5.19.2014

Un cas d'acromégalie il y a 3800 ans en Californie

Les restes d'un homme enterré il y a 3800 ans, dans une tombe richement décorée en Californie, portent des caractéristiques inhabituelles...

En effet, il a le front saillant, les joues creuses, les os des jambes et des bras épais et les dents tellement entassées qu'à un certain endroit elles sont sur trois rangées.

Le crâne de l'homme trouvé sur le site. La flèche noire indique l'endroit ou a poussé une dent juste sous son nez. (Photo by Eric Bartelink/Phoebe Hearst Museum)

D'après une nouvelle étude de cet ancien squelette, ces caractéristiques sont le signe d'acromégalie, une maladie rarissime du système endocrinien similaire au gigantisme.

Cet homme est parmi les très rares exemples d'acromégalie jamais recensés en archéologie, et le plus ancien identifié, selon le Dr Eric Bartelink, anthropologue physique à l'Université d'Etat de Californie, Chico: "c'est la plus ancienne preuve de ce cas chez les hommes, le seul documenté dans la préhistoire de la Californie. C'est aussi l'un des squelettes les plus complets"

L'acromégalie n'a été identifiée de manière certaine que sur deux autres sites archéologiques en Amérique du Nord: dans les restes d'un homme enterré à New Mexico il y a 600 ans et sur un crâne vieux de 1100 ans dans l'Illinois.

La récente découverte en Californie est un apport aux rares documents sur cette maladie, et peut potentiellement améliorer la façon dont l'acromégalie peut être diagnostiquée dans d'autres restes.

L'homme devait avoir dans la trentaine au moment de sa mort; il a été trouvé dans un tertre funéraire (Blossom Mound)  avec 176 autres corps près de la ville d'Elk Grove dans la Vallée Centrale de Californie.

Nommé "Burial 37" (enterrement 37), la tombe a été mise au jour, à l'origine, en 1937; et elle remonte de 3750 à 3950 ans.
 L'homme fait partie d'une société de chasseurs-cueilleurs, les Windmillers, une des plus anciennes sociétés sédentarisées dans la Vallée Centrale. Ils sont généralement identifiés par leur pratique funéraire distincte.

Les Windmillers enterrent leur mort à plat face vers le bas, plutôt que dans une position fléchie, avec la tête pointant vers l'ouest. De nombreux biens funéraires accompagnaient souvent les morts.
"Les assemblages mortuaires sont riches avec des pointes de projectiles, des perles de coquillage, des cristaux, suggérant une société plus ou moins égalitaire comparé à des groupes plus récents" ajoute Bartelink.

Dans le cas de la tombe 37, le corps a été barbouillé d'ocre rouge sur la tête, la poitrine, le pelvis, le coude gauche et les mains et les pieds. La tombe a été décorée de 48 perles faites de coquilles d'escargots de mer et de 7 autres ornements fabriqués à partir d'ormeau.
 Mais de tels artéfacts n'étaient pas spécifiques à cette tombe, et les restes donnent peu d'indices quant à la cause du décès.

"On ne sait pas si son état l'a conduit à la mort, mais ce n'est pas impossible" selon Bartelink, "les acromégaliques ont une espérance de vie plus courte et ont beaucoup plus de problèmes respiratoires et cardiaques que la moyenne."

 Contrairement au véritable gigantisme, où la glande pituitaire commence à libérer un excès d'hormone dès l'enfance, l'acromégalie ne commence pas avant l'âge adulte, après que tous les os longs aient fini de pousser.
En général, une tumeur sur la glande pituitaire déclenche un déluge d'hormones, entrainant une croissance exagérée où le développement des os est encore possible; souvent ceux du visage, des mains et des pieds.

 Ainsi, bien que l'homme de la tombe 37 ne fût pas exceptionnellement grand pour son époque (environ 1.70m), ses restes portent plusieurs signes d'hyper croissance à l'âge adulte.

En comparant le crâne avec 14 autres crânes mâles du même tertre, Bartelink a pu constater qu'il était plus grand et plus large que la moyenne. Et les analyses aux rayons X ont révélé plusieurs zones de formation osseuse excessive dans le visage, dont un grand front proéminent, des processus osseux autour des côtés des yeux, un menton allongé et un nez prononcé donnant un aspect en "forme de bec".

 Le plus important, ajoute Bartelink, est la poche osseuse contenant l’hypophyse (la selle turcique) montre des signes importants d'élargissement: "C'est la découverte d'un cas classique d'acromégalie, résultant de l'extension de la tumeur de l'hypophyse."

Et, dans ce qui semble résulter d'une autre maladie, la canine droite de cet homme a poussé à l'envers, à travers l'os de son visage juste sous son nez.

La façon dont les autres Windmillers se comportaient  face à tel individu est une grande question: "je suppose qu'il a dû être traité différemment, mais cela est difficile à dire" ajoute Bartelink, "l'expression physique de sa maladie a dû apparaitre au bout d'une dizaine d'années. Cela a donc dû prendre un peu de temps pour que les autres membres de la société s'en aperçoivent".

Si les ornements de la tombe 37 ne donnent pas d'indication, il semble n'avoir été ni honoré ni répudié. Quelques aspects de la tombe sont intéressants, en effet, l'homme a été enterré le visage vers le haut, contrairement à l'usage, et avec la tête orientée au nord plutôt qu'à l'ouest comme la plupart des autres corps.

 La tête semble aussi avoir été perturbée après la mort et déplacée vers le bas près de la cheville gauche: "il peut s'agir d'un rite mortuaire mais cela peut venir de ce que quelqu'un a creusé une tombe à côté de celle-ci et a déplacé les ossements" ajoute Bartelink.

Relecture par Marion Juglin

Source:

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5.14.2014

Le Santa Maria, vaisseau amiral de Christophe Colomb, aurait été retrouvé

Dernière Mise à jour: 26/12/14

Une épave au large d’Haïti pourrait être le vaisseau amiral, le Santa Maria, de Christophe Colomb. La découverte a été rapportée par un explorateur, mais les experts disent que cela est encore loin d'être confirmé...

Réplique du vaisseau amiral de Christophe Colomb, le Santa Maria, dans le port d'Heloize, le 05 octobre 1991, à San Salvador aux Bahamas.

Pour l'explorateur Barry Clifford, il s'agit bien du Santa Maria, qui a sombré en 1492. Il y a des ballasts de pierre qui semblent provenir d'Espagne ou du Portugal et ce qui ressemble à un canon du 15ème siècle (qui était sur les lieux lors d'une inspection initiale, mais a depuis disparu).


 Clifford, connu pour avoir découvert une épave de bateau pirate au large de Cape Cod en 1984, rapporte que la localisation de l'épave, à moins de 5m de profondeur, est un autre élément confortant cette découverte.
L'équipage du Santa Maria aurait construit un village côtier, après le naufrage.

"Les preuves circonstancielles sont écrasantes" d'après Clifford, "le canon est la preuve irréfutable".
Lui et son fils, Brandon, ont été les premiers à explorer le site en 2003 et à prendre des photos.

 Ils ont décidé de publier leur découverte après qu'une plongée et une étude des photos les ont amenés à conclure qu'ils avaient probablement trouvé le Santa Maria. Le canon qu'ils avaient vu en 2003 a disparu lorsqu'ils sont retournés sur le site la semaine dernière.

Clifford, dont l'exploration du site a été couverte par l'History Channel, a demandé au gouvernement Haïtien de préserver la zone autour de l'épave. "La prochaine étape est une fouille minutieuse et approfondie" dit-il.

Une carte dessinée à la main par Christophe Colomb montre la côte nord d'Hispaniola, où son navire amiral, la Santa Maria, a coulé en 1492.

Salim Succar, conseiller spécial du Premier Ministre Laurent Lamothe, a précisé que le gouvernement fera toute ce qui est nécessaire pour protéger le site, "en attendant de décider des meilleurs options pour gérer cette découverte".

Si le bateau est le Santa Maria, ce serait la plus ancienne épave Européenne connue dans le Nouveau Monde et une découverte archéologique majeure.

Cependant les scientifiques disent qu'il est beaucoup trop tôt pour faire une telle déclaration, surtout qu'il y aurait très peu de restes du bateau. Pour Roger C. Smith, archéologue sous-marin d'Etat pour la Floride "cela va exiger une étude archéologique très minutieuse".

Sur cette photo de Mai 2003, un plongeur mesure un canon lombard près d'un tas de ballasts, au large la côte Nord d’Haïti, sur ce qui serait l'épave du Santa Maria. (Brandon Clifford/Associated Press)

Smtih, qui a recherché les épaves des bateaux de Christophe Colomb à Haïti, en République Dominicaine, en Jamaïque et à Panama, pense qu'il est possible que le bateau trouvé par Clifford soit le Santa Maria; il a cependant fait remarquer qu'au moins une épave dans cette zone fut prise pour le Santa Maria mais s'est révélée être un bateau plus récent.

Kevin Crisman, directeur du Center for Maritime Archaeology and Conservation at Texas A&M University, a expliqué que de nombreux bateaux espagnols ont coulé à Haïti et en République Dominicaine; il est donc difficile de confirmer s'il s'agit du Santa Maria: "Tout est possible en ce monde, et je voudrais voir toutes les preuves, or jusqu'à présent, cela n'est pas très prometteur".

Le Santa Maria a coulé en 1492 et l'équipage a eu le temps de le vider, objets et équipements, soit tout ce qui aurait permis d'identifier le bateau.

La plupart du bois de construction du bateau, si ce n'est la totalité, a été ravagé par un mollusque des eaux tropicales, à moins qu'il n'ait été emporté aussi par l'équipage...

"Si celui qui a trouvé le bateau peut confirmer que c'est la Santa Maria, c'est un peu comme s'il avait découvert le Saint Graal" ajoute Crisman.

Merci à Audric de Campeau pour l'info.

Relecture par Marion Juglin.

Sources:

Mise à jour du 26/12/14 :

Suite à une étude menée par des experts, l'UNESCO  annoncé que l'épave n'est pas le Santa Maria de Christophe Colomb. Il s'agit d'un bateau d'une période beaucoup plus tardive.
En effet, "les éléments de fixation trouvés sur le site (...) témoignent d'une technique d'assemblage remontant à la fin du 17e siècle ou du 18e siècle". Ils sont en cuivre alors qu'auparavant "les éléments de fixation utilisés dans la construction navale étaient en fer ou en bois", ajoute l'Unesco.
De plus, en se fiant aux récits de l'époque, le bateau se trouve trop loin du rivage pour être la Santa Maria.
Source:

5.12.2014

Découverte d'une vaste nécropole contenant des momies de princesses et princes dans la Vallée des Rois

Les fonctionnaires des Antiquités Egyptiennes, travaillant avant des archéologues suisses de l'Université de Basel, ont rapporté la découverte de momies royales datant des règnes des pharaons Toutmôsis IV et Amenhotep III au 14ème siècle avant JC.

Ces deux pharaons faisaient partis de la 18ème dynastie qui comprenait le célèbre pharaon Toutânkhamon enterré non loin.

Le tombeau KV 40 qui vient d'être ré-ouvert contenait des momies écrasées et brisées, des biens funéraires et des cercueils. Photo: Matjaz Kacicnik, University of Basel / Egyptology.


"Ce tombeau contient des frères et soeurs royaux enterrés sur des décennies" explique l'égyptologue Susanne Bickel du Projet Vallée des Rois de l'Université de Basel.

"C'était une période d'âge d'or pour l'ancienne Egypte", précise l'égyptologue Salima Ikram de l'Université Américaine du Caire, "c'était un immense empire qui s'étendait de la Syrie à la Nubie. Ce n'était pas juste un pouvoir militaire mais l'empreinte d'une culture".



L'enlèvement des gravats.

La tombe, appelée KV 40, a été découverte et ouverte en 1899 par une équipe menée par l'archéologue français Victor Loret. Cependant, il ne semble pas s'être aventuré dans la tombe, selon Ikram.
L'équipe égypto-suisse a rouvert le tombeau obstrué par des rochers en 2011.

Sur les 3 dernières années, elle a creusé un puits de 6 mètres et révélé 5 pièces. Ces dernières étaient jonchées de momies écrasées et brisées, d'objets funéraires, de cercueils et matériels funéraires.

La pièce principale et trois chambres secondaires contenaient les restes des momies, dont des nourrissons.


Des poteries portant des inscriptions ont permis d'identifier 30 noms de personnes décédées. Bien que l'on crut pendant longtemps que le site ne contenait pas de restes royaux, il abritait 8 princesses royales et 4 princes ainsi que des étrangers à la cour des pharaons.

Les restes de pharaons de cette période ont aussi été découverts dans d'autres tombes, et des analyses de leur ancien ADN pourraient révéler des liens familiaux entre les enfants royaux.

Cette découverte devrait apporter de la lumière sur les distinctions sociales et les pratiques de momification pour la famille royale à cette époque.


Les pilleurs de tombes.

Les archéologues ne furent pas les premiers à visiter ce tombeau. Des  membres d'une famille de prêtre du 9ème siècle avant JC y furent aussi enterrés.

De plus, les restes brisés témoignent du saccage des pillards dans l'antiquité et, plus tard, au 19ème siècle, explique Bickel.


Les murs du tombeau et une grande partie de son contenu ont une épaisse couche de suie, provenant probablement des torches de pilleurs de tombes. Photo: Matjaz Kacicnik, University of Basel / Egyptology


Les murs du tombeau, et la plupart de ce qu'il contenait, portent une épaisse couche de suie, probablement laissée par les torches des pilleurs de tombes.

En 2011, l'équipe de Bickel a aussi découvert le tombeau KV 64, le premier dans la Vallée des Rois depuis la découverte du tombeau de Toutânkhamon par Howard Carter en 1922.

"Pour nous, les fouilles sont finies. Notre travail se fait maintenant en laboratoire" conclu Bickel, "en fait, ce ne sont pas tant les momies elles-mêmes qui nous intéressent que les artéfacts et inscriptions que nous y avons découvert".

Merci à Fanny Gérard pour l'info.
Relecture par Marion Juglin

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5.08.2014

Une tombe prédynastique découverte à Hierakonpolis

Des archéologues ont mis au jour une tombe contenant une momie dans la région de Kom al-Ahmar.
Vieille de 5600 ans, elle est antérieure à la première dynastie des pharaons.


Cette découverte devrait apporter des informations sur la période prédynastique.

La tombe fut construite avant le règne du Roi Narmer, fondateur de la Première Dynastie qui unifia la Haute et Basse Egypte au 31ème siècle avant JC.

La tombe, découverte dans la région de Kom al-Ahmar, se situe entre Louxor et Assouan, sur l'ancien site d'Hierakonpolis, la cité du faucon, qui fut la capitale du Royaume de Haute Egypte.

La statuette en ivoire d'un homme barbu retrouvée dans une tombe.

Les archéologues ont découvert une statue en ivoire d'un homme barbu et la momie du propriétaire de la tombe. Ce dernier est apparemment mort à la fin de son adolescence.

Ils ont aussi découvert 10 peignes en ivoire ainsi que des outils, des lames et des pointes de flèche.

On voit sur cette photo les peignes en ivoire, les outils, lames et pointes de flèche, récemment découverts dans la tombe vieille de 5600 ans. AFP Photo 


L'état de préservation de la tombe fournira des nouvelles informations sur les rituels prédynastiques, a ajouté Renée Friedman, directrice de l'équipe archéologique multinationale.

Les tombes du Roi Narmer et du Roi Ka, un pharaon prédynastique qui a ouvert la voie à l'unification de l'Egypte, furent découvertes à Hierakonpolis.


Merci à Audric de Campeau pour l'info.
Relecture par Marion Juglin.
Source:

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5.05.2014

Un tatouage chrétien découvert sur une momie vieille de 1300 ans

Un tatouage chrétien a été découvert sur le haut de l'intérieur de la cuisse d'une femme soudanaise momifiée, il y a quelques 1300 années.

Visualisation 3D du scanner de la momie. Credit: © Trustees of the British Museum

De nouvelles images, publiées par le British Museum, montrent ces anciennes traces d'encre. Le corps bien préservé avait été découvert lors d'une récente fouille archéologique dans le Nord du Soudan, le long des rives du Nil.

Des scanners ont permis aux chercheurs de voir sous la peau de la femme et de regarder ses os. C'est ainsi que l'imagerie infrarouge a révélé le faible tatouage sur sa cuisse.

Les chercheurs du British Museum ont décrit le tatouage comme étant un monogramme pour l'archange Michel: les anciennes lettres grecques pour épeler Michel (M-I-X-A-H-A) y sont empilées.

Des archéologues avaient déjà trouvé, auparavant, ce symbole imprimé sur des mosaïques d'église ou des artéfacts, mais jamais sur la peau humaine.

Réflectographie infrarouge du tatouage trouvé sur les restes momifiés. Credit: © Trustees of the British Museum.

Le conservateur, Daniel Antoine, a expliqué que cet ancien art corporel constitue le premier tatouage de cette période, ce qui en fait une "découverte très rare". Antoine ne sait pas à quoi pouvait servir ce tatouage, mais il suppose qu'il devait servir à protéger la femme.

La momie va être exposée au British Museum, ce mois-ci, dans le cadre de l'exposition "Anciennes Vies: Nouvelles Découvertes" (Ancient Lives: New Discoveries).

Cette momie n'est pas la première, ni la plus ancienne, à porter des tatouages. Cela était courant dans de nombreuses cultures autour du monde. Des momies découvertes dans des endroits comme le Pérou, L'Egypte et les Philippines attestent d'une histoire longue et diverse de l'art corporel.

Ainsi, il y a 5300 ans, Ötzi, l'Homme des Glaces qui est la plus vieille momie d'Europe, portait des traces de tatouages; les plus vieux au monde dans ce cas.
La momie avait été trouvée gelée dans les Alpes en 1991. Ses tatouages avaient principalement la forme de petites lignes et croix, autour de ses articulations. Ces marques auraient été moins décoratives que thérapeutiques, sachant qu'Ötzi souffrait de douleurs articulaires avant de mourir.

Une autre momie intéressante, découverte dans les années 90, avait aussi des tatouages. Il s'agissait du corps d'une femme d'une vingtaine d'années, remontant à 2500 ans. Elle avait été découverte dans le permafrost du plateau d'Ukok, dans le Sud-Ouest de la Sibérie.
Elle était tatouée avec des motifs complexes d'animaux, des formes abstraites et des créatures mythologiques telles qu'un cerf avec une tête de griffon.

D'autres momies de la culture Pazyryken, en Sibérie, étaient tatouées avec des dessins similaires et aussi des animaux comme des tigres, des léopards ou encore des élans.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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5.01.2014

Découverte de bains islamiques publics au Portugal

Des travaux de routine pour installer un système de récupération des eaux de pluie, dans le centre historique de Loulé, ont conduit à la découverte d'un des plus beaux exemples de complexe de bains islamiques publics dans toute la péninsule ibérique.


Bien que de nombreux bains islamiques ont été découverts par le passé, ce complexe est le plus complet. Ainsi, d'anciennes latrines et un hall d'entrée ont été trouvés.

Alexandra Pires, archéologue municipale, a expliqué que la découverte, unique au Portugal, pourrait être positive pour l'image de Loulé en terme de tourisme culturel.

Elle a de plus attiré l'attention de la communauté scientifique.

La conseil municipal a annoncé la création d'un musée autour des bains, en collaboration avec la société archéologique de Mértola (CAM). Mais en attendant le début des travaux, les restes vont à nouveau être recouverts et protégés des intrusions.

Alexandra Pires a expliqué que la plupart des bains qui ont été découverts sur la péninsule provenaient de palais royaux; le complexe de Loulé est différent car il était situé près des portes de la ville et avait été construit pour un usage public, en particulier pour les voyageurs.


Merci à Hugo pour l'information !

Article relu par Marion Juglin.

Source:
  • Portugal Resident: "Archaeologists discover Islamic public baths in Loulé"

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4.28.2014

Le réseau de turquoise des indiens Pueblos serait beaucoup plus important qu'on ne le pensait


Auparavant, les chercheurs pensaient que les turquoises Pueblos provenaient de mines environnantes, mais des preuves montrent que ces mines étaient éparpillées entre le Colorado, Le Nouveau Mexique, La Californie et le Nevada... Leur réseau serait donc bien plus conséquent...

Carte du réseau commercial de la turquoise dans le Sud-ouest des Etats-Unis. Credit: Hull et al., Elsevier.

Pour le peuple Pueblos, la turquoise avait une grande valeur équivalente au diamant dans notre société.

Plus de 200000 pièces ont été trouvées à Chaco Canyon, un ensemble de quelques 3 600 sites archéologiques appartenant à la culture Anasazi. Elles étaient utilisées comme des souvenirs précieux ou à usage décoratif.


La turquoise au centre de la culture Pueblos.

Les bijoux en turquoise, les incrustations en turquoise et les figurines en turquoise définissent la culture Pueblos.

Pour les chercheurs, la confirmation que les sources des turquoises Pueblos étaient beaucoup plus éloignées entraine de nombreuses implications.

Le commerce, l'exploitation minière et le voyage se faisaient donc sur une bien plus grande distance qu'on ne le croyait auparavant.  "On croit généralement que Chaco Canyon est le principal centre (pour la turquoise)" explique l'auteur principal de l'étude Sharon Hull., anthropologue à l'Université de Manitoba à Winnipeg, au Canada, "mais nous montrons que ce peuple transportait des turquoises entre les sites Est et Ouest"

Et, ce qui renforce les déclarations de l'équipe d'Hull, les exemples de turquoises provenant de sites de la Vallée de Moapa ont des caractéristiques similaires à celles de sites lointains dans le Colorado et le Nouveau Mexique.


Les théories précédentes concernant le réseau de la turquoise n'étaient, au mieux, basées que sur des preuves circonstancielles.

Hull et son équipe ont pu obtenir des résultats définitifs en comparant les chevauchements d'isotope qui définissent les objets en turquoise et les relient à des sites spécifiques. "Les isotopes de cuivre ne donnent rien, pas plus que les isotopes d'hydrogène. Mais, entre les deux, il y a un chevauchement d'isotope qui est assez distinct pour chaque source" écrit Hull.

Sur les 74 artéfacts en turquoise de sites Pueblos du bassin de San Juan, du sud de l'Utah et de la Vallée de Moapa dans le Névada, 42 ont été identifiés avec précision et l'on connait leur source géologique précise.
Les autres sources pour le reste des artéfacts devraient être identifiées dès que de nouvelles mines seront recensées.

Cette étude montre à quel point le peuple Pueblos était plein de ressource et interrelié au cours de son histoire.

L'équipe d'Hull projette de cartographier les mouvements de la turquoise à travers le sud-ouest des Etats-Unis. Avec ces nouvelles informations, on devrait en apprendre plus sur les différents groupes d'indiens Pueblos.

L'équipe veut aussi utiliser sa nouvelle technique pour étudier la turquoise et les sources géologiques en Amérique du Sud.

Relecture par Marion Juglin.

Source:

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