1.06.2014

Des siècles avant la Grande Muraille de Chine, il y en avait une autre !


La Grande Muraille de Chine, construite il y a plus de 2000 ans, constitue l'un des exploits monumentaux du génie antique. S'étendant sur des milliers de kilomètres, elle visait à protéger le pays nouvellement unifié contre les envahisseurs étrangers.

Mais avant la Grande Muraille, les dynasties chinoises en guerre ont construit beaucoup d'autres murs de protection...

Dans le district de Jiaonan, la Muraille Qi intègre les affleurements rocheux.


Un archéologue américain a récemment commencé l'arpentage de l'un des plus grands d'entre eux. Gary Feinman, avec le Field Museum de Chicago, ne cherchait pas à mettre au jour ce qu'il appelle maintenant "la première Grande Muraille." Il se promenait simplement dans la province du Shandong, dans l'est de la Chine, en regardant le sol comme tout bon archéologue, à la recherche de minuscules morceaux de poterie.

Mais il y a deux ans, il est tombé sur un mur de terre. A certains endroits, il faisait presque 5 mètres de haut. Les gens savaient qu'il y avait un ancien grand mur à Shandong, datant d'environ 500 avant JC, soit des siècles avant la Grande Muraille.

Ce que Feinman avait découvert semblait être une partie de cet ancien mur. "En suivant ce mur ... nous avons vu à quel point il était bien conçu," dit-il, "il va vraiment le long des plus hautes crêtes de ces montagnes très escarpées dans l'est de Shandong. Dans la partie supérieure de son cheminement, il est étonnamment bien conservé."

Feinman s'est alors essentiellement consacré au mur. Il a tracé son chemin, l'a cartographié, et pense qu'il peut le prolonger de plusieurs centaines de kilomètres. "Personne n'a fait ça avant," ajoute Feinman. "Personne n'a vu comment il serpentait ... à travers une aussi grande surface."

Les Chinois qui ont construit le mur utilisaient la technique du «pisé». Les constructeurs ont apparemment amené de la terre fine de basse altitude qu'ils ont transporté par tonnes jusqu'à la crête, où ils l'ont entassé en piles. Puis ils ont commencé à battre ces piles jusqu'à ce qu'elles deviennent excessivement dures.
D'après Feinman, la création d'un de ces murs dépasse difficilement 2500 ans de longévité. Une telle construction sur des centaines de kilomètres a dû demander beaucoup de main-d'œuvre.

Gideon Shelach, archéologue à l'Université hébraïque de Jérusalem, estime que les dirigeants de la dynastie Qi (qui a supervisé la construction du mur) avaient beaucoup de mains qu'ils devaient tenir occupées . "Ils étaient avant tout très bons pour recruter les gens pour la guerre" explique Shelach, "avec autant de main-d’œuvre, les dirigeants pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient; aussi, ils ont entamé la construction de ces murs."

Deux étudiants de l'Université du Shandong vérifient la largeur du mur Qi dans la province de Shandong.

Contrairement à la Grande Muraille qui devait suivre 300 ans plus tard, cette "Grande Muraille Qi" n'a pas été construite pour se protéger des envahisseurs étrangers. "C'était un mur entre les grands Etats existants", explique Feinman.

Les dynasties régionales de l'époque employaient les armées en pleine expansion, et étaient constamment en guerre jusqu'à ce que Qin Shi Huang y mette un terme, avec une armée extrêmement puissante. "L'armée de Qin, qui a conquis tous les autres états,  avait quelque chose comme 1,5 millions de soldats qui se sont battus sur plusieurs fronts pendant 10 ans", rapporte Shelach.

Qin Shi Huang a unifié les états de la région en 221 avant JC, et a créé la dynastie Qin. Les soldats de Qin ont été les modèles vivants pour les célèbres guerriers en terre cuite qui ont été découverts en 1974. Ces statues avaient été enterrées avec Qin Shi Huang à sa mort.

Mais avant sa mort, Qin a réalisé que les bons murs font les bons voisins. Il a commencé à construire un autre mur dans le nord (encore plus grand que le mur Qi) et cette seconde barrière est finalement devenue une partie de la Grande Muraille que les gens connaissent aujourd'hui.

Selon Feinman, le public chinois est intéressé par la redécouverte de cette muraille antérieure, mais il y a beaucoup de construction en cours dans la Chine rurale qui menacent d'engloutir ses parties.
Cela peut ne pas être une mauvaise chose, selon Feinman: "Curieusement, les parties de la muraille Qi servent désormais de base pour des chemins de terre reliant les communautés. Alors qu'elles étaient autrefois un moyen de séparer les communautés, elles sont  désormais un moyen de les réunir."

Relecture par Marion Juglin
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1.02.2014

Les archéologues découvrent des sarcophages Chachapoyas au Pérou

Les archéologues qui travaillent dans la région amazonienne du Pérou ont découvert 35 sarcophages appartenant à la culture Chachapoyas.

(Photo: Peru21)

La découverte a été faite en Juillet 2013 grâce à un appareil photo au super long zoom. En Septembre 2013, les chercheurs ont pu atteindre le site pour confirmer la découverte.

Ils ont trouvé des sarcophages d'une hauteur moyenne de 70 centimètres seulement. Les scientifiques estiment qu'il pourrait s'agir d'un cimetière dans lequel seuls des enfants ont été enterrés.

Le lieu de sépulture est unique car les sarcophages ont été enterrés face à l'ouest, ce qui est inhabituel pour les cimetières Chachapoyas.

Manuel López Cabañas du Ministère Régional du Commerce Extérieur et du Tourisme a déclaré à la presse qu' "en raison de l'ampleur de la découverte, nous avons affaire à une découverte qui est unique dans le monde, qui doit être protégée et intégrée dans le circuit touristique."

La culture Chachapoyas (parfois appelée "Les guerriers des nuages") était une puissante civilisation qui a prospéré d'environ 800 après JC jusqu'à peu de temps avant la conquête espagnole du Nouveau Monde, quand ils ont été conquis par l'empire Inca.

Ils sont connus pour la construction de la forteresse de Kuelap, un impressionnant complexe situé à Chachapoyas, Amazonas, au nord du Pérou.

Relecture par Marion Juglin

12.30.2013

De la soie persane dans les sépultures vikings

Le commerce de la soie était bien plus étendu que ce qui était supposé jusqu'à présent; et une récente étude pourrait changer notre perception de l'histoire des Vikings norvégiens.

Après quatre années d'étude approfondie du commerce sous l'ère viking, Marianne Vedeler, professeur agrégé au Musée d'histoire culturelle à l'université d'Oslo, a constaté que les Vikings norvégiens ont eu des liens commerciaux avec la Perse et l'Empire byzantin.
Un réseau de commerçants de divers endroits et différentes cultures apportaient la soie aux pays nordiques.

Les textiles en soie de la région perse ont été trouvés à bord du navire d'Oseberg. Parmi les motifs, nous pouvons voir des parties des oiseaux spécifiques de la mythologie perse, associés à des haches en forme de trèfle, symbole zoroastrien du zodiaque. Les textiles ont été coupés en fines lanières et utilisés pour orner des vêtements. Des bandes similaires ont également été trouvées dans d'autres lieux de sépulture de l'ère viking. Photo: KHM-UiO 


Une centaine de petits fragments de soie.

Dans le navire d'Oseberg, qui a été mis au jour il y a environ cent ans, plus d'une centaine de petits fragments de soie avaient été trouvés.
C'est la plus ancienne découverte de soie de l'époque viking en Norvège.

A l'époque où la soie d'Oseberg était découverte, personne ne pensait qu'elle avait été importée de Perse. On imaginait généralement qu'elle avait été pillée dans les églises et les monastères en Angleterre et en Irlande.

Depuis les fouilles d'Oseberg, de la soie datant de la période Viking a été trouvée en plusieurs endroits dans les pays nordiques. La dernière découverte a été faite il y a deux ans à Ness dans la municipalité de Hamarøy, le comté de Nordland. Mais il y a eu aussi des découvertes à Gokstad dans le comté de Vestfold, Sandanger dans le quartier de Sunnmøre et Nedre Haugen dans le comté d'Østfold.

 Le navire d'Oseberg.


Quinze textiles de soie différents

Le plus grand nombre de lieux de sépulture de l'ère Viking contenant de la soie ont été trouvés à Birka dans la région d'Uppland, à quelques kilomètres à l'ouest de Stockholm.
Cependant, il n'y a pas d'autres endroits où une aussi grande variété de soie a été trouvée dans un site d'enfouissement unique comme l'Oseberg.

De la soie de quinze textiles différents, ainsi que des broderies, des textiles tissés en soie et des bandes de laine ont été découverts.
Beaucoup de pièces de soie avait été coupées en fines lanières et utilisées pour des habits.

Les textiles ont été importés, tandis que les bandes tissées ont probablement été fabriquées localement à partir de fil de soie importé.

Marianne Vedeler a recueilli des informations sur la soie et son commerce dans les pays nordiques. Elle a également étudié les manuscrits de la production de soie et de son commerce le long des fleuves russes ainsi qu'en Byzance et en Perse.

En voyant tout cela dans son ensemble, il est plus logique de supposer que la plupart des soies ont été achetées à l'Est, plutôt que pillées dans les îles britanniques.


Les voies navigables.

Vedeler estime que, sous l'ère viking, la soie était importée à partir de deux principales régions. La première était byzantine, c'est-à-dire dans et autour de Constantinople, ou Miklagard, qui était le nom Viking. L'autre grande région était la Perse.

La soie peut avoir été apportée vers le nord par différentes routes. Une possibilité est depuis le Sud, à travers l'Europe centrale puis vers la Norvège, mais Mme Vedeler estime que la soie est arrivée principalement par le biais des rivières russe Dnepr et Volga.
Le Dniepr était la principale route vers Constantinople, tandis que la Volga menait à la mer Caspienne.
Les routes commerciales fluviales étaient extrêmement dangereuses et difficiles. Une des sources décrit le parcours laborieux le long du Dniepr à Constantinople: "Un groupe de commerçants a rejoint à Kiev. Le long de la rivière, ils ont été attaqués par des tribus dangereuses. Ils avaient besoin de passer à travers les rapides et les cataractes. Ensuite, les esclaves devaient transporter leur bateau".


Les motifs persans.

Sur la base de la soie qui a été trouvée, il semble que la soie venait principalement de Perse plutôt que de Constantinople.
De grandes quantités de soie d'Oseberg ont des motifs de l'Empire perse. Cette soie est tissée en utilisant une technique appelée samite, une méthode de tissage Oriental sophistiquée.

Beaucoup de motifs en soie peuvent être liés à des motifs religieux d'Asie centrale.
Un autre modèle représente un Shahrokh, un oiseau qui a une signification très particulière dans la mythologie perse, il représente une bénédiction royale.


Puissance et force

En Orient, la soie était importante car elle symbolisait le pouvoir et la force. Il y avait toute une hiérarchie de différentes qualités de soie et modèles réservés aux fonctionnaires et à la royauté.

Même si la soie était un symbole de statut social important pour les Vikings, ils n'ont pas réussi à mettre la main sur la meilleure soie. Très probablement, la majeure partie de la soie importée en Scandinavie était de qualité moyenne ou inférieure à la moyenne.

A Byzance, d'importantes restrictions avaient été imposées sur la vente de la soie vers les terres étrangères. Les terres perses ont également imposé des restrictions strictes sur la vente et la production de la soie.
A Byzance, il était illégal d'acheter plus de soie que la valeur d'un cheval.

Cependant, plusieurs accords commerciaux qui ont été conservés montrent que les commerçants en provenance du Nord avaient des privilèges commerciaux spéciaux à Byzance.
La soie n'était pas seulement une denrée commerciale. Certains types de soie étaient réservés aux cadeaux diplomatiques à l'étranger, comme décrits dans les sources byzantines et perses.

En Europe, la soie est devenue particulièrement populaire pour envelopper des reliques sacrées dans les églises.

Une partie de la soie trouvée en Norvège était peut-être des cadeaux ou des butins de guerre, mais des sources archéologiques ainsi que des écrits indiquent que la soie était échangée dans les pays nordiques.


Donc, les Vikings étaient plus honnêtes que ce que l'on pensait ? 

Nous pouvons supposer que les Vikings étaient engagés dans le commerce, le pillage, l'échange de cadeaux et les relations diplomatiques en égale mesure.

Un exemple possible de butin trouvé dans le bateau d'Oseberg est un morceau de soie avec l'image d'une croix. C'était bien avant l'introduction du christianisme. Le morceau de soie peut avoir été cousu au niveau local, mais il est également très probable qu'il fut volé dans une église irlandaise.


La Chine, une autre source possible.

A Gokstad, de fines lamelles d'or martelées et enroulées autour de fils de soie figuraient parmi les découvertes. L'origine est inconnue, mais il est probable qu'ils proviennent de Chine, estime Vedeler, qui va maintenant se rendre en Chine pour en savoir plus.

Pour l'instant, Vedeler doit tirer des conclusions quant à l'origine de la soie en étudiant les techniques et les modes de tissage. Avec le temps, elle souhaite faire usage d'une nouvelle méthode qui est en cours d'élaboration à l'Université de Copenhague et qui sera en mesure de révéler l'origine géographique des artéfacts.

Relecture par Marion Juglin
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12.26.2013

Un canal Inca de 16 mètres de long découvert à Sacsayhuaman près de Cuzco


Les archéologues travaillant à Cusco ont annoncé une nouvelle découverte: un canal Inca que les serviteurs utilisaient pour les dirigeants de l'empire au cours de la fête du soleil (Inti Raymi).

Archaeologists believe servants brought water from the canal to the Inca during the Inti Raymi festival. Source: El Comercio

Le canal a été découvert dans le complexe archéologique de Sacsayhuaman, au-dessus de la ville de Cusco.

Il y a deux mois, les archéologues ont commencé à fouiller une zone proche du secteur de Calispuquio à Sacsayhuaman lorsqu'ils ont remarqué que l'eau s'infiltrait dans le sol.

Ce qu'ils ont découvert était un canal long de 16 mètres, mesurant 15 centimètres de large (d'après les photos, il semblerait que cela soit plutôt 150cm...) et un mètre de profondeur.

Le canal se situe dans le parking visiteurs et zone d'accès au parc archéologique, mais il n'a pas été endommagé par les véhicules car il se trouve un mètre et demi sous terre.
La gestion du parc prévoit le transfert immédiat de la zone d'accès pour les visiteurs.

Ce canal Inca aurait apporté l'eau d'une source située dans le quartier de Rinconada, sur la bordure nord de Sacsayhuaman.

Forteresse de Sacsayhuaman

Le directeur du parc de Sacsayhuaman, Oscar Montufar, a déclaré que le canal était utilisé par les serviteurs pour s'approvisionner en eau pendant l'Inti Raymi, la plus importante cérémonie religieuse de l'empire rendant hommage à Inti, le dieu du soleil.

Il devait également être utilisé pour remplir les salles de bains des jeunes lauréats pour la cérémonie d'initiation Warachikuy.

D'après Montufar, le canal est mentionné dans les chroniques de l'Espagnol Juan Polo de Ondegardo y Zárate, publié en 1571, et son utilisation aurait été poursuivie au cours de l'époque coloniale.
Relecture par Marion Juglin

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12.22.2013

A-t-on découvert le tombeau de l'empereur Inca Atahualpa ?


Lorsque le dernier empereur Inca Atahualpa a été capturé par Francisco Pizarro et ses hommes, il a offert à ses ravisseurs une salle remplie de trésor s'ils le laissaient sain et sauf.
Les Espagnols, finalement, exécutèrent Atahualpa et ne reçurent jamais la rançon.

  ...ressemblant à un mur pavé, une rue antique ou une place penchant  à 60 degrés, peut-être le toit d'une plus grande structure...

Cependant, la légende soutient que le Général Inca Rumiñawi avait déjà commencé le déplacement d'une énorme cargaison de trésors en or, vers la prison de Cajamarca où Atahualpa était retenu, lorsqu'il apprit la mort de son empereur.
Il aurait alors fait cacher le trésor ou bien l'aurait jeté d'une falaise pour ne pas qu'il tombe entre les mains des conquérants.

Les chasseurs de trésor et les archéologues le recherche depuis en vain...


Aujourd'hui, quelques explorateurs en Equateur pensent être proches de le trouver...

Une équipe internationale de chercheurs travaillant dans le parc national de Llanganates en Equateur étudient un site qui, selon la légende locale, serait le dernier lieu de repos du dernier Inca, Atahualpa.
Et certains espèrent que le trésor caché par Rumiñawi soit enterré avec l'empereur.

Les chercheurs ont découvert une grande structure sur le site qui mesure 80 mètres de haut et 80 mètres de large. Ils ont  aussi trouvé un certain nombre d'objets façonnés, dont des outils.

Le fait que le site soit relativement important, et la découverte de ce qui ressemble à des outils surdimensionnés a fait dire à quelques passionnées qu'il s'agissait de "La cité perdue des géants"...

Pour l'archéologue Benoit Duverneuil  "ceci pourrait être l'une des plus grandes découvertes archéologiques" et d'ajouter "ce serait énorme. Nous n'avons pas de structures de ce type et de cette taille dans cette partie du monde. Mais cela doit être confirmé"...

L'archéologue a décrit la structure nouvellement découverte comme "ressemblant à un mur pavé, une rue antique ou une place penchant  à 60 degrés, peut-être le toit d'une plus grande structure."

Plusieurs pierres ont été parfaitement alignées, ont des tranchants et semblent avoir été taillées par l'homme. Mais il y a toujours une possibilité que cela soit une formation de roche naturelle très peu commune...

D'autres pensent que le site est antérieur à Atahualpa  de 2.000 ans: ils se basent sur la présence des outils remontant à 500 avant JC.

Les chercheurs pensent que des sacrifices humains ont pu avoir lieu sur la surface inclinée, qui pourrait avoir été créé avec cet angle d'inclinaison pour que les têtes des victimes puissent rouler une fois tranchées.

Le gouvernement équatorien a été avisé de l'existence du site et on s'attend à ce qu'une expédition officielle ait lieu dans un proche avenir.

Relecture par Marion Juglin

12.19.2013

Ile de Pâques: de nouveaux éléments sur l'effondrement de la culture Rapa Nui

L'anthropologue assistant du Musée Bishop à Hawaii, le Dr Mara Mulrooney, a mené une étude de six ans sur Rapa Nui ( île de Pâques ), plus précisément sur l'effondrement théorique de la civilisation de l'île...


Les résultats de sa thèse de doctorat révolutionnaire, intitulée "Continuité ou effondrement ? implantation diachronique et utilisation des terres à Hanga Ho'onu , Rapa Nui ( île de Pâques )"*, sont décrits dans un article publié dans le numéro de Décembre 2013 du Journal of Archaeological Science.

Cette nouvelle analyse réfute les théories précédentes selon lesquelles les insulaires "se sont autodétruits" avant que les Européens ne visitent l'île pour la première fois en 1722.

La théorie, popularisée en 2005 avec le livre"Collapse" de Jared Diamond, veut que  Rapa Nui soit considérée comme un excellent exemple de ce qui se passe quand les gens perdent de vue ce qu'ils font à leur environnement.
Selon le récit populaire, le peuple Rapa Nui aurait commis un «suicide environnemental» par la déforestation de leur île natale.

Mais de nouveaux éléments recueillis par le Dr Mulrooney et ses collègues contestent cette histoire:  "La nouvelle image qui se dégage de ces résultats est celle d'une durabilité et continuité plutôt que d'un effondrement, ce qui jette un nouvel éclairage sur ce que nous pouvons vraiment apprendre de Rapa Nui. Sur la base de ces nouvelles données, peut-être Rapa Nui serait un modèle d'ingéniosité humaine plutôt qu'un l'échec."

Le Dr Mulrooney a analysé plus de 300 datations au radiocarbone de toute l'île, dont les 15 dates de nouvelles fouilles faites dans la région nord de l'île. Ces nouveaux résultats, avec la ré-analyse des dates précédemment recueillies, ont montré que de grandes étendues de l'intérieur de Rapa Nui ont continué à être utilisées pour la production agricole d'aliments comme les patates douces et le taro, même après le contact de l'île avec les Européens.

Cela remet en question directement la croyance précédente selon laquelle ces zones auraient été abandonnées car la chefferie de l'île c'était soi-disant effondrée.

Ces résultats, ainsi que les résultats récents de collègues de M. Mulrooney, Thegn Ladefoged , Ph.D. (Université d'Auckland) , Christopher Stevenson , Ph.D. (Virginia Commonwealth University) , et Sonia Haoa (une archéologue de Rapa Nui) , reposent sur l'analyse d'anciens jardins de l'île. Ils suggèrent que les habitants de Rapa Nui ont réussi à transformer leur île en un environnement plus productif et durable.

Ces nouveaux résultats suggèrent que c'est lors du contact avec les Européens au 18e siècle que la société Rapanui a connu un véritable effondrement de la société en raison de l'introduction de maladies.

*: “Continuity or Collapse? Diachronic Settlement and Land Use in Hanga Ho‘onu, Rapa Nui (Easter Island)”

Source:

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12.16.2013

Deux tombes ptolémaïques découvertes à Al-Qantara

Dans la nécropole romaine d'Al-Qantara, la mission égyptienne du ministère des antiquités (MSA) a découvert deux tombes ptolémaïques datées du premier siècle après JC.

L'une des tombes découvertes. Source: Ahram Online


La première tombe appartient au prêtre Mina, dans un secteur romain appelé Sila. La tombe est haute de 6,5 mètres et longue de 2,5 mètres. Elle est construite en briques d'argile, a un plafond voûté et un puits funéraire.
Un des murs de la tombe est décoré de peintures colorées dépeignant Mina devant la déesse Isis.

La deuxième tombe est construite en chaux, mais n'a pas encore été identifiée. Elle contient une collection de pots et de casseroles d'argile de l'époque Ptolemaïque.

D'après Mohamed Abdel Maqsoud, chef de la section égypte antique du MSA, la nécropole a fait l'objet de fouilles illégales avant que la police n'intervienne. Les fouilles ont du être reprise là où elles avaient été interrompues.

L'est d'Al-Qantara a une histoire riche, remontant à l'ère pharaonique.

Ahmôsis Ier, un pharaon qui a fondé la XVIIIème dynastie, a fait beaucoup de guerres dans la région, notamment contre Hyksos, Seti, et Ramses II.

Dans les temps modernes, ce fut le site de nombreuses batailles au cours de la Première Guerre Mondiale entre les alliés et les forces turques, mais aussi bien la base principale des opérations australiennes "Light Horse" dans le Sinai de 1916 jusqu'en 1920.

C'était également le site d'un grand centre de stockage et d'un hôpital, qui ont été réutilisés pendant dans la deuxième guerre mondiale.

Source:

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12.12.2013

Une construction remontant à la période Hasmonéenne découverte à Jérusalem


Un bâtiment de la période Asmonéenne (ou Hasmonéenne ) a été découvert lors de fouilles archéologiques dans la cité de David, dans les murs autour du Parc national de Jérusalem.

 
Au cours des dernières mois, les restes d'un bâtiment impressionnant de l'époque des Hasmonéens (deuxième siècle AEC*) ont été découverts dans les fouilles menées par l'Autorité des Antiquités d'Israël.

Le bâtiment fait 4 mètres de haut et couvre une superficie de 64 mètres carrés. Les murs ont plus d'un mètre d'épaisseur et sont faits de blocs de calcaire grossièrement taillés qui ont été disposés selon la méthode de construction caractéristique de la période des Asmonéens.

Bien que de nombreuses poteries aient été découvertes à l'intérieur du bâtiment, ce sont surtout les pièces de monnaie qui ont surpris les chercheurs. Elles indiquent que la structure a été érigée au début du deuxième siècle avant notre ère et a continué d'être utilisée pendant la période Asmonéenne, au cours de laquelle des changements importants ont été effectués à l'intérieur.

D'après les Dr Doron Ben-Ami et Yana Tchekhanovets, administrateurs des fouilles pour le compte de l'Autorité des Antiquités d'Israël, "l'importance de cette découverte réside principalement dans la rareté des bâtiments Hasmonéens dans la ville de Jérusalem, malgré les nombreuses fouilles qui ont été menées jusqu'à ce jour. Hormis quelques vestiges des fortifications de la ville qui ont été découverts dans différentes parties de Jérusalem, ainsi que des poteries et d'autres petits objets, aucun bâtiment de la ville Hasmonéenne n'a été trouvé jusqu'à présent, et cette découverte comble une lacune dans l'histoire de Jérusalem.".

AEC*: Avant l'Ere Commune

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