'est pas le cas", explique Wil Roebroeks, archéologue à l'Université de Leiden aux Pays-Bas.

Les plus anciens sites où l'on suspecte l'utilisation du feu pour la cuisine se trouvent à Swartkrans en Afrique du Sud et à Gesher Benot Ya `aqov en Israël, datant respectivement de 1,5 million et 800.000 ans. Cependant, ils sont à l'air libre et pourraient bien avoir été induits par la foudre.
Le plus ancien cas connu de cuisson avéré est donc seulement de 400.000 ans; si celui de la grotte de Wonderwerk se confirme, le record sera plus que doublé.

Source:

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5.10.2011

Une nouvelle espèce d'hominidé aurait coexisté avec l'homme de Néandertal

Les Néandertaliens auraient partagé l'Europe avec un mystérieux hominidé qui pourrait représenter une toute nouvelle espèce, suggère un article accepté pour publication dans le Journal of Human Evolution.

L'étude décrit la récente découverte de restes d'un hominidé dans ce qui est maintenant la Serbie: en l’occurrence, une mâchoire et des dents fossilisées datant d'au moins 113.000 années.


D'après Mirjana Roksandic, auteur de a recherche et professeur associé d'anthropologie à l'Université de Winnipeg, le spécimen est primitif et ne montre pas de traits dérivés de Néandertal, "Cela pourrait être un simple cas d'un membre non-représentatif d'une population plus large qui est morphologiquement primitive, ou d'un membre représentant une population plus primitive restée dans les Balkans, alors que l'homme de Néandertal se développait dans le reste de l'Europe."

L'Europe semble avoir été le foyer de plusieurs espèces au cours des 1,7 millions dernières années, dont l'Homo georgicus, l'Homo antecessor, l'Homo heidelbergensis et l'Homo neanderthalensis.

Pour l'étude, les chercheurs ont effectué un scanner et d'autres analyses de la mâchoire et des dents qui ont été découverts à Mala Balanica Cave en Serbie.

Dusan Mihailovic,  co-auteur de l'étude, explique que de nombreux outils ont été trouvés dans la partie supérieure de la couche géologique sur le site. Des travaux d'excavation supplémentaires devraient mettre à jour d'anciens outils selon lui.

Le complexe de grottes est situé dans une région centrale des Balkans, connue pour être riche en biodiversité.

"La richesse de la biodiversité est une des caractéristiques de la région des Balkans: les biogéographes s'accordent pour dire que la plupart des espèces végétales et animales qui ont repeuplé le continent après les glaciations sont venues des Balkans", ajoute Roksandic, "dans le nord du continent, toutes les espèces de l'Est, et un bon nombre de l'Ouest, proviennent en partie des Balkans."

Il reste difficile de savoir si oui ou non nous sommes face à une nouvelle espèce humaine originaire des Balkans. Cette région n'a jamais été très isolée, et sa partie sud est restée ouverte tout au long du Pléistocène. La découverte d'un nouvel Homo est donc d'autant plus déconcertante.

Les chercheurs ne peuvent pas conclure grand chose de son apparence et de son comportement, mais ils peuvent dire qu'il avait une grande mâchoire et des dents petites par rapport à d'autres fossiles humains connus. Les marques musculaires associées à la mâchoire ne sont pas proéminentes

La question de la possibilité de se trouver en face d'une nouvelle espèce, doit aussi prendre en compte le fait qu'il existe un large éventail de variation à l'intérieur même de la branche des Néandertaliens; il n'est donc pas impossible que la mandibule Mala Balanica fasse partie de cette variation.

Ces questions auront peut-être des réponses à venir: Mihailovic espère fouiller d'autres lieux en Grèce, en Roumanie, en Bulgarie et dans d'autres parties des Balkans.
Au cours des 10 dernières années, lui et ses collègues ont identifié plus de 100 grottes avec de possibles sédiments du Paléolithique rien qu'en Serbie et Monténégro.


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8.14.2009

Les premiers hommes modernes utilisaient le feu pour la fabrication d'outils en pierre

Les premiers hommes modernes vivant sur la côte de l'extrême pointe sud de l'Afrique, il y a au moins 72.000 ans, employaient la pyrotechnologie afin d'accroître la qualité et l'efficacité de leurs processus de fabrication d'outils de pierre.

Une équipe internationale de chercheurs, dont trois de l' "Institute of Human Origins" de l'université d'Etat d'Arizona, a déduit que cette technologie nécessitait une nouvelle association entre le feu, sa chaleur, et un changement structurel dans la pierre, donnant des fragments plus avantageux. En outre, leurs conclusions enflamment la notion de cognition complexe de ces ingénieurs précoces.

«Notre compréhension du processus de traitement thermique montre que les premiers hommes modernes utilisaient le feu avec subtilité et sophistication", explique l'auteur principal Kyle Brown, candidat au doctorat à l'Université de Cape Town, et directeur de laboratoire à Mossel Bay, en Afrique du Sud, pour l' "Institute of Human Origins".

«Nous montrons que les premiers hommes modernes, il y a 72.000 ans, et peut-être encore plus tôt comme 164.000 ans dans les zones côtières de l'Afrique du Sud, ont contrôlé avec soin des foyers permettant, dans un processus complexe de changer, via la chaleur, les propriétés des pierre», explique Brown.

"La technologie de traitement thermique commence par un moment de génie - quelqu'un découvre que le chauffage de la pierre, permet d'obtenir des éclats plus facilement», explique Curtis Marean, directeur de projet et co-auteur.
Marean est paléoanthropologue à l' "Institute of Human Origins" et professeur à la "School of Human Evolution and Social Change" .
"Cette connaissance est ensuite transmise, et d'une manière unique chez l'homme; la technologie gagne peu à peu en complexité et en contrôle du processus de chauffage, de refroidissement et de desquamation" ajoute Marean.

Cela crée une longue chaîne de processus technologiques. Les chercheurs expliquent que cela nécessite une cognition complexe, et probablement un langage pour apprendre et enseigner.

L'objectif de l'étude de Brown nécessite de reproduire expérimentalement les types d'outils et de production de débris trouvés sur des sites archéologiques d'Afrique; cela devrait permettre de comprendre comment et pourquoi les gens ont fabriqué et utilisé ces outils.

Des restes de silcrete, un amalgame de silice capable d'être travaillé au contact de la chaleur, ont été trouvés enterrés dans les centres d'un foyer sur le site archéologique de Pinnacle Point en Afrique du Sud. Les archéologues ont répété les gestes des premiers hommes: "Après avoir été chauffée, la silcrete avait pris une couleur rouge profond et était facilement friable. De plus, elle ressemblait exactement à celle trouvée dans le foyer du site archéologique. En utilisant cette silcrete chauffée, nous étions capables de produire des copies très réalistes des outils réels", a expliqué Curtis Marean. Les bifaces en silcrete sont utilisables pour de nombreux outils: les armes de chasse efficace, d'excellents couteaux et des objets pour l'échange.


"Notre découverte montre que ces premiers Hommes modernes ont cette cognition complexe", affirme Brown.

«Cette expression de la cognition complexe de la technologie par les premiers humains modernes sur la côte sud de l'Afrique du Sud fournit une preuve supplémentaire que cette région a pu être à l'origine de la lignée menant à tous les hommes modernes, apparus entre 100.000 et 200.000 ans en Afrique ", explique Marean.

«Avant notre étude, le traitement thermique était considéré comme apparu d'abord en Europe il y a environ 25.000 ans», explique Marean.

"L'usage du feu, documenté par cette étude du traitement thermique, nous donne une explication pour le potentiel de migration« rapide »de ces Africains à travers l'Eurasie glacial - ils étaient les maîtres du feu, de la chaleur et la pierre, un avantage essentiel pour ces gens des tropiques pénétrant dans les terres froides de Néandertal », dit Marean.


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8.10.2009

La plus ancienne infection humaine découverte sur d'anciens ossements

«C'est le cas le plus ancien de maladie infectieuse sur un hominidé», a déclaré Ruggero D'Anastasio, paléoanthropologue à l'Université d'État "Gabriele d'Annunzio" de Chieti, en Italie. Il a diagnostiqué sur le squelette une maladie appelée brucellose, ou fièvre de Malte.

Tout d'abord découvert dans les années 1970 dans les grottes de Sterkfontein, non loin de Johannesburg, deux des vertèbres appartenant à un hommes plus âgés sont parsemées de lésions visibles. Une étude avait conclu que ce dommage avait été causé par le vieillissement.
Après la collecte d'informations aux rayons X et au scanner micrographique sur ces os, Anastasio soutient maintenant que la brucellose explique mieux les lésions.




















Bien qu'il soit impossible de déterminer comment cette personne a contracté la maladie, les modèles contemporains d'infection suggèrent que la bactérie pouvait venir d'un ongulé, dont il aurait pu consommer la viande.

"Je pense que la consommation de viande était occasionnelle chez l'australopithèque», dit-il. Une analyse chimique de leur dentition appuie cette conclusion.

Une équipe dirigée par Matt Sponheimer, à l'Université du Colorado à Boulder, a analysé les isotopes de carbone dans les dents vieilles de 3 millions d'années, et a trouvé une signature chimique indicative de fruits, de feuilles et d'herbes. L'équipe suggère que l'herbe était sans doute consommée en mangeant un herbivore

Source:

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11.11.2007

Un cerveau plus développé grâce aux croisements entre Homme Moderne et Néanderthalien ?

MAJ 28/09/17
D'après une étude menée par L'institut médical Howard Hughes et l'université de Chicago, l'Homme de Néandertal pourrait avoir légué un gène à l'Homme Moderne qui aurait permis le développement de son cerveau.

Un cerveau plus développé grâce aux croisements entre Homme Moderne et Néanderthalien ?

Selon Bruce t. Lahn, chercheur à l'institut médical, après la surprise de la découverte comme quoi il y a eu mélange entre l'Homme Moderne et l'homme de Néanderthal, son équipe pense que ce dernier est le transmetteur du gène de la microcéphaline, gène qui régule la taille du cerveau lors de son développement.


Sources:

En savoir plus sur la microcéphaline:



Mises à jour:
  • 18/11/2006: Une équipe de chercheurs de l'Institut Max Planck étudient l'ADN d'un os fossilisé de plus de 38000 ans afin de mieux comprendre l'évolution de l'homme moderne.
    Guardian: "Neanderthal DNA reveals human divergence"
  • 27/01/2007: Poursuivant l’exploration et l’étude des ossements de la Peştera cu Oase (‘’la grotte aux os’’), en Roumanie, l’équipe du paléontologue Erik Trinkaus affirme aujourd’hui que l’homme moderne a considérablement évolué en Europe depuis le début du Paléolithique supérieur, il y a 40.000 ans. Pour Trinkaus, défenseur de la thèse du mélange entre hommes modernes et Néandertaliens, cela confirme que les hommes modernes se sont frottés aux populations archaïques déjà installées sur les territoires qu’ils ont colonisés.
  • Le nouvel observateur: "Le visage composite des premiers Européens modernes"
  • BBC news: " European skull's evolving story"

A lire:

9.23.2007

Selam, bébé le plus ancien au monde

Ethiopie, région de Dikika:

Des fouilles, en face du site où fût mise au jour le squelette de Lucy, ont permis la découverte du squelette d'un bébé de 3 ans australopithecus afarensis (200.000 ans plus âgé que celui de Lucy).

Cette découverte, faite par la paléontologue éthiopien Zeresenay Alemseged de l'institut Max Planck, va permettre d'en savoir plus sur la croissance des australopithèques.

Images de Selam ("paix" en éthiopien):



Sources:

Informations supplémentaires:

Dernières informations:
  • 10/10/2006: une classication prématurée ?
Eurekalert: "Anthropologist challenges species identification of ancient child skeleton found in Ethiopia"

7.25.2007

Découverte près de Taforalt au Maroc, des plus anciens éléments de parure connus à ce jour

 MAJ 09/01/17
Une équipe pluridisciplinaire, menée par l'Institut d'archéologie de l'université d'Oxford et composée de scientifiques anglais, marocains, français, australiens et allemands ont découvert des coquillages marin perforés vieux de plus de 82000 ans; ce serait donc les plus anciens ornements connus à ce jour.
Ils ont été trouvés au Maroc, à Taforalt, dans la "grotte des pigeons": les hommes fabriquaient donc des objets symboliques en Afrique plus de 40000 ans avant les européens.

Découverte près de Taforalt au Maroc, des plus anciens éléments de parure connus à ce jour
Douze coquillages Nassarius étaient perforés en leur centre et portaient des signes montrant qu'ils ont été suspendus ou portés.
Ces objets décoratifs sont considérés comme des signes précoces de comportement humain moderne et marquent des changements dans le développement humain.
Des ornements similaires ont été trouvés sur des sites en Algérie, Israël et Afrique du Sud; ils dateraient approximativement de la même période.

D’après, le professeur Nick Barton, directeur de l'institut d'archéologie à l'université d'Oxford (Oxford’s Institute of Archaeology): "La fabrication de perles en Afrique était une pratique répandue à l'époque et a été étendue entre des cultures ayant une technologie différente de la pierre grâce à l'échange...".
D'où, une question majeure dans une perspective évolutionniste: "Comment les hommes ont-ils commencé à penser et à se comporter de façon fondamentalement moderne ?" .

L'apparition d'ornements tels que ceux-ci pourrait être liée avec un début de prise de conscience de soi-même et d'identité parmi les hommes; les innovations culturelles auraient ainsi joué un grand rôle dans le développement humain.


Les différents centre de recherche qui ont composé cette équipe pluridisciplinaire:
  • France: CNRS , Francesco d’Errico (L'Art Grave Azilien de la Technique a la Signification XXXIe Supplement a "Gallia Prehistoire", The Chronology of the Aurignacian and of the Transitional Technocomplexes: Dating, Stratigraphies, Cultural Implications)
  • Maroc: Institut National des Sciences de l'archéologie et du Patrimoine (INSAP), Abdeljalil Bouzouggar
  • Angleterre:University of Oxford - Professor Nick Barton
  • Allemagne: Römisch-GermanischesZentralmuseum (RGZM)
  • Australie: Australian National University (ANU)

Sources:

Articles supplémentaires:


5.01.2007

Les changements climatiques: cause de l'extinction de l'Homme de Néanderthal dans le Péninsule Ibérique

 MAJ 09/02/16
D'après une étude multidisciplinaire, menée par le groupe d'investigation RNM 179 de l'Université de Grenade, l'Institut Régional Andalou des sciences de la terre (CSIC-UGR) ainsi que des scientifiques du Musée de Gibraltar, de l'Université de Stanford et du Centre japonais des sciences et technologies marines (JAMSTEC), l'Homme Moderne ne serait pas la cause de la disparition de l'Homme de Néanderthal dans la Péninsule Ibérique.

En effet, les conclusions amènent à proposer comme facteur le changement climatique.

Les populations néandertaliennes auraient souffert du froid, de l'aridité et de fortes fluctuations climatiques avant que n'arrivent les premiers Homo Sapiens.

Ce travail collaboratif se place dans un nouveau courant scientifique, dont le docteur Clive Finlayson du Musée de Gibraltar est un initiateur: l'isolation et l'extinction de l'Homme de Néanderthal auraient des causes environnementales.


L'équipe du groupe d'investigation RNM 179 de l'université de Grenade est mené par le docteur Miguel Ortega Huertas.


Source:
  • Stanford University: "Climate forcing and Neanderthal extinction in Southern Iberia: insights
    from a multiproxy marine record" (PDF)

4.09.2007

Découverte en Chine d'un squelette d'homme moderne... aux traits primitifs !

MAJ 09/12/15
Les chercheurs de la Washington University in Saint Louis et l'Institut de la paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie (IVPP) de Pékin ont étudié un squelette d'homme moderne de près de 40000 ans.

Il en résulte que la théorie proposant une dispersion de l'homme moderne à partir de l'Afrique n'est pas aussi simple que cela...

Erik Trinkaus, Professeur d'anthropologie de l'université américaine et ses collègues Chinois, dont Hong Shang se sont penchés sur ce squelette découvert près de Pékin en 2003 dans une grotte de Tianyuan.

Si le squelette est basiquement un homme moderne, il présente cependant des caractéristiques primitives tels les os des mains ou les dents. Ce constat morphologique implique qu'une diffusion simple des hommes modernes à partir de l'Afrique est peu probable.

Cette découverte devrait amener des éléments paléontologiques permettant de mieux comprendre l'apparition de l'homme moderne dans l'est de l'Asie.

Sources:

1.21.2007

L'Homme Moderne en Europe il y a 45000 ans

MAJ 15/05/15
Si l'ensemble de la communauté scientifique, notamment les paléontologues et anthropologues, s'accordent pour dire que nos ancêtres sont originaires d’Afrique; en revanche les théories se multiplient et s'affrontent quant à leur sortie d’Afrique pour coloniser les autres continents.

Pour certains, les premiers départs de l’homme moderne ont eu lieu il y a moins de 100.000 ans, pour d’autres il y a eu des migrations successives qui ont commencé il y a plusieurs centaines de millions d’années...

En réétudiant un crâne découvert en 1952 en Afrique du Sud, à Hofmeyr, Frederick Grine de la "Stony Brook University"et son équipe pensent avoir trouvé la preuve que les hommes modernes ont quitté leur berceau originel il y a environ 45.000 ans.

La morphologie du crâne d’Hofmeyr est plus proche de celle des Européens du Paléolithique supérieur que des Sud-Africains ou des européens plus récents, expliquent les chercheurs dans la revue Science.
Cela signifierait donc que cette population d’Afrique subsaharienne partageait un ancêtre commun avec les Européens du Paléolithique, renforçant l’hypothèse d’une migration de l’homme moderne hors d’Afrique il y a 60.000 ans environ.

Ces résultats cadrent avec la théorie de l’Out of Africa, selon laquelle l’homme serait sorti d’Afrique après avoir acquis les caractéristiques de l’homme moderne et aurait migré vers l’Eurasie, supplantant les populations plus archaïques.

Selon le modèle dit multirégional, qui s’oppose à l’idée d’une ‘’Ève africaine’’, les hommes sortis d’Afrique il y a 2 à 2,5 millions d’années se seraient ‘’modernisés’’ en plusieurs points du globe.


Le crâne d’Hofmeyr
Une autre étude publiée dans Science montre que l’homme moderne était présent en Europe de l’Est, dans l’actuelle Russie, il y a plus de 40.000 ans. Une équipe russo-américaine (Académie des sciences de Russie et University of Colorado at Boulder) a mis au jour dans les sédiments de la rivière Don des outils de pierre, d’os et d’ivoire qui attestent de la présence d’une population d’hommes modernes sur le site de Kostenki au début du Paléolithique supérieur.

L’équipe russo-américaine de Michael Anikovich a notamment découvert une petite tête sculptée dans une défense de mammouth et des coquillages d’ornements provenant de la mer Baltique, située à près de 500 km de là.
D'après John Hoffecker, de l'université du Colorado, ce serait la plus ancienne pièce d'art figuratif au monde.



Des os et des outils en ivoire retrouvés sur le site archéologique de Kostenki


Sources:

Frederick Grine:

1.14.2007

L'homme et l'évolution de ses habitudes alimentaires

Peter Ungar, professeur d'anthropologie au "J. William Fulbright College of Arts and Sciences" de la "University of Arkansas" vient de publier un livre: "Evolution of the Human Diet: The Known, the Unknown, And the Unknowable", dans lequel , bon nombre de savants posent l'état des connaissances actuelles ainsi que les limites du champ de ces connaissances. Il donne ainsi un état de la science actuelle et propose des pistes pour de possibles recherches futures.


Ce livre repose sur le regroupement de données archéologiques, paléoécologiques, sur les fossiles d'hominidés ainsi que sur des modélisations.

Sources:

A propos de Peter Ungar et de ses interventions: