4.10.2014

Ile de Man: le plus ancien bateau au monde découvert dans une cave

De récentes fouilles archéologiques sont sur le point de libérer ce qui serait le plus ancien bateau au monde, dans une cave de l'Île de Man.

Peggy fut construit pour George Quayle, de Castletown, entre 1789 et 1793
Photo of Nautical Museum is courtesy of TripAdvisor

Le navire, Peggy, fut construit pour un politicien et banquier de Castletown, George Quayle, entre 1789 et 1793.
Après la mort de Quayle, le bateau a été enfermé pendant 120 ans, jusqu'à sa redécouverte en 1935.

Selon, Edmund Southworth, du Manx National Heritage (MNH), "c'est un trésor qui a besoin d'être secouru. Peggy est tout simplement l'un des plus vieux bateau au monde."

Le MNH s'est lancé dans un programme, sur cinq ans, pour enlever, conserver et étudier le navire.
Une équipe d'entrepreneurs spécialisés en archéologie se sont attelés à la tâche de retirer le bateau de l'ancienne cave de Quayle.

 On pense que M. Quayle a construit son propre quai privé sous sa maison de Castletown.

Caroline Raynor, de l'Oxford Archaeology North, a expliqué que son équipe a dû faire face à plusieurs défis: "Pour enlever le bateau, nous devons déplacer une décharge du 19è siècle de plus de 50 tonnes qu'il faudra ensuite remplir avec de l'eau".

Parmi les découvertes faites par l'équipe, il y a eu un étui en cuir de pistolet du 18è siècle, des matériaux de construction de bateau et des bouteilles de parfum.

La plupart de ces découvertes seront stockées dans des réservoirs d'eau de mer pour les préserver.


Pour Mr Southworth: "Peggy est certainement le plus ancien navire au monde qui n'a jamais été restauré. C'est un projet absolument fascinant".

On pense que le bateau fut utilisé par Mr Quayle pour des loisirs et pour transporter du courrier important à Liverpool.

Une fois retiré, le bateau sera séché naturellement et restauré, un processus qui pourra prendre jusqu’à sept ans.

Relecture par Marion Juglin.

Source:

Plus d'informations et d'images sur les travaux en cours:

4.07.2014

Découverte exceptionnelle dans le Negev: un monastère de la période Byzantine


Un impressionnant monastère datant de la période Byzantine a été découvert à l'entrée du village bédouin d'Hura, au Nord du Negev (Israël), au cours de fouilles de sauvetage.

La structure, mesurant 20m sur 35m, est divisée en salles construites sur un axe est-ouest. Les plus remarquables sont la salle de prière et la salle à manger avec leurs superbes mosaïques au sol.

Cette mosaïque contient quatre inscriptions grecques indiquant les noms des monastères des abbés: Eliyahu, Nonus, Solomon et Ilrion Assaf Peretz. Photo: Israel Antiquities Authority

La salle de prière est pavée de mosaïques représentant de magnifiques feuilles en bleu, rouge, jaune et vert.
Celle de la salle à manger dépeint des motifs floraux tout aussi colorés, avec des décorations géométriques, des amphores, des paniers et des oiseaux.


Une série de monastères.

D'après Daniel Varga, directeur des fouilles pour l'Israel Antiquities Authority, "il semble que ce monastère, situé près de la ville Byzantine d'Horbat Hur, faisait partie d'une série située le long de la route reliant  la Transjordanie à la vallée de Be’er Sheva."


Des inscriptions en grec.

Les tapis de mosaïques portent aussi quatre écritures grecques qui sont les noms d’abbés de monastère: Eliyahu, Nonus, Solomon et Ilrion.

Il y a aussi les dates de construction des mosaïques des différentes salles. Ces inscriptions ont aidé les archéologues à dater le monastère: il remonte ainsi à la deuxième moitié du sixième siècle après JC.

Une des inscriptions est bilingue. En plus du grec, il y a aussi une partie qui est écrite en langue syriaque.

L'entrée du monastère était située à l'ouest. Son aile ouest, divisée en quatre pièces de service, est pavée de mosaïque blanche, dont la plupart ont été détruites suite à l'effondrement du bâtiment à la fin de la période Byzantine.


Vue aérienne des sols en mosaïque du monastère. Image: Skyview Company, courtesy of the Israel Antiquities Authority


Un matériel culturel riche

Divers assemblages de poterie ont été mis au jour lors des fouilles.
Cela comprenait de nombreux récipients de stockage, comme des amphores, des jarres, des marmites, des cratères et des bols.

En plus, de nombreux et divers récipients en verre datant de la période Byzantine ont été découverts, ainsi que des pièces de monnaie.
Tout cela montre qu'il y avait une richesse matérielle dans le monastère.

L'Israel Antiquities Authority, avec la Netivei Israel Company, la municipalité d'Hura et l'association Wadi ‘Attir, projettent de déplacer le monastère, avec ses mosaïques, vers Wadi ‘Attir adjacent à Hura.

Relecture par Marion Juglin

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4.03.2014

Des restes du passé colonial français refont surface à Saint-Louis


Les archéologues de Saint- Louis ont fait une découverte étonnante dans un endroit des plus improbables...
Sous un pont de l'autoroute, au sud de la célèbre arche de la ville, les chercheurs ont découvert la première preuve de la présence française il y a 250 ans.

 Les archéologues fouillent un site juste au sud de la célèbre Arche de Saint-Louis, Gateway Arch. Les artéfacts qui s'y trouvent datent du 18ème siècle.

Les résultats des fouilles devraient apporter un nouvel éclairage sur la façon dont les colons vivaient dans la ville à l'époque.

"Ce que nous avons découvert est ce qui semble être un des fondements d'une maison en bois", explique Michael Meyer, un archéologue et chercheur principal au ministère des Transports du Missouri, "ce sont des techniques de construction couramment utilisées par les créoles français pendant la période coloniale, à la fin du 18ème siècle."

Meyer pointe vers un sombre carré de terre dans un large trou qui se trouve à environ 1.5 mètre de profondeur: c'est l'endroit exact où certains poteaux de bois verticaux formaient le mur d'une maison française qui a été construite vers 1769.
Il y a deux autres couches visibles dans le trou, avec du béton sur le dessus et des brique au milieu, une méthode de construction qui selon Meyer n'est pas surprenante: "quand les gens construisaient de nouveaux bâtiments, ils n'enlevaient pas nécessairement les anciennes constructions. Ils les démolissaient, remettaient un peu de terre, puis des remblais, avant de reconstruire par-dessus."

L'équipe a aussi découvert ce qui semble être une céramique en étain émaillé, de la période coloniale, peut-être une faïence polychrome.



La pièce faisait probablement partie d'un bol. Il est blanc, a deux rayures bleues, et une partie de ce qui semble être un motif floral jaune.

Les gens ont vécu dans la région de Saint-Louis sur une longue période. Juste en face de la rivière Mississippi, dans l'Illinois, il y a le site de Cahokia, une ancienne ville des natifs d'Amérique du Nord.  Elle aurait été la plus grande ville au nord du Mexique il y a 900 ans.

Retrouver des traces du passé européen de Saint-Louis est important pour Meyer, car beaucoup du vieux Saint-Louis a disparu. Dans les années 1930, près de 40 blocs où se trouvait autrefois la colonie française ont été rasés pour faire place à la Gateway Arch.

 Gateway Arch de Saint-Louis



Selon Fred Fausz,  enseignant en histoire à l'Université de Missouri-St. Louis, la découverte archéologique est important car elle confirme les documents écrits selon lesquels Saint-Louis était un important centre de commerce et que beaucoup de ses habitants étaient aisés: ici, quelqu'un a vécu dans une maison qui faisait seulement 4,5m sur 5,5m; néanmoins, il avait accès à la poterie française onéreuse. Peut-être grâce au commerce international de la fourrure.

Relecture par Marion Juglin

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4.01.2014

Non, la tombe d'Attila le Hun n'a pas été découverte à Budapest !

La semaine dernière, plusieurs d'entre vous m'ont contacté pour me proposer une découverte à publier (j'en profite pour remercier tous les lecteurs me proposant, de temps en temps, des découvertes à faire connaitre: c'est un plaisir de les recevoir, même si le temps me manque parfois pour les traduire et les publier): des archéologues hongrois avaient fait une découverte sensationnelle en mettant au jour la tombe d'Attila le Hun...

Ni une ni deux (ou comment agir sans réfléchir), j'ai commencé la rédaction de l'article et préparé sa publication; mais au moment de valider (là par contre je le fais pour toute découverte) j'ai fait un dernier tour du web...


Une découverte fantastique dont personne ne parle.

Fait curieux qui m'a mis en alerte: cette découverte sensationnelle ne semblait avoir aucun retentissement médiatique au fil des heures qui passaient. Le seul site anglophone diffusant la nouvelle étant World News Report...

Au bout de 24h: toujours rien de plus. Et après quelques recherches, je me suis vite aperçu qu'il s'agissait d'un "fake". L'article source était un faux et la photo publiée, censée être le corps d'Attila dans sa tombe, provient d'une ancienne découverte faite en Chine en 2012...(Well conserved body found in ancient tomb).

Par ailleurs, il n'y a pas de dénommé Albrecht Rümschtein, cité d'ans l'article, à l'université Loránd Eötvös de Budapest...

Bon, en attendant, j'avais là un article idéal pour un poisson d'Avril ! Mais il y avait un risque que le poisson m'échappe et que la nouvelle soit partagée sur le net en temps que "vrai découverte"...

J'ai donc coupé la poire en deux: j'ai décidé de publier l'article ce premier avril en précisant bien qu'il s'agissait d'un faux.


Voulez-vous une part de fake ?

Voici la traduction de cet article, et bon poisson d'Avril !

"
Des ouvriers travaillant à la la construction des fondations d'un nouveau pont sur ​​le Danube, dans la capitale hongroise, ont mis au jour une sépulture spectaculaire du 5ème siècle .

(La photo ci-dessus, n'est pas la dépouille d'Attila le Hun, elle provient d'une découverte faite en Chine: Well conserved body found in ancient tomb.)

L'analyse du monument a révélé qu'il s'agissait de la chambre funéraire d'un grand chef des Huns, probablement celle du roi Attila lui-même.

"Ce site est absolument incroyable ! " s'est exclamé Albrecht Rümschtein, un historien de l'université Loránd Eötvös de Budapest et membre de l'équipe de spécialistes fouillant la tombe .

"Nous avons trouvé de nombreux squelettes de chevaux, ainsi que diverses armes et d'autres objets , tous traditionnellement associés aux Huns. Ces objets comprennent une grande épée en fer météorique, qui pourrait certainement être la légendaire "Epée de guerre sainte des Scythes" d'Attila, que lui aurait donné le dieu Mars lui-même. En fait, cela semble certainement être le lieu de repos d'Attila le tout-puissant, mais une analyse plus approfondie doit être faite pour le confirmer. "

Surnommé « le fléau de Dieu» par les historiens romains , Attila était le chef des Huns, un peuple nomade originaire probablement de l'Asie centrale.
Il a régné de 434 après JC, jusqu'à sa mort en 453 après une fête célébrant son dernier mariage avec une belle et jeune princesse gothique nommée Ildico.

Il a mené de nombreux raids militaires à la fois sur l'Est et l'Ouest de l'empires romains provoquant les fameuses "Invasions des barbares ou la Grande Migration", un vaste mouvement des populations germaniques qui a accéléré la chute de Rome et l'avènement du Moyen Age en Europe .

Il est considéré par la plupart des Hongrois, comme le fondateur du pays.

La découverte de ce site funéraire pourrait apporter de nombreuses précisions sur les origines et l'identité du peuple Hun et d'Attila lui-même, qui ont tous deux été sources de débat depuis des siècles.

L'analyse de morceaux de poterie et des bijoux trouvés sur le site devrait apporter un nouvel éclairage sur leurs origines culturelles et les réseaux commerciaux, et aider les scientifiques à mieux comprendre ce peuple mal documenté .
"
Source:
World News daily Report: "Hungary: Archeologists Discover Tomb of Attila the Hun"

3.31.2014

Le plus ancien système d'irrigation romain mis au jour par des archéologues de l'Université de Cambridge

Des fouilles dans le cadre du développement de l'Université de Cambridge ont révélé ce que les archéologues pensent être est le plus ancien système d'irrigation romain connu en Grande-Bretagne.

 Les plates-bandes ont pu servir à faire pousser de la vigne ou des asperges.

Des plates-bandes et des puits à ciel ouvert ont été découverts sur le site nord-ouest de Cambridge près de la route Huntingdon.

Selon Chris Evans de l'unité archéologique de l'université, ce système d'irrigation daterait entre 70 et 120 après JC .

Il s'agit d'une "découverte sans précédent" et "du premier système d'irrigation efficace que nous avons vu", a-t-il ajouté.

Les fouilles ont jusqu'ici permis la découverte d'anciennes traces d'occupation et d'habitats sur le site, remontant au néolithique, vers 2800 à 2200 avant JC, à l'âge du bronze, à l'âge du fer, à l'époque romaine mais aussi moderne, avec des tranchées de la Seconde Guerre mondiale.

L'équipe a étudié la façon dont les gens à travers les âges se sont adaptés à la vie dans une région éloignée des principales vallées fluviales.

 "Nous avons découvert des plates-bandes romaines bordées, sur leur côté Nord, par de nombreux puits à ciel ouvert", explique Evans, "les zones de plantation étaient étroitement définies et devaient être des vignes ou peut-être des asperges."

Lors des périodes de sécheresse l'eau devait être amenée, depuis les puits, dans les fossés pour irriguer les cultures:  "Je n'étais pas au courant d'un tel système d'irrigation auparavant. Il y a bien eu des jardins et des puits découvert, mais le fait qu'il y ait des plates-bandes, pour la plantation, disposées en parallèle le long d'une pente et reliées directement à une source d'eau, est nouveau." explique Evans.

Cela souligne la connaissance approfondie de l'hydrologie et de l'horticulture qu'avaient les Romains.

Les fouilles se poursuivent encore sur les 150 hectares de terres agricoles de l'Université de Cambridge entre Huntingdon Road, Madingley Road et l'autoroute M11.

Relecture par Marion Juglin

Source:

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3.27.2014

Des pétroglyphes découverts par un drone dans l'Utah

Une vidéo réalisée par Bill Clary, vendeurs de drones d'affaires, révèle des pétroglyphes filmés en haut d'un mur de canyon dans le sud de l'Utah (vidéo sur Youtube).

 Image courtesy Jonathan Bailey

Jerry Spangler qui dirige l'Alliance Archéologique du Plateau du Colorado (Colorado Plateau Archeological Alliance - cparch.org) a examiné cette vidéo: "Ce que vous m'avez montré est ce que nous appelons le Style vannier de San Juan. De larges épaules et de fines jambes. C'est un style très classique faite par le peuple vannier (basketmaker) entre 500 et 8600 avant JC ".

Spangler pense qu'il est fort possible que les pétroglyphes vus dans la vidéo soient passés inaperçus pendant des siècles, voire plus. Il a ajouté qu'il y a encore probablement des milliers de sites archéologiques à découvrir dans l'Utah. Et il y a des centaines de sites connus, qui n'ont pas encore été entièrement documentés.

"Certains de ces sites sont si difficiles d'accès, que, pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas les étudier", ajoute-t-il.

Spangler estime que les drones pourraient devenir un outil de recherche précieux, mais il pense aussi qu'il pourrait être difficile pour des organisations comme le Bureau of Land Management, le National Park Service, et des organisations comme la sienne de suivre les découvertes, comme celle que Clary aurait faite.

Spangler ajoute que le pillage et le vandalisme des sites archéologiques a longtemps été un problème, et craint que le partage d'informations en ligne n'amplifie de tels comportements.

Il espère que Clary, et d'autres, restent discrets au sujet des informations concernant les lieux et les accès; car chaque découverte est unique, et les découvertes futures pourraient apporter des indices sur l'histoire humaine.

Pour Spangler "plus on le garde éloigné de la vue, plus il est susceptible de rester intact".

Relecture par Marion Juglin

Source:
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3.24.2014

Des chercheurs étudient des routes commerciales âgées de 5000 ans au Moyen-Orient


Des recherches archéologiques sur le site de Tel Erani, en Israël, constituent une étude clé pour le projet Routes commerciales du Proche-Orient (project Trade Routes of the Near East-TRoNE).
Ces travaux sont menés par le personnel de l'Institut d'archéologie de l'Université Jagellonne de Cracovie.

 Murs de la ville visibles lors des fouilles. Photo: Trône

Les chercheurs ont conclu leur première saison de travail qui a eu lieu en Août 2013. C'est le seul projet de fouilles menées actuellement par les archéologues polonais en Israël.

"Notre objectif est de déterminer le tracé des routes commerciales reliant l'Egypte au Moyen-Orient au cours du Bronze Ancien, à savoir, au quatrième millénaire avant JC", a expliqué le Dr Joanna Dębowska-Ludwin, coordinatrice du projet.

L'un des principaux volets du projet sont les fouilles à Tel Erani près d'Ashkelon en Israël.
C'est l'un des sites préhistoriques les plus importants dans le pays. Il est considéré par les experts comme la clé de l'ancienne colonisation de l'Egypte dans la région du Levant.

Jusqu'à présent, il n'a pas fait  l'objet d'une recherche globale. Les archéologues ont expliqué que le phénomène de "colonisation ancienne" impliquait l'expansion des réseaux commerciaux par les Egyptiens dans la région du sud de l'Israël d'aujourd'hui et la bande de Gaza.

Fragment du mur de la ville. Photo de Karolina Rosińska-Balik

A partir de ces avant-postes, les matières premières et produits exotiques étaient importés vers le Nil au cours de la formation de l'Etat égyptien, il y a plus de 5000 ans. Ces biens comprenaient du cuivre, mais aussi du vin qui était considéré comme un produit de luxe.

"Nous ne savons pas s'il s'agissait de colonies égyptiennes, ce qui confirmerait la théorie d'une colonisation partielle de la région par les Egyptiens, ou bien s'il s'agissait de marchands occasionnels venant d'Egypte par le Sinaï, par la route côtière. Jusqu'à présent, des preuves de cette activité n'ont été observées qu'à l'autre extrémité de la route: en effectuant des recherches à Tell el- Farcha dans le Delta du Nil, où nous avons découvert un certain nombre d'importations en provenance de la Palestine. Maintenant, nous avons l'occasion de confronter nos connaissances de l'Egypte avec ces nouvelles données obtenues en Israël " explique Marcin Czarnowicz, l'un des archéologues impliqués dans le projet.

Ce n'est pas la première étude à Tel Erani, mais le site n'a pas été entièrement exploré, et les scientifiques n'ont pas encore toutes les réponses.

"L'un des succès de cette saison est de confirmer la présence de la muraille de la ville, construite en briques de boue, et la détermination de son épaisseur de près de 8 m. Nous attendons les datations précises. Il y a, cependant, des similitudes évidentes dans la structure de la paroi avec l'architecture de brique d'Egypte à la même période" ajoute le Dr Dębowska-Ludwin.

Dans la deuxième zone d'étude, les archéologues polonais ont découvert des traces de la présence égyptienne à la fin du quatrième millénaire avant J.-C.. Cela est confirmé par d'anciennes découvertes de poteries du Nil dans ce site.
"Nous avons trouvé des fours dont la conception est typiquement égyptienne et une grande quantité de moules pour la cuisson du pain égyptien. Cela signifie que, au moins temporairement, la colonie étudiée a été habitée par les Egyptiens. Jusqu'à présent, cette question était à l'étude .." ajoute l'archéologue.

Selon les scientifiques, la première saison de travail a rejeté l'idée populaire qu'il y a 5000 ans Erani avait été capturé par l'armée égyptienne du roi Narmer: "Ce fut la conclusion des chercheurs israéliens conduisant les travaux dans ce domaine dans les années 1950. Cependant, lors de notre étude, nous n'avons pas détecté de signes de détérioration qu'aurait pu causer une telle invasion".

La prochaine saison de fouilles aura lieu à l'automne 2014.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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3.20.2014

Une baguette rituelle de 9000 ans avec des visages humains découverte en Syrie


Les archéologues ont mis au jour une ancienne baguette avec deux visages humains gravés, dans le sud de la Syrie.
L'objet, vieux de 9000 ans a été découvert près d'un cimetière où environ 30 personnes ont été enterrés sans leur tête. Il y avait un espace de vie à proximité.

"La découverte est très rare. C'est unique," a déclaré le co-auteur Frank Braemer, archéologue au Centre National de la Recherche Scientifique en France (CNRS).

La baguette vieille de 9,000 ans avec des visages gravés découverte en Syrie. (Ibanez et al, Antiquity)

La baguette, qui a probablement été utilisée dans un rituel funéraire perdu depuis longtemps, est l'une des seules représentations naturalistes de visages humains à cette époque et en ce lieu, explique Braemer.


Un site ancien.

Les chercheurs ont d'abord découvert la baguette lors de fouilles en 2007 et 2009 sur un site dans le sud de la Syrie appelé Tell Qarassa, où une colline artificielle, faite de débris de la vie humaine quotidienne s'est progressivement élevée au cours des millénaires.

 (Bien que de nombreux sites archéologiques, superbes, ont été pillés ou bombardés depuis le début de la guerre civile syrienne, ce site est dans une zone assez calme, et a échappé aux dommages jusqu'ici.)

D'autres éléments archéologiques sur le site suggèrent que ces anciens habitants étaient parmi les premiers paysans au monde. Ils consommaient de l'amidonnier (une variété de blé), de l'orge, des pois chiches et des lentilles. Et, ils élevaient ou chassaient des chèvres, des gazelles, des porcs et des cerfs.


Une baguette mystérieuse.

Après que les squelettes et la baguette furent enterrés, il semble que quelqu'un ait creusé et enlevé les crânes, les plaçant dans la partie habitée de la colonie.

La baguette osseuse a probablement été sculptée dans la côte d'un auroch, l'ancêtre sauvage de la vache, et faisait environ 12cm de long.

Deux visages d'aspect naturel, avec les yeux fermés, ont été sculptés dans l'os, mais la baguette a été intentionnellement brisée aux deux extrémités. Il devait probablement y avoir d'autres visages gravés.

Le but et le symbolisme de cette relique restent un mystère. "Elle est clairement liée à des rituels funéraires, mais quel genre de rituels, cela est impossible à dire," ajoute Braemer.

Cette découverte marque une transition dans la culture vers un intérêt accru pour la forme humaine.

Les anciens artéfacts montrent en général des représentations schématiques ou stylisées de l'homme, mais des représentations réalistes d'animaux.

L'art découvert (dans ce qui est aujourd'hui la Jordanie et l'Anatolie) à la même époque représentait  aussi de délicates représentations naturelles de la forme humaine. Cela suggère que cette tendance a émergé simultanément dans les régions du Moyen-Orient.

L'innovation artistique pourrait être liée à la volonté émergente de créer des représentations matérielles de l'identité et de la personnalité, écrivent les auteurs de l'étude.


Pourquoi a-t-on déterré les crânes ?

La raison pour laquelle quelqu'un a déterré les crânes et les a placé dans le lieu de vie reste un mystère.

Mais les archéologues ont fait des découvertes similaires à Jéricho, en Israël, datant d'il y a environ 9.000 ans: les crânes des ancêtres étaient recouverts de plâtre et peint avec les traits du visage, et exposés dans les espaces de vie.

Peut-être était-ce une forme de culte des ancêtres: les visages humains représentant la présence d'êtres surnaturels vivant sous une forme humanisée.

Cependant, il est aussi possible que les têtes exposées étaient les trophées d'ennemis vaincus.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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