5.08.2014

Une tombe prédynastique découverte à Hierakonpolis

Des archéologues ont mis au jour une tombe contenant une momie dans la région de Kom al-Ahmar.
Vieille de 5600 ans, elle est antérieure à la première dynastie des pharaons.


Cette découverte devrait apporter des informations sur la période prédynastique.

La tombe fut construite avant le règne du Roi Narmer, fondateur de la Première Dynastie qui unifia la Haute et Basse Egypte au 31ème siècle avant JC.

La tombe, découverte dans la région de Kom al-Ahmar, se situe entre Louxor et Assouan, sur l'ancien site d'Hierakonpolis, la cité du faucon, qui fut la capitale du Royaume de Haute Egypte.

La statuette en ivoire d'un homme barbu retrouvée dans une tombe.

Les archéologues ont découvert une statue en ivoire d'un homme barbu et la momie du propriétaire de la tombe. Ce dernier est apparemment mort à la fin de son adolescence.

Ils ont aussi découvert 10 peignes en ivoire ainsi que des outils, des lames et des pointes de flèche.

On voit sur cette photo les peignes en ivoire, les outils, lames et pointes de flèche, récemment découverts dans la tombe vieille de 5600 ans. AFP Photo 


L'état de préservation de la tombe fournira des nouvelles informations sur les rituels prédynastiques, a ajouté Renée Friedman, directrice de l'équipe archéologique multinationale.

Les tombes du Roi Narmer et du Roi Ka, un pharaon prédynastique qui a ouvert la voie à l'unification de l'Egypte, furent découvertes à Hierakonpolis.


Merci à Audric de Campeau pour l'info.
Relecture par Marion Juglin.
Source:

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5.05.2014

Un tatouage chrétien découvert sur une momie vieille de 1300 ans

Un tatouage chrétien a été découvert sur le haut de l'intérieur de la cuisse d'une femme soudanaise momifiée, il y a quelques 1300 années.

Visualisation 3D du scanner de la momie. Credit: © Trustees of the British Museum

De nouvelles images, publiées par le British Museum, montrent ces anciennes traces d'encre. Le corps bien préservé avait été découvert lors d'une récente fouille archéologique dans le Nord du Soudan, le long des rives du Nil.

Des scanners ont permis aux chercheurs de voir sous la peau de la femme et de regarder ses os. C'est ainsi que l'imagerie infrarouge a révélé le faible tatouage sur sa cuisse.

Les chercheurs du British Museum ont décrit le tatouage comme étant un monogramme pour l'archange Michel: les anciennes lettres grecques pour épeler Michel (M-I-X-A-H-A) y sont empilées.

Des archéologues avaient déjà trouvé, auparavant, ce symbole imprimé sur des mosaïques d'église ou des artéfacts, mais jamais sur la peau humaine.

Réflectographie infrarouge du tatouage trouvé sur les restes momifiés. Credit: © Trustees of the British Museum.

Le conservateur, Daniel Antoine, a expliqué que cet ancien art corporel constitue le premier tatouage de cette période, ce qui en fait une "découverte très rare". Antoine ne sait pas à quoi pouvait servir ce tatouage, mais il suppose qu'il devait servir à protéger la femme.

La momie va être exposée au British Museum, ce mois-ci, dans le cadre de l'exposition "Anciennes Vies: Nouvelles Découvertes" (Ancient Lives: New Discoveries).

Cette momie n'est pas la première, ni la plus ancienne, à porter des tatouages. Cela était courant dans de nombreuses cultures autour du monde. Des momies découvertes dans des endroits comme le Pérou, L'Egypte et les Philippines attestent d'une histoire longue et diverse de l'art corporel.

Ainsi, il y a 5300 ans, Ötzi, l'Homme des Glaces qui est la plus vieille momie d'Europe, portait des traces de tatouages; les plus vieux au monde dans ce cas.
La momie avait été trouvée gelée dans les Alpes en 1991. Ses tatouages avaient principalement la forme de petites lignes et croix, autour de ses articulations. Ces marques auraient été moins décoratives que thérapeutiques, sachant qu'Ötzi souffrait de douleurs articulaires avant de mourir.

Une autre momie intéressante, découverte dans les années 90, avait aussi des tatouages. Il s'agissait du corps d'une femme d'une vingtaine d'années, remontant à 2500 ans. Elle avait été découverte dans le permafrost du plateau d'Ukok, dans le Sud-Ouest de la Sibérie.
Elle était tatouée avec des motifs complexes d'animaux, des formes abstraites et des créatures mythologiques telles qu'un cerf avec une tête de griffon.

D'autres momies de la culture Pazyryken, en Sibérie, étaient tatouées avec des dessins similaires et aussi des animaux comme des tigres, des léopards ou encore des élans.

Relecture par Marion Juglin
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5.01.2014

Découverte de bains islamiques publics au Portugal

Des travaux de routine pour installer un système de récupération des eaux de pluie, dans le centre historique de Loulé, ont conduit à la découverte d'un des plus beaux exemples de complexe de bains islamiques publics dans toute la péninsule ibérique.


Bien que de nombreux bains islamiques ont été découverts par le passé, ce complexe est le plus complet. Ainsi, d'anciennes latrines et un hall d'entrée ont été trouvés.

Alexandra Pires, archéologue municipale, a expliqué que la découverte, unique au Portugal, pourrait être positive pour l'image de Loulé en terme de tourisme culturel.

Elle a de plus attiré l'attention de la communauté scientifique.

La conseil municipal a annoncé la création d'un musée autour des bains, en collaboration avec la société archéologique de Mértola (CAM). Mais en attendant le début des travaux, les restes vont à nouveau être recouverts et protégés des intrusions.

Alexandra Pires a expliqué que la plupart des bains qui ont été découverts sur la péninsule provenaient de palais royaux; le complexe de Loulé est différent car il était situé près des portes de la ville et avait été construit pour un usage public, en particulier pour les voyageurs.


Merci à Hugo pour l'information !

Article relu par Marion Juglin.

Source:
  • Portugal Resident: "Archaeologists discover Islamic public baths in Loulé"

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4.28.2014

Le réseau de turquoise des indiens Pueblos serait beaucoup plus important qu'on ne le pensait


Auparavant, les chercheurs pensaient que les turquoises Pueblos provenaient de mines environnantes, mais des preuves montrent que ces mines étaient éparpillées entre le Colorado, Le Nouveau Mexique, La Californie et le Nevada... Leur réseau serait donc bien plus conséquent...

Carte du réseau commercial de la turquoise dans le Sud-ouest des Etats-Unis. Credit: Hull et al., Elsevier.

Pour le peuple Pueblos, la turquoise avait une grande valeur équivalente au diamant dans notre société.

Plus de 200000 pièces ont été trouvées à Chaco Canyon, un ensemble de quelques 3 600 sites archéologiques appartenant à la culture Anasazi. Elles étaient utilisées comme des souvenirs précieux ou à usage décoratif.


La turquoise au centre de la culture Pueblos.

Les bijoux en turquoise, les incrustations en turquoise et les figurines en turquoise définissent la culture Pueblos.

Pour les chercheurs, la confirmation que les sources des turquoises Pueblos étaient beaucoup plus éloignées entraine de nombreuses implications.

Le commerce, l'exploitation minière et le voyage se faisaient donc sur une bien plus grande distance qu'on ne le croyait auparavant.  "On croit généralement que Chaco Canyon est le principal centre (pour la turquoise)" explique l'auteur principal de l'étude Sharon Hull., anthropologue à l'Université de Manitoba à Winnipeg, au Canada, "mais nous montrons que ce peuple transportait des turquoises entre les sites Est et Ouest"

Et, ce qui renforce les déclarations de l'équipe d'Hull, les exemples de turquoises provenant de sites de la Vallée de Moapa ont des caractéristiques similaires à celles de sites lointains dans le Colorado et le Nouveau Mexique.


Les théories précédentes concernant le réseau de la turquoise n'étaient, au mieux, basées que sur des preuves circonstancielles.

Hull et son équipe ont pu obtenir des résultats définitifs en comparant les chevauchements d'isotope qui définissent les objets en turquoise et les relient à des sites spécifiques. "Les isotopes de cuivre ne donnent rien, pas plus que les isotopes d'hydrogène. Mais, entre les deux, il y a un chevauchement d'isotope qui est assez distinct pour chaque source" écrit Hull.

Sur les 74 artéfacts en turquoise de sites Pueblos du bassin de San Juan, du sud de l'Utah et de la Vallée de Moapa dans le Névada, 42 ont été identifiés avec précision et l'on connait leur source géologique précise.
Les autres sources pour le reste des artéfacts devraient être identifiées dès que de nouvelles mines seront recensées.

Cette étude montre à quel point le peuple Pueblos était plein de ressource et interrelié au cours de son histoire.

L'équipe d'Hull projette de cartographier les mouvements de la turquoise à travers le sud-ouest des Etats-Unis. Avec ces nouvelles informations, on devrait en apprendre plus sur les différents groupes d'indiens Pueblos.

L'équipe veut aussi utiliser sa nouvelle technique pour étudier la turquoise et les sources géologiques en Amérique du Sud.

Relecture par Marion Juglin.

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4.26.2014

Les scientifiques ouvrent le cercueil d'un roi assassiné en 1160

D'après l'aumônier de la cathédrale Uppsala "il s'agit d'une occasion très spéciale" même si cela semble plutôt macabre: les chercheurs suédois ont ouvert un cercueil vieux de 850 ans contenant les restes du Roi Erik IX, assassiné en 1160.
Considéré comme martyr, il deviendra le saint patron de la Suède : Erik den Helige.

Le crâne et la couronne du Roi Erik IX de Suède, exposés dans la cathédrale d'Uppsala..  (AP Photo / Bertil Ericson) 

Les scientifiques prévoient d'étudier les ossements, de ce roi connu sous le nom d'Erik le Saint, car l'on sait très peu de chose à son propos.

En utilisant des tests ADN et des radiographies, ils espèrent en apprendre plus sur sa santé, ses ancêtres (certains pensent que son père était anglais), ce qu'il mangeait et où il vivait.
Il y a en effet depuis longtemps un désaccord quant à savoir s'il était originaire d'Uppsala, où il fut tué et enterré, ou bien de la côte ouest.

Ils devraient aussi en savoir plus sur la mort du roi en étudiant sa clavicule, sur laquelle sont visibles des coups d'épée.

"Selon la légende les dégâts osseux lui furent fatal le jour même où il reçut les coups d'épée en 1160", ajoute l'aumônier, "mais certains pensent qu'il a été capturé et qu'on l'a décapité une semaine plus tard, l'épée a frappé la clavicule et la marque est encore visible".

Les scientifiques étudieront aussi la couronne de cuivre doré d'Erik, décorée avec des pierres semi-précieuses, et qui est "certainement la plus ancienne couronne dans le pays" ajoute l'aumônier.

Merci à Quentin pour l'info !

Relecture par Marion Juglin.
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4.24.2014

La stèle de la tempête bouscule la chronologie des empires de l'Âge du Bronze

Une inscription, vieille de 3500 ans, sur un bloc de pierre provenant d'Egypte pourrait être le plus ancien rapport météorologique au monde.
En outre, elle pourrait apporter de nouveaux éléments sur la chronologie des évènements dans l'ancien Moyen Orient.

La Stèle de la tempête d'Ahmôsis. Reconstruction de la face. Image credit: Malcolm H. Wiener and James P. Allen, 1998.

Une récente et nouvelle traduction de l'inscription de 40 lignes, sur un bloc de calcite haut de 1.8m, appelé "Stèle de la Tempête", décrit la pluie, l'obscurité et "le ciel étant sans arrêt dans la tempête, plus fort que les cris des masses".

Deux chercheurs, de l'Institut Oriental de l'Université de Chicago, pensent que la description météorologique inhabituelle sur la dalle serait le résultat de l'explosion volcanique massive à Théra (aujourd'hui l'île de Santorin) dans la mer Méditerranée.

Comme les volcans peuvent avoir un impact important sur la météo, l'explosion de Théra a pu causer de telles perturbations en Egypte.

Cette nouvelle traduction suggère que le pharaon égyptien Ahmôsis régna à une période plus proche de l'éruption de Théra qu'on ne le pensait auparavant. Cela changerait la compréhension des chercheurs sur l'alignement des empires de l'Âge du Bronze.

L'étude menée par Nadine Moeller et Robert Ritner, de l'Institut Oriental, est parue dans le Journal of Near Eastern Studies.


La Stèle de la Tempête date du règne du pharaon Ahmôsis

Premier pharaon de la 18ème dynastie, son règne a marqué le commencement du Nouveau Empire, une époque où la puissance de l'Egypte était à son sommet.

La stèle a été trouvée en pièces à Thèbes, actuellement Louxor, où régna Ahmôsis. Si elle décrit les conséquences de la catastrophe de Théra, alors, la datation exacte de la stèle elle-même et du règne d'Ahmôsis, que l'on situait aux alentours de 1550 avant JC, remonterait de 30 à 50 ans plus tôt.

"Cela est important pour les spécialistes du Proche Orient et de l'Est de la Méditerranée, car la chronologie utilisée généralement par les archéologues est basée sur la liste des anciens pharaons d'Egypte, et, cette nouvelle information pourrait réajuster ces dates" explique Moeller, professeur assistant en archéologie égyptienne à l'Institut Oriental et spécialisé dans les recherches sur l'urbanisme ancien et la chronologie.

"En 2006, les tests au radiocarbone d'un olivier enterré sous les résidus volcaniques avaient permis de dater l'éruption entre 1621 et 1605 avant JC. Jusqu'à présent, les preuves archéologiques de la datation de l'éruption de Théra étaient en contradiction avec les datations au radiocarbone", a précisé Felix Hoeflmayer, chercheur à l'Institut Oriental, qui a étudié les implications chronologiques liées à l'éruption.

Cependant, si la date du règne d'Ahmôsis est plus ancienne qu'on ne le croyait, alors le changement que cela entraine dans la chronologie "pourrait résoudre l'ensemble des problèmes" ajoute Hoeflmaye. Ainsi, les dates d'autres évènements dans l'ancien Proche Orient s'emboiteraient plus logiquement, d'après les chercheurs.


Quand Théra donne un coup de pouce à Ahmôsis...

Cela réalignerait les dates d'importants évènements comme la chute du pouvoir des Cananéens et l'effondrement de l'empire Babylonien, affirme David Schloen, professeur agrégé à l'Institut Oriental: "cette nouvelle information apporterait une meilleur compréhension sur le rôle de l'environnement dans le développement et la destruction des empires dans l'ancien Moyen Orient"

Par exemple, selon Schloen, la nouvelle chronologie permet d'expliquer comment Ahmôsis prit le pouvoir et supplanta les dirigeants Cananéens d'Egypte, les Hyksôs.
L'éruption de Théra et le tsunami en résultant auraient détruit les ports Hyksôs et affaibli leur puissance maritime de manière significative.

De plus, les perturbations dans le commerce et l'agriculture engendrées par l'éruption a pu ébranler le pouvoir de l'Empire Babylonien et expliquerait pourquoi les Babyloniens n'ont pas pu repousser une invasion des Hittites, une autre ancienne culture qui prospérait dans ce qui est aujourd'hui la Turquie.


"Une tempête de pluie"

Certains chercheurs considèrent que le texte de la Stèle de la Tempête est un document métaphorique qui décrit l'impact de l'invasion des Hyksôs.
Cependant, la traduction de Ritner montre que le texte était plus probablement une description de phénomènes météorologiques résultant des désordres causés par l'énorme explosion de Théra.

Ritner pense que le texte  indique qu'Ahmôsis a été témoin de la catastrophe.

Le texte de la stèle décrit le "ciel transformé en tempête" et "une tempête de pluie" sur plusieurs jours. Les passages décrivent aussi des corps flottants dans le Nil comme des "skiffs en papyrus".

Et surtout, le texte se réfère à des évènements qui ont affecté la région du delta et la région d'Egypte plus au sud le long du Nil. "Il s'agissait clairement d'une tempête majeure et différente des fortes pluies que l'Egypte recevait périodiquement" ajoute Ritner.

En plus de la Stèle de la Tempête, un texte connu sous le nom de Papyrus Rhind, du règne d'Ahmôsis, mentionne également le tonnerre et la pluie: "c'est une preuve de plus que les érudits, sous Ahmôsis, accordaient une attention particulière à la météo" selon Ritner.

Marina Baldi, une scientifique en climatologie et météorologie à l'Institut de Biométéorologie du Conseil National de Recherche en Italie, a analysé les informations sur la stèle avec ses collègues et les a comparé avec des faits météorologiques connus en Egypte.

"La Dépression de la Mer Rouge" (Red Sea Trough) est un phénomène météo dominant dans la région; il apporte de l'air sec et chaud depuis l'Est de l'Afrique
Lorsqu'il est perturbé, ce système peut donner des intempéries, de fortes précipitations et des crues éclairs, similaires à ce qui est rapporté sur la Stèle de la Tempête.

"Une modification dans la circulation atmosphérique, après l'éruption, a pu entrainer un changement dans le régime des précipitations de la région. Ainsi, l'épisode décrit sur la stèle pourrait être une conséquence de ces changements climatologiques" explique Baldi.

D'autres travaux sont en cours afin d'avoir une idée plus claire de ce qui a pu se passer à l'époque d'Ahmôsis, qui régna après la seconde période intermédiaire quand les Hyksôs prirent le pouvoir en Egypte.

En attendant, cette étude ramène la période de son règne à une date plus proche de l'explosion de Théra.

Relecture par Marion Juglin

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4.22.2014

Hongrie: des sites de l'Âge du Bronze mis au jour par les archéologues

Des archéologues, de l'Université polonaise Adam Mickiewicz de Poznań, ont commencé l'étude de trois sites vieux de 4000 ans dans une région de la Hongrie appelée Kakucs. Ils se situent à environ 40km au sud-est de la capitale de Budapest.

Modélisation 3D d'une parcelle géophysique de la colonie; Kakcus-Turjan. Image: M. Jaeger

L'Âge du Bronze en Hongrie.

Les chercheurs polonais se sont intéressés aux sites de la Culture Vatya (2000-1400 avant EC).
Occupant le bassin central du Danube, cette civilisation de l'Âge du Bronze Moyen est connue pour ses nombreuses buttes fortifiées et ses incinérations funéraires.

Il y a quatre enceintes fortifiées de la Culture Vatya dans la région de Kakucs. Les archéologues polonais, menant une enquête magnétométrique sur une vaste zone, étudient trois d'entre eux: Kakucs-Turján, Dabas-Dabasi szőlők et Dömsöd.

"Ces études ont révélé qu'une région, relativement petite, avait des enceintes aux formes complètement différentes. Même les fortifications étaient érigées différemment. Les bastions n'étaient pas bâtis dans des conditions géomorphologiques et environnementales similaires." explique le Dr Mateusz Jaeger de l'Institut des Cultures Européennes à Gniezno.


Les fouilles du site de Kakucs-Turján

Sur la base des résultats géophysiques, les archéologues ont commencé les fouilles sur le tell de Kakucs-Turján.

La première saison leur a permis de localiser des restes de constructions bien préservés, comprenant  des sols en argile sur lesquels ils ont trouvé de nombreux objets en bronze et en or.

Fouilles sur le site de Kakcus-Turjan. Image:  M. Jaeger

Plus important, les archéologues ont pu commencer l'exploration de l'accumulation stratigraphique de matériels résultant de l'activité humaine.
Un tell (monticule artificiel) se crée lorsque chaque nouvelle structure est construite par-dessus les anciennes qui ont été démolies.

Les travaux ont révélé la longue histoire compliquée de l'implantation humaine qui commença à la fin de l'Âge du Bronze Ancien et qui prit fin aux alentours de 1500/1400 avant EC.

A la fin de l'Âge du Bronze Ancien et au début de l'Âge du Bronze Moyen, un nouveau type de bijoux en bronze est apparu dans la région de Budapest.

Ces ornements (colliers en spirale (torcs), boucles d'oreille en forme de demi-lune, boucles d'oreille en spirale, des anneaux de cou aux extrémités torsadées) étaient produits par des artisans du bronze à l'est des Alpes.

La diffusion de ces bijoux le long de la région du Danube montre clairement la formation d'une route commerciale le long du fleuve à la fin de l'Âge du Bronze Ancien


De nouvelles informations

"Les fouilles ont donné une grande quantité d'artéfacts, qui sont typiques des sites sur plusieurs niveaux comme ici: des milliers de fragments de poteries, mais aussi des objets en os, en bois de ramure, en obsidienne, en silex et métal. Comparé aux études en Pologne, le nombre de trouvailles dans une si petite zone est énorme" ajoute le Dr Jaeger.

Une grande part des recherches, au cours de la saison 2013, a consisté à rassembler des échantillons pour les faire expertiser.
Des études géochimiques seront particulièrement importantes et permettront aux chercheurs de mieux comprendre la déposition des couches et les activités possibles qui ont pu être faites dans ces bâtiments. 

Ces études sont menées dans le cadre du projet “Open communities – closed spaces. Dynamics of fortified settlements, the economy and trans-regional relations in the Middle Bronze Age in the Kakucs region (Hungary)” (Communautés ouvertes - espaces clos. Dynamique des villages fortifiés, l'économie et les relations transrégionales à l'âge du bronze moyen dans la région de Kakucs (Hongrie) ".

Relecture par Marion Juglin

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