2.23.2023

Une étude révèle que les maisons des premiers constructeurs de monuments d'Europe étaient fortifiées

Il y a plus de 6 300 ans en France, les hommes préhistoriques à l'aube de la révolution néolithique ont construit une poignée de grandes maisons en bois, entourées d'une double clôture de fortification faite de pieux en bois. Le tout était entouré d'un fossé. Au-delà de ces défenses, les traces de deux autres structures en bois ont été trouvées.

Des archéologues trouvent les maisons des premiers constructeurs de monuments d'Europe, et elles sont fortifiées 
Vue d'artiste de l'enceinte du Peu. Photo: Vincent Ard et al / CNRS France / Antiquity Publications Ltd

En fait, ce complexe fortifié du site archéologique du Peu près de Charmé, un village du sud-ouest de la France, fait partie des centaines d'enceintes érigées entre la Loire et la Dordogne il y a des milliers d'années, explique le Dr Vincent Ard du CNRS.

Il est l'auteur principal d'un article publié dans la revue Antiquity: "The emergence of monumental architecture in Atlantic Europe: a fortified fifth-millennium BC enclosure in western France" (L'émergence de l'architecture monumentale en Europe atlantique : une enceinte fortifiée du Ve millénaire av. J.-C. dans l'ouest de la France).

On ne sait pas si ces structures étaient de véritables maisons ou étaient utilisées à d'autres fins, mais Ard et son équipe pensent avoir trouvé de très rares traces de maisons appartenant aux personnes responsables de la plus ancienne construction monumentale en pierre d'Europe occidentale. 

Le Peu date de quelques siècles après que la construction monumentale en pierre à forte intensité de main-d'œuvre (mégalithes, monolithes, cercles de pierre, dolmens, etc.) ait débuté en Europe occidentale, et ait commencé apparemment en France il y a environ 6 500 ans.

Les chercheurs sont divisés quant à savoir si une telle construction monumentale en Europe est née indépendamment ou s'est propagée à partir du Proche-Orient, où des complexes de pierre d'une taille impressionnante ont commencé à apparaître il y a au moins 12 000 ans. 


Pendant des décennies, les archéologues se sont demandé comment vivaient les gens qui ont construit ces structures.

En Turquie, à Gobekli Tepe, des archéologues ont fouillé ce qui semble être les maisons en pierre des personnes qui ont construit et/ou utilisé le site il y a environ 11 000 ans. Désormais au Peu, les archéologues soupçonnent que les traces des structures en bois qu'ils ont trouvées étaient des habitations. Les archéologues ont également identifié ce qu'ils pensent être deux points de passage en forme de "pince de crabe" à travers la palissade en bois. 

Les murs en bois et les piquets de clôture ont quant à eux disparu. Il ne reste que des traces de l'emplacement des trous de poteaux, retraçant les contours des bâtiments. Peu de travaux de radiocarbone ont été effectués sur ces sites, dit Ard : mais lui et son équipe pensent que l'enceinte, les maisons et la palissade du Peu remontent environ au quatrième ou même au cinquième millénaire avant notre ère.

Le Peu est l'un des premiers des quelque 300 enclos similaires de la région, érigés entre le néolithique tardif et l'âge du bronze ancien, selon l'équipe. Ard précise que de telles structures en bois ont été construites dans la France préhistorique pendant 1 000 à 2 000 ans.

 

Une vue sur les morts

Le Peu a été construit sur une colline calcaire flanquée de vallées. Au total, les archéologues soupçonnent que l'enceinte du Peu entourait quatre bâtiments en bois et qu'il y en avait deux autres à l'extérieur. Les bâtiments étaient grands, tous de 100 à environ 110 mètres carrés de superficie. 

Sur la base des débris dans les trous de poteaux, les archéologues soupçonnent que les murs étaient en clayonnage et en torchis et que le toit était en chaume ou en écorce. Au sein de l'un des bâtiments, les archéologues pensent avoir trouvé, là encore sur la base de légères traces de trous de poteaux, une plate-forme intérieure qui aurait pu être la cuisine, ou un espace pour la nuit.

L'enceinte se trouve à seulement 2,5 kilomètres de Tusson, un cimetière préhistorique composé de cinq tumulus. D'une longueur de 139 mètres et présentant une maçonnerie magistrale, elles sont parmi les plus impressionnantes de ces caractéristiques en Europe (et révèlent également une frugalité ancienne: les constructeurs ont recyclé des pierres de tombes plus anciennes). Ces tombes n'ont pas encore été fouillées mais il soupçonne que leur proximité n'est pas une coïncidence.

 
Les tumulus de Tusson: de gauche à droite, ils sont nommés Petit Dognon, Gros Dognon et Vieux Breuil. Photo: Rosier

Au Peu, de par leur taille, ces bâtiments en bois ont pu être des habitations pour des familles élargies ; ou bien des lieux de rassemblement, d'après Ard. Cela reste à élucider.


La nouvelle étude démontre l'émergence contemporaine de constructions et d'enceintes mégalithiques au milieu du cinquième millénaire avant notre ère en Europe occidentale.

Cela démystifie ainsi la théorie selon laquelle les monuments de pierre géants (des mégalithes aux cercles de pierre en passant par les imposants dolmen) et la construction de grandes enceintes ont émergé séparément.

Ard fait remarquer que dans le centre-ouest de la France, la région du Peu, il n'y a pas de cercles de pierre: "l'usage des pierres est réservé au monde des morts. Nous n'avons aucune preuve de bâtiments en pierre ici autres que la nécropole de Tusson. Comment ces habitations en bois, si c'est ce que c'était, s'articulent avec ce que l'on sait de la construction néolithique tardive en général ? Eh bien, le peu que nous en savons ne suffit pas à suggérer des modèles clairs." D'autres études pourraient suggérer un penchant pour la domesticité communautaire dans les grandes structures, mais Ard souligne que cela pourrait être un artéfact de conservation.

"Le Peu se trouve au sommet d'un promontoire. Il n'y a pratiquement pas de sol", dit-il. S'il y avait de petites maisons ou des huttes plus fragiles, faites de matériaux périssables, elles ont disparu. En ce qui concerne les habitats prénéolithiques connus, on trouve des huttes faites de défenses de mammouth il y a 25 000 ans en Russie et des traces de huttes de roseau construites il y a 23 000 ans sur les rives de la mer de Galilée en Israël.

 

Lorsque l'on arrive au Néolithique ancien, l'habitat apparaît partout.

En Turquie, des maisons en brique crue et en bois densément peuplées datant d'au moins 9 500 ans ont été fouillées sur des sites comme Çatalhöyük; les murs en briques crues de la vallée du Jourdain en Israël ont en quelque sorte survécu il y a 7 200 ans ; et en Sibérie, des traces de bois, des restes de maisons d'acacia et de torchis ont été retrouvées peu de temps après.

Aussi, avons nous probablement des maisons anciennes au Peu, où la double palissade et le fossé construits autour des habitats suggèrent des objectifs défensifs ; en d'autres termes, les ennemis auraient dû surmonter les trois obstacles pour pénétrer à l'intérieur. Environ 300 de ces enceintes du Néolithique supérieur ont été découvertes dans ce coin de France.

Au Peu, la construction monumentale en pierre était réservée aux morts, explique Ard: les tumulus de Tusson sont visibles depuis le promontoire du Peu. Mais peut-être que les structures en bois peuvent être perçues comme une forme alternative de monumentalisme pour le monde des vivants. 

L'équipe souligne que Tusson et Le Peu semblent être contemporains, d'après la datation de bois de cerf trouvés dans des carrières néolithiques à proximité, montrant qu'ils ont étaient utilisés il y a au moins 6 600 ans. Cependant, aucune conclusion sur leur lien ne peut être tirée jusqu'à une exploration archéologique plus approfondie des lieux de sépulture néolithiques. 

 
Plans and vues des entrées de deux des constructions, protégées par des passages en "pince de crabe. CAD: V. Ard; orthophotographie and modélisation 3D: A. Laurent.Credit: Vincent Ard et al / CNRS France.

Puis, après mille ou deux mille ans, le mode de vie des grandes enceintes en bois du centre-ouest de la France a disparu, et on ne sait pas pourquoi. Ils ont probablement développé une façon différente de vivre dans le paysage, pour Ard.

L'agriculture est apparue dans le Croissant fertile, au sud-ouest de la Turquie et en Syrie, il y a environ 10 000 ans et s'est propagée à partir de là. L'agriculture et l'élevage semblent avoir atteint la France préhistorique il y a près de 8 000 ans, amenés par les premiers agriculteurs émigrés d'Anatolie ; ils auraient rencontré les chasseurs-cueilleurs d'Europe et se seraient mélangés, entraînant peut-être l'avènement de petites fermes, puis de villages. 

Ard suppose que les transitions sociales ont peut-être réduit le besoin de doubles rangées de pieux et de douves entourant la ferme. La transition du néolithique tardif au début de l'âge du bronze en Europe n'est pas bien comprise, ajoute-t-il., mais lui et son équipe ont commencé un ancien projet d'ADN qui, espèrent-ils, éclairera mieux cette période énigmatique.

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2.18.2023

Des archéologues vont enquêter sur un ancien bateau enterré sous un parking

Le bateau a été découvert pour la première fois en 1938 par des ouvriers, qui avaient partiellement exposé le navire au pub Railway Inn à Meols.

Des archéologues enquêtent sur un ancien bateau enterré sous un parking 
Photo : Google Maps

Les ouvriers ont ré-enterré le bateau après avoir pris plusieurs notes et croquis et aucune autre étude archéologique n'a été menée jusqu'à présent. Un examen plus approfondi des croquis suggère que le bateau est conçu en bordages à clin (planches qui se chevauchent), technique qui s'est développée dans la tradition de la construction navale nordique et qui était couramment utilisée par les Anglo-Saxons, les Frisons et les Scandinaves.

Le navire mesurerait environ 6 à 9 mètres de long et était probablement un cargo ou un navire de pêche. 

Comme il a été enfoui dans de l'argile bleue gorgée d'eau, les conditions ont fait que le bois utilisé dans la construction du bateau est probablement très bien conservé. Normalement, le bois est décomposé par des champignons et des micro-organismes comme des bactéries, mais les conditions d'engorgement ont empêché l'oxygène de pénétrer dans le bois, empêchant les bactéries de se développer.

Dominga Devitt de la Wirral Archaeology Community Interest Company (CIC), a déclaré :"Il y a eu un intérêt local intense pour cet objet enterré depuis de nombreuses années. On a pensé que le bateau datait de l'époque viking, mais aucune enquête scientifique n'a jamais été menée pour établir la vérité, donc tout le monde est vraiment ravi à la perspective de ce que nous pourrions découvrir."

Pour le professeur Steve Harding, directeur du Centre national d'hydrodynamique macromoléculaire de l'Université de Nottingham: "Il n'est pas impossible que le navire ait pu dériver de l'époque où la région était fortement colonisée par les Scandinaves, ou sinon les descendants de ces personnes. Une enquête que nous avons menée conjointement avec l'Université de Leicester a montré qu'une forte proportion d'ADN du chromosome Y d'origine scandinave se trouve dans le mélange de personnes de vieilles familles (possédant des noms de famille antérieurs à 1600) dans la région."

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2.14.2023

Un ancien morceaux de verre doré découvert lors de la construction du métro à Rome

La construction du métro à Rome a révélé une représentation rarissime en verre doré du IVe siècle de Roma, la personnification de la Rome antique. C'est le premier artéfact connu de ce genre.

"Le verre doré est déjà une découverte très rare, mais cela n'a pas de comparaison", a déclaré Simona Morretta, archéologue de la surintendance spéciale de Rome.

Un ancien morceaux de verre doré découvert lors de la construction d'un métro à Rome

 

Elle a ajouté qu'"aucun verre doré avec la personnification de la ville de Rome n'a jamais été trouvé auparavant" et que son exécution est "extraordinairement raffinée". Les représentations thématiquement similaires de Roma sur d'autres supports sont plus courantes. Avec des boucles fluides, portant un casque et tenant une lance, Roma se présente comme une figure forte et royale.

Le fragment, trouvé lors de la construction de la station de métro Porta Metronia, a peut-être autrefois formé le fond d'un verre à boire. "Nous ne savons pas s'il était vraiment utilisé pour contenir quelque chose ou comme objet décoratif", estime Morretta, "mais mettre une image en bas reflète certainement cette idée."

Le verre doré, prisé par les classes supérieures comme un article de luxe, est un dessin en feuille d'or qui est enfermé et préservé par du verre transparent des deux côtés. La technique remonte à la période hellénistique.

L'artéfact nouvellement découvert "était un objet précieux", selon Morretta, "et il n'a pas été jeté après s'être cassé ou endommagé". Mais étant donné qu'une coupe en verre ne pouvait pas être réparée, le fond a été coupé, et peut-être a-t-il été exposé sur un meuble ou accroché à un mur. 

Cette découverte fait suite à une autre découverte accidentelle : le mois dernier, des ouvriers du bâtiment réparant un égout romain ont été surpris lorsqu'ils sont tombés sur une statue en marbre grandeur nature d'un empereur romain déguisé en Hercule.

La construction du métro de Rome est en cours depuis des années, révélant des trésors d'artéfacts au fur et à mesure que le projet avance. 

Depuis de petites découvertes comme de la poterie et des mosaïques jusqu'à des bâtiments entiers, tels que des casernes militaires vieilles de 2 000 ans, la maison d'un commandant militaire et même un bâtiment du IIIe siècle qui a pris feu, les merveilles du sous-sol de Rome continuent de se révéler.

Comme d'autres stations de métro de Rome déjà achevées, la station Porta Metronia abritera son propre mini-musée, où le fragment de verre doré sera exposé aux côtés d'autres artéfacts trouvés à proximité.

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2.09.2023

Un squelette humain vieux de 3 000 ans découvert sur un site archéologique roumain

Un squelette humain vieux de 3 000 ans a été récemment découvert sur un site de fouilles archéologiques dans le village de Drăguşeni, comté de Botoşani.

Un squelette humain vieux de 3 000 ans découvert sur un site archéologique roumain 
Photo source: Muzeul Judetean Botosani

Le squelette remonte au début de l'âge du bronze et à la culture Yamnaya. Il a été découvert suite à  l'exploration d'un grand tumulus à Drăguşeni, selon Adela Kovacs, responsable de la section d'archéologie du musée du comté de Botoşani: "La recherche à Drăguşeni s'est concentrée sur plusieurs périodes et plusieurs sites. Nous avons effectué des recherches de surface dans la région à partir de 2018. Lors d'une visite sur le terrain avec des collègues de l'Institut d'archéologie de Iași, nous avons identifié les restes de deux grands tumulus aplatis, des monuments funéraires, de plus en plus endommagés par l'agriculture, et nous avons récemment décidé de les étudier. Nous nous sommes principalement concentrés sur la récupération d'informations scientifiques et la documentation des restes, et jusqu'à présent, nous n'avons identifié qu'un seul squelette. Il remonte au début de l'âge du bronze et de la culture Yamnaya, peu connue dans le comté de Botoșani".

Les fouilles à Drăguşeni ont été réalisées par une équipe composée d'archéologues du Musée départemental de Botoșani, en partenariat avec des archéologues et des anthropologues de l'Institut archéologique de Iași, ainsi que de l'Université d'Opava et du Musée de Silésie en République tchèque.  

Les spécialistes rapportent que le squelette "fournit des informations très précieuses sur les rituels funéraires pratiqués à cette époque" et notent qu'il "porte des traces d'ocre rouge, une substance qui était placée sur le défunt, dans les zones de la tête et des jambes, pour souligner un rituel lié à la renaissance, au sang et à l'au-delà." 

"La position du corps est courbée. Initialement, il était placé sur le dos, les genoux ramenés vers la poitrine, suggérant une position fœtale. Cette position de bébé représente le retour sur terre à travers une future naissance", a déclaré le chef de la section d'archéologie du musée du comté de Botoșani.

D'après Kovacs, tout le comté de Botoșani compte de nombreux tumulus: "La zone de Drăgușeni en particulier était préférée par certaines communautés préhistoriques lorsqu'il s'agissait d'enterrer ceux qui en étaient les chefs, probablement parce que ces tumulus sont des éléments funéraires de prestige. Le fait qu'une certaine communauté ait creusé la fosse, construit ces tombes et les ait recouvertes de véritables collines artificielles a probablement signalé aux autres populations que les personnes enterrées étaient des hauts dirigeants ou des personnes importantes de la communauté". 

Le squelette a été déterré, enlevée et transférée à Iași, où, suite à une analyse, les anthropologues détermineront son âge exact, son sexe, son régime alimentaire et d'autres éléments anthropologiques.

 

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2.02.2023

Un Londonien résout un mystère vieux de 20 000 ans

Ben Bacon, conservateur de meubles, a analysé des marques vieilles de 20 000 ans sur des peintures rupestres; il en a conclu qu'elles pouvaient faire référence à un calendrier lunaire. 

Cela a conduit une équipe de spécialistes à prouver que les premiers européens prenaient des notes sur le calendrier des cycles de reproduction des animaux. 

Un Londonien résout un mystère vieux de 20 000 ans

Des peintures rupestres d'animaux tels que des rennes, des poissons et du bétail ont été trouvées dans de nombreuses grottes à travers l'Europe. Mais jusqu'ici, les archéologues étaient perplexes quant à la signification des points et autres marques sur ces peintures. Aussi, Bacon avait décidé d'essayer de les décoder.

Il a passé de nombreuses heures sur Internet et à la British Library à consulter des images de peintures rupestres, a amassé autant de données que possible et a commencé à chercher des motifs répétitifs.

En particulier, il a examiné un signe «Y» sur certaines peintures, qui, selon lui, pourrait être un symbole de «donner naissance» car il montrait une ligne qui sortait d'une autre.

Au fur et à mesure que ses recherches progressaient, il a fait venir des amis et des universitaires. Ils l'ont encouragé à poursuivre ses enquêtes bien qu'il ne soit pas un spécialiste. 


Il a collaboré avec une équipe comprenant deux professeurs de l'Université de Durham et un de l'University College de Londres et, en travaillant sur les cycles de naissance d'animaux similaires d'aujourd'hui, ils en ont déduit que le nombre de marques sur les peintures rupestres était un enregistrement, par mois lunaire, des saisons d'accouplement des animaux.

Les découvertes de l'équipe ont été publiées dans le Cambridge Archeological Journal. Le professeur Paul Pettitt, de l'Université de Durham, s'est dit "content d'avoir pris cela au sérieux" lorsque Bacon l'a contacté.

"Les résultats montrent que les chasseurs-cueilleurs de la période glaciaire ont été les premiers à utiliser un calendrier systémique et des marques pour enregistrer des informations sur les événements écologiques majeurs au sein de ce calendrier" et il a joute: "En retour, nous sommes en mesure de montrer que ces personnes, qui ont laissé un héritage d'art spectaculaire dans les grottes de Lascaux [en France] et d'Altamira [en Espagne], ont également laissé une trace d'un ancien chronométrage qui finira par devenir monnaie courante dans notre espèce."

Pour Bacon, nos ancêtres "nous ressemblaient beaucoup plus que nous ne le pensions auparavant. Ces personnes, séparées de nous par de nombreux millénaires, sont soudainement beaucoup plus proches".

 

Merci à Audric pour l'info !

Source:

BBC: "Londoner solves 20,000-year Ice Age drawings mystery"

1.14.2023

Un sarcophage vieux de 2000 ans découvert à Istanbul

Un sarcophage appartenant à l'époque romaine a été mis au jour lors de travaux de fouille dans le cadre d'un projet de transformation urbaine d'Istanbul. Le sarcophage a été découvert lors de l'excavation des fondations d'un bâtiment démoli dans le quartier de Büyükçekmece.

Un sarcophage vieux de 2000 ans découvert à Istanbul

 Deux archéologues et un anthropologue de la Direction des musées archéologiques d'Istanbul ont mené un examen du chantier de construction où le sarcophage a été découvert. Ensuite, les ossements humains trouvés dans la tombe ont été retirés.

 

Les spécialistes ont déterminé que la tombe avait près de 2 000 ans, datant de la période romaine. 

Une fois les examens terminés, le sarcophage a été soulevé avec une grue et transporté à la Direction des musées archéologiques d'Istanbul.

Depuis sa fondation, la ville s'est développée sous la domination de plusieurs civilisations et a été le centre de diverses cultures. Trois des empires les plus puissants de l'histoire, romain, byzantin et ottoman, ont ainsi déclaré la ville comme leur capitale.

En conséquence, de nombreux temples, bâtiments, églises, palais et thermes de plusieurs cultures ont été construits dans la ville.

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1.04.2023

Une colonie vieille de 5 000 ans découverte à Oman

Une colonie vieille de 5 000 ans a été découverte lors de fouilles archéologiques sur le site archéologique d'Al Gharyein dans le gouvernorat d'Ash Sharqiyah Nord.

Une colonie vieille de 5 000 ans découverte à Oman 
Photo: Oman News

L'implantation a été découverte par une équipe d'experts de l'Université Sultan Qaboos (SQU) et du ministère du Patrimoine et du Tourisme. Les traces des cultures Hafeet et Umm Al Nar trouvées ici suggèrent que le site date du début de l'âge du bronze.

 

Umm Al Nar  (Mère du Feu) est une culture de l'âge du bronze qui existait vers 2600-2000 avant notre ère dans la région des Émirats arabes unis et du nord d'Oman.

Le nom dérive de l'île du même nom, qui est adjacente à la ville d'Abu Dhabi et a fourni les premières preuves et découvertes attribuées à la période. Entre 2500 et 2000 avant notre ère, cette petite île abritait une colonie relativement importante qui jouait un rôle actif dans le commerce régional.

Des artéfacts montrent que les habitants de l'île faisaient du commerce avec des civilisations aussi lointaines que l'ancienne Mésopotamie (aujourd'hui l'Irak) et la civilisation de la vallée de l'Indus (le Pakistan et l'Inde modernes). 

L'équipe de fouilles était dirigée par le Dr Nasser Said Al Jahwari, professeur au département d'archéologie du SQU College of Arts and Social Sciences. L'équipe comprenait le Dr Khalid Douglas et le Dr Mohammad Hussein.

 
Photo: Oman News

L'implantation sur le site d'Al Gharyein a une disposition particulière: elle comprenait une structure en forme de tour, des maisons à plusieurs pièces qui l'entouraient, un cimetière avec des fosses communes et les ruines d'autres bâtiments. La colonie se distingue par ses grands bâtiments qui font jusqu'à 600 mètres carrés chacun. 

Outre ses styles architecturaux exceptionnels, la colonie a joué un rôle important dans la région, avec des manifestations d'activités humaines telles que l'agriculture précoce, l'élevage, la fusion du cuivre et les échanges commerciaux, en particulier entre les communautés côtières.

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12.06.2022

Pakistan: De nouvelles découvertes importantes à Barikot

La campagne de fouilles à Baizra dans la cité de Barikot, connue sous le nom de ville d'Alexandre, a été lancée par la Mission archéologique italienne en collaboration avec le département d'archéologie. Les chercheurs ont déclaré que les fouilles récentes étaient d'une immense importance car ils ont mis au jour un stupa bouddhiste et un four à poterie.

Pakistan: De nouvelles découvertes importantes à Barikot 
Des archéologues occupés à fouiller le nouveau site de Bazira. Photo: Dawn
 

"L'importance de la fouille est double car nous avons mis au jour un nouveau stupa, appartenant à la période Huna.Le deuxième facteur important est la découverte d'un grand four de production de céramique ainsi que de différentes fosses", a déclaré Alice Caprioli, doctorante à l'Université de Chicago, qui faisait partie de la campagne d'exploration.

Elle rapporte qu'ils ont creusé des fosses où l'argile brute avait été décantée avant d'être utilisée pour la production de céramique. Les fouilles ont eu lieu sur le côté sud de la ville antique où ils ont atteint la période indo-grecque. 

 

Swat est comme un paradis pour les archéologues, en particulier pour ceux qui étudient l'art et l'archéologie bouddhistes ou gandhariens.

"Swat est une région importante où l'on peut trouver divers courants et fractions du bouddhisme, créés ici puis diffusés dans le monde entier. Swat est un lieu fondamental de l'histoire bouddhiste", explique Caprioli. Elle a ajouté que venir à Swat était un rêve pour elle et qu'elle essaierait de revenir encore et encore. 

Des archéologues expérimentés ont déclaré que la découverte de fours à poterie dans la région de Gandharan était très rare car il n'y avait que quelques exemples de ce type de découvertes.

"À Peshawar, un petit atelier de poterie a été fouillé par l'Université de Peshawar appartenant à la période indo-grecque. Ici, nous avons trouvé un plus grand four à poterie daté de la période Saka Parthian, du milieu du premier siècle avant notre ère au début du premier siècle de notre ère", a précisé le Dr Luca Maria Olivieri. Il a ajouté que les archéologues ont également trouvé des pièces de monnaie appartenant à la période indo-grecque et saka parthe. Il a dit qu'en termes de techniques de porterie et de technologie, la découverte du four était très importante, surtout dans cette partie du monde.

Les étudiants de l'Université de Swat et de l'Université de Foscari, en Italie, ont également participé aux fouilles. Nasar Khattak, qui travaillait avec l'équipe en tant que représentant du département d'archéologie, a déclaré que le département avait soutenu la mission archéologique italienne dans la fouille du site: "Nous sommes heureux que la Mission archéologique italienne travaille depuis longtemps à Swat. Le gouvernement provincial et le département d'archéologie l'ont soutenu dans le passé et le soutiendront à l'avenir. La découverte est d'une grande importance et constitue un nouvel ajout au trésor archéologique du Pakistan".


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