Affichage des articles dont le libellé est Italie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Italie. Afficher tous les articles

11.22.2012

Otzi, l'homme des glaces était originaire d'Europe Centrale


Otzi l'homme des glaces, la célèbre momie étonnamment bien préservée trouvée dans les Alpes italiennes en 1991, était originaire d'Europe centrale.
Il n'était donc pas, d'après cette nouvelle étude, un émigré de la Sardaigne.

Reconstruction d'Otzi par Kennis / South Tyrol Museum of Archaeology, Photographis Ochsenreiter.

Génétiquement, il ressemblait beaucoup à d'autres fermiers de l'âge de pierre d'Europe.

Ces nouveaux résultats appuient la théorie selon laquelle les fermiers, et non pas seulement la technologie de l'agriculture, se sont répartis au cours de la préhistoire depuis le Proche-Orient jusque vers la Finlande.

"L'idée est que la propagation de l'élevage et de l'agriculture était associée à la circulation des populations et pas seulement à celle de la technologie", a déclaré le co-auteur Martin Sikora, généticien à l'Université de Stanford.

Pour rappel, Otzi a été transpercé par une flèche et a saigné mortellement sur ​​un glacier dans les Alpes entre l'Autriche et l'Italie, il y a plus de 5000 ans.


L'histoire est dans le génome...

Le génome d'Otzi séquencé par les scientifiques en début 2012 a donné un résultat surprenant: l'homme des glaces est plus étroitement lié à la Sardaigne d'aujourd'hui qu'il ne l'est à l'actuelle Europe centrale.

Mais les chercheurs n'ont séquencé qu'une partie du génome, et les résultats n'ont pas résolu une question sous-jacente: est-ce que la plupart des populations du néolithique en Europe centrale avaient des profils génétiques proches des caractéristiques sardes, ou bien est-ce que la famille d'Otzi avait récemment émigré de l'Europe du Sud ?

"Peut-être Otzi était-il juste un touriste, peut-être que ses parents étaient sardes et qu'il avaient décidé de s'installer dans les Alpes", a supposé Sikora.

Cela aurait obligé la famille d'Otzi à parcourir des centaines de kilomètres, une perspective peu probable, selon Sikora: «Il y a cinq mille ans, on ne s'attend  pas vraiment à ce que ces populations soient très mobiles».

Aussi, pour répondre à cette question, l'équipe de Sikora a séquencé l'intégralité du génome d'Otzi et l'a comparé avec ceux de centaines d'Européens d'aujourd'hui.
Ils ont fait de même avec les génomes d'un chasseur-cueilleur de l'âge de pierre trouvé en Suède, un fermier de Suède, un chasseur-cueilleur vieux de 7000 ans découvert dans la péninsule ibérique et un homme de l'âge de fer trouvé en Bulgarie.

L'équipe a ainsi confirmé que les sardes actuels sont les plus proches d'Ötzi. Mais, parmi le quatuor préhistorique, Otzi ressemblait le plus aux fermiers trouvés en Bulgarie et en Suède, tandis que les chasseurs-cueilleurs de Suède et de la péninsule Ibérique ressemblent plus aux Européens du Nord d'aujourd'hui.

Les résultats soutiennent l'idée que les populations qui ont migré depuis le Moyen-Orient jusque vers l'Europe du Nord ont apporté l'agriculture avec eux et se sont mélangés avec les chasseurs-cueilleurs autochtones, permettant une explosion démographique.

Alors que les traces de ces anciennes migrations se sont largement perdues dans la plupart de l'Europe, les insulaires sardes, restés plus isolés, ont donc conservé plus de traces génétiques de ces anciens fermiers néolithiques.

Les résultats viennent s'ajouter à un ensemble croissant de preuves montrant que l'agriculture a joué un rôle majeur dans la formation des peuples de l'Europe, a déclaré Chris Gignoux, généticien à l'Université de Californie à San Francisco.

Source:

Derniers articles sur Otzi:

11.15.2012

Un squelette géant romain découvert en Italie


Ce n'est pas une histoire à dormir debout: le premier ancien squelette complet d'une personne atteint de gigantisme a été découvert près de Rome.
Avec ses 2m02, l'homme devait paraître géant au troisième siècle de notre ère  où les hommes mesuraient en moyenne 1m67. ..

 Le tibia géant posé à côté de celui d'un romain de taille normale à la même époque. 
Photograpie Simona Minozzi, Endocrine Society
 
La découverte de tels squelettes est rare, car le gigantisme lui-même est extrêmement rare. Aujourd'hui, il touche environ trois personnes sur un million dans le monde entier !
Cela commence dans l'enfance, lorsque le dysfonctionnement d'une glande hypophyse provoque une croissance anormale.

Deux squelettes partiels, un de Pologne et un autre d'Egypte, ont déjà été identifiés comme "probables" cas de gigantisme, mais le spécimen romain est le premier cas antique évident d'après ce qu'a déclaré la responsable de l'étude Minozzi Simona, une paléopathologiste de l'Université italienne de Pise.


L'étude du squelette.

Le squelette inhabituel a été trouvé en 1991 lors d'une fouille de la nécropole de Fidènes. À l'époque, la Surintendance archéologique de Rome, qui a dirigé le projet, avait simplement noté que la tombe de l'homme était anormalement longue.
Ce n'est que plus tard, lors d'un examen anthropologique, que l'on nota la longueur inhabituelle des os.
Peu de temps après, ils ont été envoyés au groupe de Minozzi pour une analyse plus approfondie.

Pour savoir si le squelette était atteint de gigantisme, l'équipe a examiné les os et ont constaté des dommages aux crâne compatibles avec une tumeur de l'hypophyse, ce qui perturbe la glande pituitaire, amenant à la surproduction d'hormones de croissance.

D'autres éléments, comme les membres démesurément longs et des preuves indiquant que les os étaient encore en croissance, même au début de l'âge adulte, ont permis de diagnostiquer le gigantisme.

Sa disparition précoce, vraisemblablement entre 16 et 20 ans, pourrait également pointer vers le gigantisme.
Il est associé aux maladies cardio-vasculaires et aux problèmes respiratoires, mais la cause du décés reste inconnue.


Un géant intégré à la société ?

Charlotte Roberts , bioarchéologiste à l'Université de Durham en Angleterre, a dit qu'elle était "certainement convaincue par le diagnostic" du gigantisme. Mais elle aimerait en savoir plus: "On ne peut pas étudier la maladie, donc il faut regarder de façon plus large, comme la manière dont ces gens s'intégraient dans la société, et si elles étaient traitées différemment".

Les biens enterrés avec un corps, par exemple, peuvent fournir des indices sur le rôle de la personne dans leur vie et sur la façon dont elle a été traitée dans leur communauté.

Le géant romain, cependant, a été trouvé sans artéfact funéraire, explique Minozzi. De plus, ajoute-t-elle, son enterrement est typique de l'époque, ce qui suggère qu'il faisait partie intégrante de la société: "Nous ne savons rien au sujet du rôle ou de la présence de géants dans le monde romain", dit-elle, "mise à part le fait que, au IIe siècle, l'empereur Maximin Thrax était décrit dans la littérature comme une montagne humaine."

Minozzi note, cependant, que la haute société romaine impériale "avait un goût prononcé pour les artistes ayant des malformations physiques évidentes, tels que les bossus et les nains, donc nous pouvons supposer que même un géant devait générer suffisamment d'intérêt et de curiosité."


Source:

Derniers articles sur l'Italie:

10.16.2012

Des chercheurs trouvent l'endroit exact où Jules César a été poignardé


C'est une structure en béton de trois mètres de large et de plus de deux mètres de haut qui a donné la clé aux scientifiques... Elle a été placée sur ordre d'Auguste (fils adoptif et successeur de Jules César) afin de condamner l'assassinat de son père.

Le complexe monumental de Torre Argentina (Rome), où Jules César a été poignardé.
 
Cette constatation confirme que le général a été poignardé à droite au bas de la Curie de Pompée, alors qu'il présidait, assis sur une chaise, lors d'une réunion du Sénat.

À l'heure actuelle, les restes de cet édifice sont situés dans la zone archéologique de Torre Argentina, en plein centre historique de la capitale romaine.

Antonio Monterroso, chercheur du CSIC (Conseil National de Recherche Espagnol) à l'Institut d'Histoire du Centre des Sciences Humaines et Sociales (ESCC-CSIC), a déclaré: "Nous avons toujours su que Jules César avait été tué dans la curie de Pompée le 15 Mars 44 avant JC, car c'est ce que transmettent les textes classiques. Mais jusqu'à présent, aucune preuve matérielle de ce fait, si souvent représenté dans la peinture historiciste et le cinéma, n'avait été récupérée".

Les sources classiques se référent à la fermeture (des années après l'assassinat) de La Curie, un endroit qui allait devenir une chapelle commémorative.

Le chercheur du CSIC explique: "Nous connaissons avec certitude que l'endroit où Jules César a présidé cette session du Sénat, et où il est tombé poignardé, était fermé par une structure rectangulaire organisée autour de quatre murs délimitant un emplacement rempli de béton romain. Cependant, nous ne savons pas si cette fermeture a impliqué que tout le bâtiment a cessé d'être totalement accessible".


Les lieux de l'assassinat de César.

Dans Torre Argentina, en plus de la Curie de Pompée, les chercheurs ont commencé à étudier les restes du portique aux cent colonnes (Hecatostylon).

L'objectif est d'identifier quels sont les liens que l'on peut établir entre l'archéologie, l'histoire de l'art et le cinéma dans ces espaces de la mort de Jules César.

Monterroso ajoute: "Nous cherchons également à mieux comprendre cet espace fermé, endroit lugubre d'après les textes classiques".

Les deux bâtiments font partie d'un ensemble monumental (environ 54.000 mètres carrés) que Pompée le Grand, un des plus grands militaires dans l'histoire de Rome, fit construire dans la capitale pour célébrer ses succès militaires de l'Est vers l'an 55 av.

Monterroso dit aussi: "Il est très intéressant, dans un sens civique et citoyen, que des milliers de gens aujourd'hui prennent le bus et le tram juste à côté de l'endroit où Jules César a été poignardé il y a 2056 années, ou même qu'ils se rendent au théâtre, puisque le principal théâtre de la capitale est le théâtre Argentina, qui est également proche".

Le projet, d'une durée de trois ans, repose sur l'approbation et la coopération du Sovraintendenza ai Beni Culturali du Conseil municipal de Rome, sur le soutien financier du Plan National 2008-2011 du Ministère Espagnol de l'Economie et de la compétitivité, et sur le support de l'École de la CSIC Ecole Espagnole d'Histoire et d'Archéologie à Rome.


Source:

Derniers articles sur l'Italie:

9.21.2012

Des chambres pyramidales étrusques découvertes en Italie

Une série de chambres pyramidales creusées dans la roche sous la ville d'Orvieto, en Italie, sont entrain d'être mises à jours par des archéologues

Le Dr David B. George du Département d'études classiques à Saint-Anselme et le Dr Claudio Bizzarri du Parco Archeogico Ambientale dell Orvietano (PAAO) sont les co-administrateurs principaux des fouilles faites avec des étudiants du Saint Anselm College.

Vue d'une partie de la chambre pyramidale que les archéologues sont entrain de déblayer.

L'intérieur de l'espace souterrain avait été rempli presque à ras bord avec la partie supérieure utilisée comme cave à vin moderne.

Cependant une caractéristique s'est révélée frappante: une série d'anciens escaliers creusés dans la paroi pouvaient être d'un type étrusque.


Les mystérieux Étrusques

Les étrusques contrôlaient Orvieto à partir d'environ 1000 avant notre ère jusqu'à la conquête romaine de la ville en 264 avant notre ère.
Largement connu pour son art, l'agriculture, la métallurgie fine et le commerce, ils ont commencé à décliner au cours du Ve siècle avant J.-C., alors que les Romains augmentaient en puissance. En 300-100 avant notre ère, ils ont été finalement absorbés dans l'État romain.

Leur étonnant langage non indo-européen s'est complètement éteint et il n'ont laissé pratiquement aucun écrit pour documenter leur société.
La dernière personne connue pour avoir été capable de lire l'étrusque était l'empereur romain Claudius.

Presque tout ce que nous savons à propos de cette culture très influente provient de leurs tombes richement décorées qui aident à reconstruire leur histoire.


Une chambre pyramidale

L'équipe a d'abord remarqué la façon dont les côtés de la chambre en pierre ont été taillés, à l'endroit où la cave à vin est aujourd'hui situé, l'effilant vers le haut de façon pyramidale.

Encore plus étonnant, il y a une série de tunnels, aussi de construction étrusque, passant en dessous de la cave à vin. Cela laisse supposer la possibilité de structures plus profondément enfouies.


Tunnel partant d'une chambre pyramidale vers une autre. Image: Dr. D. George, Saint Anslem College

Les fouilles ont débuté le 21 mai 2012: il ont commencé à creuser à travers un plancher du 20e siècle et un tas de décombres constitué de vieilles chaussures de tennis, d'assiettes brisées et autres rebuts du début du 20ème siècle et fin du 19ème siècle.
Après le déplacement d'un mètre de terre et de débris, les chercheurs ont atteint la surface d'un sol médiéval.

Cependant, juste au-dessous de ce plancher, il y avait une couche de remblai qui, à la surprise de tout le monde, contenait du matériel culturel et des objets, telle qu'une poterie Attique illustrée en rouge du milieu du 5ème siècle et une poterie étrusque avec des inscriptions du 6e-5e siècle avant notre ère et même des objets qui datent de 1000 avant notre ère.

Cette couche de remplissage semble provenir de différentes tombes dans le cadre d'opérations de nettoyage et a été déposée dans la cavité pyramidale à travers le centre de son sommet désormais coiffé d'une voûte médiévale.

La couche est frappante pour son manque de céramiques étrusques noires brillantes indiquant que le site a été scellé avant la période hellénistique au milieu du Ve siècle avant notre ère.
Il semble probable que l'espace ait été retrouvé par hasard au Moyen Âge et qu'il a été utilisé comme une cave.

Les fouilles se sont donc poursuivie en dessous de cette couche de remplissage...


Un complexe unique d'espaces pyramidaux et de tunnels 

Sous 1.5 mètre se trouvait une autre couche et un escalier creusé dans la pierre (ce qui a donné les premiers indices sur l'origine de l'ouvrage). Il continuait le long du mur et tournait dans un coin, en dessous duquel il semblait qu'une structure avait été construite dans le mur, peut-être la descente se poursuivait-elle avec des escaliers en bois.

Les matériaux trouvés pointent tous sur le milieu du Ve siècle avant J.-C. et rien au-delà.
A ce niveau a été également trouvé un tunnel (photo ci-dessus) amenant à une autre structure pyramidale, ce tunnel est antérieur au Ve siècle avant JC.

Jusqu'à présent, 3 mètres de "gravas" ont été enlevés et la structure pyramidale se poursuit vers le bas.
Cela ressemble pour le moment à un espace caverneux mesurant 10 mètres en partant des fouilles actuelles jusqu'au plafond de la cave.


Les principaux archéologues sont encore perplexes quant à la fonction de cette structure qui n'est vraisemblablement pas une citerne.

Le Dr Bizzarri a précisé que rien, pouvant ressembler à ces structures, n'a été documenté n'importe où en Italie ou dans le monde étrusque.

Le Dr. George, note que cela pourrait faire partie d'un sanctuaire, et attire l'attention sur les structures pyramidales qui ont été décrites dans des sources littéraires comme faisant partie de la tombe de Lars Porsenna.
Lars Porsenna était un roi étrusque qui a régné sur Chiusi et Orvieto à la fin du 6ème siècle avant notre ère.

Le Dr Bizzarri est cependant prudent, car ce parallèle ne correspond pas exactement ce que l'on commence à voir apparaître ici, mais cela ouvre des perspectives intéressantes.

Tous deux conviennent que la réponse les attend au niveau de la base qui pourrait être à 4 ou 5 mètres en dessous de la couche qu'ils ont atteinte.
Les hypogées pyramidaux souterrains d'Orvieto pourraient offrir un aperçu unique de cette civilisation.

Une chose est certaine, la prochaine saison sera passionnante !

Source:

Derniers articles sur les étrusques:

7.18.2012

Le squelette de la vrai Mona Lisa aurait été découvert par des archéologues italiens


Le sourire de Mona Lisa a toujours été au centre des attentions au fil des années, mais aujourd'hui c'est son squelette qui est à l'honneur.

 La Joconde, de Vinci

Des archéologues italiens ont annoncé avoir découvert le squelette de Lisa Gherardini, dont on pense qu'elle aurait été le modèle du chef d'oeuvre de Léonard de Vinci, visible au musée du Louvre à Paris.

Trouvée près du couvent de Sant'Orsola à Florence, les os seront envoyés au Centre de Recherche sur la Conservation des Collections pour être examinés.


Les experts étaient sur la piste de l'identité de Mona Lisa après que des notes de 1503 aient été découvertes. Elles étaient dans la marge d'un livre dans lequel une connaissance de Léonard de Vinci avait écrit que ce dernier travaillait actuellement sur ​​un portrait de Lisa Gherardini.

L'historien d'art du 16ème, Giogrio Vasari, constituait aussi une source fiable pour identifier Gherardini comme étant le modèle, dont il parle dans son livre "Vies des artistes".

Giuseppe Pallanti, un historien qui a écrit trois livres se plongeant dans l'histoire de Mona Lisa, a déterminé, après 25 ans de recherche, que le père de Léonard de Vinci était voisin de Gherardini.

La chasse aux restes de Gherardini a été lancée non sans controverse: beaucoup de membres de sa famille pensent que son corps doit être laissé en paix.
Son ancêtre natalia Guicciardini Strozzi, une princesse italienne, estime que la recherche de ses os était un "acte sacrilège".


Source:


Derniers articles sur l'Italie:

11.29.2011

Otzi est-il mort d'une blessure à l'oeil ?


Une incision nette dans son oeil droit: ceci aurait pu contribuer à la disparition rapide d'Ötzi, le célèbre Homme des glaces mort dans les Alpes italiennes il y a plus de 5000 ans.


Vingt ans après que deux randonneurs aient trébuché sur la momie Ötzi suite à la fonte des glaciers, de nouvelles analyses ont révélé qu'une profonde entaille a vraisemblablement entraîné un saignement abondant dans son oeil.

Dans les conditions où il a été trouvé, dans le froid à haute altitude, il est difficile de se remettre de ce genre de blessure.


De la thèse officielle à l'explication de Recheis

La thèse officielle soutien qu'une flèche dans son épaule gauche a été la cause du décès d'Ötzi. Mais la nouvelle étude soulève la possibilité, pour certains du moins, qu'il serait tombé après avoir été touché par une flèche.
Et, à plus de 3000 mètres d'altitude, sa chute a pu empirer sa situation. "Peut-être qu'il est tombé ou peut-être s'est-il battu là-haut, personne ne sait", a déclaré Wolfgang Recheis, physicien dans le département de radiologie à l'Université d'Innsbruck en Autriche. "Avec cette coupure, seul, à 3250 mètres, cela aurait été une blessure mortelle à cette altitude. Saigner autant en fin de journée quand il faisait froid là-haut, cela pouvait être vraiment dangereux."

Depuis sa découverte en 1991, Ötzi a été mesuré, photographié, radiographié, scanné et a suscité bon nombre de spéculations. Le site Iceman Photoscan permet à quiconque d'examiner chaque centimètre carré du corps, qui appartenait à un vieil homme de 45ans, 1.59m, 40Kg.

Il y a dix ans, les chercheurs ont trouvé une pointe de flèche en silex dans l'épaule gauche d'Ötzi où il y avait un trou de 2 centimètres de large.
Ils en ont conclu que la flèche avait percé une artère majeure, le tuant en quelque minutes.
Lors d'une conférence en Septembre, les experts ont réaffirmé cette supposition.

Mais dans l'une des dernières études, Recheis a utilisé la toute dernière technologie en matière de tomodensitométrie (CT-scan) pour examiner de plus près l'œil droit d'Ötzi.
Les examens antérieurs avaient montré une fissure dans le crâne à cet endroit. Les nouveaux travaux ont révélé une incision profonde dans cette même zone.

Les scanographies ont aussi révélé des cristaux de fer autour de l'œil droit et du front, cristaux qui produisent une teinte bleuâtre. Et, comme les roches de la région sont naturellement pauvres en fer, Recheis et ses collègues soupçonnent que ce fer est un signe d'un hématome ou d'une hémorragie massive.
Une biopsie est donc nécessaire pour apporter une confirmation.


La blessure à l'épaule contre la blessure à l'oeil...

Malgré le consensus sur la cause officielle de la mort d'Ötzi, Recheis n'est pas convaincu que la blessure de la flèche ait été mortelle: "Mes collègues du sud du Tyrol disent que la flèche a probablement touché l'artère sous-claviculaire ou un autre vaisseau vital et donc entrainé la mort  de l'Homme des glaces", dit-il,  "mais il y a des doutes. Il est plausible que la flèche n'ait pas touché de nerfs ou de vaisseaux vitaux d'après les données que nous avons. Il était là-haut et a été touché par une flèche. Puis il est tombé, s'est blessé un œil qui a saigné mortellement."

Albert Zink, directeur de l'EURAC (Institute for Mummies and the Iceman in Bolzano) en Italie, a été surpris et perplexe d'entendre parler de cette nouvelle interprétation. Lors d'une conférence cet automne, toute une assemblée d'experts ont examiné les preuves et unanimement convenu que la flèche avait tué Ötzi. La blessure à l'épaule, dit-il, était clairement fraiche et saignait abondamment quand Ötzi est mort.
"Il est impossible qu'il ait pu se déplacer ou que ce fut une vieille blessure, car il s'agissait d'une blessure très grave", a déclaré Zink, "si vous n'avez pas la possibilité de faire de la chirurgie, vous ne pouvez pas survivre plus de 10 ou 15 minutes."
La blessure à l'œil n'a pu se arriver qu'après une chute d'Ötzi lorsqu'il a été touché ou d'un coup à la tête donné par son agresseur. Mais quelle que soit la cause, Zink est sûr que cette blessure était secondaire après le coup porté par la flèche.

D'après les résultats découlant de nouveaux rapports, l'on pourrait proposer une nouvelle théorie selon laquelle Ötzi aurait été victime d'un accident de montagne. Mais, aussi bien Recheis que Zink ont ​​convenu que cela était peu probable.
D'après sa force musculaire et des modèles de dégénérescence articulaire, l'Homme des glaces était grimpeur en forme et expérimenté. Et il était près d'une voie facile lorsqu'il est mort.

Source:

Derniers articles sur Ötzi:

11.13.2011

La plus ancienne gravure chrétienne au monde montre de surprenant éléments païens


La découverte de la plus ancienne gravure chrétienne au monde révèle les liens d'une secte païenne avec la religion la plus orthodoxe.

 Les chercheurs ont identifié ce qui semble être l'une des toutes premières inscription Chrétienne au monde, datant du deuxième siècle.

Des chercheurs des Musées Capitolins à Rome ont finalement traduit et daté le "NCE 156": une inscription gravée en grec dans la pierre.

Cette pierre, logée aux Capitolins, date de la seconde moitié du deuxième siècle, lorsque l'Empire romain était dans sa période faste; des enseignements païens sont apparemment mêlés à la doctrine chrétienne.

Gregory Snyder, un étudiant chercheur du Collège Davidson en Caroline du Nord, a révélé les détails de son travail dans la dernière édition du Journal of Early Christian Studies: «Si cela est bien une inscription du IIe siècle, comme je le pense, il s'agirait donc du plus ancien objet chrétien que nous possédons».


50 ans de recherches

Les recherches de Snyder chapeautent 50 ans de travail d'un ensemble d'experts, qui ont sourcé, daté et traduit cet ancien verset, qui serait un épigramme funéraire.
La mystérieuse inscription avait été publié dans une revue italienne archéologiques en 1953 par Luigi Moretti. Il avait pu découvrir qu'elle provenait de la banlieue de Rome, près d'une tour médiévale appelée Tor Fiscale qui, dans les temps anciens, aurait été proche d'une route historique appelée la Via Latina.

Son travail a été favorisé par la dernière épigraphiste italienne Margherita Guarducci, qui a, la première, avancé la date du deuxième siècle pour cette inscription; c'était il y a plus de 40 ans.
Son argument se basait sur la forme des lettres grecques de style classique dans l'inscription.

Les travaux de Snyder sont partis de ​​cette approche en étudiant plus de 1700 inscriptions romaines, dans lesquelles il a trouvé seulement 53 cas d'inscriptions grecques avec des lettres classiques.
L'analyse d'inscriptions de Naples a révélé que seul deux exemples similaires pourraient dater du troisième siècle, rétrécissant grandement le champ de datation de l'épigraphe.


Quand le Christianisme cherchait son identité


L'auteur original de l'épigramme serait un disciple d'un ancien maître gnostique et penseur nommé Valentinus. Il a vécu à Rome pendant environ 20 ans, mais a plus tard été déclaré hérétique par l'église chrétienne.
Il y a des similitudes dans l'imagerie énigmatique de l'inscription, à savoir celui de «la chambre nuptiale», qui se retrouve dans les enseignements gnostiques de Valentinus et dont beaucoup ont été écrits au deuxième siècle.

L'emplacement de la découverte initiale suggèrent qu'il y avait une communauté de ses disciples sur la Via Latina au cours du deuxième siècle. Snyder a également noté que l'inscription présente des similtudes communes avec des épigrammes funéraires non-chrétiens où l'imagerie du mariage - généralement une métaphore de la mort - est utilisé.

Ayant également étudié de nombreuses peintures sur la Via Latina, Snyder affirme qu'il y a régulièrement des mélanges de systèmes de croyance; ainsi des personnages religieux tels que Samson se retrouvent avec des personnages mythiques comme Hercule: "Je trouve ce genre de choses particulièrement intéressant, parce qu'ils semblent suggérer une période de temps pendant laquelle l'identité chrétienne était flexible".

Source:

10.27.2011

La représentation antique d'un accouchement découvert sur un site Etrusque

Une fouille archéologique à Poggio Colla, un site étrusques vieux de 2700 ans, dans la vallée italienne de Mugello, a révélé une trouvaille surprenante et unique: deux images d'une femme donnant naissance à un enfant.

Les chercheurs ont  découvert les images sur un petit fragment d'un récipient en céramique qui a plus de 2.600 ans. Crédit: Phil Perkins

Des chercheurs du projet archéologique de la vallée du Mugello (Mugello Valley Archaeological Project), supervisant le site d'excavation de Poggio Colla à 30 kilomètres au nord de Florence, ont découvert les images sur un petit fragment d'un récipient âgé de plus de 2.600 ans. 


Les images montrent la tête et les épaules d'un bébé sortant de la mère; celle-ci est représentée avec ses genoux relevés et son visage de profil, un bras levé, et une longue queue de cheval qui tombe sur son dos.


Un morceau de bucchero représentant une scène unique.

L'identification de la scène a été faite par le Dr Phil Perkins, une autorité en bucchero étrusque et professeur d'archéologie à l'Open University Milton Keynes. "Nous avons été stupéfaits de voir cette scène intime, elle doit être la plus ancienne représentation d'accouchement dans l'art occidental", a-t-il déclaré, "les femmes étrusques sont généralement représentées entrain de festoyer ou de participer à des rituels, ou bien elle sont des déesses. Nous avons maintenant à résoudre le mystère de qui elle est et qui est son enfant."

«La scène de naissance est extraordinaire, mais ce qui est aussi fascinant c'est de comprendre ce que cette image pouvait signifier sur des poterie destinées à l'élite», a ajouté le Dr Greg Warden, professeur à l'École des arts de Meadows à la Southern Methodist University, Dallas, Texas et directeur du projet archéologique de la vallée du Mugello, "se pourrait-il qu'il y ait un lien avec un culte qui se passait dans le sanctuaire sur les hauteurs de Poggio Colla ?"

Le fragment a été mise au jour par William Nutt, étudiant diplômé en anthropologie à l'Université du Texas à Arlington et qui est également aveugle: "j'ai trouvé l'artefact au début de ma deuxième semaine là-bas. Il était assez sale, et nous n'étions pas sûr de ce qu'il représentait jusqu'à ce qu'il soit nettoyé au laboratoire sur place et identifié par le Dr Perkins."


La théorie d'une divinité féminine confortée par cette découverte.

Le morceau de céramique est inférieur à 4 x 3 cm et il provient d'un récipient en bucchero.
Le bucchero est un type de poterie noire et ornée de décorations estampillées et incisées; il était utilisé pour faire des récipients pour manger et boire et était destiné aux élites étrusques.
En général, on trouve sur les bucchero des dessins estampillés qui vont de motifs géométriques abstraits à des animaux exotiques et mythiques.

Il n'existe aucune représentation connue grecque ou romaine d'une naissance montrée aussi clairement qu'ici et ne le sera que 500 ans plus tard. Le fragment date d'environ 600 avant JC.

Etant doné que le site de Poggio Colla a produit de nombreux dépôts votifs, les chercheurs sont certains qu'au cours de son histoire, il a du être un lieu sacré consacré à une ou plusieurs divinités.

L'abondance d'outils de tissage et un dépôt de superbes bijoux en or découverts plus tôt ont déjà fait dire à certains chercheurs que la divinité a pu être une femme. Aussi, la découverte de la scène d'accouchement, en raison de son unicité, conforte cette théorie.

"C'est une découverte des plus passionnante", a déclaré le Dr Larissa Bonfante, professeur à New York University et experte de renommée mondiale sur les anciens Etrusques, "cela montre une image d'un type jusqu'alors inconnu dans le contexte étrusque, et nous donne beaucoup à réfléchir pour comprendre sa signification religieuse."


A propos de Poggio Colla et des étrusques.

Bien que le site étrusque, désormais appelé Poggio Colla,  soit connu depuis le 19ème siècle, il a été fouillé de 1968 à 1972 par le Dr Francesco Nicosie, ancien surintendant de l'archéologie en Toscane.
Avec la permission du docteur Nicosie et ses encouragements, le professeur Greg Warden a rouvert le site en 1995, lancé le projet archéologique de la vallée de Mugello et a créé le chantier école Poggio Colla.

Les Etrusques furent les premiers colons d'Italie, bien avant l'Empire romain. Ils ont construit les premières villes, ont été un fil conducteur pour l'introduction de la culture grecque aux Romains, et étaient connus pour leur art, l'agriculture, la métallurgie fine et le commerce. Ils ont occupé l'Italie pendant le premier millénaire avant J.-C., mais furent conquis par les Romains et furent finalement absorbés dans l'empire.

Poggio Colla est un site hautement significatif et rare. Une des raisons est qu'il couvre la plupart de l'histoire étrusque. Des preuves archéologiques suggèrent que le site était occupé en 700 avant notre ère environ jusqu'en 187 avant notre ère, lorsqu'il a été détruit par les Romains.

Source:
Dernier article sur les étrusques:


Derniers articles sur l'Italie:

10.25.2011

Un couple de l'époque romaine enterré en se tenant la main depuis 1500 ans

D'après les archéologues italiens, l'homme et la femme ont été enterrés en même temps entre le 5ème et 6ème siècle après JC dans le centre-nord de l'Italie.

Portant un anneau de bronze, la femme est positionnée de sorte qu'elle semble regarder son partenaire masculin. "Nous pensons qu'ils ont été initialement enterrés avec leurs visages se regardant l'un et l'autre. La position des vertèbres de l'homme suggère que sa tête a bougé après la mort", explique Donato Labate, le directeur des fouilles à la surintendance archéologique d'Emilia-Romagna.

La découverte a été faite lors de travaux de construction à Modène.

Les restes du squelette d'un couple de l'époque romaine, montrent qu'ils se tiennent par la main depuis 1500 ans.



Les fouilles ont révélé trois couches d'intérêt scientifique.

La couche plus profonde, à quelque 7 mètres de profondeur, contenait les restes de constructions romaines de l'époque, dont un four à chaux où était produit le mortier. Les ruines appartenaient à la banlieue de Modène (Modena), qui s'appelait alors Mutina.

Une couche intermédiaire, à une profondeur d'environ 3 mètres, comprenait 11 tombes, tandis qu'une troisième stratification au sommet de la nécropole, révélait sept tombes vides.

Mis au jour par l'archéologue Licia Diamanti, le couple de squelettes appartenait à la nécropole où se trouvaient les 11 tombes. Selon Labate, les tombes sont de simples fosses, ce qui suggère que les gens enterrés là n'étaient pas particulièrement riches.

La zone a subi plusieurs inondations de la rivière Tiepido à proximité; cela a pu contribuer à faire bouger le crâne du squelette masculin après l'enterrement. La nécropole était couverte d'alluvions, et au-dessus, sept autres tombes ont été construites.

Ces sépultures étaient donc vides; très probablement, ont-ils étaient recouverts par une inondation juste après leur construction. Il pourrait s'agir de l'inondation catastrophique qui a eu lieu en 589, telle que rapportée par l'historien Paul diacre (Paulus Diaconus).


Un examen plus approfondi pour connaitre l'âge et la cause de décès du couple.

Les deux squelettes, qui sont mal conservés, vont être étudiés par Giorgio Gruppioni, anthropologue à l'Université de Bologne. La recherche comprendra l'établissement de l'âge du couple, leur relation et la cause possible du décès.

"Dans l'antiquité, il n'est pas surprenant d'apprendre que des époux ou des membres d'une famille meurent en même temps: chaque fois qu'une épidémie, telle que la peste noire, ravage l'Europe, un membre de la famille meure souvent alors que la famille essayait d'enterrer un autre membre", explique Kristina Killgrove, anthropologue biologiste à l'Université de Caroline du Nord.

En 2007, un autre couple de squelettes, enfoui depuis 5000 à 6000 ans, avait été trouvé sur un site néolithique près de Mantoue, à seulement 40 kilomètres au sud de Vérone, où Shakespeare a placé l'histoire romantique de Roméo et Juliette.

"Les deux couples sont séparés dans le temps par cinq millénaires, et les deux évoquent une tendresse édifiante. J'ai été impliqué dans de nombreuses fouilles, mais je ne me suis jamais senti tellement ému", a déclaré Labate.


Source:
Derniers articles sur l'Italie:


9.28.2011

Découverte de sorcières enterrées dans un cimetière en Toscane



Après la découverte en Irlande de deux squelettes avec une pierre dans la bouche, pour éviter qu'ils ne se relèvent de leur tombe comme des zombies (Irlande: deux squelettes du 8ème siècle découverts avec une pierre dans la bouche), ce sont aujourd'hui les restes de sorcières qui ont été mis au jour en Toscane.

Les archéologues on trouvé les restes vieux de 800 ans d'une femme qui a du être considérée comme une sorcière au Moyen Age; la femme avait sept clous dans sa mâchoire ainsi que 13 autres clous entourant son squelette.
La découverte a été faite lors d'une fouille sur un site surnommé le "cimetière des sorcières", après que le squelette d'une autre femme ait été retrouvé entouré de 17 dés (un jeu interdit aux femmes il ya 800 ans).
Les experts estiment que ces femmes devaient être âgées d'environ 25/30 ans; elles ont été enterrées dans une fosse peu profonde et déposées simplement à même le sol.

Le site se trouve à proximité de la mer à Piombino près de Lucca, dans la région de Toscane en Italie.
 
L'archéologue Alfonso Forgione, de l'Université de L'Aquila et directeur des fouilles, est convaincu que ces femmes étaient soupçonnées de sorcellerie en raison des circonstances dans lesquelles elles ont été enterrées: "c'est une découverte très rare et en même temps fascinante. Je n'ai jamais rien vu de tel auparavant. Je suis convaincu, à cause des clous trouvés dans la mâchoire et autour du squelette, que cette femme était une sorcière."

Elle fut enterrée dans la terre nue, non pas dans un cercueil et elle n'avait pas de linceul autour d'elle non plus, curieusement d'autres clous étaient autour d'elle. D'après Forgione, "cela indique que c'était une tentative pour s'assurer que la femme, même si elle était morte, ne revienne hanter les vivants; les gens du pays étaient sans aucun doute convaincu qu'elle était une sorcière aux pouvoirs maléfiques. 
Le deuxième squelette que nous avons trouvé a été enterré de façon similaire mais cette fois nous avons trouvé 17 dés autour d'elle - 17 est un nombre malchanceux en Italie et les dés étaient un jeu interdit aux femmes."
 Le second squelette avec des dés dans la bouche

La façon dont les corps ont été enterrés semblent indiquer une certaine forme de rituel exorciste. Des examens ultérieurs devraient permettre d'établir la cause de leur mort.

Cependant, les archéologues ont été incapables d'expliquer pourquoi ces femmes, si elles étaient des sorcières, ont été enterrées en terre consacrée; en effet, la zone se situe sue le site d'une église vieille de 800 ans.
Pour Forgione, "la seule explication possible est que peut-être ces deux femmes venaient de familles influentes et non pas de classe paysanne; ainsi en raison de leur classe, elles ont pu être enterrées terre chrétienne consacrée."


Source:
Derniers articles sur l'Italie:

9.25.2011

Les archéologues pensent avoir découvert un grand chantier naval près de Rome

Des archéologues de l'Université de Southampton et de la British School de Rome (BSR), menant un chantier de fouilles international à Portus, l'ancien port de Rome, croient avoir découvert un grand chantier de construction naval romain.

 Reconstitution en image de synthèse du chantier de construction naval. (Image: University of Southampton)

L'équipe, en collaboration avec la Superintendance archéologique italienne de Rome,  a découvert les restes d'une construction massive à proximité du bassin hexagonal ou «port», au centre du complexe portuaire.


Un des plus grands chantiers navals romain de Méditerranée ?

Simon Keay,  professeur de l'Université de Southampton et directeur du Projet Portus*, commente ainsi: "Au début, nous avons pensé que ce grand bâtiment rectangulaire avait été utilisé comme un entrepôt, mais nos dernières fouilles ont ramené de nouveaux éléments laissant supposer qu'il a pu être lié à la construction et l'entretien des navires. Peu de chantiers navals impériaux romains ont été découverts, et, si notre identification est correcte, ce serait le plus grand dans son genre en Italie, voire en Méditerranée."

On sait depuis longtemps que Portus était une porte d'entrée commerciale cruciale qui reliait Rome à la Méditerranée pendant toute la période impériale; l'équipe du Projet Portus* a donc fait des recherches sur l'importance du port sur un certain nombre d'années. Jusqu'à présent, aucun bâtiment de chantier naval de Rome n'a été identifié, en dehors d'un possible sur le Tibre près de Monte Testaccio, et un plus petit récemment identifié sur le port fluvial d'Ostie.


Un bâtiment plus grand qu'un terrain de football.

L'immense bâtiment découvert par l'équipe date du 2ème siècle après JC et aurait atteint 145 mètres de longueur et 60 mètres de largeur, une superficie plus grande qu'un terrain de football.
À certains endroits, son toit mesuré jusqu'à 15 mètres de haut, soit plus de trois fois la hauteur d'un bus à double étage !
De grands piliers en béton recouverts de briques mesuraient quelque trois mètres de large et sont toujours visibles à certains endroits; ils supportaient au moins huit travées parallèles avec des toits en bois.

Selon le professeur Keay, «Ce fut une vaste structure qui pourrait facilement avoir abrité du bois, des toiles et autres fournitures et aurait certainement été assez grand pour construire ou abriter des navires. L'échelle, la position et la nature unique du bâtiment nous amène à croire qu'il a joué un rôle clé dans les activités de construction navale».

Les fouilles menées par son équipe en 2009 s'étaient concentrées sur les restes d'un «Palais impérial» en forme d'amphithéâtre, qui se trouve à côté de ce bâtiment. Keay pense que l'ensemble formait un complexe clé où un fonctionnaire impérial a dû être chargé de coordonner les mouvements des navires et des cargaisons dans le port. En outre, il estime que ce chantier faisait partie intégrante de l'ensemble.
En effet, des inscriptions découvertes à Portus font allusion à l'existence d'une guilde de constructeurs ou d'un corpus fabrum navalium portensium dans le port.
En outre, une mosaïque, qui, avant d'être au musée du Vatican, ornait l'étage d'une villa sur l'ancienne Via Labicana (une route menant au sud-est de Rome), représente la façade d'un bâtiment similaire à celui de Portus; on peut voir clairement un navire dans chaque baie.

"La découverte de ce bâtiment a des implications majeures pour notre compréhension de l'importance du bassin hexagonal ou port à Portus et son rôle dans le schéma global du complexe portuaire", explique le professeur Keay, "nous devons souligner qu'il n'existe encore aucune preuve de rampes qui peuvent avoir été nécessaires au lancement des navires nouvellement construits dans les eaux du bassin hexagonal. Celles-ci peuvent se trouver sous le remblai du début 20ème siècle. La découverte de ces éléments prouverait notre hypothèse au-delà de tout doute raisonnable".


Un modèle informatique pour mieux appréhender la forme et la fonction de la structure.

Les géophysiciens à partir du Service de Prospection archéologique de Southampton et de la British School de Rome ont fait des relevés géophysiques de la zone autour du bâtiment pour obtenir des informations supplémentaires sur sa structure encore partiellement enfouie.
Les membres du groupe de recherche archéologique informatique de Southampton, dirigé par le Dr Graeme Earl, ont également créé une simulation graphique informatique, qui a fourni des données visuelles précieuses à la fois sur sa disposition et sa construction tout en donnant un aperçu de ce à quoi il devait ressembler.

L'équipe internationale planifie de prochaines fouilles à Portus pour en savoir davantage sur ce site fascinant, qui détient une énorme quantité d'informations sur les activités et le commerce de Rome.

Le bâtiment découvert par l'équipe a subi de nombreuses modifications depuis sa construction au moment de l'empereur Trajan (98-117 après JC). Les fouilles dans l'une des baies a révélé que son utilisation a changé au cours des siècles.
D'abord dans les années 90 avec la construction d'une série de cloisons intérieures, puis dans le 5ème siècle après JC lorsque des modifications ont été apportées pour permettre le stockage du grain.
Enfin, au 6ème siècle, les parties du bâtiment ont été systématiquement démolies, probablement comme mesure défensive au cours des guerres entre les Byzantins et les Ostrogoths (535-553 après JC).

Source:
Liens:

Dernière découverte faite à Portus:
Derniers articles sur l'Italie:

9.12.2011

Italie: Un squelette qui pourrait être contemporain d'Ötzi ...

MAJ 11/07/16
Il y a quelques semaines, lors de travaux d'agrandissement dans une école maternelle, des travailleurs italiens ont déterré un squelette de femme bien conservé.
Elle pourrait être relativement contemporaine d'Ötzi, la célèbre momie (l'homme de glace) découverte il y a 20 ans dans un glacier du sud du Tyrol.


La "Dame d'Introd" ou "petite amie Ötzi" a été trouvée dans le petit village alpin d'Introd, dans le Val d'Aoste.

D'après les archéologues et anthropologues, la femme a été déposée sur le côté droit, avec sa tête face à l'ouest, depuis environ 5.000 ans.

La datation au troisième millénaire avant JC a été basée sur la position d'inhumation du squelette et de la stratigraphie, a expliqué Vittorio Anglesio, Maire d'Introd. «Elle semble avoir été enterrée sans mobilier funéraire. Cependant, nous allons étendre la fouille afin de mieux enquêter sur la zone», a-t-il dit.

Transférés dans un laboratoire, les restes du squelette sont actuellement analysés afin d'évaluer le régime alimentaire, l'âge au moment du décès, les maladies possibles et les causes de décès.

Selon Kristina Killgrove , une anthropologue biologiste à l'Université de Caroline du Nord, de nouvelles recherches sur l'alimentation de la femme seraient particulièrement intéressantes: «Peu de preuves directes de l'alimentation humaine ont été trouvées sur cette période. La préservation d'Ötzi, bien sûr, fournit une information inégalée sur son alimentation, mais il serait fascinant de voir l'analyse des isotopes stables réalisés sur ce squelette, qui vivait à la même époque et est aussi mort dans les Alpes».

Elle estime que la "Dame d'Introd" a probablement exploité des ressources alimentaires différentes; en effet plusieurs centaines de kilomètres la séparait d'Ötzi. "nous en savons encore très peu sur ce que les gens mangeaient comme céréales à cette époque; aussi, la Dame d'Introd pourrait fournir des preuves directes d'une alimentation composée de blé, d'orge ou de millet,".

Source:

Derniers articles sur Ötzi:  


Derniers articles concernant l'Italie:


6.07.2011

Un aquarium géant à bord d'un navire romain ?

D'après les archéologues, une épave romaine de près de 2000 ans aurait pu contenir un aquarium à bord capable de transporter des poissons vivants.


L'épave, qui repose à environ 10 kilomètres au large de la ville de Grado en Italie , a été découverte accidentellement en 1986.
D'environ 16,5 mètres de long, il date de la moitié du 2ème siècle et il pouvait contenir une cargaison d'environ 600 grandes amphores remplies de sardines, maquereaux salés et autres produits de la mer.

Mais, curieusement, sa coque possède une caractéristique unique: près de la quille se trouve un tuyau de plomb d'au moins 7 cm de large et 1,3 mètres de long.
Pourquoi percer le fond d'un trou par lequel l'eau de mer pouvait pénétrer ?

Les scientifiques suggèrent que cette conduite devait être reliée à une pompe manuelle pour aspirer l'eau.
Le but? Maintenir un approvisionnement constant en eau oxygénée dans un aquarium rempli de poissons à bord du navire.

"Les historiens pensent que, avant l'invention du congélateur, la seule possibilité pour le commerce du poisson était de le saler ou bien de le sécher; maintenant, nous savons qu'il était aussi possible de les conserver en vie sur une longue distance," explique le chercheur Carlo Beltrame , archéologue à l'Université Ca 'Foscari de Venise.

D'ailleurs, un certain nombre de textes de l'antiquité disent que les Romains pouvaient transporter des poissons vivants sur les mers . Par exemple, le savant, officier romain et historien Pline l'Ancien a lui-même parlé du transport des poissons perroquets de la mer Noire à la côte de Naples .

Les archéologues estiment qu'un aquarium derrière le mât du navire aurait mesuré environ 3.5m sur 1m  pour une capacité d'environ 7 mètres cubes. A titre de comparaison, une baignoire contient en moyenne 35 fois moins. S'il était bien entretenu, il pouvait permettre de maintenir au moins 200 kg de poissons vivants comme le bar ou la dorade.

Curieusement, les chercheurs ont ajouté que la côte de l'Istrie côte, qui est seulement à quelques heures de bateau de Grado, était connue pour ses nombreux vivariums. Peut-être que des navires capables de transporter le poisson vivant destinaient-ils de telles cargaisons à de grands marchés... c'est du moins ce que supposent les chercheurs.

Cependant, Beltrame estime que les preuves archéologiques pour étayer leur idée sont assez pauvres. Ils projettent donc de reconstruire l'appareil pour tester la façon dont il pourrait avoir servi.


Source:

5.02.2011

Un navire romain découvert près du port antique de Rome

MAJ 11/07/16
Un navire romain vieux de 2.000 ans a été mis au jour, au milieu d'une plaine près du port antique de Rome, par des archéologues italiens.



Le navire en bois a été trouvé à une profondeur de 4 mètres (13 pieds) lors de travaux de réparation sur un pont qui relie la ville moderne d'Ostie à Fiumicino, où l'aéroport principal de Rome est situé.

Avec 11 mètres (36 pieds) de longueur, ce navire est la plus important jamais trouvé près des ruines d'Ostia Antica, une ville portuaire près de l'embouchure du Tibre qui rivalisait avec Pompéi.

Pour l'heure, seul le côté droit du navire est visible. Des vestiges de cordes, utilisés par les marins romains, commencent à émerger.
"La proue et la poupe sont encore manquantes. Mais, de la façon dont le navire est construit, nous pouvons le dater de l'époque impériale, " explique Anna Maria Moretti, directrice archéologique de Rome et Ostie.


Une épaisse couche d'argile a recouvert l'ensemble du navire, laissant le bois intact.

Cette découverte montre que lorsque le navire naviguait dans la Méditerranée, le littoral était 3 à 4 km (2 à 2,5 miles) plus à l'intérieur des terres qu'à ce jour.

Plusieurs navires romains, que l'on peut voir dans un musée à Ostie, ont été découverts lors de la construction de l'aéroport de Fiumicino dans les années 1950. Cependant les experts estiment que le navire qui vient d'être trouvé est beaucoup plus important. "C'est une découverte unique. A cette profondeur, nous n'avons jamais trouvé un navire", s'est enthousiasmée Moretti.

La grande taille du navire donne à penser qu'il pourrait ne pas être une découverte isolée.

Ils se pourrait que d'autres navires soient enfouis  dans la zone, ce qui pourrait indiquer l'endroit exact où la plus grande flotte de l'empire romain était en poste.

En effet, Ostia est à seulement 2km (1,2 miles) de Portus qui était un port monumental (aujourd'hui à un grand bassin hexagonal sur un terrain marécageux).

En plus d'Ostie et Portus, les archéologues pensent qu'un troisième port a pu avoir existé dans la région.

Source:
  • Discovery news: "Roman Ship Emerges Near Ancient Port"

4.10.2011

Italie: Les os d'un soldat lépreux trouvés dans un cimetiere médieval

Les os d'un soldat atteint de la lèpre qui a pu avoir trouvé la mort au combat ont été trouvés dans un cimetière médiéval italien, ainsi que des squelettes d'hommes qui ont survécu à des coups à la tête, coups donnés avec des haches et des massues...

La perte osseuse du propriétaire de ce crâne montre qu'il souffrait de la lèpre. Une balafre cicatrisée sur le front suggère que l'homme est décédé de mort violente, peut-être au cours d'une bataille. 


"La découverte a également révélé les habitudes guerrières du peuple semi-nomade qui vivait dans la région entre le sixième et huitième siècle", a déclaré Mauro Rubini, étudiant chercheur anthropologue à l'Université de Foggia en Italie. Les blessures de guerre, qui présentaient des signes d'une intervention chirurgicale, fournissent un aperçu des capacités médicales des habitants de l'Italie médiévale.

"Ils connaissaient aussi bien l'art de la guerre que celui de traiter les blessures de guerre," précise Rubini.


Le cimetière de Campochiaro est près de la ville de Campobasso au centre de l'Italie.
Entre les années 500 et 700, lorsque le cimetière a été utilisé, la région était sous le contrôle des Lombards, peuple germanique qui s'est allié avec les Avars, un groupe multiethnique de Mongols, Bulgares et Turcs. Aucun signe d'une occupation stable n'a été trouvé près de Campochiaro, ce qui laisse à penser que le cimetière a pu être utilisé comme un avant-poste militaire des Lombards et des Avars, en protection contre l'invasion de la population byzantine plus au Sud.

Jusqu'à présent 234 tombes ont été fouillées, nombre d'entre elles contenant à la fois les restes d'un homme et d'un cheval. Enterrer un homme avec son cheval est une tradition qui est originaire de la Sibérie, la Mongolie et de certains pays des régions d'Asie centrale; ce qui suggère que les Avars ont apporté leurs rituels mortuaires avec eux en Italie.


Rubini et son collègue Paola Zaio se sont penchés plus particulièrement sur trois de ces corps.
Le premier homme, était âgé d'environ 55 lorsqu'il est mort. Ils ne sont pas sûr de ce qui l'a tué, mais ils savent à quoi il a pu survivre: un coup à la tête qui a fait un trou de 6 cm dans son crâne. La forme de la plaie et la taille du trou suggèrent une masse byzantine (ressemblant à la photo ci-contre).
L'homme est sans doute passé par l'équivalent médiéval de la chirurgie du cerveau: les bords de la plaie sont lisses et exemptes de fragments, constate Rubini, "les bords ont probablement été polie avec un instrument abrasif".

Dans tous les cas, l'homme a survécu à sa blessure. L'os avait commencé à guérir et grandir avant que l'homme ne soit mort.

Le deuxième corps est celui d'un autre homme de 50 ou 55 ans, est tout aussi "marqué": "à en juger par la blessure en forme de coin dans le crâne, il a sans doute reçu un coup de hache byzantine (telle celle de la photo ci-dessus). Comme son camarade avec le trou dans la tête, cet homme a survécu pendant une longue période après avoir été blessé.

Le troisième soldat n'a pas été aussi chanceux: tout d'abord, ses os montrent l'usure due à la lèpre. Dans les temps anciens, les lépreux étaient souvent banni de la société. Apparemment, les Lombards et les Avars avaient adopté une approche plus tolérante, car cet homme, qui mourut vers l'âge de 50 ans, a été enterré dans le cimetière avec les autres morts.

Le crâne de la victime de la lèpre porte la marque de ce que Rubini et Zaio ont identifié comme une entaille faite par une épée. Il peut ne pas avoir été tué, mais la plaie ne montre aucun signe de guérison, ce qui suggère que l'homme est mort quelques heures après avoir reçu le coup.

«La société Avar était militairement inflexible, et dans des situations particulières, tous sont appelés à contribuer à la cause de la survie: les biens portant comme les malades», a ajouté Rubini, "il se peut que cette personne était réellement un guerrier lépreux mort au combat pour défendre son peuple contre les soldats byzantins."

Quel qu'il fût, ce lépreux mystérieux va pouvoir peut aider les chercheurs à comprendre comment la maladie a évolué au fil du temps.
Rubini et d'autres chercheurs travaillent à extraire l'ADN de la bactérie qui cause la lèpre à partir d'os trouvés dans le cimetière. L'objectif est de comparer la version médiévale de la maladie de la bactérie vivante aujourd'hui.

Source:

11.18.2008

La momie Ötzi n'a pas de descendance moderne

MAJ 23/02/17
La momie vieille de 5300ans a très probablement peu de chance d'avoir des parents modernes actuels.
En effet, une équipe composée de scientifiques d'Italie et du Royaume-Uni a séquencé entièrement le génome mitochondrial (qui est transmis par la lignée maternelle) et a découvert qu'il appartenait à une lignée génétique qui est soit extrêmement rare soit disparue.

La momie Ötzi n'a pas de descendance moderne

Cette étude est la première à séquencer totalement le plus ancien génome d'Homo Sapiens; les conclusions contredisent des recherches antérieures menées en 1994 sur une petite section de l'ADN d'Ötzi et qui suggérait que des descendants pouvaient encore exister en Europe.

«La façon dont l'ADN mitochondrial est transmis de génération en génération commence a être compris graduellement», dit le Professeur Martin Richards, de la Faculté des sciences biologiques de l'Université de Leeds, "et il fournit un moyen efficace de suivre l'ascendance par les femmes de lignées sur de nombreux milliers d'années, ainsi que l'examen de la relation évolutive entre les populations humaines. "

L'équipe, dirigée par le Professeur Franco Rollo de l'Université de Camerino et le Dr Luca Ermini travaillant à la fois à Camerino et Leeds, a utilisé de nouvelles technologies puissantes pour le séquençage de l'ADN d'Ötzi et l'on confronté a un haplogroupe moderne, c'est-à-dire un groupe qui partage une séquence ADN ancestrale commune.

Ötzi appartenait à une branche de haplogroupe K1, qui est encore commun dans toute l'Europe d'aujourd'hui.
Toutefois, presque tous les membres de l'échantillon K1 d'Européens modernes appartiennent à l'une des trois sous-lignées, tandis que la lignée d'Ötzi est complètement distincte.

Lorsque la mort survient, l'ADN commence à se dégrader immédiatement, aussi l'ancien ADN est très fragmenté et toute étude de celui-ci doit être complétée dans des centaines de sections.
Pour cette étude l'équipe a testé environ 250 fragments, dont chacun a du être séquencé plusieurs fois pour s'assurer que les résultats ne soient pas déformés.

«Notre analyse confirme que Ötzi appartenait à une lignée non identifié de K1 et qui n'a pas été vu à ce jour dans les populations européennes modernes. La fréquence des lignées génétiques ont tendance à changer au fil du temps, en raison de variations aléatoires du nombre d'enfants qu'ont les gens - un processus connu sous le nom de "dérive génétique" - et de ce fait, certaines variantes disparaissent. Notre recherche suggère que la lignée d'Öetzi a pu en effet disparaître », explique le professeur Richards.

Liens:
Autres articles sur Ötzi: 

9.13.2008

Une aide européenne de plus d'un million d'euros pour la création d'un parc archéologique en Italie

Italie, région des Pouilles:

L'Union Européenne a alloué 1.1 million d'euros pour la conduction d'un projet de parc archéologique autour de deux villes antiques, dans le Sud de l'Italie. Cette nouvelle approche des recherches archéologiques, où le résultat des fouilles ne s'éparpille pas dans divers musée mais reste sur place, est initiée par les archéologues de l'Université Libre d'Amsterdam.


Les fouilles, commencées à la fin des années 90, ont été conduites par trois archéologues de cette université: Gert-Jan Burgers (auteur de ce nouveau concept), Douwe Yntema et Jan Paul Crielaard.

Les travaux en cours, en coopération avec les autorités locales, les universités de la région ainsi que des architectes, seront terminés courant 2008.














Informations supplémentaires:

9.09.2008

L'homme de glace Ötzi aurait été berger

Une nouvelle étude montre qu'Ötzi était habillé de vêtements en peau de mouton.
Selon les chercheurs, leurs résultats soutiennent l'idée que l'homme des glaces était un berger.
Le contexte social et culturel d'Iceman, baptisé Ötzi a été l'objet de nombreux débats depuis de son corps momifié dans un glacier des Alpes en 1991.

Bien que ses vêtements étaient connus pour être faits de peaux d'animaux, leur origine exacte était incertaine.
Cette nouvelle étude porte sur des échantillons de cheveux prélevés sur le manteau d'Ötzi, ses jambières et mocassins.

«Nous avons constaté que les cheveux sont d'origine ovine et bovine, ce qui est justement le type d'animaux que les bergers accompagnet au cours de leurs migrations saisonnières», explique le chercheur principal Klaus Hollemeyer de l'Université de la Sarre en Allemagne.


Les chercheurs ont analysé des échantillons de cheveux de plus de 5000 ans en utilisant le spectromètre de masse MALDI-TOF.
Cela leur a permis d'étudier les modèles des peptides des protéines fermentées présentes dans les anciennes fourrures et de les comparer avec celles des animaux des temps modernes.
Ils ont ainsi constaté que le manteau d'Ötzi et ses jambières ont été faites à partir de fourrure de brebis, tandis que ses mocassins sont d'origine bovine.

Les chercheurs pensent que le spectromètre de masse MALDI-TOF pourrait être plus rapide et plus fiable que les méthodes basées sur l'analyze de l'ADN et qu'elle pourrait être appliquée à l'archéologie et la biologie évolutive.


Source:


Liens:

11.26.2007

Quand le mythe entre dans l'histoire: la Lupercale se dévoile au monde

MAJ 13/10/17 Quand le mythe entre dans l'histoire: la Lupercale se dévoile au monde

Des archéologues italiens pensent avoir découvert les grottes sacrées où, selon la légende, les deux fondateurs de Rome, les jumeaux Romulus et Remus, auraient été allaités par une louve.

Une cavité souterraine voûtée ornée de coquillages, de mosaïques et de niches a été mise au jour près des ruines du palais de l'empereur Auguste, sur le Mont Palatin. La voûte, dont des clichés ont été obtenus grâce à une sonde, correspondrait au fameux Lupercale. Selon la légende, les 2 fils du dieu Mars ont été abandonnés au 8e siècle avant Jésus-Christ sur les rives du Tibre et ont été recueillis par une louve.


Ce sont des recherches portant sur les fondations des édifices du palais impérial qui ont révélé fortuitement une grotte dont le plafond se trouve à sept mètres de la surface. Remplie de déchets, celle-ci n'a été pour le moment visitée qu'à l'aide d'une une sonde.
D'une hauteur d'environ neuf mètres, elle est dotée d'une voute de 7 mètres de diamètre environ, décorée de mosaïques polychromes et de coquillage.
La représentation d'un aigle au sommet de la voute laisse penser à une réfection à l'époque d'Auguste. La décoration de la voute est une des mieux conservée que l'on connaisse.

Pour Andrea Carandini, archéologue de l'université de La Pienza spécialisé sur l'antiquité de Rome, il ne fait aucun doute que cette grotte est celle de Lupercale.


En savoir plus:


A lire: