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8.14.2015

L'Âge Viking aurait commencé au Danemark


L'histoire des Vikings a commencé en l'an 793 après JC, lorsque, arrivant de Norvège, ils accostèrent en Angleterre au cours de leur premier raid officiel. Jusqu'à présent, ces raids violents sont ce que l'on retient le mieux des histoires Vikings.

Une récente étude suggère cependant un début plus pacifique de leurs voyages maritimes, et tout  aurait commencé au Danemark.

Ribe au Danemark: la première ville Scandinave et centrale pour le commencement de l'Âge Viking. (Photo: visitribe.dk)

Trois archéologues de l'université d'Aarhus (Danemark) et de l'université de York (Angleterre) ont montré que les voyages maritimes de la Norvège jusqu'à Ribe, le plus ancien centre commercial au Danemark, eurent lieu bien avant la période Viking officielle.
L'étude a montré que les anciens Vikings avaient voyagé vers Ribe, au sud du Danemark, dès 725 après JC.

Les chercheurs ont découvert des bois de cerf dans les plus anciens dépôts archéologiques de l'ancienne place de marché de Ribe; et il s'est avéré qu'ils provenaient de cerf de Norvège.

"C'est la première fois que nous avons la preuve que la culture maritime, qui était à la base de l'Âge Viking, a eu une histoire à Ribe. C'est fascinant." rapporte le professeur Søren Sindbæk, un des auteurs de cette nouvelle étude.


Les archéologues, jusqu'ici, se divisaient en deux camps

La question de savoir si Ribe avait une position centrale pour les anciens Vikings a divisé les archéologues en deux camps.

Un lien entre le plus grand centre commercial Nordique de l'époque et le commencement des voyages Viking semblait évident, mais il n'y avait aucune preuve pour le confirmer. Les bois de cerf sont la première évidence archéologique prouvant que Ribe a joué un rôle important.

Les voyages commerciaux entre la Norvège et le Danemark leur ont permis de développer leurs compétences maritimes et leurs connaissances géographiques nécessaires pour leurs futurs raids.

"C'est un bel exemple montrant que l'archéologie peut apporter des données solides qui vont directement au cœur des grands débats. C'est une chose de proposer une théorie, cela en est une autre de la prouver" ajoute l'archéologue Morten Søvsø, conservateur du Musée du Sud-ouest du Jutland au Danemark, non impliqué dans l'étude.

Les Vikings ont développé leur expertise maritime en naviguant entre le Danemark et la Norvège. La navigation en mer était importante pour eux, et leurs longs voyages en mer étaient uniques pour leur époque.

Les anglais sans méfiance n'avaient aucune idée de ce qui était sur le point de les frapper, lorsque les premiers Vikings partirent de l'ouest de la Norvège en 793 après JC pour attaquer le monastère de Lindisfarne au nord de l'Angleterre. "L'Age Viking est devenu un phénomène en Europe de l'Ouest car ils avaient appris à utiliser la mobilité maritime à leur avantage. Ils avaient appris à maîtriser la voile à tel point qu'ils parvinrent sur la côte anglaise sans que les locaux ne s'y attendent. Ils sont arrivés rapidement, pillèrent les victimes et repartirent aussitôt" explique Sindbæk.

Les Vikings ne sont pas devenus d'habiles marins en une nuit. D'après Sindbæk, cela a pris beaucoup de temps, d'efforts et de ressources avant que les premiers navigateurs norvégiens aient assez de connaissance et de technologie pour faire ces longs et dangereux voyages: "C'est intéressant de voir que lorsque nous avons des développements et changements aussi significatifs (l'urbanisation et les raids au-delà des mers), nous pouvons dire qu'ils étaient en fait interdépendants".

Des bois et peignes similaires de l'âge Viking provenant d'Aggersborg, au nord du Danemark. (Photo: Søren M. Sindbæk)

Qui sont d'abord arrivés ? Les bandits ou les marchands ?

Les nouveaux résultats montrent que les longs voyages avaient cours au début du 8ème siècle après JC, avec la création d'un marché à Ribe.

Ce qui allait devenir les célèbres expéditions Vikings peut directement être relié au développement de Ribe comme ville et centre commercial.

Nous pouvons maintenant démontrer que les fameux voyages en mer des scandinaves, qui ont probablement mené à la découverte de l'Islande et du Groenland, sont aussi une histoire de voyage pour le commerce, pas uniquement pour des raids.

"Auparavant nous étions enclin à penser qu'une fois que l'on pouvait naviguer en pleine mer on pouvait aussi naviguer vers des villes commerciales. Maintenant, nous pouvons retourner l'équation et dire que les villes commerçantes ont pu jouer un rôle important dans le développement de nouvelles technologies" explique Sindbæk, "les échanges pacifiques, le commerce, vont prendre plus de place dans l'histoire, et les voyages militaires, bien qu'important, devront se partager l'espace restant".

Un exemple de peigne découvert à Aggersborg, (Photo: Moesgaard lab)

Le lien manquant entre les raids Vikings et l'urbanisation.

Ces nouvelles découvertes ne nous montrent pas seulement quand a commencé l'Âge Viking. La découverte de ce premier échange nous apprend quelque chose sur le développement de Ribe, la plus ancienne ville Viking en Scandinavie.

Les bois de cerf étaient recherchés pour la fabrication des peignes, l'une des industries les plus anciennes, et ils étaient souvent utilisés pour la production d'aiguilles et autres outils.
Il n'était pas difficile d'obtenir assez de bois de cerf pour une cellule familiale, mais cela pouvait être difficile pour un fabricant professionnel de peignes d'en trouver en quantités suffisante localement.

La nouvelle étude montre que les anciens Vikings de Norvège exploitaient cette marchandise facilement disponible, et pouvaient aisément vendre de grandes quantités de rennes au Danemark.

D'après Søren Sindbæk, Ribe est généralement perçue comme le centre de la région du sud du Jutland, à la pointe du développement en Scandinavie, grâce au négoce dans la région...
Cependant Sindbæk n'est pas tout à fait d'accord: "il y en a certains, dont moi, qui suggèrent que, contrairement à ce point de vue, il y a eu des contacts avec des voyageurs venus de très loin pour aller à Ribe. Mais nous n'avions pas de preuve de ces liens avec le reste de la Scandinavie, ce qui mettait à mal cette interprétation. Si l'on ne peut montrer les preuves de tels liens, alors il est difficile d'expliquer ce que les raids Vikings avaient à voir avec l'émergence des villes au Danemark. Cette étude nous donne ce lien manquant".


Les Vikings ne savaient pas qu'ils étaient Vikings

Tout le monde n'est pas d'accord avec le fait que cette étude montre clairement comment les villes Vikings améliorent notre compréhension du commencement de l'Âge Viking.

Dans une étude de 2008, l'archéologue James Barrett concluait que l'urbanisation et le commerce n'étaient pas des marqueurs décisifs. Et il n'est toujours pas convaincu que le développement de villes, comme Ribe, aient effectivement contribué à lancer l'Âge Viking: "C'est une recherche solide, et les résultats sont vraiment passionnants. Soren et ses collègues soutiennent qu'une ville est en fait un réseau, et il y a de nombreuses choses, comme les marchands venus de Norvège, qui ont rendu possible l'existence de ces villes. Là où ne nous sommes pas entièrement d'accord, c'est dans le fait de savoir si ces villes et ces échanges commerciaux ont aidé à lancer l'ère Viking" explique Barrett, spécialiste en archéologie médiévale à l'université de Cambridge.

Barrett admet que le rôle des villes a pu être important dans le commencement de l'ÂgeViking si on le considère sous un angle d'une société de commerce, plutôt que se focaliser sur les faits militaires comme les raids.

Sindbæk est d'ailleurs d'accord: "Maintenant, nous pouvons prouver que les expéditions entre la Norvège et la ville marchande de Ribe étaient antérieures à l'ère Viking, et les réseaux commerciaux ont été sources de motivation et de meilleure connaissance de la mer, ce qui a rendu les raids Vikings possibles. C'est la première fois que l'on peut relier deux phénomènes importants de l'Âge Viking".

Morten Søvsø, des Musées du Sud-ouest du Jutland, suggère cependant que l'on doit faire attention avec les étiquettes que l'on donne aux gens qui vivaient dans le passé: "Ils n'allaient pas dans les environs en tant que Vikings. Si vous voulez avancer que l'âge Viking a en fait commencé lorsqu'ils ont eu des contacts avec le reste du monde, alors cette étude supporte ce point de vue...."

Relecture par Marion Juglin
Source:

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4.18.2015

Un couteau rarissime de l'âge du bronze découvert au Danemark

Un couteau avec une lame en silex et un manche en bois a été trouvé au cours d'une fouille archéologique à Rødb, dans le sud de l'île de Seeland.

C'est la première fois qu'un tel couteau est trouvé au Danemark, et il remonte au moins à 3000 ans.

Le couteau rarissime trouvé à Rødby (Photo: Lolland-Falster Museum)

Bien que des couteaux en silex de l'âge de pierre soient régulièrement mis au jour, un couteau avec un manche en bois, une amélioration qui n'est apparue qu'à l'âge du bronze, n'est jamais arrivé jusqu'ici.

"Une dague de ce type n'a jamais été trouvée auparavant au Danemark" a ajouté Anders Rosendahl, archéologue au Musée Lolland-Falster.

Lorsque les gens sont passés du silex à des outils en bronze, souvent l'approvisionnement en bronze n'était pas suffisant pour cette nouvelle demande en métal. Aussi les artisans faisaient parfois des couteaux mêlant nouveau design et anciens matériaux, comme ce couteau de l'âge du bronze avec une lame en silex.


Ce que l'on apprend sur ses origines.

Les possesseurs de couteaux en possédaient un jusqu'à leur mort, d'ailleurs l'objet était souvent enterré avec eux.

Ce spécimen, qui fait 20cm de long, a été mis au jour dans un ancien fond marin. Le couteau ira au Musée de Copenhague.

Des couteaux similaires ont été trouvés en Allemagne, et les chercheurs espèrent qu'une étude détaillée de la lame et du manche puisse apporter plus d'informations sur son origine et sur les liens entre l'Allemagne et le Danemark au cours de la période où il fut fabriqué.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • The Copenhagen Post: "Rare Bronze Age knife discovered in southern Zealand"

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3.31.2015

Des perles en verre Danoises de l'Age du Bronze proviendraient d'Egypte

Une collaboration internationale entre le Musée Moesgaard d'Aarhus, le Musée National du Danemark à Copenhague et l'Institut de Recherche sur les Archéomatériaux (IRAMAT) d'Orléans, a permis une découverte sensationnelle: des routes commerciales entre le Danemark et les anciennes civilisations en Egypte et Mésopotamie au cours de l'âge du Bronze il y a 3400 ans.



(

(A droite, la femme du site Ølby mis au jour en 1880 par Sophus Müller. Près du bras gauche de la femme, une perle de verre bleu (d'Egypte), deux perles d'ambre, et deux petites spirales en bronze. )


Cette découverte nous apporte aussi une nouvelle compréhension concernant le culte du soleil Nordique à l'Age du Bronze.

Les archéologues, Jeanette Varberg, du Musée Moesgaard, Flemming Kaul du Musée National et Bernard Gratuze, directeur de l'IRAMAT, ont analysé la composition de perles de verre bleu trouvées dans la sépulture d'une femme, datant de l'Âge du Bronze au Danemark.

Les analyses ont révélé que le verre était originaire des mêmes ateliers, en Egypte, qui avaient fourni le verre pour la tombe du Pharaon Toutankhamon en 1323 avant JC !


La globalisation à l'Age du Bronze

Vingt-trois perles en verre du Danemark ont ainsi été analysées avec un spectromètre à plasma . Sans avoir à détruire ses perles fragiles, cette technique permet de comparer la composition chimique des traces d'éléments dans les perles avec des matériaux de référence d'Amarna en Egypte et de Nippur en Mésopotamie (à environ 50km au sud de Bagdad en Irak).

La comparaison a montré que les compositions chimiques des deux ensembles de traces d'éléments correspondaient.

Le premier objet étudié par les chercheurs était une perle provenant de la tombe d'une femme fortunée à Ølby, à environ 40km au sud de Copenhague. La femme avait été enterrée d'une façon assez extravagante, reposant dans le tronc évidé d'un chêne et portant une remarquable boucle de ceinture, une jupe de cordelettes avec des petits tubes de bronze brillant et tintant, un bracelet en perles d'ambre, et une seule bille de verre bleue.

La bille en verre s'est avéré être égyptienne. C'est la première fois que du verre de cobalt Egyptien est trouvé en dehors de la région Méditerranéenne.

Les archéologues peuvent ainsi confirmer l'existence d'un lien entre les perles d'ambre et celles en verre. En effet, on sait depuis longtemps que l'ambre était exporté, à l'Âge du Bronze, des latitudes Nordiques vers le sud. Toutankhamon et d'autres pharaons Egyptiens avaient de grandes chaines en ambre dans des boites dans leur chambre funéraire.

 Les chercheurs sont entrain de relier l'ambre et le verre d'une manière inattendue: les cultes du soleil Nordiques et Egyptiens échangeaient donc des marchandises...

Une des propriétés commune au verre et à l'ambre est le fait que la lumière du soleil puisse les traverser. Il apparait que les perles de verre et d'ambre ont été trouvées ensemble sur des sites au Moyen Orient, en Turquie, en Grèce, en Italie et en Allemagne et ce jusqu'aux latitudes Nordiques.

Les archéologues pensent que cela serait la preuve d'un lien entre le culte du soleil Egyptien et le culte du soleil Nordique.
Lorsqu'une femme Danoise de l'Age du Bronze emporte un bijou fait en ambre et en verre bleu avec elle dans sa tombe, c'est comme une prière faite au soleil pour être réunie avec lui et partager son destin avec le voyage éternel du soleil.

L'ancienne route de l'ambre vers les pays de la Méditerranée a donc une contrepartie: la route du verre vers le Nord.

Jusqu'à présent, les chercheurs ont montré qu'il y avait des relations commerciales vers l'Egypte et la Mésopotamie entre 1400 et 1100 avant JC. Savoir si cette route a continué à l'Age du Bronze tardif est la prochaine étape pour cette équipe Franco-Danoise.

Source:

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2.23.2015

Danemark: Une suite macabre pour les guerriers d'Alken Enge

Quatre os du bassin sur un bâton et de nombreux ossements profanés montrent la violence rituelle perpétrée sur les corps des nombreux guerriers tombés au cours d'une grande bataille près de la ville danoise de Skanderborg au début de notre ère.

Des étudiants archéologues de l'Université d'Aarhus fouillant le site d'Alken Enge. Photo: Anders Trærup, AU Foto

Le Danemark avait attiré l'attention internationale en 2012 lorsque des fouilles archéologiques avaient mis au jour les ossements d'une armée entière de guerriers qui avaient été jetés dans les tourbières près des zones humides d'Alken Endge dans l'est du Jutland, après leur défaite.

(Voir les articles à ce sujet: Danemark: une armée sacrifiée dans une tourbière et on en sait plus sur l'armée sacrifiée retrouvée dans une tourbière...)

Les travaux ont continué depuis sur le site, et, les archéologues et experts de l'Université d'Aarhus, du musée Skanderborg et du musée Moesgaard, ont fait de nouvelles découvertes.

"Nous avons trouvé un piquet en bois portant les os du bassin de quatre hommes. En plus, nous avons déterré des quantités d'ossements portant des marques de coupe et de raclage, et des crânes écrasés. Nos études révèlent qu'une suite violente a eu lieu après la chute des guerriers sur le champ de bataille pendant environ six mois" rapport le directeur du projet, Mads Kähler Holst de l'Université d'Aarhus.


Des actes religieux.

Les restes des guerriers défaits avaient été rassemblés et toute la chair avait été enlevée des os qui ont ensuite été triés et profanés avant d'être jetés dans le lac

Les ossements des guerriers sont mélangés avec les restes d'animaux abattus et des pots en argiles qui devaient contenir de la nourriture sacrifiée.

"Nous sommes pratiquement certains que ce fut un acte religieux. Il semble que c'était un site sacré pour une ancienne religion,  où les conclusions victorieuses des grandes batailles étaient marquées par la présentation et destruction rituelle des ossements des guerriers vaincus" ajoute Mads Kähler Holst.

Quatre os du bassin sur un bâton. Photo: Peter Jensen, Aarhus University

Les restes des corps jetés dans le lac.

Des études géologiques ont révélé qu'au cours de l'Âge du Fer, les choses étaient jetées dans l'eau au bout d'une langue de terre qui s'étendait dans le lac Mossø, qui était bien plus grand qu'il ne l'est aujourd'hui. "La plupart des ossements que nous avons trouvés ici, sont éparpillés sur le fond du lac apparemment au hasard. Mais les nouvelles recherches montrent clairement ce qui s'est passé réellement. Cela s'applique en particulier aux quatre os du bassin. Ils ont dû être mis sur le bâton après que la chair ait été retirée des squelettes" explique le directeur des fouilles, Ejvind Hertz du musée de Skanderborg.


Les conflits Germaniques internes.

Les batailles près d'Alken Enge ont été menées au cours de cette période de l'Âge du Fer où de grands changements avaient lieu en Europe du Nord en raison de l'expansion de l'Empire Romain, qui exerçait une pression sur les tribus Germaniques.

Cela a entrainé des guerres entre les Romains et les tribus Germaniques, mais aussi entre les peuples Germaniques eux-mêmes. Les archéologues supposent que les récentes découvertes sur le site d'Alken proviennent d'un de ces conflits internes.

Les Romains ont rapporté les rituels macabres pratiqués par les peuples Germaniques sur les corps de leurs ennemis vaincus. Cependant, c'est la première fois que les traces d'un ancien site sacré sont mises au jour.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Aarhus University: "Violent aftermath for the warriors at Alken Enge"

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11.10.2014

Une énigmatique forteresse Viking découverte au Danemark

Des archéologues du Danmarks Borgcenter et de l'Université d'Aarhus ont fait une découverte exceptionnelle au sud de Copenhague au Danemark.
Dans les champs de Vallø, près de  Køge, ils ont trouvé les traces d'une importante forteresse Viking battis avec d'immenses poutres et des remblais en terre.

La circularité parfaite de la forteresse est similaire à la célèbre Forteresse de Trelleborg, qui avait été construite par le Roi Harald Iᵉʳ de Danemark, ou Harald à la dent bleue, vers 980 après JC.

Vue aérienne de la forteresse Viking de Trelleborg, près de Slagelse au Danemark. Ce fut la première forteresse Viking a être redécouverte. Image: Thue C. Leibrandt (Wikipedia Commons, used under a CC BY-SA 3.0)

C'est la première fois depuis 60 ans, qu'une nouvelle forteresse Viking est découverte au Danemark, a précisé la conservatrice du Danmarks Borgcenter, Nanna Holm.

Sø ren Sindbæk, professeur d'archéologie médiévale à l'Université d'Aarhus explique que: "Les Vikings avaient la réputation d'être des pirates et guerriers sauvages. Cela fut une surprise pour beaucoup lorsque l'on apprit qu'ils étaient aussi capables de construire de magnifiques forteresses. La découverte de la nouvelle forteresse Viking est une opportunité unique de faire avancer notre connaissance sur les conflits et la guerre Viking".

Søren Sindbæk et Nanna Holm ont découvert des restes de bois brûlés au niveau de l'une des portes. Image: Danish Castle Centre

Les précédentes forteresses mises au jour, de type Trelleborg (Fyrkat, Aggersborg et Trelleborg), ont été nominées pour être inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ce sont de nouvelles mesures au laser du paysage qui ont mené la conservatrice Nanna Holm sur la piste de la forteresse. Une élévation presque invisible dans le champ a été décelée et avait un contour circulaire évident: "c'est un monument énorme. La forteresse mesure 145m d'un bord à l'autre. Nous reconnaissons les forteresses de type 'Trelleborg' par la forme circulaire précise des remparts et par les quatre portes massives qui sont orientées sur les points cardinaux. Nos investigations ont montré que la nouvelle forteresse était parfaitement circulaire et avait du bois massif tout le long. Jusqu'ici, nous avons examiné deux portes, et elles correspondent avec le plan de 'Trelleborg'. C'est une merveilleuse découverte."

Sø ren Sindbæk recherche des forteresses Viking depuis des années: "Cette découverte a été un travail de détective. Nous supposions qu'une forteresse manquait sur l'île de Zealand. La localisation à Vallø était tout à fait au bon endroit: un lieu où les anciennes routes principales se croisaient et où l'on atteignait la vallée de la rivière Køge, qui, pendant l'Ere Viking, était un fjord navigable et l'un des plus beaux ports naturels de Seeland. A partir de là, nous avons poursuivi nos recherches étape par étape."
Søren Sindbæk et Nanna Holm ont creusé de tranchées d'essai pour confirmer les relevés géophysique. Image: Danish Castle Centre

L'équipe a fait appel à Helen Goodchild, experte en archéologie géophysique de l'Université d'York en Angleterre. Elle a effectué une analyse plus détaillée, et non-invasive, du site, avant les fouilles.

D'après Sø ren Sindbæk: "en mesurant de petites variations dans le magnétisme de la terre, on peut identifier certaines caractéristiques archéologiques sans rien détruire. De cette façon, nous avons dressé une étonnante "image fantôme" détaillée de la forteresse en quelques jours. A partir de cette étude, nous avons su exactement où nous devions engager nos fouilles afin d'obtenir le plus d'informations possible sur ce mystérieux château."

Nanna Holm souligne que la forteresse était une véritable installation militaire et qu'elle fut probablement la scène d'un combat: "Nous avons pu observer que les portes ont été brûlées; à la porte nord, nous vous avons trouvé d'énormes pieux en chêne carbonisés."

 Elle affirme que ce bâtiment appartenait sans aucun doute à la période Viking: "les forteresses n'ont été construites de cette manière que sous la période Viking. Le bois brûlé au niveau des portes permettra de déterminer l'âge grâce à la datation au radiocarbone et à la dendrochronologie. Les échantillons ont été envoyés et nous sommes impatients d'avoir les résultats. Si nous pouvons établir la date de construction de la forteresse, nous pourrions comprendre les évènements historiques dont elle a fait partie."

Les forteresses Viking sont parmi les plus célèbres monuments du Danemark. Ils attirent les touristes du monde entier, et leur étude a souvent réécrit l'histoire du pays. 

 "Nous sommes impatients de savoir si le château date du temps du Roi Harald 1er, comme les autres forteresses, ou peut-être d'un roi plus ancien. En tant que fortification militaire de la période Viking, le monument pourrait nous aider à comprendre la position de Seeland par rapport à l'ancien Royaume Danois" a ajouté Nanna Holm.

Jusqu'ici, seule une petite partie du site a été fouillée.

"La liste des questions en suspens est longue" pour Søren Sindbæk, "cela est passionnant. Une telle découverte n'arrive pas souvent au cours d'une vie. Les fouilles ont confirmé bien plus que ce que nous osions espérer, mais il y a encore beaucoup à apprendre. La prochaine grande question est de savoir s'il y avait de grandes constructions à l'intérieur de la forteresse, comme il y en a à Trelleborg. La découverte pose aussi la question de savoir s'il y a d'autres nouvelles forteresses à découvrir".

Relecture par Marion Juglin
Sources:


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2.06.2014

Un village de l'Âge du Fer bien conservé découvert au Danemark

Au cours d'un sondage de terrain avant la construction d'un nouvel hôpital à Aalborg, dans le nord du Danemark, les archéologues ont découvert un village de l'âge de fer datant d'environ 2000 ans.
Les restes du village de l'âge du fer mis en train d'être mise au jour. © Nordjyllands Historical Museum

L'implantation se distingue des autres sites de cette période en raison de son bon état de conservation:  un certain nombre de maisons complètes avec des cheminées, des sols de craie et des passages pavés.

Le village couvre une superficie d'environ 4 ha, et les fouilles ont permis jusqu'à présent de mettre au jour 40 maisons. Mais ce nombre devrait augmenter considérablement avec les fouilles à venir...

Les rapports initiaux montrent qu'elles ne sont pas toutes contemporaines, il y a eu des constructions et reconstructions sur des centaines d'années.

Habituellement, seules des traces de trous de poteaux subsistent et laissent imaginer l'agencement d'une maison, mais le village avait été recouvert d'une épaisse couche de terre (*), qui l'avait protégé après abandon.

Plusieurs maisons avaient les sols faits de craie pour la pièce principale, tandis que d'autres parties du bâtiment semblaient être utilisées comme écuries pour les animaux.

Des études préliminaires ont révélé des ossements provenant essentiellement de l'abattage de bovins, porcins, ovins et caprins. Mais les habitants complétaient leur alimentation avec des poissons provenant du fjord tout proche.

En plus de découvrir le cœur de la colonie, les archéologues ont également trouvé des traces d'exploitation de carrières au sud du village, où la craie été récupérée pour les maisons.


Des traces de culture ont également été notées sous forme de marques laissées par des charrues, ce qui pourrait apporter des informations sur l'aspect économique du village et sur sa production agricole.

Une découverte surprenante: les restes du squelette d'un chat. Cette variété domestique avait été introduite au Danemark depuis l'Empire romain au cours de l'âge du fer...
Auparavant, le chat domestique le plus ancien à avoir été découvert provenait d'une tombe à incinération à Kastrup, Jutland datant de 200 après JC.

Les trouvailles ostéologiques ont fourni un nouvel espace potentiel à la poursuite des travaux quand l'équipe a découvert une plus grande quantité que prévu d'ossements de chevaux.
Les chevaux étaient généralement considérés comme un signe de richesse au cours de cette période, et le nombre de restes posent des questions concernant leur statut.

Le site fait partie d'un paysage culturel plus large dans le sud d'Aalborg, situé autour du village de Sonder Tranders où il existe des traces de beaucoup d'autres villages et des lieux de sépulture.

La zone au sud de Tranders est également riche en métaux datant des Viking et du Moyen Age et qui ont été découverts par des prospecteurs.

Les résultats de cette fouille pourraient permettre une meilleure compréhension de l'âge du fer d'un point de vue sud scandinave.

Les archéologues du Musée historique Jutland du Nord ont jusqu'ici sondé 58 ha, dont 54 ha ont déjà été libérés pour la construction de l'hôpital.

Relecture par Marion Juglin
Source:
  • Past Horizons: "Well preserved Iron Age village uncovered in Denmark"

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(*) "le village avait été recouvert d'une épaisse couche de terre":  pour en savoir un peu plus sur l'origine de ce recouvrement, j'ai contacté le Nordjyllands Historiske Museum. Voici la traduction de la réponse de Med venlig hilsen: "La couche est due à l'occupation du même site pendant 200 à 500 ans. Les sols des maisons étaient faits de craie et les murs de tourbe: et, à chaque fois qu'une maison était abandonnée, une nouvelle était construite au même endroit. En outre, les débris de poteries, vieux os, etc... se sont entassés dans la même zone. En conséquence, la couche s'est épaissie avec les années. C'est le même phénomène que l'on observe dans les villes du Moyen-âge."

6.28.2013

Une figurine en or de femme nue trouvée au Danemark


Un champ sur l'île danoise de Bornholm a été ces dernières années le théâtre de nombreuses découvertes archéologiques surprenantes. La plus récente est cette figurine dorée d'une femme nue:

Gros plan de la figurine ne or. Notez, la ceinture et les anneaux autour des pieds et bras. (Photo: René Laursen)

La petite figurine fortement arquée est seulement haute de 4,2 cm et pèse 3 grammes. Elle présente de nombreux détails et porte la marque d'un artisanat de qualité.

La femme a un corps long et mince, elle pourrait avoir été faite avec une fine barre d'or.
La tête est allongée avec une mâchoire saillante et les cheveux sont incisés.
Les seins sont affaissés et sous les deux épaules il y a des entailles pour faire ressortir ses ses bras. Ceux-ci sont tendus et les pouces sont pressées l'un contre l'autre, tandis que les autres doigts sont orientés vers le bas.

Sur l'estomac, une ceinture plus clairement incisée est décorée d'un motif en zig-zag, et les parties intimes sont clairement visibles entre les jambes courtes et fines.

 Vue sous trois angles de la tête de la figurine. (Photo: René Laursen)


Peut-être un symbole de fécondité et de santé.

La femme d'or semble être debout sur ses orteils ou bien sauter athlétiquement avec les pieds tendus. Au-dessus des pieds de forme élégante, les mollets et les genoux sont clairement visibles.

De face, les scientifiques sont tentés d'associer cette figure féminine nue et athlétique à la fertilité et la santé.

Singulièrement, le dos comporte dix «dents» proéminentes. Il s'agit de quelque chose qui n'a jamais été vu auparavant (des vertèbres ?).

Les figurines féminines nues sont rares dans l'art de l'âge du fer nordique, où ce sont les figurines masculines qui dominent.


La cinquième figurine de la série.

Cette femme d'or est la cinquième d'une série de petites figurines humaines en or du champ Smørenge sur Bornholm.
Les quatre premières seraient toutes des hommes, alors qu'il n'y a aucun doute sur le sexe de la dernière ajoutée à la série.

La première figurine a été trouvé au printemps 2009, avec un certain nombre d'autres découvertes, dont plusieurs personnages en feuille d'or. Les trois suivantes ont été trouvées au printemps 2012.

Les 5 figurines qui ont été trouvées dans le champ de Bornholm. (Photo: René Laursen) 


La charrue a éparpillé les figurines.

Les cinq figurines ont probablement été enterrées au même endroit, individuellement ou collectivement, à un moment donné au cours du 6ème siècle, c'est à dire la période de migration.

Trois d'entre elles ont été trouvées à cinq mètres les unes des autres, tandis que les deux autres ont été trouvés 10-15 mètres plus loin. On peut supposer qu'elles ont été éparpillées par une charrue.

Cet emplacement peut avoir été choisie en raison de la présence d'une ou plusieurs sources.

Mais il va falloir faire des fouilles pour obtenir plus d'informations sur les caractéristiques de l'endroit...

Source:

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9.07.2012

Danemark: on en sait plus sur l'armée sacrifiée retrouvée dans une tourbière...

En juillet dernier je faisais part de la découverte d'une armée sacrifiée dans une tourbière... Les archéologues avaient trouvé les restes squelettiques d'une armée entière dans une ancienne fosse commune au Danemark.


Aujourd'hui, l'étude des os a apporté de nouveaux éléments tout en confirmant les informations, provenant de sources écrites, de massacres teutoniques.

Les archéologues ont passé tout l'été à étudier un petit échantillon de ce qui s'est avéré être un charnier contenant les restes de squelettes de plus de 1.000 guerriers tués au cours d'une bataille il y a 2000 ans.

«Nous avons trouvé beaucoup plus d'ossements humains que nous ne l'avions prévu», explique Ejvind Hertz, conservateur au Musée Skanderborg.

La découverte des nombreux os de l'âge du fer a attiré l'attention internationale, en partie pour le côté macabre, mais aussi parce que les os sont étonnamment bien conservés.
En outre, la découverte confirme la description d'une source romaine des pratiques guerrières atroces des Teutons.

Le site est situé dans les zones humides Alken Enge près du lac Mosso sur la péninsule du Jutland.


Les os révèlent des blessures par armes.

On pense, qu'il y a 2000 ans, les guerriers d'Alken ont été sacrifiés à certains dieux, qui ne nous sont pas très familiers aujourd'hui.

La tourbière, où ont été trouvés les os, n'en était pas une à l'époque: c'était plutôt un petit bassin du lac Mosso, créé par une langue de terre s'avançant dans le lac.
Les archéologues ont fouillé jusqu'ici une zone de 80-90 mètres carrés seulement, alors que le site s'étend sur une superficie de 3.600 mètres carrés...

Les fouilles dans les zones humides sont très coûteuses, car l'eau doit être pompée en permanence. En outre, les découvertes sont si densément concentrées qu'il faut beaucoup de temps pour passer à travers toutes les couches.
La zone qui a jusqu'ici été fouillée contient les fragments d'os de près de 240 hommes âgés de 13 à 45 ans.
Les os des hommes sont marqués par des armes de mêlée comme des épées et des haches.

La partie du bassin non encore fouillé dans le marais s'étend sur une vaste zone couvrant près de 40 hectares et est censé contenir les restes de plus de 1.000 guerriers.
Cette supposition est expliquée par Hertz: "Nous savons que les gens qui coupaient la tourbe ici au 19e et 20e siècle ont trouvé des fragments d'os. Nous avons également fait des fouilles exploratoires dans le bassin."

Les archéologues n'ont pas trouvé de squelettes complets, seulement des éléments squelettiques. Ils ont pu voir que la tourbière contenait de nombreuses personnes différentes, puisque les hommes n'ont, par exemple, qu'un seul fémur gauche.


Les guerriers morts ont été délaissés sur le champ de bataille.

L'armée dans la tourbière pourrait avoir été vaincue et tuée sur un champ de bataille situé loin des zones humides d'Alken.
D'après Hertz, si tel était le cas, il y a du avoir une énorme logistique pour transporter les os vers le lac.

Les chercheurs ne peuvent pas encore dire comment cela a pu se produire et où la bataille a eu lieu.

Nombre d'ossements proviennent d'armées qui sont venues de loin. Mais, le champ de bataille a très pu se trouver juste à côté du site sacrificiel.

Le sacrifice a cependant eu lieu longtemps après la bataille. "Les os ont été sacrifiés des mois ou même des années après que les guerriers aient été tués. Nous ne le saurons pas jusqu'à ce que les os soient soigneusement analysées", explique le conservateur.

Les fouilles ont mis au jour un objet très spécial: une hache avec un manche, ce qui est très rare. (Photo: Moesgård Museum and Aarhus University)

À ce stade préliminaire, nous pouvons voir que des os portent des traces de morsures, et des articulations ont été rongées. Donc, il ne fait aucun doute que des prédateurs ont été en contact avec les parties du corps.


Cette découverte confirme des histoires guerrières violentes.

Les marques de morsure des prédateurs indiquent que les guerriers, une fois morts, ont été laissés sur le champ de bataille, sans que personne ne les enterre ou même n'enlève les corps.

Cela confirme en partie une source romaine écrite parlant des pratiques de guerre des Européens du Nord au début de notre ère.
L'un des plus grands historiens de l'Empire romain, Tacite (56-120 après JC) décrit la suite de la célèbre défaite romaine qu'a été la bataille de la forêt de Teutoburg en l'an 9 après JC, dans ses Annales: "Au milieu de la plaine, les os reposaient soit étalés ou entassés, selon qu'ils avaient fui ou avaient résisté. Près des os reposaient des morceaux de lances et des membres de chevaux, et il y avait aussi des têtes humaines clouées aux arbres. Dans les bosquets des environs se tenaient des autels barbares où ils avaient sacrifié tribuns et centurions des premiers rangs".

D'autres sources confirment la victoire des Germains et le fait qu'ils ont tué tous les ennemis survivants, à l'exception de quelques-uns qui ont réussi à retourner chez eux et parler de leur défaite.

Les archéologues ne peut pas déterminer la nationalité des guerriers morts parce qu'ils n'ont retrouvé que très peu de morceaux d'armes dans la tombe. Parmi les nombreux fragments d'os, ils ont seulement trouvé quelques pointes de flèches, les restes d'un bouclier et une hache très bien conservée (photo ci-dessus).


Une source d'informations inestimable à propos de l'homme de l'âge du fer

Les os sont néanmoins précieux: «C'est la première fois que quelque chose comme cela a été découvert dans le nord de l'Europe», déclare Hertz.

Les conditions de conservation dans les zones humides d'Alken ont été optimales, c'est à dire que l'atmosphère a été exempte d'oxygène: "Les os sont entièrement frais. Certains ont l'ADN qui a été préservé, ce qui nous permettra d'obtenir un bon profil de ce à quoi ressemblait l'homme à l'âge du fer. Une analyse anthropologique des os va nous fournir une image de leur alimentation et de leur apparence physique."

Les chercheurs arrivent à la fin du projet de fouille. Dans les prochains mois, ils vont analyser les nombreux os avec des experts internationaux.

Le projet, intitulé "L'armée et les rituels d'après-guerre dans l'Age du Fer - guerriers sacrifiés dans la tourbière d'Alken Enge à Illerup Ådal" est une collaboration entre archéologues et géologues du Musée Skanderborg, du Musée Moesgård et de l'Université d'Aarhus.

Source:

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8.07.2012

Danemark: une armée sacrifiée dans une tourbière

En 2009, des archéologues danois avaient mis au jour une armée abattue il y a près de 2000 ans à l'extrémité est du lac Mosso au Danemark.


Ils avaient trouvé les ossements de près de 200 guerriers, probablement tous issus de la même bataille.
Les coupures et les barres obliques sur les squelettes montrent qu'ils ont péri de mort violente, mais rien n'est encore arrêté quant à l'identité des tueurs et des victimes.

 Une étude en 2009 confirmait les bonnes conditions de préservation.


En Février 2012, la Fondation Carlsberg a accordé un budget pour des recherches et des fouilles plus poussées et dans les zones humides d'Alken.

Les archéologues et d'autres experts du Musée Skanderborg, du Musée Moesgård et de l'Université d'Aarhus espèrent pouvoir répondre à certaines de leurs questions au cours de leurs recherches de l'été 2012.

En effet, un chantier de fouille important aura lieu près d'Alken, une petite ville près de Skanderborg sur la péninsule du Jutland.

Les restes datent du début de l'âge du fer romain, bien que les armées romaines n'aient jamais été si loin au nord. Ils se sont arrêtés à quelques centaines de kilomètres au sud du site danois, dans l'actuelle Allemagne moderne.

Cependant, ce conflit aurait pu être une conséquence de l'expansion romaine et cette découverte pourrait apporter un nouvel éclairage sur ce qui s'est passé dans ces siècles au-delà des frontières de l'Empire romain.


Un trésor archéologique.

Beaucoup de nouveaux corps devraient être exhumés au cours de Juillet et Août. L'archéologue Mads Kähler Holst, de l'Université d'Aarhus, a expliqué que "la dernière fois que nous avons creusé ici, nous n'avons pas vraiment atteint le périmètre de la découverte. Il n'y a aucun doute que la fouille se traduira par de nombreux squelettes en plus. Si nous avons de la chance, ce que nous avons déjà vu peut n'être que le début. "

La fouille se déroule dans les prairies humides, à proximité des pâturages du grand lac du Jutland, le Mosso.
Pour atteindre les restes, il est nécessaire de creuser près de deux mètres au-dessous de la nappe phréatique.

"Nous luttons contre l'infiltration d'eau, et nous avons de grandes pompes fonctionnant en permanence. Ce qui rend notre travail difficile - mais cela explique aussi pourquoi les os sont si bien conservés. L'eau a retardé la décomposition et les vestiges sont en bon état lorsque nous les déterrons, " explique Ejvind Hertz, conservateur de l'archéologie au Musée Skanderborg.


Objectif principal de la fouille 2012: en apprendre davantage sur le sacrifice de masse de ces guerriers.

Les archéologues espèrent que l'analyse des restes permettra de clarifier certains des nombreux mystères associés à cette unique découverte.
Des analyses géologiques seront également effectués afin de comprendre pourquoi le sacrifice a eu lieu précisément ici, dans les prairies d'Alken.


Les restes sont si bien conservés que les experts seront en mesure d'analyser leur ADN.
Des tests préliminaires ont été effectuées dans un laboratoire sur six dents et les os du fémur deux.
En cas de succès, les chercheurs sauront si les squelettes proviennent d'un groupe local ou extérieur à la région.

Source:
  • Past Horizons:"An army sacrificed in a bog"

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1.01.2009

Danemark: des tombes de l'âge de pierre orientées selon la pleine lune


De nouvelles recherches menées par l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague montrent que l'orientation des tombes de l'âge de pierre dans le paysage pourrait avoir une explication astronomique.
Les tombes danoises sont très probablement orientées en fonction du cheminement de la pleine lune, peut-être même en fonction de la pleine lune juste avant une éclipse lunaire.

Claus Clausen, astronome de l'Institut Niels Bohr, a aussi toujours été intéressé par l'archéologie.
Il existe de nombreuses tombes de l'âge de pierre au Danemark: les archéologues estiment que près de 40.000 grandes tombes en pierre ont été construites autour de 3500 à 3000 avant JC.
Seulement 500 d'entre elles sont conservées aujourd'hui, mais l'un des grands mystères est leur orientation dans le paysage.

Avec l'aide d'un GPS, d'une boussole et un instrument d'arpentage Claus Clausen a mesuré l'orientation de l'entrée des tunnels des d'environ 100 tombes. Il s'est avéré qu'il y avait une concentration remarquable de certaines orientations.
Claus Clausen avait une théorie selon laquelle cela pourrait être un système de calendrier, mais sa théorie ne tient pas en place.
Astronome et superviseur de ce projet, Per Kjærgaard Rasmussen lui a suggéré de regarder le lien entre le soleil et la lune et les éclipses lunaires en particulier; étant donné qu'il y avait deux orientations qui se retrouvaient fréquemment et qui pouvaient être en rapport avec des pleines lunes spécifiques.
L'astronome Ole Einicke, qui, pendant de nombreuses années, a calculé des données pour le danois Almanac, avait créé un logiciel qui pouvait calculer la position des planètes pour les année à venir.
Le programme est maintenant utilisé pour le calcul des années passées. Les directions du lever du Soleil sont ainsi faciles à calculer.
L'orientation de la montée de la pleine lune et le calendrier des éclipses lunaires sont plus difficiles à calculer en raison de l'influence des turbulences du soleil sur l'orbite de la Lune autour de la terre.

Mais la plus grande complication vient de ce que la rotation de la Terre a changé avec le temps: elle tourne aujourd'hui plus lentement qu'avant il a donc fallu des calculs spécifiques et des corrections afin de calculer plus de 5.500 ans dans le passé et voir si l'éclipse lunaire pouvait être vu du Danemark.

Il y a une concentration importante de tombes orientées est/sud-est. le passage des tombes semble être orienté en fonction du lever du soleil d'hiver. Les chercheurs pensent probable que le passage des tombe soient positionnées en fonction de la croissance de la pleine lune, par exemple, la première pleine lune après l'équinoxe de printemps.

Orientations des tombes


Les calculs montrent que, dans la période allant de 3,300 à 3,100 avant JC, il ya eu une fréquence de plus de 50 pour cent du nombre d'éclipses lunaires visibles du Danemark.

On ne sait pas comment les populations de l'âge de pierre ont pu savoir qu'une éclipse lunaire arriverait après une pleine lune; cependant Per Kjærgaard Rasmussen explique que si l'on avait observé une éclipse lunaire il y a une très forte probabilité que l'autre éclipse lunaire serait visible au bout de 12 mois ou bien de 18,6 ans plus tard.


Source:

Liens:

6.13.2008

Les danois de l'âge de fer ne vivaient pas reclus dans des villages isolés !

Une équipe d'experts médico-légale de l'Université de Copenhague a étudié les restes humains retrouvés dans deux anciens cimetières danois datant de l'âge de fer, et a découvert un homme qui semble être d'origine arabe.

Des études récentes montrent que les êtres humains sont génétiquement différents aussi bien aujourd'hui qu'il y a 2000 ans; cela indique une plus grande mobilité des populations de l'âge de fer que ce que l'on avait cru jusqu'àlors.

Les résultats suggèrent également que les "danois" de l'âge de fer ne vivaient pas reclus dans de petits villages isolés, mais, au contraire, étaient en contact constant avec le reste du monde.

Sur la partie sud de l'île de Seeland au Danemark, se trouvent deux lieux de sépulture connu sous le nom de Bøgebjerggård et Skovgaarde, qui remontent à l'âge de fer danois (0-400 ans avant JC).


Linea Melchior et les médecins légistes de l'Université de Copenhague ont analysé l'ADN mitocondrial de 18 personnes enterrées sur les sites et ont constaté qu'il y avait autant de variations génétiques dans leurs restes que chez des individus modernes.

L'équipe de recherche a également trouvé l'ADN d'un homme, dont les caractéristiques génétiques indiquent un homme d'origine arabe.

Les archéologues et anthropologues savent aujourd'hui que le concept d'un seul type génétique scandinave, une "race" scandinave errant au Danemark, s'y installant, et y vivant dans un isolement complet du reste du monde, est un leurre.

"Si vous regardez la position géographique du Danemark," il devient clair que les Danois doivent avoir été en contact avec d'autres peuples », rapporte le scientifique, Linea Melchior.« Nous savons d'après d'autres fouilles archéologiques qu'il y avait des échanges commerciaux entre le Danemark et d'autres parties de la Scandinavie et l'Europe.

Les gens de contrées lointaines ont été absorbés durant l'âge de fer par les communautés danoises.

Au début de l'âge de fer danois, les légions romaines étaient basés dans le nord, jusqu'à l'Elbe (à la frontière de l'Allemagne du Nord) et l'on pense que l'homme d'ascendance arabe, découvert dans les lieux de sépulture dans le sud de l'île de Seeland a pu être un esclave ou un soldat dans l'armée romaine.

Il est probable qu'il possédait des compétences ou des connaissances particulières, que les habitants de Bøgebjerggård ou Skovgaard on pu faire usage; à moins qu'il ne fut le descendant d'une femme d'origine arabe, qui pour des raisons inconnues, aurait traversé l'Elbe et vécu avec les habitants de Seeland.

"Tous nos ancêtres, peu importe quand ils sont arrivés ont contribué à notre histoire et au développement de notre mode de vie", explique Melchior Linea.

"Une autre caractéristique intéressante des quelque 50 tombes étudiées à ce jour sur les deux sites et aussi d'autres sites funéraires c'est qu'aucun des individus semblent être liés les uns aux autres par la mère", explique-t-il.

"Nous n'avons pas pu voir de grandes familles enterrées au même endroit. Cela donne à penser que, même dès l'âge de fer danois, les gens ne vivaient et mouraient pas dans les villages de leur naissance, comme on l'aurait imaginé auparavant".

Source:
  • Université de Copenhague: "New research refutes myth of pure Scandinavian race"

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