Une équipe internationale de chercheurs a découvert les restes d'un bateau phénicien qui avait coulé dans les eaux au large de l'Ile de Malte vers 700 avant JC.
Longue d'environ 15 mètres, il s'agit de l'une des plus anciennes épaves découverte en Méditerranée. Elle a été trouvée à 125 mètres de profondeur, sur les fonds marins sablonneux de l'ile de Gozo, la seconde plus grande île de l'archipel maltais.
"Il y a de fortes chances que la coque en bois soit encore présente, enterrée dans le sable" estime Timmy Gambin, maitre de conférences en archéologie maritime à l'Université de Malte, et co-directeur du projet.
Gambin et ses collègues de l'Université de Texas A&M et de l'Agence Nationale de Recherche (ANR) ont trouvé la cargaison du bateau éparpillée sur 210m². Pour Gambin, c'était "dans un état de conservation fantastique". Le fond sablonneux a dû amortir l'impact lorsque le navire a sombré, laissant les jarres et céramiques intactes.
D'après les chercheurs, le bateau transportait une cargaison mixte de jarres et de meules.
Environ 20 meules faites en pierre volcanique, pesant environ 30kg chacune, ont été identifiées sur le site. "Les pierres, provenant probablement de Sicile, ont été transportées pour y être vendues ailleurs en Méditerranée" précise Gambin.
Les chercheurs ont également repéré une cinquantaine d'amphores de 7 types différents. Cela indiquerait que le bateau serait passé dans de nombreux ports avant de couler.
Comme les autres bateaux de commerce phéniciens, celui-ci a dû s'arrêter en Sardaigne et à Malte pour vendre sa cargaison. Selon Gambin, sa route a dû inclure des ports d'escale dans le sud de l'Italie, en Sicile, Malte et peut-être en Afrique du Nord, dans ce qui est aujourd'hui la Tunisie.
Originaire du Liban actuel, les phéniciens étaient maitres en construction de navires et, en tant que commerçants, ils sillonnaient la Méditerranée entre 1550 et 300 avant JC.
Ils ont développé le premier alphabet et ont créé le précieux pourpre extrait du murex (escargot) et utilisé comme pigment pour les vêtements royaux.
Sur leurs routes commerciales, ils utilisaient Malte comme plateforme et point d'ancrage. En effet, les commerçants phéniciens auraient été les premiers habitants connus de Malte.
"Le naufrage devrait apporter de nouvelles informations sur la navigation et le commerce phénicien en Méditerranée centrale au cours de la période archaïque" ajoute Gambin, "jusqu'à présent, on en sait peu sur les premiers contacts des marins phéniciens avec les îles maltaises"
Une modélisation haute résolution en 3D du site, basée sur plus de 8000 photographies de l'épave, est en cours de réalisation par l'ANR. La localisation exacte sera gardée secrète jusqu'à ce que l'équipe finisse ses recherches.
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Un champ d'amphores sur le site du naufrage.
Longue d'environ 15 mètres, il s'agit de l'une des plus anciennes épaves découverte en Méditerranée. Elle a été trouvée à 125 mètres de profondeur, sur les fonds marins sablonneux de l'ile de Gozo, la seconde plus grande île de l'archipel maltais.
"Il y a de fortes chances que la coque en bois soit encore présente, enterrée dans le sable" estime Timmy Gambin, maitre de conférences en archéologie maritime à l'Université de Malte, et co-directeur du projet.
Gambin et ses collègues de l'Université de Texas A&M et de l'Agence Nationale de Recherche (ANR) ont trouvé la cargaison du bateau éparpillée sur 210m². Pour Gambin, c'était "dans un état de conservation fantastique". Le fond sablonneux a dû amortir l'impact lorsque le navire a sombré, laissant les jarres et céramiques intactes.
D'après les chercheurs, le bateau transportait une cargaison mixte de jarres et de meules.
Environ 20 meules faites en pierre volcanique, pesant environ 30kg chacune, ont été identifiées sur le site. "Les pierres, provenant probablement de Sicile, ont été transportées pour y être vendues ailleurs en Méditerranée" précise Gambin.
Les chercheurs ont également repéré une cinquantaine d'amphores de 7 types différents. Cela indiquerait que le bateau serait passé dans de nombreux ports avant de couler.
Comme les autres bateaux de commerce phéniciens, celui-ci a dû s'arrêter en Sardaigne et à Malte pour vendre sa cargaison. Selon Gambin, sa route a dû inclure des ports d'escale dans le sud de l'Italie, en Sicile, Malte et peut-être en Afrique du Nord, dans ce qui est aujourd'hui la Tunisie.
Originaire du Liban actuel, les phéniciens étaient maitres en construction de navires et, en tant que commerçants, ils sillonnaient la Méditerranée entre 1550 et 300 avant JC.
Ils ont développé le premier alphabet et ont créé le précieux pourpre extrait du murex (escargot) et utilisé comme pigment pour les vêtements royaux.
Gravure d'une birème, un bateau phénicien.
Sur leurs routes commerciales, ils utilisaient Malte comme plateforme et point d'ancrage. En effet, les commerçants phéniciens auraient été les premiers habitants connus de Malte.
"Le naufrage devrait apporter de nouvelles informations sur la navigation et le commerce phénicien en Méditerranée centrale au cours de la période archaïque" ajoute Gambin, "jusqu'à présent, on en sait peu sur les premiers contacts des marins phéniciens avec les îles maltaises"
Une modélisation haute résolution en 3D du site, basée sur plus de 8000 photographies de l'épave, est en cours de réalisation par l'ANR. La localisation exacte sera gardée secrète jusqu'à ce que l'équipe finisse ses recherches.
Relecture par Marion Juglin
Source:- Discovery News: "2,700-Year-Old Phoenician Shipwreck Discovered"
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