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10.18.2011

Découverte du plus ancien calendrier lunaire celtique


La construction d'un énorme calendrier celtique a été découvert dans la tombe royale du Tumulus du Magdalenenberg à proximité de Villingen-Schwenningen en Forêt-Noire.
 Image: RGZM / Plan du tumulus funéraire du chef de Hallstatt enregistré avec des constellations 

Cette découverte a été faite par des chercheurs du Musée Central Römisch-Germanisches à Mayence en Allemagne alors qu'ils évaluaient des plans d'anciennes fouilles.


L'ordre des sépultures autour de la tombe royale centrale correspond exactement avec les constellations du ciel de l'hémisphère Nord.

Alors que Stonehenge était orienté vers le soleil, le tumulus funéraires de plus de 100m de large du Magdalenenberg était orienté vers la lune.

Les constructeurs avaient positionné de longues rangées de poteaux en bois dans le tumulus afin de pouvoir marquer les cycles lunaires. Les cycles lunaires, d'une durée de 18,6 ans (Saros), étaient les "pierres angulaires" du calendrier celtique.

La position des sépultures du Magdeleneberg représente un modèle de constellation qui peut être vu entre plein hiver et plein été.


Le calendrier celtique le plus ancien et le plus complet

Avec l'aide de programmes informatiques spéciaux, le Dr Allard Mees, chercheur au Musée Central, a pu reconstituer la position des constellations du ciel au début de la période celtique et suivant celles qui étaient visibles en plein été.
Cette recherche archéo-astronomiques a abouti à une date du solstice d'été en 618 avant JC, ce qui fait de ce calendrier celtique axé sur la lune, le plus ancien et le plus complet .

Jules César rapportait dans ses correspondance de guerre des commentaires au sujet de la lune au centre du calendrier de la culture celtique. Après sa conquête de la Gaule et la destruction de la culture gauloise, ce type de calendrier a été complètement oublié en Europe.
Avec les Romains, un calendrier basé sur le soleil a été adopté dans toute l'Europe.

Toutes les dimensions de ce système de calendrier celtique est désormais remis à la lumière du jour grâce à cette découverte dans le tumulus monumental du Magdalenenberg.

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7.04.2011

Allemagne: l'énigme du Prince de Leubingen

En 1877, lorsque l'archéologie en était encore à ses balbutiements, le professeur d'art Friedrich Klopfleisch s'est intéressé à une colline de près de neuf mètres de haut  à Leubingen, près d'une chaîne de collines escarpées en Allemagne de l'Est nommée Kyffhäuser. Il a fait creuser un trou sur le haut du tumulus afin d'accéder à la chambre funéraire à l'intérieur.

Lorsqu'ils y sont parvenus, tout y reposait encore intact: Il y avait les restes d'un homme, avec une cape d'or aux épingles brillantes, des outils précieux, un poignard, un pot de nourriture ou de boisson (à proximité des pieds de l'homme) et le squelette d'un enfant couché sur ses genoux.


Le "Prince" de Leubingen était sans aucun doute un membre de l'élite: ainsi les agriculteurs avaient entassés au moins 3.000 mètres cubes de terre à l'époque où le tertre funéraire était à la mode. Ils avaient aussi construit une voûte en forme de tente avec des poutres en chêne et recouverte d'un monticule de pierres.

Pendant des années, les chercheurs ont tenté de comprendre l'origine du pouvoir de ce prince.
Aujourd'hui le bureau d'Etat de Thuringe de la préservation historique a avancé d'une étape vers la résolution de ce mystère.
Les archéologues ont utilisé une puissante machine afin d'excaver les 25 hectares de terrain dans les environs immédiats du monticule...


Une infrastructure enterrée. 

Ils ont découvert les restes d'un des plus importants bâtiments de la préhistoire en Allemagne, avec 470 mètres carrés de plancher; un trésor d'objets en bronze, et un cimetière dans lequel 44 paysans ont été enterrés dans de simples tombes sans fioritures.

Avec des restes déterrés aussi bien de huttes que de palais, le site de Leubingen fournit un exemple frappant des différences sociales.

Mais la fouille éclaire aussi sur le moment historique où l'humanité a perdu son innocence économique À l'ère néolithique, les communautés agricoles étaient encore égalitaires car chacun possédait tout autant. Mais vint l'âge du bronze, qui a vu l'émergence d'une classe supérieure privilégiée, la caste des chefs. Ils vivaient une vie relativement luxueuse, étaient enterrés dans une opulence plus grande encore, et ornaient leurs épouses avec des bijoux en or et des colliers d'ambre.

Les archéologues sont particulièrement enthousiasmés par une cache d'armes qui a été découverte. Les armes sont enfouies dans la saleté dans un pot en céramique. Les tests réalisés avec un accélérateur de particules ont déjà montré que le pot contient environ 100 lames de hache en bronze.






Cette étrange pratique consistant à enterrer des objets de valeur est typique de l'époque. Mais la raison de cet acte reste un mystère. «C'est comme si quelqu'un avait enfoui 100 voitures de sport Mercedes», explique le directeur du projet Mario Kussner.

Le pot était enterré à l'extérieur, le long de l'immense maison récemment découverte: les arbres aussi épais que des poteaux téléphoniques ont été abattus pour construire les 44 mètres de long de la bâtisse. Le toit était couvert de roseaux ou de bardeaux de bois et devait mesurer environ huit mètres de haut. La structure n'a apparemment jamais abrité d'élevage.


L'aube de l'Age du Bronze

Certains chercheurs ont émis l'hypothèse que le bâtiment était un temple et ont interprété les haches comme des offrandes aux dieux des enfers. Cependant Kussner pense que le bâtiment était la résidence du «Prince», qui vivait là avec ses sbires et faisait payer les droits et taxes aux marchands venant de loin.

A cette époque, les marchands apportaient principalement du sel et de l'ambre. Le commerce du bronze, un matériau de luxe, commençait également à prospérer. La technologie pour mélanger le cuivre à l'étain ou l'arsenic pour fabriquer du bronze, qui avait été développée en Orient, s'est répandue en Europe vers environ 2200 avant JC. Pour la première fois, un matériau dur est disponible et il pouvait être fondu pour être versé dans des moules.

Cependant, la matière première était rare, et les caravanes apportaient les barres de cuivre non transformées provenant d'aussi loin que les montagnes des Carpates et des Alpes. L'étain provenait principalement des Cornouailles.
Les forgerons ont progressivement forgé des armes plus complexes, de meilleurs outils et des bijoux plus recherchés. Ainsi, le monde s'est divisé entre riches et pauvres.


Kussner estime que le «Prince» et ses gardes surveillaient un «rayon de 80 kilomètres» et faisaient un profit exorbitant. Il pense que le chef du groupe a mis ses lames de hache dans ce pot pour exprimer sa fidélité.

Un autre artefact trouvé dans la tombe, une petite enclume, suggère que l'homme avait quelque chose à voir avec la métallurgie. Il est possible qu'il ait été un forgeron lui-même. Mais, de toute façon, il est clair qu'il contrôlait son entourage grâce à l'utilisation de la force. L'enfant qui l'a suivit dans la tombe a dû lui être sacrifié.


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5.08.2011

La découverte d'une princesse celte apporte de nouveaux éléments sur sa vie il y a 2600 ans

En décembre était évoqué la découverte en Allemagne d'une tombe celtique saluée comme une grande découverte archéologique.

Les experts allemands ont soigneusement extrait la tombe celtique, dans sa totalité, dans l'espoir de trouver un maximum d'informations sur le mode de vie des Celtes il ya 2600 ans, dans leur fief du Danube.
La tombe, 80 tonnes au total, a été transportée à l'arrière d'un camion à travers de nombreuses villes allemandes jusqu'à l'arrière cour des bureaux du service archéologique de l'état de Bade-Wurtemberg.

Les bijoux d'or et d'ambre trouvés dans la tombe indiquent qu'il s'agissait d'une femme de haut rang.


Lorsque le camion est arrivé, le tombeau, recouvert presque entièrement de béton, a été déchargé et une tente construite autour de celui-ci.

Les archéologues ont pensé que l'extraction de la tombe leur permettrait d'utiliser les moyens d'analyse les plus modernes, depuis les ordinateurs jusqu'aux rayons X.

Les archéologues ont ainsi pu dégagé le corps d'une femme, d'un enfant et leurs ornements.

En raison de la quantité de bijoux en or et d'ambre, ils ont supposé qu'il s'agissait d'une princesse et d'un jeune prince ou une jeune princesse.
Cela indique que les premiers Celtes avaient une hiérarchie aristocratique: donnée qui était un sujet de litige entre les archéologues.


"Il s'agit de la plus ancienne tombe d'une femme princière du monde celtique", a déclaré le Dr Dirk Krausse, qui est en charge de la fouille, "c'est aussi le seul exemple d'une tombe des premiers celtes avec une chambre en bois."
Cette tombe a été préservée par le sol détrempé de la région, aussi le chêne du plancher était intact; cela a permis une datation précise: les chênes ayant été abattus il y a 2620 années, alors, en supposant qu'ils ont été abattus pour la tombe, notre dame est décédée en 609 avant JC.
De plus, la tombe n'a pas fait l'objet de pillages tout au long de ces 26 siècles, contrairement à beaucoup d'autres.

Cela signifie que les bijoux sont toujours là, en particulier de belles broches de conception celtique orné en or et en ambre.


L'on pense généralement à situer la culture Celte sur les rives de l'Ouest de l'Europe: Pays de Galles, Ecosse, Irlande et la Bretagne en France; or, souligne le Dr Krausse, le centre réel Celtique se situe dans le cours supérieur du Danube, d'où les Celtes pouvaient faire commerce.
"L'art celtique et la culture celtique ont leurs origines dans le sud-ouest de l'Allemagne, est de la France et la Suisse; la propagation s'est faite à partir de là vers d'autres parties de l'Europe," précise le Dr Krausse.

Ils ont ensuite été écrasés par les tribus par le Nord et les Romains par le Sud, de sorte qu'aujourd'hui, ils restent seulement sur les bords Ouest du continent.

La dame dans la tombe révèle que les Celtes avaient un amour de l'ornement.
Nicole Ebenger-Rest a fait une grande partie de la fouille minutieuse de la tombe; en plus des bagues et des broches, elle a découvert des dents de la princesse celte. Mais, tout aussi intéressant, elle a découvert des tâches de tissu ou de nourriture ou d'autres matières organiques, qui pourrait en révéler un peu plus sur leur mode de vie.


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12.30.2010

Allemagne: une tombe celtique saluée comme une grande découverte archéologique

Dans une découverte décrite comme un «jalon de l'archéologie», les scientifiques ont trouvé un site funéraire aristocratique vieux de 2600 ans à la forteresse celtique Heuneburg dans le Bade-Wurtemberg (pays de Bade).


La tombe d'une dame de la noblesse, datant du début de l'époque celtique, mesure quatre mètres sur cinq mètres, et est particulièrement bien conservée. Elle contenait des bijoux en or et ambre ce qui a permis pour la première fois la datation précise d'une ancienne tombe celte.
 Avec l'aide de puissantes grues (photo ci-dessous), l'équipe de fouille a pu lever l'ensemble de la chambre funéraire de la terre en un seul bloc et l'a placé sur un camion spécial pour qu'elle puisse être amenée pour une analyse ultérieure.
Le directeur des fouilles et archéologue Dirk Krausse a qualifié la découverte de "jalon de l'archéologie."




A en juger par l'ornementation dans la chambre, les archéologues estiment que la tombe a été construite pour une femme de la noblesse du fort Heuneburg, bien que cela ne puisse pas être confirmé avec certitude avant les investigations supplémentaires qui seront réalisées en laboratoire par l'Office d'Etat de Protection des Monuments à Stuttgart.

L'oppidum de Heuneburg est considéré comme l'un des plus importants sites archéologiques en Europe centrale et peut-être la plus ancienne colonie au nord des Alpes.
Il a été l'objet d'un vif intérêt car il reflète l'évolution socio-politique au début de l'Europe celtique, lorsque, à partir d'environ 700 ans avant JC, la richesse, la population et le pouvoir politique ont commencé à se concentrer dans de petites zones.

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10.04.2010

Des chercheurs de Berlin déchiffrent la carte de Ptolémée de la Germanie

MAJ 28/09/17
Une carte du 2ème siècle de la Germanie de Ptolémée a toujours déconcerté les chercheurs, qui ont été incapables de relier les lieux représentés à des sites connus.

Aujourd'hui, une équipe de chercheurs a déchiffré le code, révélant ainsi que la moitié des villes Allemandes sont 1000 ans plus vieilles qu'on ne le pensait.

Des chercheurs de Berlin déchiffrent la carte de Ptolémée de la Germanie


Si la fondation de Rome a été mis en évidence à l'année 753, que, pour la ville de Saint-Pétersbourg, les registres indiquent même le jour précis de la première pierre posée, jusqu'à présent, les historiens n'ont pas accès à ce genre de précision quand il s'agit de villes allemandes comme Hanovre, Kiel ou Bad Driburg.

L'histoire du début de presque toutes les villes allemandes à l'est du Rhin est obscure, et les lieux eux-mêmes ne sont pas mentionnés dans les documents jusqu'au Moyen Age. Jusqu'à présent, personne n'a pu à ce jour dater la fondation de ces villes.

Selon l'historien romain Tacite, les gens vivaient dans des huttes de chaume, se nourrissant de soupe à l'orge et se livrant à des jeux de dés. On n'en connait pas beaucoup plus, car il n'y a presque pas de documents écrits de la vie dans ces "terres barbares".

Cependant, un groupe de philologues classiques, d'historiens en mathématiques et d'experts en arpentage du Département des sciences de la géodésie et de la géoinformation de l'Université Technique de Berlin, a produit une carte étonnante de l'Europe centrale telle qu'elle était il y a 2.000 ans.

La carte montre que les mers du Nord et Baltique étaient connus comme les "Ocean germanique" et la Forêt de Franconie en Bavière du Nord était "Sudeti Montes". La carte indique trois "Iles Saxons"  au large des côtes frisonnes du nord-ouest de l'Allemagne, aujourd'hui connu sous le nom d'Amrum, Föhr et Sylt.

Elle montre également un grand nombre de villes: la ville est-allemande qui est maintenant appelée Iéna, par exemple, était appelé "Bicurgium", tandis que Essen était "Navalia." Même la ville de Fürstenwalde d'Allemagne de l'Est semble avoir existé il y a 2.000 ans. Son nom était alors «Susudata", mot dérivé du terme germanique "susutin," ou "truie se vautrant".


Cette carte s'appuie sur des informations inhabituelles du mathématicien et astronome Ptolémée, qui, en 150 de notre ère, a lancé un projet pour représenter l'ensemble du monde connu.

Vivant à Alexandrie, dans l'ombre de son phare monumental, le savant a dressé 26 cartes anciennes à l'encre de couleur sur des peaux d'animaux séchées.


Un de ses dessins représente "Germania Magna" le royaume des pluies habité, selon des sources romaines, par un nombre alarmant de tribus barbares.
Ptolémée a démontré une connaissance approfondie de cette région enclavée, indiquant l'emplacement des montagnes, des rivières et des îles. Un index regroupe 94 "poleis", ou villes, en notant leur latitude et longitude avec une précision de quelques minutes.


La carte montre des lieux aussi loin que la rivière Vistule, dans l'actuelle Pologne, où les Bourguignons, les Goths et les Vandales vécurent, et mentionne les Saxons pour la première fois.
Il semble que Ptolémée était même familier avec la rivière Swina, qui découle de la lagune de Szczecin dans la mer Baltique, près de la frontière actuelle allemagne/Pologne.


Il paraît surprenant qu'un universitaire vivant le long du Nil avait une telle connaissance détaillée de l'Europe du Nord - et il est certain que Ptolémée n'a jamais pris ses propres mesures dans les pays germaniques. Au contraire, les chercheurs pensent qu'il s'est appuyé sur les itinéraires de voyage des marchands romains, l'analyse des notes des marins et la consultation des cartes utilisées par les légions romaines opérant vers le nord.


Cependant, les données utilisées par l'ancien géographe sont déformées.


Les erreurs d'échelle apparaissent lorsqu'il transcrit la sphère terrestre sur la surface plane d'une carte. Ptolémée croyait que les terres du nord étaient plus étroites et plus allongée que ce qu'elles sont. Ptolémée a également omis de relier avec précision les différentes parties de sa carte. Il en résultait une certaine confusion.


L'équipe basée à Berlin, a étudié de près les données récalcitrantes pendant six ans, travaillent ensemble pour développer une "analyse de la déformation géodésique" qui aiderait à corriger les erreurs de la carte.
La question essentielle est de savoir si les nouvelles données sont exactes. En effet la géographie de Ptolémée n'existe qu'en copies dont la plus authentique serait une édition produite autour de l'an 1300 et conservée par le Vatican.


Mais l'équipe d'experts de Berlin a eu la chance de pouvoir se référer à un parchemin localisé au Palais de Topkapi à Istanbul, en Turquie. Le document, composé de pages en peau de mouton à l'écriture en lettres capitales romaines, est la plus ancienne édition des travaux de Ptolémée jamais découvert.

La nouvelle carte suggère que des petites villes allemandes comme Salzkotten ou Lalendorf existent depuis au moins 2000 ans. "Treva", située au confluent de l'Elbe et de la rivière Alster, était la précurseur d'Hambourg; Leipzig était connu comme "Aregelia."

 C'est ainsi la moitié des villes allemandes sont 1.000 ans plus vieilles que  l'on ne le croyait auparavant. «Notre atlas est une carte au trésor», s'enthousiasme Andreas Kleineberg membre de l'équipe, «et les coordonnées mènent à des endroits perdus dans notre passé."


L'intérêt archéologique de la carte sera probablement considérable.  «Nous avons été en mesure de localiser 11 colonies le long de la route commençant à Moers sur le Rhin et allant aussi loin que la péninsule de Sambia dans l'actuel Kaliningrad», explique Kleineberg.

La plupart des sites germaniques semblent avoir été situés le long des rivières et aux croisement de route. Les chercheurs pensent que la carte de Ptolémée leur permettra de tracer le chemin suivi par les commerçants d'ambre de la région de Vienne jusqu'à la baie de Gdansk.


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7.03.2010

Allemagne: le mystère des aristocrates momifiés

Une fois morts, les familles nobles de l'Allemagne du 18e siècle se faisaient, comme les égyptiens, momifier.
Etant donné qu'un nombre croissant de ces cadavres bien conservés sont découverts, les scientifiques tentent d'en comprendre les raisons.


Pendant la guerre de Trente Ans, le Baron von Holz a combattu dans l'armée suédoise en tant que mercenaire, cependant il n'a pas eu une mort héroïque sur le champ de bataille: Il est décédé à l'âge de 35 ans soit de la grippe ou d'un empoisonnement du sang. Et c'est une fois mort, que sa situation s'est réellement améliorée...
Sa famille a habillé sa dépouille mortelle de ses précieuses bottes en cuir de veau, avec des semelles à clous.

Le guerrier a ensuite été mis dans une sorte de crypte de luxe sous le château de Sommersdorf près de Ansbach, en Bavière.

Dans ce caveau, le cadavre de Von Holz a été privilégié en bénéficiant du même honneur réservé aux pharaons égyptiens: la momification.


Plus de 370 ans après sa mort prématurée, le noble se trouve toujours dans son cercueil, bien conservé. Von Holz était un homme très grand, 1,80 mètre, à une époque où la plupart des hommes étaient plus petits. A ce jour, ses pieds sont encore chaussés de ses bottes en cuir que son clan lui avait fait, il y a près de quatre siècles.




Pour la première fois, le cadavre a récemment quitté son lieu de sépulture car les archéologues des Reiss Engelhorn Museums de Mannheim s'intéressent de près à la momie.
Il est rapidement apparu que "le baron vêtu de bottes" n'avait pas de blessures externes et il semble avoir été en excellente santé avant d'avoir contracté son infection mortelle. Ce qui reste peu clair, c'est pourquoi le corps du soldat aristocrate a été momifié.


Seule une poignée de scientifiques prennent une part active dans l'étude de ces corps momifiés, qui sont récupérés dans les landes marécageuses ou bien les caves voûtées d'Allemagne.
Chaque mois, un baron ou un prêtre, contacte l'archéologue Wilfried Rosendahl pour lui annoncer la découverte d'un corps momifié dans son château ou dans son église paroissiale.


Confronté à un nombre sans cesse croissant de nouvelles découvertes, Rosendahl avoue que: «Nous sommes plus familiers avec l'histoire des momies égyptiennes que les corps qui sommeille dans nos tombes."


Il y a tout juste quelques semaines, le chercheur a découvert les corps superbement préservés de 12 membres d'une famille aristocratique dans le district d'Illereichen dans le sud de l'Allemagne.


Pourquoi la noblesse allemande s'interressait-elle à la momification?

Andreas Strobl, collègue de Rosendahl, examine actuellement les restes d'un noble d'un clan du 18e siècle qui a été enterré dans une cave dans l'église de saint Jean-Baptiste, à Hanovre.

«Nous savions que ces cryptes d'aristocrates existaient, mais pendant longtemps on ne savait pas pourquoi », admet Strobl.


Environ 1.000 cadavres momifiés dans les tombes des nobles allemands ont été découverts et catalogués à ce jour.

Ces sépultures contiennent des enfants aussi bien que des adultes; leurs vêtements sont parfois encore en remarquablement bon état. Souvent, les tombes contiennent aussi des objets de sépulture: des peignes, des épices, des pièces de monnaie, et dans un cas, un blaireau.


Le nombre surprenant de tombes contenant des restes momifiés a conduit les chercheurs à la conclusion que ce n'était pas aléatoire.

"Pendant longtemps, j'ai cru que la momification tenait plus d'un corollaire accidentel provenant de la façon dont les gens avaient été enterrés à cette époque," explique Strobl.

Est-ce que les riches aristocrates de cette époque se sont délibérément fait enterrés de cette façon afin que leurs restes soient préservés?

Il y a peu de source matérielles, mais Ströbl a trouvé un éléments décisif: Dans une lettre, écrite en 1710, au conseil d'administration de l'église paroissiale de Berlin, une femme appelée Catharina Steinkoppen fait une demande pour sa petite-fille décédée. À savoir que «Le cadavre mentionné ne devrait pas se délabrer dans les caveaux de l'église."

Le père de la jeune fille a offert la somme imposante de 10 Reichsthalers, l'équivalent du salaire d'un an pour un cocher, pour ce service.


Un total de 140 corps momifiés se trouvent dans une crypte sous une église près de l'Alexanderplatz, dans le centre de Berlin.
Il était connu depuis un certain temps que c'était là le domaine exclusif des membres défunts de riches familles ou très respectées. ais le fait que les dirigeants religieux à Berlin aient délibérément mis en place le plus grand mausolée en Allemagne est une découverte plus récente.

Après la découverte de la requête de la grand-mère, les chercheurs ont examiné la crypte dans le centre historique de Berlin.

Ce qu'ils ont trouvé est un système de ventilation extrêmement efficace qui traversait la tombe.
Toutes les chambres funéraires étaient reliées entre elles par une série de petits puits. Ainsi, le cimetière souterrain était toujours bien ventilé.


En effet Rosendahl et Strobl ont trouvé d'ingénieux systèmes de ventilation,  même dans la plus petite de ces tombes.

Mais ce n'était pas la seule astuce qui a favorisé la momification.

Le croque-morts emplissaient les cercueils des défunts avec de la sciure qui absorbaient tous les fluides s'écoulant de l'organisme.

Au cours du temps cependant, la plupart des sites d'enfouissement,  soigneusement créés, ont été détruits par des travaux de construction négligents. Plus d'une fois, des constructeurs peu méfiants ont muré d'importants puits de ventilation.

En outre, pour dissuader les pillards et les pilleurs de tombes de nombreuses églises ont boulonné les fenêtres de leurs cryptes. Une fois la ventilation transversale coupée, les momies ont commencé à pourrir en quelques semaines.

Mais les archéologues en sont encore à tenter d'expliquer pourquoi les gens riches se sont fait momifier.
Il y a, cependant, un élément à retenir: Jusqu'à 99 pour cent des cryptes contenant des momies ont été découvertes dans les régions du pays qui étaient protestantes. Les découvertes se sont faites jusqu'à présent en Franconie, Saxe, Thuringe, Brandebourg, nord de l'Allemagne et de Berlin.


Reiner Sörries, directeur du Musée de la culture funéraire à Kassel, a fait les premières tentatives pour expliquer le mystère.

Il pense que le religieux réformateur Martin Luther a pu déclencher le penchant pour la momification à l'époque moderne.

À titre de preuve, Sörries cite un passage dans le livre de Job que Luther avait traduit en allemand: «Je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'à la fin, il reviendra sur la terre. Et après que ma peau ait été détruite, dans ma chair cependant, je verrai Dieu. "
Peut-être que de riches protestants ont choisi cette méthode de momification, de peur qu'ils ne puissent pas se lever et aller au ciel si leur dépouille mortelle pourrissait ?

"Il y a encore de nombreuses lacunes que nous ne pouvons pas remplir", admet Sörries. "Il est concevable que les gens voulaient simplement jouer la sécurité et préserver leur corps jusqu'au Jour du Jugement."

Quelle que soit la réponse, la superstition a sans aucun doute joué un rôle.
Les familles endeuillées ont souvent scellé les cercueils de leurs proches déjà partis pour empêcher les morts de se lever. On craignait que les zombies puissent sortir de leurs cryptes et attaquer les vivants.

Le groupe de chercheurs travaillant avec Sörries, Rosendahl et Ströbl veut maintenant examiner de plus ce curieux rite d'inhumation. 
Cela implique des recherches sur la manière dont les morts momifiés ont réellement vécu.

En utilisant la tomographie par ordinateur, les chercheurs ont construit une image du visage de feu le baron von Holz. Partant de là, on voit que le grand guerrier a du avoir une figure particulière: Il avait le crâne angulaire d'un joueur de rugby et des dents remarquablement saines pour l'époque.
Ströbl espère pouvoir aborder de la même façon un cas potentiellement criminel qu'il a déniché dans un tombeau familial dans le quartier Wettenbergen à Hanovre: il contient essentiellement des membres de deux familles de l'aristocratie, von Hansing et von Grone.
Curieusement, quatre filles dans l'une des familles sont mortes sur quatre années consécutives.
Ont-elles été victimes d'un virus dans leur jeunesse? Ou était-ce un cas de meurtre?

Une analyse des organes internes des quatre filles devrait fournir des informations qui pourraient répondre à cette question.

Un autre aspect fascinant de cette époque révolue est fourni par 29 momies très bien conservées dans un caveau de l'église de l'abbaye bénédictine de la ville de Riesa, dans la Saxe.

Les experts considèrent que la crypte de l'église est un témoignage historique unique de la momification en Allemagne.

Le site est unique pour le regard qu'il fournit sur les costumes d'époque portés par les citoyens aisés.

Une jeune fille, par exemple, est vêtue d'une robe de soie parfaitement conservée et a un bonnet sur la tête. D'autres corps étaient ornés de bonnets de nuit, de bonnets pointus, et de longues robes.


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12.02.2007

Les creusets de Hesse étaient fabriqués avec de la mullite

Les creusets de Hesse étaient fabriqués avec de la mulliteMAJ 13/10/17
Des archéologues des universités London's global university et Cardiff university ont trouvé la méthode de fabrication des creusets de la région de Hesse réputés pour leur grande résistance aux agents très réactifs et aux hautes températures.

Ces creusets, après analyses, contiennent de la mullite (silicate d'aluminium), composant découvert et identifié... seulement au siècle dernier !

C'est en chauffant de l'argile kaolinithique à des températures de 1100°C que, 400 ans plus tôt, la mullite a pu être synthétisée pour fabriquer ces fameux creusets.



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3.11.2007

L'Allemagne se découvre son premier tertre

MAJ 18/11/15
Un tertre vieux de 7000 ans a été mis au jour à Oberröblingen en Allemagne; la surprise a été profonde chez les archéologues étant donné que c'est la première découverte de ce genre en Europe de l'Ouest.

Le monticule, de forme ovale, a une centaine de mètres de long sur 60 de large et 1.8m de hauteur.

D'après, Robert Ganslmeier, du Museum de préhistoire à Halle, des gens ont vécu et batti en cet endroit depuis le début de l'Age de Pierre.


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