La guerre n'était pas une activité exclusivement masculine dans le monde Viking. Une nouvelle étude menée par des chercheurs des universités de Stockholm et d'Uppsala a révélé que les femmes pouvaient avoir des rangs hauts placé sur les champs de bataille.
Charlotte Hedenstierna-Jonson, qui a conduit l'étude, explique que "ce que nous avons étudié n'était pas une Valkyrie des romans mais une réelle cheffe militaire".
L'étude a été menée sur l'une des tombes les plus emblématiques de l'Âge Viking. Elle contient les restes d'un guerrier entouré d'armes, dont une épée, des flèches perce-armure et deux chevaux. Il y avait aussi un ensemble complet de pièces de jeu et un plateau de jeu. "Le jeu indique qu'elle était officier" rapporte Charlotte, "quelqu'un qui travaillait la tactique et la stratégie et qui pouvait mener les troupes dans une bataille".
La guerrière a été inhumée dans la ville Viking de Birka au milieu du 10ème siècle.
Les analyses isotopiques confirment un mode de vie itinérant, bien en phase avec la société martiale qui dominait le nord de l'Europe du 8ème au 10ème siècle.
Anna Kjellström, qui a aussi participé à l'étude, s'était intéressée à à la tombe auparavant. "La morphologie de certains traits squelettiques suggèrent que c'était une femme, mais comme c'était (officiellement) le spécimen type d'un guerrier Viking pendant plus d'un siècle, nous avions besoin de confirmer le sexe de quelque façon que ce soit". Et c'est pourquoi les archéologues se sont tournés vers les génétique pour récupérer une identification sexuelle moléculaire basée sur les chromosomes X et Y.
De telles analyses peuvent être utiles d'après Maja Krezwinska: "utiliser l'ancien ADN pour l'identification sexuelle est utile lorsque nous travaillons sur des enfants par exemple, mais cela peut aussi nous aider à résoudre des cas controversés comme celui-ci." Elle a donc pu confirmer l'identification morphologique du sexe avec la présence de chromosomes X et le manque de chromosome Y.
Jan Storå, qui a aussi participé à l'étude, réfléchit sur l'histoire du matériel: "cette tombe a été fouillée dans les années 1880 et a servi depuis de modèle pour un guerrier Viking professionnel. Surtout, ce sont les biens de la tombe qui ont cimenté cette interprétation depuis plus d'un siècle." On a supposé qu'elle était un homme pendant toutes ces années.
"L'utilisation de nouvelles techniques, méthodes, mais aussi des perspectives critiques renouvelées, montrent le potentiel de la recherche et la valeur scientifique des collections de nos musées".
L'étude a été faite à partir du projet ATLAS, qui est un effort conjoint des universités de Stockholm et d'Uppsala financées par Riksbankens Jubileumsfond (fondation suédoise pour les sciences sociales et humaines) et Vetenskapsrådet (conseil de recherche suédois), afin d'étudier l'histoire génétique de la Scandinavie.
L'article "A female Viking warrior confirmed by genomics" a été publié dans l'American Journal of Physical Anthropology: http://onlinelibrary. wiley. com/ doi/ 10. 1002/ ajpa. 23308/ full
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Charlotte Hedenstierna-Jonson, qui a conduit l'étude, explique que "ce que nous avons étudié n'était pas une Valkyrie des romans mais une réelle cheffe militaire".
llustration par Evald Hansen basée sur le plan original de la tombe Bj 581; publiée en 1889
L'étude a été menée sur l'une des tombes les plus emblématiques de l'Âge Viking. Elle contient les restes d'un guerrier entouré d'armes, dont une épée, des flèches perce-armure et deux chevaux. Il y avait aussi un ensemble complet de pièces de jeu et un plateau de jeu. "Le jeu indique qu'elle était officier" rapporte Charlotte, "quelqu'un qui travaillait la tactique et la stratégie et qui pouvait mener les troupes dans une bataille".
La guerrière a été inhumée dans la ville Viking de Birka au milieu du 10ème siècle.
Les analyses isotopiques confirment un mode de vie itinérant, bien en phase avec la société martiale qui dominait le nord de l'Europe du 8ème au 10ème siècle.
Anna Kjellström, qui a aussi participé à l'étude, s'était intéressée à à la tombe auparavant. "La morphologie de certains traits squelettiques suggèrent que c'était une femme, mais comme c'était (officiellement) le spécimen type d'un guerrier Viking pendant plus d'un siècle, nous avions besoin de confirmer le sexe de quelque façon que ce soit". Et c'est pourquoi les archéologues se sont tournés vers les génétique pour récupérer une identification sexuelle moléculaire basée sur les chromosomes X et Y.
De telles analyses peuvent être utiles d'après Maja Krezwinska: "utiliser l'ancien ADN pour l'identification sexuelle est utile lorsque nous travaillons sur des enfants par exemple, mais cela peut aussi nous aider à résoudre des cas controversés comme celui-ci." Elle a donc pu confirmer l'identification morphologique du sexe avec la présence de chromosomes X et le manque de chromosome Y.
Le dessin est une reconstruction de ce à quoi devait ressembler la tombe à l'origine. Illustration de Þórhallur Þráinsson (© Neil Price).
Jan Storå, qui a aussi participé à l'étude, réfléchit sur l'histoire du matériel: "cette tombe a été fouillée dans les années 1880 et a servi depuis de modèle pour un guerrier Viking professionnel. Surtout, ce sont les biens de la tombe qui ont cimenté cette interprétation depuis plus d'un siècle." On a supposé qu'elle était un homme pendant toutes ces années.
"L'utilisation de nouvelles techniques, méthodes, mais aussi des perspectives critiques renouvelées, montrent le potentiel de la recherche et la valeur scientifique des collections de nos musées".
L'étude a été faite à partir du projet ATLAS, qui est un effort conjoint des universités de Stockholm et d'Uppsala financées par Riksbankens Jubileumsfond (fondation suédoise pour les sciences sociales et humaines) et Vetenskapsrådet (conseil de recherche suédois), afin d'étudier l'histoire génétique de la Scandinavie.
L'article "A female Viking warrior confirmed by genomics" a été publié dans l'American Journal of Physical Anthropology: http://onlinelibrary.
Merci à Quentin pour l'info !
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