3.26.2015

Une salle des festins Viking découverte en Suède

Les archéologues de l'université de Stockholm et de l'université d'Umeå ont ont localisé et cartographié les fondations d'une maison grâce à la technologie radar à pénétration de sol ou géoradar.

Reconstruction d'une longère Viking à Lofotr (Source: Wikipédia)

Le tumulus d'Aska, où a été découverte la salle, a longtemps été considéré comme étant un tertre funéraire. Mais les archéologues viennent de révéler qu'il s'agissait des fondations d'une plateforme pour une grande construction, très probablement de la période Viking.

La salle était probablement la résidence d'une famille royale, dont les tombes, richissimes, ont été découvertes auparavant non loin de là.

"On connait plusieurs autres exemples de sites d'élite de l'époque, comme Fornsigtuna près Stockholm et Lejre près de Roskilde. De plus grandes similarités ont cependant été constatées dans une récente salle des festins mise au jour à Old Uppsala près de Stockholm. Ces ressemblances suggèrent une intense communication entre les deux sites" estime Martin Rundkvist de l'université de d'Umeå.

La construction faisait environ 50 mètres de long sur 14 mètres de large et était équipée de doubles murs. Elle avait quatre entrées. Les données indiquent aussi qu'il y avait un grand foyer au centre de l'habitat.

Image credit: © Andreas Viberg / Martin Rundkvist.

"Nos investigations démontrent que les mesures géophysiques non invasives peuvent être de puissants outils pour étudier les fondations de bâtiments similaires. Cela permet même aux experts d'estimer la date de construction sans faire de fouilles coûteuses." ajoute Andreas Viberg, du laboratoire de recherche archéologique à l'université de Stockholm et directeur des recherches.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Past Horizons: "Viking feasting hall discovered in Sweden by archaeologists"

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3.24.2015

Une chaussée cérémonielle centrale découverte à Cahokia

Après 85 années d'études et de spéculations, de récentes fouilles ont confirmé la présence d'une route cérémonielle traversant le cœur de Cahokia, la plus grande cité préhistorique au nord du Mexique.

Cette large route surélevée, qui devait être une chaussée, s'étend au moins sur un kilomètre à travers le centre de l'ancienne cité qui se situe juste à l'est de la ville actuelle de Saint-Louis.

Vue d'artiste du centre de Cahokia à son apogée (Painting by L. K. Townsend/Cahokia Mounds State Historic Site)

Alors que l'existence d'une telle route a fait l'objet de débats et conjectures depuis les années 1920, les fouilles ont finalement confirmé sa présence. Pour le Dr Sarah Baires, de l'Université de l'Illinois, cela pourrait changer notre compréhension de cette métropole Mississippienne: "c'est une recherche passionnante car j'ai documenté et confirmé l'existence d'une construction en terre d'un kilomètre de long, ce qui n'a jamais été fait auparavant. C'est un nouveau monument à Cahokia et il oriente l'ensemble du plan urbain."

La route, surnommée "Rattlesnake Causeway" (chaussée serpent à sonnette), est un remblai surélevé d'environ 18 mètres de large qui s'étend du Grand Plaza de Cahokia sud à travers le centre de la ville, et finit au milieu de la structure funéraire connue sous le nom Rattlesnake Mound.

Les archéologues avaient bien détecté des traces de cette structure en 1927, mais des enquêtes ultérieures avaient soulevé des questions, à savoir s'il cela était d'origine humaine ou naturelle.

Mais, en été 2011, un chantier école de l'Université de l'Illinois, sous la direction de Baires et du Dr Timothy Pauketat, ont repris l'étude de la structure. Et, l'année suivante, Baires commença à creuser et fouiller des sections de plus de 8 mètres de large et 2 mètres de profondeurs aux extrémités nord et sud.

Plan de Cahokia fait en 2011 avec l'utilisation de Lidar. On voit les traces de la chaussée reliant le nord depuis Rattlesnake Mound (LiDAR imaging courtesy of the Illinois State Archaeological Survey)

Les fouilles à l'extrémité sud ont révélé des couches distinctes de remblais de terre, déposées avec une technique vue dans de nombreux autres monuments de terre de Cahokia. D'après Baires: "cette méthode de construction est visible dans les autres monticules bâtis pas les Cahokiens. Ils utilisaient de nombreuses manières différentes pour transporter la terre, mais une en particulier consistait à prendre des paniers, les remplir de terre et les déverser les uns au-dessus des autres jusqu'à créer la structure."

Les fouilles ont aussi révélé quelques fragments importants de matériel datable: poterie et charbon.
Les tessons de poterie portent les signes d'une technique de trempe qui était courante entre le milieu du 11ème siècle jusqu'à environ 1100 après l'Ere Commune, rapporte Baires, et un échantillon de charbon a donné une datation remontant à peu près à la même période.
Cela place la construction de la chaussée Rattlesnake à environ la même époque que la période "Big Bang": une période commençant aux alentours de 1500, lorsque Cahokia était soudain en plein développement, se transformant d'un simple village en une métropole bourgeonnante jusqu'à 10000 personnes, en quelques décennies.

"En se basant sur le contexte de la structure en terre et la présence de "shell-tempered" (coquilles trempées ?), une ancienne forme de poterie, je pense que la date de construction est plutôt plus ancienne que tardive" ajoute Baires, "pourquoi, sinon, les Cahokiens auraient construit cette structure en terre d'un kilomètre de long après avoir bâti tout le reste ? Pour moi, cela est plus logique qu'il s'agisse d'une partie fondamentale dans le paysage de Cahokia"

Un élément confortant  la thèse que la route était une pièce centrale, symboliquement et littéralement, de la cité est, selon Blaires, qu'elle est alignée de 5° à l'est du nord. Cela forme ainsi un axe central autour duquel semble avoir été construit tout le reste.

Depuis les années 1950, les archéologues ont remarqué que les plus grands monticules, places et habitations de la cité sont tous orientés sur cet alignement de 5°. Mais la découverte de la route semble indiquer qu'elle marquait cet axe central.

Une précédente étude avait suggéré que les constructions de Cahokia étaient alignées sur les évènements célestes, comme la position lunaire lorsque celle-ci est à son point le plus méridional dans le ciel. Cet évènement survient tous les 18.6 ans, et, depuis la Grand Plaza de Cahokia, cela est visible au-dessus des falaises de Rattlesnake Mound, où se termine la route.

Bien que la signification de cet évènement astronomique, pour les anciens Cahokiens, reste incertaine, Baires fait remarquer que le lien étroit entre la route et les principaux monticules funéraires de la cité, est une clé pour comprendre son but.

Rattlesnake Mound, par exemple, est l'un des deux seuls monticules situés au sommet d'une crête, dans le centre de Cahokia, et est le second plus grand tertre funéraire. Les fouilles de 1930 avaient révélé plus de 140 inhumations.

Et, à mi-chemin le long de la route se trouve le monticule 72, lieu de centaines inhumations, dont des fosses communes de victimes sacrificielles et les restes d'un homme orné de coquilles (la Tombe Perlée).

Ces relations spatiales suggèrent que la chaussée Rattlesnake avait servi comme sorte de conduit entre le domaine des vivants et celui des morts. D'après Baires: "cette chaussée relie le second plus grand tertre funéraire du site avec l'enceinte centrale de la cité, et oriente l'organisation de l'ensemble de Cahokia. Elle est aussi liée aux monticules funéraires, soulignant l'importance de la mort et du funéraire à Cahokia".

Mais, il reste encore beaucoup de questions sur la forme et la fonction de cette structure nouvellement découverte et Baires entend retourner sur le site lors des prochaines saisons de fouilles pour approfondir son étude.

Relecture par Marion Juglin
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3.19.2015

Les archéologues révèlent l'aménagement de la ville médiévale à Old Sarum

Une équipe d'étudiants chercheurs et d'universitaires ont effectué une étude géophysique de l'ancien monument Old Sarum. Ils ont scanné le sol avec des équipements de pointe afin de cartographier les restes de structures enterrées.

Old Sarum : Credit – English Heritageaphie

Ils ont concentré leurs recherches autour des murs d'enceinte, à l'intérieur et à l'extérieur, de ce qui fut une fortification dont les origines remontent à l'Âge du Fer et à la conquête Romaine.

Leurs investigations ont révélé la disposition d'un village comprenant des structures de la fin du 11ème siècle, contemporaines de la construction de la cathédrale et du château.

La cité fut habitée pendant 300 ans, mais déclina au 13ème siècle avec l'émergence de New Sarum (Salisbury).

Les résultats du projet se concentrent principalement sur la période médiévale et mettent en valeur:
  • Une série de structures massives le long de la muraille défensive de la basse-cour, suggérant probablement de grands bâtiments de nature défensive.
  • Un espace ouvert derrière ces larges structures, peut-être pour rassembler des gens ou des ressources, ou pour une route circulaire traversant la cité.
  • Des zones résidentielles au sud-est et au sud-ouest de la basse-cour longeant le fossé de la cour intérieure.
  • Des preuves de dépôts indiquant des caractéristiques industrielles, comme des fourneaux.
  • Des éléments montrant que le site fut utilisé comme carrière après les années 1300 et faisant suite au déclin de la cité
Image en niveaux de gris de la magnétométrie du sud de la basse-cour avec les interprétations des données du lidar superposées.(© LiDAR data Environment Agency copyright and/or database right 2014. All rights reserved.)

D'après l'archéologue Kristian Strutt, agent expérimental et directeur du service de prospection archéologique à l'Université de Southhampton: "Les archéologues et historiens savent depuis des siècles qu'il y avait une cité médiévale à Old Sarum, mais jusqu'à présent, il n'y avait aucun plan du site. Notre étude montre où se situaient les bâtiments individuels et, à partir de là, nous pouvons obtenir une image détaillée du plan urbain à l'intérieur des murs de la cité."

L'équipe a utilisé différentes techniques pour étudier la haute-cour et basse-cour du site: l'étude topographique, des techniques d'étude géophysique, dont la magnétométrie, le radar à pénétration de sol et la tomographie de la résistivité électrique.

Recréation d'Old Sarum à l'époque médiévale

Pour Kristian Strutt, il est clair qu'il y a encore du travail non intrusif à faire pour mieux comprendre le site. L'équipe espère retourner sur le site pour terminer l'étude de la haute-cour et basse-cour et se pencher sur l'implantation Romano-Britannique du sud d'Old Sarum, à Pacques 2015.

Relecture par Marion Juglin
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3.15.2015

Ciudad Blanca, la cité du Dieu Singe aurait été découverte au Honduras

Une équipe d'archéologues américains et honduriens, aidés des compétences en survie des anciens soldats britanniques SAS, ont émergé d'une des zones les plus reculées sur Terre avec les nouvelles de leur découverte: les restes d'une cité perdue, masquée par la jungle, dans les forêts tropicales du Honduras.

La jungle du Honduras. Photo: Dave Yoder/National Geographic 

Ces vestiges auraient été abandonnés par une civilisation mystérieuse, il y a plusieurs siècles. Selon la légende, les maisons étaient en or et ils avaient des "enfants singes".

L'expédition était partie à la recherche de "Ciudad Blanca" ou "Cité du Dieu Singe", que les explorateurs occidentaux tentent de localiser depuis les premiers jours de la conquête espagnole au 16ème siècle.

La cité serait l'une des nombreuses villes perdues dans la jungle Mosquitia, et elle abritait un peuple inconnu qui a prospéré il y a un millier d'années puis qui a disparu sans laisser de traces.

Contrairement aux Mayas, on sait très peu de chose sur cette culture pré-Colombienne qui n'a même pas de nom.

Les archéologues ont étudié et cartographié de vastes places, des monticules et une pyramide en terre. Ils ont aussi découvert une cache contenant des sculptures en pierre. Ils n'ont cependant pas fait de fouilles.

"Cela nous montre, que même au 21ème siècle, il reste beaucoup à découvrir dans notre monde" a dit l'archéologue Christopher Fisher, "la nature préservée du site est unique et, s'il est correctement étudié et préservé, il peut nous en apprendre beaucoup sur ce peuple..."

La Mosquitia est une vaste région de marécages, rivières et montagnes, pratiquement inhabitée. L'équipe a été guidée par Steve Sullivan et Andrew Wood, anciens soldats SAS et experts en techniques de survie en forêt.

Accompagnés par des troupes Honduriennes, ils ont installé leur base dans une petite ville et ont été transportés par hélicoptère dans une zone défrichée pour l’atterrissage. L'inaccessibilité du terrain en avait fait une route de transit importante pour les cartels trafiquant de drogue.

L'expédition a fait suite à un travail de relevé aérien en 2012 qui avait utilisé la technologie radar pour cartographier le plancher de la jungle à travers l'épaisse canopée; ils avaient ainsi identifié ce qui ressemblait à une grande structure architecturale enterrée (voir l'article à ce sujet: A-t-on découvert la Cité d'Or perdue, Ciudad Blanca, au Honduras ?).

Modélisation numérique des élévations de terrain relevées par le Lidar dans la région de Mosquitia. On aperçoit un ensemble de monticules et des fondations après avoir enlevé la végétation dans l'image du dessus. Source: UTL

L'équipe a trouvé 52 objets émergeant de terre, ainsi que beaucoup d'autres se trouvant sous terre, y compris de probables sépultures.
Ils ont découvert des sièges de cérémonie en pierre et des récipients finement sculptés ornés de serpents et de vautours.

D'après Mr Fisher, la découverte la plus frappante était une tête de ce qui semblait être un "porteur de jaguar", dépeignant probablement un shaman en transe.

Une effigie de "porteur de jaguar", représentant un mélange d'esprit humain et animal. Il s'agit d'un morceau d'un siège de cérémonie encore enterré... Dave Yoder / National Geographic

Tous ces artéfacts dateraient de 1000 à 1400 après JC.

Les chercheurs de trésor et explorateurs se sont aventurés dans la jungle pendant ces derniers siècles après des rumeurs de ruines blanches dans la forêt. Certains folklores locaux parlent d'un paradis mystique, alors que d'autres décrivent une cité en or.

Theodore Morde, aventurier Américain, aurait déjà trouvé ce site lors d'une expédition en 1940, mais il mourut sans révéler la localisation. Il avait décrit une cité où, selon la légende, un singe géant déifié aurait été adoré, et où vivaient des enfants moitié hommes et moitié singes.

Mr Fisher et ses collègues ont gardé la localisation du site secret afin de le protéger du pillage. Cependant, ils craignent devoir faire face à une plus grande menace: les éleveurs qui abattent la forêt tropicale à moins de 20km, pour la production de viande bovine.

"Perdre ce patrimoine écologique et culturel pour des fast food est une perspective que je trouve difficile à envisager" s'inquiète Fisher.

Merci à Audric pour l'info !

Relecture par Marion Juglin
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3.10.2015

Découverte du plus grand bloc de pierre taillé datant de l'Antiquité

MAJ 04/06/17
Des archéologues allemands ont découvert le plus grand bloc de pierre taillé par l'homme, probablement il y a plus de 2000 ans

Encore partiellement enterré, le monolithe mesure 19.6m de long, 6 mètres de largeur et au moins 5.5mètres de haut. Son poids est estimé à 1650 tonnes, ce qui en ferait le plus gros bloc de pierre de l'Antiquité.


 L'immense bloc de pierre partiellement enterré (à droite sur la photo ci-dessus). A gauche, le bloc "Hajjar al-Hibla". Credit: Deutsches Archäologisches Institut.

Il a été découvert par une équipe de l'Institut Archéologique Allemand dans une carrière de pierre à Baalbek au Liban.

Connue sous le nom d'Héliopolos, "La cité du soleil", au cours de la période Romaine, Baalbek abritait un des plus grands sanctuaires de l'empire.

La carrière de calcaire était située à environ 400m du complexe du temple où se trouve deux autres blocs massifs de pierre taillé, l'un pesant 1240 tonnes et l'autre, surnommé "Hajjar al-Hibla" (La Pierre de la Femme Enceinte), environ 1000 tonnes.

Juste à côté de la pierre Hajjar al-Hibla, et en-dessous, les archéologues ont trouvé ce troisième bloc. "Le niveau de finesse indique que le bloc a été conçu pour être transporté et utilisé sans être coupé," estime l'Institut Archéologique Allemand, "c'est donc le plus grand bloc de roche taillé connu depuis l'antiquité".

L'équipe a travaillé sous la supervision locale de Jeanine Abdul Massih, partenaire du projet  Baalbek du département d'Orient de l'Institut Archéologique Allemand.

Le but principal était de trouver de nouvelles informations sur les techniques minières et le transport des mégalithes.

Les archéologues supposent que les blocs de calcaire remontent au moins à 27 avant JC, alors que Baalbek était une colonie Romaine et que commençait la construction  de trois grands temples ainsi que de plusieurs autres plus petits; ce qui dura jusqu'au second siècle après JC.
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 "Les blocs de pierre massifs de 20m de long ont été utilisés pour le podium de l'immense Temple de Jupiter dans le sanctuaire", rapportent les archéologues. Seules quelques portions du temples sont encore visibles, dont les 6 immenses colonnes et les 27 gigantesques blocs de calcaire à leur base. Trois d'entre eux pèsent environ 1000 tonnes chacun: le trilithon.

La façon dont ces monolithes ont été transportés et méticuleusement positionnés lors de la construction du temple reste un mystère.

Certains même avancent que le bloc a été transporté par une culture plus ancienne inconnue, remontant à avant Alexandre le Grand, qui avait fondé Heliopolis en 334 avant JC.

Le bloc de pierre qui vient d'être découvert fut probablement taillé pour être utilisé dans le temple, mais fut peut-être abandonné en raison de son transport impossible.

En effet, le bloc de pierre "Hajjar al-Hibla", à proximité, fournit quelques indices: il fut probablement laissé dans la carrière car la qualité de la pierre sur l'un des côtés était mauvaise. "Cela aurait probablement craqué lors du transport" estiment les archéologues.

D'avantages de fouilles sont attendues afin de savoir si cet énorme bloc de pierre avait le même problème.


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3.04.2015

Découverte de la tombe d'un prince celte à Lavau

MAJ 25/08/17

Les archéologues de l'INRAP ont découvert dans une zone artisanale une tombe princière datant du 5ème siècle avant JC, près de Troyes.


Découverte de la tombe d'un prince celte à Lavau
Vue des fossés d’enclos du tumulus princier : le monument est plus grand que la cathédrale de Troyes. Fouille de Lavau (Aube), 2015. © Denis Gliksman, Inrap

Dans le tumulus, de près de 40 mètres de diamètre, ils ont trouvé le défunt et son char, reposant au centre d'une vaste chambre funéraire. Ce serait l'une des plus grandes pour cette période.

Les archéologues ont aussi découvert de nombreux dépôt funéraires dont la richesse atteste du haut rang du défunt.

Dépôt funéraire : une bouteille en céramique, un bassin en bronze et un couvercle. Fouille de Lavau (Aube), 2015. © Denis Gliksman, Inrap

Un chaudron en bronze, d'un mètre de diamètre, avec quatre anses circulaires ornées de la tête d'Acheloos, dieu fleuve grec, a été mis au jour. Il contenait un pichet à vin (oenochoé) en céramique.
D'après l'Inrap "ce service à boisson d’origine gréco-italique reflète les pratiques de banquet des élites aristocratiques celtiques."

Détail du chaudron en bronze, aux anses décorées du dieu Acheloos. Fouille de Lavau (Aube), 2015. © Denis Gliksman, Inrap

Entre le 6ème et 5ème siècle avant JC, l'activité des cités-états étrusques et grecques se sont développées et sont entrées en contact avec les peuples celtes du continent, notamment par les voies fluviales...

En juin 2017 a eu lieu une conférence sur cette découverte: La découverte de Lavau: une nouvelle manifestation du phénomène “princier”


Merci à Miléna pur l'info !

Source:

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3.03.2015

200 squelettes découverts dans des fosses communes à Paris

Il s'attendaient à trouver des corps: le site, après tout, était  le cimetière de l'Hôpital de la Trinité fondé au XIIe siècle et détruit à la fin du XVIIIe siècle. Mais, sous ce supermarché au milieu de Paris, les archéologues ont été surpris de trouver 200 squelettes, dont beaucoup sont enterrés tête contre pieds et jusqu'à 6 corps les un au-dessus des autres...

La plus grande fosse contenant 150 individus. Crédits photo : Denis Gliksman, Inrap

"Nous nous attendions à trouver des ossements vu que c'était un cimetière, mais pas à trouver des fosses communes" a rapporté le gérant du supermarché.

Sur 100 m2, ils ont mis au jour huit fosses communes. Sept d'entre elles contenaient entre cinq et vingt squelettes, déposés sur deux à cinq niveaux. La huitième fosse, cependant, a permis de découvrir plus de 150 squelettes, disposés sur plusieurs niveaux. 

La découverte donne un aperçu macabre d'une des périodes sombre de la capitale, une époque ou famine et maladie étaient monnaie courante. La peste et la variole avaient décimé des dizaines de milliers de Parisiens.

On ne sait pas encore l'origine des décès de ceux enterrés sous le supermarché, bien que les maladies soient une cause probable.

"Le fait que tant de gens soient enterrés ensemble, que la fosse soit si grande, tend à montrer qu'il y a eu une crise de mortalité majeure" a précisé l'archéologue Isabelle Abadie, "la crise a pu résulter d'une épidémie, d'une famine..."

(Denis Gliksman/Inrap)

Les différentes maladies possibles sont légions

Au moment de la désaffection de l'hôpital, les restes des défunts avaient été transférés, au 18ème siècle, en partie aux Catacombes de Paris où ils sont toujours. Mais ces corps, pour une raison quelconque, n'y ont jamais été apportés.

L'INRAP prévoit  de faire des tests afin de déterminer ce qui a tué ces gens, la peste ou la famine.

Quoique ce fut, cela a tué rapidement. Et les chercheurs ont été surpris de constater la méticulosité avec laquelle les corps ont été placés dans les tombes: "Les corps n'ont pas été jetés dans les fosses mais y ont été déposés avec soin" confirme Abadie, "les hommes, femmes et enfants ont été placés têtes contre pied sans doute pour économiser de l'espace".

La fouille de ces sépultures va permettre de mieux comprendre les pratiques funéraires mises en place en milieu hospitalier aux époques médiévale et moderne. C'est l'occasion d'observer la gestion des morts par les vivants en cas de crises de mortalité.

 Merci à Audric pour l'info!

Sources:

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