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3.10.2014

Le plus ancien fromage au monde découvert sur des momies chinoises parfaitement conservées


Le plus ancien fromage du monde a été trouvé sur le cou et la poitrine de momies parfaitement conservées, enterrées dans le désert de sable de Chine.

La beauté de Xiaohe. Photo by Screenshot

Datant de 1615 avant notre ère, les amas de matière organique jaunâtre ont fourni des preuves directes de la plus ancienne méthode de fermentation de produits laitiers connue.

Les individus ont probablement été enterrés avec le fromage afin qu'ils puissent le savourer dans l'au-delà.

Bien que la fabrication du fromage est connue, sur des sites en Europe du Nord, dès le sixième millénaire avant notre ère et était courant dans l'Egypte et la Mésopotamie au troisième millénaire avant notre ère, aucun reste de fromage ancien n'a été retrouvé jusqu'à présent.

Le fromage vieux de 3600 ans a été découvert lors de fouilles archéologiques entre 2002 et 2004 au cimetière de Xiaohe, dans le désert inhospitalier du Taklamakan dans le nord-ouest de la Chine.

Les morceaux de fromage (pointés par les flèches) ont été trouvés sur le cou et la poitrine d'une momie féminine connue sous le nom de "La beauté de Xiaohe." L'encart montre une vue agrandie d'un morceau de fromage. Photo: Yimin Yang and Yusheng Liu

Les chercheurs ont recueilli 13 échantillons de matière organique jaunâtre sur 10 tombes et momies, dont celle appelée "la beauté de Xiaohe", une momie de femme vieille de 3800 ans aux traits caucasiens et enveloppée dans un linceul de belle facture.

L'analyse des protéines a montré que la matière organique n'était pas du beurre ou du lait, mais un fromage fabriqué à partir de la fermentation du kéfir.

Le cimetière a été construit sur une grande dune naturelle et héberge des centaines de mystérieuses momies aux traits caucasiens. Elles sont enterrées dans des cercueils en bois massif ressemblant à des bateaux à l'envers.

Des analyses ADN récentes ont montré que la population était mixte, européenne et asiatique.

Taklamakan signifie littéralement "allez et vous n'en sortirez pas." La région, avec ses sables, hyper-secs et salés, qui est extrême chaude en été et froide en hiver, apporte les conditions parfaites pour la momification naturelle. En outre, les cercueils en forme de chaloupe étaient couverts de plusieurs couches de peau de vache, qui les isolaient de l'air, de l'eau et du sable comme s'ils étaient «sous vide».

Relecture par Marion Juglin
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1.06.2014

Des siècles avant la Grande Muraille de Chine, il y en avait une autre !


La Grande Muraille de Chine, construite il y a plus de 2000 ans, constitue l'un des exploits monumentaux du génie antique. S'étendant sur des milliers de kilomètres, elle visait à protéger le pays nouvellement unifié contre les envahisseurs étrangers.

Mais avant la Grande Muraille, les dynasties chinoises en guerre ont construit beaucoup d'autres murs de protection...

Dans le district de Jiaonan, la Muraille Qi intègre les affleurements rocheux.


Un archéologue américain a récemment commencé l'arpentage de l'un des plus grands d'entre eux. Gary Feinman, avec le Field Museum de Chicago, ne cherchait pas à mettre au jour ce qu'il appelle maintenant "la première Grande Muraille." Il se promenait simplement dans la province du Shandong, dans l'est de la Chine, en regardant le sol comme tout bon archéologue, à la recherche de minuscules morceaux de poterie.

Mais il y a deux ans, il est tombé sur un mur de terre. A certains endroits, il faisait presque 5 mètres de haut. Les gens savaient qu'il y avait un ancien grand mur à Shandong, datant d'environ 500 avant JC, soit des siècles avant la Grande Muraille.

Ce que Feinman avait découvert semblait être une partie de cet ancien mur. "En suivant ce mur ... nous avons vu à quel point il était bien conçu," dit-il, "il va vraiment le long des plus hautes crêtes de ces montagnes très escarpées dans l'est de Shandong. Dans la partie supérieure de son cheminement, il est étonnamment bien conservé."

Feinman s'est alors essentiellement consacré au mur. Il a tracé son chemin, l'a cartographié, et pense qu'il peut le prolonger de plusieurs centaines de kilomètres. "Personne n'a fait ça avant," ajoute Feinman. "Personne n'a vu comment il serpentait ... à travers une aussi grande surface."

Les Chinois qui ont construit le mur utilisaient la technique du «pisé». Les constructeurs ont apparemment amené de la terre fine de basse altitude qu'ils ont transporté par tonnes jusqu'à la crête, où ils l'ont entassé en piles. Puis ils ont commencé à battre ces piles jusqu'à ce qu'elles deviennent excessivement dures.
D'après Feinman, la création d'un de ces murs dépasse difficilement 2500 ans de longévité. Une telle construction sur des centaines de kilomètres a dû demander beaucoup de main-d'œuvre.

Gideon Shelach, archéologue à l'Université hébraïque de Jérusalem, estime que les dirigeants de la dynastie Qi (qui a supervisé la construction du mur) avaient beaucoup de mains qu'ils devaient tenir occupées . "Ils étaient avant tout très bons pour recruter les gens pour la guerre" explique Shelach, "avec autant de main-d’œuvre, les dirigeants pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient; aussi, ils ont entamé la construction de ces murs."

Deux étudiants de l'Université du Shandong vérifient la largeur du mur Qi dans la province de Shandong.

Contrairement à la Grande Muraille qui devait suivre 300 ans plus tard, cette "Grande Muraille Qi" n'a pas été construite pour se protéger des envahisseurs étrangers. "C'était un mur entre les grands Etats existants", explique Feinman.

Les dynasties régionales de l'époque employaient les armées en pleine expansion, et étaient constamment en guerre jusqu'à ce que Qin Shi Huang y mette un terme, avec une armée extrêmement puissante. "L'armée de Qin, qui a conquis tous les autres états,  avait quelque chose comme 1,5 millions de soldats qui se sont battus sur plusieurs fronts pendant 10 ans", rapporte Shelach.

Qin Shi Huang a unifié les états de la région en 221 avant JC, et a créé la dynastie Qin. Les soldats de Qin ont été les modèles vivants pour les célèbres guerriers en terre cuite qui ont été découverts en 1974. Ces statues avaient été enterrées avec Qin Shi Huang à sa mort.

Mais avant sa mort, Qin a réalisé que les bons murs font les bons voisins. Il a commencé à construire un autre mur dans le nord (encore plus grand que le mur Qi) et cette seconde barrière est finalement devenue une partie de la Grande Muraille que les gens connaissent aujourd'hui.

Selon Feinman, le public chinois est intéressé par la redécouverte de cette muraille antérieure, mais il y a beaucoup de construction en cours dans la Chine rurale qui menacent d'engloutir ses parties.
Cela peut ne pas être une mauvaise chose, selon Feinman: "Curieusement, les parties de la muraille Qi servent désormais de base pour des chemins de terre reliant les communautés. Alors qu'elles étaient autrefois un moyen de séparer les communautés, elles sont  désormais un moyen de les réunir."

Relecture par Marion Juglin
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11.25.2013

La Cité Interdite révèle un de ses secrets de construction


En se basant sur de la recherche documentaire historique et sur des expériences en génie mécanique, un groupe d'étude international a confirmé que les travailleurs chinois du 16ème siècle utilisaient des chemins de glace artificiels.
Lubrifiés avec de l'eau, il permettaient de transporter des pierres massives vers la Cité Interdite à Pékin.

La pierre la plus lourde de la Cité Interdite, appelée Grande Pierre Sculptée (image ci-dessus), pèse plus de 220 tonnes aujourd'hui. Photo: Jiang Li

La méthode était utilisée, malgré le fait que la civilisation chinoise avait déjà mis au point des véhicules à roues capables de déplacer des objets très lourds depuis 2000 ans.

L'auteur principal de l'étude, Jiang Li, et ses collègues, ont d'abord fait des recherches littéraires historiques sur le sujet, dont un document vieux de 500 ans où était enregistré le déplacement d'une pierre de 9.5 mètres de long.

Pesant environ 123 tonnes, une équipe d'hommes l'avait déplacé pendant l'hiver très rude de 1557 sur une distance de 70 km en 28 jours vers la Cité Interdite. Ils avaient utilisé un traîneau glissant sur un chemin de glace, lubrifié régulièrement avec de l'eau puisée dans les puits tout le long du parcours.

L'équipe a testé la technique en utilisant des matériaux et des conditions d'activité similaires, et ce qu'elle a trouvé rend plausible le document historique.

 "Nous avons vu qu'une technique de lubrification de la glace avec de l'eau pour faire glisser le bois dessus avait été utilisée plutôt que les anciennes techniques habituelles, comme que le glissement bois sur bois ou l'utilisation de rondins de bois" rapportent Jiang Li et ses collègues, "la technique tire pleinement profit des propriétés naturelles de la glace, comme la dureté suffisante, la planéité, et le faible frottement avec un film d'eau. Ce mouvement assisté par la glace est plus efficace pour une lourde charge et le transport à faible vitesse des pierres de la Cité Interdite. "

Les auteurs ont déterminé que moins de 50 hommes étaient nécessaires pour tirer le traîneau en utilisant cette méthode, alors que tirer la même charge sur un sol en utilisant les anciennes méthodes plus connues, il aurait fallu la force de plus de 1.500 hommes.

Compte tenu des conditions climatiques qui existaient dans la région de Beijing dans le milieu du 16ème siècle, les chercheurs ont pu déterminer qu'un traîneau de bois sur de la glace lubrifiée à l'eau pouvait bouger suffisamment vite avant que l'eau ne regèle.


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7.17.2013

Découverte d'une inscription antérieure de 1400 ans à la plus ancienne langue écrite chinoise

Des inscriptions primitives, datant d'environ 5000 ans, ont été découvertes à Shanghai. Elles sont supposées être plus vieilles de 1400 ans que la plus ancienne langue écrite chinoise.

Une hache de pierre trouvée près du site de Zhuangqiao, dans l'est de la Chine, montre une forme primitive d'écriture, selon les archéologues. Photographie: AP


Les chercheurs chinois sont divisés au sujet des marques trouvées sur ces objets provenant du site de Zhuangqiao, au sud de la ville moderne.
Est-ce que ce sont des mots ou quelque chose de plus simple ?

Cependant, ils estiment que la découverte fera la lumière sur les origines de la langue et la culture chinoise.

La plus ancienne écriture au monde est censée être celle de Mésopotamie (aujourd'hui l'Irak), et elle remonte à un peu plus de 5000 ans.

On suppose que les caractères chinois se sont développés de façon indépendante. Des inscriptions chinoises avaient été retrouvées sur plus de 200 pièces mises au jours sur le site Néolithique de Liangzhu. Les pièces faisaient parti de milliers de fragments de céramique, de pierre, de jade, de bois, d'ivoire et d'os trouvés sur le site entre 2003 et 2006, a déclaré Xu Xinmin, l'archéologue principal.

Les spécialistes chinois, en archéologie et en écriture ancienne, se sont rencontrés dans la province du Zhejiang pour discuter de cette découverte. Ils pensent que ces inscriptions ne représentent pas un système d'écriture développé.

Mais Xu a dit qu'il y avait des preuves de mots sur deux morceaux de haches en pierre. L'une des pièces a six formes de mots comme enchaînés et ressemble à une courte phrase. "Ils sont différents des symboles que nous avons vu dans le passé sur des objets", estime-t-il, "les formes et le fait qu'ils sont dans une configuration ressemblant à une phrase, indiquent qu'ils sont l'expression d'un sens."

Les six caractères sont agencés en une ligne, et trois ressemblent au caractère chinois moderne pour "êtres humains". Chaque forme a de deux à cinq traits.
"Si cinq à six d'entre eux sont enchaînés comme une phrase, ils ne sont plus des symboles, mais des mots", a expliqué Cao Jinyan, un spécialiste de l'écriture ancienne à l'Université de Zhejiang. Il pense que ces marques doivent être considérées comme des hiéroglyphes.

Il a dit qu'il y avait aussi des formes autonomes avec plus de traits. "Si vous regardez la composition, vous verrez qu'ils sont plus que des symboles."

Mais pour Liu Zhao, un archéologue à l'Université de Fudan, à Shanghai, il n'y a pas suffisamment d'éléments pour que ce soit concluant: "Je ne pense pas qu'ils doivent être considérés comme une écriture au sens strict. Nous n'avons pas assez de matériel pour cerner le stade de ces marques dans l'histoire des écritures anciennes."

Pour l'instant, les chercheurs chinois qualifient ces marques d'écriture primitive, un terme vague qui suggère qu'elles se situent quelque part entre les symboles et les mots.

A ce jour, la plus ancienne écriture chinoise connue a été trouvée sur des ossements d'animaux (connus sous le nom d'ossements d'oracle). Elle remonte à 3600 ans, à l'époque de la dynastie des Shang.


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4.04.2013

Des ruines bouddhistes découvertes dans le désert du Taklamakan en Chine


Les ruines d'un temple bouddhiste vieux de 1500 ans ont été découvertes dans le plus grand désert de Chine: le Taklamakan dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang.


Les fouilles ont apportées du matériel de recherche précieux pour les historiens qui étudient le développement du bouddhisme en Chine.

Au total, il y a plus de 3000 morceaux de reliques.

Les plus significatives sont les peintures murales. Elles sont exécutées dans un style artistique gréco-bouddhique, qui a été rarement observé après le 6ème siècle.


Selon l'archéologue Dr. Wu Xinhua: "C'est tout à fait unique. Nous n'avons jamais rencontré de telles peintures murales dans ce domaine auparavant. Vous pouvez voir la fusion des cultures de l'Ouest et de l'Est tout au long de la propagation du bouddhisme dans la Chine ancienne."

Les trésors proviennent tous d'un temple bouddhiste situé dans le désert du Taklamakan sud.

Les fouilles ont été achevées en Juin 2012. Les experts estiment que le temple remonte aux dynasties du Sud et du Nord, il y a environ 1.500 ans.

"La salle est la plus grande de son genre dans le désert du Taklamakan depuis que le premier archéologue est venu travailler dans la région au 20ème siècle. La structure du temple est tout à fait unique. Nous pensons qu'il est l'un des premiers temples bouddhistes en Chine." explique Wu.

Le temple est devenu le point de convergence pour les chercheurs étudiant la façon dont le bouddhisme est arrivé en Chine, depuis l'Inde, et les débuts de son développement dans le pays.

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3.14.2013

Une ancienne pièce de monnaie chinoise trouvée au Kenya


Une expédition de scientifiques dirigée par M. Chapurukha Kusimba du Field Museum et Sloan R. Williams de l'Université de l'Illinois à Chicago a mis au jour une pièce de monnaie chinoise vieille de 600 ans.
Elle a été découverte sur l'île de Manda au Kenya; cela montre que le commerce entre la Chine et l'est de l'Afrique existait depuis des décennies avant que les explorateurs européens partent naviguer autour du monde.


La pièce est faite de cuivre et d'argent. Elle a été faite sous l'Empereur Yongle de Chine qui régna de 1403 à 1425 pendant la dynastie Ming. (Photo The Field Museum, John Weinstein)



La pièce de monnaie est un petit disque de cuivre et d'argent avec un trou carré au centre afin de pouvoir être porté à la ceinture.
Elle est appelée "Yongle Tongbao" et a été émise par l'Empereur Yongle, qui régna de 1403 à 1425 après JC pendant la dynastie des Ming. Le nom de l'empereur est écrit sur la pièce de monnaie, ce qui rendu son identification aisée.

L'Empereur Yongle, qui a commencé la construction de la Cité Interdite en Chine, était intéressé par des missions politiques et commerciales sur les terres qui entourent l'océan Indien. Il avait envoyé l'amiral Zheng He, également connu sous le nom Cheng Ho, explorer ces rivages.

"Zheng He était, à bien des égards, le Christophe Colomb de la Chine", a déclaré le Dr Kusimba, conservateur d'anthropologie africaine au Field Museum, "c'est merveilleux d'avoir une pièce de monnaie qui peut finalement prouver qu'il était venu au Kenya. Cette conclusion est importante. Nous savons que l'Afrique a toujours été reliée au reste du monde, mais cette pièce ouvre une discussion sur les relations entre la Chine et les nations de l'océan indien."

Ces relations se sont arrêtées peu de temps après la mort de l'Empereur Yongle, lorsque les dirigeants chinois interdirent les expéditions étrangères, ce qui permit aux explorateurs européens de dominer l'ère des découvertes et d'élargir leurs empires.

L'île de Manda, au large de la côte nord du Kenya, a accueilli une civilisation avancée entre 200 et 1430 après JC, puis elle a été abandonnée et jamais habitée à nouveau.

Le commerce a joué un rôle important dans le développement de Manda, et cette pièce montre que l'importance du commerce sur l'île remonte à beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait.
"Nous espérons que cette découverte et de futures expéditions à Manda joueront un rôle crucial en montrant comment les échanges commerciaux et les politiques économiques urbaines sont apparues et comment ils peuvent être étudiés par des méthodes biologiques, linguistiques et historiques" a explique le Dr Kusimba.

Les chercheurs ont également trouvé des restes humains et d'autres artéfacts qui datent d'avant la pièce de monnaie.


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A propos du Kenya sur le blog Les Défenseurs de l'Environnement:
 

8.13.2012

Découverte du tombeau d'un guerrier de la période des trois royaumes

Il y a environ 1.800 ans, alors que la Chine se scindait en trois royaumes, un guerrier était mis au repos.
Il a été enterré, avec sa femme, dans un tombeau avec des toits en forme de dôme. Il devait avoir environ 45 ans lorsqu'il est mort.

 Ce tombeau a été découvert récemment à Xiangyang en Chine. Les chercheurs ont constaté qu'il remonte à environ 1800 ans au début de la période des Trois Royaumes, un moment où le pays a été divisé entre les royaumes de Wei, Wu et Shu.


Les restes des squelettes ont été trouvés à l'intérieur de deux cercueils en bois qui avaient pourri. Les archéologues ne connaissent pas leurs noms, mais, en se basant sur la conception de la tombe et du mobilier funéraire, ils pensent qu'il devait être un général ayant servi un ou plusieurs des seigneurs des pays en guerre; peut-être Cao Cao et son fils Cao Pi.


Un cheval en bronze grandeur nature.

Le tombeau a été découvert à Xiangyang, une ville qui, au temps des Trois Royaumes, était d'une grande importance stratégique.

Des fouilles de sauvetage ont commencé en Octobre 2008. L'opération de sauvetage, réalisée par l'Institut municipal des vestiges culturels et de l'archéologie de Xiangyang , a mis au jour de nombreux trésors dans la tombe .

Une des plus grands trouvailles est un cheval en bronze grandeur nature, le plus important jamais découvert en Chine. Il mesure 163 centimètres de long et 163 centimètres de haut. "La figurine du cheval est en position debout, oreilles dressées, les yeux en saillie, la bouche ouverte, le cou long et large, la crinière droite et la queue baissée", écrit l'archéologue Liu Jiangsheng.

Le tombeau contenait également une poterie vernissée très détaillée représentant une maison à deux étages entourée d'un mur d'enceinte avec une passerelle. La portail a deux portes principales, chacune décorée avec un heurtoir et de deux figurines humaines emplumées.
Des motifs d'ours ont été trouvés dans de nombreuses décorations sur la maison.
Les poterie de maisons comme celle-ci sont courantes sous la dynastie des Han, bien que des maisons aussi détaillées à plusieurs étages sont rares.

L'architecte Qinghua Guo, professeur à l'Université de Melbourne, écrit que les modèles comme ceux-ci sont utiles pour reconstruite les maisons telles qu'elles avaient pu être dans l'ancienne Chine. "Les descriptions littéraires des bâtiments de l'ancienne Chine nous portent à croire qu'il y avait une architecture très développée, mais les restes sont rares et fragmentaires,"  écrit Guo dans son livre "The Mingqi Pottery Buildings of Han Dynasty China 206 B.C. – A.D. 220"(Sussex Academic Press, 2010), "les images de ces bâtiments disparus ne sont pas totalement perdues puisqu'elles survivent sous forme de miniatures dans des anciennes tombes."


Mais le trésor ne s'arrête pas là...

Ont aussi été trouvés des disques d'or et d'argent, des perles de cristal et d'agate et des bracelets en or, pour n'en nommer que quelques-uns.

Parmi les découvertes il y a une figurine de porc en jade avec son museau finement détaillée; le petit animal semble endormi.

Une autre œuvre d'art montre une figurine en poterie vernissée d'un chien aboyant furieusement en se tenant debout sur ses quatre pattes.

Une pièce montre un gardien du tombeau terrible: sa longue langue sort et, manifestement, «un animal rampant est fixé sur le bout de la langue», écrit Jiangsheng.


Et, il y a beaucoup plus....

Un miroir de bronze a été trouvé avec un bouton rond en son centre. Le miroir est décoré avec des motifs complexes incluant des représentations du phénix et même un Kui, ou démon unijambiste.
Deux inscriptions ont été retrouvées sur l'artéfact, on peut lire: "Pour profiter aux descendants pour toujours," tandis qu'une autre dit: "Que le titulaire récupère la position des trois ducs." Les Trois Ducs étaient les trois fonctionnaires les plus puissants, après l'empereur, dans l'ancienne Chine.

Comme tout bon guerrier, le général a fait en sorte d'être bien équipé pour l'au-delà.
Des sabres de bronze et de fer ont été trouvés dans la tombe avec une détente d'arbalète en bronze encore en bon état après 1800 ans.


Les Trois Royaumes 

La période des Trois Royaumes est l'une des plus célèbres de l'histoire chinoise . Elle a vu la fin de la dynastie de 400 ans des Han et l'émergence des royaumes de Wei, Wu et Shu.

Il y a de fréquentes références à cette période dans la culture populaire.
Un roman historique du 14ème siècle appelé "Roman des Trois Royaumes" est considéré comme l'un des ouvrages les plus populaires jamais écrits en chinois.

Bien que les chercheurs ne savent pas qui était ce général, ou pour qui il a combattu, ils pensent que, sur la base des artéfacts et de l'architecture mise au jour, il a été inhumé au début de la période des Trois Royaumes, qui a officiellement débuté dans les années 220.

En outre les données historiques indiquent que Xiangyang, où il a été enterré, occupait une zone stratégique qui permettait l'accès des armées entre les parties nord et sud du pays.

Vers la fin de la dynastie des Han, la ville était contrôlée par Liu Biao, techniquement, un gouverneur de la province Jing, même si en pratique, il était indépendant de la cour des Han. Il a tenu la ville jusqu'à sa mort en 208, après quoi les armées de Cao Cao se sont accaparées la ville et le gouverneur a été démis. Cao Cao aurait alors utilisé Xiangyang comme base pour conduire au sud une campagne qui aboutira à sa défaite face à Liu Bei et Sun Quan lors de la bataille de la Falaise Rouge.
Mais, même après la défaite, la ville de Xiangfan est resté dans les mains de Cao Cao. En 220, Cao Cao mourut et fut remplacé par son fils Cao Pi, qui se proclama empereur, bien que ses forces ne contrôlassent pas l'ensemble du pays. Les combats entre les trois royaumes dura pendant plusieurs décennies et longtemps après la mort précoce de Cao Pi en 226.

Tout au long du règne de Cao Pi, Xiangyang semble être resté dans ses mains, laissant ouverte la possibilité que le général enterré dans le tombeau nouvellement découvert était l'un de ses serviteurs.


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6.12.2012

Une centaine de nouveaux guerriers en terre cuite découverts en Chine


Des archéologues chinois ont découvert 110 nouveaux guerriers de terre cuite qui étaient enterrés depuis plusieurs siècles. Il s'agit d'une partie de la célèbre armée construite pour garder le tombeau du premier empereur de Chine.

Les archéologues déterrent un guerrier en terre cuite au cours de récentes fouilles. Photographie : ImagineChina/Rex

Les personnages grandeur nature ont été mis au jour, sur les trois dernières années, à proximité du mausolée de l'empereur Qin dans la ville de Xi'an en Chine du nord. Les archéologues ont également découvert 12 chevaux en terre cuite, des morceaux de chars, d'armes et d'outils.

"La fouille sur les 200-mètres carrés (2,152 pieds carrés) du site a donné un total de 110 personnages en terre cuite," précise Shen Maosheng du Qin Shihuang Terracotta Warriors and Horses Museum.
D'après Shen, directeur adjoint du département d'archéologie du musée: "Le plus important est que les reliques qui ont été trouvées étaient bien conservées et colorées,". Il a ajouté que les archéologues avaient localisés l'emplacement de 11 autres guerriers, mais n'avaient pu encore les déterrer.

Cette découverte est la dernière dans le secteur culturel de la Chine, après que des experts aient constaté que la Grande Muraille de Chine - qui, comme l'armée de terre cuite est un site du patrimoine mondial de l'UNESCO - étaient beaucoup plus grande qu'on ne le pensait.

Les experts s'attendaient à ce que les couleurs sur les guerriers et les objets découverts aient disparu au cours des siècles, mais ils ont été surpris de voir à quel point il y a eu une bonne conservation.

Un bouclier qui aurait été utilisé par les soldats de la dynastie des Qin (221-206 avant J.-C.), avec des figures géométriques rouges, vertes et blanches, a aussi été découvert.
Qin Shihuang - l'empereur Qin qui avait construit l'armée - a présidé à l'unification de la Chine en 221 avant JC et est considéré comme le premier empereur de la nation.

L'ancienne armée en terre cuite avait été découverte en 1974 par un paysan creusant un puits. Elle représente une des plus grandes découvertes archéologiques des temps modernes, et a été répertoriée comme site du patrimoine mondial en 1987.


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6.08.2012

La Grande Muraille de Chine rallongée par une nouvelle étude

La Grande Muraille de Chine, l'un des symboles du pays fait 21,196.18 kilomètres de long, selon les derniers résultats d'une enquête publiée par l'Administration d'Etat du patrimoine culturel (SACH: State Administration of Cultural Heritage).


Une étude archéologique menée depuis 2007 a révélé un total de 43,721 sites du patrimoine.
Tong Mingkang, chef adjoint du SACH, a rapporté que ces sites comprennent des tronçons de la muraille, des ouvrages de défense et de laissez-passer, ainsi que d'autres ruines et installations liées à la Grande Muraille.

Une étude préliminaire avait montré que les structures de la Grande Muraille construite sous la dynastie des Ming (1368-1644) s'étendait sur plus de 8.850 kilomètres.

La construction de la première Grande Muraille remonte à la période des Royaumes combattants (475-221 av JC) et, au fil des siècles, les murs ont été construits par les dynasties suivantes dans des zones éparses, mais stratégiques, afin de repousser les tribus nomades du nord.

La Grande Muraille est sur sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987.  Les responsables du patrimoine culturel ainsi que des experts avertissent que la Grande Muraille est menacée par les forces naturelles ainsi que les activités humaines.

D'après le rapport, seuls 8,2 pour cent de la muraille construite sous la dynastie Ming est restée intacte, 74,1 pour cent est en mauvais état, et dans certaines sections, seule une fondation est encore visible.


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12.19.2011

Le premier palais impérial découvert en Chine


Des archéologues chinois auraient découvert les restes du plus ancien palais impérial du pays: il remonte à 3700 ans et serait lié à l'ancienne dynastie Xia, que de nombreux chercheurs ont longtemps considéré comme une simple légende.
 Reconstruction d'un palais à Erlitou 
(il ne s'agit pas du palais impérial auquel est consacré cet article)

Les restes du palais se situent sur ​​le site de l'âge de bronze d'Erlitou dans le centre-nord du pays (province du Henan).
Des archéologues ont découvert des fondations en pisé, ainsi que pas moins de trois cours. Le palais couvre une superficie totale de plus de 2100 mètres carrés.

Xu Hong, le responsable de l'équipe archéologique du site et directeur du Département de l'Archéologie Xia-Shang-Zhou à l'Académie chinoise des sciences, a déclaré: "Le complexe du palais d'Erlitou  est une découverte étonnante, c'est le premier palais impérial de Chine."

Le rapport affirme que c'est le palais le mieux conservé sur le site et peut être un prototype de la dynastie suivante, les Shang.
Les premières dynasties chinoises sont généralement considérées comme légendaires, mais les découvertes archéologiques de ces dernières décennies montrent que ces légendes ont une base réelle.

Le site d'Erlitou comprendrait quelque quatre millions de mètres carrés et contient les éléments en bronze les plus anciens trouvés en Chine.
La dynastie des Xia se situerait entre 2100 avant J.-C. et 1600 avant JC.
Elle a été remplacée par la dynastie des Shang, qui a été renversé par les Zhou.

C'est de la période Zhou que datent les plus anciens écrits en Chine. Ce fut aussi la période où vécu Kung Fu Tseu (Confucius).

Les chercheurs chinois travaillent depuis 1996 sur un projet visant à établir une chronologie précise de ces premières dynasties légendaires.
Le chef de l'équipe archéologique, Xu, ajoute: "Construit il y a environ 3.700 ans, le complexe du palais est soigneusement conçu; avec les bâtiments environnants, il forme le centre de l'ancienne capitale. Bien qu'il représente seulement un septième de la taille des Palais impériaux des dynasties Ming et Qing, le complexe du palais d'Erlitou est le prototype de tous les palais impériaux construits en Chine plus tard."

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12.12.2011

Chine: des chars et chevaux vieux de 3000 ans mis au jour


La découverte remonte déjà à plusieurs semaines mais n'en est pas moins intéressante: 5 remarquables chars et 12 chevaux, dont l'estimation de l'âge remonte à plus de 3000 ans, ont été trouvés dans la ville chinoise de Luoyang, province du Henan.


Il semblerait, d'après les premières études, que cette découverte daterait du début de la dynastie Zhou de l'Ouest (1046-771 avant J.-C.).

D'après les archéologues, les 12 chevaux couchés côte à côte montrent que les animaux ont été tués avant l'enterrement, étant donné la position des squelettes.
S'ils avaient été enterrés vivants (l'enterrement des esclaves et animaux vivants n'étaient pas rares chez les Zhou de Chine), ils auraient été debout et auraient montré des signes de mouvement et de détresse.

En plus des chevaux et des chars ornés d'équipements dorés, l'équipe archéologique a également récupéré des bronzes et des céramiques.

Les archéologues sont convaincus que la tombe, parfaitement conservée, était celle d'un fonctionnaire ou un érudit jouissant d'un certain prestige, étant donné la richesse des dépôts funéraires: poteries, armes en métal, et inscriptions.

Le tombeau, une fosse en terre verticale, a été découverte lors de la construction d'un hôpital.

Ces fouilles ont apporté une visibilité sans précédent sur les coutumes funéraires du début de la dynastie Zhou de l'Ouest.

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9.02.2011

La technologie numerique au secours des temples rupestres de Chine



A regardant les grottes de Xiangtangshan , les visiteurs ont été frappés d'admiration devant la beauté des œuvres d'art qui les ornaient. Cependant, certaines choses semblaient manquer: des zones rugueuses et vierges sur de grandes sculptures à l'endroit où il y avait les visages.

Ce sont d'énormes dégâts qui ont été faits par les pillards en ciselant des portions clés de ces chefs-d'œuvre  pendant la première moitié du 20e siècle, puis en les proposant à la vente sur le marché de l'art international. 

 Rendu de l'installation vidéo des grottes numérisées. Photo de Jason Salavon et Travis Saul



Les temples des grottes de Xiangtangshan (qui signifie "Montagne des Salles d'écho») est un groupe de sanctuaires bouddhiques sculptés directement sur des falaises de calcaire avec des images sculpturales.
Les grottes sont situées dans une zone rurale d'extraction de charbon dans la Province de Hebei en Chine méridionale; il y a un total d'une trentaine de grottes réparties entre ces trois sites.


Les dernières technologies numériques pour restaurer les trésors artistiques de ces grottes

A travers un projet pluriannuel de recherche et de reconstruction coordonné par l'Université du centre de Chicago pour l'art de l'Asie de l'Est, une équipe internationale d'experts a photographié et scanné l'intérieur des grottes, dont plus de 80 sculptures aujourd'hui dispersées parmi les musées et les collections en dehors de la Chine.
Grâce à ces techniques et cette technologie d'imagerie avancée, les chercheurs ont été capables de restaurer et de reconstruire numériquement l'apparence des sculptures et des statues à leur état originel, permettant au public et aux chercheurs de voir à nouveau ce que les anciens ont vu au cours du 6ème siècle.


Les résultats de ces travaux ont récemment été présenté dans une exposition spéciale appelée "Echoes of the Past" à l'Université de Chicago Smart Musem et le Smithsonian's Sackler Gallery à Washington, DC.

«Cette exposition est l'aboutissement d'une application imaginative de la technologie numérique, de plusieurs années de bourses d'études et d'une collaboration sans précédent avec des historiens d'art chinois et des archéologues», a déclaré Keith Wilson, directeur associé et conservateur d'art ancien chinois dans les galeries Freer & Sackler. «Les visiteurs du Musée auront une occasion unique de découvrir ces belles sculptures au sein de leur contexte historique, religieux et social d'origine. L'ensemble offre une nouvelle approche de la compréhension et de l'interprétation des sites culturels endommagés. "

Bodhisattva assis, Xiangtangshan, attribué à la grotte du Nord d'après le périmètre des niches murales, le calcaire avec des traces de pigments, Dynastie Qi du Nord, 550-577, F1913.57. Photo Freer Gallery of Art.

Les temples rupestres étaient des réalisations culturelles de la Dynastie Qi du Nord au VIe siècle (550-577 CE). La Dynastie Qi du Nord faisait partie de la période des "dynasties du Nors" (420-589), lorsque la partie nord de la Chine était gouvernée par les Xianbei non-chinois, et qui se sont établis dans la fin du IVe siècle par la conquête militaire.
La période des Qi du Nord a connu une période caractérisée par un brassage d'éléments non-Chinois et Chinois, y compris les mariages entre l'aristocratie Xianbei avec les élites locales chinoises.

Les arts ont ainsi prospéré dans un environnement multiculturel, ce qui a permet une interaction étroite entre les artisans chinois et non chinois, amenant à la création de nouvelles formes d'art.
Grâce à l'influence de moines éminents de l'époque, les grottes montrent des images de divinités bouddhistes, des détails architecturaux et ornementaux, et les textes des Écritures bouddhistes. Cela reflète le parrainage du bouddhisme par les fonctionnaires de la capitale à proximité de Ye.

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4.19.2011

Chine: une série de complexes rituels mis au jour sur le site de Wadian

Des archéologues chinois ont découvert une série de complexes rituels disposés de façon symétrique sur un site de la culture Longshan à Wadian, près de la ville Yuzhou, dans la province du Henan.
Les experts pensent qu'ils peuvent être considérés comme étant à l'origine d'un style architectural connu: le "temple des ancêtres sur la gauche tandis que l'autel est à droite"; la caractéristique de ces complexes rituels disposés symétriquement est qu'ils sont situés au sud des colonies ou des villes.


La superficie actuelle du site de Wadian est d'environ 1 million de mètres carrés et est un gigantesque site de la culture Longshan au sein de la province du Hunan. La recherche pour comprendre la formation de ce lieu d'occupation fait partie du projet d'exploration de la civilisation chinoise.

Ces dernières années, l'Institut d'Archéologie et des Reliques Culturelles de la Province du Henan et l'Université de Pékin ont mené conjointement une série de travaux sur le site de Wadian avec des enquêtes archéologiques, des fouilles, et des recherches multidisciplinaires.

Sur la terrasse nord-ouest du site de Wadian ont été découverts d'énormes fossés arrondis: ils sont le signes de lieu d'occupation datant de la fin de la troisième culture Wangwan (début de la dynastie Xia) de la période Longshan.

Son système de défense était formé à partir des fossés en trois dimensions (Est, Ouest et Sud) et la rivière Ying au nord.


En se basant sur l'analyse de la forme et des conditions de création de ces immenses fondations en terre battue, les chercheurs ont pu démontrer qu'il y avait toutes les caractéristiques liées à des activités rituelles.

Cette structure pourrait être à l'origine du style du "temple des ancêtres sur la gauche tandis que l'autel est à droite".

Parmi ces caractéristiques, l'Est de la fondation en terre battue a été formé à partir de plusieurs fossés en carrés homocentriques, tandis que l'Ouest de ces fondations est formé de trois architectures indépendantes.

L'une de ces architectures pourrait être un lieu de culte connu sous le nom de Shan: de forme rectangulaire avec une zone autour de mille mètres carrés, comme mentionné dans les littératures anciennes.


Les archéologues ont découvert 10 restes de squelettes humains utilisés pour les fondation ou pour le sacrifice: leurs têtes ont été séparées de leurs corps. Certains de ces restes étaient mélangés avec ceux d'animaux et dispersés autour des fondations de chaque logement.

Fang Yanming, de l'Institut d'Archéologie, pense que la découverte de ces gigantesques fossés arrondis et de ce complexe rituel permet de qualifier ce site comme une importante colonie sur le fleuve Ying.


Avec ces récentes fouilles archéologiques, c'est une grande quantité d'objets extravagants qui ont été déterrés sur le site de Wadian, certains sont des poteries en forme de gobelet, de tête sculptée, d'oiseau à longue queue, d'autres avec des symboles gravés, des oiseaux, des spirales ou des motifs géométriques.

En outre, un ensemble complet d'instruments à vin en poterie blanche, noire ou grise ont également été identifiés.
Enfin, plusieurs artefacts rares, comme des objets de jade et d'énormes os utilisés pour la divination ont été trouvés.

Source:
  • Chinese Archaeology: "A series of ritual complex are discovered within Wadian site at Yuzhou, Henan"

3.07.2011

Chine: découverte d'une momie vieille de 700 ans dont le visage est incroyablement bien conservé

 MAJ 23/05/15

C'est par pur hasard que des ouvriers chinois ont découvert cette momie vieille de 700 ans dans l'est de la Chine.


Le corps de cette femme de haut rang qui serait de la Dynastie Ming, le pouvoir en place en Chine entre 1368 et 1644, a été découvert par des ouvriers qui cherchaient à élargir une rue.

La momie, trouvée dans la ville de Taizhou, dans la province du Jiangsu, ainsi que deux autres tombes en bois, offre un aperçu fascinant de la vie telle qu'elle était à l'époque.

Elle a été découverte à deux mètres sous la route. Les vêtements de la femme, ont conservé leur état d'origine de la tête aux pieds, et sont à peine détériorés.

Lorsque la découverte a été faite par les ouvriers, à la fin du mois dernier, les archéologues chinois, du Musée de Taizhou, ont été appelés pour fouiller la zone.

Ils ont été surpris par l'état remarquable de la peau de la femme, de ses cheveux, de ses cils et de son visage.
Son corps, qui mesure 1,5 mètres de haut, a été retrouvé sur le chantier, immergé dans un liquide brun à l'intérieur du cercueil.

Ce gros plan sur les chaussures de la momie montre l'excellent état de conservation de celle-ci.

La main de droite de la momie révèle un anneau sur sa peau particulièrement bien préservée.
Elle portait un costume traditionnel de la Dynastie des Ming; dans le cercueil, il y avait aussi des ossements, des céramiques, d'anciens écrits et d'autres reliques.

Il s'agit de la dernière découverte depuis trois ans dans la région. Entre 1979 et 2008, cinq momies ont été trouvés en bonne état de préservation.
Ces découvertes permettent une meilleure connaissance des techniques d'enterrement et de préservation de cette dynastie, ainsi que les coutumes en cours pour l'enfouissement des morts.

Le Directeur du Musée de Taizhou, Wang Weiyin, a précisé que les vêtements de la momie étaient faits principalement de soie, et d'un peu de coton. Il a dit qu'habituellement la soie et le coton sont très difficiles à préserver et les fouilles ont révélé que cette technologie de momification était utilisée seulement pour des funérailles de très hauts dignitaires.

La première découverte de la Dynastie Ming à Taizhou date de mai 1979 et avait conduit à l'ouverture du musée. A cette époque, les corps ont été également retrouvés intact, mais en raison du manque d'expérience des archéologues, seuls les vêtements, ceintures et colliers ont pu être conservés.

La Dynastie Ming, qui a construit la Cité Interdite et restauré la Grande Muraille, a été la dernière en Chine; elle a marqué une ère de croissance économique et de splendeur culturelle. Elle aussi à l'origine des premiers contacts commerciaux avec l'Occident.

Source:
  • Mail online: "She's aged well: Face of incredibly preserved 700-year-old mummy found by chance by Chinese road worker"

12.23.2010

Chine: des sites archéologiques révèlent la route de la soie maritime

Un projet de recherche qui a eu lieu entre 2004 et 2009 a permis la découverte de plus de 30 sites archéologiques d'épaves disséminées le long des rivages de la Chine.

Ce Projet de recherche 908, a été réalisée par le département de la science et technologie du State Oceanic Administration  qui a examiné plus de 676.000 kilomètres carrés d'eaux intérieures et d'eaux océaniques territoriale.


Beaucoup de ces épaves appartenaient à des marchands qui transportaient une grande variété de marchandises le long de la Route de la Soie maritime, une route maritime célèbre qui date de près de 2000 ans et qui reliait la Chine à l'Inde, la mer Rouge, le golfe Persique et enfin la Méditerranée.

La plupart des marchandises exportées pour le commerce se composait de soie, de porcelaine et de thé, tandis que les marchandises importées étaient des épices et du bois de cèdre du Liban.

La route a d'abord été utilisée sous les dynasties Qin et Han (25-220 après JC), et elle a vu sa popularité augmenter de la période des Trois Royaumes (220-280 après JC) à la dynastie des Sui (581-618 Après JC).

Jusqu'aux rébellions sous la dynastie des Tang Un shi (755-762), cette route a toujours été considérée comme une alternative secondaire à la Route de la Soie par voie terrestre; mais dans la seconde moitié du VIIIe siècle, les guerres font rage dans les vastes régions de l'Ouest, le volume du commerce le long de la Route de la Soie maritime subi alors une baisse.

Les progrès technologiques dans la construction navale et la navigation a conduit à l'ouverture de nouvelles voies maritimes vers l'Asie du Sud, Malacca, l'océan Indien et le golfe Persique.
Guangzhou est devenu le premier grand port en Chine à l'époque des dynasties Tang et Song, bien qu'il ait été plus tard remplacé par Quanzhou sous la dynastie des Yuan (1271-1368.

Les gouvernements des dynasties Ming et Qing ont toutefois émis une interdiction sur le commerce maritime, contribuant à une baisse massive de son utilisation.
Lorsque la guerre de l'opium a éclaté en 1840, la Route de la Soie par la mer a complètement disparu.


Liu Wensuo, un archéologue à l'Université Sun Yat-sen, explique que :" Ces épaves peuvent donner des indices sur la Route de la Soie maritime, qui reliait la Chine à l'Inde, l'Afrique et l'Europe."

Sun Jian, un chercheur de l'Académie chinoise de la culture du patrimoine, précise qu': "Il y a beaucoup de sites archéologiques subaquatiques près de la Chine de la côte sud-est et les pays voisins, comme le Vietnam."


Cependant, ces sites d'épaves nouvellement découvertes ont encouragé de nombreux pêcheurs pillards à rejoindre ces eaux pour récupérer des trésors anciens... "Une épave ancienne contient généralement des milliers de reliques", explique Sun. "Et cette occasion d'énormes profits a incité un nombre croissant de personnes à plonger pour récupérer ces richesses."
En 2006 par exemple, la police a traité 45 cas de contrebande d'antiquités comprenant 7.144 objets provenant de navires ayant coulés.

Deux agences gouvernementales chinoises ont signé un accord visant à protéger le patrimoine culturel sous-marin du pays.

Source:

11.28.2010

Les premiers boulangers étaient chinois

Un dîner de nouilles chinoises enterré depuis 2.500 ans vient d'être découvert dans un cimetière chinois. Le dîner comprenait un bol d'agile rempli de bouillie, d'os de viande, de gâteaux et autres produits de boulangerie.





Comme les gâteaux semblent avoir été cuits dans un foyer semblable à un four, cela suggère que les Chinois peuvent avoir été parmi les premiers boulangers au monde.

Les recherches précédentes ont montré que les anciens Egyptiens cuisaient aussi le pain à la même époque.

Toutefois, cette dernière découverte indique que les habitants du nord de la Chine étaient d'habiles boulangers qui connaissaient probablement davantage de techniques de cuisson bien avant les Egyptiens.

"Avec l'utilisation du feu et de meules, de grandes quantités de céréales ont été consommées et transformées en aliments de base," explique le chef de l'équipe de fouilles Yiwen Gon.


Le climat dans lequel l'aliment a été trouvé est si sec que de nombreuses momies ne se sont pas décomposées: d'ailleurs plusieurs ont été mises au jour.


Il s'agit d'individus qui ont pu avoir vécu dans une communauté semi agricole, et d'artistes pastoraux; en effet, un atelier de poterie a été découvert à proximité, et chaque personne a été retrouvée enterrée avec une poterie. Les archéologues ont également trouvé des arcs, des flèches, des selles, des protections de poitrine en cuir, des bottes, des objets en bois, des couteaux, une scie en fer, un fourreau de cuir, et un pull-over dans les tombes.
Toutefois, les scientifiques ont concentré leur étude sur le repas de nouilles chinoises.

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6.21.2010

Fouilles à Sanyangzhuang, la Pompéi chinoise

Les fouilles sur le site archéologique de Sanyangzhuang offrent aux archéologues une vue de la Chine antique rurale pendant la dynastie des Han; comparable à Rome en terme de taille et de richesse.

Tuiles à Sanyangzhuang, mises de côté pour réparer une maison de Han

Le village de Sanyangzhuang dans la province du Henan était lieu rural agricole jusqu'à il y a environ 2.000 ans, quand il a été soudainement inondé par le fleuve Jaune.
Avec jusqu'à 70 centimètres de limon le protégeant contre les ravages du temps, le site offre aujourd'hui une vue exceptionnellement bien préservé de la vie quotidienne de la classe inférieure dans l'Ouest de la Chine sous la dynastie des Han.

La dynastie des Han (206 avant JC-220 après JC), a régné environ 600 ans après que Qin Shi Huang unifia la Chine et ordonna la construction de son armée de terre cuite.
La durée de leur règne est souvent considéré comme l '«âge d'or» de l'histoire chinoise.

Au cours de ces 400 ans, l'agriculture et le commerce ont fleuri, et il y avait d'importants progrès dans la science et la technologie, dont l'invention du papier.

Le professeur d'anthropologie Tristram Randolph Kidder, de l'Université de Washington, fait parti de l'équipe de fouille à Sanyangzhuang.
"C'est une incroyable découverte", annonce t-il à propos de ce site découvert en 2003, "nous sommes littéralement assis sur une mine d'or de l'archéologie qui est inexploité."

Selon Kidder, le site pourrait être beaucoup plus grand qu'on ne le soupçonne. Le flot des sédiments du fleuve Jaune qui a enseveli la ville couvre une superficie de plus de 1.800 kilomètres carrés...

«Nous avons là, des changements environnementaux à travers le temps, associé à la crue du fleuve Jaune et de ses interactions avec l'environnement. Nous avons l'opportunité d'examiner tout un paysage datant des Han et de périodes antérieures », explique Kidder.

Les fouilles de la Pompéi chinoise, ont jusqu'à présent révélé des toits de tuiles, des fondations de briques, des toilettes et des routes. Ont également été découverts des traces de chars ont été et des empreintes de pieds.

Curieusement, car la ville est dans ce qui était une section isolée de l'empire des Han, les résidents de Sanyangzhuang semblent avoir été assez à l'aise.
Une abondance d'outils en métaux, y compris des socs de charrue, ont été trouvés, ainsi que des meules et des pièces; et même fossilisées: des impressions de feuilles de mûrier (Photo). Les chercheurs y voient un signe de la culture de la soie.

Impression de feuille de mûrier, découvert sur le site Sanyangzhuang. Les chercheurs y voient un signe de la culture de la soie dans l'ancienne ville.

 
"On pourrait faire valoir que c'est là que la route de la soie a commencé», suppose Kidder.

Les fouilles ont aussi révélé deux autres communautés enterrées sous Sanyangzhuang, et on espère que les vestiges d'un mur mis au jour à proximité du site pourrait révéler une ville fortifiée, encore enfouie dans la vase...

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3.08.2010

Chine: des archéologues modifient l'histoire écrite du Premier Empereur de Chine


Les exploits du premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi, sont richement documentés dans des écrits vieux de 2.000 ans tout au long de ses conquêtes à travers l'Est de la Chine.
Son règne fut en effet remarquable: il est l'initiateur de la construction de la Grande Muraille, et la découverte des soldats en terre cuite grandeur nature gardant son tombeau dans le centre de la Chine a suscité l'attention mondiale.

Mais comme le dit l'adage, l'histoire est écrite par les vainqueurs.

Les textes anciens peuvent ainsi contenir des inexactitudes favorables à l'héritage d'un puissant dirigeant.

C'est pourquoi deux scientifiques du Field Museum et leur collaborateur chinois ont intégré l'information textuelle avec la recherche archéologique en vue de mieux comprendre l'impact du règne de Shihauangdi.
 

 
Pendentif de jade (Chine, Han période, 206 B.C.-A.D. 220) Source: The Field Museum
L'élite Han portait des pendentifs élaborés en jade et pendant à la taille, attaché au cou ou reposant sur les épaules.
 
Les scientifiques sont Gary Feinman et Linda Nicholas: depuis 1996, ils ont passé quatre à six semaines par an, à sillonner les champs dans les régions rurales de la Chine à la recherche de tessons de poteries et autres objets avec des collègues, dont Hui Fang de l'Ecole d'Histoire et de la Culture à l'Université de Shandong.

Ils ont comparé les anciens documents écrits avec les faits archéologiques: le résultat de leur travail donne une vision plus holistique du premier empereur de Chine et de son influence sur la province orientale de Shandong.


Shihuangdi est le premier à unifier la Chine en 221 avant J.-C., mais les spécialistes ont peu de détails sur ses conquêtes lointaines ou sur la manière dont il a pu influencer le cours des histoires locales.  


Les données indiquent qu'en 219 avant JC, l'empereur a visité la montagne de Langya sur la côte sud-est de Shandong.  

Les comptes rendus écrits de cette époque disent que la région l'ont ravi et qu'il serait resté trois mois.  

Ensuite, il ordonna à 30.000 ménages (soit environ 150.000 personnes) de coloniser la région avec la promesse que les nouveaux immigrants seraient libres d'impôt et de travaux obligatoires pendant 12 ans.  
Il commença la construction d'un réseau de routes dans cette région éloignée de sa capitale afin de faciliter le mouvement des fonctionnaires, des troupes, et du commerce.  

La proximité de ressources comme le sel et le fer ont rendu la région de la Montagne Langya atractive pour les activités économiques.
  "Son ordre de coloniser la région n'était pas seulement un coup de tête résultant de son« plaisir ».  Il voulait probablement déplacer des gens loyaux envers lui dans une région un peu hostile à l'orée de l'empire. Il avait en tête une stratégie d'unification:  il était entrain de consolider son empire et jetait les bases de la nation chinoise moderne actuelle", explique Feinman.


Peu de choses avaient été écrites sur la zone côtière de Shandong, en Chine, avant que Shihuangdi ordonne le déplacement de population vers cette région; et elle a été considérée par certains historiens comme faiblement peuplée avant l'arrivée des colons.

Toutefois, les chercheurs du Field Museum et leurs collègues chinois ont découvert des tessons de poterie, des outils de pierre et autres traces  d'habitation antérieures, montrant que la première occupation importante du territoire eu lieu entre 2600 et 2400 avant JC (la période de Longshan).
 

"Shihuangdi n'a pas simplement déplacé des personnes pour peupler la région. Nous savons maintenant, qu'il y avait déjà des gens qui y vivaient; les tessons de poteries ne mentent pas. La zone avait sa propre histoire indépendante et son propre développement. Mais les historiens écrivent sur les rois et les empereurs, ils écrivent rarement sur les gens ordinaires ", explique  Feinman.

Les changements induits par l'afflux de colons a généré des changements politiques qui ont affecté la taille des colonies dans la région.  

Toutefois, ce n'est  que lorsque les chercheurs ont étudié le site près de la ville moderne de Langya en 2008 qu'ils ont reconnu l'immensité de l'empreinte du Premier Empereur.  

Alors qu'ils ont sondé tout autour de Langya, ils ont rencontré de fortes concentrations d'anciennes poteries dispersées sur une superficie de 24 kilomètres carrés.

Les habitations datant du règne de Shihuangdi se propagent à travers les terres de plus de 25 villes et villages modernes.

Les découvertes des scientifiques confirment écrits comptables: 150.000 personnes ont été déplacées dans la région.

"Our research provides a holistic context for this imperialistic episode and the changes that followed in coastal Shandong. By comparing written records with recent archaeological research, we now know that the area was well populated prior to Shihuanghi's order to colonize it and that the emperor's footprint on this coastal zone far from his capital was significant and lasting. The archaeology amplifies the textual records and fills in the blanks with new details about this important period in China's history," said Feinman. 
«Notre recherche fournit un cadre holistique pour cet épisode impérialistes et les changements qui ont suivi dans la région côtière de Shandong. En comparant les documents écrits à la recherche archéologique récente, nous savons maintenant que la zone était déjà bien peuplé, avant que Shihuanghi ordonne de la coloniser et que l'empreinte de l'empereur sur cette zone côtière loin de sa capitale est significative et durable. L'archéologie amplifie les documents textuels et remplit les blancs avec de nouveaux détails au sujet de cette période importante de l'histoire de la Chine ", conclu Feinman.

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3.30.2009

Les traces des premières agricultures présentent dans les os d'animaux

Les origines de l'agriculture dans les différentes régions du monde représentent un défi pour les archéologues. Mais aujourd'hui, les chercheurs auraient trouvés des traces de céréales cultivées par l'homme dans l'Est de l'Asie. Ils ont recueilli ces informations à partir d'os de chien et de porc.

Ces os de chien et de porc, ainsi que les os d'autres animaux analysés dans cette étude proviennent d'un site archéologique du nord-ouest de la Chine soupçonné d'être un des foyers possible du début de l'agriculture.
Les traces chimiques dans les os de chien suggérent un régime alimentaire riche en millet, une céréale que les chiens sauvages ne sont pas susceptibles de consommer en grandes quantités; cependant c'est un aliment de base du début des sociétés agricoles dans le nord-ouest de la Chine.

"Si les chiens consommaient autant de millet, leurs maîtres étaient susceptibles de faire de même», explique Seth Newsome, co-auteur de l'étude et post-doctorant associé à la "Carnegie Institution's Geophysical Laboratory", où l'analyse chimique a été réalisée.

Les os proviennent d'un site néolithique appelé Dadiwan, sur le plateau de Loess en Chine de l'Ouest: creusée par une première équipe chinoise à la fin des années 70 et au début des années 80, puis en 2006 par une équipe de la University of California, Davis, et la Lanzhou University en Chine .

L'homme a occupé le site pendant deux périodes principales, de 7900 à 7200 ans (Phase 1) et de 6500 à 4900 ans (Phase 2).
Bien que certains restes fossiles de plants de millet ont été trouvés sur ces deux périodes, ceux-ci ne mettentpas directement en évidence jusqu'à quel point le mil a pu contribuer à l'alimentation locale.

Pour répondre à cette question, les chercheurs se sont tournés vers une technique connue sous le nom d'analyse des isotopes stables.

Les atomes d'éléments tels que le carbone se présenter sous différentes formes (isotopes) qui sont chimiquement similaires, mais peuvent être distinguées en laboratoire par différenciation de leur masse.

Certains types de plantes connues comme plantes C4 ont tendance à concentrer des isotopes de carbone plus lourd au fur et à mesure de leur croissance, contrairement à d'autres plantes connues comme plantes C3.

Les animaux avec des régimes riches en plantes C4 ont aussi tendance à concentrer les isotopes lourds dans leurs os. Or, le millet est l'une des rares plantes C4 qui poussent dans les zones arides nord-ouest de la Chine.

Les chercheurs ont constaté que la plupart des os de chien de la première période de dépôts portent la signature d'une alimentation très riche en millet.
Cela donne à penser que ces chiens ont été domestiqués et nourris par l'homme qui récoltait le millet.

Les os de porcs, du même site, racontent une histoire légèrement différente: dans les dépôts de la première période, les os de porcs ne montrent pas de signes de millet dans leur alimentation, ils devaient donc être probablement des cochons sauvages, chassés et consommés par les hommes. Mais les os de porcs de la deuxième période ont la signature isotopique du millet, de sorte qu'ils ont probablement été domestiqué à ce moment là.

"Nos résultats contribuent à remplir l'image de la façon dont l'agriculture s'est développée dans cette partie du monde», ajoute Newsome.

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