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3.12.2018

Traverser les Alpes au cours du néolithique

Pendant des années, les archéologues ont étudié une lame de hache en cuivre découverte en 2008 sur le site d'habitation palafittique de Riedmatt, dans le canton de Zug en Suisse. Elle avait probablement était mise dans l'eau comme offrande sacrificielle il y a environ 5000 ans.

Récemment, suite à des recherches à l'Université de Berne, des résultats surprenants ont été annoncés: la forme et le matériau de la lame (voir la photo ci-dessous) sont pratiquement identiques à ceux utilisés par les peuples néolithiques plus au sud, dont ötzi, l'homme de glace vieux de 5000 ans découvert dans les Alpes en 1991.

Traverser les Alpes au cours du néolithique
La tête de hache en cuivre découverte en 2008 à Riedmatt dans le canton de Zug. Photo Kanton Zug

Cela implique, disent les chercheurs, que les hypothèses précédentes sont fausses: l’utilisation du cuivre au nord des Alpes il y a 5000 ans était fortement liée à une influence des pratiques plus au sud. En effet, ils supposent maintenant que la lame de Riedmatt a effectivement voyagé vers le nord depuis le sud de la Toscane, tout comme celle trouvée sur le squelette momifié d'Ötzi, à la frontière italo-autrichienne.

Les points communs entre les deux lames mis en évidence par des analyses chimiques suggèrent qu'elles appartenaient toutes deux à un contexte similaire d'extraction et de traitement du cuivre dans la zone riche en minerai autour de Campiglia Marittima en Toscane.

Les liens, à la fois culturels et économiques, entre les régions du nord et du sud des Alpes au cours de la période néolithique (qui s'est terminée vers 2000 avant JC) étaient jusqu'à présent incohérents ou sous-évalués. De plus, avec cette découverte, certaines lacunes importantes dans la recherche autour des sites palafittique de l'époque peuvent être comblées.


Les randonneurs dans les Alpes à l'âge du bronze


Les détails d'une autre découverte archéologique près de Berne, ont été annoncés, cette fois concernant un site vieux de quelques milliers d'années de plus à environ 150 kilomètres au sud-ouest.

Un trésor d'équipements a été retiré d'un glacier, comprenant des fragments d'arcs et de pointes de flèches, une boîte en bois contenant de la farine, de petits morceaux de cuir et une boite faite en corne de vache.
Fouilles au col de Lötschen, dans le canton de Berne. Photo: Keystone

Les archéologues bernois supposent que ces restes représentent probablement l'équipement d'un alpiniste de l'âge du bronze, qui aurait traversé le canton du Valais vers le canton de Berne via le col du Lötschen, une importante route commerciale nord/sud pendant des siècles.

Bien qu'ils ne soient pas aussi vieux qu'Ötzi ou que les restes trouvés à Riedmatt, les objets remontent quelque part entre 2000 et 1800 avant JC. Cela signifie qu'ils sont les plus vieux jamais trouvés sur cette route suisse particulière.

La découverte a été signalée pour la première fois en 2011 par le gardien du col du Lötschen, et a été rendue possible par la fonte croissante des glaciers, qui a également donné la sombre trouvaille de deux marcheurs de la Seconde Guerre mondiale récemment.


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6.29.2017

Göbekli Tepe: un culte du crâne du néolithique révélé par les chercheurs

Des crânes incisés apportent pour la première fois, la preuve d'un "culte du crâne" en Turquie: trois fragments de crânes entaillés ont été découverts sur le site néolithique vieux de 12000 ans de Göbekli Tepe. Ce sont des modifications qui n'ont pas été observées jusqu'ici parmi des restes humains de cette période, rapportent les chercheurs.


Göbekli Tepe: un culte du crâne du néolithique révélé par les chercheurs
Un pilier sur le site de Göbekli Tepe. Credit: German Archaeological Institute (DAI) 

Ainsi, ces fragments de crânes modifiés pourraient concerner un nouveau "culte du crâne", ou groupe rituel, de la période néolithique.

A travers l'histoire, les gens ont valorisé les crânes pour différentes raisons, depuis le culte des ancêtres jusqu’à la conviction que les crânes humains transmettent des propriétés protectrices.

Cette attention portée aux crânes a conduit à la création du concept de "culte du crâne" en anthropologie; plusieurs de ces cultes (chacun avec des modifications caractéristiques des os du crâne) ont été catalogués.

Récemment, Julia Gresky et ses collègues ont ainsi observé un type de modification précédemment inconnu dans trois crânes partiels mis au jour à Göbekli Tepe (voir aussi l'article Göbekli Tepe est aussi le plus ancien atelier de sculpture du monde)

Göbekli Tepe: un culte du crâne du néolithique révélé par les chercheurs

Détail des modifications artificielles crâniennes, montrant des entailles (A, C et D) et une perforation (B). (Julia Gresky / German Archaeological Institute) 

Chaque crâne porte de profondes incisions intentionnelles le long des axes sagittal et l'un de ces crânes avait aussi un trou percé dans l'os pariétal gauche, ainsi que des traces d'ocre rouge.

En utilisant différentes techniques microscopiques pour analyser les fragments, Gresky et ses collègues ont vérifié que les entailles avaient été faites avec des outils lithiques, afin d'exclure des causes naturelles, comme des morsures d'animaux. De plus, ils ont pu aussi écarter le scalp comme source des marques en raison de la profondeur de ces entailles.

Göbekli Tepe: un culte du crâne du néolithique révélé par les chercheurs
Dessins schématiques des crânes de Göbekli Tepe skulls. En gris, les éléments préservés, en rouge les modifications apportées.  Credit: Julia Gresky, Juliane Haelm, DAI.

Par contre, d'autres marques de coupe, mineures, sur les crânes montrent des signes de possible écorchage.

Il est cependant plus probable que les crânes ont été entaillés pour vénérer des ancêtres peu de temps après leur mort, ou bien pour exposer des ennemis récemment tués.

Ces découvertes constituent les premières évidences du traitement des morts à Göbekli Tepe.

Relecture par Digitarium.fr
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5.14.2015

Angleterre: le premier cercle de pierres à être découvert dans le Dartmoor depuis plus de 100 ans

Le plus haut cercle de pierres dans le sud de l'Angleterre a été découvert sur une partie des landes ayant subit des intempéries dans le Devon.
Situé à 525 mètres au-dessus du niveau de la mer, l'ancien site est le premier cercle de pierres à être trouvé dans le Dartmoor depuis plus d'un siècle.

Le cercle de pierre offre une excellente occasion d'appliquer des méthodes scientifiques modernes à un cercle non examiné précédemment. Photo: parc national de Dartmoor

Le cercle est le second plus grand des landes et les archéologues pensent qu'il faisait probablement partie d'un "arc sacré" de cercles autour de la lisière nord-est.

Sa découverte ajoute du poids à la théorie selon laquelle il y avait une sorte de planification et de liaison entre les communautés vivants dans le Dartmoor à la fin du Néolithique et début de l'Âge du Bronze, il y a 4000 à 5000 ans.

Beaucoup de cercles de pierres ont été sondés à l'époque Victorienne et avant, aussi, il s'agit cette fois d'une opportunité: appliquer des méthodes scientifiques modernes sur un site jamais étudié jusqu'à présent.

Jane Marchand, archéologue au parc national de Dartmoor explique que "la découverte nous donne l'occasion d'étudier avec les dernières méthodes archéologiques scientifiques afin d'apporter des indications très attendues dans la chronologie, la construction et le but de ces monuments préhistoriques du Dartmoor emblématiques et insaisissables."

   Guardian graphic.  Source: Dartmoorwalks.org

Avec un diamètre de 34 mètres, le cercle se compose de 30 pierres couchées, et une autre couchée dans un fossé à l'extérieur du cercle (elle est aujourd'hui incorporée à un mur d'enceinte non terminé).

Les pierres proviennent probablement du site Sittaford Tor à proximité et sont d'une taille assez uniforme ce qui suggère qu'elles ont été choisies avec soin. Les pierres de remblais visibles autour des bases de certaines d'entre elles indiquent qu'elles étaient dressées à l'origine.

Lorsqu'il était debout, le cercle devait être impressionnant, dominant le paysage environnant et ressemblant en apparence au double cercle de pierres Grey Wethers qui se situe à environ 800 mètres près de la forêt Fernworthy.

Les premières pierres ont été identifiées par l'expert de Dartmoor et artiste vitrailliste Alan Endacott il y a quelques années.

La première étape de l'exploration archéologique vient juste d'être terminée. Selon Marchand: "certaines datations préliminaires au radiocarbone ont déjà été faites sur des échantillons de terre provenant directement de sous deux pierres. Ce sont les premières déterminations au radiocarbone sur un cercle de pierres du Dartmoor. Les dates trouvées sont très similaires: la fin du troisième millénaire avant JC (il y a 4000 ans)."

Cela indique la date à laquelle les pierres sont tombées. Bien que les conclusions des relevés géophysiques ne soient pas encore parvenus, les résultats préliminaires ont révélé un large fossé linéaire juste à l'extérieur du cercle côté est.

Une étude plus approfondie est prévue cet été...


Source:

The Guardian: "Highest stone circle in southern England found on Dartmoor"



2.02.2015

Des tranchées circulaires du néolithique découvertes en Autriche

C'est une découverte sensationnelle pour les archéologues autrichiens: des photographies aériennes prises deux ans auparavant au sud de la périphérie de la ville de Rechnitz, dans le Burgenland, ont révélé l'existence de tranchées circulaires datant de la période du néolithique.


Ces deux mystérieux sites millénaires sont actuellement étudiés par des experts qui pensent qu'ils ont pu servir de calendrier géant et de lieu pour des rituels.

Vers 5000 avant JC, il y a eu une grande zone circulaire, dans un champ au sud de Rechnitz, entourée de poteaux en bois. Ce n'est qu'après la prise de photographies aériennes du district que les restes d'une anciennes tranchées ont pu être visibles.



L'archéologue Klaus Löcker a expliqué que les tranchées circulaires concentriques, dont certaines font jusqu'à 4m de profondeur, vont pouvoir être visibles grâce à des techniques de mesure magnétique.

A l'intérieur des tranchées il y a des murs défensifs avec plusieurs entrées.

D'après l'histoire de Rechnitz, la région était occupée au cours de la période Celte, aux environs de 500 avant JC. Il semble aujourd'hui qu'il y a eu une implantation humaine il y a plus de 5000 ans avant JC.

"Cela est unique dans le Burgenland" a dit le maire Engelbert Kenyeri.

Reconstruction numérique d'un site similaire.

Le but de cette construction circulaire en terre a longtemps dérouté les spécialistes, mais il semble aujourd'hui qu'elle était utilisée comme calendrier et avait une signification rituelle pour les populations des environs.

"C'est un peu l'équivalent de Stonehenge, mais 2000 ans plus vieux" a ajouté l'archéologue Franz Sauer.

Le critère qui ont fait que ce site a été sélectionné reste un mystère.

Il existe des tranchées similaires dans les régions de Weinviertel et de Bavière en Autriche, mais les deux tranchées découvertes à Rechnitz sont les premières dans le Burgenland.

"De telles tranchées circulaires sont toujours positionnées sur une pente douce, afin de donner une vue dégagée du ciel pour l'observation des corps célestes." explique Sauer.

L'avènement de l'archéologie aérienne dans les années 1970 a amené l'étude des sites anciens dans une nouvelle dimension.


Source:

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10.27.2014

Göbekli Tepe est aussi le plus ancien atelier de sculpture du monde

Le plus ancien temple au monde, Göbekli Tepe (environ 12.000 ans), est aussi le plus ancien atelier de sculpture connu d'après des découvertes suite à des fouilles sur le site, qui y ont lieu depuis vingt ans.

Göbeklitepe 

Göbekli Tepe, localisé dans le sud-est de la province de Şanlıurfa en Turquie est parfois décrit comme "le point 0 de l'histoire". Les fouilles y sont menées par l'Institut Archéologique Allemand et le Ministère Turque de la Culture et du Tourisme.

L'archéologue allemand, Klaus Schmidt, qui est mort il y a quelques mois, était le directeur des fouilles.

 Le professeur agrégé, Cihat Kürkçüoğlu du Département d'Arts et d'Histoire de l'Université d'Harran (HRU), rapporte que les travaux à Göbekli Tepe ont révélé des sculptures de la période Néolithique, représentant essentiellement des animaux comme des sangliers, renards et oiseaux...
Pour Kürkçüoğlu, ces découvertes révèlent que l'art de la sculpture et du relief en pierre remonte à 12000 ans.

"Ce sont les plus anciennes sculptures monumentales au monde" ajoute-t-il. Il précise qu'ont été trouvées des petites sculptures âgées entre 10000 et 20000 ans, les "sculptures de Vénus", mais les reliefs en pierre sur des stèles en forme de T à Göbekli Tepe et dans le désert de Nevali sont "les plus anciennes sculptures au monde".

Source: Wikipédia

Une sculpture en calcaire de 1.8m de haut, surnommée "Homme Balıklıgöl" ou "Homme Urfa", découverte lors des fouilles près du lac Balıklıgölen en 1995, remontait à 10000 ans. "Cela nous montrait que Göbekli Tepe est le lieu de naissance des arts plastiques. C'est un temple mais en même temps c'est le plus ancien atelier de sculpture au monde. On s'attend à des exemples primitifs de sculpture en pierre, mais l'on y trouve des sculptures très esthétiques, artistiques et abouties. Cela nous a grandement surpris. Certaines compositions de Göbekli Tepe pourraient même faire des jaloux de nos jours. Alors que les fouilles continuent de progresser, je pense que nous trouverons de plus anciens prototypes." a ajouté Kürkçüoğlu.

Relecture par Marion Juglin
Source:

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8.27.2012

Découverte des plus anciennes allumettes

D'après des chercheurs d'Israël, de mystérieux objets d'argile et de pierre du Néolithique pourraient être les plus anciennes allumettes à ce jour.

Les rayures sur les "allumettes" ont conduit les chercheurs à penser qu'elles ont été utilisées pour démarrer des feux

Bien que ces objets cylindriques soient connus depuis un certain temps, ils avaient été interprétés, jusqu'à maintenant, comme des symboles phalliques cultuels.

La nouvelle interprétation des chercheurs signifie que ceux-ci pourraient être la plus ancienne preuve sur la façon dont les feux étaient allumés.

L'étude a été publiée dans la revue Plos One. Le journal rapporte que ces objets ont près de 8.000 ans.


Des allume-feux

Bien que les traces de "pyrotechnie" en Eurasie soient connues depuis 750000 ans, ces conclusions proviennent généralement de la forme des restes du feu en lui-même.

"Nous avons des preuves d'utilisation du feu chez les hommes modernes et les Néandertaliens, avec des cendres et des foyers, mais rien n'a jamais été trouvé sur la façon dont ces feux ont été allumés", explique l'auteur principal de l'étude, le professeur Naama Goren-Inbar de l'Université hébraïque de Jérusalem.

C'est au cours d'une visite au Musée d'Israël à Jérusalem que le professeur Goren-Inbar a reconnu la forme des structures découvertes sur le site archéologique Sha'ar HaGolan: elle y a vu des outils utilisés à des fins autres que  simplement cultuelles.

"J'ai vu cet objet et il m'a immédiatement semblé que c'était très, très semblable à tous les bâtons que vous voyez utilisés dans les exercices d'incendie. J'ai fait le rapprochement et cela s'est mis en place lentement", dit-elle.

En utilisant la microscopie électronique, le professeur Goren-Inbar et ses collègues ont identifié des signes révélateurs sur ces objets en argile cylindriques: ils pourraient avoir été mis en rotation à grande vitesse, générant des frictions pour enflammer de l'amadou.

Ils ont identifié des marques linéaires, ou stries, aux extrémités coniques des cylindres qui auraient été générés en faisant tourner les «allumettes» dans des douilles sur des "planches à feu" trouvées sur d'autres sites.

De la coloration "brunie", évoquant des marques de roussissement, a également été trouvée, ainsi que des rainures: cela a pu être généré par un arc, utilisé pour faire tourner les cylindres.

Cette découverte est étayée par des preuves culturelles connues depuis le Néolithique ainsi que la connaissance des techniques traditionnelles d'allumage de feu.

Cette nouvelle interprétation met en valeur la sophistication technologique des habitants de Sha'ar HaGolan à cette époque.

En outre, la prévalence de ces structures autour d'une vaste zone de la Méditerranée orientale peut indiquer que les allumettes d'argile étaient communes à une période antérieure à d'autres technologies d'inflammation.

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7.30.2012

Une chambre funéraire sous la pierre de Trefael

Le mégalithe de Trefael avait déjà fait l'objet d'un article l'année dernière en raison de nombreuses découvertes au cours de la saison de fouilles 2011 (Voir: Le mégalithe de Trefael livre de nouveaux secrets).

La saison 2012 semble encore plus prometteuse puisque les archéologues sont entrain d'exhumer et d'analyser des ossements humains trouvés sous le monument préhistorique récemment identifié comme un bouchon de site d'enfouissement.
La pierre de Trefael, dans le Pembrokeshire, était perçue simplement comme un des nombreux endroits liés à l'âge du bronze. Mais elle vient d'être reclassée après un sondage qui l'établi comme la pierre angulaire rituelle d'une chambre funéraire de l'âge de pierre.

L'étude a révélé que l'emplacement, près de Nevern, a été utilisé pour des inhumations rituelles pendant au moins 5500 ans.

La pierre de Trefael

Une équipe d'archéologues de l'Université de Bristol a reçu la permission d'examiner les ossements humains trouvés dans la zone ainsi que des perles et des tessons de poterie.


L'importance de la pierre a été négligée depuis sa première apparition sur les cartes en 1889.

La première suggestion fut la bonne: en 1972, l'archéologue France Lynch pensait que la pierre pouvait être un dolmen ou une chambre funéraire.

Le Dr George Nash et ses collègues Thomas Wellicome et Adam Stanford de l'Université de Bristol y ont fait des fouilles Septembre 2010 et y sont retournés à nouveau l'an dernier.

Ainsi, en plus de déterrer des restes humains, des perles et des poteries, ils ont trouvé une ciste en pierre qui daterait de l'âge du Bronze.
Cette découverte indique que le site aurait été réutilisé comme lieu d'inhumation longtemps après que la chambre en pierre d'origine ait été construite.

Leurs résultats suggèrent qu'il pourrait s'agir du plus ancien site funéraire rituel du néolithique au Pays de Galles et l'un des plus anciens en Europe de l'Ouest.

Le Dr Nash dit qu'il connaissait les suppositions de Lynch en 1972 sur la pierre, mais qu'aucune enquête géophysique ou fouille n'avait été réalisée: "J'ai toujours eu cette intuition que cela pourrait être beaucoup plus grand. C'est extrêmement excitant. C'est l'un de ces découvertes que l'on ne fait qu'une fois dans une vie..."

La pierre est déjà connu pour un certain nombre de cupules ou de trous circulaires faits lors de cérémonies rituelles dans le Néolithique et à l'âge du bronze.
Les archéologues ont trouvé 30 nouvelles cupules de taille variable sur la pierre haute de 1,2 m.


Un site de plus de 5000 ans.

Ils ont pu établir que le site était une chambre funéraire en pierre, construite à partir de rochers géants, et qu'il remonte à environ 3500 avant J.-C.. Il a ensuite été démantelé environ en 2.000 avant JC.

La pierre angulaire a été ensuite utilisé comme une pierre dressée, marqueur processionnel pointant vers le site de l'âge de bronze à proximité.


Les perles suggèrent que l'emplacement peut être associé à des sépultures, bien avant même la construction de la chambre funéraire; elles pourraient être liées à un site du Mésolithique à proximité datant de 10.000 ans.

L'équipe a été surprise de découvrir des artéfacts sur le site étant donné la nature acide du sol, des siècles d'agriculture et de la popularité de la zone auprès des gens qui cherchent à dénicher des trésors anciens depuis des générations.
D'après le Dr Nash: "ce que nous avons trouvé est extrêmement rare."

En septembre 2012, le Dr Nash et son équipe pourront retirer les os pour analyse.


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7.25.2012

Des "momies Frankenstein" parmi les découvertes des archéologues

Une équipe d'archéologues fouillant à ​​South Uist ont mis au jour l'un des sites les plus parlant sur la façon dont l'homme vivait au néolithique.

La «momie Frankenstein» a été assemblée avec des morceaux de corps de plusieurs cadavres

Des chercheurs des universités de Southampton et Liverpool ont choisi un endroit à An Doirlinn pour comprendre comment vivaient nos ancêtres préhistoriques.

Le Dr Fraser Sturt, de l'Université de Southampton, a décrit le site comme étant probablement le meilleur sur lequel il n'ait jamais travaillé dans les îles britanniques.
L'équipe a déjà trouvé des poteries décorées, des silex et un couteau peut-être utilisé par les premiers colons sur l'île.
D'après Sturt: "C'est toujours difficile de rechercher ce qui est le plus ancien, sachant que quelqu'un pourrait trouver quelque chose d'encore plus âgé, mais, pour le moment, c'est notre meilleure estimation comme étant l'un des plus anciens sites. Il y a eu une série de sites contemporains fouillés par le passé, mais ce que nous sommes en mesure de faire aujourd'hui est d'ajouter plus de détails par le biais de nouvelles méthodes et d'y ajouter une meilleure connaissance de cette période."

Le site est proche de Cladh Hallan, où l'archéologue Mike Parker Pearson, de Sheffield, avait découvert deux corps momifiés vieux de 3000 ans en 2001.

L'étude, publiée récemment, a révélé que les deux "momies Frankenstein" avaient été assemblées avec des parties de corps de plusieurs cadavres.
Le Dr Sturt a ajouté: "Mike Parker Pearson et son équipe viennent de révéler que, plutôt que d'être enterrés seuls, les corps étaient retravaillés et composés de différentes personnes. Dans l'une des momies, il y a trois personnes différentes réunies de différentes manières: la mâchoire d'une personne, le bas des jambes, et un bras d'une autre. Cette forme de pratique est remarquable, nous n'aurions pas pu la découvrir si nous n'avions pas bénéficié des avancés des travaux sur l'ADN. "


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2.29.2012

Les chasseurs de l'Age de Pierre auraient découvert l'Amerique !


De nouvelles preuves archéologiques suggèrent que l'Amérique a d'abord été découverte par des hommes de l'âge de pierre venant d'Europe; soit 10.000 ans avant que les ancêtres des Indiens d'Amérique, originaires de Sibérie, ne mettent les pieds dans le Nouveau Monde.


Une série remarquable de plusieurs dizaines d'outils de pierre de style européen, datant entre 19.000 et 26.000 ans, ont été découverts à six endroits différents le long de la côte Est américaine.
Trois de ces sites sont sur la péninsule de Delmarva, dans le Maryland, et ont été découverts par l'archéologue Darrin Lowery de l'Université du Delaware. Un autre se trouve en Pennsylvanie et un autre en Virginie.
Un sixième a été découvert par des pêcheurs draguant des pétoncles à 60 miles des côtes de Virginie sur ce qui, à l'époque préhistorique, était la terre ferme.

Ces nouvelles découvertes sont parmi les avancées les plus importantes en archéologie depuis plusieurs décennies; elles devraient nous permettre de mieux comprendre la dispersion de l'homme dans le monde. 

La similitude des outils de l'âge de pierre entre les côtes Est américaine et européennes avait déjà été remarquée. Mais tous ceux mis au jour, précédemment aux Etats-Unis, étaient âgés d'environ 15.000 ans; soit bien longtemps après l'âge de pierre en Europe (les cultures solutréennes de France et d'Iberie) où la fabrication de tels objets avait cessée.
La plupart des archéologues avait donc rejeté toute possibilité d'une connexion.

Comment les européens ont atteint l'Amérique (Source: Daily Mail)

Mais ces récentes découvertes ont donné des datations comprises en 26.000 et 19.000 ans; ces artéfacts sont donc contemporains avec le matériel pratiquement identique d'Europe occidentale.
Qui plus est, l'analyse chimique réalisée l'an dernier sur un couteau de pierre de style européen trouvé en Virginie en 1971 a révélé qu'il a été fait à partir de silex provenant de Françe.

Le Professeur Dennis Stanford, du Smithsonian Institution à Washington, DC, et le professeur Bruce Bradley, de l'Université d'Exeter, qui ont analysé l'ensemble des artéfacts, pensent que les gens de l'âge de pierre d'Europe occidentale ont migré vers l'Amérique du Nord, lors de la période glaciaire, en se déplaçant (sur la glace et/ou en bateau) le long de la partie gelée du Nord de l'Atlantique.

À l'apogée de l'ère glaciaire, environ cinq millions de kilomètres carrés de l'Atlantique Nord étaient recouverts de glace tout ou partie de l'année. Toutefois, de façon saisonnière, la zone où prenaient fin les glaces étaient extrêmement riches en ressources alimentaires: des phoques migrateurs, des oiseaux marins, des poissons et des pingouins de l'hémisphère Nord...
Stanford et Bradley ont longtemps soutenu que les hommes de l'âge de pierre étaient tout à fait capable de faire 2400 km sur la glace de l'Atlantique; mais jusqu'à présent il y avait relativement peu de preuves pour appuyer leur réflexion.
Mais les nouveaux indices provenant du Maryland, de Virginie et d'autres endroits de la côte Est américaine, ainsi que les tests chimiques sur le couteau en silex de Virginie, ont commencé à changer la vison des choses. Aujourd'hui, les archéologues commencent à enquêter sur une demi-douzaine de nouveaux sites dans le Tennessee, le Maryland et même au Texas.


Une petite fenêtre migratoire de 4500 ans pour les européens...

Un autre argument clé pour la théorie de Stanford et Bradley est l'absence totale de toute activité humaine dans le nord-est de la Sibérie et l'Alaska avant 15500 ans. Si des habitants du Maryland et de la côte Est étaient présents de 26.000 à 19.000 ans et venaient d'Asie, et non d'Europe, les artéfacts datant d'avant 19.000 ans, auraient dû aussi se retrouver dans les deux régions du Nord. Ce qui n'a pas été le cas.

Bien que les Européens Solutréens peuvent très bien avoir été les premiers Américains, ils avaient un inconvénient majeur par rapport aux Indiens originaires d'Asie qui sont arrivés dans le Nouveau Monde via le détroit de Béring ou le long de la chaîne des îles Aléoutiennes, après 15.500 ans.
En effet, les Solutréens ont eu seulement une fenêtre de 4500 années de période glaciaire pour mener à bien leur activité migratoire; les Indiens originaires d'Asie ont eu environ 15.000 ans pour le faire...

En raison de ces facteurs, les natifs américains d'origine européenne ont été soit partiellement absorbés par les nouveaux arrivants ou ont disparu progressivement en raison de la compétition pour les ressources.


La génétique pour confirmer la théorie.

Certains marqueurs génétiques des Européens occidentaux de l'âge de pierre n'existent tout simplement pas dans le nord-est de l'Asie; or, ils le sont en très petites quantités dans certains groupes indiens de l'Amérique du nord.
Des tests scientifiques sur de l'ancien ADN extrait de 8000 squelettes en Floride ont révélé un niveau élevé d'une clé d'un marqueur génétique probablement d'origine européenne.

Qui plus est, il existe un petit nombre de groupes amérindiens isolés dont les langues ne semblent être liées en aucune façon à des indiens d'Amérique originaires d'Asie.

Mais les preuves les plus tangibles sont susceptibles de venir de l'océan: la plupart des zones où les Solutréens auraient accosté sont maintenant jusqu'à 160 kilomètres au large. Le seul site sous-marin qui a été identifié (grâce à la pêches des pétoncles) est prêt à être examiné plus minutieusement cet été.


Source:

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12.15.2011

Irlande: nouvelles découvertes dans la tombe à couloir Néolithique de Knowth


De nouveaux vestiges archéologiques datant de l'époque néolithique ont fait surface à Knowth, dans le comté de Meath en Irlande.

 Vue aérienne des fouilles en cours à Knowth

Les nouvelles découvertes ont été faites dans une zone située juste au sud est du  passage du tombeau Brú na Binne, qui a fait l'objet d'une étude par le professeur George Eogan ces dernières décennies.
Sur le site, un certain nombre de grands monuments, inconnus jusque là, ont été découverts.

Joe Fenwick, membre du département d'archéologie de l'université NUI Galway, a mené, dans la zone, un certain nombre d'enquêtes topographiques non-invasives en collaboration avec le professeur George Eogan.
L'équipe a ainsi découvert un complexe de fondations (wall-footing) sous la surface, des fossés remplis de terre, et des trous à poteaux...

"Cette étude confirme que l'empreinte archéologique de Knowth s'étend sur une superficie beaucoup plus grande qu'on ne le pensait,", note le journal de Meath.

Un grand double anneau en ovale mesurant 65m sur son axe mineur et une enceinte rectangulaire abandonnée mesurant plus de 70m de longueur, sont parmis les images les plus frappantes recueillies à partir des tests effectués dans la zone.

 Passage Est de la tombe (knowth.com)

Alors que le sens et la date exacte de ces nouvelles découvertes se sont pas complètement connus pour l'instant, ils suggèrent le chevauchement de successions de populations différentes dans la région, allant de la période néolithique jusqu'à aujourd'hui.

Les archéologues travaillant sur le site on fait remarquer que, sans datation précise, seuls les "interprétations provisoires" sont de mises pour l'instant.

D'autres découvertes aux alentours de Knowth ont été faites: des pierres non décorées intégrées dans les tombes satellites, et certains vestiges structuraux qui sont supposé avoir fait partie d'une ancienne chapelle.

Le plus remarquable cependant concerne une une pierre portant une ancienne forme de spirale de tradition mégalithique.


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9.27.2011

Fouilles sur les iles britanniques pour comprendre l'origine de la période néolithique


Les archéologues de l'Université de Liverpool sont entrain d'étudier trois groupes d'îles autour de la Grande-Bretagne afin de mieux comprendre pourquoi, vers 4000 avant JC, les hommes ont modifié leurs habitudes de vie en passant de chasseurs/cueilleurs à agriculteurs.



Certains spécialistes pensent que ce changement s'est produit en raison de colons venus du continent vers la Grande-Bretagne, apportant l'agriculture et la poterie avec eux, mais d'autres soutiennent que la population indigène de la Grande-Bretagne a adopté ce nouveau style de vie de manière progressive.


Une sédentarisation indigène ou importée ?

Afin de jeter un nouvel éclairage sur le débat, les archéologues, en collaboration avec l'Université de Southampton, sont entrain de fouiller trois groupes d'îles et vont produire des modèles océanographiques pour comprendre comment l'on pouvait naviguer dans cette cette zone en 4000 avant JC.

La finalité de l'étude est de répondre aux questions importantes concernant le processus et le calendrier de transition d'une société qui chassait les animaux sauvages à une société qui cultivait la terre.

De récentes découvertes archéologiques laissaient suggérer que la colonisation provenant du continent pourrait être une explication possible à ce changement d'habitudes de vie.
Il a été supposé que les premiers colons furent susceptibles d'être arrivés en voyageant à travers les voies maritimes occidentales. Cependant, il y a eu très peu de fouilles sur les îles autour de cette voie maritime pour prouver cette théorie. Les recherches antérieures ont eu tendance à se concentrer sur le continent plutôt que sur les voies maritimes.


Les fouilles des îles devraient apporter des éléments de réponse.

Le Dr Duncan Garrow, de la School of Archaeology, Classics and Egyptology de l'Université de Liverpool, explique ainsi: "Néolithique est un terme utilisé pour la période de notre passé où le passage de la chasse des animaux sauvages et de la cueillette des plantes pour un mode de vie agricole s'est produit. Ce changement a eu lieu à différents moments dans le monde entier, en commençant près de 10.000 avant JC au Moyen-Orient et autour de 4000 avant JC en Grande-Bretagne. Comment ce processus s'est déroulé, cependant, est encore très débattu. Les découvertes archéologiques (tels que les os de bétail de ferme à partir du 5e millénaire avant J.-C. et les poteries européennes) ainsi que les progrès dans les techniques de datation au radiocarbone ont donné une nouvelle vie à la théorie selon laquelle les colons européens se sont installés en Grande-Bretagne et ont amené les pratiques agricoles avec eux. 
Pour comprendre comment cela aurait pu être possible, cependant, nous devons détourner notre attention de la partie continentale et nous tourner vers les mers, plus précisément, les îles autour de la Grande-Bretagne."

Les fouilles sont effectuées sur les iles de la Manche (Channel Islands), l'île de Scilly et dans les Hébrides extérieures.
 L'équipe construit également une base de données des sites occupés au 5ème et 4ème siècle avant JC.  dans et autour de chaque groupe d'îles; elle va aussi commencer un programme de datation au radiocarbone pour comprendre la chronologie de l'activité dans les voies maritimes occidentales.

Le travail océanographique vise à explorer le contexte environnemental dans lequel cette transition a eu lieu et comment les activités maritimes ont influé sur les modes de vie des gens.
Les données environnementales devraient également être précieuses pour les océanographes et les géographes dans l'étude du changement de la mer au fil des siècles.


Source:

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7.23.2010

Ile de Guernesey: les archeologues font une spectaculaire decouverte

Une nécropole néolithique dans la paroisse de St Sampson a révélé des fragments de poterie et des silex qui remontent à 4.500 ans.


Ils ont été découverts dans la galerie d'une tombe qui se trouve dans le parc Delancey.

Des éléments de structures connexes ont aussi été trouvés, inconnus jusque là  des archéologues.
Les découvertes ont été faites au cours d'un examen préliminaire du site en Juin 2010. Des fouilles plus approfondies sont prévues pour 2011.

Le chef de projet, le Dr George Nash, a déclaré qu'ils avaient déjà réalisé des progrès importants: "Nous avons commencé à trouver des structures issues de la galerie principale de la tombe et nous avons également trouvé des artefacts. Jusqu'ici, les résultats ont été assez spectaculaires."


La structure de Delancey Park est la seule tombe dans une galerie de Guernesey, tandis qu'il y en a deux à Jersey et plus le long de la côte atlantique de l'Europe du Nord.



La tombe galerie est constituée d'un espace étroit de 20 mètres, flanquée de rangées de pierres en dehors de la construction principale: elles délimitent l'espace sacré autour de la galerie, la séparant de la terre profane au-delà.


L'objet le plus important trouvé sur le site, lors des fouilles antérieures, était la tête d'une hache en diorite: elle a été façonné à partir d'une roche tendre et très polie, indiquant peut-être que c'était plus un objet décoratif plutôt qu'un outil.


Les premières fouilles du site en 1919 ont été controversée. Certains paroissiens pensaient que l'exhumation d'une fosse commune pour la recherche scientifique était inapproprié. Un glissement de terrain dans la carrière voisine un peu plus tard de cette même année, qui avait conduit à un décès, était considéré par certains comme la conséquence du fait d'avoir troublé les esprits résidant dans le site antique.



Philip De Jersey agent archéologique de Guernesey a expliqué la nécessité de perturber ce site de la fin de l'âge de pierre pour la troisième fois. Il a dit: «Ce site a beaucoup souffert, en particulier au début du XXe siècle et il serait dommage de perdre tout espoir d'obtenir des informations tant que nous  le pouvons."

L'équipe à l'origine des fouilles vient du Clifton Antiquarian Club.

Sources:

7.22.2007

L'homme de glace Ötzi serait mort atteint par une flèche

MAJ 23/02/17
C'est grâce à un CT-scan qu'un groupe de scientifiques italo-suisse, en collaboration avec le Dr. Frank Rühli, de l’Institut d’Anatomie de l’Université de Zürich, a identifié la cause du décès de l'homme de glace Ötzi (3300 av J.C.): une blessure d’une artère près de l’épaule a été identifiée et explique la cause de la mort de cette momie glacière connue dans le monde entier.

Ötzi est une momie de la période néolithique tardive, qui est extraordinairement bien
conservée. Elle a été découverte en 1991 dans le Tirol Sud à 3200 mètres de hauteur. De multiples analyses scientifiques ont été effectuées sur cette momie, car le corps humain est la meilleure source pour étudier les conditions de vie préhistorique ainsi que pour étudier l’évolution historique des maladies.

L'homme de glace Ötzi serait mort atteint par une flècheReconstitution d'Ötzi, à son départ avec tout son matériel.

En 2005, Ötzi a été analysé par le Dr. F. Rühli et le Dr. E. Egarter-Vigl du Musée Archéologique du Tirol Sud de Bolzano ainsi que le Dr. Patrizia Pernter et le Dr. P. Gostner du département de radiologie de l’hôpital central de Bolzano en utilisant le scanner multi coupe le plus moderne du Tirol Sud.

L’analyse des images montre une lacération de la paroi postérieure de l’artère subclaviaire gauche, causée par une pointe de flèche dont la présence dans le thorax a déjà été décrite auparavant. En plus, on peut distinguer un hématome dans le tissu qui entoure la lacération.


D'après Frank Rühli: «La mise en évidence d’une telle blessure vasculaire dans un corps de cette époque est unique et a fortement contribué à l’élucidation de la cause de décès».

Au moyen du scanner multi coupe cette exploration a permis d’établir la cause du décès sans recourir à une autopsie qui aurait détruit le corps. Frank Rühli ajoute que des analyses approfondies de la cause du décès de l’homme de glace de même que l’environnement dans lequel il se trouvait, sont actuellement en cours d’étude et serons publiées prochainement.

Le Dr. Frank Rühli et le Dr. Thomas Böni de la clinique orthopédique universitaire Balgrist, sont en charge du Swiss Mummy Project ; ce projet de l’Université de Zürich, concernant les momies, existe depuis 10 ans et est devenu une science interdisciplinaire avec des collaborations mondiales; en outre cela permet d’acquérir des informations importantes sur les maladies et les différentes cultures.

Le Dr. Rühli, le Dr. E. Egarter-Vigl et le Dr. P.Gostner ont aussi participé comme conseillers scientifiques à l’analyse tomographique de la momie du pharaon Toutankhamon en Egypte en 2005 qui a été effectuée pour déterminer sa cause de décès.

Le but du «Swiss Mummy Project» est d’acquérir des informations sur la vie, les causes du décès et les changements post mortem (par exemple. l’embaumement) de momies d’intérêt historique en utilisant des techniques non-invasives.

Source:


L'équipe scientifique qui a participé à l'étude d'Ötzi:
  • Institut d’Anatomie de l’Université de Zürich
(Anatomisches Institut):
  • Musée Archéologique du Tirol Sud de Bolzano
(Museo Archeologico dell'Alto Adige)
  • Département de radiologie de l’hôpital central de Bolzano
Dr. Patrizia Pernter
Dr. P. Gostner
  • Clinique orthopédique universitaire Balgrist

En savoir plus sur Ötzi: