7.29.2015

Des preuves de la présence Viking dans le Canada Artique

Un petit artéfact en pierre trouvé sur un site Paléoeskimo de l'île de Baffin témoigne de la présence Viking dans la Canada Arctique aux alentours de 1000 de l'Ere Commune.
C'est ce que rapporte une équipe de scientifiques menée par le Dr Patricia Sutherland de l'Université d'Aberdeen en Ecosse.

Trois vues du creuset du site de Nanook, sur l'Ile de Baffin au Canada. Image credit: Patricia D. Sutherland et al.


Un site découvert en 1960.

Cet ancien site, appelé Nanook, avait été découvert dans les années 1960 par le Dr Moreau Maxwell de l'Université d'Etats du Michigan.
Le Dr Maxwell avait identifié le site comme étant Paléoeskimo Dorsétien; mais il avait cependant noté des anomalies dans les restes architecturaux. Les datations au radiocarbone avaient donné une date entre 754 avant JC et 1367 après JC.

Parmi les artéfacts trouvés par l'archéologue il y avait ce petit récipient en pierre...

Le Dr Sutherland et ses collègues, du Geological Survey of Canada-Ottawa and Peter H. Thompson Geological Consulting Ltd, on découvert que l'intérieur du récipient contenait des fragments de bronze ainsi que des petites sphérules en verre.
D'après les scientifiques, l'objet était un creuset pour faire fondre le bronze, probablement pour faire des petites outils ou ornements.

Or, les peuples indigènes de l'extrême nord de l'Amérique ne pratiquaient pas le travail des métaux à haute température.

Carte montrant la localisation du site de Nanook sur l'Ile de Baffin.

"L'objet fait 48mm de haut et a une base droite inclinée rencontrant la paroi latérale légèrement convexe à un angle d'environ 140 degrés. La base de l'ensemble de l'objet a pu être en forme de quille" rapportent le Dr Sutherland et ses collègues dans un article publié dans la revue Geoarchaeology, "l'artéfact semble avoir été grossièrement circulaire, avec un diamètre de 35mm à la base et 48mm au rebord. La base est épaisse de 15mm et 6mm au rebord. L'extérieur est délicatement fini, mais des portions à l'intérieur sont marquées par des opérations de grattage ou raclage. Une cassure irrégulière traverse le récipient, ce qui indique qu'environ la moitié est manquante".

D'après l'équipe, de petits creusets en céramique étaient employés dans le travail du métal non ferreux dans le monde Viking. "Jusqu'à présent, nous n'avons trouvé qu'un creuset en pierre, dans un contexte Viking à Rogaland en Norvège. De petits creusets avec un plan circulaire et plat, ou conique, ont été trouvés dans des sites du Médiéval Ancien dans les Iles Britanniques dont un spécimen en pierre à Garranes en Irlande. Il y a la présence de traces de bronze dans le creuset de l'Ile de Baffin, alors que le laiton (alliage de cuivre et de zinc) est plus caractéristique des découvertes faites en Scandinavie".

Le Dr Sutherlant ajoute: "les creusets ajoutent un nouvel élément étonnant dans ce chapitre émergent de l'histoire du nord du Canada. Cela pourrait être le plus ancien objet pour le travail de métaux non ferreux à haute température en Amérique du Nord".


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7.25.2015

Des tombes remplies de dizaines de momies trouvées au Pérou

Des dizaines de tombes remplies d'une quarantaine de momies chacune ont été trouvées près d'un centre cérémoniel vieux de 1200 ans au Pérou, dans la vallée du Cotahuasi.

Jusqu'à présent, les archéologues ont fouillé sept tombes contenant au moins 171 momies sur le site appelé Tenahaha.

Les momies ont été enterrées avec une grande variété de biens funéraires, dont des céramiques finement décorées.(Credit: Willy Yépez Álvarez and Justin Jennings.)

Les tombes sont situées sur de petites collines encadrant le site. "Les morts, susceptibles de dépasser le millier, dominaient les vivants" écrit l'archéologue Justin Jennings, conservateur au Royal Ontario Museum de Toronto, dans un livre qu'il a publié: "Tenahaha and the Wari State: A View of the Middle Horizon from the Cotahuasi Valley"  (University of Alabama Press, 2015).

Avant leur rigidité cadavérique, les momies ont eu leurs genoux ramenés au niveau des épaules et leurs bras croisés le long de leur poitrine. Les corps ont ensuite été liés avec une corde et enveloppés dans des couches de textiles.
Les momies vont des nouveaux-nés aux vieux adultes, et quelques unes des plus jeunes momies (comme les nourrissons) sont enterrés dans des jarres.

Les vivants, eux, semblent avoir vécu dans des villages près de Tenahaha.


Des morceaux de momies

Les restes momifiés étaient dans un mauvais état en raison des dommages causés par l'eau et les rongeurs. De plus, les chercheurs ont trouvé certaines momies volontairement brisées et leurs ossements dispersés entre les tombes.

Dans l'une d'elles, les scientifiques ont trouvé presque 400 restes humains isolés, dont des dents, des mains et des pieds. "Bien que beaucoup de ces individus ont été brisés, d'autres ont été laissé intacts" écrit Jennings dans son livre. De même pour les bien funéraires, certain ont été écrasés, alors que d'autres ont été laissés intact.

Comprendre la destruction sélective des momies et des artéfacts est un défi. "Dans les Andes, la mort est tout un processus, ce n'est pas le simple d'enterrer quelqu'un et puis d'en avoir fini" explique Jennings. Par exemple, le fait d'avoir brisé et déplacé les momies a pu leur permettre d'affirmer leur sens de l'égalité et de la communauté.

"La rupture du corps, devenu un anathème pour de nombreux groupe plus tard dans les Andes, a pu être un puissant symbole de communauté" écrit-t-il. Cependant, alors que cette idée explique pourquoi certaines momies ont été brisées, cela n'explique pas pourquoi d'autres momies ont été laissées intactes, ajoute Jennings.


Une terre en changement

Les analyses des poteries et les datations au radiocarbone indiquent que le site a été occupé entre 800 et 1000 après JC. Plus tard, les Incas rebâtiront une partie du site.

Tenahaha, avec ses chambres de stockage, ses enceintes en plein air pour festoyer et les tombes pour enterrer les morts a pu aider les villages de la Vallée du Cotahuasi à échanger pacifiquement dans une période délicate au Pérou.

Les céramiques avec des visages heureux font parties des découvertes particulièrement intéressantes. Les poteries trouvées dans d'autres parties du Pérou montrent plutôt des images de trophées de guerre... (Credit: Justin Jennings.)

Les recherches archéologiques indiquent que les villages dans la vallée étaient largement autonomes, chacun avait ses propres dirigeants. Les recherches ont aussi montré qu'entre 800 et 1000 après JC, le Pérou traversait une période tumultueuse de changements, avec une augmentation de la population, une expansion de l'agriculture et l'apparition de différentes classes sociales.

Sur les sites de la côte du Pérou, les archéologues ont trouvé des preuves de violence avec beaucoup d'individus ayant souffert de traumatismes crâniens.
Dans certaines régions du Pérou, les scientifiques ont trouvé des poteries avec des dessins montrant des dents en crocs et des crânes trophées (qui ont pu être ramenés d'une bataille).

A Tanahaha, cependant, il y a peu d'éléments révélant de la violence entre les hommes, et les poteries du site sont décorées avec ce qui ressemble à des gens souriants ou des "visages heureux".
Tanahaha a pu servir de "terrain neutre" où les gens pouvaient se rencontrer, enterrer leurs morts et festoyer.

En tant que tel, le site a pu aider à alléger les tensions causées par le monde en changement. "C'était une grande période de changement; et l'un des moyens que les hommes utilisent pur y réagir, dans le monde, est la violence" explique Jenning, "ce que nous suggérons est que Tanahaha était un lieu qui répondait à ces changements, sans passer par la violence, pour faire face à cette période de changement culturel radical".

Les fouilles du site ont été faites entre 2004 et 2007 et comprenait une équipe de plus de 30 personnes du Pérou, Canada, Suède et Etats-Unis.

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7.23.2015

Des panneaux hiéroglyphiques Mayas découverts à La Corona et El Achiotal

Dans le cadre du Projet Archéologique Régional La Corona, au Guatemala, des archéologues ont découvert des panneaux hiéroglyphiques.

Ils ont aussi mis au jour une stèle Maya bien préservée datant du 5ème Après JC sur le site archéologique d'El Achiotal (il se situe à environ 20km à l'est du site La Corona).

Marcello Canuto (à gauche) avec Auld-Thomas, qui a découvert la stèle Maya datée du 5ème siècle après JC. Image: Tulane University

"Cette stèle dépeint un ancien roi au cours de l'une des périodes les plus mal comprises de l'ancienne histoire Maya" rapporte Marcello A. Canuto, directeur de l'Institut de Recherche d'Amérique Centrale à l'Université de Tulane, et co-directeur des fouilles à El Achiotal avec Tomás Barrientos de l'Université Del Valle du Guatemala.

Luke Auld-Thomas, étudiant diplômé de l'Université de Tulane, a découvert un sanctuaire contenant des fragment de la stèle brisée. Les anciens Mayas avaient construit ce site pour préserver la stèle.

L'épigraphe David Stuart, de l'Université de Texas à Austin, estime qu'elle date du 22 Novembre 418 après JC, une période de grand bouleversement politique dans la région centrale Maya.

L'équipe de La Corona a aussi trouvé deux autres panneaux hiéroglyphiques dans un état presque parfait. "Ils ont une grande partie de la peinture d'origine rouge éclatant encore présente" rapporte Canuto.

Le panneau hiéroglyphique en état presque parfait trouvé lors des fouilles au palais de La Corona. Image: Tulane University

L'étudiant diplômé de Tulane, Maxime Lamoureux St-Hilaire a découvert les panneaux lorsqu'il fouillait le plais de La Corona. Ces panneaux n'ont pas été trouvés pas les pilleurs car ils étaient installés dans une discrète petite chambre d'angle du palais.

Les inscriptions des panneaux parlent des rituels de l'accession au trône.

Merci à Quentin pour l'info !
 
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7.20.2015

Retour vers le futur avec le béton architectural Romain


Une visite de Rome ne serait pas complète sans avoir vu le Panthéon, les Marchés de Trajan, le Colisée, ou bien encore les exemples spectaculaires d'anciens monuments Romains en béton qui ont résisté à l'épreuve du temps et des éléments pendant presque 2000 ans.

Une découverte clé, pour comprendre la longévité et l'endurance de l'architecture en béton des romains, a été faite grâce à une collaboration internationale et interdisciplinaire de chercheurs. Il ont utilisé des faisceaux de rayons-X à l'ALS (Advanced Light Source) du département américain de l'énergie du Laboratoire National Lawrence Berkeley (Berkeley Lab).

L'ancien béton Romain se compose de morceaux grossiers de tuf volcanique et de brique reliés ensemble par un mortier de chaux et de cendres volcaniques qui résisté aux microfissures, une clé de sa longévité et résistance. Credit: (Photo by Roy Kaltschmidt, Berkeley Lab)

L'équipe de recherche a étudié la reproduction d'un mortier Romain fait de chaux et de cendres volcaniques. Il avait auparavant été soumis à des tests de fracture à l'Université Cornell.

Dans les murs en béton des Marchés de Trajan, construits aux alentours de 110 de l'Ere Commune, ce mortier lie des fragments de tuf et de briques de la taille d'un galet.

Les murs en béton des Marchés de Trajan à Rome on passé le test du temps et des éléments pendant presque 2000 ans. Ils on survécu à un tremblement de terre majeur en 1349. Photo courtesy of Marie Jackson, Berkeley

A travers l'observation des changements minéralogiques qui ont eu lieu dans le durcissement du mortier sur une période de 180 jours, et en comparant les résultats avec les échantillons originaux vieux de 1900 ans, l'équipe a découvert qu'un hydrate cristallin de liaison empêchait la propagation des microfissures.

"Le mortier résiste aux microfissures grâce à la cristallisation du stratlingite lamellaire, un minéral durable de calcium-aluminosilicate qui renforce les zones interfaciales et le moule en ciment" explique Marie Jackson, scientifique de faculté à l'Université de Californie Berkeley, "les enchevêtrements denses des cristaux lamellaires empêchent la propagation de la fissure et préserve la cohésion à l'échelle du micron; cela permet au béton de maintenir sa résistance chimique et son intégrité structurelle dans un environnement sismique actif à l'échelle millénaire."

Jackon, volcanologue de formation et qui avait conduit une étude à l'ALS sur le béton Romain en eau de mer, est l'auteur principal d'un article décrivant cette étude dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) et intitulé: "Mechanical Resilience and Cementitious Processes in Imperial Roman Architectural Mortar" (Résistance mécanique et processus cimentaire dans le mortier architectural Romain").
Les co-auteurs sont Eric Landis, Philip Brune, Massimo Vitti, Heng Chen, Qinfei Li, Martin Kunz, Hans-Rudolf Wenk, Paulo Monteiro et Anthony Ingraffea.
 
Les mortiers qui lient les composites en béton utilisés pour bâtir les structures de la Rome Impériale sont d'un grand intérêt scientifique, pas seulement pour leur résistance et durabilité inégalée, mais aussi pour les avantages environnementaux qu'ils offrent.

La plupart des bétons modernes sont des ciments Portland à base de calcaire. La fabrication de ciment Portland nécessite le chauffage d'une mélange de calcaire et d'argile à 1450 degrés Celsius, un procédé qui relâche beaucoup de carbone (19 billions de tonnes de ciment Portland utilisés annuellement): cela représente 7% du total des émissions carbone émis dans l'atmosphère chaque année.

Le mortier architectural Romain, par contraste, est un mélange de 85% (du volume) de cendres volcaniques, d'eau et de chaux, le tout chauffé à une température bien inférieure que le ciment de Portland.
Les morceaux grossiers de tuf volcanique et de brique composent 45 à 55% du ciment. Le résultat est une réduction significative des émissions carbone.

"Si nous pouvons trouver des façons d'incorporer un composant volumétrique substantiel de roche volcanique dans la production de certains bétons, nous pourrions réduire les émissions carbone lors de leur production et aussi améliorer leur durabilité et résistance mécanique à travers le temps" dit Jackson.

Dans le cadre de leur étude, Jackson et ses collaborateurs de L'université de Berkeley ont utilisé l'ALS beamline 12.3.2 (une ligne de pliage-aimant) pour faire des mesures de micro-diffractions des rayon X de tranches de mortier Romain épaisses de seulement 0.3mm.
"Nous avons obtenu des diffractogrammes de rayon X pour de nombreux points différents au sein d'une microstructure de ciment donné" ajoute Jackson, "cela nous a permis de détecter des changements dans les assemblages minéraux, nous donnant des indications des processus chimiques actifs sur de très petites surfaces".

Les changements minéralogiques que Jackson et ses collaborateurs ont observé montrent que la reproduction du mortier gagne en force et endurance sur 180 jours au fur et à mesure que le calcium-aluminium-silicate-hydrate liant la cimentation fusionne et que les cristaux de stratlingite grandissent dans les zones interfaciales entre les scories volcaniques et le mortier.

Les cristaux de stratlingite ne montrent pas de corrosion et leur surface lisse suggère une stabilité à long terme, similaire au stratlingite géologique qui perdure pendant des centaines ou des milliers d'années.

 "La cristallisation in situ des cristaux de stratlingite produit des zones interfaciales qui sont très différentes de toute les microstructures interfaciales observées dans les bétons en ciment de Portland" ajoute Jackson, "la grande porosité le long des zones interfaciales des agrégats inertes dans le béton en ciment de Portland donne des sites où des fissures nucléent et se propagent"

Pour Jackson, le prochain défi pour les chercheurs sera "de trouver des façons d'activer ces agrégats, comme des scories ou des cendres volcaniques, dans des bétons innovants afin que cela développe les renforcements des stratlingites dans les zones interfaciales comme dans les mortiers architecturaux Romains".


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7.17.2015

Paris: une exposition sur les 200 squelettes découverts en début d'année


Si vous êtes sur Paris cet été, vous aurez l'occasion d'en apprendre un peu plus sur la découverte faite en début d'année: les archéologues de l'Inrap avaient été surpris de trouver 200 squelettes, dont beaucoup étaient enterrés tête contre pieds et jusqu'à 6 corps les un au-dessus des autres, sur l’emplacement de l’ancien cimetière de l’Hôpital de la Trinité.

Les squelettes sont toujours en traitement "post-fouilles" et en cours de datation, mais vous pourrez toujours voir de nombreuses affiches et photos avec explications.

Cette exposition, pédagogique, comprend trois autres parties:
  1.  L'une sur les enjeux de l'archéologie préventive, dans l'aménagement du territoire.
  2.  Une autre présentant les différentes métiers de l'archéologie.
  3. Enfin une expo-découverte pour les enfants.
Cette exposition, commencée le 6 juillet et se terminera le jeudi 20 août.

Lieu: Mairie du 2e arrondissement de Paris - 8 rue de la Banque
Métro Bourse Entrée libre et gratuite
Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h (Les jeudis 9 et 16 juillet jusqu’à 19h30)

Plus d'infos:

Un détectoriste amateur découvre 22000 pièces romaines en Angleterre

Comprenant environ 22000 pièces datant de plus de 1700 ans, c'est la cinquième plus grande découverte de pièces Romaines en Grande-Bretagne.

Laurence Egerton, semi-retraité, a découvert deux anciennes pièces "de la taille du pouce", enterrées juste sous la surface d'un champ, avec son détecteur de métaux en novembre dernier.

Un des groupes de pièces qui ont été découverts (The Trustees of the British Museum)

Après avoir creusé plus profondément,  il a remontée une pelletée de pièces en alliage de cuivre: "Il y en avait sur tout le terrain" raconte-t-il, "j'avais déjà trouvé une ou deux pièces Romaines auparavant, mais jamais autant en une fois". Le détectoriste a donc appelé des experts et a assisté médusé à la découverte par les archéologues de milliers d'autres pièces enterrées à environ 30cm de profondeur.
Il a découvert les pièces près  du site de Honeyditches dans le Devon où une villa Romaine a déjà été découverte et fouillée.

D'après Bill Horner, archéologue du Comté, "nous avons réalisé l'importance (de cette découverte) et avons mobilisé une équipe aussi vite que possible. Les pièces étaient dans un bon état. Sortant de terre, vous pouvez voir les portraits sur les faces; un arbre généalogique de la Maison de Constantine".

Ces derniers mois, les pièces ont été délicatement nettoyées et cataloguées au British Museum, bien qu'il reste encore du travail à faire. Les pièces datent de 260 à 350 après JC.

Le British Museum a qualifié l'ampleur de la découverte de "remarquable", ajoutant que c'était "l'un des plus grands magots jamais découvert au sein de l'ensemble de ce qui était l'Empire Romain".

La plus grande découverte en Grande Bretagne a été le Trésor de Cunetio, près de 55000 pièces trouvées près de Mildenhall, Wiltshire en 1978.

Les pièces après un léger travail de conservation ( The Trustees of the British Museum)

Le Royal Albert Memorial Museum & Art Gallery à Exeter espère rassembler l'argent pour acheter la collection et a appelé au don public.
Le trésor est en cours d'évaluation mais un expert estime qu'il ne vaudrait pas moins de 100000 livres. Paradoxalement, ces pièces n'avaient pas particulièrement de valeur à l'époque; les experts estiment qu'il y en avait pour environ 4 pièces d'or, soit l'équivalent d'un salaire de deux ans.

L'une des pièces est particulière: appelée "nummus", elle a été frappé par Constantin le Grand pour célébrer l'inauguration de la nouvelle ville de Constantinople, aujourd'hui Istanbul.

Cela marque la millionième découverte du Portable Antiquities Sheme, mis en place en 1997; cet organisme avait pour but d'enregistrer toutes les découvertes faites par le public. Il avait été mis en place pour garder une trace des toutes les découvertes faites par les détectoristes et les amateurs et servir de ressource pour les chercheurs étudiants les objets historiques.

 (The Trustees of the British Museum)

Depuis 1997, un total de 500 trésors de pièces Romaines ont été découverts à travers le pays.

Le British Museum rapporte que ces découvertes ont aidé à révolutionner la compréhension de batailles comme celle de Naseby en 1645 et la Bataille de Bosworth en 1485. La découverte d'un badge vermeil en forme de sanglier avait aidé à localiser l'endroit où mourut Richard III.


Des détectoristes à succès.

Voici quelques unes des découvertes les plus marquants faites par les détectoristes en Angleterre ces dernières années:

Le Trésor de Staffordshire: Terry Herbet découvre le plus grand magot d'or et d'argent Anglo-Saxon, datant du 7ème siècle, avec son détecteur de métaux en 2009. Il s'agissait de plus de 3500 objets, presque exclusivement pour l'équipement de guerre.

Le Trésor de Frome: une collection de 52500 pièces en argent et alliage de cuivre découverte dans un pot en argile par Dave Crisp en 2010. Ces pièces dataient du règne de Carausius.

Le Trésor de Vale of York: David Whelan et son fils Andrew découvrent ce trésor Viking dans un champ. Ce sont 617 pièces en argent du 10ème siècle ainsi que d'autres objets.

Le Trésor de Boughton Malherbe: un des plus grands magots de l'Âge du Bronze découvert dans le Kent en 2011. Les 346 artéfacts, datant de 800 avant JC, ont été découverts par deux amis, Wayne Coomber et Nick Hales.

Merci à Hugo pour l'info !
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7.15.2015

Un ancien moule à miroir découvert au Japon

Un fragment d'un ancien moule servant à faire des miroirs, trouvé à Kasuga, est antérieur de près de 200 ans à tous les artéfacts liés à la production de miroir au Japon.

Le fragment d'un moule pour couler les miroirs Tachukyo, découvert à Kasuga dans la préfecture de Fukuoka. Credit: Shunsuke Nakamura

Le fragment de moule daterait de 200 avant JC et a été découvert lors d'une fouille archéologique des ruines de Sugu Takauta à Kasuga.

Le moule était apparemment utilisé pour produite des miroirs en bronze, appelés Tachukyo, au cours de la période Yayoi entre 300 avant JC et 300 après JC.

La découvert renverse la vision largement acceptée que ces types de miroirs étaient importés de la péninsule Coréenne et suggère que la production des miroirs a eu lieu plus tôt au Japon, lorsque la culture des outils en métaux est arrivée.

On supposait que les premiers miroirs produits au Japon étaient les Kogata Boseikyo qui imitaient les miroirs chinois. Mais le moule est antérieur de 150 à 200 ans...

Ce fragment de moule est fait en talc et mesure 5,1cm de longueur et fait 2,5cm de largeur et 2,3cm d'épaisseur. Il pèse 39 grammes et à des échancrures pour créer des boutons, à l'arrière du miroir, ainsi que des lignes droites et courbes.

S'il était intact, le moule aurait été circulaire avec un diamètre de 15cm.

La partie grisée correspond au fragment du moule découvert. Credit Kasuga Board of Education

Les miroirs Tachukyo, caractérisés par deux boutons ou plus à l'arrière, étaient couramment produits dans la péninsule coréenne et le nord-est de la Chine.

Douze exemple de miroirs de type Tachu Saimonkyo, datant du 4ème au 2ème siècle avant JC, ont été trouvés dans les régions de Kyushu et de Kansai ainsi que dans la préfecture de Yamaguchi.

Ils ont principalement été découverts dans des tombes de personnages puissant au cours de cette période.

Il a été noté que les motifs sur le fragment de moule sont plus rugueux que ceux des miroirs Tachu Saimonkyo et ressemblent aux marques d'une autre variante, le Tachu Somonkyo. Pourtant, le moule est d'une période plus tardive que le Tachu Somonkyo, qui était fabriqué entre le 8éme et 4ème siècle avant JC. De plus, certains de ses motifs sont différents des dessins trouvés sur les miroirs en bronze jusqu'ici.

Le conseil d'éducation en a conclu que le moule était une tentative de produire un Tachu Saimonkyo au Japon. Ils ont utilisé d'autres moules en bronze et des poteries de ces mêmes ruines pour en arriver à cette conclusion.

"Cela ajoute un nouveau chapitre dans la découverte de la situation des anciens outils en bronze au Japon" ajoute Junichi Takesue, professeur d'archéologie à l'Université Fukuoka.

Les ruines de Sugu Takauta sont localisées dans la zone centrale de Nakoku, un royaume du Japon qui avait reçu un sceau en or de l'empereur de Chine, comme mentionné dans le "Gishiwajinden" (biographie du peuple Wa) de la chronique de "Wei Zhi", livre officiel de la Dynastie Wei.

Nakoku est connu pour avoir prospéré grâce à la production de bronze.

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