12.01.2014

Un géoglyphe Wari découvert dans le sud du Pérou

Des archéologues menant des investigations, dans la région d'Arequipa au Pérou, ont découvert un grand géoglyphe fin 2013.

Source:   (Photo: Peru21)

Le géoglyphe mesure approximativement 60 mètres sur 40 mètres et se trouve dans la province de Caylloma.

Ces investigations archéologiques ont été menées à la demande du "Consorcio Angostura – Siguas", une entreprise agro-industrielle qui gère des projets d'irrigation dans la région.

L'entreprise a demandé cette étude afin de recevoir un certificat du Ministère de la Culture mentionnant qu'il n'y avait pas de sites archéologique dans cette zone, ce qui leur permettait d'y continuer leur projet d'irrigation.

Les spécialistes estiment que le géoglyphe a été créé par des membres de la culture Wari, entre 1200 et 1300 après JC.

Il a été surnommé "Gross Munsa" et il est le seul géoglyphe connu dans l'Arequipa.

Les fouilles ont aussi révélé divers objets qui devraient permettre de mieux connaitre les pratiques et la culture des Wari.

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur le Pérou:

11.26.2014

Ötzi: de l'ADN non humain dans l'échantillon d'un os

Le génome humain d'Ötzi, la momie vieille de 3500 ans,  a été décodé à partir d'un échantillon d'os de la hanche.

Ce minuscule échantillon a pu fournir de nombreuses informations alors qu'il pesait moins de 0,1gr.

Une équipe de scientifiques de l'EURAC, à Bolzano, ainsi que leurs collègues de l'université de Vienne ont identifié de l'ADN non humain dans l'échantillon. Credit: Frank Maixner (EURAC)

Une équipe de scientifiques de l'EURAC de Bolzano, avec des collègues de l'Université de Vienne, ont analysé avec succès de l'ADN non humain dans l'échantillon. Ils ont trouvé des traces de présence de Treponema denticola, une bactérie qui peut être pathogène et être impliquée dans le développement de maladies parodontales.

Ainsi, juste en regardant l'ADN, les chercheurs ont pu poser un diagnostic à partir d'un CT scan fait l'année dernière et qui avait montré que l'Homme des Glaces souffrait de périodontite.

Beaucoup de ce que nous savons d'Ötzi, par exemple à quoi il ressemblait ou le fait qu'il souffrait d'intolérance au lactose, provient d'un petit échantillon d'os qui a permis de décoder son patrimoine génétique.  

Cette fois, l'équipe de scientifiques a examiné de plus près cette partie de l'échantillon comprenant de l'ADN non humain.

"Ce qui est nouveau c'est que nous n'avons pas procédé à une analyse directe de l'ADN mais plutôt étudié l'ensemble du spectre de l'ADN, afin de mieux comprendre quels organismes étaient dans cet échantillon et quelle était leur fonction potentielle" explique Frank Maixner, de l'EURAC, l'Institut pour les Momies et l'Iceman de Bolzano.

"Cet ADN 'non humain' dérive principalement d'une bactérie vivant normalement sur et dans notre corps. Ce n'est que l'interaction entre certaines bactéries ou un déséquilibre au sein de cette communauté bactérienne qui peut provoquer certaines maladies. Aussi, il est très important de reconstruire et comprendre la composition de cette communauté bactérienne en analysant ce mélange d'ADN." a ajouté Thomas Rattei, Professeur de Bioinformatique au Département de Microbiologie et Science de l'Ecosystème à l'Université de Vienne.


C'est à l'improviste que l'équipe, spécialisée en microbiologie et en bioinformatique, a détecté, dans le mélange d'ADN, la présence importante d'une bactérie particulière: la Treponema denticola.

Cette découverte confirme donc le diagnostic de la tomodensitométrie comme quoi Ötzi soufrait de périodontite.

Ce qui est encore plus surprenant, c'est que l'analyse d'un minuscule échantillon d'os peut encore, même après 5300 ans, apporter l'information que ce pathogène opportuniste semble s'être diffusé par l'intermédiaire de la circulation sanguine depuis la bouche jusqu'à l'os de la hanche.

En outre, les recherches ont montré que ces éléments de la microflore commensale buccale humaine étaient de vieilles bactéries qui n'ont pas colonisé le corps après sa mort.

En plus de ce pathogène opportuniste, l'équipe de scientifiques, menée par Albert Zink, directeur de l'EURAC, a aussi détecté une bactérie du genre Clostridia dans l'échantillon d'os de l'Iceman à l'état dormant.

Dans des conditions anaérobiques, cependant, ces bactéries peuvent se réactiver et dégrader les tissus.

Cette découverte pourrait ainsi être importante pour la conservation de cette momie mondialement célèbre: "Cette trouvaille indique que des conditions modifiées pour préserver la momie du glacier,  par exemple lors du passage à une atmosphère à base d'azote couramment utilisée pour les objets de valeur culturelle, il faudra aussi faire une préservation au niveau microbiologique." explique l'équipe de scientifiques qui va maintenant regarder de plus près le microbiome d'Ötzi.

Relecture par Marion Juglin
Source:
Derniers articles sur Otzi:

11.25.2014

De superbes mosaïques mises au jour sur le site de l'ancienne cité de Zeugma en Turquie

L'ancienne cité de Zeugma, aussi connue sous le nom de Séleucie sur l'Euphrate, est située dans la province moderne de Gaziantep, là où l'Euphrate fait son dernier coude vers l'ouest avant de continuer au sud vers le désert Syrien.

Elle a été fondée en 300 avant JC par Séleucos Iᵉʳ Nicator, l'un des généraux d'Alexandre le Grand, qui nomma la ville d'après son nom. En 64 avant JC, la cité est conquise par l'Empire Romain et prit le nom de Zeugma.

Depuis les Monts Taurus jusqu'en Anatolie et de l'Euphrate jusqu'en Mésopotamie, la ville s'est toujours trouvée entre de grandes forces culturelles, sans jamais prendre partie pour l'une d'elles. La population de la cité était à 80000 habitants à son apogée.

Zeugma est très bien connue pour son architecture, qui s'étend sur des siècles et donne un aperçu de la civilisation hellénistique et romaine sur la frontière de l'Euphrate.

Les mosaïques de Zeugma sont connues depuis longtemps pour leur sens du détail et leur beauté. L'une des plus célèbre est la Fille Tsigane.

Fille Tsigane - gipsy girl
La Fille Tsigane de Zeugma. Wikipédia

Cette année, l'équipe menée par le professeur Kutalmis Görkay de l'Université d'Ankara a mis au jour trois remarquables mosaïques en verre sur le site. Elles remonteraient à 2200 ans.

La première dépeint les neuf muses: les déesses de l'inspiration littéraire, scientifique et artistiques. La muse Calliope est au centre de la mosaïque.

De superbes mosaïques mises au jour sur le site de l'ancienne cité de Zeugma en Turquie
 Les neuf muses. Image credit: Ankara University.

La seconde représente Océan, la divinité personnifiant la mer, et sa sœur Téthys.

De superbes mosaïques mises au jour sur le site de l'ancienne cité de Zeugma en Turquie
 Océan et sa sœur Téthys. Image credit: Ankara University.

La troisième, enfin, la mosaïque la plus petite, représente un jeune homme.

D'après l'équipe, toutes ces mosaïques sont construites en verre coloré et servaient de plancher pour une construction que les archéologues ont surnommé la Maison des Muses.

Merci à Audric pour l'Info !


Source:

La vidéo concernant cette découverte:


Un reportage en vidéo sur les trésors de Zeugma:

11.21.2014

Découverte de la tombe d'un forgeron Viking en Norvège


De remarquables restes de ce qui semble être une tombe Viking, appartenant probablement à un forgeron, ont été découverts en Norvège.

Les armes et les outils de la tombe. Source: NRK

La tombe a été mise au jour à Sogndalsdalen par Mr Leif Arne Norberg, sous une pile de dalles en pierre dans son jardin.

Mr Norberg faisait des travaux d'aménagement paysager lorsqu'il est tombé sur des pinces de forge, suivi peu après d'une épée courbée.

Un examen plus approfondi a vite montré qu'il était tombé sur une belle découverte de l'ère Viking.

Les archéologues de l'Université de Bergen et du Département Culturel du Comté sont arrivés sur place et ont continué la mise au jour des restes.

Eva Moberg, la conservatrice du Comté. Foto: Vidar Gudvangen / NRK

Les artéfacts de la tombe suggèrent qu'elle date probablement du 8ème ou 9ème siècle après JC.

Il y avait plusieurs pièces de ferronnerie, des pinces, une épée et une hache. L'ensemble sera préservé avant d'être exposé au Musée de l'Université de Bergen.

Relecture par Marion Juglin
Sources:

Derniers articles sur les Vikings:

Lien:





11.18.2014

Chine: une épée en bronze vieille de 3000 ans trouvée dans une rivière

Un jeune garçon chinois a fait une découverte incroyable en tombant sur épée en bronze vieille de 3000 ans, dans la province de Jiangsu.

Yang Junxi, âgé de 11 ans, a expliqué avoir touché l'arme rouillée en se lavant les mains dans la rivière Laozhoulin.


 Après l'avoir ramenée chez lui, où l'épée est rapidement devenue une attraction locale, la famille a décidé d'apporter la lame aux autorités pour examen.

 Les archéologues estiment, d'après le matériau, la longueur (26cm) et la forme, que l'épée remonte à la dynastie Shang ou dynastie Zhou, l'aube de la civilisation chinoise.


D'après Lyu Zhiwei, du Bureau des Reliques Culturelles de Gaoyou, l'épée avait à la fois une fonction pratique et décorative. Sa forme suggère qu'elle symbolisait le statut d'un fonctionnaire civil plutôt que de celui d'un combattant.

Les autorités prévoient de lancer une fouille archéologique dans la rivière, qui faisait partie  d'un ancien système de voies navigables.

Relecture par Marion Juglin
Source:

Derniers articles sur la Chine:

11.12.2014

Amphipolis: découverte d'un squelette dans la troisième chambre


Le site funéraire d'Amphipolis est le plus grand jamais découvert en Grèce à ce jour (voir les photos).

Le ministère de la culture vient de faire savoir que le squelette quasi intact mis au jour appartient à un "personnage public distingué", étant donné les dimensions et la prodigalité de la tombe.

 Un cercueil en bois a été trouvé à l'intérieur d'un tombeau de calcaire sous le plancher de la troisième chambre. Source photo: BBC

L'archéologue en chef, Katerina Peristeri a dit que "la tombe, selon toute probabilité, appartient à un homme, général".

Les fouilles ont fasciné les Grecs (mais aussi le reste du monde) depuis la visite du Premier Ministre Antonis Samaras en Août 2014, annonçant "une découverte d'une importance exceptionnelle".

Les dernières révélations ne font qu'ajouter à l'excitation des Grecs sur l'identité de la personne ensevelie à Amphipolis.

C'est une construction très importante, qu'un citoyen privé ne pouvait certainement pas avoir construit. C'est vraisemblablement un monument pour un mortel qui était adoré par la société à son époque.

Les spéculations sont allées bon train, avec des experts soulevant plusieurs possibilités, allant jusqu'à supposer qu'il pouvait s'agir d'un membre de la famille de Macédoine d'Alexandre le Grand ou de l'un de ses plus hauts fonctionnaires.

La tombe date de la fin du 4ème siècle avant JC, lorsqu'Amphipolis était une grande ville du Royaume de Macédoine.

 Le site est situé à 100km à l'est de Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.

Un croquis de la tombe. Source: BBC

Avant la découverte du squelette, certains experts ont suggéré qu'il pouvait s'agir d'un cénotaphe (un monument funéraire qui ne contient pas de corps) en l'honneur d'un personnage important dont les restes étaient ailleurs.

 La tombe en calcaire, longue de 1.6m, a été découverte sous le plancher de la troisième chambre du complexe funéraire. La pièce fait 3.23m de long sur 1.56m de large et 1.8m de haut. Un coffre en bois a été placé à l'intérieur.

Les archéologues ont découvert des clous en fer et en bronze dispersés, ainsi que des fragments d'os et de verre, probablement les décorations du cercueil.

Les restes des ossements et tout le matériel génétique seront examinés par des spécialistes.

"Le monument représente une synthèse unique et originale" selon le ministre de la culture. Les étapes précédentes des fouilles ont révélé un superbe lion sculpté en pierre, deux sphinx, deux cariatides et un sol en mosaïque représentant l'enlèvement de Perséphone par Hadès.

Merci à Hugo pour l'info !
Relecture par Marion Juglin
Source:

Liens:

Derniers articles sur la Grèce:

11.10.2014

Une énigmatique forteresse Viking découverte au Danemark

Des archéologues du Danmarks Borgcenter et de l'Université d'Aarhus ont fait une découverte exceptionnelle au sud de Copenhague au Danemark.
Dans les champs de Vallø, près de  Køge, ils ont trouvé les traces d'une importante forteresse Viking battis avec d'immenses poutres et des remblais en terre.

La circularité parfaite de la forteresse est similaire à la célèbre Forteresse de Trelleborg, qui avait été construite par le Roi Harald Iᵉʳ de Danemark, ou Harald à la dent bleue, vers 980 après JC.

Vue aérienne de la forteresse Viking de Trelleborg, près de Slagelse au Danemark. Ce fut la première forteresse Viking a être redécouverte. Image: Thue C. Leibrandt (Wikipedia Commons, used under a CC BY-SA 3.0)

C'est la première fois depuis 60 ans, qu'une nouvelle forteresse Viking est découverte au Danemark, a précisé la conservatrice du Danmarks Borgcenter, Nanna Holm.

Sø ren Sindbæk, professeur d'archéologie médiévale à l'Université d'Aarhus explique que: "Les Vikings avaient la réputation d'être des pirates et guerriers sauvages. Cela fut une surprise pour beaucoup lorsque l'on apprit qu'ils étaient aussi capables de construire de magnifiques forteresses. La découverte de la nouvelle forteresse Viking est une opportunité unique de faire avancer notre connaissance sur les conflits et la guerre Viking".

Søren Sindbæk et Nanna Holm ont découvert des restes de bois brûlés au niveau de l'une des portes. Image: Danish Castle Centre

Les précédentes forteresses mises au jour, de type Trelleborg (Fyrkat, Aggersborg et Trelleborg), ont été nominées pour être inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ce sont de nouvelles mesures au laser du paysage qui ont mené la conservatrice Nanna Holm sur la piste de la forteresse. Une élévation presque invisible dans le champ a été décelée et avait un contour circulaire évident: "c'est un monument énorme. La forteresse mesure 145m d'un bord à l'autre. Nous reconnaissons les forteresses de type 'Trelleborg' par la forme circulaire précise des remparts et par les quatre portes massives qui sont orientées sur les points cardinaux. Nos investigations ont montré que la nouvelle forteresse était parfaitement circulaire et avait du bois massif tout le long. Jusqu'ici, nous avons examiné deux portes, et elles correspondent avec le plan de 'Trelleborg'. C'est une merveilleuse découverte."

Sø ren Sindbæk recherche des forteresses Viking depuis des années: "Cette découverte a été un travail de détective. Nous supposions qu'une forteresse manquait sur l'île de Zealand. La localisation à Vallø était tout à fait au bon endroit: un lieu où les anciennes routes principales se croisaient et où l'on atteignait la vallée de la rivière Køge, qui, pendant l'Ere Viking, était un fjord navigable et l'un des plus beaux ports naturels de Seeland. A partir de là, nous avons poursuivi nos recherches étape par étape."
Søren Sindbæk et Nanna Holm ont creusé de tranchées d'essai pour confirmer les relevés géophysique. Image: Danish Castle Centre

L'équipe a fait appel à Helen Goodchild, experte en archéologie géophysique de l'Université d'York en Angleterre. Elle a effectué une analyse plus détaillée, et non-invasive, du site, avant les fouilles.

D'après Sø ren Sindbæk: "en mesurant de petites variations dans le magnétisme de la terre, on peut identifier certaines caractéristiques archéologiques sans rien détruire. De cette façon, nous avons dressé une étonnante "image fantôme" détaillée de la forteresse en quelques jours. A partir de cette étude, nous avons su exactement où nous devions engager nos fouilles afin d'obtenir le plus d'informations possible sur ce mystérieux château."

Nanna Holm souligne que la forteresse était une véritable installation militaire et qu'elle fut probablement la scène d'un combat: "Nous avons pu observer que les portes ont été brûlées; à la porte nord, nous vous avons trouvé d'énormes pieux en chêne carbonisés."

 Elle affirme que ce bâtiment appartenait sans aucun doute à la période Viking: "les forteresses n'ont été construites de cette manière que sous la période Viking. Le bois brûlé au niveau des portes permettra de déterminer l'âge grâce à la datation au radiocarbone et à la dendrochronologie. Les échantillons ont été envoyés et nous sommes impatients d'avoir les résultats. Si nous pouvons établir la date de construction de la forteresse, nous pourrions comprendre les évènements historiques dont elle a fait partie."

Les forteresses Viking sont parmi les plus célèbres monuments du Danemark. Ils attirent les touristes du monde entier, et leur étude a souvent réécrit l'histoire du pays. 

 "Nous sommes impatients de savoir si le château date du temps du Roi Harald 1er, comme les autres forteresses, ou peut-être d'un roi plus ancien. En tant que fortification militaire de la période Viking, le monument pourrait nous aider à comprendre la position de Seeland par rapport à l'ancien Royaume Danois" a ajouté Nanna Holm.

Jusqu'ici, seule une petite partie du site a été fouillée.

"La liste des questions en suspens est longue" pour Søren Sindbæk, "cela est passionnant. Une telle découverte n'arrive pas souvent au cours d'une vie. Les fouilles ont confirmé bien plus que ce que nous osions espérer, mais il y a encore beaucoup à apprendre. La prochaine grande question est de savoir s'il y avait de grandes constructions à l'intérieur de la forteresse, comme il y en a à Trelleborg. La découverte pose aussi la question de savoir s'il y a d'autres nouvelles forteresses à découvrir".

Relecture par Marion Juglin
Sources:


Derniers articles sur le Danemark:


Lien: