10.14.2014

Les secrets d'un crâne sibérien de l'Age du Bronze

Contrairement à la plupart des sociétés de chasseurs-cueilleurs de l'Age du Bronze, les habitants de la région du lac Baïkal (en Sibérie) utilisaient des tombes pour leurs morts.

Ces sites funéraires sont un véritable trésor pour les archéologues. L'un d'eux était si particulier que la bio-archéologue Angela Lieverse a voyagé à travers le monde pour le ramener au Centre Canadien de Rayonnement Synchrotron afin de l'examiner.

Crâne et biens funéraires in situ dans la tombe 48. Credit: Canadian Light Source

"J'ai mené les recherches dans le cadre du Projet Baikal-Hokkaido Archaeology depuis la fin des années 90, et ce spécimen m'intriguait" explique Lieverse, professeur agrégée à l'Université de Saskatchewan, "je connais ce crâne depuis environ 10 ans et il y a certaines choses à son sujet qui sont fascinantes".

Le premier, c'est que cette personne a les deux dents de devant sur ​​la mâchoire inférieure qui sont manquantes.
Et le deuxième, c'est qu'il y a une pointe de projectile en pierre intégrée à l'endroit exact de la mandibule les deux incisives auraient dû être.

"Nous savions qu'il y avait un projectile, nous avons pu le voir, mais nous ne savions pas si cela s'était passé des années avant son décès ou au moment de sa mort" ajoute-t-elle, "je supposais que cela s'était passé plus tôt et avait quelque chose à voir avec les dents manquantes".

Le spécimen a été trouvé dans un cimetière au nord-ouest du lac Baïkal. Le squelette a été enterré de façon cérémonielle avec un disque de jade et quatre pointes de flèches, dont l'une était cassée et a été retrouvée dans la cavité de l'œil

Après des analyses et une datation au radiocarbone, il a pu être déterminé que l'individu, mâle, avait entre 35 et 40 ans et qu'il vivait dans la période de l'Age du Bronze Ancien, entre 4420 et 3395 Avant le Présent (BP).

Lierverse a donc voyagé en Sibérie puis est retournée au synchrotron de Saskatoon pour examiner ce spécimen.

L'Imagerie Biomédicale et Thérapie (Biomedical and Imaging Therapy - BMIT) du Centre canadien de rayonnement synchrotron (CLS) est une installation unique où les spécimens de ce type peuvent être examinés en utilisant un puissant rayonnement X.

Vue antérieure de la mandibule avec une pointe de projectile intégrée dans la symphyse et les incisives centrales manquantes. Les molaires droites ont été enlevées pour analyses chimiques. 

Travaillant aux côtés du Dr. David Cooper, Chaire de recherche du Canada en imagerie synchrotron des ossements, et du Dr. George Belev, membre du personnel scientifique du BMIT, les chercheurs ont pu reconstruire le fragment de la pointe de flèche de la mâchoire en utilisant des techniques d'imagerie avancées.

"Nous avons découvert que le projectile n'avait rien à voir avec la dent manquante" rapporte Lieverse, "Il s'avère que cette personne avait une agénésie rarissime, les deux incisives centrales ne s'étant jamais formées; c'est un trait génétique qui affecte moins de 0.5% de la population". C'est l'un des rares exemples, dans la littérature archéologique, de l'apparition de ce type d'anomalie génétique dentaire.

La pointe de projectile était en fait un morceau cassé de la pointe de flèche qui a été placé dans l'orbite. Lieverse soupçonne que la flèche ait été retirée du visage de l'homme, soit au cours d'une lutte soit lors de l'enterrement.

"Nous savons que les habitants de la région Baïkal n'ont pas une histoire violente. C'est l'un des trois seuls spécimens datant de cette période où il y a une preuve de violence. Un projectile lancé dans le visage de quelqu'un n'est probablement pas un accident..."

Relecture par Marion Juglin

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10.09.2014

Un talisman chamanique en météorite trouvé en Pologne

Des archéologues de l'Institut d'Archéologie et d'Ethnologie (IAE) à Szczecin en Pologne, ont découvert un fragment de météorite parmi les restes d'une hutte datant de plus de 9000 ans à Bolków près du lac Świdwieen en Poméranie Occidentale.



Un objet spécial.

Le professeur Tadeusz Galińsk de l'IAE , chef du projet de recherche a déclaré que "la météorite a été rapportée au refuge comme un objet spécial, comme quelque chose ne provenant pas de ce monde (...). L'objet est devenu un objet de croyance, et peut-être même de magie chamanique."

Les archéologues ont aussi mis au jour un riche assemblage d'objets associés au spirituel: une amulette, une pointe de lance en os avec une décoration gravée et une sorte de baguette magique en bois de cervidé, ornée de motifs géométriques.


Deux structures avec foyers

En plus des restes de la hutte, qui contenait la météorite, les archéologues ont découvert une seconde structure presque identique.
Dans les deux, dans la couche de tourbe, il y avait des traces préservées de foyers.

Les fouilles à Bolków durent depuis plusieurs années. La météorite a été découverte au cours de la dernière année de travail, mais c'est seulement maintenant, grâces à des études plus détaillées, qu'ils ont pu déterminer avec certitude l'origine de l'objet insolite.

Il y a quatre ans, les archéologues avaient aussi trouvé un arc de chasse du mésolithique presque intact, dans les dépôts de tourbe anaérobiques couvrant le site, et il devrait y avoir d'autres découvertes à venir.

Relecture par Marion Juglin

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10.07.2014

Un bol en argent unique du 7ème siècle découvert aux Pays-Bas

C'est sur le site de fouille d'Oegstgeest que les archéologues de l'Université de Leiden ont découvert un bol en argent rarissime datant de la première moitié du septième siècle.

Source photo: Universiteit Leiden

Le bol est décoré avec des représentations d'animaux et de plantes plaqués en or et est incrusté de pierres semi-précieuses.

La découverte suggère l'existence d'une élite ayant un vaste réseau d'échange international à Oegstgeest.


Rare et exceptionnel.

Les chercheurs supposent que le bol, large de 21cm et haut de 11cm, a été enterré dans le cadre d'un sacrifice rituel.

De telles découvertes dorées sont très rares. Celle-ci est exceptionnelle car de tels bols étaient en général fabriqués en bronze. De plus, ils n'étaient pas ornés de somptueuses feuilles d'or.

Source photo: Universiteit Leiden

Cela signifie que nous avons affaire à un objet qui est unique, non seulement aux Pays-Bas, mais dans toute l'Europe occidentale.

Jusqu'à la découverte de ce bol, il n'y avait pas d'indice révélant la présence d'une élite locale ou régionale à Oegstgeest. Il se peut qu'au cours de cette période, certains membres de l'élite vivaient dans de "simples" fermes.


Un symbole composite.

Le bol, qui a probablement servit de récipient à boire ou pour la toilette, est composé d'éléments datant de différentes périodes.
Le plus vieil élément, le bol lui-même, remonte probablement à l'Empire Romain Tardif, et les images semblent indiquer qu'il est originaire de l'est de la Méditerranée ou du Moyen Orient.

Les autres décorations datent de la première moitié du septième siècle et montrent des influences de la culture Germanique, alors que les anneaux suspendus du bol sont caractéristiques de l'Angleterre ou de la Scandinavie.

Ensemble, ces éléments symbolisent la position internationale des Pays-Bas il y a 1500ans.


Un grand village du sixième et septième siècle.

Cet objet rarissime a été trouvé il y a un an, le 4 Juin 2013, à Oegstgeest. La découverte n'a pas été annoncée plus tôt pour ne pas perturber les fouilles qui ont continué jusqu'à la fin Juin 2014.

Le bol a été mis au jour au cours de fouilles sur les restes d'un grand village du sixième et septième siècle. Il était situé sur le Rhin et était traversé par une multitude de petits cours d'eau.

Le 1er Juillet, le bol a été transféré, dans le cadre d'un prêt à long terme, au Musée National Néerlandais des Antiquités, on peut l'admirer jusqu'au 26 Octobre dans le cadre de l'exposition sur le «Moyen Age d'Or». Après cette période, il sera intégré dans la collection permanente "Archéologie dans les Pays-Bas".  

Relecture par Marion Juglin
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10.02.2014

Des squelettes du 4ème siècle découverts sur le site d'une villa Romaine en Angleterre

La découverte de cinq squelettes sur le site d'une villa Romaine dans le Dorset en Angleterre a été qualifiée d'unique et significative par les archéologues.

Les squelettes des deux hommes et trois femmes devaient être les occupants de la villa au milieu du quatrième siècle.

Les 5 squelettes ont été trouvés dans un enclos à 100m de la villa.

D'après Miles Russel, de l'Université de Bornemouth, "c'est la seule fois où une villa et ses occupants sont trouvés sur le même site en Angleterre".

Il s'agirait de trois générations d'une même famille. Les restes ont été trouvés à environ 100m de la villa, qui a été fouillée l'année dernière, près du village de Winterborne Kingston.

 Pour Russel, la découverte est unique car "personne n'a jamais exploré au-delà de la grande maison. Ce serait très curieux (qu'ils ne soient pas les occupants) compte tenu de la proximité des tombes de la villa; ce sont des sépultures de statut élevé, dans une enceinte, et il y a des biens funéraires avec eux. Vous n'iriez pas enterrer quelqu'un dans votre propre jardin. Cette découverte peut nous apporter des informations intéressantes, jamais obtenues jusqu'à présent, sur l'état de santé des occupants de la villa, sur leurs ancêtres et leur provenance".

L'une des grandes questions est de savoir si les villas dans le Sud-Ouest appartenaient aux Britanniques devenus Romains ou à d'autres populations provenant d'une autre partie de l'empire et venues exploiter une zone rurale sous-développée.

Les tombes semblent avoir été entourées d'une structure comme une palissade.

 Toutes les villas de la région datent de la période Romaine tardive, et ces découvertes devraient permettre d'en apprendre plus sur la vie au cours de cette période de l'histoire.

Les tombes étaient à l'origine entourées d'une structure comme une palissade que Miles a comparée à un "caveau familial".

Selon Paul Cheetham, Maitre de conférences en sciences archéologiques et co-directeur du projet: "Nous sommes à la recherche de l'élite rurale de la Grande-Bretagne Romaine tardive, vivant lors de l'effondrement économique qui a eu lieu au cours de cette période. Ces restes apporteront de la lumière sur les dernières étapes de l'âge d'or de la Grande-Bretagne Romaine."

Relecture par Marion Juglin
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Le site du projet 2014:

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9.29.2014

Noé, squelette vieux de 6500 ans redécouvert dans le sous sol du Penn Museum

Quelle coïncidence !

Il y a quelques semaines, le 22 juillet dernier, je publiais un article sur des objets d'une ancienne cité sumérienne retrouvés dans un placard, en Angleterre à l'Université de Bristol.
Il  s'agissait d'une boite contenant des matériaux d'une fouille de 1930 de l'archéologue Sir Leonard Woolley dans la cité sumérienne d'Ur.

Le squelette qui avait été revêtu de cire sur le site puis extrait avec la terre environnante. Credit: Penn Museum, 2014.

Or, cette fois, ce sont les scientifiques du Penn Museum à Philadelphie, lors d'un grand ménage, qui ont redécouvert le squelette d'un homme remontant à 6500 ans. Il avait été mis dans une boite au sous-sol il y a 85 ans.

Niché dans la réserve, la boîte en bois n'avait pas de numéro d'identification et n'était pas cataloguée.
Mais un effort récent pour numériser une partie des vieux dossiers du musée a apporté de nouveaux renseignements sur l'histoire de la mystérieuse boîte et de son squelette, surnommé "Noé", à l'intérieur.

Et devinez....la provenance du squelette ...


Encore une fois, l'expédition de Sir Leonard Woolley

Ces restes humains avaient été mis au jour entre 1929 et 1930 sur le site d'Ur, en Irak de nos jours, par Sir Leonard Woolley et son équipe d'archéologues des Penn et British Museum.

Les fouilles de Woolley sont surtout connues pour la découverte du célèbre "cimetière royal" mésopotamien qui comprenait des centaines de tombes dont 16 tombes royales.

Mais l'archéologue et son équipe avaient aussi découvert des tombes remontant à 2000 ans avant le cimetière royal d'Ur. Dans une plaine inondable, à près de 15m sous le site d'Ur, l'équipe avait trouvé 48 tombes datant de la période Ubaïde, entre  5500 et 4000 avant JC.
Bien que les restes de cette période étaient extrêmement rare, même en 1929, Woolley avait décidé de ne mettre au jour qu'un seul squelette sur le site.

Il enduisit les os et le sol environnant de cire, mit le tout en boîte qu'il expédia à Londres, puis à Philadelphie.

Un ensemble de listes décrit la destination des artéfacts, provenant des fouilles menées en 1929-1930: alors que la moitié d'entre eux sont restés en Irak, les autres ont été partagés entre Londres et Philadelphie.


Le squelette manquant du Penn Museum

L'une des listes mentionne que le Penn Museum a reçu un "plateau de boue" des fouilles, ainsi que deux squelettes.
Mais, lorsque William Hafford, le chef de projet pour la numérisation des pièces du musée, a vu la liste, il est resté perplexe: l'un des deux squelettes de la liste était introuvable...

De plus amples recherches dans la base de données du musée ont révélé que le squelette non identifié avait été enregistré comme "non pris en compte" à partir de 1990.

Pour aller au fond de ce mystère, Hafford a commencé à explorer les nombreux documents laissés par Woolley lui-même. Après avoir trouvé des informations supplémentaires, dont des images du squelette manquant, Hafford a consulté Janet Monge, conservatrice en anthropologie physique du Penn Museum.

Mais Monge, comme Hafford, n'avait jamais vu ce squelette... C'est alors qu'elle s'est souvenue de la mystérieuse boîte au sous-sol.

Lorsque Monge ouvrit la boîte un peu plus tard, il était clair que les restes humains à l'intérieur étaient les mêmes que ceux répertoriés, emballés et expédiés par Woolley.

Le squelette était probablement celui d'un mâle d'une cinquantaine d'années qui devait mesurer entre 1.73m et 1.78m.

Les ouvriers portant le squelette complet sur des escaliers creusés jusqu'à 15m de profondeur. Penn Museum Archival Photo #191488.

Les chercheurs du Penn Museum l'on surnommé "Noé" parce qu'il est censé avoir vécu après ce que les données archéologiques suggèrent comme étant une inondation massive sur le site d'Ur.

 De nouvelles techniques scientifiques, qui n'existaient pas à l'époque de Woolley, pourraient aider les scientifiques du Penn Museum à en savoir plus sur la période à laquelle appartiennent ces restes: le régime alimentaire, les origines ancestrales, les traumatismes, stress et maladies...

Relecture par Marion Juglin

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Penn Museum:

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9.25.2014

La tombe d'un guerrier de l'élite Turque découverte au Kazakhstan

Une expédition archéologique, dans le District de Zhaksy à oblys d'Aqmola, a découvert la sépulture d'un guerrier de la période Turque datant du 6-7ème siècle après JC.

L'expédition internationale a travaillé sur le site situé dans le territoire du district rural de Zaporizhzhya près du village de Novochudnoye du 7 au 20 Juillet 2014.

Photo courtesy of "Akmola Media Ortalygy".
Il y avait deux monticules qui ont été fouillés par les archéologues le 18 juillet dernier. L'un des deux, dans la partie nord-ouest du tombeau, contenait les restes d'un guerrier enveloppé dans de l'écorce de bouleau.

Au cours de l'examen de la tombe, des restes de pointes de flèches en fer, des armes et une boucle d'oreille en bronze ont été trouvés.

L'autre monticule, situé dans le secteur est, était un enterrement rituel contenant des fragments d'un pichet et des ossements d'un cheval.
Les archéologues supposent qu'il a été enterré entièrement équipé et bridé car il y avait les restes d'un mors, une selle en bois, des sangles de selle, un étrier en fer et un tapis de feutre.

Les restes du cheval.  Photo courtesy of "Akmola Media Ortalygy".  
Ce tombeau a été classé comme appartenant à l'élite car les nomades étaient rarement enterrés avec leurs chevaux.
C'est l'une des quelques rares sépultures de ce style sur la rive de la rivière Ichim.

D'après Alexei Sviridov, Maître de Conférence au Département d'Archéologie et d'Ethnographie à l'Université Nationale Eurasienne Gumilyov, l'expédition comprenait des professeurs et étudiants de son université, deux membres de l'Institut d'Archéologie de l'Académie des Sciences Russes et deux membres de l'Institut de Bologne: "C'est notre troisième expédition cette année. Nous avons étudié quatre sites. Les deux premiers monticules étaient ce que les historiens appellent des cénotaphes (Une pierre tombale dans un lieu qui ne contient pas les restes du défunt, une tombe symbolique érigée en l'honneur de quelqu'un.). Nous espérons pouvoir en découvrir plus au sujet de ces deux tombes"
Relecture par Marion Juglin

Source:


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9.22.2014

Les archéologues découvrent des jetons administratifs néo-assyriens en Turquie

Plus de 300 jetons, des petits objets en argile de diverses formes géométriques, ont été trouvés dans le principal bâtiment administratif de l'ancienne ville mésopotamienne de Tušhan (aujourd'hui Ziyaret Tepe ).
Il y avait aussi des tablettes d'argile cunéiformes ainsi que des poids et des sceaux en argile.

Les jetons ont été trouvés dans deux pièces près de l'arrière du bâtiment, qui devaient probablement servir de quai de chargement.

Quelques uns des centaines de jetons d'argile découverts à Ziyaret Tepe, Turkey. Image credit: Ziyaret Tepe Archaeological Project.

Étonnamment, les jetons datent d'une période où l'écriture était courante, des milliers d'années après que cette technologie soit devenue obsolète: c'est du moins ce que l'on pensait jusque là.

 "L'écriture complexe n'a pas empêché l'utilisation de l'abaque, tout comme l'ère numérique n'a pas effacé les crayons et stylos" explique le Dr John MacGinnis, du McDonald Institute for Archaeological Research in Cambridge, "alors que l'écriture cunéiforme était une technologie comptable avancée, en la combinant avec la flexibilité des jetons, les anciens Assyriens avaient créé un système de tenue des registres d'une grande sophistication. Les jetons fournissaient un système de nombres mobiles qui permettait au matériel d'être déplacé, et aux comptes d'être modifiés et mis à jour sans passer par l'écriture. C'était un système qui n'obligeait pas à savoir lire et écrire."

Le  Dr MacGinnis et ses collègues pensent que ce nouvel élément montre l'utilisation de jetons préhistoriques avec l'écriture cunéiforme dans un système administratif à l'échelle d'un empire s'étirant dans tout ce qui est aujourd'hui la Turquie, la Syrie et l'Irak.

A cette époque, probablement entre 900 et 600 avant JC, l'empire Assyrien était le plus grand que l'on monde n'avait jamais connu.

Les types de jetons vont des sphères, disques et triangles basiques à des jetons ressemblant à des peaux de bœuf et des têtes de taureau.

Alors que la majorité des tablettes cunéiformes trouvées avec des jetons sont liées au commerce des céréales, on ne sais pas encore ce que représentent les différents jetons.
Selon les scientifiques "certains jetons représentent probablement les céréales, ainsi que différents types de bétail (chèvres et bovins), mais, comme ils furent utilisés à l'apogée de l'empire, les jetons ont pu être utilisés pour représenter des produits comme l'huile, la laine et le vin."

Le Dr MacGinnisa a ajouté: "l'un de mes rêves est qu'un jour nous trouvons une tablette comptable inventoriant méticuleusement les biens et systèmes, et que nous soyons capable de percer la signification des jetons."


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