6.16.2014

Une structure de chasse au caribou vieille de 9000 ans découverte dans le lac Huron

D'après les résultats d'une investigation archéologique sous-marine menée par une équipe multidisciplinaire de chercheurs, les structures rocheuses situées sur une crête sous le lac Huron seraient les restes d'une chasse saisonnière au caribou organisée il y a plus de 9000 ans.

Un affut de chasse en forme de V sous le lac Huron. Credit: Image courtesy of John O’Shea/ UMMAA.

Connue sous le nom de Crête submergée Alpena-Amberley (Alpena-Amberley Ridge - AAR), c'était une bande de terre sèche entre le Michigan et l'Ontario il y a 9000 ans.

L'étude a été faite à l'aide d'un sonar, d'investigations par un véhicule télécommandé (ROV) et par des archéologues sous-marins.
Le chef d'équipe John O'Shea, du Musée d'Anthropologie Archéologique à l'Université du Michigan, et ses collègues ont ainsi pu identifier ces anciennes structures faites par l'homme.

Le site, appelé Drop 45 Drive Lane, se compose de deux voies rocheuses alignées et parallèles, suggérant aux chercheurs qu'elles furent utilisées pour canaliser le caribou dans une voie de 8 mètres de large.

Ils ont aussi identifié ce qu'ils appellent des affuts de chasses en forme de V, placés au-dessus de la voie sur une colline.

Les archéologues sous-marins ont retrouvé des éclats de chert, sous-produits typiques de réparation d'outils de pierre.
Plan du site Drop 45 Drive Lane (A) révélé par le sonar (B). La zone circulaire noire et l'unité scanner et les cercles rouges montrent l'agrandissement des rayons tous les 15 mètres. Crédit: Image courtesy of John O’Shea/ UMMAA.

Les scientifiques ont longtemps théorisé que les paléoindiens et les chasseurs indiens archaïques poursuivaient et attrapaient leur proie en utilisant des techniques de coopération et d'organisation demandant un niveau sophistiqué d’interactions sociales et de planification.

 Dans leur rapport, O'Shea et ses collègues écrivent que "les hommes et les caribous ont une longue histoire d’interactions, remontant au moins au Paléolithique Moyen.
Au fil du temps, les chasseurs de caribou et les éleveurs ont pris conscience de la tendance du caribou, comme beaucoup d'ongulés, à suivre les éléments linéaires.
Ainsi, la construction de structures linéaires en pierre fournissait un moyen efficace de canaliser les mouvements des animaux vers des zones d'abattage prédéterminées.
De nombreux exemples historiques et ethnographiques de ces structures de chasses existent en Arctique. Dans les régions du globe plus tempérées, les traces de telles structures sont rarement intactes."

Ces découvertes montrent un complexe de voies de circulation interdépendantes, de multiples caches et des structures auxiliaires qui servaient, ensemble, de système permettant de conduire la proie dans une zone d'abattage.

Selon les chercheurs, cela a des implications pour la compréhension de l'organisation sociale et économique des anciens chasseurs qui utilisaient la Crête d'Alpena-Amberley, car ces structures requièrent de grands groupes de chasseurs coopérant ensemble et de plus petits groupes pour faire fonctionner le système.

Le plus significatif, d'après les auteurs de l'étude, est que cette découverte offre un aperçu unique sur l'organisation de la chasse préhistorique sur une période très pauvre en sites terrestres dans la région des Grands Lacs.
Cela démontre aussi que les sites archéologiques très anciens sont préservés sous l'eau et qu'ils peuvent potentiellement combler des lacunes dans notre compréhension du passé de l'homme.

Le lien vers l'étude détaillée:
Relecture par Marion Juglin
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6.12.2014

Les vikings utilisaient des cristaux avec des compas solaires pour se diriger la nuit

Une équipe de chercheurs travaillant en Hongrie estime qu'un compas solaire trouvé dans un couvent en 1948 pourrait avoir été utilisé avec des cristaux pour permettre aux Vikings de guider leur bateau même la nuit.

 Credit: Soren Thirslund 


Dans leur article, publié dans Royal Society A: Mathematical, Physical & Engineering Sciences, l'équipe décrit sa théorie qui pourrait expliquer comment les marins Vikings ont pu naviguer avec autant de précision dans des endroits comme le Groenland.

Depuis la découverte d'un fragment de compas solaire, les chercheurs ont supposé que les marins Vikings les utilisaient pour diriger leur route, du moins lorsque le soleil était visible...

Comme ils n'avaient pas de boussole magnétique, cela suggère qu'ils devaient avoir d'autres moyens pour se diriger en soirée et au cours des heures plus tardives.

Ainsi, les chercheurs décrivent un scénario où les Vikings auraient utilisé une variété de cristal (appelée la pierre de soleil) pour pouvoir se diriger lorsque la lumière du soleil passait sous l'horizon.

Des recherches précédentes suggéraient que le fragment de compas solaire fonctionnait de manière similaire à un cadran solaire, mais déterminait la direction au lieu du temps.

Les chercheurs, en Hongrie, suggèrent maintenant qu'ils ajoutaient ce cristal pour utiliser le compas après que le soleil ait disparu derrière l'horizon.
Ils ont mené des tests montrant que les cristaux pouvaient être utilisés pour noter la position du soleil après qu'il soit passé derrière l'horizon, car ces pierres redirigent la lumière ultraviolette visible par l’œil humain.

Si de telles pierres étaient utilisées, les Vikings ont pu s'en servir toute la nuit dans les latitudes les plus au Nord, car il n'y fait jamais complètement noir.

La littérature Viking semble confirmer l'hypothèse des chercheurs car elle abonde en références aux pierres de soleil, bien qu'aucune n'a été "officiellement" découverte.

Un cristal a été trouvée parmi les outils de navigation sur une épave du XVIe siècle (voir: Une pierre du soleil découverte dans une épave), mais personne n'a été en mesure de prouver qu'il avait été effectivement utilisé comme une aide à la navigation

Relecture par Marion Juglin

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L'article publié par l'équipe:
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6.09.2014

Un site pré-Inca de la culture Tallan découvert au Pérou

Les autorités, dans le nord de la région côtière de Piura, ont annoncé la découverte d'un important site pré-Inca, de plus de 4 hectares. Il fut construit par la culture Tallán (ou Tacllán), connue pour  sa poterie.

Foto: ANDINA/Mario Moncada
 
Les archéologues pensent que le complexe, qui a été trouvé dans la municipalité de La Arena, était un centre administratif de la culture Tallán qui s'était développée entre 700 et 1400 après JC, jusque dans l'actuel Equateur.

Ils ont trouvé des colliers, des objets en céramique et d'autres fragments sur le site.

La directrice de l'équipe, Maria Elena Nuñera, a expliqué que le complexe devait aussi abriter un entrepôt et des habitations pour le peuple Tallan: "ils devaient stocker le maïs, le coton et d'autres produits de la région. Ce devait aussi être un endroit où vivaient les Tallans"

En 2008, des fouilles plus au Sud, près de Chiclayo, à Huaca El Loro, menées par Izumi Shimada, avaient mis au jour une momie Tallan vieille de 1000 ans. C'était un noble enterré dans un somptueux tombeau Sican.

Le Pérou est surtout connu pour sa riche histoire Inca, car elle a été chroniquée par les espagnols arrivés au 16ème siècle. Mais le pays comprenait de nombreuses cultures de premier plan avant leur conquête par les Incas.

Parmi les plus importantes il y avait les cultures Chavin, Moche et Wari.

Adela Castillo, une représentante de la communauté habitant près de la découverte du site Tallan, a dit qu'il y avait de nombreux autres restes archéologiques dans la région; mais les autorités manquent de fond pour entreprendre des fouilles.

De plus la région est confrontée aux pilleurs de tombes qui détruisent les sites pré-incas; ils recherchent des objets à revendre sur le marché des antiquités.

Relecture par Marion Juglin
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La plus ancienne trace archéologique trouvée à ce jour à Londres

Sur un site au sud de Londres, où il y avait jadis une rivière et des ilots de sables et de graviers, les archéologues ont mis au jour des outils en silex vieux de 700,000 ans...

La découverte a été faite au cours de sondages sur le site de la nouvelle ambassade américaine.

Des silex du paléolithique à Londres vieux de centaines de milliers d'années.© MOLA / Andy Chopping

Un piège à poisson préhistorique de 12 mètres de long et des traces de feux de camp ont aussi été trouvés parmi une série d'artéfacts de l'Age du Bronze.

A l'époque, les ilots étaient suffisamment grands et secs pour les occupants préhistoriques. Les rives marécageuses fertiles étaient riches en nourriture et étaient des terrains de chasse productifs.

"Les sites préhistoriques sont rares à Londres en raison de leur caractère éphémère et à cause du développement urbain" explique Kasia Olchowska, archéologue en chef au Museum of London Archaeology, "ce que nous avons trouvé pourrait être la plus ancienne trace archéologique actuellement connue à Londres. Des analyses supplémentaires permettront de confirmer l'âge de l'artéfact. Ces tests portent sur la forme, les dimensions et la technique de fabrication et consisteront à comparer l'artéfact à d'autres types d'outils en silex connus. Il sera intéressant de voir si ces éléments peuvent avoir un lien avec d'autres structures préhistoriques dans les environs de l'estran de la Tamise.
Nous espérons ainsi avoir une meilleur compréhension du paysage préhistorique qu'actuellement."

Relecture par Marion Juglin
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6.05.2014

Une hypothèse archéologique confirmée par l'étude de coprolithes

En analysant les bactéries et champignons d'excréments fossilisés, les microbiologistes ont apporté la preuve confirmant l'hypothèse des archéologues au sujet des cultures vivant dans les Caraïbes il y a 1500 ans.

Credit: Center of Archaeological Research of the University of Puerto Rico, Rio Piedras

"Bien que les excréments fossilisés (coprolithes) ont été fréquemment étudiés, ils n'ont jamais été utilisés comme outils pour déterminer l'ethnicité et faire la distinction entre deux cultures. En étudiant l'ADN préservé dans les coprolithes de deux anciennes cultures indigènes, notre équipe a été capable de déterminer les populations bactériales et fongiques présentes dans chacune des cultures ainsi que leur régime alimentaire probable" explique Jessica Rivera-Perez, de l'université de Puerto Rico, qui a présenté l'étude.

Plusieurs peuples indigènes ont habité les Grandes Antilles il y a des milliers d'années. La République Dominicaine et Puerto Rico ont des milliers de sites précolombiens appartenant à des cultures disparues qui ont migré vers les Caraïbes à un certain moment dans l'histoire.


Deux cultures distinctes.

Les fouilles archéologiques à Vieques (Porto Rico) ont mis au jour des outils faits à la main, de l'artisanat et des excréments fossilisés datant de 200 à 400 après JC.

La présence de deux styles distincts d'artisanat, ainsi que d'autres indices provenant des fouilles, laissaient suggérer que ces artéfacts appartenaient à deux cultures différentes.

D'après Rivera-Perez "Une de ces cultures excellait dans l'art de la poterie; elle était reconnaissable à son utilisation de peinture rouge et noire; cela a permis de l'identifier comme la descendante des Saladoïdes (du site vénézuélien de Saladero). En contraste, la seconde culture excellait dans l'artisanat d'ornements en pierres semi-précieuses, dont certaines représentent le condor des Andes. Cela a aidé les archéologues à identifier les Andes boliviennes comme origine possible de cette culture Huecoïde".


La comparaison des coprolithes.

Afin de confirmer ces hypothèses archéologiques, Rivera-Perez et ses collègues ont étudié l'ADN conservé dans les excréments provenant des sites des deux cultures, Saladoïde et Huecoïde.
Ils ont comparé les populations bactériennes et fongiques trouvées dans chaque coprolithe.

Des différences significatives ont été trouvées entre les excréments des communautés de ces cultures, confirmant un peu plus leurs différentes origines.

De plus, ils ont trouvé de l'ADN de champignon et de maïs dans le coprolithe Huecoïde, ce qui suggère la consommation d'une boisson andine de maïs fermenté, confirmant la théorie selon laquelle les Huecoïdes étaient originaires des Andes Boliviennes.

"L'étude du paléomicrobiome des coprolithes confirme l'hypothèse d'ancêtres multiples et peut fournir des éléments importants concernant la migration des anciennes cultures et populations des Caraïbes" estime Rivera-Perez.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Past Horizons: "DNA preserved in ancient faeces supports archaeological theories"

6.02.2014

Un ancien camp militaire romain mis au jour en Allemagne

Les archéologues ont confirmé la présence d'un camp romain, perdu depuis longtemps dans l'est de l'Allemagne. Le site de 18 hectares, trouvé près de la ville d'Hachelbich en Thuringe, aurait pu contenir une légion romaine jusqu'à 5000 soldats.

Sa localisation dans une large vallée avec peu d'obstacles suggère que c'était une escale sur la route pour envahir les territoires de l'est.

Des clous de bottes et d'autres objets ont été trouvés sur le site d'Hachelbich; on peut aussi voir les marques au sol laissées par les tranchées. TLDA

"Cela fait 200 ans que l'on recherche des traces de romains dans cette partie de l'Allemagne" explique le leader de l'équipe, Mario Kuessner, archéologue de l'état de Thuringe, "cela a pris un long moment avant que l'on réalise ce que nous avions trouvé, et on voulait en être sûr".

Après une cuisante défaite en 9 EC, Rome a abandonné l'espoir de conquérir les tribus germaniques au nord du Rhin.

Des sources écrites suggèrent que les romains menaient des campagnes occasionnelles en Germanie, probablement pour punir les tribus germaniques pour leurs raids en territoire Romain. Jusqu'à récemment, ces rapports ont été rejetés par la communauté scientifique...

Mais le site d'Hachelbich, ainsi qu'un champ de bataille découvert près de Hanovre en 2008, montrent que ces rapports n'étaient pas infondés, et que les romains étaient prêts à traverser leur frontière pour des raisons politiques ou militaires.

 Le campement a été découvert en 2010, au cours de fouilles de routine pour le projet de construction d'une route.

Dans les années qui ont suivi, Kuessner et ses collaborateurs ont fouillé plus de deux hectares. Ils ont aussi fait des relevés géomagnétiques pour analyser les perturbations dans le sol sur dix hectares afin de délimiter les contours du camp.

Un rectangle grossier avec des coins arrondis: le camp suit la norme militaire des romains.

Où qu'elles se trouvaient, les légions en déplacement montaient des petites forteresses à la fin de chaque jour de marche.

A Hachelbich, le mètre de profondeur des tranchées creusées autour du camp était la caractéristique la plus facile à repérer dans le sol. Deux périmètres de tranchées ont été trouvés, de 400m de long chacune.

Au bord du camp nord, les soldats avaient construit une porte protégée par une autre tranchée dépassant du périmètre. "Cela est typiquement romain. Les germains ne faisaient pas de telles choses" ajoute Kuessner.

Les tranchées faisaient partie d'un périmètre de défense de fortune simple mais efficace: un muret de terre reposait le long de la tranchée, surmonté de longs pieux, afin de créer une barrière défensive d'environ 3m de large et 3m de haut.

L'érosion a fait disparaitre le mur depuis longtemps, mais il reste des décolorations dans le sol à l'endroit où furent creusées les tranchées.

Il existe d'autres indices de cet ancien campement à travers les traces de huit fours à pain de fortune pas très loin du périmètre du camp et une poignée d'objets comprenant quatre clous de bottes romaines, une pièce d'harnachement et un morceau de fourreau.
Le style de ces artéfacts, en plus de quelques datations au radiocarbone, situe le camp quelque part au début du deuxième siècle EC. C'est une date trop imprécise pour pouvoir la lier à un événement spécifique connu dans l'histoire romaine.

Michael Meyer, archéologue à l'Université Libre de Berlin, qui n'a pas participé aux fouilles, a dit qu'aucun des éléments, pris séparément, n'était convaincants; mais pris ensemble, la découverte est convaincante: "maintenant, nous avons le premier camp qui est clairement plus qu'une excursion d'une journée hors de l'empire." Ce n'est pas un poste frontière isolé, car il est des centaines de km plus profond dans les territoires germains.

Le lieu exact du site est gardé secret afin de le protéger des détectoristes.

Lorsque les champs de blé et de canola qui recouvrent le site seront récoltés à l'automne, les fouilles se poursuivront.

"L'idéal serait de pouvoir trouver des pièces ou quelque chose portant le N° de la légion" espère Kuessner, "cela nous aiderait à fixer une date".

Relecture par Marion Juglin
Source:

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5.30.2014

La région de Stonehenge était habitée il y a 10000 ans

Stonehenge, le monument préhistorique situé dans la plaine de Salisbury, fascine les historiens et archéologues depuis des siècles.

Ils pensent qu'il a été construit sur 1500 ans au cours de la période Néolithique, entre 2500 et 3000 avant EC (ère commune). Et, bien que les preuves suggèrent qu'il fut utilisé comme cimetière, les chercheurs sont encore incertains sur son utilisation plus large et sa signification.

urbancow/iStockphotos.com

Actuellement, les scientifiques mènent une fouille archéologique dans la ville d'Amesbury, l'agglomération la plus proche de Stonehenge. Ils ont découvert de nouveaux indices montrant que les gens vivaient dans la région depuis des millénaires, bien avant la construction du monument.

Parmi les artéfacts, les chercheurs ont déterré, sur le site archéologique de Blick Mead,  des ossements de plusieurs grands animaux et de nombreux silex brûlés. A l'aide des techniques de datation au radiocarbone, ils ont pu confirmer que ces nouvelles découvertes remontaient à 10000 ans, aux alentours de 8820 avant EC.

Alors que Stonehenge n'a été construit qu'entre 2500 et 3000 avant EC, ces nouvelles découvertes indiquent que les premiers habitants de la région étaient là des milliers d'années avant la construction du monument.
Archéologue recherchant des restes mésolithiques sur le site.© University of Buckingham

Bien que la plupart des ossements trouvés sur le site de Blick Mead appartenaient à de grands animaux comme des aurochs ou des cerfs rouges, il y avait aussi des ossements provenant de plus petits animaux.

L'année dernière, les chercheurs ont découvert que les Britanniques de la préhistoire vivant dans la région consommaient des cuisses de grenouilles, des milliers d'années avant les français...

Première agglomération la plus proche de Stonehenge, Amesbury attire le million de visiteurs par an.
Auparavant, la ville de Tchatcham, dans le Berkshire, à 65km à l'est, était l'agglomération britannique la plus ancienne occupée en continuité. Mais les plus anciennes traces d'activités humaines ne remontaient qu'en 7700 avant EC.

 D'après les découvertes du Projet Blick Mead, Amesbury a donc supplanté Tchatcham comme point de départ de l'histoire Britannique au cours du Néolithique.

 Selon David Jacques, chercheur en archéologie à l'université de Buckingham et directeur des fouilles, la rivière Avon, qui traverse la zone, a dû servir de "route principale" pour les gens qui vivaient ou voyageaient à proximité.

De plus, les gens ont dû être attirés par cette région en raison de la coloration rose du silex, unique dans cette région Britannique. La couleur est provoquée par une variété d'algue, Hildenbrandia rivularis, qui pousse avec la lumière du soleil en combinaison avec l'eau de source exceptionnellement chaude (10° à 13°c) dans la région

Les chercheurs espèrent que ces nouvelles découvertes à Amesbury puissent apporter des éléments de réponse sur la raison pour laquelle Stonehenge a été construit ici.

Pour Jacques, "le site apporte de nombreuses informations sur la révolution Néolithique. Il fournit des éléments de preuve de personnes restées sur place, ayant défriché, construit, et probablement adoré, des monuments.  La zone était clairement un point de rassemblement pour les gens venant de loin, et est à bien des égards un précurseur pour ce qui s'est passé plus tard à Stonehenge."

Relecture par Marion Juglin
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