9.15.2014

De nouvelles découvertes sur le complexe archéologique de Wari au Pérou

Des galeries souterraines, des mausolées, des tables astronomiques et des restes humains ont été trouvés sur le site archéologique de Wari (ou Huari) dans la région d'Ayacucho, dans les Andes centrales péruviennes.
C'est ce que rapporte Jose Ochatoma, archéologue en chef du projet de fouille.

 Photo: ANDINA

Les travaux de recherche ont été menés dans les secteurs de Monqachayuq et Vegachayuq Moqo, où furent trouvés les vestiges mentionnés ci-dessus.

D'après Ochatoma, de tels restes proviennent de la culture Wari, le premier empire Andin qui aurait posé les jalons de la domination Inca.

 Photo: ANDINA

Aussi, l'archéologue péruvien souligne l'importance de ce projet et des récentes découvertes faites dans cette zone couvrant plus de 2000 hectares.

La culture Wari, dont Ayacucho est le coeur, se situe sur les hauts plateaux du centre-sud du Pérou.

C'est l'un des premiers empires du Pérou qui avait des quartiers, des palaces, des maisons et des temples au cours de la période de l'Horizon Moyen (600 à 1000 après JC)

 Photo: ANDINA

Source:

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9.13.2014

Stonehenge: une nouvelle carte numérique révèle de nouveaux monuments jusque là inconnus

Il se passe rarement plus de six mois sans que je ne publie un article sur une nouvelle découverte faite sur Stonehenge ou son entourage...

Mais aujourd'hui, dans le cadre d'un projet de cartographie numérique sans précédent, c'est une foule de monuments archéologiques jusqu'alors inconnus qui ont été découverts autour du monument.

Cette étude, qui va transformer notre connaissance de ce paysage emblématique, a notamment révélé des découvertes sur Durrington Walls, la plus grande enceinte néolithique au monde.

Les nouveaux monuments (points rouges) découverts sous le sol. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

Les paysages cachés de Stonehenge.

Le projet Stonehenge Hidden Landscapes (Paysages Cachés de Stonehenge), dirigé par L'Université de Birmingham en collaboration avec l’Institut Ludwig Boltzmann (prospection archéologique et archéologie virtuelle), est le plus grand projet de ce type.

Des techniques de télédétection et des relevés géophysiques ont montré des centaines de nouvelles caractéristiques qui font maintenant parties de la carte numérique archéologique la plus détaillée, du paysage de Stonehenge, jamais produite.

Les résultats surprenants de cette étude comprennent 17 monuments rituels jusque là inconnus datant de la période où Stonehenge atteignait sa forme finale.

Des douzaines de tertres funéraires ont été cartographiés dans les moindre détails, dont un grand tumulus (ou brouette) qui fut construit en bois massif, probablement utilisé pour une inhumation rituelle après une séquence compliquée d'exposition et d'excarnation (action de dépouiller un organe des parties charnues qui l'entourent) du corps; et l'ensemble a finalement été recouvert par un monticule de terre.

La grande brouette telle qu'elle devait apparaitre. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

De nouvelles informations sur Durrington Walls

Le projet a aussi révélé de nouvelles informations totalement inattendues sur des monuments déjà connus.

Certaines parmi les plus importantes concernant le "super henge" Durrington Walls situé à une courte distance de Stonehenge.

Cet immense monument rituel, probablement le plus grand de ce type au monde, a une circonférence de plus 1.5km.
La nouvelle étude a révélé qu'il y a eu une phase plus ancienne, lorsque le monument était flanqué d'une rangée d'énormes poteaux ou de pierres massives. Avec peut-être plus de 3 mètres de hauteur, il devait y en avoir jusqu'à 60. D'ailleurs certains d'entre eux (ou certaines d'entre elles si c'étaient des pierres) seraient encore ensevelis sous les énormes talus entourant le monument.

C'est grâce à la technologie de pointe que ces découvertes ont pu être faites: ce projet a ajouté une nouvelle dimension à cette vaste structure énigmatique.

Les travaux ont aussi révélé des nouveaux types de monuments comme de grandes fosses préhistoriques, dont certaines formeraient des alignements astronomiques, ainsi que de nouvelles informations sur les centaines de tertres funéraires, sur les implantations de l'Age du Bronze, de l'Age du fer et de la période Romaine, et sur les champs à un niveau de détail jamais vu jusqu'ici.

Pris dans leur ensemble, ces résultats montrent que les nouvelles technologies transforment la façon dont les archéologues appréhendent le paysage de Stonehenge et son développement sur ​​une période de plus de 11.000 ans.

Tous les nouveaux monuments qui ont été découverts sont visibles ici. Image: University of Birmingham/The Stonehenge Hidden Landscape Project

En cette année marquant le centenaire de la Première Guerre mondiale, la nouvelle carte de Stonehenge apporte aussi des informations sur cet événement mémorable: les études ont montré en détail les tranchées d'entrainement creusées autour du monument afin de préparer les troupes pour la bataille sur le front occidental, ainsi que les traces du RAF/RFC Stonehenge, une des premières bases aériennes militaires utilisée entre 1917 et 1920.


Un projet révolutionnaire.

Selon le professeur Vincent Gaffney, du Landscape Archaeology and Geomatics à la University of Birmingham et directeur du projet:
"le Projet Stonehenge Hidden Landscapes est unique à un niveau global. Non seulement il a révolutionné la manière dont les archéologues utilisent les nouvelles technologies pour interpréter le passé, mais il a aussi transformé la façon dont nous comprenons Stonehenge et son paysage.
Bien que Stonehenge soit le plus emblématique des monuments préhistoriques et qu'il occupe l'un des paysages archéologiques les plus riches au monde, il reste encore beaucoup à découvrir.
Ce projet a révélé que la zone autour de Stonehenge grouille d'archéologie inédite et que l'application des nouvelles technologies peut transformer la façon dont les archéologues, et un public plus large, comprennent l'un des paysages les plus étudiés sur terre.
De nouvelles structures ont été révélées, ainsi que de nouveaux types de monuments qui n'ont jamais été vus par les archéologues jusqu'à ce jour.
Toutes ces informations, visibles sur une simple carte numérique, devraient permettre de guider les futures recherches sur Stonehenge et ses environs.
Stonehenge se sera plus jamais pareil."

Pour le Professeur Wolfgang Neubauer, Directeur du Ludwig Boltzmann Institute:
"le développement des méthodes non-invasives pour documenter notre patrimoine culturel est l'un des plus grands challenge de notre époque et ne peut être accompli qu'en adaptant les dernières technologies comme les géoradars et les magnétomètres à haute résolution.(...).
Les téraoctets de données numériques collectées lors des sondages permettent de faire une cartographie précise des monuments et des caractéristiques archéologiques enterrées ou encore visibles dans le paysage aux alentours de Stonehenge
Après des siècles de recherche, l'analyse de toutes les caractéristiques cartographiées rend possible, pour la première fois, la reconstruction du développement de Stonehenge et de ses environs à travers le temps."

Sources:


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9.11.2014

Iran: des sépultures étranges découvertes dans la Cité Brûlée

Une équipe archéologique, dont la tâche est de reconstruire l'ancienne société de la Cité Brûlée vieille de 5200 ans dans un nouveau projet de recherche, a découvert plusieurs sépultures particulières.

"Sur les 1200 tombes, découvertes dans la Cité Brûlée (appelée aussi Shahr-e Sokhteh ou Shahr-e Sokhta) depuis 1975 au cours des diverses fouilles archéologiques, plusieurs d'entre elles se sont révélées très étranges et mystérieuses," rapporte le directeur de l'équipe, Seyyed Mansur Sajjadi.

La tombe 2810, dans la Cité Brûlée vieille de 5200 ans, contient les restes d'un homme qui aurait été décapité pour une offense. (Photo by CHN)

Localisée à 57 km de la ville iranienne de Zabol dans la province du Sistan-Baloutchistan, la Cité Brûlée a été fouillée pour la première fois en 1967 par l'Istituto Italiano per l’Africa e l’Oriente (IsIAO), dont le chef d'équipe était Maurizio Tosi. L'équipe avait mené neuf saisons de fouilles jusqu'en 1978.


La Tombe 1003.

"L'une de ces étranges sépultures se trouve dans la Tombe 1003, qui avait été fouillée par nos collègues italiens" précise Sajjadi.

 Le squelette d'un homme âgé de 45 ans se trouvait au centre la tombe en forme de cercle et les crânes de deux chiens avaient été placés près de sa tête. De plus, 12 crânes humains étaient placés sur le côté nord de la tombe.
Jusqu'à ce jour, il n'y avait pas eu d'autres sépultures de ce genre découvertes dans la Cité Brûlée.

 Pour Sajjadi, d'après la structure de la fosse, "la tombe appartenait sans aucun doute à une personne ayant migré depuis l'Asie Centrale vers le Plateau Iranien. Ce type de sépulture indique de fortes relations entre les peuples de la région et de l'Asie Centrale."

Le archéologues ont précisé que la tombe pourrait remonter à une période précédent l'avènement du zoroastrisme ou bien appartenir à des gens qui vivaient dans la région avant l'implantation des iraniens.


La Tombe 2810.

D'après Sajjadi, la Tombe 2810 de la Cite Brûlée se révèle être aussi une sépulture étrange: "cette tombe appartient à un homme qui est mort entre 25 et 30 ans. Sa tête avait été enterrée au bas de son corps sur son côté droit et deux dagues ou des outils de coupe y avaient aussi été placées."

Les archéologues supposent que l'homme a été décapité avec ces outils tranchants.
"Dans la tombe, il y a quelques poteries comme des bols et des vases, qui étaient utilisés lors des cérémonies officielles. Par conséquent, nous supposons que l'homme a été exécuté pour une offense, mais en raison des éléments révélant des funérailles officielles qui lui ont été organisées, il devait être un membre respecté de la communauté," explique Sajjadi.


La Tombe 609.

Une autre étrange sépulture dans la Tombe 609: elle contient six crânes avec un grand nombre de longs ossements humains.
Pour Sajjadi, "toutes ces sépultures apportent de nombreuses questions: pourquoi des hommes ont-ils été enterrés de ces façons pendant le troisième millénaire ? Ont-ils été enterrés ainsi par accident ou à dessein ? Ont-ils été enterrés ainsi afin d'économiser de la place dans le cimetière ? Ou bien y-a-t-il des raisons derrières ces sépultures particulières dont nous n'avons pas conscience ?"

Les archéologues iraniens et étrangers ont mené 31 saisons de fouilles dans la Cité Brûlée qui a été inscrite sur la liste de l'Héritage Mondial de l'UNESCO en Juin 2014.

Une règle de 10 cm avec une précision d'un demi-millimètre, un globe oculaire artificiel, un bol en terre cuite portant l'exemple le plus ancien au monde d'animation et de nombreux autres objets ont été découverts parmi les ruines de la ville au cours des 22 saisons de fouilles archéologiques Dirigé par les équipes iraniennes.

Source:

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9.08.2014

Angleterre: un deuxième cercle de bois daté de la même période que Seahenge

 Seahenge est le plus ancien cercle rituel de bois intact, découvert dans le Norfolk en Angleterre en 1998. Il est composé de 55 poteaux en chêne et fait un diamètre de 6.78m...

Seahenge découvert en 1998, Source photo: Norfolk Museums

Aujourd'hui, des archéologues sont sur le point de publier les résultats concernant des tests de datation d'une nouvelle structure en bois, trouvée à Holme, près de Hunstanton et remontant à 2049 avant JC.

Ces révélations vont certainement susciter un nouveau débat sur les raisons pour lesquelles ont été construits ces mystérieux cercles en bois de chêne, au début de l'Âge du Bronze.

Le second cercle à Holme Beach, qui serait lié au Seahenge son les scientifiques. Picture: NPS Archaeology.

"La date d'abattage de ces arbres est le printemps ou début de l'été de 2049 avant JC, ils ont été mis à terre tous en même temps" explique David Robertson, agent de l'histoire de l'environnement au Norfolk County Council, "en avoir un (cercle de bois) était fantastique, en avoir deux est historique. Nous devons essayer de comprendre non seulement pourquoi ils ont été construits mais aussi dans quels buts ils étaient utilisés".


Un débat en cours depuis 1998.

Une controverse avait éclaté lorsque des scientifiques avaient commencé à fouiller Seahenge, après sa découverte en 1998.

Des manifestants s'étaient affrontés avec les archéologues alors que les 55 poteaux et la souche centrale étaient emmenés pour être conservés, avant d'être exposé au Lynn Museum...

Une datation des anneaux de croissance des arbres, ou tests dendrochronologiques, ont été effectués sur des échantillons du deuxième cercle au cours de l'été 2013.

 Alors que les résultats confirmaient qu'il avait probablement était construit par les mêmes personnes qui étaient à l'origine de Seahenge, Mr Robertson a précisé que la seconde structure ne serait pas fouillée: "Depuis 1999, elle est visible à certain moment et recouverte par le sable à d'autres moments. Il n'est pas prévu de la déterrer, il a été décidé de laisser la nature suivre son cours avec le deuxième cercle."
Le cercle lorsqu'il est réapparu brièvement en Juin 2014. Image: NPS Archaeology.

Au cours des années, la mer s'est appropriée des parties de la structure. L'érosion et la perte de ses bois ont incité à lancer le projet de datation dont les résultats seront publiés prochainement.

 La zone où a été trouvé le cercle se situe sur l'estran qui fait partie de la réserve naturelle de Holme Dunes. Les écologistes disent que la tourbe fournit un habitat important pour un grand nombre d'invertébrés marins, qui sont une source de nourriture riche pour les oiseaux limicoles.

D'après Kevin Hart, directeur de la réserve naturelle: "Ce deuxième cercle en bois est en dessous de la ligne des hautes eaux et est actuellement enterré dans le sable et non visible."

Source:


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9.04.2014

Un égyptologue aurait résolu un ancien mystère

C'est l'une des plus grandes énigmes archéologiques: la disparition d'une armée Perse de 50000 hommes dans le désert égyptien aux alentours de 524 avant JC.
Le professeur Olaf Kaper, de l'Université de Leiden, aurait résolu l'énigme.

Cela devait être une tempête de sable, d'après l'historien Grec Hérodote. Il raconte l'histoire du roi Perse Cambyse II qui est entré dans le désert Egyptien près de Louxor (alors Thèbes) avec 50000 hommes.

Une tempête de sable aurait ensevelie l'armée selon Hérodote...

Les troupes n'en seraient jamais ressorties; elles auraient été avalées par une dune de sable... Un conte fantastique qui a longtemps fait l'objet de nombreux débats.

L'égyptologue Olaf Kaper n'y a jamais cru: "Depuis le 19ème siècle, des gens recherchent cette armée; des amateurs aussi bien que des archéologues professionnels. Certains s'attendent à trouver une armée entière enterrée, toute équipée. Cependant, l'expérience a montré depuis longtemps que l'on ne peut mourir d'une tempête de sable, et encore mois faire disparaitre toute une armée".


Pétoubastis III

Kaper est en train d'apporter une explication tout à fait différente. Il pense que l'armée n'a jamais disparue mais qu'elle a été vaincue. "Mes recherches montrent que cette armée n'a pas simplement traversé le désert; sa destination finale était l'Oasis de Dachla. C'était la localisation des troupes du roi rebelle Egyptien Pétoubastis III. Ce dernier aurait pris l'armée de Cambyse II dans une ambuscade, et aurait géré son armée depuis l'oasis pour reconquérir une grande partie de l'Egypte, après quoi il se laissa couronner pharaon dans la capitale, Memphis."

Le fait que le sort de l'armée de Cambyse II soit resté incertain sur une si longue période est probablement dû au roi Perse Darius I, qui mit fin à la révolte égyptienne  dans un bain de sang deux ans après la défaite de Cambyse II.

Il avait attribué la défaite honteuse de son prédécesseur aux éléments naturels. Grâce à cette manipulation, 75 ans après les évènements, Hérodote ne pouvait que retenir l'histoire de la tempête de sable.

Kaper a fait cette découverte accidentellement: en collaboration avec l'Université de New York et l'Université de Lecce, il a participé au cours des dix dernières années à des fouilles à Amheida, dans l'Oasis de Dachla.

Le bloc portant le nom de Pétoubastis à Amheida



Au début de l'année 2014, il déchiffra la liste complète des titres de Pétoubastis III sur d'anciens blocs du temple: "C'est alors que la pièce manquante du puzzle s'est mise en place" raconte l'égyptologue, "Les blocs du temple indiquent que c'était un bastion au début de la période Perse. Une fois que nous avons combiné cela avec le peu d'informations que nous avions sur Pétoubastis III, le site d'excavation et l'histoire d'Hérodote, nous avons pu reconstituer ce qui s'est passé."

Source:

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9.01.2014

Une nouvelle hypothèse sur la construction des pyramides: le concept de conversion d'une structure initiale à degrés en pyramide lisse

L'année dernière je vous avais présenté l'hypothèse de Baptiste Granjon sur la localisation de Gergovie, cette année il s'agit de celle de Michel Michel sur la construction des pyramides.
Sa particularité est qu'elle ne propose pas seulement une théorie de construction de la pyramide de Khéops, mais une théorie qui pourrait concerner toutes les pyramides... Je lui laisse la parole....

*** *** ***

En 1972, c’est La Terre des pharaons, le film réalisé par Howard Hawks, qui déclencha ma passion pour l’Égypte ancienne et ses pyramides. En 1986, peu de temps après avoir âprement débattu de la façon de construire les pyramides de l’Ancien Empire au domicile de Jean-Philippe Lauer, et à la veille de mon départ pour l’Égypte, le regretté grand égyptologue eut la gentillesse de me recommander auprès des plus hautes autorités égyptiennes, Ahmed Kadry et Ahmed Moussa.

Je pus ainsi explorer l'ensemble du plateau de Gizeh dans les meilleures conditions. Bien qu’impressionné par les plus grandes pyramides, ce sont les plus petites, initialement lisses, qui m’intéressèrent le plus. En effet, l’état de dégradation de celles-ci met indiscutablement en évidence leur structure interne à degrés.


Par la suite, j’eus confirmation que la plupart des pyramides, grandes ou petites, possèdent une telle structure interne. Certes, on ne peut affirmer qu’elles en possèdent toutes mais, inversement, aucune d’elle n’en est assurément dépourvue. Dés lors, je suspectais que cette structure à degrés constituait une étape initiale pour construire les pyramides lisses.

Cette approche s’oppose à l’opinion quasi générale des égyptologues qui estiment que cette structure à degrés n’a qu’une fonction symbolique, celle d’un escalier qui permettrait au défunt d’accéder au royaume des morts.
Dans ce cas, toute pyramide lisse devrait être indissociable de cet escalier symbolique. Or, les pyramides lisses construites en briques au Moyen Empire ne possèdent aucune structure particulière (Amenemhat III) et d'autres possèdent une structure croisillonnée en pierre (Sésostris I et Amenemhat I et II). Ce type de structure est donc plus probablement lié au matériau utilisé plutôt qu’à une motivation symbolique.

Mes recherches portèrent d’abord sur la façon de construire une pyramide à degrés. Rapidement, l’hypothèse des rampes latérales développée par l’architecte et égyptologue allemand Uvo Hölscher me sembla économiquement et pratiquement la mieux adaptée et je tentais de trouver une solution pour passer à l’étape suivante, la pyramide lisse. Aucune solution ne m’apparut raisonnable et conforme à l’archéologie en ayant recours à des rampes en briques, selon l’opinion générale des égyptologues.

Il m’apparut alors que ces rampes latérales avaient un volume identique à celui de la maçonnerie complémentaire qui permet de transformer une pyramide à degrés en pyramide lisse. Ce volume est en effet défini par la formule « largeur x Longueur x hauteur / 2 », autant de valeurs que partagent les rampes et la maçonnerie complémentaire (image ci-dessous).


En toute logique, l’idée d’utiliser des pierres plutôt que des briques pour construire les rampes me sembla évidente car il suffirait de déplacer une partie des pierres des rampes pour les transformer en maçonnerie complémentaire et donner à la pyramide sa forme quasi définitive.


Pratiquement, la transformation pourrait se dérouler ainsi, en utilisant des rampes secondaires – comme ici - ou de simples machines de levage (chèvres ou leviers):


Ce concept est intuitif, extrêmement solide, économique, conforme à l’évolution architecturale de ces monuments et pourrait être validé ou invalidé grâce à de simples relevés métriques.

Sur le site Academia.edu, vous aurez accès au développement complet de ma théorie dans un document PDF de 14 pages abondamment illustré:

Toujours sur Academia.edu, un document PDF de 3 pages relatif à un indice architectural favorable à mon hypothèse:

Enfin, une vidéo qui résume mon concept en moins de cinq minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=Q8Ii_kBSZHg



Je suis âgé de 64 ans et suis retraité de « La Poste ». Je n’ai donc aucune compétence professionnelle à revendiquer. Je n’ai que mon état d’esprit inspiré de celui de Mc Gyver, une importante documentation et mon grand respect pour l’archéologie.

Michel MICHEL 


Mise à jour du 03/12/2014:

La théorie de Michel Michel a été publiée en anglais dans ans la publication égyptologique « Unter dem Siegel der Nekropole » : A New Hypothesis to Build All Smooth Egyptian Pyramids of the Old Kingdom.

http://www.epubli.de/shop/buch/Unter-dem-Siegel-der-Nekropole-2-Michael-E-Habicht-Otto-Ernst-Michel-Michel-Michael-E-Habicht-9783737514378/41303


8.30.2014

Des canons de Bonaparte découverts en Egypte

Des archéologues marins russes, travaillant dans la cité Méditerranéenne d'Alexandrie, ont découvert une collection d'artillerie française au nord de l'Ile de Pharos.

Source photo: Ahram Online

La prise comprend une collection de fusils, de pistolets et de canons qui furent à bord d'un bateau français nommé Le Patriote. Il faisait partie de la flotte de Napoléon lors de l'expédition française en Egypte en 1798.

Cette découverte, dans l'est du port d'Alexandrie, apporte plus de lumière sur l'importance de la localisation dans les temps anciens.
L'Ile de Pharos abrite plus de 5000 artéfacts et des vestiges structuraux dispersés sur ses 5000 M² de surface. Ces constructions, qui formaient l'ancienne Alexandrie, ont été détruits par des tremblements de terre destructeurs qui ont conduit à l'effondrement de tous les édifices de la ville.

Les colonnes, statues, sphinx et murailles des époques pharaoniques et Gréco-Romaines reposent maintenant sous l'Ile de Pharos parmi les ruines du phare légendaire de la ville. A l'époque cette merveille architecturale de 117 mètres de haut était le plus grand bâtiment sur ​​terre.

Mohamed Mostafa, directeur du département d'archéologie sous-marine du Ministère Egyptien, précise que les objets d'artillerie ont été transportés au laboratoire de restauration au Grand Musée Egyptien pour étude et restauration.

Source:

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